Ce résumé décrit le cas clinique d'une patiente de 56 ans présentant des douleurs au genou droit 3 semaines après une chute. Les symptômes évoquent un diagnostic d'algodystrophie post-traumatique. Des examens complémentaires sont proposés pour confirmer le diagnostic.
0 évaluation0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
58 vues34 pages
Ce résumé décrit le cas clinique d'une patiente de 56 ans présentant des douleurs au genou droit 3 semaines après une chute. Les symptômes évoquent un diagnostic d'algodystrophie post-traumatique. Des examens complémentaires sont proposés pour confirmer le diagnostic.
Ce résumé décrit le cas clinique d'une patiente de 56 ans présentant des douleurs au genou droit 3 semaines après une chute. Les symptômes évoquent un diagnostic d'algodystrophie post-traumatique. Des examens complémentaires sont proposés pour confirmer le diagnostic.
Ce résumé décrit le cas clinique d'une patiente de 56 ans présentant des douleurs au genou droit 3 semaines après une chute. Les symptômes évoquent un diagnostic d'algodystrophie post-traumatique. Des examens complémentaires sont proposés pour confirmer le diagnostic.
Téléchargez comme PPT, PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Télécharger au format ppt, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 34
Cas clinique:
Mme S.N âgée de 56 ans , diabétique sous
glucophage, ménopausée depuis 4 ans sous THS, traitée pour une tuberculose pulmonaire il y a 1 an, se présente aux PU après une chute de sa hauteur ( alors qu’elle jardinait) pour des douleurs de son genou droit , Le traumatologue conclue à un traumatisme minime du genou avec dermabrasion, une attelle est placée, 02gr de paracétamol ainsi que 75mg de diclofénac sont prescrits. Après quelques jours , la patiente retire de son propre chef son attelle et arrête ses antalgiques. • Vous recevez cette patiente après 3 semaines à votre consultation. Elle vous dit qu’elle souffre depuis 02 jours en continu qu’elle n’arrive même pas à poser le pied par terre. • A l’examen, Le genou est tuméfié, rouge, chaud , luisant . Le pied de la patiente vous paraît œdématié (comparativement au pied controlatéral, mais il est froid , la peau est sèche et dépilée) • Quel(s) diagnostic(s) évoquez vous ? • Argumentez ? Diagnostic évoqués : -Arthrite ( origine septique, inflammatoire, microcristalline ). -Cellulite du genou. - Algodystrophie du genou ( pied ). -Tumeurs synoviales . -Phlébite. Définition: syndrome douloureux régional complexe (de type 1) articulaire et périarticulaire caractérisé par des modifications trophiques tissulaires locales ,attribué à une hyperactivité réflexe du système sympathique. Intérêt de la question: - Primitive ou le plus souvent secondaire (en général à un traumatisme) - un ou plusieurs tissus peuvent être intéressés (peau,tendons,aponévroses,capsule,sy noviale…) - Le cartilage est constamment respecté!. Pathogénie: - Reste méconnue, incomplètement irrésolue. - Liée à une réponse anormale du corps dans son intensité, sa durée avec troubles de la microcirculation mais sans syndrome inflammatoire biologique. - L’Origine sympathique est discutée. - L’évolution se fait en 3 phases: Aigue d’hyperperméabilité locorégionale. Dystrophique. Atrophique. Epidémiologie: - Fréquence: Pas connue. - Sexe: Les 2 sont touchés. - Âge: Tous les âges, y compris les enfants et les sujets âgés. -Localisations: MS: frt atteints mains/poignets MI: Chevilles/pieds Sd épaule main: Fr faible Plus rarement: hanche, genou, épaule. Etiologies: Primitives: Rare. Terrain métabolique, facteurs psychologiques (phénomène de conversion, anxiété, dépression, et pour les enfants environnement parental hyperprotecteur ). Secondaires : Traumatiques (60%) en gl 3 mois après (intérêt médicolégal): Direct ou indirect, à distance ou locorégional. _ Luxation, entorse, contusion, fracture!!!(MS!) _Chirurgie : orthopédique, thoracique, vasculaire. _Immobilisation prolongée par plâtre ou résine. _Kinésithérapie inadaptée. Non traumatiques: _Affections de l’appareil locomoteur : articulaires infectieuses, inflammatoires, ostéopathie raréfiantes, syndrome du canal carpien. _Pathologies tumorales: Pleuropulmonaires ( Rx du thorax!),ovaires, cerveau, sein _Pathologies neurologiques: Hémiplégie, paraplégie, radiculalgie, parkinson… _Endocrinopathies : Diabète, hyper et hypothyroïdie, HPT… _Causes médicamenteuses: Gardénal (Sd épaule/main), INH, Antithyroïdiens, iode _Grossesse: 3éme trimestre, hanche (dg différentiel: ONTF) DIAGNOSTIC: TDD: Algodystrophie à forme oedémateuse post traumatique d’un segment de membre. 