Espaces Vectoriels Normés. Applications Linéaires Continues. Exemples
Espaces Vectoriels Normés. Applications Linéaires Continues. Exemples
Espaces Vectoriels Normés. Applications Linéaires Continues. Exemples
Exemples.
Pierre Lissy
Proposition 2. Soit (E, ||||) un evn. Alors on peut munir E d'une structure d'espace métrique en posant
d(x,y)=||x-y||, appelée distance associée à la norme ||.||. Ceci implique notamment que E est un espace topologique
séparé. De plus, cette distance est invariante par translation, on a d(λx, λy) = |λ|d(x, y), l'adhérence de la boule
ouverte de centre x et de rayon r est la boule fermée de même centre et de même rayon, inversément l'intérieur
de la boule fermée de centre x et de rayon r est la boule ouverte de même centre et de même rayon. Enn, la
distance associée à la norme munit E d'une structure d'espace vectoriel topologique (on rappelle que dans un
espace métrique la topologie est celle engendrée par les boules ouvertes, ie un ensemble est ouvert ssi il contient
une boule ouverte)
Remarque 1. En général propriétés fausses sur un espace métrique.
Exemple 4. On munit un ensemble quelconque de la distance suivante: d(x, y) = 1 si x 6= y et d(x, x) = 0.
Alors la boule ouverte de centre x est de rayon 1 est réduit à x, donc son adhérence est réduite à x (alors que la
boule fermée est l'ensemble tout entier), et inversément avec l'intérieur.
Remarque 2. Si on se donne sur E une distance invariante par translation telle que d(λx, λy) = |λ|d(x, y),
on obtient une norme en posant ||x|| = d(x, 0).
1
Dénition 2. Soit (E, T ) un espace vectoriel muni d'une topologie. E est dit normable ssi on peut trouver une
norme telle que (E, ||.||) dénisse la même topologie que (E, T ).
Un espace vectoriel normable est un evt mais la réciproque est fausse.
Exemple 5. [8]Soit Ω un ouvert de Rn et Ki une suite exhaustive de compacts. On munit C k (Ω) de la distance
pi (f − g)
suivante: d(f, g) := ∞ où pi est la norme habituelle sur C k (Ki ). Cet espace n'est pas normable
P
0
1 + pi (f − g)
mais c'est trivialement un evt.
Proposition 3. Soit E un evn et F un evn. Alors les ouverts de F pour la norme induite sont les traces des
ouverts de E . Idem avec fermés, voisinages.
2
Application 2. Via le théorème de Householder, on démontre la formule du rayon spectral, notamment on
démontre qu'on a la convergence des itérées vers 0 ssi le rayon spectral est strictement négative.
Remarque 6. Il est souvent intéressant de trouver les meilleures constantes de l'équivalence.
Exemple 10. [9]On se place sur Kn et on compare les normes ||.||p avec p > 1. On a ||.||q 6 Cp,q ||.||p avec
1 1
Cp,q = max(1, n q−p )
Théorème 2 (Riesz). Un espace vectoriel est de dimension nie ssi la boule fermée unité (ou n'importe quel
fermé borné) est compact.
Application 3. [7]Tout sous-espace vectoriel fermé de C([0, 1], R) constitué de fonctions dérivables est de
dimension nie.
Application 4. Pareil avec les fonctions holderiennes.
Application 5. Non normabilité de certains espaces.
Dénition 6. (E,||.||) est un espace préhilbertien ssi ||.|| est issue d'un produit scalaire.
Proposition 5. Dans un espace préhilbertien, ||x + y||2 = ||x||2 + ||y||2 + 2Re(x|y), 4Re(x|y) = ||x + y||2 − ||x −
y||2 , ||x + y||2 + ||x − y||2 = 2||x||2 + 2||y||2 , 4Im(x|y) = ||x + iy||2 − ||x − iy||2 .
Théorème 3. Toute norme vériant l'identité du parallélogramme est une norme préhilbertienne.
Théorème 4 (C-S). (x|y) 6 ||x||.||y||, avec égalité ssi (x, y) est liée.
Proposition 6. ||x + y|| = ||x|| + ||y|| ⇔ x et y sont positivement colinéaires.
