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DS 3 329 2022-2023 33-65-34-27

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CEG PAHOU ANNEE SCOLAIRE :

2022-2023
BP 218 OUIDAH CLASSE : 1ères ABCD
DUREE : 4 H

PREMIERE SERIE DES DEVOIRS SURVEILLES DU


PREMIER SEMESTRE
EPREUVE : FRANÇAIS
Situation d’évaluation :
La paix et la sécurité dans le monde sont des idéaux prônés par tous les États
sans distinction. Pourtant, malgré les multiples dispositions prises par les
organismes internationaux pour un monde pacifique et apaisé, le terrorisme
constitue l’un des problèmes majeurs de sécurité des États du monde au XXI siècle.
Ainsi, les scènes de massacre et de destruction véhiculées par les médias te
laissent perplexe et tu te demandes si on peut, un jour parvenir à éradiquer le
terrorisme. Voici un corpus de textes qui te propose quelques pistes de réflexions
sur la question. Lis-le attentivement et réponds aux consignes.

Corpus de textes
TEXTE 1 : Sampson Kwarkye, « Le dernier plan de lutte contre le terrorisme de la
CEDEAO piétine », proposé sur http//www.Issafrica.org/fr.
TEXTE 2 : Elnathan John, Né un mardi, Editions Ifriqiya, Yaoundé, 2019, p.221.
TEXTE 3 : Jackie Cilliers, «L’Afrique et le terrorisme », in Afrique contemporaine, 2004, N°1,
pp.81-100.

TEXTE 1 :
Plus d’un an après avoir adopté un plan d’action visant à « éradiquer » le
terrorisme en Afrique de l’Ouest, la Communauté Economique des États de l’Afrique
de l’Ouest (CEDEAO) n’a pas beaucoup progressé. Bien que les États membres aient
manifesté leur soutien en faveur de ce plan, l’Organisation régionale se heurte à
plusieurs difficultés. C’est le degré d’engagement des Etats membres dans la lutte
régionale contre le terrorisme, en particulier, qui constitue un des obstacles
majeurs.
Plusieurs obstacles entravent la mise en œuvre de ce plan. Tout d’abord, les
pays en proie au terrorisme ont tendance à privilégier les initiatives de lutte
existantes, telles que la Force multinationale mixte, le G5 Sahel, et l’initiative
d’Accra pour s’attaquer à des vulnérabilités spécifiques sur leurs territoires. (…)
Par ailleurs, la CEDEAO se heurte au problème récurrent du manque de
ressources. Les responsables interrogés ont déclaré que les fonds n’étaient pas
disponibles. Aucune raison précise n’a été donnée, à l’exception de divergences
manifestes entre les Etats membres au sujet des mécanismes de financement du
plan. Au lieu de contribuer au pot commun de la CEDEAO, certains pays ont décidé
de financer des activités conformes à leurs propres

initiatives nationales de lutte contre le terrorisme, qui ne correspondent pas


nécessairement à la stratégie du plan.
En outre, des fonds alloués par l’Union Economique et Monétaire Ouest-
Africaine seraient versés directement aux Etats membres. Bien que le Nigéria et le
Ghana se soient engagés à contribuer au pot commun à hauteur de 400 millions de
dollars US, ces deux pays n’ont pour l’instant effectué aucun versement significatif.
Cela peut être dû aux difficultés économiques rencontrées par ces pays,
notamment à cause de la chute considérable des prix du pétrole, dans le cas du
Nigéria. Néanmoins, cela pourrait également être le signe d’une méfiance implicite
envers la CEDEAO, qui n’est pas perçue comme un mécanisme efficace de lutte
contre le terrorisme à l’échelle régionale.
(….) A ces problèmes s’ajoutent les objectifs et les priorités discutables du
plan d’action. Par exemple, il vise notamment à mettre fin au terrorisme dans la
région dans un délai de cinq ans. Etant donné que le terrorisme menace les 15
Etats membres de la CEDEAO et représente un problème de taille dans au moins
quatre d’entre eux (Mali, Niger, Nigéria et le Burkina), il s’agit d’un objectif bien trop
ambitieux.
La lutte contre le terrorisme est une entreprise complexe qui doit être
envisagée sur le long terme et nécessite d’importants investissements en temps et
en argent. Cela fait sans aucun doute partie des raisons pour lesquelles les pays de
la région ne se sont pas suffisamment engagés dans la mise en œuvre du plan de la
CEDEAO.
Malgré les nombreuses stratégies adoptées par les gouvernements nationaux
et leurs partenaires depuis plusieurs années, la violence et l’insécurité liées au
terrorisme dans les régions du Sahel et du bassin du lac Tchad persistent, voire
empirent dans certains cas. Lors de la 58è session ordinaire de la conférence des
chefs d’États et de gouvernement de la CEDEAO, qui s’est tenue virtuellement le
23janvier 2021, les participants ont dénoncé : « la récurrence des attaques
terroristes dans les pays du front (….) malgré les efforts internes déployés par ces
pays. »
Sampson Kwarkye, « Le dernier plan de lutte contre le terrorisme de CEDEAO piétine »,
proposé sur http//www.issafrica.Org/fr.

