Renforcement Statique
Renforcement Statique
Renforcement Statique
Nicolas SARRAT
2012-2013
Région Bretagne
Nicolas SARRAT
2012-2013
Remerciements
Je tiens à remercier :
Tous les autres, qui sont nombreux et que je ne veux pas oublier, ayant contribué de près ou
de loin à mon étude
Résumé
Objectif de l’étude : Je cherche à savoir si l’utilisation d’un outil : l’Abdo Gain, dans le
renforcement musculaire des abdominaux des patients lombalgiques, peut s’avérer plus
efficace et pertinente dans un programme de rééducation des patients lombalgiques.
Discussion : Elle reprend les résultats qui s’appuient sur des valeurs statistiques
significatives. Les biais de l’étude sont notamment la taille de l’échantillon, la non-
randomisation, et les modalités du test de force des abdominaux.
Objectives of the study: The objective is to find out if the Abdo Gain can be more
efficient and pertinent than core strengthening exercises, in a rehabilitation program
based on abdominal build-up for patients with low back pain.
Study plan: Presentation of the study, its context and methods – presentation of the non-
randomized controlled experimental protocol, patients’ satisfaction survey, protocol and
questionnaire results, and discussion about the protocol benefits and drawbacks.
Discussion: analysis of the results and significant statistical values. The disadvantages of
the study are the sample size, non-randomization, and terms of testing abdominal
strength.
This work made me know about the interest of the Abdo Gain in a physical therapy
practice – this tool is useful and efficient. I can, now, set me on a professional level.
• Keywords : Abdo Gain, core strengthening exercises, low back pain, gain
strength, abdominal muscles, partial curl up test.
Sommaire
I.
Introduction ............................................................................................................................. 1
A.
Expérience personnelle .................................................................................................... 1
B.
Bases de l’étude ................................................................................................................ 2
C.
Problématique................................................................................................................... 3
II.
Contexte de l’étude ................................................................................................................. 4
A.
Les muscles abdominaux ................................................................................................. 4
B.
Le gain de force musculaire ............................................................................................. 6
1.
Définition ...................................................................................................................... 6
2.
Evaluation ..................................................................................................................... 6
3.
Modalités ...................................................................................................................... 6
C.
Le travail statique (ou isométrique) et les tests force des muscles abdominaux .............. 9
1.
Définition ...................................................................................................................... 9
2.
Evaluation ................................................................................................................... 10
D.
Intérêt clinique du gainage chez les patients lombalgiques et revue de littérature ........ 12
1.
Définition du gainage ................................................................................................. 12
2.
Définition de la lombalgie .......................................................................................... 13
3.
Revue de la littérature sur l’intérêt clinique du gainage chez les patients
lombalgiques ......................................................................................................................... 13
E.
Mes outils de renforcement musculaire et d’évaluation du gain d’endurance de force
des muscles abdominaux .......................................................................................................... 18
1.
Gainage abdominal ..................................................................................................... 18
2.
Abdo Gain................................................................................................................... 19
3.
Partial Curl Up Test .................................................................................................... 20
F.
Mes hypothèses d’étude ................................................................................................. 20
III.
Méthode, Résultats, Discussion ......................................................................................... 21
A.
Méthodes ........................................................................................................................ 21
B.
Résultats ......................................................................................................................... 23
1.
Valeurs du protocole ................................................................................................... 23
2.
Gain d’endurance de force .......................................................................................... 25
3.
Questionnaire de satisfaction ...................................................................................... 27
C.
Discussion ...................................................................................................................... 27
IV.
Conclusion ......................................................................................................................... 29
Bibliographie.................................................................................................................................... I
Annexes............................................................................................................................................ i
I. Introduction
A. Expérience
personnelle
Au cours de mes stages en cabinets libéraux, j’ai souvent vu pratiquer le renforcement
musculaire des muscles abdominaux chez les patients lombalgiques. Le plus souvent, ce
renforcement s’effectuait selon un mode statique et plus particulièrement sous forme de
gainage. Je me suis souvent demandé si ces exercices de gainage avaient une efficacité
prouvée chez les patients lombalgiques et s’ils étaient vraiment « motivés » par cette
auto-rééducation.
1
Source : http://www.decathlon.fr/domyos-abdo-gain-id_8160661.html consulté en Novembre 2012.
1
J’ai pu discuter avec des ingénieurs du pôle de recherche de Décathlon et j’ai compris
que ce produit était le résultat d’années de recherche en biomécanique et d’une longue
réflexion concernant le renforcement musculaire des abdominaux. Ce cheminement m’a
permis d’émettre des hypothèses sur cette nouvelle méthode de « gainage ».
• Est-ce que l’Abdo Gain est un outil aussi performant que le gainage dans
l’augmentation d’endurance de force des muscles abdominaux chez les
patients lombalgiques ?
• L’utilisation de l’Abdo Gain dans la pratique libérale chez les lombalgiques
est-elle pertinente ?
