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PDF 303a Filiere Peche Continentale Traditionnelle

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Filières de l'Agriculture, de l'Elevage, et de la Pêche, et Actions du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage, et de la Pêche Page 1 DE 8

FILIÈRE PÊCHE CONTINENTALE TRADITIONNELLE FICHE N° 303A

FILIÈRE PÊCHE CONTINENTALE TRADITIONNELLE

Sommaire

FILIÈRE PÊCHE CONTINENTALE TRADITIONNELLE______________________________________1


SOMMAIRE______________________________________________________________________________1
FILIERE PECHE CONTINENTALE TRADITIONNELLE ______________________________________2
2. DESCRIPTION DE LA FILIÈRE__________________________________________________________2
2.1. Le milieu naturel_____________________________________________________________________2
2.2. Les techniques et les produits___________________________________________________________3
2.3. Les acteurs__________________________________________________________________________4
2.4. Les structures et modes d’organisation___________________________________________________5
2.4.1. Structures de production______________________________________________5
2.4.2. Structures d’appui___________________________________________________5
2.4.3. Structures de commercialisation________________________________________5
2.4.4. Structures de gestion_________________________________________________5
2.5. L’économie globale de la filière_________________________________________________________6
3. ANALYSE DE LA PROBLÉMATIQUE_____________________________________________________6
3.1. Analyse externe______________________________________________________________________6
3.2. Analyse interne______________________________________________________________________6
4. POLITIQUE____________________________________________________________________________7
4.1. Enoncé de la politique_________________________________________________________________7
4.2. Objectifs____________________________________________________________________________7
4.3. Stratégies___________________________________________________________________________7
4.4. Grands axes d’actions_________________________________________________________________7
ANNEXES________________________________________________________________________________8
Abréviations____________________________________________________________________________8
Références______________________________________________________________________________8
Petit glossaire___________________________________________________________________________8

MAEP UPDR - OCÉAN CONSULTANT Nom du fichier : 303a Filière Pêche continentale traditionnelle.DOC
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FILIÈRE PÊCHE CONTINENTALE TRADITIONNELLE FICHE N° 303A

FILIERE PECHE CONTINENTALE TRADITIONNELLE

1.
2. DESCRIPTION DE LA FILIÈRE
2.1. Le milieu naturel
Les zones de pêche continentale malgache concernent surtout les lacs, les marais et les
lagunes. Les eaux des fleuves ou des rivières ne sont pas productives en raison de leur
turbidité à l’exception de la Lily (haut bassin de l’Ikopa, exutoire du lac Itasy), le Mangory
(versant Est) et l’Ihosy (haut bassin de Mangoky). Sur 2000 km² de zones piscicoles
exploitables, 1500 à 1600 km² environ sont exploités en pêche, en pisciculture en étang et/ou
en enclos, parmi lesquelles les plus importantes par leur superficie et leur production sont le
lac Alaotra, le lac Kinkony, le lac Itasy, le lac Mantasoa, le lac Tsiazompaniry, la région de
Miandrivazo, le cours intérieur de la Tsiribihina et les lagunes associées au canal des
Pangalanes. Ces zones sont pour la plupart associées aux principaux bassins hydrologiques de
l’Île.

Ces plans d’eaux continentaux sont, depuis des années, sujets à de nombreuses menaces.
Cependant, aucun plan d’aménagement de ces lacs n’a encore été préparé. La sédimentation,
conséquence de la déforestation massive des pentes des bassins versants, entraîne un
envasement des lacs et des marrais en conduisant au comblement et à la réduction de leur
superficie. Les aménagements tels que les endiguements, la construction de barrages, le
drainage et l’assèchement des marais pour la pratique de la riziculture irriguée, et la pollution
domestique et industrielle (rejets des tanneries, papeteries, teintureries, filatures…) entraînée
par les cours d’eaux coulant à proximité des grandes agglomérations, détruisent les milieux et
les flore et faune aquatiques de ces plans d’eau. Dans certains lacs, l’envahissement de plantes
aquatiques (jacinthes d’eau…) entrave leur exploitation. La plus grande menace est la
surexploitation de ces plans d’eau. En effet, sans aucun système de suivi et de contrôle de
l’activité de pêche, la pression de pêche est de plus en plus accrue en raison de l’augmentation
de la population. De plus, face au faible rendement piscicole de ces plans d’eau, les pêcheurs
ont tendance à utiliser des engins peu sélectifs.

