Congo Jo 2022 42
Congo Jo 2022 42
Congo Jo 2022 42
J OURNAL OFFICIEL
DE LA REPUBLIQUE DU CONGO
paraissant le jeudi de chaque semaine à Brazzaville
ABONNEMENTS
DESTINATIONS NUMERO
1 AN 6 MOIS 3 MOIS
¤ Annonces judiciaires et légales et avis divers : 460 frs la ligne (il ne sera pas compté moins de 5.000 frs par annonce ou avis).
Les annonces devront parvenir au plus tard le jeudi précédant la date de parution du “JO”.
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Règlement : espèces, mandat postal, chèque visé et payable en République du Congo, libellé à l’ordre du Journal officiel
et adressé à la direction du Journal officiel et de la documentation.
SOMMAIRE
A - TEXTES GENERAUX
- LOIS -
MINISTERE DU CONTRÔLE D’ETAT, DE LA QUALITE
DU SERVICE PUBLIC ET DE LA LUTTE CONTRE LES
16 août Loi n° 69-2022 portant création de l’agence de ANTIVALEURS DANS L’ADMINISTRATION PUBLIQUE
développement de l’économie numérique........ 1715
23 sept. Arrêté n° 16536 fixant les attributions et l’orga-
nisation des services et des bureaux des direc-
16 août Loi n° 70-2022 portant création de l’office con-
tions rattachées au cabinet........................... 1719
golais de la propriété industrielle................... 1716
23 sept. Arrêté n° 16537 fixant les attributions et l’orga-
16 août Loi n° 71-2022 portant attribution du label nisation des services et des bureaux de la di-
rection générale du contrôle d’Etat............... 1730
startup du numérique et de l’innovation techno-
logique en République du Congo..................... 1717 23 sept Arrêté n° 16538 fixant les attributions et l’orga-
nisation des services et des bureaux de la direc-
tion générale de la qualité du service public.. 1736
16 août Loi n° 72-2022 portant création de l’école na-
tionale de formation initiale et continue des 23 sept Arrêté n° 16539 fixant les attributions et l’orga-
enseignants...................................................... 1718 nisation des services et des bureaux de la direc-
tion générale de la lutte contre les antivaleurs
dans l’administration publique..................... 1742
1714 Journal officiel de la République du Congo N° 42-2022
COUR CONSTITUTIONNELLE
- AVIS -
Décision n° 045/DCC/EL/L/22 du 30 septembre
2022 sur le recours aux fins de réformation des COUR CONSTITUTIONNELLE
résultats de l’élection législative dans la troisième
circonscription électorale de l’arrondissement n° 1 Avis n° 003/AVC/SVC/22 du 4 octobre 2022
Makélékélé, département de Brazzaville, scrutins sur la conformité à la Constitution du règlement
des 26 et 31 juillet 2022................................ 1750 intérieur de l’Assemblée nationale.................. 1773
technologies de l’information et de la
communication ;
- accroître et diversifier les usages et les services
numériques ;
PARTIE OFFICIELLE - proposer des stratégies pour favoriser l’inclu-
sion numérique ;
- LOIS - - diriger l’observatoire des technologies de l’in-
formation et de la communication ;
Loi n° 69-2022 du 16 août 2022 portant - participer à la lutte contre toutes les formes de
création de l’agence de développement de l’économie cybercriminalité ;
numérique - participer à la sécurité des systèmes de réseaux,
des données et de l’espace cybernétique ;
L’Assemblée nationale et le Sénat - promouvoir la production et l’offre de contenus
ont délibéré et adopté ; numériques ;
- promouvoir les politiques tarifaires des
Le Président de la République promulgue la loi services ;
dont la teneur suit : - promouvoir le développement des logiciels ;
- promouvoir les politiques de formation et de
Article premier : Il est créé un établissement public recherche adaptées aux besoins de l’économie
à caractère administratif, doté de la personnalité numérique ;
juridique et de l’autonomie financière, dénommé - valoriser le patrimoine virtuel national ;
« agence de développement de l’économie numérique », - promouvoir la gouvernante internet ;
en sigle ADEN. - promouvoir la création et le développement
d’entreprises du numérique ;
Article 2 : Le siège de l’agence de développement de - promouvoir le développement de technopoles
l’économie numérique est fixé à Brazzaville. Toutefois, et d’incubateurs d’entreprises du numérique ;
si les circonstances l’exigent, il peut être transféré en - lutter contre la fracture numérique ;
tout autre lieu du territoire national, par décret en - favoriser une gouvernance transversale des
Conseil des ministres. systèmes d’information de l’Etat ;
- préparer, de concert avec les ministères
Article 3 : L’agence de développement de l’économie concernés, la transition numérique ;
numérique est placée sous la tutelle du ministre - réaliser toutes les missions relatives au
chargé de l’économie numérique. développement de l’économie numérique.
Article 4 : L’agence de développement de l’économie Article 6 : Dans l’exercice de ses missions, l’agence de
numérique assure, pour le compte de l’Etat, la mise en développement de l’économie numérique a le pouvoir
œuvre de la politique nationale en matière d’économie de :
numérique.
- émettre les avis sur l’attribution du label
Elle travaille avec l’ensemble des acteurs de startup du numérique ;
l’écosystème numérique afin de réaliser le passage du - assurer la gestion technique du portail web
Congo au tout numérique. officiel du Gouvernement ;
- assurer la gestion de l’identité numérique du
A cet effet, elle assure, par délégation, dans les limites Congo (domaine.cg) ;
de sa compétence, la maîtrise d’ouvrage des projets - assurer le suivi des études des opérations
permettant la couverture du territoire national en in- relatives aux infrastructures publiques du
frastructures susceptibles de donner accès à l’inter- numérique ;
net et à des services numériques de qualité. - contribuer à la recherche des financements
nécessaires pour la réalisation des projets
Article 5 : L’agence de développement de l’économie dans le domaine du développement numérique
numérique est chargée, notamment, de : du Congo ;
- participer, avec les ministères concernés, à
- contribuer à la conception, la planification et l’aménagement numérique du territoire à
la programmation des activités à mener en vue travers notamment l’appui au désenclavement
de la généralisation de l’usage du numérique numérique.
au Congo ;
- contribuer et participer à la politique nationale Article 7 : Les ressources de l’agence de développement
de développement de l’économie numérique ; de l’économie numérique proviennent :
- mettre en œuvre des stratégies et des plans
d’actions pour le développement de l’envi- - de la dotation initiale de l’Etat ;
ronnement numérique ; - de la subvention de l’Etat ;
- participer à l’élaboration des textes législatifs et - des produits des prestations effectuées ;
réglementaires dans le domaine de l’économie - des dons et legs.
numérique et veiller à leur application ;
- promouvoir et vulgariser l’utilisation des
1716 Journal officiel de la République du Congo N° 42-2022
Article 8 : L’office congolais de la propriété industrielle la recherche d’un modèle économique disruptif et de
est soumis aux contrôles prévus par les textes en mécanismes de financement adaptés à sa spécificité
vigueur. en vue de déployer sa capacité exceptionnelle de
création de valeurs.
Article 9 : Les attributions, l’organisation et le
fonctionnement des organes d’administration et de Chapitre 2 : Des mécanismes d’attribution
gestion de l’office congolais de la propriété industrielle du label startup du numérique et
sont fixés par des statuts approuvés par décret en de l’innovation technologique
Conseil des ministres.
Article 3 : Toute entreprise ou personne physique
Article 10 : La présente loi, qui abroge toutes peut bénéficier du label startup du numérique et de
dispositions antérieures contraires, sera publiée au l’innovation technologique, sous réserve de :
Journal officiel et exécutée comme loi de l’Etat.
- justifier d’un capital de 50% :
Fait à Brazzaville, le 16 août 2022
• des personnes physiques de nationalité
Par le Président de la République, congolaise, résidentes au Congo ;
• ou des personnes morales ayant leur siège
Dénis SASSOU-N’GUESSO social au Congo ;
• ou par toute entreprise créée par des
Le Premier ministre, chef du Gouvernement, congolais établis à l’étranger ;
Article 10 : La startup numérique et de l’innovation Article 13 : La présente loi sera publiée au Journal
technologique est tenue, dès l’obtention du label et officiel et exécutée comme loi de l’Etat.
durant sa validité, à ce qui suit :
Fait à Brazzaville, le 16 août 2022
- la réalisation des objectifs de croissance
inhérents à ses ressources humaines, à son Par le Président de la République,
total bilan et à son chiffre d’affaire ;
- la tenue d’une comptabilité conformément à la Dénis SASSOU-N’GUESSO
législation et à la réglementation en vigueur ;
- la notification à la commission de tout change- Le Premier ministre, chef du Gouvernement,
ment survenu concernant les éléments cités
à l’article 3 de la présente loi, et ce dans un Anatole Collinet MAKOSSO
délai d’un (1) mois à compter de la date dudit
changement. Le ministre des postes, des télécommunications
et de l’économie numérique,
Article 11 : Le label startup du numérique et de
l’innovation technologique est retiré en cas de Léon Juste IBOMBO
manquement aux dispositions de l’article 10 de la
présente loi, sur la base d’un procès-verbal de constat Le ministre d’Etat, ministre de la fonction publique,
à cet effet, et après audition du représentant légal du travail et de la sécurité sociale
de la startup ou le cas échéant de son mandataire,
consignée et dressée à cet effet. L’absence du Firmin AYESSA
représentant légal de la startup ou de son mandataire
ne fait pas obstacle à la poursuite. La ministre de l’enseignement supérieur,
de la recherche scientifique et de l’innovation
Le label est également retiré à l’entreprise qui cesse technologique,
de satisfaire aux conditions citées à l’article 3 de la
présente loi. Delphine Edith EMMANUEL ADOUKI
La procédure de retrait est fixée par décret en Conseil La ministre des petites et moyennes entreprises,
des ministres. de l’artisanat et du secteur informel,
Le Président de la République promulgue la loi Article 8 : Un décret en Conseil des ministres fixe le
dont la teneur suit : statut des personnels de l’école nationale de formation
initiale et continue des enseignants.
Article premier : Il est créé un établissement public
à caractère administratif, doté de la personnalité Article 9 : Des textes réglementaires spécifiques fixent
juridique et jouissant de l’autonomie financière les organes et les autres services de l’école nationale
dénommé « école nationale de formation initiale et de formation initiale et continue des enseignants.
continue des enseignants », en sigle ENFICE.
Article 10 : La présente loi sera publiée au Journal
Article 2 : Le siège de l’école nationale de formation officiel et exécutée comme loi de l’Etat.
initiale et continue des enseignants est fixé à
Mouyondzi, dans le département de la Bouenza. Fait à Brazzaville, le 16 août 2022
Toutefois, il peut être transféré en tout autre lieu du Par le Président de la République,
territoire national par décret en Conseil des ministres.
Dénis SASSOU-N’GUESSO
Article 3 : L’école nationale de formation initiale et
continue des enseignants est placée sous la tutelle du Le Premier ministre, chef du Gouvernement,
ministère de l’enseignement supérieur.
Anatole Collinet MAKOSSO
Article 4 : L’école nationale de formation initiale et
continue des enseignants a pour missions de : Le ministre d’Etat, ministre de la fonction publique,
du travail et de la sécurité sociale,
- concevoir et assurer la formation initiale
et continue des enseignants du secteur Firmin AYESSA
préscolaire, primaire, secondaire et de niveau
supérieur ; La ministre de l’enseignement supérieur,
- appliquer les savoirs acquis dans tous les de la recherche scientifique et de l’innovation
cycles scolaires, notamment préscolaire, pri- technologique,
maire, collège et lycée ;
- donner aux chercheurs un cadre d’expérimen- Delphine Edith EMMANUEL ADOUKI
tation de nouvelles techniques pédagogiques
et didactiques ; Le ministre de l’enseignement technique
- organiser, coordonner et assurer, avec les et professionnel,
partenaires désignés, les actions de forma-
tion aux autres métiers de la formation et de Juslin Thierry MAGUESSA EBOME
l’éducation, la formation initiale et continue
des personnels enseignants-chercheurs et en- Le ministre de l’eneignement préscolaire,
seignants de l’enseignement supérieur, les ac- primaire, secondaire et de l’alphabetisation,
tions de coopération internationale liées aux
métiers de l’enseignement, de l’éducation et de Jean Luc MOUTHOU
la formation.
Le ministre des finances,
Article 5 : L’école nationale de formation initiale et du budget et du portefuille public,
continue des enseignants est administrée par un
comité de direction et gérée par une direction générale. Rigobert Roger ANDELY
- le bureau de la coopération avec les pays avec les collectivités locales et territoriales ;
étrangers ; - suivre les dossiers de la coopération intersec-
- le bureau de la coopération intersectorielle et torielle et des relations avec les collectivités lo-
des relations avec les collectivités locales et cales et territoriales.
territoriales ;
- le bureau du partenariat avec le secteur privé ; Sous-Section 3 : Du bureau
- le bureaux du partenariat avec les organisa- du partenariat avec le secteur privé
tions de la société civile.
Article 26 : Le bureau du partenariat avec le secteur
Sous-section 1: Du bureau privé est dirigé et animé par un chef de bureau.
de la coopération avec les pays étrangers
Il est chargé, notamment, de :
Article 24 : Le bureau de la coopération avec les pays
étrangers est dirigé et animé par un chef de bureau. - participer à l’identification des domaines de
partenariat avec le secteur privé dans le cadre
Il est chargé, notamment, de : de la mise en œuvre des politiques et des
programmes du ministère du contrôle d’Etat,
- participer à l’identification des domaines de la qualité du service public et de la lutte
de coopération bilatérale ou de coopération contre les antivaleur, dans l’administration
décentralisée dans le cadre de la mise en publique ;
œuvre des politiques et des programmes du - participer à l’étude ou à l’élaboration des con-
ministère du contrôle d’Etat, de la qualité ventions, des accords et protocoles d’accord
du service public et de la lutte contre les de coopération avec le secteur privé ;
antivaleurs dans l’administration publique ; - suivre les dossiers de partenariat avec le sec-
- participer à l’élaboration des accords teur privé.
bilatéraux en rapport avec le contrôle d’Etat,
la qualité du service public et la lutte contre les Sous-section 4 : Du bureau du partenariat
antivaleurs dans l’administration publique ; avec les organisations de la société civile
- suivre la mise en œuvre des accords et
autres textes bilatéraux dans le cadre du Article 27 : Le bureau du partenariat avec les
contrôle d’Etat, de la qualité du service public organisations de la société civile est dirigé et animé
et de la lutte contre les antivaleurs dans par un chef de bureau.
l’administration publique ;
- suivre les dossiers de la coopération technique Il est chargé, notamment, de :
bilatérale et de la coopération décentralisée ;
- participer à la préparation avec les techniciens - participer à l’identification des domaines de
du ministère, des dossiers des commissions partenariat avec les organisations de la société
mixtes de coopération avec les Etats ; civile dans le cadre de la mise en œuvre des
- rechercher et centraliser les offres de bourses politiques et des programmes du ministère du
émanant de la coopération bilatérale ; contrôle d’Etat, de la qualité du service public
- participer à l’évaluation des programmes de et de la lutte contre les antivaleurs dans
coopération bilatérale dans le domaine du l’administration publique ;
contrôle d’Etat, de la qualité du service public - participer à l’étude ou à l’élaboration des
et de la lutte contre les antivaleurs dans conventions, des accords et protocoles
l’administration publique. d’accord de coopération avec les organisations
de la société civile ;
Sous-section 2 : Du bureau de la coopération - suivre les dossiers de partenariat avec les
intersectorielle et des relations avec les organisations de la société civile.
collectivités locales et territoriales
Section 3 : Du service
Article 25 : Le bureau de la coopération intersectorielle de la coopération multilatérale
et des relations avec les collectivités locales et
territoriales est dirigé et animé par un chef de bureau. Article 28 : Le service de la coopération multilatérale
est dirigé et animé par un chef de service.