• L'utilisation de l'Abdo Gain est-elle plus ludique que le gainage pour les
patients lombalgiques dans un programme de renforcement musculaire des
abdominaux ?
Mon étude est une étude expériment ale construite autour d’une revue de la littérature
préalable.
2
Mes outils de recherche sont un essai clinique thérapeutique accompagné d’un
questionnaire de satisfaction rempli par les patients sélectionnés pour l’essai.
C. Problématique
La problématique de recherche est :
Chez les patients lombalgiques, en quoi le type d’exercice utilisé dans un programme
de renforcement musculaire des muscles abdominaux est-il en lien avec la variation
d’augmentation d’endurance de force de ces muscles ?
3
II. Contexte
de
l’étude
Les muscles abdominaux sont composés du grand droit de l’abdomen, des obliques
internes, des obliques externes et du muscle transverse.
Leur action la plus importante est leur activité statique (95% de fibres toniques pour
5 % de phasiques (Chevrel, 1991)), ils contiennent le caisson abdominal et stabilisent le
rachis lombal.
4
2
Figure 2 : Insertion du muscle transverse
de l’abdomen sur le rachis lombal. (J. Perkins. MS, MFA).
Les abdominaux permettent de rentrer le ventre, de faire soit une flexion du bassin sur
le thorax soit une flexion du thorax sur le bassin par les fibres verticales, une rotation du
côté de l’oblique interne si le bassin est fixe et une rotation du côté de l’oblique externe si
le thorax est fixe. Ils servent également aux expulsions périnéales et à la toux.
On peut ajouter que des abdominaux plus « forts » ont tendance à amener le bassin en
rétroversion, ce qui a tendance à protéger le rachis lombaire des hyper-sollicitations et
diminuer la douleur chez les lombalgiques. (N.A).
Leur innervation est commune et se fait par les nerfs T5 à L2, les nerfs intercostaux,
et des nerfs du plexus lombal (Dufour, 2009).
2
Source : J.Perkins in CLELAND J. Examen clinique de l’appareil locomoteur. Tests, évaluation et
niveaux de preuves. Ed. Masson, 2007, 513 p.
5
B. Le
gain
de
force
musculaire
1. Définition
Le renforcement musculaire correspond au gain de force maximale ou d’endurance de
force que l’on veut faire atteindre à un muscle ou un groupe de muscles assurant une
fonction articulaire. Par exemple le gain de force maximale d’un muscle phasique comme
le biceps brachial ou les muscles intervenant dans la flexion de coude ou encore le gain
d’endurance de force de muscles toniques comme les abdominaux, concernés par mon
étude.
2. Evaluation
Pour évaluer le gain de force musculaire et ainsi avoir un suivi d’un programme de
renforcement musculaire ou de la rééducation d’un patient, on peut utiliser l’évaluation
manuelle de force musculaire par analogie au testing de Daniels (Hislop & Montgomery,
2006), le calcul de résistance maximale (Cf description pour les muscles abdominaux
avant) mais aussi des tests spécifiques, plus ou moins fiables et validés, pour chaque
muscle ou groupe musculaire.
3. Modalités
6
Ses principaux intérêts sont (Bernard & Verdera, 2008) : le respect des chaînes
musculaires, l’amélioration des différents types de force de type maximal (travail de 60%
à 120% de la résistance maximale) -rapidement limité, le gain de force, de
vitesse/explositivé ou d’endurance de force, ainsi que l’amélioration conjointe des
aspects de coordination neuromusculaire.
Ses limites sont (Bernard & Verdera, 2008) : de faibles intensités de stimulation
(inférieure au mode statique et au mode excentrique), la répartition irrégulière des
tensions musculaires qui décroissent rapidement durant la réalisation du mouvement
tandis que l’accélération de la charge déplacée augmente. Le muscle est trop sollicité en
début de mouvement et trop peu pendant le mouvement.
Il est démontré que peu de muscles et peu d’activités utilisent uniquement ce mode de
contraction (Gain & al. 2003b).
Il est également nommé « travail dynamique négatif ou freinateur » (Bernard & Verdera,
2008) : des douleurs ou des microlésions surviendront plus aisément et rapidement
qu’avec les autres modes de contraction (notamment concentrique et statique).
7
C’est le mode de contraction qui développe le plus de force, avec 30% de plus que le
mode de contraction statique (qui lui développe déjà 10% de plus que le mode de
contraction concentrique). (Gain et al. 2003a). Voir Annexe 10.
Le muscle ne modifie pas sa longueur mais les myofibrilles glissent entre elles (actine
et myosine font coulisser les sarcomères).
8
d) Renforcement
musculaire
pliométrique
Lors du renforcement musculaire pliométrique, un muscle qui se trouve dans un état
de tension est d’abord soumis à un allongement (qui correspond à la phase excentrique)
pour ensuite se contracter en se raccourcissant (il s’agit de la phase concentrique). Il y a
mise en jeu du « stretch-shortening cycle » (le cycle d’étirement-raccourcissement).
