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Complement Cours Mecasol

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Propriétés hydrauliques des sols

Hydraulique des sols


L’eau dans le sol peut se présenter sous trois formes différentes :

 Eau de constitution : c’est l’eau de cristallisation Exemple : gypse


(SO4Ca,2H2O , ou encore appelé plâtre – Voir cours sur les
Matériaux)
 Eau adsorbée : c’est l’eau de mouillage des grains solides. Elle est
fixée à la surface de ceux-ci en formant un film mince,
 Eau libre : contrairement aux cas précédents, pour lesquels l’eau
est solidaire des grains solides, l’eau libre remplit les interstices
formés par les grains solides et peut y circuler.
Propriétés hydrauliques des sols
Vitesse et porosité
L’eau dans un sol est à l’état libre si les vides en sont entièrement remplis.
Le milieu granulaire peut ainsi être le siège d’écoulements. Le débit q
évalue la quantité d’eau passant au travers d’une section donnée en
fonction du temps.
Ecrivons l’équation de conservation de la masse d ‘eau interstitielle :
Le débit total est la somme des
débits dans chaque couche pour une
tranche d’épaisseur unité et pour un
gradient hydraulique i.
Estimer le rapport de perméabilité horizontale et verticale de quatre strates des sols ci-
dessous
• On appelle ligne de courant le trajet de l’eau (à la sinuosité près).
• On appelle lignes équipotentielles les courbes qui passent par les points de même
valeur du potentiel. Elles ont pour équation générale h=Cste
• On démontre que les lignes de courant et les équipotentielles forment un réseau de
courbes orthogonales en tout point.
• On appelle tube de courant l’espace compris entre deux lignes de courant.
. Méthodede résolution graphique
Considérons le réseau d’écoulement sous le mur de palplanche de la fig. ci-dessous

A noter :
1. Que le fond de fouille et le fond de la rivière
sont des équipotentielles (hi =cte)
2. Que le fond étanche et la palplanche elle-même
sont des lignes de courant,
3. les lignes de courant partent
perpendiculairement des fonds de fouilles, et les
équipotentielles sont
perpendiculaires au substratum et aux
palplanches,
4. Le réseau des équipotentiels sera
préférentiellement toujours établi pour des
Fig. : ∆h entre deux courbes de charge hydraulique pris à 1/10
variations de ∆h identiques donc la perte de
de la perte de charge totale charge entre 2 courbes est 1/10 de la perte de
charge totale.
Considérons un quadrilatère curviligne de largeur a et de longueur b.
Le débit d’eau ∆q à travers ce quadrilatère et sur une épaisseur unité est :
le débit d'infiltration
A l’aide du filet d’écoulement ci-dessous:
1. Déterminer l’infultration sous le barrage en béton de 1000 ft de large,
2. La vitesse au point « a » en ft/h, où la hauteur du filet est de 19 ft,
3. Ce sol a Gs =2,67 et D10=0,01mm, Surestimer le débit en utilisant le coefficient de Hazen C=15
pour déterminer la perméabilité k.
Mesure de perméabilité
La perméabilité, ou conductivité hydraulique, k peut être déterminée par des essais
• au perméamètre à charge constante ou
• variable
Composants d’un Réseau d’écoulement

𝑢1 = 𝑢2 = 𝑃𝑎

𝑍1

𝑍2

Réseau d’écoulement et conditions limites (AB, DE : surface équipotentielle ;


BC : surface libre ; AE : surface imperméable ; CD : surface de suintement)

Gradient hydraulique
Exercice: Un barrage poids repose sur une formation sablo-limoneuse de coefficient de perméabilité k
=4, 5.10-6 m.s-1 et de poids volumique saturé γsat =21kN.m-3.
L’ensemble repose sur un substratum rocheux imperméable. La figure ci-dessous représente le réseau
d’écoulement, L’intervalle entre chaque équipotentielle d’une part, et le débit dans chaque tube de
courant d’autre part, sont constants.

