bio mol
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POLYCOPIE DE BIOLOGIE
MOLECULAIRE ET GENIE
GENETIQUE
1ère ANNEE « S1 »
Pr. T. ROCHD
Pr. T. ROCHD Poly cours 1ère année 2/28
SOMMAIRE
Définition
La Biologie Moléculaire est une discipline consacrée à l'étude des molécules porteuses
du message héréditaire (ADN, ARN), de leur structure, synthèse et altérations.
I-1- Définition
Sont des enchaînements de nucléotides. Ces polynucléotides (ADN ou ARN), jouent
un rôle fondamental dans le stockage, le maintien et le transfert de l'information
génétique chez les êtres vivants.
P P P
Nucléoside tri-P
Il existe 4 nucléotides différents pour l'ADN : adénine (A), thymine (T), guanine (G),
cytosine (C) et 4 nucléotides différents pour l'ARN : adénine (A), uracile (U), guanine
(G), cytosine (C).
C'est la succession des bases résultant de l'enchaînement des nucléotides dans
l'acide nucléique qui constitue le message génétique.
I-2-2- L’ADN
Pr. T. ROCHD Poly cours 1ère année 5/28
I-2-2-1- Définition :
L’ADN est la molécule support de l'information génétique héréditaire. L'ADN forme des
pelotes qui, chez les organismes eucaryotes, sont localisées dans le noyau des
cellules et une partie au niveau des mitochondries. Il est constitué par un
enchaînement (séquence) précis de nucléotides.
3’
5 1 2 3
5’ ’ ’ ’ ’
4 1’ 4
’ 3 2’ ’ 5
’ ’
I-2-2-3- Fonction
L'ADN humain est une macromolécule contenant 3,3 milliards de paires de bases.
Seules environ 10% codent dont 1,5% pour la synthèse protéique.
ADN répétitif : séquences d'ADN identiques qui se répètent dans le génome. C’est un
ADN non codant
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ADN ribosomique ou ADN ribosomal ou ADNr : ADN codant pour les ARN
ribosomiques.
I-2-3- L’ARN
I-2-3-1- Définition et structure :
L’ARN est un polynucléotide similaire à l'ADN, aussi bien en termes structurels qu'en
termes fonctionnels (matérialisation et traitement de l'information génétique).
Dans la cellule eucaryote, il existe 5 familles d’ARN assurant chacune une fonction :
II- LA RÉPLICATION
II.1. Définition :
La fourche de réplication est créée par l’action des hélicases qui brisent les liaisons
hydrogènes entre les 2 brins de la double hélice d’ADN ce qui permet leur séparation.
D’autres protéines (=protéines de liaison) peuvent se lier à l’ADN simple brin ainsi
formé et éviter la reformation de la double hélice.
L’élongation de l’ADN progresse toujours dans le sens 5' vers 3' pour le brin en
création. C’est l'ADNpol, qui ajoute à l'extrémité 3' de la molécule en formation, des
désoxyribonucléotides. Etant donné que les 2 brins de la double hélice d’ADN sont
antiparallèles. Il existe de ce fait des mécanismes différents selon le brin d’ADN
répliqué.
Le « brin indirect » est le brin complémentaire du brin parental orienté 5' vers 3’. Il est
créé de façon discontinue, sous forme de fragments d’Okazaki, dans de sens 5’ à 3’.
L'ADNpol. a besoin d'une amorce pour fonctionner, c'est L'ARNpol (primase) qui fournit
cette amorce. Il y aura donc sur le brin retardé (= fragments d’Okazaki) des jonctions
ARN-ADN, qui seront par la suite éliminées par une RNase H. D’autres ADN pol. vont
ensuite combler les lacunes laissées par l'ARN.
Sur l'ADN double brin précédant l'hélicase se fixe une topo-isomérase I qui va
permettre d'éviter les torsions entraînées par l'ouverture de la double-chaîne par
l'hélicase (comme pour une ficelle dont on écarte les 2 brins), en coupant un des brins,
puis le ressoudant après déroulement.
II.4.3. La terminaison
Cette phase correspond à l’arrêt de la réplication lorsque 2 fourches de réplication se
rencontrent.
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Le terme mutation est utilisé en génétique pour désigner une modification irréversible
de la séquence d'un génome (ADN ou ARN). Les mutations peuvent être spontanées
lors de la réplication, dues à l'exposition à des agents mutagènes (radiations
(ex: UV, X, ɤ), agents chimiques (ex: pesticides) ou une modification du système de
réparation de l'ADN, qui cesse alors de corriger les erreurs.