TEXTE 2 :
Je sors et je vois des hommes en uniforme de la police descendre des
mototaxis et se diriger vers la mosquée. J’ouvre la bouche pour demander ce qui se
passe quand ils ouvrent le feu. Ma tête me dit de me précipiter dans la mosquée,
mais mon corps saute la petite barrière et s’enfonce dans l’obscurité derrière les
arbres où sont garés les bus en panne. Je m’aplatis sur le sol et j’entends les
hommes crier et tirer. Je me relève lentement et risque un œil de derrière un bus.
Les policiers tirent sur les gens qui tentent de s’enfuir de la

mosquée, par les portes et par les fenêtres. Un par un, ils pénètrent dans le
bâtiment. Je m’apprête à escalader la barrière pour retourner sauver Sheikh. Je
m’arrête. Ses mots me reviennent avec une clarté parfaite.
….. Le président et le vice-président ne voyagent pas dans le même avion…
quelqu’un doit prendre la relève au cas où quelque chose arrive à l’autre…
Je suis en lutte contre moi-même, toujours à terre. Au bout de quelques
minutes, le silence se fait. Ils trainent Sheikh à l’extérieur et le font s’agenouiller
près des robinets. Ils lui retirent son turban. Un des hommes prend des photos avec
un appareil. Je n’entends pas ce qu’ils disent pendant qu’ils lui donnent des gifles.
Ils lui attachent les mains dans le dos et l’allongent sur le sol. Puis l’un des hommes
sort un couteau Il pose un pied sur la tête de Sheikh et le fait rouler sur le ventre.
L’homme pose alors le pied sur le dos de Sheikh et le tire par les cheveux pour
dégager son cou. Tandis que deux autres hommes le maintiennent au sol, il
commence à lui trancher la gorge.
Elnathan John, Né un mardi, Editions Ifriqiya, Yaoundé, 2019, p.221.

TEXTE 3 :
Les évènements du 11 Septembre 2001 à New York et Washington ont
marqué un tournant majeur quant à la place du terrorisme dans les préoccupations
internationales. Malgré leur portée symbolique, ils ne se sont pas produits
cependant de but en blanc et ne faisaient que s’inscrire dans une tendance
évidente depuis plusieurs années. En vérité, ils n’ont fait que porter au degré
supérieur et plus global une pratique de la terreur déjà, hélas, bien développée
depuis le mouvement anarchiste, les guerres de libération, les luttes anti-rebellions
et les affrontements de la guerre froide ; c’est de là que dérivent les défis et
impacts actuels du terrorisme international, ou plus exactement d’un terrorisme
s’attaquant au système politico-économique dominant, désigné de la manière la
plus nette par les intérêts stratégiques américains.
A un certain niveau, il est facile de décrire et de comprendre ce qu’est le
terrorisme. C’est le recours illégitime à la violence contre des individus ou des biens
afin de contraindre et intimider des États et des sociétés pour des revendications
politiques exprimées la plupart du temps en termes sociaux, économiques et
religieux. Il se distingue fondamentalement de la criminalité, organisée ou non, par
le fait que son objectif premier n’est pas un gain financier. Sa forme varie sans
cesse, notamment en fonction des cycles de la répression dont il fait l’objet. Par
exemple, les craintes européennes d’attaques similaires après celles du 11
Septembre contre le World Trade Center à New York concernaient aussi les
systèmes d’informations, les centrales nucléaires, les installations pétrolières, etc.
Mais là n’est pas