1. Définition
La contraction isométrique (ou statique) consiste en une contraction sans travail
mécanique. La composante élastique série (Hill, 1951) c’est-à-dire le tendon s’étire avec
un raccourcissement des myofibrilles mais le muscle ne change pas de longueur. Le
moment de force = est égal au moment de résistance. La sollicitation peut être
!" !"
9
2. Evaluation
Pour évaluer la force maximale ou l’endurance de force des muscles abdominaux, il
existe plusieurs outils :
Cela signifie qu’il n’est pas reproductible inter-examinateur (avec une valeur de CCI
pouvant descendre très bas : 0,07 (sur 1), et présente 6kg de marge d’erreur sur une
mesure.
10
On peut demander au sujet d’empiler des « poids » de haltères, sur le thorax jusqu'à
ce qu’ils ne puissent plus effectuer qu’un seul redressement : la valeur totale des poids
chargés sur le corps correspondra à la RM du sujet.
-Le partial curl up (ou le cadence curl up test (Sparling, Millard-Stafford and Snow,
1997)3) qui constitue le moyen le plus fiable pour calculer l’endurance de force maximale
des abdominaux (CCI = 0,89 ; IC 95 = 0,84-0,93, SEM = 8 répétitions).
Il s’agit du test le plus fiable relaté par la littérature pour mesurer une endurance de
force des muscles abdominaux : il est reproductible intra et inter examinateur (avec une
valeur basse de CCI =0,84 sur 1) et la marge d’erreur sur une mesure est de 8 répétitions
(avec un score maximal possible de 75 répétitions).
-Test de Shirado (CCI = 0,51, IC 95 = 0,35-0,64, SEM = 35 sec ; d’après Moreland et al,
1997) : le sujet est en décubitus dorsal, genoux fléchis à 90°, les membres supérieurs
croisés sur la poitrine et les mains plaquées sur le front. Il est demandé au sujet de
décoller les omoplates du plan de la table (jusqu’à l’angle inférieur), le résultat
correspond au nombre de secondes pendant lesquelles cette position est maintenue
(mesuré avec une chronomètre) : ce test de force des abdominaux est peu fiable (voir
données ci-avant).
Cet outil métrologique est peu fiable inter-examinateur et comporte une marge
d’erreur proportionnellement plus importante que le Partial Curl Up test (19,4 % de
marge d’erreur contre 10,6 % pour le Partial Curl Up).
3
Voir fiche de lecture N°3 en Annexe 13.
4
Source : http://www.answers.com/topic/canadian-trunk-strength-test consulté en Décembre 2012.
11
D. Intérêt
clinique
du
gainage
chez
les
patients
lombalgiques
et
revue
de
littérature
Les exercices de gainage sont divers et variés, le plus simple étant en position de
quadrupédie, sur les coudes, en inspirant puis expirant profondément et rentrant le ventre
pendant plusieurs secondes (20 secondes par exemple) et en relâchant 30 secondes.
On retrouve ensuite le gainage ventral : en appui sur les avant-bras et sur les pieds ou
sur les genoux (version simplifiée), corps allongé en soulevant le bassin, en gardant une
légère flexion de hanches chez les patients lombalgiques pour éviter que le muscle ilio-
psoas tire sur la lordose lombaire ou n’imprime un pseudo-spondylolisthésis.
12
Il existe une multitude d’exercices de gainages, tous aussi différents les uns que les
autres tant dans le type de position que dans la difficulté (ils trouvent leur application
chez le patient lombalgique, chez le sujet sain et chez le sportif).
La lombalgie est un vrai problème de société et est considérée comme «le mal du
siècle. » (Boilon, 2006).
Les mots clés que j’ai utilisés sont : low back pain, core strengthening, core exercise,
core strenght training, abdominal strengthening, chronic, acute, sub-acute, trunk muscle.
13
J’ai recherché des études dans toutes les langues mais n’ai eu de résultats pertinents qu’en
anglais (par conséquent, vous trouverez 2 fiches de lecture sur ce sujet, et une 3ème fiche
de lecture concernant mon test d’évaluation des abdominaux, à la fin des annexes).
Une revue de la littérature de Liddle, Baxter et Gracey, publiée dans Pain en 2003
(voir fiche de lecture N°1 en Annexe 11), est revenue sur les résultats de plusieurs essais
contrôlés randomisés concernant la prise en charge de patients lombalgiques chroniques
par le travail actif (« exercise therapy ».) Selon une analyse méthodologique portant sur
54 essais contrôlés randomisés, 51 ont été retenus comme ayant une forte qualité
méthodologique. 1730 patients ont été concernés par 16 études de forte qualité, qui ont
mis en avant « un effet positif » du renforcement musculaire sur ces patients. Effet qui
s’est maintenu tout le long du suivi. Cette étude, de forte puissance méthodologique,
puisqu’elle effectue une revue de plusieurs essais cliniques randomisés possédant eux-
mêmes une forte puissance de preuve, met donc en avant le fait que le renforcement
musculaire a un effet bénéfique chez les patients lombalgiques chroniques (les
lombalgies aigües et subaigües étant des critères d’exclusion pour cette revue).