Il est chargé, notamment, de :
Il est chargé, notamment, de :
- participer à l’identification des domaines de
coopération intersectorielles et des relations - élaborer les stratégies de coopération et
avec les collectivités locales et territoriales de partenariat avec les organisations non
dans le domaine du contrôle d’Etat, de la gouvernementales internationales ;
qualité du service public et de la lutte contre - participer à l’élaboration des politiques et
les antivaleurs dans l’administration publique ; programmes de travail de coopération dans
- participer à l’étude et à l’élaboration de con- le domaine du contre d’Etat, de la qualité
ventions, accords et protocoles d’accords de du service public et de la lutte contre les
coopération intersectorielle et des relations antivaleurs dans l’administration publique ;
1724 Journal officiel de la République du Congo N° 42-2022
- participer au suivi et à l’évaluation des politiques - assurer le suivi de tous les Textes en instance
et programmes de travail de coopération ou de ratification et d’adoption.
de partenariat avec les organisations non
gouvernementales et internationales ; Sous-section 2 : Du bureau des agences
- promouvoir la coopération et le partenariat du système des Nations Unies
avec les organisations non gouvernementales
et internationales ; Article 31 : Le bureau des agences du système des
- participer à la promotion des partenariats Nations Unies est dirigé et animé par un chef de
multilatéraux dans le domaine de sa bureau.
compétence.
Il est chargé, notamment, de :
Article 29 : Le service de la coopération multilatérale
comprend : - participer à la préparation, avec les techniciens
les dossiers de coopération et de partenariat
- le bureau des organisations internationales, du minisitère à présenter aux agences du
régionales et sous-régionale ; système des Nations Unies ;
- le bureau des agences du système des Nations - participer à l’élaboration des textes régissant
Unies ; les actes de coopération avec les agences du
- le bureau des organisations non gouver- système des Nations Unies ;
nementales internationales. - suivre la mise en œuvre des programmes de
coopérattion avec les agences du système des
Sous-section 1 : Du bureau des organisations Nations Unies ;
internationales, régionales et sous-régionales - rechercher et centraliser les offres de
séminaires et de bourses émanant des agences
Article 30 : Le bureau des orgarnisations nationales du système des Nations Unies ;
internationales, régionales et sousrégionales est dirige - assurer le suivi de tous les textes en instance
et animé par un chef de bureau. de ratification et d’adoption.
Article 37 : Le bureau des systèmes et sécurité est Article 40 : Le service de la maintenance du parc
dirigé et arrimé par un chef de bureau. informatique comprend :
Article 57 : Le bureau des contrôles est dirigé et - analyser des coûts et gestion budgétaire ;
animépar un chef de bureau. - promouvoir la performance de l’action
publique.
Il est chargé, notamment, de :
Article 60 : Le service contrôle de gestion comprend :
- faire une analyse, une synthèse des missions
de contrôles ; - le bureau d’analyses de coûts et gestion
- s’assurer que les missions de contrôle budgétaire ;
s’effectuent en conformité avec la politique - le bureau de pilotage de la performance.
nationale mise en œuvre par le ministère ;
- participer à l’élaboration des guides de contrôle ; Sous-section 1: Du bureau d’analyses
- faire un inventaire des différents dys- de coûts et de gestion budgétaire
fonctionnements relevés dans les organes de
contrôles dans le cadre de leurs missions et Article 61 : Le bureau d’annalyses de coûts et de
proposer des mesures correctrices ; gestion budgétaire est dirigé et animé par un chef de
- s’assurer de l’effectivité de la vulgarisation et bureau.
de la compréhension de la politique nationale
de contrôle, de la qualité de service public Il est chargé, notamment, de :
et de la lutte contre les antivaleurs dans
l’administration publique. - collecter auprès des responsables d’entités
leurs prévisions budgétaires ;
Sous-section 3 : Du bureau des enquêtes - participer à la consolidation des budgets par
entité ;
Article 58 : Le bureau des enquête est dirigé et animé - réajuster avec les responsables d’entités
par un chef de bureau. leurs prévisions budgétairese en fonction des
évènements imprévus en cours d’année et/ou
Il est chargé, notamment, de : des arbitrages de la direction ;
- participer à l’élaboration des plans
- participer à l’élaboration des orientations prévisionnels d’activités ;
stratégiques, du plan et dispositif d’enquêtes - appliquer et faire appliquer les procédures et
et d’études sur les problématiques liées aux outils de gestion ;
domaines couverts par le ministère ; - participer à l’établissement du schéma
- organiser et animer le dispositif d’enquêtes ; directeur des budgets ;
- participer à la réalisation des enquêtes et - partager les informations financières avec la
piloter les enquêtes ; direction ;
- participer aux travaux d’expertise et d’appui - participer à l’analyse des risques financiers ;
auprès des administrations publiques et - participer à l’identification et à l’analyse
autres partenaires ; des causes et des effets des écarts entre les
- formaliser les enquêtes, les rapports d’aide objectifs et les réalisations ;
à la décision et autres documents et assurer - participer à l’élaboration, au pilotage du
leur archivage ; processus budgétaire et mettre en place les
- restituer en atelier de validation itératif avec procédures de contrôle ;
les partenaires, les acteurs les résultats - participer à la réalisation des audits destinés
d’enquêtes et les préconisations éventuelles et à améliorer l’organisation du processus
assurer leur diffusion ; budgétaire et des procédures de contrôle ;
- promouvoir les rapports d’enquêtes, les - suivre les décisions de la direction et ajuster
rapports d’aide à la décision et autres les prévisions budgétaires.
documents au sein du ministère, des autres
administrations publique et privées et à Sous-section 2 : Du bureau de pilotage de la
l’extérieur ; performance de l’action publique
- développer et gérer des partenariats et des
réseaux professionnels avec les acteurs des Article 62 : Le bureau de pilotage de la performance
domaines couverts par le ministère ; de l’action publique est dirigé et animé par un chef de
- assurer une veille sur les travaux d’enquêtes bureau.
et d’études identiques dans d’autres secteurs
de l’administration publique ou privée en Il est chargé, notamment, de :
République du Congo et à l’extérieur.
- participer à l’élaboration et à la mise en
Section 3 : Du service contrôle de gestion place des outils de gestion et de suivi des
procédures ainsi que la vérification de leur
Article 59 : Le service contrôle de gestion est dirigé et bonne utilisation ;
animé par un chef de service. - veiller à la cohérence et à la conformité des
procédures de gestion et s’assurer de la
Du jeudi 20 octobre 2022 Journal officiel de la République du Congo 1729
fiabilité des outils informatiques de gestion ; Article 64 : Le service audit et conformité comprend :
- réaliser des reportings réguliers ;
- veiller à la qualité des informations ; - le bureau des audits ;
- réaliser des tableaux de bord mensuels et - le bureau de la conformité.
annuels ;
- réaliser les actions d’information et de forma- Sous-section 1 : Du bureau des audits
tion des interlocuteurs internes concernés ;
- participer à l’élaboration ou à la mise en place Article 65 : Le bureau des audits est dirigé et animé
des outils d’analyse et de contrôle nécessaires par un chef de bureau.
au suivi permanent des résultats ;
- apporter une aide technique en matière de Il est chargé, notamment, de :
gestion et d’étude des coûts ;
- rédiger et commenter des rapports de synthèse - participer à l’élaboration de la cartographie des
pour sa hiérarchie et proposer des mesures différents risques, des fiches/plan de gestion
correctrices en cas d’écarts significatifs. de risques et en assurer le monitoring ;
- élaborer et suivre le plan d’actions annuel ;
Section 4 : Du service audit et conformité - mettre en œuvre un cadre normatif au sein du
ministère : politiques, charte, positionnement
Article 63 : Le service audit et conformité est dirigé et dans la gouvernance, normes, programme de
animé par un chef de service. conformité, dispositif de contrôle, reporting,
culture d’audit et de contrôle internes ;
Il est chargé, notamment, de : - évaluer l’application effective des systèmes de
contrôle interne au sein du ministère ;
- contribuer en collaboration avec les services - formuler des recommandations visant
risques et contrôler à l’élaboration de la l’amélioration du fonctionnement, des
cartographie des risques ; procédures, et de la performance des actions
- contribuer à l’élaboration des politiques du ministère ;
nationales du contrôle d’Etat, de la qualité du - accompagner les responsables du contrôle
service du service public et de lutte contre les interne du ministère dans la compréhension,
antivaleurs dans l’administration publique ; l’appropriation des règles et procédures de
- définir, et mettre en place les systèmes de contrôle interne ;
contrôle interne et cadre normatif de contrôle - veiller au respect des normes et des
et veiller à leur application dans le ministère ; procédures et mettre en évidence les éventuels
- élaborer la stratégie et le plan d’actions du dysfonctionnements et insuffisances ;
service et assurer leur déclinaison au niveau - participer à la préparation et à l’organisation
des bureaux ; des missions externes contrôles, audits,
- préparer et réaliser au niveau des organes du vérifications.
ministère des missions d’audit, de contrôles
d’investigations et inopinées, le cas échéant ; Sous-section 2 : Du bureau de la conformité
- participer à la réalisation des enquêtes et
études ; Article 66 : Le bureau de la conformité est dirigé et
- faire le suivi des recommandations formulées animé par un chef de bureau.
lors des différentes missions d’audit, de
contrôle de conformité, d’études et d’enquêtes ; Il est chargé, notamment, de :
- faire la synthèse des rapports de missions
de contrôle et rapporter les résultats de ces - participer à l’élaboration de la cartographie des
travaux au directeur de la coordination des risques et des fiches de risques et en assurer
contrôles et enquêtes ; le monitoring ;
- veiller à la compréhension, l’appropriation des - identifier les réglementations et pratiques se
règles et procédures par les responsables de rapportant au cadre du contrôle interne des
contrôle interne du ministère ; administrations publiques et leurs éventuels
- veiller à la diffusion d’une culture de contrôle, manquements ;
de risques et de conformité, à la mise à jour - définir et mettre en place un cadre normatif
des manuels de gestion, de conformité et des au sein du ministère : politiques, charte,
obligations règlenentaires et à la vulgarisation positionnement dans la gouvernance,
des bonnes pratiques ; normes, programme de conformité, dispositif
- organiser/animer des formations et de surveillance, reporting de la conformité,
sensibilisation de l’ensemble du personnel du culture de contrôle, de conformité, etc. ;
ministère, des directions d’audit et de contrôle - élaborer et suivre le plan d’actions ;
internes du/des ministère(s) ; - participer à la réalisation et effectuer des
- assurer la liaison avec la hiérarchie et les contrôles de conformité ;
services du ministère, les organes des autres - élaborer et faire valider les rapports des
administration ; missions de contrôles, les rapports d’activités
- consolider et produire les rapports d’activités de la conformité, de la réglementation ;
du service et les transmettre à la hiérarchie. - faire le suivi des recommandations formulées
dans les rapports ;
1730 Journal officiel de la République du Congo N° 42-2022
Ils perçoivent les indemnités prévues par les textes en Article 3 : Le secrétariat de direction est dirigé et
vigueur. animé par un chef de secrétariat qui a rang de chef
de service.
Article 69 : Le présent arrêté sera enregistré et publié
au Journal officiel de la République du Congo. Il est chargé, notamment, de :
Article 41 : Le service administraif et juridique est Article 47 : Le bureau de la gestion du personnel est
dirige et animé par un chef de service. dirigé et animé par un chef de bureau.
- gérer les dossiers admitratifs des agents de la - initier et planifier les besoins aux ressources
direction générale ; humaines ;
- assister la direction dans la négociation des - gérer les dossiers liés au mouvement du
contrats ; personnel ;
- élaborer les textes législatifs et réglementaires - élaborer les profils professionnels requis pour
dans le domaines de sa compétence ; la sélection et le recrutement des agents ;
- établir tous les actes de communication ad- - identifier et collecter les besoins en formation
ministrative. du personnel ;
- identifier les institutions et les possibilités de
Article 42 : Le service administratif et juridique formation locales et exterieures ;
comprend : - préparer les tableaux d’avancement, de
reconstitution de carrière, de promotion, de
- le bureau des affaires administratives ; titularisation des agents ;
- le bureau des affaires juridiques ; - tenir à jour le fichier du personnel ;
- participer à la gestion et au suivi des carrières
Sous-section 1 : Du bureau des affaire administratives des agents ;
- participer à l’évaluation du personnel.
Article 43 : Le bureau des affaires administratives est
dirigé et animé par un chef de bureau. Sous-section 2 : Du bureau
du suivi des carrières :
Il est chargé, notamment, de :
Article 48 : Le bureau du suivi des carrières est dirigé
- gérer les archives et la documentation ; et animé par un chef de bureau.
- gérer les dossiers administratifs des agents de
la direction générale ; Il est chargé, notamment, de :
- établir tous les actes de comunication
administrative. - gérer la carrière du personnel ;
- participer à l’évaluation du personnel.
Sous-section 2 : Du bureau des affaires juridiques
Article 49 : Le service de la comptabilité et des finances Article 55 : Le bureau de l’équipument est dirigé et
est dirigé et animé par un chef de service. animé par un chef de bureau
Article premier : Le premier arrêté fixe, conformément Article 6 : Le bureau de la documenliation et des
à l’article 11 du décret n° 2022-93 du 2 mars 2022 archives est dirigé et animé par un chef de bureau.
susvisé, les attributions et organisation des services
et bureaux de la direction générale de la qualité du Il est chargé, notamment, de :
service public.
