Côte D'Ivoire
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CÔTE D’IVOIRE
1. INTRODUCTION
Le présent rapport vise à disposer de l’information de référence sur l’état de suivi des pêches et des
systèmes de collecte de données afin d’améliorer la qualité de d’information relative aux pêches qui
sera discutée pendant l’Atelier sous-régional FAO FishCode-STP/COPACE/CPCO pour améliorer
l'information et les systèmes de collecte des données sur les pêches dans la région Centre-Ouest du
golfe de Guinée tenu à Accra, au Ghana, en juin 2007.
L’information présentée a été obtenue du personnel du Département des pêches pendant une
mission sur le terrain et de plusieurs documents et sites Web disponibles au siège de la FAO.
Unités de pêche
La flottille comprend:
• Chalutiers: en 1997 la Côte d'Ivoire comptait 20 chalutiers. Ce nombre est relativement
stable. Il est de 17 en 2001 dont 6 chalutiers étrangers (35 pour cent).
• Sardiniers: au nombre de 22 en 1997, il en reste 13 en 2001. Ils battent tous pavillon
ivoirien.
• Crevettiers: de 4 en 1997 le nombre est passé à 8 en 1999. Ils sont absents des lieux de
pêche en 2001.
• Thoniers: ils sont tous étrangers (24 senners).
Le parc piroguier de la pêche artisanale est composé essentiellement de pirogues qui travaillent sur
les lacs, les lagunes et la mer. Les pirogues qui opèrent en mer sont motorisées.
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Pêche artisanale
Pêche artisanale maritime
La pêche maritime artisanale est pratiquée par les pêcheurs au filet maillant et à la ligne a partir des
pirogues. Egalement les sennes de plage sont utilisées. Les bonnes saisons de pêche sont de
décembre à février et de juillet à septembre.
Pêche artisanale lagunaire
La pêche lagunaire en Côte d’Ivoire est considérée comme une forme de pêche maritime car elle est
couverte par le Service d’appui à la pêche artisanale maritime et lagunaire.
Pêche artisanale continentale
La Côte d'Ivoire compte quatre principaux barrages hydroélectriques qui constituent les principaux
lieux de concentration des activités de pêche artisanale continentale. Ce sont les lacs de Kossou
(800 km²), de Buyo (600 km²), d'Ayamé (160 km²) et de Taabo (70 km²). Les principales espèces
capturées se composent de Oreochromis niloticus, Chrysichthys spp., Heterotis niloticus,
Heterobranchus spp., Labeo coubie, Alestes spp. et Hemichromis fasciatus.
Pêche industrielle
La pêche maritime industrielle est assez importante pour le marché local. Une vingtaine de
chalutiers nationaux exploitent les ressources en poisson sur le plateau continental. Les bateaux
étrangers ne débarquent pas leurs captures à Abidjan.
Pêche thonière
Le Centre de recherches océanologiques (CRO) s’occupe de la recherche des ressources hauturières,
surtout les thons et les porte-épées. Il est à noter que les mesures de gestion sont prises à la
Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA), mais la Côte
d’Ivoire contribue à l’aménagement de ces ressources par la transmission des résultats des activités
de l’observatoire thonier au port de pêche à Abidjan. L’Observatoire thonier collecte des statistiques
sur les quantités de thons et leur composition spécifique qui sont destinées à alimenter les
conserveries.
La pêche thonière est également pratiquée par des pêcheurs artisanaux qui débarquent leurs captures
des filets maillants. Des thons qui sont refusés par les usines de traitement sont débarqués comme
«faux thons». Un programme de collecte des statistiques a été entamé en 2006 pour mieux connaître
l’ordre de magnitude de cette catégorie de poissons.
Ressources marines
Ressources pélagiques
La plupart des pêcheurs artisanaux ciblent les petits pélagiques, c.a.d. les sardinelles, les brochets
(barracudas), les carangues (Caranx spp.), les fritures (Brachydeuterus auritus), etc. Les pélagiques
également ciblés sont les marlins, les poissons-voiliers et les maquereaux espagnols, etc.
Il faut noter que le plateau continental ivoirien est relativement étroit, expliquant la faiblesse des
potentialités ivoiriennes qui ne dépassent guère 10 000 tonnes de biomasse. La pêche sardinière est
faite par des sardiniers senneurs basés à Abidjan. Leurs prises se composent de poissons dits de
«petits pélagiques» (sardinelles, maquereaux, pelons, anchois), qui sont des ressources partagées
avec le Ghana voisin et dans une moindre mesure avec le Togo et le Bénin. La sardinelle ronde
(Sardinella aurita) qui a connu un effondrement en 1974 est redevenue, depuis 1984, l'espèce
dominante.
Ressources démersales
Il s’agit des ressources en poissons, crustacés et céphalopodes. Le premier groupe est le plus
important; les représentants du deuxième sont également exploités mais exportés. Les céphalopodes
font partie des captures accessoires et ne sont pas vraiment ciblés.