(1) Déterminer les valeurs de charges en amont


et en aval du barrage.
(2) Déterminer la différence de charge Δh entre
chaque équipotentielle.
(3) Isoler une maille carrée sous le barrage et
en déduire le débit dans un tube de
courant (pour une tranche d’un mètre de
profondeur).
(4) Déterminer le débit total sous le barrage.
(5) Évaluer le débit d’infiltration si la longueur
du barrage est de 45 ft.
Exercice: Un canal et une rivière contiennent de
l’eau à des niveaux piézométriques différents. Entre
ces deux zones, séparées d’une distance L = 80 m,
une couche de sable est le siège d’un écoulement.
Cette couche, de hauteur H = 8m et de perméabilité
isotrope kS= 5.10−4 m.s , est piégée entre deux
-1

couches d’argile quasi imperméables. Une coupe est


présentée en figure ci-dessous
(1)Évaluer le débit d’eau transporté du canal à la
rivière dans la couche de sable, pour un mètre
d’épaisseur de sol.

Une analyse plus fine montre en réalité que le sable


se divise en deux couches.
La couche supérieure est composée d’un sable
grossier (ks1 = 2.10−3 m.s sur
-1

H1 = 5 m), la couche inférieure d’un sable fin (ks2 =


8.10−5 m.s-1 sur H2 = 3 m).
(2) Déterminer la perméabilité équivalente keqde la
couche de sable.
(3) Réévaluer le débit transporté dans la couche de
sable.
Un échantillon d’argile a été prélevé au point A de la couche d’argile submergée,
illustrée ci-dessous. On a déterminé qu’il avait𝜔 = 54% et 𝐺𝑠 =2,78. Quelle est la
contrainte verticale effective au point A? en déduire également la contrainte
verticale totale.

EAU

Argile saturé
Calculer/Tracer la distribution des contraintes avec la profondeur de σz , U, σ’z , σ’x
et σx , dans le cas d’un sol représenté sur la figure ci-après :
INFLUENCE DU CHARGEMENT

Principe de superposition
Soit un massif de sol semi-infini, élastique et à surface horizontale. Par
principe de superposition, les contraintes dans le massif correspondent à la
somme des contraintes géostatiques avec celles dues aux charges
supplémentaires. Ces dernières correspondent, par exemple, aux charges
transmises par les fondations des ouvrages. Elles peuvent être négatives,
notamment lors d’excavations en surface. Ainsi le principe de superposition
s’énonce :
𝝈𝒁 = 𝝈𝑽 + ∆𝝈

𝝈𝑽 : l’état de contrainte géostatique et ∆𝝈celui dû aux charges supplémentaires.


a) Charge concentrée
Les contraintes supplémentaires en un point du massif et sur une
facette horizontale de normale z s’expriment par la relation de Boussinesq :
b) Charge répartie

La méthodologie consiste à déterminer le coefficient d’influence I,


fonction de la forme de la charge, de la profondeur considérée et de
l’éloignement à la charge. La contrainte verticale due aux charges
supplémentaires s’exprime :
Exemple

Soit un massif composé de trois couches sur lequel est posé un réservoir
d’essence de forme cylindrique de poids total P = 250 t. Le massif de
fondation est constitué d’un radier circulaire de rayon R = 5 m. On suppose
que le poids du réservoir et son contenu se transmet uniformément. Une
chaussée est située à proximité

(1) Déterminer la charge q.


(2) En utilisant l’abaque A.1,
déterminer la valeur de la
contrainte verticale au milieu de
chaque couche, sous le réservoir
et sous la chaussée.
Utiliser l’Abaque A1
𝑃 𝜋𝐷2
𝑞= 𝑆=
𝑆 4
Calcul de tassement
Compactage des sols

Le compactage est l’ensemble des opérations mécaniques (apport


d’énergie mécanique), qui conduisent à accroître la densité d’un sol. En faisant
cela, la texture du sol est resserrée ce qui réduit les déformations et
tassements et augmente la compacité du sol et améliore sa capacité portante.
Les ouvrages couramment concernés par le compactage sont les remblais
routiers, les barrages en terre et les aérodromes. la densification mécanique du
sol peut entraîner :
• Modification de la granulométrie.
• Modification de la teneur en eau.
• Réduction ou élimination des risques de tassement.
• Augmentation de la résistance du sol et la stabilité du talus.
• Amélioration de la capacité portante.
• Limitation des variations de volume causées par gel,
gonflement et
retrait.
o Au Labo
Types de moules
On utilise pour ces essais deux types de moules de dimensions différentes :
• Le moule Proctor (Φmoule = 101,6 mm /Hsol = 117 mm) lorsque le matériau
est suffisamment fin (pas d’éléments supérieurs à 5mm ; Φ ≤ 5 mm),
• Le moule CBR (California Bearing Ratio) pour des matériaux de dimensions
supérieures à 5mm et inférieures à 20mm (Φmoule = 152 mm /Hsol = 152
mm).
Compactage des sols
L’essai Proctor permet de déterminer les caractéristiques de
compactage d’un sol.