Chez les animaux pluricellulaires, les mutations de la lignée germinale peuvent être
transmises à la descendance, contrairement aux mutations somatiques.
Un défaut dans l'ADN peut engendrer des maladies "héréditaires", comme le diabète,
l'alzheimer, et bien d'autres.
➢ Mutations silencieuses :
Changement de base ne modifie pas l’acide aminé (Aa)
(ex : UUU → UUC = Phe)
➢ Mutations conservatrices :
Changement de base induit un changement d’Aa, mais ayant les mêmes
propriétés
(ex : AAA (Lys) → AGA (Arg) : 2 Aa basiques)
DU CODON A LA PROTEINE
➢ Maladies :
ex1 : Anémie falciforme = maladie génétique caractérisée par une hémoglobine
anormale.
La plupart des mutations sont corrigées par des enzymes de réparation au cours de la
réplication. Ces enzymes reconnaissent le brin néoformé.
❖ Les endonucléases coupent l’ADN en amont et en aval de la mutation
❖ L’ADNpol comble la brèche selon le modèle du brinparental
❖ Et enfin la ligase relie les 2 parties du brin néoformé
IV.1. Définition :
La transcription est un processus biologique permettant la copie des régions dites
codantes de l'ADN en molécules d’ARN. C'est la 1ère étape du mécanisme qui permet
de passer de l'ADN à la protéine.
5’ 3’
3’ site site de 5’
GENE
d'initiation terminaison
IV.2.2. L’élongation :
La transcription se fait dans le sens 5’ vers 3' ce qui signifie qu'elle s'agrandit en 3'.
Lors de la transcription, les 2 brins d’ADN se séparent devant l’ARN pol permettant sa
progression. Une fois l’ARN pol passé, les 2 brins d’ADN se referment par
rétablissement des liaisons hydrogènes.
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eucaryotes) : c'est la queue polyA, essentielle à la stabilité de l'ARN. Il est à noter que
cette partie de l'ARN n'est pas codée dans l'ADN sous forme de polyT.
Etape 3 : Excision-épissage
Il s’agit d’une excision des introns et réunion (= épissage) des exons.
L'épissage permet en outre d'obtenir différentes protéines à partir d'un même gène en
sélectionnant quels exons seront conservés : c'est l'épissage alternatif).
Excision - Epissage
Intron
ARNm
Exon 1 Exon 2
Protéines à activité
Endonucléase et ligase
Coiffe
5’ AAAAAAA 3’
Exon Intron Exon Intron Exon
Coiffe
5’ AAAAAAA 3’
Exon1 Exon2 Exon3
V-2-1- Initiation
Une fois que le brin d'ARNm a atteint le cytoplasme, il se fixe à un ribosome, qui va
assembler une séquence d’Aa selon les "instructions" du code génétique.
Chaque codon correspond à un Aa, sauf 3 codons, appelés codons « stop », qui
provoquent l'arrêt de la traduction. Le codon AUG, appelé codon-initiateur, va
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V-2-2- Elongation
Le ribosome va parcourir le brin d'ARNm codon par codon (= translocation) et va par
l'intermédiaire d'un ARNt ajouter un Aa à la protéine en cours de fabrication selon le
codon lu.
V-2-3- Terminaison
Une fois le codon « stop » atteint (UAA, UGA ou UAG), la protéine est complète : le
ribosome se détache de la protéine et du brin d'ARNm, et la protéine est libérée dans
l'organisme.
Le ribosome va se disloquer en ses 2 sous-unités (60s et 40s) et pourra faire une autre
synthèse sur un autre ARNm.
Le même filament d'ARNm peut servir à la fabrication simultanée de plusieurs
protéines, lorsque plusieurs ribosomes s'en chargent. Avant d'être détruit, cet ARNm
participe, en effet, à la fabrication de 10 à 20 protéines.
La protéine ainsi synthétisée soit reste à l’intérieur de la cellule soit la quitte pour aller
dans le système sanguin.
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RESUME :
La traduction se décompose en 3 étapes :
Avant d'être opérationnelle, une protéine subit souvent des modifications post-
traductionnelles.
Elle doit tout d'abord adopter la conformation dans laquelle elle est active. Pour cela,
elle est aidée par des molécules appelées chaperonnes.
Il peut y avoir formation de ponts disulfure et établissement de liaisons hydrogène pour
maintenir cette conformation.
D'autre part, il peut y avoir ajout de molécules non protéiques, comme des lipides, des
glucides ou des groupements phosphate, ainsi que de petits peptides. Il y a aussi
parfois clivage d'un peptide situé à l'extrémité N-terminale, exemple enlever le peptide
signal qui a dirigé la protéine non mature dans un compartiment particulier de la cellule.