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Poissons
Les poissons sont subdivisés en espèces qui se trouvent sur les fonds chalutables (Pseudotolithus
spp., Galeoides, poissons plats, etc.) et celles qui vivent sur les fonds rocheux (Lutjanus, Sparus,
mérous, etc.).
Crevettes
Dans la région des embouchures des fleuves se trouvent les fonds à crevettes, qui sont pêchées
surtout par les bateaux étrangers. Pour éviter de la confusion il est à noter que le nom «langouste»
est utilisé pour la catégorie commerciale des crevettes des espèces Penaeus.
Céphalopodes
Les poulpes sont rares dans les captures; les autres espèces ne sont pas ciblées. Au cas de
débarquements des céphalopodes ce sont des prises accessoires.
Cadre de législation
Il est à noter que depuis 1996 la révision de la législation sur les pêches n’a pas évolué malgré
l’exécution du projet TCP/IVC/4553.
Sources d’information
Des données sur la pêche ivoirienne sont disponibles aux instituts divers:
• Direction des productions halieutiques (DPH, sous la tutelle du Ministère de la production
animale et des ressources halieutiques).
• Centre de recherches océanologiques (CRO).
• Service d’inspection et de contrôle sanitaires vétérinaires en frontières (SICOSAVF), sous
la tutelle du Ministère de la production animale et des ressources halieutiques).
• Nouvelle criée du port de pêche (NCCP).
Collecte nationale
Le dernier annuaire statistique de pêche était publié en 2003.
Enregistrement
Toutes les pirogues qui sont impliquées dans la pêche maritime sont enregistrées.
Licences
La flottille nationale qui exploite les eaux ivoiriennes est autorisée avec une licence de pêche dans
les eaux territoriales, mais au-delà une certaine profondeur pour ne pas violer la pêche artisanale.
Programmes d’observateurs
Il n’existe pas de programmes d’observateurs à bord des bateaux étrangers (des chalutiers
congélateurs). Il n’y a aucun contrôle sur l’utilisation des tailles de mailles dans les culs de sac des
chaluts, ni sur les fonds de pêche.
Recensements
La dernière enquête-cadre complète a eu lieu en 2003/2004. Cela implique que ces chiffres
forment la base des calculs du programme ARTFISH. Après ce recensement le CRO et la DPH
ont collaboré jusqu'à fin 2006 sur la collecte des statistiques des pêches (c.a.d. capture et effort de
pêche).
Campagnes socioéconomiques
Les BAPs collectent de l’information sur le terrain, mais c’est l’harmonisation de la méthodologie
qui manque.
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8. CONCLUSIONS
Il est évident que les ressources humaines et financières ne sont pas suffisantes pour maintenir un
programme de surveillance pour la pêche artisanale. Chaque année, l’estimation devient moins
fiable qu’auparavant. Il est nécessaire que le système de suivi de pêche soit actualisé à travers une
redéfinition des strates d’échantillonnage. Également, la fréquence d’échantillonnage devrait être
évaluée pour diminuer les besoins en ressources. Il est à noter qu’avec un programme
d’échantillonnage en temps et espace une estimation peut être acquise avec une fiabilité
suffisante.
L’insuffisance des systèmes de collecte et de traitement des données de pêche ne permet pas de
disposer de données fiables pour la gestion du secteur.
Dans la lumière de la compilation de données il semble qu’il y a un manque de coordination. Le
CRO collecte des données sur les «faux thons» débarqués par la pêche artisanale.
Le SICOSAVF collecte des données sur la pêche industrielle (qui sont entièrement basées sur les
données des criées).
Ensuite les BAPs collectent des données dans leur propre façon.
Il faudrait que la DPH prenne l’initiative pour coordonner la collecte dans une manière
harmonisée. Tout d’abord la collecte au niveau des BAPs devrait être harmonisée, pour que les
chefs des BAPs travaillent dans la même façon en utilisant les mêmes formats de rapports.
Au lieu d’attendre la compilation des données SICOSAFV, la DPH devrait échantillonner les prises
industrielles elle-même pour mieux connaître la composition spécifiques des prises y compris la
composition des tailles des poissons.
La DPH, en pleine collaboration avec le CRO, pourrait effectuer ces études pour proposer des
mesures de gestion.
9. DOCUMENTATION
FAO. Site Web Pêches. Profil des pêches et d’aquaculture de la Côte d’Ivoire.
NEPAD/FAO. 2005. Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire. Appui à la mise en œuvre
du NEPAD-PDDAA, TCP/IVC/2903 (I) (NEPAD Réf 05/25 F). Profil de projet d’investissement
bancable. Appui à la pêche continentale et lagunaire.
CRO. 2007. Centre de recherches océanologiques, Rapport d’activités scientifiques 2006.