- centraliser la documentation et les archives de
TITRE II : DES ATTRIBUTIONS la direction générale ;
ET DE L’ORGANISATION - constituer le fonds documentaire et les
archives de la direction générale.
Article 2 : La direction générale de la qualité du service
public, outre le secrétariat de direction, comprend : Section 3 : Du bureau
du suivi des activités
- la direction de la qualité, de l’organisation et
des méthodes ; Article 7 : Le bureau du suivi des activités est dirigé et
- la direction de la formation et de la certification ; animé par un chef de bureau.
- la direction de l’administration, des finances
et du matériel ; Il est chargé, notamment, de :
- les directions départementales.
- suivre l’élaboration et l’exécution du pro-
Chapitre 1 : Du secrétariat de direction gramme d’activités de la direction générale ;
- participer à la préparation des plans départe-
Article 3 : Le secrétariat de direction est dirigé et mentaux an++nuels ;
animé par un chef de secrétariat qui a rang de chef - initier et proposer des outils de suivi des
de service. activités ;
- suivre la mise en application des décisions
Il est chargé, notamment, de :
prises lors des réunions de la direction
- recevoir, enregistrer et orienter le courrier à générale.
l’arrivée et au départ ;
- traiter, diffuser et classer les correspondances Section 4 : Du bureau des relations publiques
et autres documents administratifs ;
- tenir les registres du courrier arrivée et du Article 8 : Le bureau des relations publiques est dirigé
courrier départ ; et animé par un chef de bureau
- assurer l’acheminement du courrier ;
- assurer le classement et la conservation des Il est chargé, notamment, de :
archives ;
- saisir et reprographier les correspondances et - assurer l’agenda du directeur général ;
autres documents administratifs ; - assurer les relations publiques de la direction
- et, d’une manière générale, exécuter toute générale ;
autre tâche qui peut lui être confiée. - faciliter la participation aux évènements en
lien avec les missions de la direction générale.
Article 4 : Le secrétariat de direction comprend :
Chapitre 2 : De la direction de la qualité,
- le bureau du courrier ; de l’organisation et des méthodes
- le bureau de la documentation et des archives ;
- le bureau du suivi des activités ; Articlc 9 : La direction de la qualité, de l’organisation
- le bureau des relations publiques. et des méthodes, outre le secrétariat comprend :
1738 Journal officiel de la République du Congo N° 42-2022
- le service des réclamations et des enquêtes ; - lutter contre la mauvaise gouvernance dans
- le service de la qualité et des normes ; l’administration publique ;
- le service de l’organisation et des méthodes. - suivre l’activité des services départementaux
chargés de constater la gouvernance ;
Section 1 : Du secrétariat - réaliser des études sur la qualité du service
public ;
Article 10 : Le secrétariat est dirigé et animé par un - tenir les statistiques des politiques de
chef de secrétariat qui a rang de chef de bureau. gouvernance publique ;
- proposer toute mesure susceptible d’améliorer
Il est chargé, notamment, de : la gouvernance publique ;
- procéder à l’analyse des critères du risque.
- réceptionner et expédier le courrier ;
- analyser sommairement les correspondances Section 3 : Du service de la qualité et des normes
et autres documents administratifs ;
- saisir et reprographier les correspondances et Article 15 : Le service de la qualité et des normes est
autres documents administratifs ; dirigé et animé par un chef de service.
- et, d’une manière générale, exécuter toute
autre tâche qui peut lui être confiée. Il est chargé, notamment, de :
Article 14 : Le bureau des études est dirigé et animé - exécuter les politiques et les procédures de
par un chef de bureau. suivi-évaluation des processus ;
- mettre en œuvre les outils de la gestion axée
Il est chargé, notamment, de : sur les résultats ;
- connaître les référentiels techniques.
Du jeudi 20 octobre 2022 Journal officiel de la République du Congo 1739
- évaluer la qualité de la formation dispensée ; Article 38 : Le bureau des affaires juridiques est dirigé
- élaborer les statistiques de la formation. et animé par un chef de bureau.
Article 42 : Le bureau du suivi des carrières est dirigé Il est chargé, notamment, de gérer l’équipement et le
et animé par un chef de bureau. patrimoine de la direction générale.
Article 43 : Le service de la comptabilité et des finances Article 49 : Le bureau de l’équipement est dirigé et
est dirigé et animé par un chef de service. animé pur un chef de bureau.
Article 7 : Le bureau du suivi des activités est dirigé et - promouvoir les règles d’éthique et de
animé par un chef de bureau. déontologie professionnelle ;
- promouvoir les règles de bonne pratique en
Il est chargé, notamment, de : matière de transparence et de reddition des
comptes dans la gestion des affaires publiques ;
- suivre l’élaboration et l’exécution du pro- - promouvoir la protection des données à
gramme d’activités de la direction générale ; caractère confidentiel et administratif.
- participer à la préparation des plans départe-
mentaux annuels ; Article 12 : Le service de promotion des bonnes
- initier et proposer des outils de suivi des pratiques comprend :
activités ;
- préparer les rapports d’activités de la direction - le bureau de la recherche et de production
générale ; des instruments techniques de promotion des
- préparer les réunions de suivi des activités de bonnes pratiques ;
la direction générale. - le bureau de la vulgarisation des instruments
techniques de promotion des bonnes pratiques.
Section 4 : Du bureau des relations publiques
Sous-section 1 : Du bureau de la recherche et de
Article 8 : Le bureau des relations publiques est dirigé production des instruments techniques de promotion
et animé par un chef de bureau. des bonnes pratiques
Article 17 : Le bureau des réclamations est dirigé et Sous-section 2 : Du bureau des méthodes
animé par un chef de bureau.
Article 22 : Le bureau des méthodes est dirigé et
Il est chargé, notamment, de : animé par un chef de bureau.
Article 18 : Le bureau des dénonciations est dirigé et Chapitre 3 : De la direction des études
animé par un chef de bureau. et des investigations
Article 27: Le bureau des études est dirigé et animé Il est chargé, notamment, de :
par un chef de bureau.
- veiller au respect des règles liées à l’éthique et
Il est chargé, notamment, de : à la déontologie ;
- prévenir et déceler les antivaleurs dans
- procéder à l’analyse technique des dossiers et l’administration publique ;
émettre des avis techniques en rapport avec - centraliser et exploiter les données du
les règles et procédures de lutte contre les développement des antivaleurs ;
antivaleurs dans l’administration publique ; - concevoir et organiser sur toute l’étendue du
territoire national, les moyens de lutte appro-
- procéder à l’étude des actions ;
priés contre les antivaleurs dans l’administra-
- procéder avec les services compétents de la
tion publique.
direction générale à l’étude des actions ;
- procéder à l’analyse des dossiers à soumettre Sous-section 2 : Du bureau des études
à l’examen des commissions ; de lutte contre les antivaleurs
- participer aux travaux des commissions
spécialisées. Article 32 : Le bureau des études de lutte contre les
antivaleurs est dirigé et animé par un chef de bureau.
Sous-section 2 : Du bureau
des synthèses Il est chargé, notamment, de :
Article 28 : Le bureau des synthèses est dirigé et - élaborer les statistiques sur les actions de
animé par un chef de bureau. lutte contre les antivaleurs ;
- préparer un bilan semestriel sur les résultats
Il est chargé, notamment, de : des actions mises en place dans le cadre de
lutte contre les antivaleurs ;
- collecter et stocker les données sur les - collaborer en permanence avec le bureau des
investigations ; actions de lutte contre les antivaleurs.
- analyser les rapports d’investigations ;
- dresser les fiches de synthèse des préoccupa- Chapitre 4 : De la direction de l’administration,
tions et des besoins exprimés. des finances et du matériel
Article 29 : Le service des actions de lutte contre les - le service administratif et juridique ;
antivaleurs est dirigé et animé par un chef de service. - le service du personnel ;
- le service de comptabilité et des finances ;
Il est chargé, notamment, de : - le service de l’équipement et du matériel.
Article 38 : Le bureau des affaires juridiques est dirigé - gérer la carrière du personnel ;
et animé par un chef de bureau. - participer à l’évaluation du personnel.
- mettre en œuvre les outils de gestion budgétaire ; TITRE III : DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES
- suivre et mettre à jour les réalisations
budgétaires ; Article 52 : Les chefs de service et de bureau sont
- établir périodiquement les rapports d’exécution nommés per arrêté du ministre.
du budget de la direction générale ;
- participer à la réception des commandes de Ils perçoivent les primes et indemnités prévues par les
fournitures et services. textes en vigueur.
Vu le décret n° 2022-116 du 22 mars 2022 portant Le ministre d’Etat, ministre des industries
attributions et organisation de la direction générale minières et de la géologie,
des mines ;
Vu l’arrêté n° 1638 du 4 février 2019 portant Vu la Constitution ;
autorisation d’ouverture et d’exploitation des dépôts Vu la loi n° 4-2005 du 11 avril 2005 portant code
permanents de stockage des substances explosives minier ;
appartenant à la société Expro ; Vu la loi n° 24-2010 du 30 décembre 2010 fixant les
Vu la demande de renouvellement de l’autorisation taux et règles de perception des droits sur les titres
d’exploitation de dépôts de stockage temporaire des miniers ;
substances explosives référencée 2022/EX/CG/ Vu la loi n° 6-2014 du 24 février 2014 relative aux
MM/03 du 28 février 2022, formulée par monsieur sources radioactives ;
NGANGA (Damien), directeur général de la société Vu le décret n° 2021-300 du 12 mai 2021
Expro Worldwide B.V ; portant nomination du Premier ministre, chef du
Vu le procès-verbal de recevabilité et de remise Gouvernement;
en service des dépôts de stockage des substances Vu ensemble les décrets n°s 2021-301 du 15 mai 2021
explosives de la société Expro Worldwide B.V du 26 et n° 2021-302 du 16 mai 2021 portant nomination
août 2022 ; des membres du Gouvernement ;
Sur proposition de la direction générale des mines, Vu le décret n° 2021-328 du 6 juillet 2021 relatif aux
attributions du ministre des industries minières et de
Arrête : la géologie ;
Vu le décret n° 2022-114 du 22 mars 2022 portant
Article premier : La Société Expro Worldwide B.V, organisation du ministère des industries minières et
NIU : M2006110000094165 ; RCCM:CG-PNR-09 B 797 ; de la géologie ;
domicile : parcelle n°206, section G, zone Gendarmerie Vu le décret n° 2022-116 du 22 mars 2022 portant
route Voierie, arr. 1 EPL, BP : 635, Pointe-Noire ; Tél attributions et organisation de la direction générale
: (+242) 04 440 88 16, est autorisée à exploiter, pour des mines ;
une nouvelle période de cinq ans renouvelable, un Vu l’arrêté n° 1641 du 4 février 2019 portant
dépôt permanent de type superficiel pour le stockage renouvellement de l’autorisation d’exploitation d’un
temporaire de substances explosives de première dépôt permanent de stockage des sources radioactives
catégorie et un autre permanent de type superficiel appartenant à la société Expro ;
pour le stockage temporaire d’artifices de tirs à Pointe- Vu la demande de renouvellement de l’autorisation
Noire. d’exploitation du dépôt permanent de stockage
des sources radioactives référencée 2022/RA/CG/
Article 2 : La société versera à l’Etat une redevance MM/02 du 28 février 2022, formulée par monsieur
superficiaire sur présentation d’un état de sommes NGANGA (Damien), directeur général de la société
dues par la direction générale des mines. Expro Worldwide B.V ;
Vu le procès-verbal de recevabilité et de remise en
Article 3 : La société Expro Worldwide B.V est tenue de service du dépôt de stockage des sources radioactives
souscrire à une police d’assurance et d’en transmettre de la société Expro Worldwide B.V du 26 août 2022 ;
une copie à l’administration centrale des mines. Sur proposition de la direction générale des mines,
Brazzaville, scrutins des 26 et 31 juillet 2022 ; compilés, attestent que la candidate MOUANGASSA
(Princesse Gaëtane Line) n’était arrivée en tête des
Qu’il rappelle, dans sa requête, avoir été, largement, suffrages exprimés que dans deux (2) bureaux de
en tête des suffrages exprimés, lors du premier tour de vote sur les trente-sept (37) que compte la troisième
l’élection législative, suivi du candidat BASSOUAMA circonscription électorale de l’arrondissement n° 1
(Pierre) ; Makélékélé ;
Qu’au regard du rapport des opérations électorales Qu’il ressort, soutient-il, des mêmes documents
dans l’arrondissement n° 1 Makélékélé, signé du électoraux, notamment, des formulaires de
délégué national de la Commission nationale électorale transcription et de proclamation des résultats
indépendante (CNEI), la candidate MOUANGASSA produits au dossier qu’il est, largement, en tête des
(Princesse Gaëtane Line) n’occupait que le quatrième suffrages exprimés dans les trente-cinq (35) bureaux
rang ; de vote restants ;
Que, curieusement, cette candidate, sortie quatrième Que ces pièces officielles établissent qu’il a obtenu
au premier tour, a été déclarée deuxième, donc, en trois mille cent trente et une (3.131) voix, soit 69,1%
ballotage défavorable pour le second tour avec lui ; des suffrages exprimés contre mille quatre cent cinq
(1.405) voix, soit 30,9% des suffrages exprimés pour la
Que, devant cette injustice, le candidat BASSOUAMA candidate MOUANGASSA (Princesse Gaëtane Line) ;
(Pierre) avait, d’ailleurs, déposé un recours, devant la
Cour constitutionnelle, contre ladite candidate ; Qu’il estime, alors, qu’au regard de l’article 69-2
de la loi organique n° 282018 du 7 août 2018
Que, contre toute logique, au second tour de la même portant organisation et fonctionnement de la Cour
élection, d’après les résultats proclamés par le ministre constitutionnelle, telle que modifiée et complétée par
en charge des élections, la candidate MOUANGASSA la loi organique n° 57-2020 du 18 novembre 2020, les
(Princesse Gaëtane Line), qui n’a obtenu que 30,08% suffrages qu’il a recueillis ont été, frauduleusement,
des suffrages exprimés, a été déclarée élue avec quatre attribués à la candidate MOUANGASSA (Princesse
mille huit cent quatre-vingt-seize (4.896) voix au lieu Gaëtane Line) ;
de mille quatre cent cinq (1.405) voix ;
Que, sur la foi des formulaires officiels signés de
Qu’il rappelle, en effet, que les résultats proclamés par leurs délégués et des responsables des trente-
le ministre en charge des élections sont les suivants : sept (37) bureaux de vote, affirme-t-il, la candidate
MOUANGASSA (Princesse Gaëtane Line) est, dès
Inscrits : 40.305 ; lors, tenue par l’obligation légale de produire, dans un
Votants : 8152 ; délai de trois (3) jours, la preuve contraire, précisément
Taux de participation : 20,25% ; les pièces qui attestent qu’elle a obtenu quatre mille
Bulletins nuls : 128 ; huit cent quatre-vingt-seize (4.896) voix, soit 61,2%
Suffrages exprimés : 8.024. des suffrages exprimés, et non mille quatre cent cinq
(1.405) voix, soit 30,9% des suffrages exprimés ;
Ont obtenu :
Que se fondant, toujours, sur l’article 69-2 de la
- MOUANGASSA (Princesse Gaëtane Line) loi organique ci-dessus citée, il soutient qu’il y a eu
(PCT) : 4.896 voix ; fraude dans la proclamation des résultats de l’élection
- KAKY (Léonce Alban Oscar) (indépendant) : dont s’agit ;
3.128 voix.