Les courbes γd = f(w) sont asymptotiques à la courbe de saturation


d’équation (avec Sr = 1) :
Les résultats d’un essai Proctor sur un sol (γs = 27,2 kN.m-3) sont présentés dans le
tableau ci-dessous.

(1) Déterminer le poids volumique sec γd pour chaque mesure.


(2) Tracer la courbe Proctor γd = f(w) et déterminer l’optimum Proctor wopn.
Expliquer pourquoi le maximum de compacité correspond au maximum de
poids volumique sec et non humide.
(3) Quelles valeurs de poids volumiques et de teneurs en eau correspondent à 95 %
de la compacité relative ?
(4) Trouver une relation reliant γd avec Sr, γw, w et γs.
(5) Tracer les courbes γd = f(w) à partir de la relation précédemment déterminée,
pour des degrés de saturation de Sr = [1 ; 0,9 ; 0,8 ; 0,7 ; 0,6].
On relie le poids volumique sec au poids volumique apparent (ou «
humide ») et à la teneur en eau par la relation suivante :
(2) La courbe Proctor représente l’évolution du poids volumique sec en fonction de la teneur en eau. La
courbe est présentée en figure 1.13. L’optimum Proctor est repéré ici pour des valeurs de : wOP = 10,6 %
et γd,OP = 18, 7 kN.m-3,
Le poids volumique sec permet de quantifier la proportion de matériau solide sur un volume total, tout
comme la compacité. L’eau, faisant partie des « vides », fait varier la valeur du poids volumique apparent
(ou « humide ») tandis qu’elle ne joue pas sur l’évaluation du poids volumique sec. En revanche, elle a un
rôle primordial sur la valeur de la teneur en eau et du poids volumique sec à l’optimum Proctor.
(3) La compacité relative correspond au rapport entre le poids volumique sec γd et le poids volumique sec
à l’optimum Proctor γd,OP . Lorsque ce rapport est de 95 %, le poids volumique sec est égal à γd,95% = 18,
33 kN. m-3. Aussi, par lecture sur le graphique, les teneurs en eau correspondantes sont de : w95%,1 = 6,6 %
et w95%,1 = 13,2 %.

(4) L’objectif est de relier le poids volumique sec avec la teneur en eau et le degré de
saturation. Pour cela, les deux relations suivantes sont utilisées :

L’indice des vides, dans la première relation, est remplacé par son expression dans la seconde. On obtient ainsi:
Les courbes Proctor sont toutes tangentes asymptotiquement à cette hyperbole équilatère,
qui correspond à un sol saturé (Sr = 100 %).

(5) Les courbes sont représentées en figure ci-dessous:


Essai consolidé drainé (CD)
L’essai CD permet de déterminer les caractéristiques intrinsèques du squelette du sol ; il correspond au
comportement du sol à long terme.

On commence par consolider l’échantillon de sol sous une contrainte isotrope s ; c’est à dire
qu’ayant appliqué cet état de contrainte, on le maintient, orifice de drainage ouvert, jusqu'à ce que la pression
interstitielle se soit annulée ( u=0 )
L’essai non consolidé non drainé (UU) correspond au comportement à court terme du sol en place.
Il s’effectue à l’appareil triaxial ou à la boîte de cisaillement si le sol est très imperméable. Dans ce cours, il
sera décrit à l’appareil triaxial. L’échantillon de sol « intact » c’est-à-dire non remanié, est soumis, orifice de
drainage fermé, à l’état de contrainte isotrope. s0 . Puis, toujours avec les orifices de drainage fermés, on
augmente jusqu'à la rupture la contrainte s1 tout en laissant la contrainte latérale s3 constante. La
résistance au cisaillement du sol ainsi déterminée est indépendante de la valeur de la contrainte isotrope
initiale.
L’enveloppe de ces cercles est une droite parallèle à l’axe
des s dont l’ordonnée à l’origine est appelée
cohésion non drainée et notée cu
Essai de compression simple
L’essai de compression simple consiste à écraser un échantillon cylindrique de sol intact entre les
deux plateaux d’une presse. La compression axiale à la rupture est appelée la résistance à la
compression simple.Comme le montre le cercle de Mohr,

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