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6-1 Algodystrophie Expertise

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LALGODYSTROPHIE

Avec laide des docteurs Rostaing et Passard du centre de la douleur


du CHU St Antoine, Paris
HISTORIQUE
Au XVIe sicle, Ambroise Par voque, chez certains patients des douleurs brlantes, post-
traumatiques

Silas Weir Mitchell dcrit pendant la guerre civile Amricaine le cas de soldats avec des
douleurs atroces type de brlures, quil nomme la causalgie (La causalgie est la plus
terrible des tortures quun nerf endommag puisse infliger

Sudeck dcrit vers 1900 latrophie osseuse

En 1940 Evans la suite de Leriche (1923) utilise le terme dystrophie sympathique rflexe

En 1947, Steinbrocker dcrit le syndrome paule-main

En 1993, lIASP dcrit dans une confrence de consensus: Algodystrophie = SDRC type I et
SDRC de type II : causalgie lsion nerveuse
SDRC ?
Le point central du SDRC est la douleur associe limpotence fonctionnelle
non proportionnelle ce qui serait attendu, suite la blessure initiale.

Elle ne suit pas un trajet nerveux

Prdominance distale (main, pied) avec la prsence de signes anormaux


sensitifs, motor, sudoraux et trophiques.

Son volution est imprvisible

Son mcanisme est incompris (composante gntique, auto-immunit ?)

Son traitement est inconnu


SDRC DE TYPE I - ETIOLOGIES

Traumatisme : fractures, entorses, luxations, contusion, ou traumatisme


minime
Chirurgie orthopdique
Immobilisation pltre
Rducation fonctionnelle douloureuse
Lsion nerveuse priphrique (sciatalgie, cruralgie, NCB) ou centrale (AVC avec
hmiplgie, compression mdullaire)
Pathologie infectieuse (ex radiculite virale, arthrite septique, ostite,
spondylodiscite), inflammatoire ou tumorale
Affection cardio-pulmonaire (angor, IDM, cancer de lapex pulmonaire ou cancer
pleural, tuberculose )
Hyperthyrodie, 3 trimestre de la grossesse
Causes mdicamenteuses (barbituriques ou Isoniazide)
Facteurs prdisposants : diabte, hyper TG, Dupuytren, thylisme, contexte anxio-
dpressif, stress
Parfois aucune cause retrouve
SDRC DE TYPE I

Frquence :
1/3 membre suprieur (MS) - paule-main
2/3 membre infrieur (MI): pied > hanche ou genou
4 femmes pour 1 homme Tout ge mais pas de formes infantiles
(de moins de 10 ans)
Diagnostic essentiellement clinique +++
CE QUON OBSERVE
Douleurs +++ (souvent diffuse) avec renforcement mcanique

Allodynie: survenue d'une douleur dclenche par un stimulus


qui est normalement indolore

Hyperpathie: est une sensation douloureuse anormalement


ressentie face un stimulus rptitif, et persistant l'arrt de
lexcitation

Hyperesthsie: stimulation non nociceptive, anormalement


ressentie par le patient comme douloureuse

Cest lenfer de Dante ! , Cest comme si on menfonait une barre en fer rougeoyante dans la
cheville , Cest comme si on me maintenait la main sur un pole ou une plaque chauffante ,
CE QUON
OBSERVE
Oedme (au dbut
surtout)

Raideur (manque de force,


de rapidit, mouvements
anormaux,)