Que son dernier moyen est tiré de la violation de
Qu’il fait savoir qu’en réalité, au regard des documents l’article 99 nouveau de la loi électorale en ce que les
officiels qu’il a produits aux débats, le nombre de résultats attribués à la candidate MOUANGASSA
votants est de quatre mille six cent quatre-vingt-trois
(Princesse Gaëtane Line) sont contraires à ceux
(4.683), les suffrages exprimés indiquaient quatre
sortis des urnes, notamment, à ceux contenus
mille cinq cent trente-six (4.536) voix et les bulletins
dans les formulaires officiels de transcription et de
nuls, cent quarante-sept (147) ;
proclamation des résultats remis à leurs délégués ;
Qu’il en déduit que le fait d’attribuer, frauduleusement,
quatre mille huit cent quatre-vingt-seize (4.896) voix Que les irrégularités sur le nombre de votants et
à la candidate MOUANGASSA (Princesse Gaëtane des suffrages exprimés, telles que contenues dans
Line), alors que les suffrages exprimés réels étaient de le procès-verbal définitif des résultats proclamés par
quatre mille cinq cent trente-six (4.536) voix constitue le ministre en charge des élections, ont, de manière
une irrégularité flagrante qui a faussé le résultat du déterminante, faussé le résultat de l’élection dont
scrutin de manière déterminante au sens de l’article s’agit ;
69-2 de la loi organique n° 28-2018 du 7 août 2018
ci-haut citée ; Considérant que madame MOUANGASSA (Princesse
Gaëtane Line), ayant pour mandataire maître OKO
Qu’or, indique-t-il, après dépouillement, les résultats (Emmanuel), avocat, a, dans son mémoire en réponse
contenus dans les formulaires de transcription et du 18 août 2022, conclu au rejet du recours introduit
de proclamation des résultats, de même que ceux par monsieur KAKY (Léonce Alban Oscar) ;
affichés devant chaque bureau de vote, ou ceux
1752 Journal officiel de la République du Congo N° 42-2022
Qu’elle fait, en effet, grief au requérant, qui se prévaut Qu’il observe, en effet, que madame MOUANGASSA
de l’article 69-2 de la loi organique n° 28-2018 du 7 (Princesse Gaëtane Line) est incapable d’établir
août 2018 déjà citée, de ne pas indiquer et justifier les l’origine des quatre mille huit cent quatre-vingt-seize
irrégularités qu’il allègue ; (4.896) voix qui lui ont été attribuées alors que les
formulaires dont s’agit, signés pourtant des délégués
Qu’elle observe, par ailleurs, que le requérant de ladite candidate, prouvent que celle-ci n’a obtenu
demande la réformation des résultats de l’élection sur que mille quatre cent cinq (1.405) voix ;
le fondement erroné de l’article 69-2 de la loi organique
n° 28-2018 du 7 août 2018 susvisée alors, selon elle, Que l’on ne saurait passer, pour ce qui concerne
qu’il aurait dû invoquer l’article 69 nouveau, alinéa 3, cette candidate, de mille quatre cent cinq (1.405) voix
de la même loi organique ; à quatre mille huit cent quatre-vingt-seize (4.896)
voix, soit au-delà des suffrages exprimés pour les
Que, surabondamment, la Cour constitutionnelle deux candidats, sans que cela ne soit constitutif
devra écarter les procès-verbaux des opérations de d’irrégularités ayant, de manière déterminante, faussé
vote produits au dossier par le requérant en ce qu’il les résultats de l’élection législative dont s’agit ;
s’agit, expose-t-elle, des documents que les candidats
ne peuvent s’offrir ; Qu’il estime, dès lors, qu’à l’évidence, la Cour
constitutionnelle ne pourra qu’ordonner la réformation
Que, s’agissant des formulaires de transcription et des résultats dont contestation sur le fondement de
de proclamation des résultats, elle estime que leur l’article 69 alinéa 3 de la loi organique n° 28-2018 du
certitude et leur justesse ne peuvent être admises 7 août,2018 citée supra ;
qu’en les confrontant avec les résultats officiels
détenus par la Commission nationale électorale Qu’en ce qui concerne l’enquête, à laquelle il ne
indépendante (CNEI) ; s’oppose guère, il invite la Cour constitutionnelle à s’y
prononcer en toute souveraineté ;
Qu’à défaut de rejeter la demande en réformation
des résultats formulée par le requérant, la Cour Considérant que monsieur KAKY (Léonce Alban
constitutionnelle pourrait faire application de l’article Oscar), concluant, ensuite, par le biais de maître Edme
67 de la loi organique n° 28-2018 du 7 août 2018 Gildas KOMBILA, avocat, réitère, suivant mémoire
précitée ; déposé au greffe de la Cour constitutionnelle le 29
septembre 2022, les moyens et demandes exposés
Considérant que monsieur KAKY (Léonce Alban dans ses précédentes écritures.
Oscar), concluant en réplique par le biais de son
mandataire, maître NZONDO (Emile), avocat, fait II. SUR LA COMPETENCE
observer que madame MOUANGASSA (Princesse
Gaëtane Line) demande une enquête alors qu’elle est Considérant qu’aux termes de l’article 177 alinéa
incapable de produire aux débats une preuve écrite 1er de la Constitution, « La Cour constitutionnelle
des résultats proclamés en sa faveur ; est juge du contentieux des élections législatives et
sénatoriales. A ce titre, elle examine les recours relatifs
Que, rappelant les moyens déjà développés dans sa à la contestation des candidatures et aux résultats de
requête, il les étaye davantage en invoquant la décision ces élections » ;
n° 66/DCC/L 12 du 26 octobre 2012 par laquelle, dans
l’affaire MBAKANI (Placide) contre NSONDE (Jean Considérant que monsieur KAKY (Léonce Alban
Marie), la Cour constitutionnelle avait, sur la foi des Oscar), qui a saisi la Cour constitutionnelle aux fins
formulaires de transcription et de proclamation des de réformation des résultats de l’élection législative
résultats, procédé à la réformation des résultats de dans la troisième circonscription électorale de
l’élection législative dans la circonscription électorale l’arrondissement n° 1 Makélékélé, conteste, de toute
de Mfilou ; évidence, les résultats de ladite élection ;
Que c’est pourquoi, il a produit aux débats les Que la Cour constitutionnelle est, donc, compétente.
formulaires de transcription et de proclamation
des résultats de trente-sept (37) bureaux de vote, III. SUR LA RECEVABILITE DE LA REQUETE
signés de tous les membres des bureaux de vote, des
délégués de la candidate MOUANGASSA (Princesse Considérant que l’article 61 de la loi organique
Gaëtane Line) ainsi que de ses délégués, et un procès- n° 28-2018 du 7 août 2018 portant organisation et
verbal de constat d’huissier qui certifie la véracité des fonctionnement de la Cour constitutionnelle, telle que
informations contenus dans ces documents officiels ; modifiée et complétée par la loi organique n° 57-2020
du 18 novembre 2020 ;
Que l’argument développé par madame MOUANGASSA
(Princesse Gaëtane Line), selon lequel la certitude Enonce : « La requête doit, à peine d’irrecevabilité,
et la justesse desdits formulaires ne peuvent être être signée par le requérant, contenir les noms,
admises par la Cour constitutionnelle qu’après leur prénoms, date et lieu de naissance, profession,
confrontation avec les résultats officiels détenus par adresse du requérant, les noms et prénoms de l’élu
la CNEI, ne peut prospérer ; dont l’élection est contestée, un exposé des faits ainsi
que les textes invoqués pour l’annulation de l’élection
ou la réformation des résultats » ;
Du jeudi 20 octobre 2022 Journal officiel de la République du Congo 1753
Considérant que les deux premiers alinéas de l’article Que l’enquête, telle que prévue par la loi, n’a pas pour
62 de la même loi organique prescrivent : finalité de suppléer la carence de telle partie dans
l’administration de la preuve ;
« A la requête doivent être annexées, à peine
d’irrecevabilité, les pièces de nature à soutenir et à Considérant qu’en l’espèce et au regard tant des
étayer les moyens invoqués. moyens développés par les parties que des pièces
produites au dossier, il n’y a ni difficulté ni équivoque
« La requête est soumise aux frais de timbre et de nature à être surmontée ou à être levée au moyen
d’enregistrement » ; d’une enquête ;
Considérant que la requête introduite par monsieur Qu’ainsi, et contrairement à la demande de madame
KAKY (Léonce Alban Oscar) obéit aux prévisions des MOUANGASSA (Princesse Gaëtane Line), il n’y a
articles 61 et 62 précités ; pas lieu pour la Cour constitutionnelle de procéder
à la confrontation des vingt-sept (27) formulaires
Qu’elle est, donc, recevable. de transcription et de proclamation des résultats
produits par monsieur KAKY (Léonce Alban Oscar)
IV. SUR L’ENQUETE avec les résultats officiels détenus par la Commission
nationale électorale indépendante (CNEI) dès lors
Considérant qu’au soutien de sa demande en que cette élue dont l’élection est contestée n’a, elle-
réformation des résultats de l’élection législative même, pas produit lesdites pièces ou tous autres
dans la troisième circonscription électorale de documents contraires permettant de procéder à une
l’arrondissement n° 1 Makélékélé, département confrontation ;
de Brazzaville, scrutins des 26 et 31 juillet 2022,
monsieur KAKY (Léonce Alban Oscar) a, notamment, Qu’en l’absence de toutes preuves ou allégations
produit comme preuves, trente sept (37) formulaires contraires constitutives de difficulté de nature à être
de transcription et de proclamation des résultats élucidée au moyen d’une mesure d’instruction, la
issus, affirme-til, des trente-sept (37) bureaux de vote Cour constitutionnelle estime qu’elle dispose de tous
que compte ladite circonscription électorale ; les éléments d’appréciation qui lui permettent de
statuer, en l’état, sur le fond du recours ;
Considérant que, s’agissant de ces pièces, madame
MOUANGASSA (Princesse Gaëtane Line) déclare Que l’enquête demandée par madame MOUANGASSA
que la certitude et la justesse desdits formulaires ne (Princesse Gaëtane Line) n’est, donc, nullement,
peuvent être admises par la Cour constitutionnelle justifiée car elle consisterait, de toute évidence,
qu’après leur confrontation, au cours d’une enquête, à suppléer sa carence dans la charge de la preuve
avec les résultats officiels détenus par la Commission contraire qui lui incombe ;
nationale électorale indépendante (CNEI) ;
Qu’il sied, en conséquence, de rejeter la demande
Considérant qu’aux termes de l’article 67 de la d’enquête qu’elle a formulée.
loi organique n° 28-2018 du 7 août 2018 portant
organisation et fonctionnement de la Cour V. SUR LA REFORMATION DES RESULTATS
constitutionnelle, telle que modifiée et complétée par
la loi organique n° 57-2020 du 18 novembre 2020 : Considérant que monsieur KAKY (Léonce Alban
Oscar) estime qu’au regard de l’article 69-2 de
« La Cour constitutionnelle peut, le cas échéant, la loi organique n° 28-2018 du 7 août 2018
ordonner une enquête et se faire communiquer tout portant organisation et fonctionnement de la Cour
document et rapport ayant trait à l’élection. constitutionnelle, telle que modifiée et complétée par
la loi organique n° 57-2020 du 18 novembre 2020, les
« Un membre de la Cour constitutionnelle est désigné suffrages qu’il a recueillis ont été, frauduleusement,
par le président pour recevoir, sous serment, les attribués à la candidate MOUANGASSA (Princesse
déclarations des témoins. Procès-verbal est dressé Gaëtane Line) ;
par le membre de la Cour constitutionnelle et
communiqué au cours de l’audience, aux parties Qu’il demande, par conséquent, à la Cour
intéressées, qui ont un délai de deux (2) jours pour constitutionnelle de procéder à la réformation des
déposer leurs observations » ; résultats de l’élection législative dans la troisième
circonscription électorale de l’arrondissement n° 1
Considérant qu’il résulte des articles 61 et 62 de la Makélékélé, département de Brazzaville, scrutins des
loi organique n° 28-2018 du 7 août 2018 précitée 26 et 31 juillet 2022 ;
que, s’agissant, notamment, du contentieux des
élections législatives, la charge de la preuve incombe, Qu’il produit, à cet effet, comme preuves, un procès-
exclusivement, au requérant ; verbal d’huissier, le rapport des opérations des
scrutins législatifs des 4 et 10 juillet 2022 du délégué
Que, dès lors que le requérant satisfait à cette national de la CNEI dans la troisième circonscription
exigence, il appartient, alors, à l’élu dont l’élection est électorale de l’arrondissement n° 1 Makélékélé et
contestée de supporter, à son tour, la charge de la trente-sept (37) formulaires de transcription et de
preuve contraire ; proclamation des résultats ;
1754 Journal officiel de la République du Congo N° 42-2022
Considérant que madame MOUANGASSA (Princesse organique, ci-haut citée, peut, aussi, entraîner la
Gaëtane Line), à qui incombe la charge de la preuve réformation des résultats de l’élection s’il est reconnu
contraire, n’a rien produit aux débats ; par la Cour constitutionnelle qu’elle a faussé les
résultats du scrutin de manière déterminante au vu
Qu’elle se contente d’inviter la Cour constitutionnelle des pièces probantes produites aux débats ;
à rejeter le recours au motif que monsieur KAKY
(Léonce Alban Oscar), en fondant sa demande en Qu’il s’ensuit que le moyen développé par madame
réformation des résultats qu’il conteste sur l’article MOUANGASSA (Princesse Gaëtane Line) ne peut
69-2 de la loi organique n° 28-2018 du 7 août 2018 prospérer ;
déjà citée, n’a pas invoqué le fondement juridique
approprié qui, selon elle, est l’article 69 nouveau, Considérant, par ailleurs, que, dans la présente affaire,
alinéa 3, de la même loi organique ; les débats se sont déroulés de façon contradictoire
entre monsieur KAKY (Léonce Alban Oscar) et
Qu’elle demande, aussi, à la Cour constitutionnelle madame MOUANGASSA (Princesse Gaëtane Line) ;
d’écarter les procès-verbaux des opérations de vote
produits au dossier par le requérant en ce qu’il s’agit, Considérant, de même, que des pièces produites par
selon elle, de documents que les candidats ne peuvent monsieur KAKY (Léonce Alban Oscar) dans cette
se voir délivrer par le président du bureau de vote ; procédure contradictoire, seuls les procès-verbaux
des opérations de vote se sont heurtés à l’objection de
Que, s’agissant des formulaires de transcription et rejet de la part de madame MOUANGASSA (Princesse
de proclamation des résultats, elle estime que leur Gaëtane Line) qui estime qu’il s’agit, au regard de
certitude et leur justesse ne peuvent être admises l’article 99 nouveau de la loi électorale, des documents
qu’après leur confrontation avec les résultats officiels que les candidats ne peuvent se faire délivrer ;
détenus par la Commission nationale électorale
indépendante (CNEI) ; Considérant que l’article 99 nouveau de la loi électorale
énonce :
Considérant que l’article 69 nouveau, alinéa 3, de la
loi organique n° 28-2018 du 7 août 2018 citée supra « Le président du bureau de vote, immédiatement
énonce : « Lorsqu’elle fait droit à une requête, la Cour après le dépouillement et le décompte des voix, rend
constitutionnelle peut, selon les cas, annuler l’élection public et affiche les résultats provisoires du scrutin
contestée ou réformer les résultats proclamés et devant le bureau de vote.
