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14 Progr PAC 2020 2023 VF

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Problématique

Les secteurs de la pêche et de l’aquaculture demeurent très importants pour la Côte


d’Ivoire. Ces secteurs d’activités sont sources d’emplois pour les populations avec
100 000 emplois directs et plus de 580 000 indirects (Shep, 2017). Ils sont également
source de sécurité alimentaire pour les populations en fournissant environ 60% des
protéines animales dans leur alimentation.

En raison de cette place stratégique pour le bien-être des populations, la Côte


d’Ivoire a consenti d’importants efforts ces quatre dernières années, pour assurer le
développement de la pêche et de l’aquaculture. Ainsi, au niveau politique, la
pêche et l’aquaculture sont pris en compte dans différents plans de développement
(PND, PNIA, PSDEPA). Au niveau des actions concrètes, plusieurs projets de dévelop-
pement ont été mis en oeuvre par le gouvernement. On peut citer à titre d’exemple
le Projet de Développement Durable de la Pêche et de l’aquaculture en Côte
d’Ivoire (PDDPA), le Projet d’appui à la pisciculture paysanne dans le cadre du
PARFACI (C2D), le Projet de Relance de la Production Piscicole Continentale en Côte
d’Ivoire (PREPICO) et le projet 2 PAI – Bélier. Ces effets, conjugués avec ceux des mi-
lieux marin et lagunaire, ont contribué à porter la production nationale de 50 000
tonnes à 100 000 tonnes aujourd’hui.

Le CNRA a également contribué à l’amélioration de la production nationale au


cours de la quatrième génération des programmes de recherche. La contribution
du CNRA a porté sur la fourniture de plus de 2 200 000 d’alevins et 30 000 géniteurs
de tilapia à la filière piscicole, la formation de plus de 120 pisciculteurs et agents
d’encadrement aux bonnes pratiques, l’amélioration du mode de distribution de
l’aliment en pisciculture, l’intégration de la pisciculture aux activités agricoles, prin-
cipalement le riz. Plusieurs résultats scientifiques ont été également obtenus.

Malgré ces avancées, la Côte d’Ivoire importe toujours des produits halieutiques,
précisément du poisson, pour combler son déficit de production qui est de l’ordre
de 350 000 tonnes par an. En effet, plusieurs contraintes freinent encore le dévelop-
pement de la pêche et de l’Aquaculture. Pour l’aquaculture, on peut citer la faible
qualité génétique du matériel biologique utilisé, la cherté de l’aliment industriel, les
problèmes fonciers, l’insuffisance de l’encadrement technique, le faible niveau tech-
nique des acteurs et la faible diversification des espèces élevées, principalement
l’absence d’espèces à haute valeur commerciale.
En ce qui concerne la pêche, on peut retenir le faible niveau de connaissance des
potentialités halieutiques des plans d’eau continentaux, la mauvaise gestion des res-
sources halieutiques et le déficit au niveau de l’encadrement.

A ces contraintes qui ont été identifiées depuis bien longtemps, il convient d’ajouter,
les effets des changements climatiques qui occasionnent soit de longues périodes
de déficit en eau, soit des inondations qui entravent les activités de pêche et
d’aquaculture. Il en est de même pour le développement de l’orpaillage illicite et
de l’utilisation abusive des produits phytosanitaires qui dégradent la qualité des eaux
des fleuves et des lacs, les rendant impropre à la pêche et l’aquaculture.

Les activités du programme de recherche sur la pêche et l’aquaculture continen-


tales du CNRA pour la période 2020 – 2023 sont orientées vers la prise en compte de
ces contraintes pour contribuer à leur trouver des solutions.

Objectifs
Objectif général

Contribuer à l’accroissement des productions aquacoles et halieutiques en Côte


d’Ivoire.

Objectifs spécifiques

- Améliorer la productivité de l’aquaculture ;


- Améliorer la gestion des ressources halieutiques

Résultats attendus
1. Les ressources génétiques aquacoles sont gérées ;
2. Une souche améliorée du Tilapia Oreochromis niloticus est créée ;
3. Des techniques améliorées d’élevage sont mises au point ;
4. De nouvelles espèces aquacoles sont domestiquées ;
5. Des options de gestion durable des ressources halieutiques sont disponibles
6. Le transfert des technologies générées est assuré.

Activités de recherche
En amélioration génétique, les travaux porteront sur l’évaluation zootechnique des
souches Brésil et Akossombo du Tilapia Oreochromis niloticus, l’amélioration de la
souche Bouaké de la même espèce à partir de l’ensemble des souches disponibles
sur la station piscicole actuellement. Ces différentes souches de Tilapia ainsi que les
stocks de mâchoiron et de silure précédemment constitués seront gérés.

En techniques d’élevage, le programme de recherche s’attèlera à réévaluer les per-


formances de l’élevage dans les infrastructures que sont le bac, la cage flottante
ainsi que l’étang piscicole. Il mènera ensuite des travaux d’amélioration de la pro-
ductivité de ces structures d’élevage en agissant sur la qualité de l’aliment, l’utilisa-
tion de souches améliorées, l’intégration pisciculture/agriculture/élevage. Les
travaux porteront également sur les techniques de production d’alevins mâles de
Tilapia.
En domestication de nouvelles espèces d’élevage, les travaux vont se pour-
suivre sur la maîtrise de l’élevage des espèces déjà prises en compte par la
génération précédente. Il s’agit de Labeo coubie, Distichodus rostratus, He-
terotis niloticus et de la crevette Macrobrachium vollenhovenii. En plus, au re-
gard de l’intérêt des producteurs et des consommateurs, les travaux
reprendront sur le Capitaine d’eau douce (Lates niloticus).

En gestion des ressources halieutiques, les activités de recherche porteront


sur l’amélioration de la productivité des retenues d’eau. Un accent sera mis
sur la conception d’un type de senne (engin de pêche) adapté à l’exploita-
tion durable de « Mimie la go » (Pellonula leonensis) dans le lac de Taabo.

En transfert de technologie, des fiches techniques seront conçues et mises à


la disposition des producteurs. Des renforcements des capacités des acteurs
de la filière seront également réalisés.

Partenariat
Partenaires scientifiques : CIRAD, IRD, CIRDES, CRO, Universités et Grandes
écoles ivoiriennes
Partenaires au développement : ANAQUACI, ANADER, FIRCA, MIRAH

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