l’important. En réalité, le terrorisme vise d’abord à terroriser. Son impact effectif


n’est qu’un moyen et non une fin. Celle-ci, pour paraphraser la mission de
l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (The
United Nations Educational, Scientific and Cultural organization, UNESCO), est
d’influencer les esprits, ceux des hommes et des femmes qui, par leur action ou au
contraire leur inertie, peuvent avoir une influence quant aux objectifs politiques
visés par les terroristes. Même si un enchaînement d’évènements qui ne serait dû
qu’au hasard parvenait lui aussi à semer la terreur, le terrorisme est donc par
nature organisé. Sa constante, le dénominateur commun de ses différentes
attaques, demeurent l’intimidation d’une cible particulière, la destruction, au moins
partielle d’un système politico-économique spécifique. Néanmoins, l’aspect le plus
terrifiant du terrorisme est qu’il frappe souvent des victimes (potentiellement,
chacun d’entre nous) qui ne sont pas directement liées au système politique ou à
l’idiologie vers lesquels se dirigent en fait ces attaques. On l’a vu avec les attentats
contre le siège de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) à Bagdad en Irak en Août
2003 ou, précédemment contre l’hôtel Paradis de Mombasa au Kenya, en Novembre
2002.
(….) Face à ces défis, la communauté internationale n’est pas parvenue à
produire une définition juridique minimale du terrorisme : détournements d’avions
ou bateaux, agressions ou enlèvements dont les personnels diplomatiques sont les
victimes, ont bien fait l’objet de condamnations claires dans les textes, mais les
membres du Conseil de Sécurité de l’ONU ne sont pas parvenus à s’entendre quant
à la définition même du terrorisme à propos des évènements du 11 Septembre. A
défaut, apparaît néanmoins une tendance à qualifier, de manière isolée, tel acte ou
tel objectif, tel individu ou tel groupe de terroristes.
Jackie Cilliers, <<L’Afrique et le terrorisme>>, in Afrique contemporaine, 2004, N°1, pp.81-
100.

CONSIGNES :
I-QUESTIONS SUR LA COMPETENCE DE LECTURE
1- Après avoir donné le thème commun aux textes du corpus, précise comment
chaque auteur aborde celui-ci.
II- TRAVAUX D’ECRITURE
Tu traiteras au choix l’un des deux sujets proposés.
SUJET 1 : Contraction de texte (Texte 1)
Consignes
1- En t’appuyant sur la valeur des connecteurs logiques présents dans le texte,
déduis le mode de raisonnement utilisé par l’auteur du Texte 1. Justifie ta
réponse.
2- Dégage la structure du texte et donne un titre à chaque partie.

Résumé
Ce texte comporte 536 mots environs. Résume-le au quart de son volume soit 134
mots. Une marge de 10% en plus ou en moins est tolérée. Tu indiqueras à la fin du
résumé, le nombre de mots utilisés.
Discussion
L’auteur pense que : « La lutte contre le terrorisme est une entreprise complexe qui
doit être envisagée sur le long terme et nécessite d’importants investissements en
temps et en argent. » Es-tu de cet avis ?

SUJET 2 : Dissertation (Texte 3)


Présentant les objectifs du terrorisme, Jackie Cilliers déclare : « En réalité, le
terrorisme vise d’abord à terroriser. […] Sa constante, le dénominateur commun de
ses différentes attaques, demeurent l’intimidation d’une cible particulière, la
destruction, au moins partielle d’un système politico-économique spécifique. »
Après avoir expliqué les propos de l’auteur, propose deux solutions à ce
phénomène.

CONSIGNES :
1- Dégage le problème posé par le sujet.
2- Construis le plan du corps du devoir.
3- Rédige ton devoir.

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