déclarer élu le candidat qui l’est régulièrement, au vu
desdits résultats » ; « Il remet aux représentants de chaque candidat
présents dans le bureau de vote le formulaire des
Considérant que monsieur KAKY (Léonce Alban résultats du scrutin dûment signé de toutes les
Oscar) a saisi la Cour constitutionnelle au moyen parties » ;
d’une requête à l’effet d’obtenir la réformation des
résultats de l’élection législative qu’il conteste ; Considérant que les deux (2) procès-verbaux des
opérations de vote produits aux débats par le
requérant sont, au regard de l’article 99 nouveau de
Considérant que l’article 69 nouveau, alinéa 3, de
la loi électorale, des documents qui ne sont pas remis
la loi organique n° 28-2018 du 7 août 2018 précitée
aux représentants des candidats par les présidents
n’énumère, nulle part, les causes de réformation des des bureaux de vote ;
résultats d’une élection législative ;
Qu’ils ne peuvent, donc, être pris en compte en l’espèce
Considérant qu’à cet égard, le requérant a cru car sa remise aux délégués des candidats n’est pas
devoir évoquer, comme cause, la fraude non aux fins une exigence légale, de sorte que le requérant ne
d’annulation mais de réformation des résultats de saurait s’en prévaloir au même titre que le formulaire
l’élection législative dont s’agit ; des résultats ;
Que, pour étayer davantage cette cause, il s’est référé à Considérant que monsieur KAKY (Léonce Alban
l’article 99 nouveau de la loi électorale pour établir, par Oscar) a, aussi, produit un exploit d’huissier de «
ailleurs, la régularité et l’authenticité des formulaires constat de l’existence des formulaires officiels ayant
des résultats qu’il a produits aux débats au soutien transcrit des résultats issus de ladite circonscription
de sa demande en réformation des résultats ; au second tour, scrutins des 26 et 31 juillet 2022 » ;
Qu’il en infère que s’agissant d’une demande en Considérant, cependant, que ne procédant pas des
réformation des résultats la non-indication de l’article constatations, personnellement, faites par l’huissier
69 nouveau, alinéa 3, est sans conséquence dès lors de justice dans le bureau de vote, à l’issue des
que la Cour constitutionnelle estime que, dans le opérations de vote, les énonciations dudit procès-
cadre du pouvoir souverain d’appréciation qu’elle verbal ne peuvent faire foi jusqu’à inscription de
tient de cet alinéa, les éléments du dossier sont de faux et ne sauraient, par conséquent, revêtir la force
nature à permettre de faire droit à la requête ; probante qui sied ;
Considérant, en effet, que la fraude, comme une des Considérant que, s’agissant des formulaires de
causes d’annulation prévues à l’article 69-2 de la loi transcription et de proclamation des résultats, il y
Du jeudi 20 octobre 2022 Journal officiel de la République du Congo 1755
Inscrits : 1001
Votants : 168
Bulletins nuls : 04
Suffrages exprimés : 164
1758 Journal officiel de la République du Congo N° 42-2022
Considérant qu’au regard des données ainsi exposées, Article 2 : La requête de monsieur KAKY (Léonce
les résultats de l’élection législative dans la troisième Alban Oscar) est recevable.
circonscription électorale de l’arrondissement n° 1
Makélékélé, département de Brazzaville, scrutins Article 3 : La demande d’enquête formulée par madame
des 26 et 31 juillet 2022, se présentent comme ci- MOUANGASSA (Princesse Gaëtane Line) est rejetée.
dessous :
Article 4 : Les résultats de l’élection législative
Inscrits : 30.128 dans la troisième circonscription électorale de
Votants : 4.069 l’arrondissement n° 1 Makélékélé, département de
Bulletins nuls : 111 Brazzaville, scrutins des 26 et 31 juillet 2022, tels que
Suffrages exprimés : 3.957 proclamés par le ministre chargé des élections, sont
réformés comme ci-après :
Ont obtenu :
- KAKY (Léonce Alban Oscar) : 2.670 voix, soit Inscrits : 30.128
67,48% des suffrages exprimés ; Votants : 4.069
- MOUANGASSA (Princesse Gaëtane Line) : Bulletins nuls : 111
1.287 voix, soit 32,52% des suffrages exprimés ; Suffrages exprimés :3.957
Considérant, dès lors, qu’il sied de dire et juger que Ont obtenu :
monsieur KAKY (Léonce Alban Oscar) est bien fondé
en sa demande en réformation des résultats proclamés - KAKY (Léonce Alban Oscar) : 2.670 voix, soit
par le ministre en charge des élections déclarant élue 67,48% des suffrages exprimés ;
la candidate MOUANGASSA (Princesse Gaëtane - MOUANGASSA (Princesse Gaëtane Line) :
Line) ; 1.287 voix, soit 32,52% des suffrages exprimés.
Considérant que l’article 69 nouveau, alinéa 3, Article 5 : Le candidat KAKY (Léonce Alban Oscar)
de la loi organique n° 28-2018 du 7 août 2018 est, en conséquence, déclaré élu député à l’issue de
portant organisation et fonctionnement de la Cour l’élection législative dans la troisième circonscription
constitutionnelle, telle que modifiée et complétée par électorale de l’arrondissement n° 1 Makélékélé,
la loi organique n°57-2020 du 18 novembre 2020, département de Brazzaville, scrutins des 26 et 31
prévoit : « Lorsqu’elle fait droit à une requête, la Cour juillet 2022.
constitutionnelle peut, selon les cas, annuler l’élection
contestée ou réformer les résultats proclamés et Article 6 : La présente décision sera notifiée au
déclarer élu le candidat qui l’est régulièrement, au vu requérant, à l’élue dont l’élection était contestée,
desdits résultats » ; au président du Sénat, au président de l’Assemblée
nationale, au ministre de l’intérieur, de la
Qu’ainsi, les résultats de l’élection législative décentralisation et du développement local, au
dans la troisième circonscription électorale de président de la Commission nationale électorale
l’arrondissement n° 1 Makélékélé, département de indépendante et publiée au Journal officiel.
Brazzaville, scrutins des 26 et 31 juillet 2022, tels
que proclamés par le ministre en charge des élections, Délibéré par la Cour constitutionnelle en sa séance
sont réformés comme ci-après : du 30 septembre 2022 où siégeaient :
Que, sur le fondement de l’article 3 de la loi organique Que, dans tous les cas, aucun texte ne prévoit
n° 28-2018 du 7 août 2018 portant organisation et d’écarter des procès-verbaux des opérations de vote
fonctionnement de la Cour constitutionnelle, telle en cas de contentieux électoral ;
que modifiée et complétée par la loi organique n° 57-
2020 du 18 novembre 2020, il demande à la Cour Que, s’agissant du bien-fondé de sa demande, il
constitutionnelle de vérifier les procès-verbaux et invoque la décision rendue le 26 octobre 2012, par la
formulaires de transcription et de proclamation Cour constitutionnelle, dans l’affaire NSONDE (Jean
des résultats des vingt-huit (28) bureaux de vote de Marie) contre Placide MBAKANI », et invite ladite
la circonscription électorale unique du district de juridiction à constater que les pièces qu’il a produites
Moutamba à l’effet de proclamer les résultats issus au dossier ne permettent pas d’établir l’origine des
des urnes ; résultats proclamés par le ministre en charge des
Qu’à défaut, la Cour constitutionnelle pourrait élections ;
ordonner une enquête afin d’établir que la CNEI n’a
pas pris en compte les vrais résultats traduisant la Qu’il rappelle que la circonscription électorale unique
volonté de la majorité des électeurs de Moutamba ; du district de Moutamba compte vingt-huit (28)
villages dont dix-sept (17) plus grands et peuplés ;
Considérant que, dans son mémoire en réponse du 18
août 2022, monsieur LALISSINI BIKINDOU (Justice Que le candidat LALISSINI BIKINDOU (Justice
Jerslin), ayant pour mandataire maître OKO Jerslin) n’y est arrivé en tête que dans cinq (5) villages
(Emmanuel), avocat, a conclu au rejet du recours ; avec des écarts de voix, d’ailleurs, négligeables alors
qu’il a, en revanche, battu ledit candidat dans les
Qu’il estime, en effet, que ce recours est fondé sur des douze (12) villages restants avec des écarts de voix
dispositions erronées et souffre, par ailleurs, d’une considérables ;
absence totale de preuves susceptibles de remettre en
cause son élection ; Qu’en somme, l’écart de voix entre eux était de trois
cent vingt (320) voix ;
Qu’il observe, en outre, que le requérant a produit
aux débats, comme preuves des résultats sortis des Que, pendant que son quartier général était en liesse,
urnes, trois procès-verbaux des opérations de vote le président de la commission locale d’organisation
alors qu’au regard de l’article 99 nouveau de la loi des élections a, contre toute attente, déclaré élu le
électorale, ledit requérant n’est pas en droit de détenir candidat LALISSINI BIKINDOU (Justice Jerslin) ;
de tels documents ;
Qu’il s’agit d’un hold-up électoral que la Cour
Qu’il invite, ainsi, la Cour constitutionnelle à écarter constitutionnelle se doit d’arrêter en réformant, en sa
des débats ces trois procès-verbaux ; faveur, les résultats de l’élection dont s’agit.
Qu’il fait valoir, à cette fin, que les résultats affichés Considérant que, dans son mémoire en réplique
dans les vingt-six (26) bureaux de vote que compte du 24 août 2022, monsieur TATI LOUTARD (Alain
ladite circonscription électorale le placent en tête avec Gérôme), concluant par le biais de ses mandataires,
51,15% des suffrages exprimés contre 48,75% pour le maîtres EBOUABOU (Audrée Michelle) et ISSENGUE
candidat MAKOSSO (Christian Ernest) ; (Béatrice), avocates associées, rappelle avoir, dans sa
requête, indiqué qu’il dispose de documents retraçant
Que les doubles des procès-verbaux des deux bureaux les résultats de vingt-trois (23) bureaux de vote, à
de vote de Fouta n’ayant pas été remis à ses délégués, l’exclusion de ceux du bureau de vote n° 2 de Fouta
les résultats sincères sortis des urnes ont été modifiés qui n’avaient pas été remis à ses délégués ;
et falsifiés pour aboutir à ceux proclamés, à sa grande
surprise, en faveur du candidat MAKOSSO (Christian Qu’il met à la disposition de la Cour constitutionnelle
Ernest), par le ministre en charge des élections ; l’intégralité desdits documents, savoir vingt-trois (23)
formulaires de transcription et de proclamation des
Qu’en dépit de la confiscation desdits procès-verbaux, résultats ainsi que les procès-verbaux des opérations
aux fins de fraude, il met à la disposition de la Cour de vote ;
constitutionnelle le récapitulatif des voix obtenues par
chaque candidat ainsi que vingt-cinq procès-verbaux Qu’il estime que ces pièces conduiront,
des opérations de vote remis à ses délégués ; inéluctablement, la Cour constitutionnelle à faire
droit à sa demande en réformation des résultats de
Que, toutefois, à l’effet de permettre à la Cour l’élection législative dont s’agit ;
constitutionnelle d’être mieux édifiée sur la
modification spectaculaire des résultats dont s’agit, il Que, subsidiairement, il constate que le défendeur n’a
sollicite le bénéfice de l’article 67 de la loi organique rien produit pour justifier les résultats proclamés en
n° 28-2018 du 7 août 2018 portant organisation et sa faveur ;
fonctionnement de la Cour constitutionnelle, telle que
modifiée et complétée par la loi organique n° 57-2020 Qu’il observe, aussi, que le même défendeur, qui
du 18 novembre 2020 ; redoute la manifestation de la vente, s’oppose à la
mesure d’instruction qu’il a sollicitée ;
Considérant que, dans son mémoire en réponse du
18 août 2022, monsieur MAKOSSO Christian Ernest, Que c’est pourquoi, estimant qu’il y a une contradiction
ayant pour mandataire maître OKO (Emmanuel), entre les résultats sincères consignés dans les
avocat, a conclu au rejet du recours introduit par formulaires de transcription et de proclamation des
monsieur TATI LOUTARD (Alain Gérôme) ; résultats, qu’il a produits aux débats, et ceux proclamés
par le ministre en charge des élections, il invite la
Qu’il fait, en effet, savoir que ce dernier, au regard de Cour constitutionnelle à ordonner une enquête au cas
l’article 99 de la loi électorale, n’a pas le droit d’être en où elle ne s’estimerait pas suffisamment édifiée par
possession des procès-verbaux des opérations de vote ; les pièces qu’il a produites.
