Filiere Peche Traditionnelle Continentale
Filiere Peche Traditionnelle Continentale
Filiere Peche Traditionnelle Continentale
1. DESCRIPTION DE LA FILIERE
1. Description de la filière
1.1. Le milieu naturel
Les zones de pêche continentale malgache concernent surtout les lacs, les marais et les lagunes. Les eaux des
fleuves ou des rivières ne sont pas productives en raison de leur turbidité à l'exception de la Lily (haut bassin de
l'Ikopa, exutoire du lac Itasy), le Mangory (versant Est) et l'Ihosy (haut bassin de Mangoky). Sur 2000 km² de
zones piscicoles exploitables, 1500 à 1600 km² environ sont exploités en pêche, en pisciculture en étang et/ou en
enclos, parmi lesquelles les plus importantes par leur superficie et leur production sont le lac Alaotra, le lac
Kinkony, le lac Itasy, le lac Mantasoa, le lac Tsiazompaniry, la région de Miandrivazo, le cours intérieur de la
Tsiribihina et les lagunes associées au canal des Pangalanes. Ces zones sont pour la plupart associées aux
principaux bassins hydrologiques de l'île.
1.2. Les techniques et les produits
La faible production piscicole des milieux naturels et l'absence de qualités requises pour servir de poissons
d'élevage ou d'exploitation intensive des espèces autochtones, dulçaquicoles et euryhalines appartenant,
principalement, aux familles des CHAETODONIDAE, BEDOTIDAE, GOBIDAE, CICHLIDAE, ont justifié
l'introduction d'espèces nouvelles plus robustes.
Deux stations de recherche piscicole et 31 stations piscicoles ont été créées au début des années 1900. Elles
avaient pour vocation essentielle la production d'alevins cessibles pour la pisciculture en étangs et en rizière et
pour des déversements dans les différents plans d'eau intérieurs ou d'altitude qui sont moins riches que les lacs
côtiers, lesquels sont envahis saisonnièrement ou en permanence par des espèces euryhalines.
Sur 23 espèces introduites officiellement depuis 1914, seules 5 ne sont pas acclimatées. Les introductions réussies
concernent celles de la carpe (Cyprinus), des tilapias (Tilapia), du cyprin doré (Carassius auratius L.) et Heterotis
niloticus. Les espèces introduites ont supplanté la faune autochtone. C'est le cas de Paratilapia polleni (Marakely)
qui a, pratiquement, disparu des plans d'eau des Hautes terres. Le Black-bass (Micropterus salmoïdes) est un
prédateur des juvéniles de Ptychochronoïdes betsileanus (Katria). Le poisson Fibata (Ophiocephalus striatus),
originaire des Philippines est un carnivore strict, très vorace, à large spectre alimentaire.
Actuellement, l'essentiel des ressources piscicoles des eaux intérieures est composé de Carpes et de Tilapias..
Il a été recensé en 1988-89 . 17.818 pêcheurs continentaux dont 69% travaillant en eaux douces côtières, 7.023
embarcations équitablement répartis entre les lacs et les eaux côtières,
et 27.209 engins de pêche dont 6.701 de filets maillants et 9.735 de lignes, le reste constitué d'engins peu
sélectifs.
2.1. Opportunités
Existence d'espèces exportables
2.2. Atouts
- Apport en protéines d'origine animale pour la population locale
- Faible coût d'investissement
- Possibilité de développement en relation avec la pisciculture
3.2. Objectifs
Les objectifs assignés à la filière pêche continentale sont, essentiellement, de
- augmenter la production pour la consommation locale
- augmenter le revenu du pêcheur continental.
3.3. Stratégies
Pour réaliser ces objectifs, les stratégies suivantes sont préconisées.
- Gestion pour une exploitation durable et pour la préservation de l'environnement
- Assistance à la pêche traditionnelle continentale.
Objectifs
L'objectif consiste à obtenir une forte production de poisson avec de nombreux impacts
positifs sur les autres activités, en utilisant au mieux toutes les ressources disponibles de la
ferme. Pour la pisciculture, les résultats techniques sont une forte croissance et un rendement
élevé. Les résultats économiques sont le revenu et le bénéfice, qui ne sont pas toujours liés de
façon linéaire aux résultats techniques.
Techniques
La qualité des étangs. Pour beaucoup de gens, un étang piscicole est juste une étendue
d'eau, ce qui en fait n'est pas du tout le cas. La technique de construction d'étangs a fait
des progrès importants. La digue frontale doit être suffisamment large pour éviter la
perte d'eau et de substances nutritives par percolation. La déclivité du fond de l'étang
doit être suffisamment prononcée pour permettre un assèchement rapide, en particulier
à la fin d'une opération de vidange, quand les poissons souffrent de la mauvaise
qualité de l'eau. Dans certains cas, le profil de l'étang doit être adapté à la culture de
produits complémentaires pendant la croissance du poisson (le riz) ou l'assèchement.
La densité de poissons (nombre de poissons par unité de surface) doit être adaptée à la
quantité disponible de nourriture (naturelle et artificielle). Avec un niveau donné
d'alimentation, lorsque la densité est trop élevée, la croissance s'arrête ; lorsqu'elle est
trop faible, le rendement est mauvais.
Coûts
Pendant la production, le coût principal porte sur la nourriture artificielle, mais les élevages
intégrés en utilisent très peu car la fertilisation seule est très efficace et est largement utilisée.
Le fumier est bon marché et efficace mais les quantités nécessaires pour obtenir une
production satisfaisante sont très importantes. De ce fait, si la ferme ne dispose pas de fumier
à proximité et doit le faire transporter, son utilisation est alors coûteuse. Les engrais minéraux
sont plus coûteux mais leur utilisation est parfois économiquement plus rentable.
Systèmes à l'herbe
LGA LGS1 LGS2 LGS3 LGH1 LGH2 LGH3 LGT1 LGT2 LGT3
N N N N N N N N N N
Systèmes mixtes
Systèmes industriels
N O O O O N N N
Impact
R. Billard, 1995. Les carpes : biologie et élevage. INRA, Paris, France : pp. 387.