Une revue Cochrane parue en 2011, rassemblant un grand nombre d’études et 6390
participants, a conclu que le travail actif est efficace dans la diminution de la douleur et
concernant le gain sur le plan fonctionnel, dans la prise en charge des patients
lombalgiques chroniques (Hayden et al., 2011).
14
contraction des muscles abdominaux sur la stabilisation du rachis lombaire. Cette analyse
a montré que plus la fatigue musculaire des muscles obliques internes et externes
augmente (preuve de leur travail fourni), plus la compression maximale au niveau du
rachis lombaire (corrélée à la stabilisation) est élevée. Si le travail fourni par les muscles
obliques internes et externes, durant le protocole, était faible voire nul, la compression au
niveau du rachis lombaire était très faible : à noter que les patients sélectionnés ne
présentaient ni déséquilibre postural, ni déséquilibre musculaire au niveau du rachis
lombaire (et du rachis sus- et sous- jacent). Ceci met en avant le fait que, sans un travail
actif des muscles abdominaux (plus particulièrement obliques internes et externes pour
l’étude, car la fatigue musculaire du transverse n’a pas été évaluée), le rachis lombaire a
des grandes chances d’être instable malgré un équilibre rachidien postural et musculaire
physiologique.
Cette étude prend en compte le système articulaire, le système musculaire, les fascias
et toute la cinésiologie du rachis lombaire, pour parvenir à des conclusions plus précises
que la première étude de Stoke (en 1998).
15
diminue les forces de contraintes qu’il subit durant les mouvements selon les 3 plans de
l’espace.
Sur 10 études sélectionnées, 8 sont des essais contrôlés randomisés et 2 des études de
cohorte.
La plupart des études furent unanimes : le renforcement des muscles du tronc diminue
significativement la douleur et augmente les capacités fonctionnelles chez les patients
lombalgiques chroniques (1369 sujets concernés).
L’étude précise que toutes les méthodes de renforcement musculaire des muscles du
tronc (y compris le gainage) sont efficaces dans la diminution de douleur et
l’amélioration des capacités fonctionnelles chez les patients lombalgiques chroniques.
Une autre étude, revue de la littérature, publiée en 2007 dans The American College
of Sports Medicine par Akuthota et al. a mis en évidence le fait que les exercices
musculaires de gainage diminuent la douleur et améliorent les capacités fonctionnelles
chez les patients atteints de lombalgie chronique. Cinq essais cliniques randomisés ont
mis en avant ces preuves.
Une troisième revue de la littérature, publiée par Hodges et Hons dans Orthopedic
Clinics of North America, en 2003, a récolté les résultats de plusieurs essais contrôlés
randomisés. Le premier a mis en évidence que le gainage musculaire diminuait la douleur
et le handicap, par une augmentation du contrôle moteur des muscles du tronc. Le second
essai contrôlé randomisé a mis en évidence que, chez les patients lombalgiques aigus
16
traités, le risque de rechute était 12,4 fois moins important chez les patients ayant
pratiqué le gainage que chez un groupe témoin.
Au final on peut voir qu’un grand nombre d’essais contrôlés randomisés, rassemblés
dans plusieurs revues de la littérature, sont pour la plupart unanimes en ce qui concerne la
prise en charge des patients lombalgiques chroniques par le gainage musculaire : il
permet une diminution de leur douleur, une amélioration de leurs capacités fonctionnelles
et une diminution du handicap. Concernant les lombalgiques aigus, ceux-ci ont moins de
chance de connaître un nouvel épisode de lombalgie s’ils pratiquent le gainage
musculaire pendant et après leur période de rééducation de leur épisode de lombalgie
aigue.
17
g) Synthèse
Ces études, pour la plupart des revues systématiques de la littérature d’essais
contrôlés randomisés de forte puissance pour le plus grand nombre (Niveau de preuve 1 à
2 et Grade HAS A à B) ont mis en évidence le bénéfice du travail actif pour la prise en
charge des patients lombalgiques, la corrélation entre renforcement des muscles
abdominaux et notamment du transverse de l’abdomen et stabilité du rachis lombaire
ainsi que la diminution des contraintes dynamiques appliquées au rachis lombaire par
renforcement du muscle transverse de l’abdomen et des muscles abdominaux en général
(par augmentation de la pression intra-abdominale). Ces études ont également prouvé
l’intérêt du gainage dans la prise en charge des patients lombalgiques, dans le but de
diminuer leur douleur, diminuer leur handicap, et améliorer leurs capacités
fonctionnelles. Il a finalement été mis en avant que le renforcement musculaire
préférentiel du muscle transverse de l’abdomen diminuait significativement la laxité
articulaire de l’articulation sacro-iliaque, dans les cas de lombalgies liées à ces problèmes
de laxité (permettant ainsi une diminution de la douleur et du handicap chez ces patients).