Qu’il affirme que, selon le même article, les délégués II. SUR LA COMPETENCE
des candidats n’ont droit qu’aux formulaires de
transcription et de proclamation des résultats ; Considérant qu’aux termes de l’article 177 alinéa
1er de la Constitution, « La Cour constitutionnelle
Du jeudi 20 octobre 2022 Journal officiel de la République du Congo 1763
est juge du contentieux des élections législatives et Considérant que pour justifier sa demande d’enquête,
sénatoriales. A ce titre, elle examine les recours relatifs monsieur TATI LOUTARD (Alain Gérôme) fait valoir
à la contestation des candidatures et aux résultats de que les doubles des procès-verbaux du bureau de vote
ces élections » ; n° 2 de Fouta n’ont pas été remis à ses délégués dans
le seul dessein de rendre possible la modification et la
Considérant que monsieur TATI LOUTARD (Alain falsification des résultats sincères sortis des urnes et,
Gérôme), qui demande à la Cour constitutionnelle de ainsi, aboutir à ceux proclamés, à sa grande surprise,
procéder à la réformation des résultats de l’élection en faveur du candidat MAKOSSO (Christian Ernest),
législative dans la circonscription électorale unique du par le ministre en charge des élections ;
district de Tchiamba-Nzassi, département de Pointe-
Noire, scrutins des 26 et 31 juillet 2022, conteste, de Qu’en dépit de la confiscation desdits procès-verbaux,
toute évidence, les résultats de ladite élection ; aux fins de fraude, il met à la disposition de la Cour
constitutionnelle le récapitulatif des voix obtenues par
Que la Cour constitutionnelle est, donc, compétente. chaque candidat ainsi que vingt-cinq procès-verbaux
des opérations de vote remis à ses délégués ;
III. SUR LA RECEVABILITE DE LA REQUETE
Considérant que monsieur MAKOSSO (Christian
Considérant que l’article 61 de la loi organique n° Ernest) a conclu au rejet de la demande d’enquête
28-2018 du 7 août 2018 portant organisation et formulée par le requérant ;
fonctionnement de la Cour constitutionnelle, telle que
modifiée et complétée par la loi organique n° 57-2020 Considérant que l’article 67 de la loi organique n°
du 18 novembre 2020, énonce : « La requête doit, à 28-2018 du 7 août 2018 portant organisation et
peine d’irrecevabilité, être signée par le requérant, fonctionnement de la Cour constitutionnelle, telle
contenir les noms, prénoms, date et lieu de naissance, que modifiée et complétée par la loi organique n°
profession, adresse du requérant, les noms et prénoms 57-2020 du 18 novembre 2020, prévoit « La Cour
de l’élu dont l’élection est contestée, un exposé des constitutionnelle peut, le cas échéant, ordonner une
faits ainsi que les textes invoqués pour l’annulation enquête et se faire communiquer tout document et
de l’élection ou la réformation des résultats » ; rapport ayant trait à l’élection.
Considérant que l’article 62, alinéas 1er et 2, de la « Un membre de la Cour constitutionnelle est désigné
même loi organique prescrivent « A la requête doivent par le président pour recevoir, sous serment, les
être annexées, à peine d’irrecevabilité, les pièces de déclarations des témoins. Procès-verbal est dressé
nature à soutenir et à étayer les moyens invoqués. par le membre de la Cour constitutionnelle et
communiqué au cours de l’audience, aux parties
« La requête est soumise aux frais de timbre et intéressées, qui ont un délai de deux (2) jours pour
d’enregistrement » ; déposer leurs observations » ;
Considérant que la requête introduite par monsieur Considérant que l’enquête, telle que prévue à l’article
TATI LOUTARD (Alain Gérôme) obéit aux prévisions 67 précité, n’est qu’une éventualité dont la Cour
des articles 61 et 62 précités ; constitutionnelle apprécie l’opportunité tant au
regard des moyens invoqués que des pièces produites
Qu’elle est, donc, recevable. par les parties ;
Considérant qu’au regard de tout ce qui précède, il y a Saisie suivant requête, en date, à Brazzaville, du 16
lieu de dire et juger que le recours de monsieur TATI août 2022, enregistrée le même jour au secrétariat
LOUTARD (Alain Gérôme) n’est pas fondé ; général de la Cour constitutionnelle sous le numéro
CC-SG 058, par laquelle monsieur MOUSSODIA
Qu’il sied de le rejeter. (Jean Bonard) demande à la Cour constitutionnelle
de procéder à la réformation des résultats de l’élection
Décide : législative dans la première circonscription électorale
de l’arrondissement n° 4 Moungali, département de
Article premier : La Cour constitutionnelle est Brazzaville, scrutins des 26 et 31 juillet 2022 à l’issue
compétente. desquels le candidat MOUAGNI (Aimé Hydevert) a
été déclaré élu ;
Article 2 : La requête de monsieur TATI LOUTARD
(Alain Gérôme) est recevable. Vu la Constitution ;
Vu la loi organique n° 28-2018 du 7 août 2018
Article 3 : La demande d’enquête formulée par portant organisation et fonctionnement de la Cour
monsieur TATI LOUTARD (Alain Gérôme) est rejetée. constitutionnelle, telle que modifiée et complétée par
la loi organique n° 57-2020 du 18 novembre 2020 ;
Article 4 : Le recours introduit par monsieur TATI Vu la loi n° 9-2001 du 10 décembre 2001 portant loi
LOUTARD (Alain Gérôme) aux fins de réformation des électorale modifiée et complétée par les lois n°s 5-2007
résultats de l’élection législative dans la circonscription du 25 mai 2007, 9-2012 du 23 mai 2012, 40-2014 du
électorale unique du district de Tchiamba-Nzassi, 1er septembre 2014, 1-2017 du 12 mai 2017 et 50-
département de Pointe-Noire, scrutins des 26 et 31 2020 du 21 septembre 2020 ;
juillet 2022, est rejeté. Vu le décret n° 2022-398 du 20 juillet 2022 portant
convocation du corps électoral pour le deuxième tour
Article 5 : La présente décision sera notifiée au des élections législatives, scrutins des 26 et 31 juillet
requérant, à l’élu dont l’élection était contestée, au 2022 ;
président du Sénat, au président de l’Assemblée natio- Vu le décret n° 2018-452 du 14 décembre 2018 portant
nale, au ministre de l’intérieur, de la décentralisation nomination des membres de la Cour constitutionnelle ;
et du développement local, au président de la Commis- Vu le décret n° 2018-456 du 15 décembre 2018 portant
sion nationale électorale indépendante et publiée au nomination du président de la Cour constitutionnelle ;
Journal officiel. Vu le décret n° 2018-457 du 15 décembre 2018
portant nomination du viceprésident de la Cour
Délibéré par la Cour constitutionnelle en sa séance constitutionnelle ;
du 30 septembre 2022 où siégeaient : Vu le décret n° 2018-479 du 26 décembre 2018
portant attributions, organisation et fonctionnement
Auguste ILOKI du secrétariat général de la Cour constitutionnelle ;
Président Vu le décret n° 2021-111 du 26 février 2021
portant nomination du secrétaire général de la Cour
Pierre PASSI
constitutionnelle ;
Vice-président
Vu le décret n° 2018-459 du 15 décembre 2018
Jacques BOMBETE portant nomination du secrétaire général adjoint de
Membre la Cour constitutionnelle ;
Vu le règlement intérieur de la Cour constitutionnelle ;
Marc MASSAMBA NDILOU Ensemble les pièces du dossier ;
Membre Le rapporteur ayant été entendu ;
de bourrage d’urnes, d’usage de pièces d’identité il demande à la Cour constitutionnelle d’annuler les
non conformes, d’achat de consciences du chef du résultats proclamés par le ministre en charge des
candidat MOUAGNI (Aimé Hydevert) ; élections et de le déclarer, en conséquence, élu ;
Qu’il évoque, aussi, la proximité de ce dernier avec les Considérant que, dans son mémoire en réponse du 19
présidents des bureaux de vote, la présence de deux août 2022, monsieur MOUAGNI (Aimé Hydevert) , ayant
agents de la force publique arborant leurs insignes aux pour mandataire maître TSATY (Georges-Alain), avocat,
côtés du candidat dont s’agit et le transfert d’électeurs observe qu’au-delà des affirmations et insinuations de
de Mfilou vers Moungali qui a valu audit candidat une monsieur MOUSSODIA (Jean Bonard) , la requête de
interpellation et une audition sur procès-verbal ; ce dernier n’est accompagnée d’aucune pièce pouvant
soutenir ou étayer les moyens qu’il a invoqués ;
Qu’il affirme, par ailleurs, que monsieur PONDO (Jean
Claude), ancien suppléant du candidat MOUAGNI Qu’en effet, le requérant n’a pas produit aux débats
(Aimé Hydevert) , a été interpellé par la gendarmerie le prétendu procès-verbal dressé à la gendarmerie à
de Moungali et gardé à vue pour détention de plus la suite de sa supposée interpellation pour, paraît-il,
de cent (100) cartes d’électeurs, plusieurs duplicatas usage d’arme à feu et corruption ;
d’actes de naissance et un million (1.000.000) de
FCFA mis sous scellés ; Que, de même, les scellés allégués et sous lesquels
seraient placés la somme de un million (1.000.000)
Qu’il estime que tous les actes ci-dessus indiqués, de F CFA, cent (100) cartes d’électeurs et plusieurs
confrontés à l’article 109-2 de la loi électorale, duplicatas d’actes de naissance n’ont, non plus, été
emportent annulation de l’élection législative dont produits aux débats par le requérant ;
s’agit ;
Qu’il invite, à cet égard, la Cour constitutionnelle à
Qu’il fait savoir, également, qu’à la suite du bourrage déclarer irrecevable la requête pour inobservation de
d’urnes au centre de vote « église luthérienne », le l’article 62 de la loi organique n° 28-2018 du 7 août
nombre d’électeurs ayant accompli leur devoir civique 2018 portant organisation et fonctionnement de la
a dépassé le nombre d’électeurs inscrits ; Cour constitutionnelle, telle que modifiée et complétée
par la loi organique n° 57-2020 du 18 novembre 2020 ;
Que cela caractérise, selon lui, comme prévu à l’article
109-1 de la loi électorale, la cause d’annulation de Qu’au fond, estimant que la sommation interpellative
l’élection tirée de la constatation d’un nombre de produite au dossier par le requérant est critiquable
bulletins supérieurs au nombre d’émargements ; en ce qu’elle ne peut édifier la Cour constitutionnelle
sur les griefs articulés contre lui, il conclut au rejet
Qu’il observe, également, que la liste des électeurs du recours ;
inscrits au premier tour est différente de celle du
second tour ; Qu’il constate, en effet, qu’on y trouve les noms des
assesseurs du candidat MOUSSODIA (Jean Bonard)
Qu’il soutient ; en outre, que le candidat MOUAGNI qui auraient, pourtant, dû mentionner les irrégularités
(Aimé Hydevert) a violé l’article 90 de la loi électorale alléguées dans les procès-verbaux des opérations de
en faisant usage d’une arme à feu à l’encontre de vote ou s’abstenir de signer lesdits procès-verbaux ;
paisibles citoyens venus s’acquitter de leur devoir
civique ; Que, de même, les planches photographiques
produites par le requérant ne symbolisent rien, selon
Qu’à cela, s’ajoute la rétention, par les présidents lui, et ne peuvent être rattachées à l’élection contestée ;
des bureaux de vote, au détriment de ses délégués,
des formulaires de transcription et de proclamation Considérant que, dans son mémoire en réplique du
des résultats qui n’ont, par ailleurs, pas été affichés 24 août 2022, monsieur MOUSSODIA (Jean Bonard),
devant chaque bureau de vote, ce, indique-t-il, en concluant par le biais de son mandataire, maître
violation de l’article 99 nouveau de la loi électorale ; EMPILO NGAMBOU (Douthine), avocate, soutient
qu’il s’est livré à une véritable démonstration des
Qu’il rappelle que le transfert d’électeurs dénoncé, moyens, étayés par des textes légaux et reposant sur
ci-haut, a permis aux sympathisants du candidat des faits matériels réels et sur des actes d’huissier de
MOUAGNI (Aimé Hydevert), pourtant non détenteurs justice ;
de cartes d’électeurs et non-inscrits sur les listes
électorales de l’arrondissement n° 4 Moungali, de Qu’il observe, à cet égard, qu’aucune contestation
voter avec des duplicatas, ce, au mépris de l’article 89 sérieuse n’a été élevée contre les moyens qu’il a
nouveau de la loi électorale ; invoqués ;
Que sur le fondement des dispositions ci-haut Qu’il invite, alors, la Cour constitutionnelle à en
invoquées et des articles 13 et 69 nouveau, alinéa tirer toutes les conséquences en faisant droit à ses
3, de la loi organique n° 28-2018 du 7 août 2018 demandes ;
portant organisation et fonctionnement de la Cour
constitutionnelle, telle que modifiée et complétée par Considérant, ensuite, que dans son mémoire ampliatif
la loi organique n° 57-2020 du 18 novembre 2020, reçu au secrétariat général de la Cour constitutionnelle
Du jeudi 20 octobre 2022 Journal officiel de la République du Congo 1767
le 27 septembre 2022, monsieur MOUSSODIA (Jean pas accompagnée des pièces évoquées ci-haut, il
Bonard) réitère ses moyens et demandes exposés y est annexé, toutefois, des pièces qui, selon lui,
dans ses précédentes écritures. soutiennent et étayent les moyens qu’il a invoqués ;
Qu’il s’ensuit que la fin de non-recevoir soulevée ne
II. SUR LA COMPETENCE peut prospérer et encourt rejet ;
Considérant qu’aux termes de l’article 177 alinéa Considérant, par ailleurs, que ladite requête obéit à
1er de la Constitution, « La Cour constitutionnelle toutes les autres exigences légales susmentionnées ;
est juge du contentieux des élections législatives et
sénatoriales. A ce titre, elle examine les recours relatifs Qu’elle est, donc, recevable.
à la contestation des candidatures et aux résultats de
ces élections » ; IV. SUR LA REFORMATION DES RESULTATS
Considérant que monsieur MOUSSODIA (Jean Considérant que pour obtenir l’annulation, puis la
Bonard) , qui a saisi la Cour constitutionnelle réformation des résultats de l’élection législative
aux fins de réformation des résultats de l’élection dans la première circonscription électorale de
législative dans la première circonscription électorale l’arrondissement n° 4 Moungali, département de
de l’arrondissement n° 4 Moungali, département de Brazzaville, scrutins des 26 et 31 juillet 2022,
Brazzaville, conteste, de toute évidence, les résultats monsieur MOUSSODIA (Jean Bonard) invoque cinq
de ladite élection ; (5) moyens d’annulation et produit, comme preuves,
un constat d’huissier, des photographies et des cartes
Que la Cour constitutionnelle est, donc, compétente.
d’électeurs.