Corollaire 1. Le produit scalaire est continu pour la norme produit. Pour tout y, l'application (.|y) ou (y|.)
est continue.
3.1 Caractérisations
Dénition 7. On note L(E, F ) l'ensemble des applications linéaires continues de E dans F .
Théorème 5. Soit f une application linéaire d'un evn E dans un evn F. Les armations suivantes sont
équivalentes.
1. f est continue sur E
2. f est uniformément continue sur E
3. f est continue en 0
4. f est lipschitzienne
5. f est bornée sur la sphère unité
6. f est bornée sur la bouel fermée unité
7. Il existe M > 0 tel que ||f (x)|| 6 M ||x||
De plus, toute application additive bornée sur la sphère unité est nécessairement linéaire continue [7][Exos]
3
Exemple 11. [7][Exos]Dans E = C([0, 1], K) muni de la norme 1, soit ϕ ∈ E , alors la forme linéaire est
continue
Exemple 12.
Exemple 13.
Remarque 7. En règle général, il existe des applications linéaires non continues
Exemple 14. E=R[X] muni de la norme 1 (somme des valeurs absolues des coecients), F=R. On considère
f : P 7→ P (2). Posons Pn (x) := 1 + X + X 2 + . . . + X n . On a ||Pn ||1 = n mais |f (Pn )| 6 2n donc cette
application linéaire n'est pas continue.
Corollaire 2. Si E est de dimension nie, toute application linéaire de E dans F est continue.
Remarque 8. Réciproque vraie: l'application linéaire qui a une base associe sa norme 1 n'est continue pour
aucune norme.
Corollaire 3. On peut munir L(E, F ) d'une structure d'evn en posant |||f ||| = sup||f (x)||/||x|| = sup = sup,
appelée norme subordonnée aux normes sur E et F. On a alors ||f (x)|| 6 |||f |||||x||.
En général cette borne sup n'est pas atteinte.
Exemple 15. [9][Exo 8]fonctions contines complexes sur [−1; 1] munies de la norme innie, et f (x) = 01 x −
R
1 x.
R 1
−
Remarque 9. On a aussi un critère de continuïté intéressant pour les applications multilinéaires: elle sont
continues (pour la topologie produit) ssi ||f (x1 , . . . , xn ) 6 k||x1 || . . . ||xn ||.
3.5 monomorphismes
[7]
Dénition 8. Un monomorphisme est une application linéaire continue injective de E dans F .
Proposition 7. f est un monomorphisme ssi k||x|| 6 ||f (x)|| 6 K||x||.
Proposition 8. l'ensemble des monomorphismes est un ouvert de L(E, F ).
Citer aussi pour la transformée de Fourier le théorème issu du théorème de prolongement des applications
UC.
4
4 Espaces de Banach
4.1 Dénition
Dénition 9. Un espace vectoriel normé est dit de Banach ssi il est complet pour la distance associée à la
norme.
Théorème 10. E est un Banach ssi toute série absolument convergente est convergente.
Exemple 16. C(K, K)
5
∞ xk
Dénition-proposition 4. Fonction exponentielle. On pose exp(x) := . Cette série est dénie sur L(E),
P
0 k!
elle converge normalement sur toute boule de E , on ||ex || 6 e||x|| . Si
A et B commutent onaea+b = ea eb . Donc
eA est inversible d'inverse e−A . De plus f est de classe C ∞ et ses dérivées sont normalement convergentes sur
toute boule de A. De plus on a pour tout t, exp(tA)t = exp(tA), et plus généralement si on a f et f' fonctions
de I dans A qui commutent, on a eft (t) = f 0 (t)e( f (t)). Ceci sert par exemple à trouver la solution de l'équation
diérentielle dans Rn y0 = Ay avec y(0) = y0 : c'est exp(tA)y0 .
Parler de topologie faible et *-faible (la plus ne qui rend continue les applications linéaires continues).
Applications: minimisation de fonctions convexes sci, Banach-Alaoglu-Bourbaki (citer qqes applications), etc..
Scpécité du cas hilbert: représentation de Riesz. Montrer sur des exemples que cela peut servir d'avoir en
plus les duaux de manière explicites?
References