Sur un potentiel estimé sur la base de la surface des eaux douces propres à la pêche et à la
pisciculture de 40 000 tonnes, la production actuelle selon les statistiques officielles se situe
aux environs de 32 250 tonnes avec une pêche continentale stabilisée, depuis 10 ans, à 30 000
tonnes, une pisciculture en étangs qui oscille autour de 750 tonnes et une riziculture autour de
1.500 tonnes.

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Les statistiques publiées sont peu fiables. Plusieurs lacs des régions de SAVA et DIANA et de
certaines zones éloignées des chefs lieux de Provinces et de Circonscriptions ne sont pas
couverts par le système statistique de l’administration des pêches. La production continentale
est, probablement, sous-estimée.

2.2. Les techniques et les produits


La faible production piscicole des milieux naturels et l’absence de qualités requises pour
servir de poissons d’élevage ou d’exploitation intensive des espèces autochtones,
dulçaquicoles et euryhalines appartenant, principalement, aux familles des
CHAETODONIDAE, BEDOTIDAE, GOBIDAE, CICHLIDAE, ont justifié l’introduction
d’espèces nouvelles plus robustes.

Deux stations de recherche piscicole et 31 stations piscicoles ont été créées au début des
années 1900. Elles avaient pour vocation essentielle la production d’alevins cessibles pour la
pisciculture en étangs et en rizière et pour des déversements dans les différents plans d’eau
intérieurs ou d’altitude qui sont moins riches que les lacs côtiers, lesquels sont envahis
saisonnièrement ou en permanence par des espèces euryhalines.

Sur 23 espèces introduites officiellement depuis 1914, seules 5 ne sont pas acclimatées. Les
introductions réussies concernent celles de la carpe (Cyprinus), des tilapias (Tilapia), du
cyprin doré (Carassius auratius L.) et Heterotis niloticus. Les espèces introduites ont
supplanté la faune autochtone. C’est le cas de Paratilapia polleni (Marakely) qui a,
pratiquement, disparu des plans d’eau des Hautes terres. Le Black-bass (Micropterus
salmoïdes) est un prédateur des juvéniles de Ptychochronoïdes betsileanus (Katria). Le
poisson Fibata (Ophiocephalus striatus), originaire des Philippines est un carnivore strict, très
vorace, à large spectre alimentaire.

Actuellement, l’essentiel des ressources piscicoles des eaux intérieures est composé de Carpes
et de Tilapias. A ces introductions a fait suite une augmentation de la production piscicole des
eaux intérieures. Mais, au fur et à mesure, les plans d’eaux des zones facilement accessibles
ou les zones nouvellement désenclavées, ont été soumises à un effort de pêche de plus en plus
intensif, résultant de la pression démographique et entraînant une surexploitation des stocks
des carpes et des tilapias.

A côté des ressources piscicoles des eaux intérieures, y compris les Varilava (Pellonulops
madagascariensis), les Gambusies ou Pirina et les anguilles, les autres produits de la pêche
non répertoriés dans les données statistiques des pêches, concernent, principalement, les
crevettes d’eau douce des genres Caridina (Caridines ou Patsamena) et Macrobrachium
(espèce Macrobrachium rosem bergii, espèce introduite et économiquement importante).

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La pêche traditionnelle continentale se pratique à pied avec des nasses et des toiles
moustiquaires en bord des lacs ciblant les Varilava, les Patsa et les Pirina ou à bord des
pirogues. Les pirogues monoxyles ou en planches, mues à la rame, et d’une longueur de 5 m,
sont construites dans du bois d’Eucalyptus robusta (Kininina). Les engins utilisés sont les
filets maillants (engins sélectifs), les sennes et les éperviers (engins non sélectifs) et les lignes.

Les seules données fiables, provenant de l’enquête cadre des pêcheries traditionnelles côtières
malgaches (1987/1988) et l’enquête cadre dans les principales pêcheries des eaux intérieures
(1988/1989) sont très anciennes et ne reflètent plus la situation de la pêche traditionnelle
continentale. Il a été recensé, à l’époque, 17 818 pêcheurs continentaux dont 69% travaillant
en eaux douces côtières, 7.023 embarcations équitablement répartis entre les lacs et les eaux
côtières, et 27 209 engins de pêche dont 6 701 de filets maillants et 9 735 de lignes, le reste
constitué d’engins peu sélectifs.