1) Phase chaude dite pseudoinflamatoire: pseudoinflamatoire - segment rouge ,oedématié,chaud,dont la mobilisation est très douloureuse. - Les T vasomoteurs sont nets, en particuliers : l’hypersudation, rart hypertrichose évocatrice. - Parfois épanchement synovial par hyperperméabilité locorégional( liquide pauci cellulaire,aseptique sans cristaux) - Il n’y a pas de fièvre ou d’ adénopathie !. • Quelles sont les caractéristiques de la douleur algodystrophique ? L’hyperalgésie :Douleur hors de proportion par rapport au stimulus douloureux. Douleur encore perçu même après arrêt du stimulus. L’allodynie: toute stimulation est ressenti comme douloureuse. L’anesthésia dolorosa : Absence de sensibilité au toucher contrastant avec sa sévérité spontanément. La thermodynie : la chaleur ou le froid sont ressenti comme douloureux . Ils peuvent aussi soulager la douleur. 2) Phase froide ( dystrophique) - Après plusieurs semaines parfois d’emblée . - Peau cyanique, froide, dépilée, atrophique, ou infiltrée d’un œdème ferme. -La mobilité articulaire est diminuée. -Il peut y avoir une hypersudation qui contraste avec une hypothermie. Phase séquellaire (atrophique) • Après qq semaines, mois, ou années. • Diminution progressive de la dlr, ou quasi disparition, parfois persiste des années ou reste intolérable (surtout dans aux mains) • T vasomoteurs régressent. • Installation de séquelles rétractiles ( parfois précoces) qui grèvent le Pc Fl • Aux pieds : équinisme par rétraction de l’aponévrose plantaire du pied • Aux mains, rétraction des doigts en flexion . • Allez vous demander un bilan biologique?
• Si oui lequel? Qu’en attendez vous?
Examens complémentaires: Biologie: Grand intérêt . Apporte des arguments négatifs!!!: Il n’y a pas de syndrome inflammatoire!. NFS, VS, CRP EPPS sans anomalie. Liquide articulaire : paucicellulaire, clair, citrin, sans germe ni cristaux. • Est-ce que cette patiente nécessite des examens d’imagerie ?
• Si oui qu’en attendez vous? Hiérarchisez
vos explorations. Imagerie: Rx standards: Clichés comparatifs, répétés dans le tps (après 3 à 4 sem) car existe un retard radio/clinique!!! A) aux parties molles: En phase chaude: épaississement. Et froide : amaincissement. R) Les signes osseux: Peuvent être absents tout au long de l’évolution. Dans 70% chez les enfants, 20% chez les adultes. Peuvent persister au delà de la guérison clinique. Déminéralisation ou hypertransparence osseuse régionale, aspécifique des surfaces articulaires concernées, adjacentes ou à distance. Homogène: atrophie osseuse de Sudek Hétérogène, moucheté, pommelée micro ou macrogéodique . Avec possibilité de déminéralisation sous chondrale soulignant la corticale respectée. Dans 28% pas de déminéralisation. • -Sujet jeune ou ado: • Parfois déminéralisation soulignée par des bandes claires métaphysaires,(EI du tibia, péroné,EIR,MTY,MC,ESF, EIF)Dg Différentiel avec les leucémies aigues. • -Résorption periostée ou intra corticale possible. • -rechercher condensation en rapport avec les traits de fractures. • -L’ IL reste rigoureusement respécté. La scintigraphie osseuse: Pas systématique, utile si doute Dg ou fonction du siège de l’atteinte, ou si extension locorégionale en cours d’évolution. Utilisation du méthylène bisphosphonate marqué au Tc99,réalisée en 3 tps successifs: A) Tps vasculaire : fixation immédiate (1mn). B) Tps Tissulaire (5mn). C) Tps osseux: fixation tardive (4h) ostéoblastique et vasculaire .seul tps obligatoire. Résultats: Hyperfixation!!!caractéristique , non spécifique. Présente en phase chaude: 1) précoce: précède les images Rx . 