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1- Définition :
Le génie Génétique est l’ensemble des outils et des techniques de la biologie
moléculaire permettant, de manière contrôlée, l'étude de la modification des gènes :
leur isolement, leur clonage, leur séquençage, leur découpage... dans un but de
recherche fondamentale ou appliquée.
1) Plasmide
Petite molécule d'ADN circulaire double brin possédant son propre système de
réplication. On trouve des plasmides chez les bactéries et les levures.
2) Phages ou bactériophage
Virus infectant les bactéries
3) Cosmides
Vecteurs totalement artificiels construits à partir d'un plasmide auquel on a ajouté les
séquences cos du phage.
Pour sélectionner les cellules hôtes ayant intégré un vecteur, il faut des gènes de
sélection sur ce dernier qui permettront d’identifier les cellules hôtes qui ont intégré le
vecteur).
2-3-2- Propriétés :
- C’est un segment d’ADN ou d’ARN fluorescent ou radioactif obtenu par synthèse
chimique.
- Elle est monobrin, complémentaire et antiparallèle du fragment recherché.
- Elle est capable de rechercher et de s’hybrider au fragment d’ADN ou d’ARN étudié.
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3- Le clonage
3-1- Définition :
Multiplication in vitro d'un organisme, d'une cellule souche ou d'un gène, en grand
nombre d'exemplaires identiques.
Autrement dit le clonage permet d'obtenir un grand nombre de copies absolument
identiques soit d'une cellule et l'on parle alors de clonage cellulaire soit d'un fragment
d'ADN et l'on parle alors de clonage moléculaire.
Transfert du
vecteur dans
la cellule-hôte
Gène
Clonage
Expression de la
protéine souhaitée
C’est une hémoglobinopathie génétique très répondue dans certaines régions du sud
de l’Afrique. Elle est secondaire à une mutation ponctuelle au niveau du 1er exon du
gène qui code pour la chaîne béta de l’hémoglobine portant sur le triplet qui code pour
le 6e Aa.
- Chez les sujets sains, ce triplet a la séquence GAG et code pour l’acide glutamique.
- Chez les sujets drépanocytaires, ce triplet est GTG et code pour la valine.
- A l’état homozygote, le sujet est malade et présente des hématies falciformes.
- A l’état hétérozygote, le sujet est porteur sain.
Le dépistage des sujets malades ou porteurs sains se fait grâce à une enzyme de
restriction appelée Mst II.
Le 5e, 6 e et 7 e triplets de l’exon constituent un palindrome reconnu par MST II.
Pr. T. ROCHD Poly cours 1ère année 26/28
Remarque :
La thérapie génique peut être appliquée aussi bien sur les cellules germinales que les
cellules somatiques. Mais chez l’Homme et pour des raisons d’éthiques, seuls les
gènes des cellules somatiques peuvent être modifiés car pas de transmission aux
enfants.
a- le mélanome :
= cancer de la peau due à une transformation maligne des mélanocytes, il est rebelle
aux TTT classiques du cancer.
La thérapie génique consiste à stimuler la réponse immunitaire antitumorale par
transfert d’un gène qui code pour une cytokine qui induit la prolifération des
lymphocytes T qui détruisent les cellules cancéreuses.
a- L’hypercholestérolémie familiale :
C’est une maladie due à un déficit des récepteurs des lipoprotéines LDL responsable
d’une augmentation du taux de cholestérol dans le sang ce qui entraîne son dépôt sur
les parois des vaisseaux sanguins et cause la maladie d’athérosclérose. Les
récepteurs LDL sont ubiquitaires mais ceux hépatiques permettent l’élimination de la
majorité des LDL circulants.
La thérapie génique est faite en ex vivo sur des hépatocytes en introduisant le gène
qui code pour le récepteur LDL.
Toutefois l’effet thérapeutique disparaît après 6 mois car le vecteur n’est pas stable au
cours du renouvellement cellulaire des hépatocytes.
C’est une technique qui confère aux cellules tumorales une sensibilité à un
médicament.
On injecte dans la tumeur un gène qui code pour une enzyme capable de transformer
une prodrogue non toxique en un métabolite toxique.
Ensuite, on administre au malade la prodrogue dont le métabolite formé dans les
cellules tumorales tue ces dernières.
Cellule cancéreuse
Virus Virus
sauvage Inactivé oncogène
+ Gène
médicament
ARNm
La thérapie Génique
Stratégie du gène suicide thymine
kinase
+ ganciclovir