III. SUR LA FIN DE NON-RECEVOIR
A. Sur le moyen d’annulation fondé
OPPOSEE A LA REQUETE
sur l’article 109-1 de la loi électorale
Considérant que monsieur MOUAGNI (Aimé
Considérant, à cet égard, que le requérant allègue que
Hydevert) demande à la Cour constitutionnelle
le président de l’unique bureau de vote du centre de
de déclarer irrecevable la requête de monsieur
vote « église luthérienne » et le troisième assesseur,
MOUSSODIA (Jean Bonard) en ce que ce dernier
usant de subterfuge, ont tenu à l’écart ses délégués,
n’y a pas annexé certaines pièces dont il se prévaut,
pendant plus d’une trentaine de minutes, pour bourrer
notamment les procès-verbaux de constat de l’usage
les urnes au profit du candidat MOUAGNI (Aimé
d’une arme à feu, des faits de corruption, des scellés de
Hydevert) tant et si bien que le nombre d’électeurs
la somme d’un million (1.000.000) de francs CFA et de
ayant voté a dépassé le nombre d’électeurs inscrits ;
saisie d’une prétendue centaine de cartes d’électeurs
auprès de monsieur PONDO (Jean Claude), alors,
Que cela caractérise, selon lui, comme prévu à l’article
soutient-il, qu’il y était tenu en vertu de l’article
109-1 de la loi électorale, la cause d’annulation de
62 de la loi organique n° 28-2018 du 7 août 2018
l’élection tirée de la constatation d’un nombre de
portant organisation et fonctionnement de la Cour
bulletins supérieurs au nombre d’émargements ;
constitutionnelle, telle que modifiée et complétée par
la loi organique n° 57-2020 du 18 novembre 2020 ;
Considérant, en effet, que « La constatation d’un nombre
de bulletins supérieurs au nombre d’émargements
Considérant que les articles 61 et 62, alinéas 1er et
» constitue, au sens de l’article 109-1, dernier tiret,
2, de la loi organique n° 28-2018 du 7 août 2018 de la loi électorale, une cause d’annulation totale ou
portant organisation et fonctionnement de la Cour partielle des élections ou des résultats ;
constitutionnelle, telle que modifiée et complétée par
la loi organique n° 57-2020 du 18 novembre 2020 Considérant que le support juridique de cette
disposent, respectivement : constatation, à savoir le premier tiret de l’article 97-1
de la loi électorale, énonce : « L’urne est ouverte et le
Article 61 : « La requête doit, à peine d’irrecevabilité, nombre des bulletins uniques de vote est vérifié par
être signée par le requérant, contenir les noms, le bureau de vote. Si ce nombre est supérieur à celui
prénoms, date et lieu de naissance, profession, des émargements sur la liste, mention en est faite au
adresse du requérant, les noms et prénoms de l’élu procès-verbal » ;
dont l’élection est contestée, un exposé des faits ainsi
que les textes invoqués pour l’annulation de l’élection Que la constatation d’un nombre de bulletins
ou la réformation des résultats » ; supérieurs au nombre des émargements suppose,
donc, la différence entre le nombre de signatures ou
Article 62, alinéas 1er et 2 : « A la requête doivent être d’index, apposés sur la liste officielle d’émargements,
annexées, à peine d’irrecevabilité, les pièces de nature et le nombre de bulletins de vote ;
à soutenir et à étayer les moyens invoqués.
Qu’un tel constat ne peut résulter que de la
« La requête est soumise aux frais de timbre et confrontation entre la liste des émargements et le
d’enregistrement ...» ; procès-verbal visé à l’article 97-1 précité de la loi
électorale ;
Considérant, en l’espèce, que, bien que la requête
Considérant, cependant, que le requérant n’a produit
de monsieur MOUSSODIA (Jean Bonard) ne soit
ni la liste des émargements ni le procès-verbal
1768 Journal officiel de la République du Congo N° 42-2022
mentionnant les écarts qu’il dénonce ; circonstances dans lesquelles elles ont été prises
Que, faute de telles preuves, le moyen qu’il a soulevé ou obtenues ne sont pas connues, sont loin d’être
ne peut prospérer. rattachées à l’élection en cause et au candidat
MOUAGNI (Aimé Hydevert) pour caractériser les
B. Sur le moyen d’annulation fondé actes de violence, de corruption, de séquestration,
sur l’article 109-2 de la loi électorale d’empêchement, d’usage de pièces d’identité non
conformes, d’achat de consciences, de transfert
Considérant que, selon le requérant, des actes de d’électeurs de Mfilou vers Moungali et autres qui lui
corruption, de séquestration, d’empêchement, de sont reprochés ;
violence, de bourrage d’urnes, d’usage de pièces
d’identité non conformes, d’achat de consciences du Qu’il s’ensuit que le moyen n’est pas fondé et encourt
chef du candidat MOUAGNI (Aimé Hydevert) ont rejet.
été observés à l’occasion de l’élection législative dont
s’agit ; C. Sur les moyens tirés de la violation des articles 89
nouveau, 90 et 99 nouveau de la loi électorale
Qu’il dénonce, aussi, la proximité dudit candidat
avec les présidents des bureaux de vote, le transfert Considérant que, s’agissant de la violation de l’article
d’électeurs de Mfilou vers Moungali ainsi que la 89 nouveau de la loi électorale, le requérant allègue
présence de deux agents de la force publique qui que les sympathisants du candidat MOUAGNI
arboraient leurs insignes aux côtés du même candidat ; (Aimé Hydevert), provenant, en majorité de M’filou,
n’étaient, nullement, détenteurs de cartes d’électeurs
Qu’il en conclut que ces faits, confrontés à l’article attestant de ce qu’ils étaient, régulièrement, inscrits
109-2 de la loi électorale, emportent annulation de sur les listes électorales relevant de la première
l’élection législative en cause ; circonscription de l’arrondissement n° 4 Moungali ;
Considérant qu’aux termes de l’article 109-2 de la loi Que nombreux de ces sympathisants ont présenté
électorale : comme pièces d’identité des duplicatas d’actes de
naissance signés de l’ancien et défunt maire de
« La fraude, le transfert d’électeur d’une circonscription l’arrondissement n° 5 Ouenzé, alors, soutient-il, que
à une autre ou d’un bureau de vote à un autre, l’article 89 nouveau de la loi électorale prévoit que «
la corruption, l’empêchement et la séquestration Le droit de vote est reconnu à toute personne inscrite
entachant d’irrégularités l’élection, peuvent sur une liste électorale porteuse d’une carte d’électeur
entraîner son annulation s’il est reconnu par la Cour et d’une des pièces d’identité prévues par les textes en
constitutionnelle que ces irrégularités ont faussé le vigueur » ;
résultat du scrutin de manière déterminante pour
l’élection des candidats. Considérant, par ailleurs, que le requérant fait grief
au candidat MOUAGNI (Aimé Hydevert) d’avoir
« Peuvent également entraîner l’annulation, la violence fait usage d’une arme à feu à l’encontre de paisibles
ou les voies de fait constatées dans un bureau de vote citoyens venus s’acquitter de leur devoir civique alors,
et aux abords immédiats, le port d’insignes distinctifs, rappelle-t-il, que l’article 90 de la loi électorale énonce
la distribution de sommes d’argent dans le bureau de que « Le port d’armes est strictement interdit dans
vote ou dans tout autre lieu ainsi que la propagation les bureaux de vote et leurs abords immédiats, à
de fausses nouvelles susceptibles de vicier le résultat l’exception des agents de la force publique dûment
le jour du scrutin » ; autorisés » ;
Considérant, cependant, qu’aucune preuve pertinente Considérant, enfin, que monsieur MOUSSODIA (Jean
n’a été produite au soutien de ce moyen ; Bonard) dénonce la rétention, par les présidents des
bureaux de vote, au détriment de ses délégués, des
Considérant, en effet, que la sommation interpellative formulaires de transcription et de proclamation des
dressée par maître NGASSIE (Rufin), huissier de résultats qui n’ont, d’ailleurs, indique-t-il, pas été
justice, ne rapporte que les déclarations qui lui ont affichés devant chaque bureau de vote, ce, soutient-il,
été faites par les « assesseurs et les délégués du parti en violation de l’article 99 nouveau de la loi électorale
UDH-YUKI ayant travaillé dans les bureaux de vote se qui prévoit :
trouvant dans cette circonscription... » ;
« Le président du bureau de vote, immédiatement
après le dépouillement et le décompte des voix, rend
Qu’il ne s’agit, donc, pas des faits qui ont été,
public et affiche les résultats provisoires du scrutin
personnellement, constatés par ledit huissier de
devant le bureau de vote.
justice tant et si bien que les énonciations y afférentes
de son exploit ne sauraient faire foi jusqu’à inscription « Il remet aux représentants de chaque candidat
de faux ; présents dans le bureau de vote le formulaire des
résultats du scrutin dûment signé de toutes les
Qu’ainsi, ledit exploit ne peut servir, valablement, de parties… » ;
preuves des faits allégués par le requérant ;
Considérant, par ailleurs, que les photographies Considérant, cependant, que tous les griefs ainsi
produites aux débats, dont l’origine, la date, les articulés par monsieur MOUSSODIA (Jean Bonard)
Du jeudi 20 octobre 2022 Journal officiel de la République du Congo 1769
ainsi que les moyens qu’il a développés ne sont ni Décision n° 049/DCC/EL/L/22 du 30 sep-
soutenus ni attestés par aucune pièce probante ; tembre 2022 sur le recours aux fins d’annulation des
résultats de l’élection législative dans la circonscrip-
Que ces moyens ne peuvent, donc, prospérer ; tion électorale unique du district de Kingoué, départe-
ment de la Bouenza, scrutins des 26 et 31 juillet 2022
Considérant, au regard de tout ce qui précède, que
le recours de monsieur MOUSSODIA (Jean Bonard) La Cour constitutionnelle,
n’est pas fondé ;
Saisie suivant requête, en date, à Brazzaville, du 16
août 2022, enregistrée le même jour au secrétariat
Qu’il sied de le rejeter.
général de la Cour constitutionnelle sous le numéro
CC-SG 059, par laquelle monsieur KIMFOKO-
Décide : KAYA (Barthélémy Omer) demande à la Cour
constitutionnelle de procéder à l’annulation des
Article premier : La Cour constitutionnelle est résultats de l’élection législative dans la circonscription
compétente. électorale unique du district de Kingoué, département
de la Boucnza, scrutins des 26 et 31 juillet 2022 à
Article 2 : La fin de non-recevoir soulevée par monsieur l’issue desquels le candidat SIBALY (Jean) a été
MOUAGNI (Aimé Hydevert) est rejetée. déclaré élu ;
- SIBALY (Jean) : 2853 voix, soit 52,69% des dont s’agit qui renseignent que le nombre d’électeurs
suffrages exprimés ; inscrits est de trois cent quatre-vingt-huit (388) alors
- KIMFOKO-KAYA (Barthélémy Omer) : 2762 qu’au second tour il est passé à quatre cent quarante-
voix, soit 47,31% des suffrages exprimés ; huit (448), soit un surplus de soixante (60) électeurs ;
Qu’il constate que l’écart entre le candidat SIBALY Que les irrégularités, ci-dessus, énumérées font
(Jean) et lui est de quatre-vingt-onze (91) voix ; apparaître un nombre de bulletins supérieurs au
nombre d’émargements ;
Que, cependant, selon lui, ces résultats ne reflètent
pas la vérité des urnes ; Qu’il s’agit, soutient-il, au sens de l’article 69-1 de
la loi organique n° 28-2018 du 7 août 2018 visée ci-
Que des irrégularités ainsi que plusieurs cas de haut, d’une cause d’annulation totale ou partielle des
fraude ont été constatés, lors du déroulement desdits élections ou des résultats ;
scrutins, dans les bureaux de vote de Kitouh, Kingah,
Qu’à ces irrégularités, s’ajoutent des cas de fraude
Ngolé et de Mounkomo ;
caractérisés par l’usage abusif de fausses procurations
signées du sous-préfet de Kingoué ;
Qu’en ce qui concerne la localité de Kitouh, les
résultats officiels indiquent inscrits : 260 ; votants : Qu’en effet, ces documents appelés « procurations »
260, alors, selon lui, qu’à l’annonce desdits résultats, sont, plutôt, des autorisations unilatérales que ledit
six (6) habitants de cette localité, inscrits sur la liste sous-préfet accorde aux citoyens de pouvoir voter
électorale, se sont présentés aux membres de son au nom et pour le compte de tiers alors, selon lui,
équipe de campagne pour affirmer qu’ils n’ont pas qu’au sens de la loi, la procuration relève du contrat
exercé leur droit de vote ; de mandat qui exige, pour sa validité, l’expression
explicite du consentement du mandant et du
Que, sur la même liste électorale, il a relevé trois cas mandataire ;
de doublons ;
Que ce consentement doit être manifesté par les
Qu’il soutient, alors, qu’il n’y a pas eu deux cent signatures du mandant et du mandataire ainsi que
soixante (260) votants à Kitouh mais, plutôt, deux par le contreseing du président du bureau de vote à
cent cinquante et un (251) ; qui le document doit être remis, préalablement au
démarrage des opérations de vote ;
Que, s’agissant des localités de Kingah et de Ngolé, il
affirme que le nombre total d’électeurs inscrits est de Que ce formalisme légal n’ayant jamais été respecté,
186 ; il considère que les personnes qui ont voté avec
les documents dont s’agit n’en avaient pas le droit
Que, curieusement, dans les formulaires de de sorte, selon lui, qu’en les ayant autorisées à
voter, il y a eu, de toute évidence, une fraude qui a,
transcription et de proclamation des résultats, on
manifestement, faussé les résultats des scrutins dont
relève ce qui suit :
s’agit, de manière déterminante, pour l’élection des
candidats, au sens de l’article 69-2 de la loi organique
Pour le village Kingah : n° 28-2018 du 7 août 2018 ci-dessus indiquée ;
Inscrits : 160 ; Considérant que, dans son mémoire en réponse du
Votants 146 ; 18 août 2022, monsieur SIBALY (Jean), ayant pour
Bulletins nuls : 02 ; mandataire maître OKO (Emmanuel), avocat, a
Suffrages exprimés : 144 ; conclu au rejet du recours introduit par monsieur
KIMFOKO-KAYA (Barthélémy Omer) ;
Pour le village Ngolé :
Qu’en effet, s’agissant des procurations, il estime
Inscrits : 198 ; que rien ne prouve que les individus qui en étaient
Votants 190 ; porteurs ont voté pour lui ;
Bulletins nuls : 0 ;
Suffrages exprimés : 190 ; Que, quant aux formulaires de transcription et de
proclamation des résultats, certains d’entre eux ne
Qu’il constate, donc, que le nombre de votants, dans permettent pas à la Cour constitutionnelle de statuer
les bureaux de vote de Kingah et de Ngolé, est passé dans le sens demandé par le requérant ;
de cent-quatre-vingt-six (186) à trois cent cinquante-
huit (358), soit un surplus de cent soixante-douze Que, d’ailleurs, la plupart de ces formulaires attestent
(172) votants ; qu’il est arrivé en tête des suffrages exprimés ;
Qu’en ce qui concerne la localité de Mounkomo, il Qu’il estime, en outre, que les procès-verbaux des
observe une grande évolution du corps électoral entre opérations de vote produits au dossier par le requérant
les deux tours de la même élection ; n’auraient pas dû être en possession de ce dernier ;
Que n’émanant pas de sources fiables et n’étant pas
Que, pour s’en convaincre, il affirme qu’il suffit de dignes de foi, ces procèsverbaux doivent être écartés
se référer aux résultats du premier tour de l’élection des débats ;
Du jeudi 20 octobre 2022 Journal officiel de la République du Congo 1771
Qu’il juge, en somme, que le recours introduit par peine d’irrecevabilité, être signée par le requérant,
monsieur KIMFOKO-KAYA (Barthélémy Omer) contenir les noms, prénoms, date et lieu de naissance,
ne contient pas de preuves pesantes qui peuvent profession, adresse du requérant, les noms et prénoms
entraîner l’annulation de l’élection dont s’agit ; de l’élu dont l’élection est contestée, un exposé des
faits ainsi que les textes invoqués pour l’annulation
Considérant que, dans son mémoire en réplique du 20 de l’élection ou la réformation des résultats » ;
août 2022, monsieur KIMFOKO-KAYA (Barthélémy
Omer), concluant par le biais de son mandataire, Considérant qu’aux termes de l’article 62, alinéas 1er
maître BINGOUBI (Benoît), avocat, rassure sur le et 2, de la même loi organique :
fait que, contrairement aux allégations de monsieur
SIBALY (Jean), son recours est, effectivement, « A la requête doivent être annexées, à peine
accompagné de preuves de nature à entraîner d’irrecevabilité, les pièces de nature à soutenir et à
l’annulation de l’élection qu’il conteste ; étayer les moyens invoqués.