Dans la mesure où les plans d’eau exploités sont ceux qui sont peu éloignés des grands
centres de consommation des Hautes Terres ou des régions à forte densité de population, les
captures sont écoulées à l’état frais, soit auprès des mareyeurs/collecteurs, soit directement
aux consommateurs, soit au niveau des marchés des centres de consommation.
L’autoconsommation est faible. Il n’existe pas de moyens de transformation pour les produits
piscicoles. Seules les Varilava, les Patsa mena et les Pirina subissent des séchages au soleil
avant leur vente. Séchés à même le sol et rarement sur des nattes, ces produits séchés sont de
qualité sanitaire peu satisfaisante. Quant aux poissons frais, ils sont transportés dans des
soubiques sans aucun autre mode de conditionnement. L’utilisation de la glace est très rare,
voire inexistante.

2.3. Les acteurs


Les pêcheurs continentaux sont pratiquement tous des agriculteurs-pêcheurs. L’agriculture
n’est qu’une activité saisonnière (d’Avril à Novembre surtout) et ne fournit plus, depuis des
décennies, une subsistance suffisante pour la population sans cesse croissante. La pression sur
les zones de pêche s’est donc beaucoup accrue, d’autant plus qu’aucun contrôle de l’activité
de pêche n’est appliqué.

Sur les 17 818 pêcheurs continentaux recensés (1987/1988) 5 367 pêchaient dans les lacs
intérieurs et 12 451 dans les plans d’eau douce côtière avec plus de la moitié de pêcheurs à
pied (6 847).

La pêche dans les plans d’eaux continentaux est pratiquée surtout par des hommes (94%). Les
femmes et les enfants (10% à 15%) pratiquent uniquement la pêche à l’aide de toile
moustiquaire ciblant les varilava, ou la pêche à la nase ciblant en bord des lacs les pirina, les
patsa et les juvéniles de poissons. Aucun recensement des autres acteurs de la filière pêche
traditionnelle continentale n’a été réalisé jusqu’à ce jour. Le circuit de vente des produits est
court : pêcheurs – mareyeurs / collecteurs/vendeurs – consommateurs.

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2.4. Les structures et modes d’organisation
2.4.1. Structures de production
Il n’existe pas de structures d’organisation particulière pour la pêche traditionnelle
continentale, à pied ou piroguière. Les pêcheurs travaillent tous de façon individuelle.
2.4.2. Structures d’appui
Etant très individualistes, les pêcheurs continentaux n’ont jamais monté des structures
d’organisations professionnelles, en groupements ou associations.
2.4.3. Structures de commercialisation
La production de la pêche continentale est très faible, n’assure pas la demande en poissons
des grands centres de consommation. De ce fait, toutes les captures sont pratiquement,
écoulées à l’état frais suivant un circuit de commercialisation très simplifié. De ce fait, il
n’existe pas de structure d’organisation pour la commercialisation. Les mareyeurs,
collecteurs, revendeurs travaillent eux aussi individuellement.
2.4.4. Structures de gestion
L’exploitation des plans d’eau continentaux est gérée par l’Etat, à travers le ministère chargé
de la pêche et de l’aquaculture, et plus précisément le service de la pêche continentale des
circonscriptions. Face à la faible production des plans d’eau, l’Etat a créé, au début des années
1900, deux stations de recherche et 31 stations de production d’alevins pour accompagner
l’introduction d’espèces piscicoles nouvelles, à partir de 1914.

Les premiers déversements d’alevins ont enrichi les plans d’eau en ressources halieutiques.
Des textes réglementaires ont interdit l’utilisation d’engins peu sélectifs et destructeurs de
milieux et de ressources. L’inapplication de ces textes couplée avec la forte croissance
démographique des populations riveraines ont entraîné une surexploitation de plus en plus
intense de ces plans d’eau.

Un plan de rempoissonnement des grands plans d’eau menacés de surexploitation a été prévu
dans le premier plan directeur de la pêche et de l’aquaculture (1992-1996). Cependant, les
crédits nécessaires pour leur réalisation effective n’étaient pas suffisants. La période de
fermeture annuelle de la pêche pendant 2 ou 3 mois a été alors instaurée pour certains lacs.

Le plan directeur 1997-2001 n’a prévu que deux actions spécifiques pour la pêche
continentale. Il s’agit de « la formulation et application des plans d’aménagement appropriés
pour les principaux lacs (en priorité : Alaotra, Kinkony, Itasy, Tsiazompaniry, Mantasoa et
Antohomarivo) et la protection de l’environnement lacustre ». La première n’a pas été
réalisée, la deuxième a permis de mettre en place le système de transfert de gestion par le
principe de GELOSE (Gestion Locale Sécurisée) des lacs de Soamalijo et Ankerike
(Fivondronana d’Antsalova) dans le cadre de sites RAMSAR (Convention sur les zones
humides).