Pour mon étude, je présenterai ici mes deux outils de choix : l’outil autogène qui est
le gainage et l’outil matériel qui est l’Abdo Gain.
Je présenterai finalement mon outil d’évaluation qui est le Partial Curl Up Test (et sa
variante qui est le Cadence Curl Up Test).
1. Gainage
abdominal
Cet outil, autogène, de renforcement musculaire des abdominaux et des muscles du
tronc permet un travail isométrique (statique) de ces muscles qui correspond à leur
physiologie et leur mode de contraction dans la vie quotidienne. Il peut se pratiquer
également pour d’autres groupes musculaires du corps dont je ne parlerai pas dans cette
18
étude. Le gainage peut se pratiquer de manière « ventrale », « dorsale » ou encore
« latérale » et même en position assise ou debout. Il est très utilisé chez les sportifs pour
transmettre la force des muscles de la ceinture scapulaire aux muscles de la ceinture
pelvienne. Il est très utilisé chez les patients lombalgiques dans l’objectif de renforcer
leur caisson abdominal, protéger leur rachis lombaire, aider à rétroverser leur bassin,
diminuer leur douleur et améliorer leurs performances dans les activités de la vie
quotidienne. Vous trouverez une définition plus précise et une revue de la littérature sur
l’intérêt du gainage chez les lombalgiques dans la partie II-D.
Pour mon premier groupe d’étude, j’ai choisi le gainage ventral et le gainage latéral,
avec une variante possible pour les patients les moins « forts » au départ de l’étude :
ventral et latéral également mais en appui sur les genoux (ou un genou pour le latéral).
2. Abdo
Gain
L’Abdo Gain est une coupole rigide et souple en forme de fleur permettant un
renforcement musculaire de type gainage, développé par Décathlon®.
5
Figure 4 : Abdo Gain® (Décathlon®, Domyos®).
Il permet au patient de ne pas avoir à porter la charge de son corps sur ses bras et ses
abdominaux mais ce sont uniquement ses abdominaux qui travaillent (ainsi que les ilio-
psoas pour maintenir une flexion des hanches pendant l’exercice). L’Abdo Gain impose
des déséquilibres générés par le corps et le déplacement du centre de gravité dans toutes
les directions, auxquels le patient doit répondre en stabilisant son tronc et en verrouillant
ses lombaires pour maintenir l’Abdo Gain en équilibre afin d’éviter qu’un de ses versants
ne touche le sol et oblige ainsi à se replacer. L’Abdo Gain peut être utilisé seul ou avec
des élastiques tendus au bout des mains qui tirent vers les côtés ou le bas (si plate-forme
associée).
5
Source : http://www.decathlon.fr/domyos-abdo-gain-id_8156777.html consulté en Novembre 2012.
19
Pour mon second groupe d’étude, j’ai choisi l’Abdo Gain simple sans matériel associé.
6
.
L’étude précise qui concerne le Partial Curl Up Test étant indisponible dans la
littérature (Faulkner et al., 1989), je décrirai, dans une fiche de lecture que vous pourrez
retrouver en annexe, la variante du Partial Curl Up Test qui est le Cadence Curl Up Test.
-L'Abdo Gain est plus performant que le gainage pour augmenter l’endurance de force
des muscles abdominaux chez les patients lombalgiques.
6
Moreland J., Finch E., Straford P., Balsor B., Gill C. Interrater Reliability of Six Tests of Trunk Muscle Function and
Endurance. The Journal of Orthopaedic and Sports Physical Therapy, Oct 1997, Vol 26, No4, p.200-208.
20
III. Méthode,
Résultats,
Discussion
A. Méthodes
Pour répondre à ma problématique et vérifier mes hypothèses, j’ai décidé de mettre en
place un protocole expérimental composé de deux groupes de patients lombalgiques : le
premier groupe a suivi un programme de renforcement musculaire des muscles
abdominaux par le gainage et le second groupe a suivi un programme de renforcement
musculaire des muscles abdominaux à l’aide de l’Abdo Gain. Je me suis assuré qu’aucun
renforcement musculaire des muscles du tronc, autre que celui-ci n’ait été effectué par les
Kinés durant la durée du programme. Le programme a duré 6 semaines, durée minimale
d’efficacité d’un programme de gain d’endurance de force des muscles (N.A).
Pour évaluer la force musculaire des muscles abdominaux des patients, j’ai utilisé le
Partial Curl Up (annexe 8) test, au début de l’étude, à 3 semaines (contrôle) et à la fin des
6 semaines. Je n’ai pris en compte pour mon analyse statistique que les résultats de début
et de fin de protocole, les résultats à 3 semaines n’étant pas significatifs.