Qu’il a, en effet, produit aux débats les listes « La requête est soumise aux frais de timbre et
électorales des localités où des irrégularités ont été d’enregistrement » ;
commises, les formulaires de transcription et de
proclamation des résultats, les cartes d’électeurs de Considérant que la requête introduite par monsieur
quelques habitants de Kitouh qui n’ont jamais voté, KIMFOKO-KAYA (Barthélémy Omer) obéit aux
les procurations délivrées en violation de la loi ainsi prévisions des articles 61 et 62 précités ;
que la liste officielle de ses délégués dans les bureaux
de vote de la circonscription électorale unique du Qu’elle est, donc, recevable.
district de Kingoué ;
IV. SUR L’ANNULATION DE L’ELECTION
Qu’il constate, bien plus, s’agissant des procurations,
que le numéro de la carte d’électeur du mandant est le A. Sur le moyen d’annulation fondé sur l’article
même que celui de la carte d’électeur du mandataire ; 69-1 de la loi organique n° 28-2018 du 7 août 2018
portant organisation et fonctionnement de la Cour
Que cela constitue, selon lui, une violation manifeste constitutionnelle, telle que modifiée et complétée par
des articles 96 de la loi électorale, sur le vote par la loi organique n° 57-2020 du 18 novembre 2020 ;
procuration, ainsi que 11 et 12 de l’arrêté n° 82-86
du 31 décembre 2001 fixant les modalités d’exercice Considérant que monsieur KIMFOKO-KAYA
du droit de vote par procuration ; (Barthélémy Omer) allègue qu’il n’y a pas eu deux
cent soixante (260) mais, plutôt, deux cent cinquante
Qu’il demande, en définitive, à la Cour constitutionnelle et un (251) votants dans la localité de Kitouh ;
que lui soit adjugé l’entier bénéfice de ses demandes
contenues dans sa requête ainsi que ses moyens de Qu’il a, aussi, constaté que le nombre de votants,
droit et de défense exposés dans le présent mémoire. dans les bureaux de vote de Kingah et de Ngolé, est
passé, entre les deux tours de la même élection, de
II. SUR LA COMPETENCE cent quatre-vingt-six (186) à trois cent cinquante-huit
(358), soit un surplus de cent soixante-douze (172)
Considérant qu’aux termes de l’article 177 alinéa votants ;
1er de la Constitution, « La Cour constitutionnelle
est juge du contentieux des élections législatives et Qu’il observe, également, dans la localité de
sénatoriales. A ce titre, elle examine les recours relatifs Mounkomo, entre les deux tours de la même élection,
à la contestation des candidatures et aux résultats de une grande évolution du corps électoral qui est passé
ces élections » ; de trois cent quatre-vingt-huit (388) à quatre cent
quarante-huit (448) électeurs inscrits, soit un surplus
Considérant que monsieur KIMFOKO-KAYA de soixante (60) électeurs ;
(Barthélémy Omer), qui a saisi la Cour
constitutionnelle aux fins d’annulation des résultats Qu’il soutient, alors, que ces irrégularités font
de l’élection législative dans la circonscription apparaître un nombre de bulletins supérieurs au
électorale unique de Kingoué, département de la nombre d’émargements ;
Bouenza, conteste, de toute évidence, les résultats de
ladite élection ; Qu’il s’agit, ainsi, selon lui, d’une cause d’annulation
totale ou partielle des élections ou des résultats au
Que la Cour constitutionnelle est, donc, compétente. sens de l’article 69-1 de la loi organique n° 28-2018
du 7 août 2018 visée ci-haut ;
III. SUR LA RECEVABILITE DE LA REQUETE
Considérant, en effet, que « La constatation
Considérant que l’article 61 de la loi organique d’un nombre de bulletins supérieurs au nombre
n° 28-2018 du 7 août 2018 portant organisation et d’émargements » constitue, au sens de l’article 69-1,
fonctionnement de la Cour constitutionnelle, telle que dernier tiret, de la loi organique précitée, une cause
modifiée et complétée par la loi organique n° 57-2020 d’annulation totale ou partielle des élections ou des
du 18 novembre 2020, énonce : « La requête doit, à résultats ;
1772 Journal officiel de la République du Congo N° 42-2022
Considérant que le support juridique de cette Considérant, davantage, qu’aucune pièce du dossier
constatation, à savoir le premier tiret de l’article 97-1 ne permet de savoir qui les a établies et à quelles
de la loi électorale, énonce : « L’urne est ouverte et le fins, lesquels en étaient, effectivement, détenteurs,
nombre des bulletins uniques de vote est vérifié par en faveur de quel candidat ils auraient destiné leurs
le bureau de vote. Si ce nombre est supérieur à celui suffrages et quelle en était l’incidence sur ceux
des émargements sur la liste, mention en est faite au recueillis par chaque candidat ;
procès-verbal » ;
Que l’huissier de justice n’ayant pas constaté,
Que la constatation d’un nombre de bulletins personnellement, ces différents aspects, ni les
supérieurs à celui des émargements suppose, donc, la énonciations de son acte sur lesdits documents ni les
différence entre le nombre de signatures ou d’index, copies desdites « procurations » ne peuvent, de toute
apposés sur la liste officielle d’émargements, et le évidence, caractériser la fraude alléguée et, ainsi,
nombre de bulletins de vote ; valoir pièces probantes ;
Qu’un tel constat ne peut résulter que de la Qu’il s’ensuit que le moyen n’est pas pertinent ;
confrontation entre la liste des émargements et le
procès-verbal visé à l’article 97-1 précité de la loi Considérant qu’au regard de tout ce qui précède, il
électorale ; y a lieu de dire et juger que le recours introduit par
monsieur KIMFOKO-KAYA (Barthélémy Omer) n’est
Considérant, cependant, que monsieur KIMFOKO- pas fondé ;
KAYA (Barthélémy Omer) n’a produit aucun
document mentionnant les écarts qu’il dénonce ; Qu’il sied, donc, de le rejeter.
Qu’il soutient, alors, que le vote des personnes Article 4 : La présente décision sera notifiée au requérant,
détentrices de ces procurations a, manifestement, à l’élu dont l’élection était contestée, au président
faussé les résultats des scrutins en cause, de manière du Sénat, au président de l’Assemblée nationale, au
déterminante, pour l’élection des candidats, au sens ministre de l’intérieur, de la décentralisation et du
de l’article 69-2 de la loi organique ci-dessus indiquée ; développement local, au président de la Commission
nationale électorale indépendante et publiée au
Considérant qu’aux termes de l’article 69-2, alinéa Journal officiel.
1er, de la loi organique n° 28-2018 du 7 août 2018
portant organisation et fonctionnement de la Cour Délibéré par la Cour constitutionnelle en sa séance
constitutionnelle, telle que modifiée et complétée par du 30 septembre 2022 où siégeaient :
la loi organique n° 57-2020 du 18 novembre 2020,
la fraude ... entachant d’irrégularités l’élection, peut Auguste ILOKI
entraîner son annulation s’il est reconnu par la Cour Président
constitutionnelle que ces irrégularités ont faussé le
résultat du scrutin de manière déterminante pour Pierre PASSI
l’élection des candidats ; Vice- président
Article 5 : Le règlement intérieur de l’Assemblée Suivant acte sous seing privé établi à Brazzaville en
nationale, tel que soumis à l’examen de la Cour date du 14 juin 2022, déposé au rang des minutes
constitutionnelle, ne peut être mis en application que de maître MILANDOU née Chanel LOUBAKY-
sous réserve de modification de son article 190 tel MOUNDELE, notaire à Brazzaville, en date du 6 octobre
qu’indiqué à l’article 4 ci-dessus du présent avis. 2022, dûment enregistré à la recette de Brazzaville
le 6 octobre 2022, sous folio 183/14 n°4304, il a
Article 6 : Le présent avis sera notifié au Président de été constitué une société ayant les caractéristiques
l’Assemblée nationale et publié au Journal officiel. suivantes :
Délibéré par la Cour constitutionnelle en sa séance Forme : Société à Responsabilité Limitée Unipersonnelle.
du 4 octobre 2022 où siégeaient :
Objet : La société a pour objet directement ou
Auguste ILOKI indirectement, au Congo et à l’étranger :
Président
- L’architecture ;
Pierre PASSI - L’assistance en construction BTP ;
Vice-président - Le génie civil ;
- Le commerce général : import-export.
Marc MASSAMBA NDILOU
Et plus généralement, toutes opérations, de quelque
Membre
nature qu’elles soient, juridiques, économiques et
financières, civiles et commerciales, se rattachant
Jacques BOMBETTE
à l’objet sus-indiqué ou de nature à en favoriser
Membre
l’extension ou le développement.
Nadia Josiane Laure MACOSSO
Dénomination : La société a pour dénomination :
Membre
ZOREX CONSULTING.
ESSAMY NGATSE
Siège social : Le siège social est fixé à Brazzaville,
Membre
au numéro 94 de la rue Kinkala, arrondissement 4
Moungali.
Placide MOUDOUDOU
Membre Durée : La durée de la société est fixée à 99 années
à compter de son immatriculation au Registre du
Gilbert ITOUA Commerce et du Crédit Mobilier.
Secrétaire général
Capital : Le capital social est de 1.000.000 FCFA,
divisé en 100 parts sociales de 10.000 FCFA chacune,
entièrement souscrites et libérées en totalité par
l’associé unique.
Suivant procès-verbal des délibérations de Forme juridique : Société Par Action Simplifiée
l’assemblée générale ordinaire de la Société LOANGO Unipersonnelle « SASU »
ENVIRONNEMENT, tenue en date du 1er juin 2022
au siège social de la société, Zone industrielle de la Dénomination : « EDIAKTEL CONGO ».
foire, BP 5361, à Pointe-Noire, lequel procès-verbal
enregistré à la recette de Pointe-Noire Centre, le 21 Siège social : le siège social est établi à Pointe-Noire,
septembre 2022 sous le numéro 7662, folio 177/9 et Immeuble Miabanzila, centre-ville, République du
reçu au rang des minutes de Maitre Florence BESSOVI, Congo.
Notaire à Pointe-Noire, le 20 septembre de la même
année, pour dépôt en reconnaissance d’écritures et Capital social : le capital social est fixé à la somme
de signature, lequel acte de dépôt a été enregistré à d’un million (1.000.000) de francs CFA divisé en cent
Pointe-Noire Centre le 21 septembre 2022, sous le (100) actions égales de dix mille (10.000) francs CFA
numéro 7660, F° 177/7, l’administrateur général a chacune numérotées de un (1) à cent (100) entièrement
délibéré sur l’ordre du jour suivant : souscrites et libérées en numéraire.
• Lecture du rapport de gestion établi par Objet social : la société a pour objet tant en Répuhlique
l’administrateur général et du rapport général du Congo qu’à l’étranger :
du commissaire aux comptes ;
• Approbation des comptes de l’exercice clos le • Toutes activités liées à la gestion hôtelière et
31 décembre 2021 et quitus à l’administrateur touristique ;
général ; • Toutes activités de conseil en stratégie
• Affectation du résultat de l’exercice ; d’entreprise ;
• Lecture du rapport spécial du commissaire • Accompagnement et représentation
aux comptes et approbation des conventions commerciale des personnes morales ;
réglementées ; • Ingénierie financière ;
• Pouvoirs pour l’accomplissement des • Prestations liées en équipement
formalités. d’infrastractures et équipements techniques ;
• BIT génie civil ;
Dépôt légal des actes ont été effectués au greffe du • Importation et exportation de tous produits
tribunal de commerce de Pointe-Noire, le 22 septembre manufacturés ;
2022 sous le numéro CG-PNR-01-2022-D-00971. • Achat, vente, importation, exportation,
fabrication, distribution, représentation et
Pour insertion légale, commerce général de tous produits, matières
Florence BESSOVI et matériels ;
Notaire • La participation par tous moyens et sous
quelque forme que ce soit et en tout pays, à
toutes entreprises créées ou à créer, pouvant
FLORENCE BESSOVI se rattacher directement ou indirectement à
NOTAIRE l’objet susvisé; et d’une manière générale,
toutes opérations économiques, commerciales,
Avenue Zouloumanga, centre-ville industrielles, mobilières et immobilières
B.P. : 949, Pointe-Noire pouvant se rattacher directement ou
Tel. : (242) 06 628 89 75 / 05 555 64 54 indirectement, en totalité ou en partie, à l’un
E-mails : fbessovi@notairescongo.com quelconque des objets ou activités de la société
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1776 Journal officiel de la République du Congo N° 42-2022