2) Intense , présente aux 3 tps. 3) Locorégionale diffuse! (intéresse tt la région articulaire touchée, déborde au delà ou à distance avec une moindre fixation, et peut persister après guérison clinique.) -Parfois hypofixation si sujet jeune, ou en phase froide. Ou absente, ex si atteinte du pied ou de l’épaule. • Si vous retrouvez une fixation uniquement localisée au genou , votre scintigraphie est elle considérée comme positive? • Si fixation uniquement au siège du traumatisme, sans extension , la scintigraphie est négative , car la fixation est du au traumatisme même. TDM: Pas intéressante pour le Dg, peut révéler une déminéralisation régionale ou un épaississement des structures paraarticulaires. DMO: Quantifie la perte minérale osseuse. IRM: Peu pratiquée,peut être utile pour certaines localisations!!! hanche! Genou, cheville, pied. Permet le Dg différentiel. Nl si atteinte de l ’épaule. Donne des signaux osseux précoces :Hyposignal en T1, Hypersignal en T2, rehaussement après gadolinium, hypersignal en séquence STRI Seul examen à se normaliser aussi vite après guérison. Formes cliniques: 1) formes topographiques: Aux membres: - Syndrome épaule - main (coude tjs respecté) parfois mauvais Pc après 2-3 ans, risque d’extension bilatérale , à bascule ou aux mbr inf. - Hanche! La moins fr. coxopatie mécanique, ou inflammatoire, parfois touche la femme enceinte au 3ème trimestre de la grossesse. 2) formes étiologique. 3) Formes selon le terrain. (enfant, grossesse) Diagnostic positif: Facile dans les formes typiques. Plus difficile au début. Aucun signe clinique ou paraclinique n’est spécifique. Critères de l’association internationale pour l’étude de la dlr (1994) 4 critères sont suffisants pour le dg. 1) Evénement initial délétère ou cause d’immobilisation. 2) Dlr continue, allodynie, ou hyperalgésie disproportionnée par rapport à l’événement initial. 3) Preuve à une certaine période d’œdème , de modification dans le flux sanguin ou activité sudoromotrice anormale dans la région douloureuse. 4) Exclusion du dg si signe ou condition pouvant expliquer le degrès de la douleur. Diagnostic différentiel: -Arthrite septique! Ténosynovite, cellulite, phlegmon. _Sclérodermie, cheiropathie diabétique. -Fracture de stress, ONA! -Ischémie aigue, chronique d’un membre (intérêt du doppler). -Causalgie (SDRC de type2) Par lésion d’un tronc nerveux riche en fibres sympathiques.entraine des douleurs intenses (à type de brûlures),un œdème, des troubles de la sudation, de la microcirculation, et troubles trophiques. • Quel traitement allez vous proposez? • Pour quelle durée?
Après 2 mois de traitement , il n’y a toujours
pas d’amélioration. Allez vous lui proposez un acte chirurgicale, si oui lequel? Prise en charge: Buts: - Lutter contre la douleur, les anomalies vasomotrices et prévenir les rétractions capsulosynoviales et aponévrotiques. - Il n’y a pas de trt curatif. - Penser au Trt étiologique !!! Moyens - Le repos! En phase chaude. Décharge, surélévation du membre au coucher. usage d’une contension, d’une canne pour le MI. Cpdt pas d’immobilisation stricte. 2) Médicaments: - Antalgiques, AINS,Antidéprésseurs, CTC,BB - Antiostéoclastiques: Auparavant utilisation de la calcitonine . N’ a plus l’AMM en France . Bisphosphonates: pamidronate! - Vitamine C préventivement! - Traitements locaux : Corticoïdes locaux, blocs guanéthidine, résorpine. Traitement physique ( en dehors du repos) Physiothérapie à visée circulatoire (bains écossais). Hydrokinésithérapie antalgique et facilitatrice (piscine chauffée) Massage drainant de l’œdème à distance de la région atteinte. Kinésithérapie douce, active, assistée, luttant contre la raideur, et restant en deça des amplitudes provoquant ou exacerbant la douleur. 4 séances / sem pdt 6 sem. Au stade tardif : étirement progressif, postures adaptées, orthèses, hydrokinésie. Mesures préventives post trauma, pré et post op. Prise en charge psychologique dans certains cas. Conclusion: • L’algodystrophie est un syndrome régionale douloureux , qui peut être primitif ou secondaire ,post traumatique dans 2/3 des cas. Son dg est aisé dans les formes typiques par l’association d’arguments cliniques, d’imagerie et d’un bilan biologique normale. • Son évolution est généralement longue • Il n’y a pas de consensus pour sa PEC . • la RF garde une place prépondérante dans le traitement en respectant toujours la loi de la non douleur.
Sutures Chirurgicales: Un Manuel Pratique sur les Nœuds Chirurgicaux et les Techniques de Suture Utilisées dans les Premiers Secours, la Chirurgie et la Médecine Générale