J’ai pu être présent pour les tests d’évaluation au départ et à la fin, et pour le reste du
protocole j’ai briefé précisément les Kinés qui ont expliqué et encadré (en cas de
nécessité) les séances du protocole (pour les détails du protocole : voir les annexes 1 à 5).
21
Les patients ont été sélectionnés aléatoirement au sein des 2 cabinets pour que la
moitié effectue le protocole Abdo Gain et l’autre moitié le protocole gainage.
Pour le protocole : les patients ont effectué 3 fois par semaine respectivement du
gainage ou des exercices d’Abdo Gain pendant 15 minutes à chaque fois, avec
échauffement, incrémentation et récupération au sein de la séance, mais d’intensité fixe
sur toute la durée du programme.
Dans mon étude, la population avait de 22 à 62 ans, les patients avaient soit une
lombalgie commune soit une lombalgie secondaire (à une hernie discale, une lombo-
sciatique) aigüe, subaigüe ou chronique. Il y avait plus de femmes que d’hommes (7
femmes et 5 hommes).
22
Tous ont pu suivre le protocole jusqu’à la fin, avec plus ou moins de difficultés, et
tous ont répondu au questionnaire de satisfaction.
Pour mon analyse de données, j’ai utilisé le résultat du test initial et final de chaque
patient, calculé l’évolution de chacun, et effectué plusieurs tests statistiques sur ces
résultats. Concernant le questionnaire, j’ai pondéré les réponses et analysé le résultat total
des questionnaires pour chaque groupe. J’ai également effectué des tests statistiques sur
ceux-ci. Le recueil des données du test du protocole s’est effectué soit directement avec
le patient, soit par l’intermédiaire du Kiné responsable du cabinet qui me les a transmis
par e-mail. J’ai récolté les résultats du questionnaire avec le logiciel en ligne « Google
Documents® » à l’aide duquel j’ai composé celui-ci.
Vous pourrez trouver en annexes les modalités du protocole ainsi que la description
du protocole Abdo Gain et du protocole Gainage.
B. Résultats
Abdo Gain début Abdo Gain fin Gainage début Gainage fin
23 54 19 37
34 60 61 64
40 60 32 60
35 60 30 45
18 50 45 52
25 48 22 43
Tableau 1 : Résultats du Partial Curl Up Test au début et à la fin du protocole, dans les
deux groupes d’étude.
23
Nous pouvons observer, à première vue, dans le tableau 1, que tous les patients ont
amélioré leur score (1 patient pour le gainage par ligne et un patient pour l’Abdo Gain par
ligne).
Je me suis posé la question de savoir s’il y avait une différence significative entre les
valeurs initiales et les valeurs finales dans chaque groupe et si la différence de gain du
nombre de répétition au Partial Curl Up était significativement différent entre le groupe
gainage et le groupe Abdo Gain. La moyenne du groupe Abdo Gain au départ était de
29,17 et la médiane de 29,5, la moyenne au départ du groupe gainage était de 34,83 et la
médiane de 31. La moyenne finale du groupe Abdo Gain est de 55,33 et la médiane de
57, ma moyenne finale du groupe gainage est de 50,17 et la médiane de 48,50.
Le groupe gainage était en moyenne plus performant que le groupe Abdo Gain au
départ, et inversement à la fin (même remarque pour les médianes).
Tous les jeux de données suivaient une loi normale (voir Annexe 9). Les écarts types
du groupe Abdo Gain au départ étaient de 8,43 et 5,46 à la fin, pour l’autre groupe 15,7
au départ et 10,4 à la fin.
J’ai effectué un T-Test de Student pour séries appariées (car mes données respectent
une loi normale) pour savoir s’il y avait une différence significative entre les résultats du
test avant et après le protocole (au sein de chaque groupe) : p-value = 3.5e-05 :
différence réelle entre avant et après pour le groupe Abdo Gain, p-value = 0.009 :
différence réelle entre avant et après dans le groupe gainage. Ces valeurs sont très
inférieures à 0,05, ce qui nous indique qu’il y a une différence significative entre les
valeurs de début et les valeurs de fin, pour chaque groupe.
24
l’IC95 du groupe Abdo Gain est de [21,3 ; 31,0] et l’IC95 du groupe gainage est de [5,7 ;
25,0].
Les IC95 ne croisent pas le zéro dans la comparaison avant-après de chaque groupe, il y a
donc une signification clinique des résultats dans les deux groupes d’étude.
G= Groupe Gainage.
25
La moyenne d’amélioration au Partial Curl Up du groupe Adbo Gain est de 26,17 et la
médiane de 25,5, l’amélioration pour le groupe gainage obtient une moyenne de 15,33 et
une médiane de 16,5. La différence de moyenne entre les 2 groupes est de 10,83 points en
faveur de l’Abdo Gain et la différence de médiane est de 9 points en faveur de l’Adbo
Gain. Tous les jeux de données respectent une loi normale. Le groupe Abdo Gain
présente un écart type de 4,6 et le groupe gainage présente un écart type de 9,2. J’ai
effectué un T-Test de Student pour m’assurer de la différence significative d’amélioration
moyenne entre les deux groupes : p-value = 0,03, elle est inférieure à 0,05 et nous
indique que cette différence n’est pas due au hasard : il y a bien une différence de gain de
force entre le groupe ayant effectué le programme Abdo Gain et le groupe ayant effectué
le programme Gainage.