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Pour la formation, le suivi statistique et l’hygiène des produits sur les marchés et dans les
poissonneries, prévues pour la pêche traditionnelle, les actions réalisées n’ont touché que la
pêche traditionnelle maritime.

En fin de compte, l’administration des pêches et les bailleurs de fonds ont apparemment
délaissé la pêche continentale. Pendant plus d’une dizaine d’années, elle n’a été ni suivie, ni
appuyée.

2.5. L’économie globale de la filière


La quasi-totalité des captures continentales est écoulée sur les marchés locaux et donc pour la
consommation locale.

Sans données récentes sur cette filière, tout ce qu’on peut dire c’est que cette pêche n’a que
très peu d’opportunités de développement sauf pour le développement futur des anguilles
(autre fiche) pour l’exploitation ou pour l’exportation éventuelle de Macrobrachyum, mais
qu’elle semble rentable pour les pêcheurs continentaux dans la mesure où le prix de vente des
poissons continentaux est relativement élevé (à peu près deux fois le prix des poissons
marins) et que les investissements sont faibles (coût des pirogues et des engins de pêche assez
bas, pas d’investissement pour les modes de transformation).
3. ANALYSE DE LA PROBLÉMATIQUE
3.1. Analyse externe
Opportunités Contraintes
• Existence de quelques espèces exportables. • Possibilités et prospection encore à réaliser.
3.2. Analyse interne

Atouts Faiblesses
• Apport en protéines d’origine animale pour la • Faible production sans déversement d’alevins
population locale. piscicoles.
• Inexistence de plans d’aménagement des plans
d’eau.
• Aucun respect de règles de préservation de la
ressource.
• Faible coût d’investissement. • Aucun encadrement des pêcheurs continentaux.
• Inexistence de suivi statistique.
• Possibilité de développement en relation avec la • Dégradation des plans d’eau.
pisciculture • Mauvaises conditions de vente n’assurant pas une
qualité sanitaire des produits.

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4. POLITIQUE
4.1. Enoncé de la politique
Dans le cadre de plan directeur de la pêche et de l’aquaculture 2004-2007, il s’agit de
participer à la satisfaction des besoins alimentaires de la population et d’améliorer le revenu et
les conditions de vie des pêcheurs traditionnels.
4.2. Objectifs
Les objectifs assignés à la filière pêche continentale sont, essentiellement, de
• augmenter la production pour la consommation locale ;
• augmenter le revenu du pêcheur continental.
4.3. Stratégies
Pour réaliser ces objectifs, les stratégies suivantes sont préconisées :
• Gestion pour une exploitation durable et pour la préservation de l’environnement ;
• Assistance à la pêche traditionnelle continentale.
4.4. Grands axes d’actions
Le plan directeur 2004-2007 prévoit les actions ci-après.
• Gestion responsable des principaux plans d’eaux douces avec l’engagement des
communautés de base.
• Intégration des mesures pour la préservation de l’environnement et de l’équilibre
écologique dans les systèmes d’aménagement des différentes pêcheries surexploitées ou
menacées de surexploitation.
• Renforcement du suivi et du contrôle du fonctionnement du secteur.
• Elaboration des plans d’aménagement des plans d’eau les plus importants.
• Meilleure connaissance du potentiel dulçaquicole des zones enclavées, difficiles
d’accès.
• Coordination avec les départements concernés par les programmes du DSRP pour en
faire bénéficier les zones à forte densité de pêcheurs traditionnels.

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ANNEXES

Abréviations
DIANA Diégo-Suarez, Ambilobe, Nosy-Be, Ambanja.
DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté.
DIANA Diégo-Suarez, Ambilobe, Nosy-Be, Ambanja.
DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté.
GELOSE Gestion Locale Sécurisée.
SAVA Sambava, Andapa, Vohémar, Antalaha.

Références

ANDRIANAIVOJAONA Ch. et al.. Plan directeur 2004-2007 du secteur halieutique et


aquacole à Madagascar. 2003.

Anonyme, Rapports annuels du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche.

Petit glossaire

Dulçaquicoles. Qui vivent en eau douce.


Euryhalines. Qui supportent une large gamme de salinité.

Filet maillant. Filet permettant de capturer les poissons qui s’y maillent et les crustacés qui
s’y enchevêtrent.
Pirogue monoxyle. Pirogue faite d’une seule pièce de bois.

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