On voit que les boîtes à moustaches sont clairement décalées en faveur du groupe Abdo
Gain mais qu’elles se croisent dans les valeurs extrêmes. Les médianes sont clairement
éloignées.
26
3. Questionnaire
de
satisfaction
J’ai pondéré mon questionnaire de satisfaction, comportant 18 questions fermées
comprises dans 5 dimensions, de 0 à 4 pour la plupart des questions (sinon 0 à 2 et 0 à 5).
Tous patients confondus, j’obtiens :
Abdo 18 12 12 18 22 20 18 14 14 18 18 18 16 16 18 16 18 16
Gain
Gainage 12 12 12 20 20 16 16 12 10 10 12 14 20 12 12 16 8 8
Légende : Q=question.
Ce qui me fait un total de 302/426 pour le groupe Abdo Gain et 242/426 pour le groupe
Gainage. A première vue, le groupe Abdo Gain paraît plus satisfait que le groupe gainage
de son protocole. Pour en être sur, j’ai utilisé les statistiques, pour voir si ces résultats
sont significatifs. La série de réponses aux questions du groupe Abdo Gain respecte une
loi normale, mais pas la seconde série, j’ai donc utilisé le test W de Wilcoxon : p-value =
0,007 : cette valeur est strictement inférieure à 0,05 et nous indique qu’il y a une
différence significative entre les résultats des 2 questionnaires (en faveur de l’Abdo
Gain).
C. Discussion
Les résultats de mon étude mettent en avant le fait qu’il y a eu un gain de force
moyen statistiquement significatif dans les deux groupes d’étude : les valeurs de début et
les valeurs de fin sont statistiquement différentes.
Ces résultats nous montrent également que le groupe Abdo Gain a gagné clairement
plus d’endurance de force des abdominaux que le groupe gainage sur les 6 semaines de
protocole. Ces résultats sont appuyés par le T-Test de Student et l’intervalle de confiance
27
IC95. Quand on compare l’amélioration au Partial Curl Up des patients de chaque
groupe, on observe un gain de force plus important en faveur du groupe Abdo Gain, et
ceci est statistiquement significatif.
Les résultats du questionnaire de satisfaction démontrent que les patients ayant suivi
le protocole Abdo Gain sont en moyenne plus satisfaits que les patients ayant suivi le
protocole Gainage (avec 60 points de différence en faveur du groupe Abdo Gain et une
différence statistiquement significative entre les résultats aux questions).
Mes 3 hypothèses sont donc vérifiées : le travail statique des muscles abdominaux
implique un gain d’endurance de force de ceux-ci, le renforcement des muscles
abdominaux à l’aide de l’Abdo Gain est plus performant qu’avec la méthode de gainage
et les patients sont en moyenne plus satisfaits d’avoir suivi un protocole Abdo Gain par
rapport à ceux qui ont suivi un protocole de gainage.
Bien que mon étude soit concluante, elle souffre de plusieurs biais : l’échantillonnage
de mes groupes n’a pas bénéficié d’une randomisation « vraie » (biais de sélection), la
taille de mes groupes était relativement faible (6 patients par groupes), certains patients
qui trouvaient les exercices trop durs ont modifié de leur propre chef les modalités de
certains exercices (biais de suivi) et il m’ont signalé à plusieurs reprises que, pour le
déroulement du Partial Curl Up Test, ils étaient limités par une tension des muscles
fléchisseurs du cou et non par les abdominaux : ceci biaise fortement les résultats de ce
test (biais d’évaluation).
Les forces de ce protocole ont été l’assiduité des patients du début à la fin, les
exercices étaient adaptés pour que le mode de contraction statique soit le plus semblable
possible entre les deux groupes, la notion d’innovation technique pour les patients avec
l’Abdo Gain qui est un outil de renforcement musculaire récent, et l’analyse statistique
précise des résultats.
28
IV. Conclusion
La problématique de mon travail s’intitulait « Chez les patients lombalgiques, en quoi
le type d’exercice utilisé dans un programme de renforcement musculaire des muscles
abdominaux est-il en lien avec la variation d’augmentation d’endurance de force de ces
muscles ? ».
J’y ai répondu par mon étude, en mettant en avant le fait que, le gain d’endurance de
force moyen obtenu grâce au renforcement des muscles abdominaux par l’Abdo Gain est
plus important que le gain d’endurance de force obtenu par le gainage.
J’ai vérifié mes hypothèses en mettant en avant le fait que le travail statique des
muscles abdominaux augmente significativement leur endurance de force (sur des
programmes de 6 semaines), que le renforcement des abdominaux à l’aide de l’Abdo
Gain est plus efficient que le renforcement à l’aide du gainage, et finalement que les
patients sont en moyenne plus satisfaits d’effectuer un programme de renforcement
musculaire des abdominaux à l’aide de l’Abdo Gain plutôt qu’à l’aide du gainage.
Mon étude connait des limites et des biais décrits dans la discussion (notamment
l’echantillonage, la randomisation et les modalités du test) ce qui limite l’interprétation
positive de ces données en faveur de l’Abdo Gain.
Je me demande si l’Abdo Gain pourrait être efficace dans le cas d’autres pathologies
nécessitant un renforcement des abdominaux et si la version améliorée (Gain Trainer® :
avec plate-forme et élastiques) est réellement plus efficace que l’Abdo Gain seul. Je me
demande également si, en plus d’augmenter l’endurance de force des abdominaux, il
répond vraiment à ses vertus de « ventre plat ». Des travaux pourraient éventuellement
être menés par rapport à ces éléments.
Cette étude m’a permis d’avoir une expérience de plus sur le terrain, de discuter et
d’interagir beaucoup avec des patients qui se sentaient très impliqués dans le protocole.
Je m’interrogeais sur l’intérêt de l’utiliser plus tard en pratique libérale à l’instar du
29
gainage, chez les patients lombalgiques, et cet outil me parait pertinent et ludique. Cela
peut être intéressant pour les patients d’en disposer dans un cabinet de Masso-
Kinésithérapie.
Je tiens à signaler, pour terminer, que cet outil est facilement accessible et qu’il peut
être utilisé à domicile par les patients, en auto-rééducation, après apprentissage des
exercices et éducation thérapeutique du Masseur-Kinésithérapeute, en cabinet.
30
Bibliographie
BOGDUK N. Clinical Anatomy of the Lumbar Spine and Sacrum. 1997 3rd ed. London :
Churchill Livingstone.
BOILON M. Les lombalgies, mal du siècle. Inter bloc, Tome XXV, Sept 2006, No3, p.148-
149.
CARRIO C. Echauffement, gainage et plyométrie pour tous, Amphora, Sept. 2008. p.76-105.
CHEVREL J.-P – Anatomie clinique in : Le tronc ;1991, p.123. Collection des membres du
Collège Médical Français des Professeurs d’Anatomie, Springer-Verlag, Paris.
DUFOUR M. Anatomie de l’appareil locomoteur. Tête et tronc. 2ème édition, Ed. Masson,
2009, 369 p.
I
FAULKNER RA, SPRIGINGS El, McQUARRIE A, BELL RD. A partial curl-up protocol
for adults based on an analysis of two procedures. Can J Sport Sci,1989, p.135-141.
GARDNER-MORSE M.G, MS and Ian A.F STOKES, PhD. The Effects of Abdominal
Muscle Coactivation on Lumbar Spine Stability. SPINE, 1998, Vol 23, No.1, p.86-92.
HAYDEN J, VAN TULDER MW, MALMIVAARA A, KOES BW. Exercise therapy for
treatment of non-specific low back pain. The Cochrane Collaboration. 2011, Published by
John Wiley & Sons, Ltd, 99 p.
HODGESP. HONS B.. Core stability exercise in chronic low back pain. Orthopedic Clinics
of North America 34, 2003, p.245–254.
HOWARD P.D., HUDICKA K., KEATING C., NEIDIG N., PT, QUIROS S., The Effect of
Trunk Strengthening on Chronic Low Back Pain: A Systematic Review of the Literature.
Orthopaedic Physical Therapy Practice, 2010, Vol.22, No1, p.19-22.
II
LIDDLE S.D., BAXTER G.D., GRACEY J.H., Exercise and chronic low back pain: what
works? International Association for the Study of Pain. Published by Elsevier. Pain No 107,
2004, p. 176–190.
MORELAND J., FINCH E., STRAFORD P., BALSOR B., Gill C. lnterrater Reliability of
Six Tests of Trunk Muscle Function and Endurance. The Journal of Orthopaedic and Sports
Physical Therapy,Oct.1997, Vol 26, Number 4. p.200-208.
RICHARDSON C., SNIJDERS C.,†HIDES J., ‡DAMEN Leonie, †MARTIJN S., † STORM
J. The Relation Between the Transversus Abdominis Muscles, Sacroiliac Joint Mechanics,
and Low Back Pain. SPINE, 2002, Vol 27, No 4, p. 399–405.
STOKES Ian A.F, GARDNER-MORSE M.G, HENRY S.M. Intra-abdominal pressure and
abdominal wall muscular function: spinal unloading mechanism. Clinical Biomechanics,
25(9), 2010, p.859–866.
III
Annexes
Annexe 7 : Première page de la fiche d’informations personnelles pour tous les patients.
Annexe 9 : Répartition des données de chaque groupe de l’étude selon une loi normale.