Troubles trophiques (Peau


fine ou paissie, Ongles
cassants, friables; chute des
poils)
PARTICULARITS

Sur le plan psychologique : anxit, dpression, labilit motionnelle,


mais inconstants et en rapport avec la dure du syndrome
douloureux chronique
On ne retient plus les troubles psychologique comme une cause
mais une consquence.quoique
Troubles cognitifs associs, principalement pseudo-ngligence et
les troubles de l'image corporelle,
Biologie : NFS, VS, CRP normales
SDRC : LA RADIOGRAPHIE
Inconstants, variables : parfois intressants 4 6 semaines aprs le dbut
clinique
Apparition et disparition retards par rapport aux signes cliniques
Signes positifs :
Dminralisation osseuse prdominant en sous-chondral (lame
sous-chondrale anormalement visible)
Ostoporose simple avec rarfaction de la trame osseuse
Ostoporose avec aspect grillag et corticale amincie
Ostoporose mouchete, pommele, micro godique ++
Ostoporose vitreuse avec disparition de la trame osseuse
Signes ngatifs :
Respect des interlignes articulaires
Pas de condensation osseuse de voisinage
Jamais drosion ou dformation des surfaces articulaires
Pas de calcification des parties molles
SDRC- LA SCINTIGRAPHIE

Au diphosphonate de techntium 99m


Mauvaise sensibilit au stade initial : faux positifs (stade de la
fracture), et faux ngatifs (algodystrophie de surface)
Mauvaise spcificit diagnostique
Hyperfixation osseuse rgionale +++ au temps prcoce
(hyperostoblastose)
Parfois hypofixation trs prcoce
Parfois scintigraphie osseuse normale : diagnostic dalgodystrophie
des partie molles
Ne permet pas de suivre lvolution.
SDRC DE TYPE I

INTERET DE lIRM

Hyposignal en T1, hypersignal en T2, +/- fractures


trabculaires (MI)
Toujours positif en phase chaude, ngatif en phase froide.
EVOLUTION ?
Inconnue

Classiquement, volution favorable en un-deux ans. Les


squelles fonctionnelles du SDRC de type I sont quasi
dfinitives aprs un an dvolution

Travaux rcents moins favorables avec allodynie prsent chez


90% des patients 5 ans, et 98% 15 ans. Dans une autre
tude, aggravation et progression sur un autre site chez 70%
des patients
SDRC DE TYPE I
PRISE EN CHARGE - GENERALITES

But : raccourcir lvolution


Aucun consensus thrapeutique +++
Expliquer au patient et le rassurer :
Prserver la fonction : la rducation
Soulager le patient : traitement antalgique
Evaluation du contexte psycho-social - Prise en charge
psychologique, relaxation et gestion du stress
Intrt des quipes spcialises.
SDRC DE TYPE I
TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE

PRINCIPES ET OBJECTIFS DE LA REEDUCATION (1)

Rgle de la non-douleur, afin de ne pas produire de stimuli


nociceptifs
Prcocit de la prise en charge, ds les premiers signes
Objectifs :
Mobiliser et prvenir rtractions et adhrences avant leur
installation
Drainer ldme des parties molles
Prserver la fonction et viter lexclusion fonctionnelle du
membre
SDRC DE TYPE I
TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE

PRINCIPES ET OBJECTIFS DE LA REEDUCATION (2)


Mise en dcharge prcoce du membre atteint pendant 3 4
semaines :
MS en charpe
Surlvation du pied
Bquillage et appui limit

Bains cossais alterns chaud froid :


3 4 fois par jour (15 20 sec, 15 minutes, avec augmentation du gradient de
temprature) action sur les troubles vasomoteurs

Interruption de toute rducation passive douloureuse.


SDRC DE TYPE I
TRAITEMENT SYMPTOMATIQUE

PRINCIPES ET OBJECTIFS DE LA REEDUCATION (3)


Rducation active dans leau, puis au sec :
Balnothrapie
Mobilisation active infra douloureuse (travail isomtrique, puis
isotonique)
Mise en charge progressive
Puis mobilisation passive douce et progressive +++
Pour les membres suprieurs :
Manipulation de haricots, graines de diffrents calibre, sable
Balles souples, pte modeler
Drainage postural contre ldme des parties molles ou massages
trs doux
Contraction musculaire pour favoriser le retour veineux et
lymphatique.
SDRC DE TYPE I - TRAITEMENT MDICAMENTEUX

Traitements antalgiques :
Antalgiques de paliers I (AINS au dbut) ou II
Autres thrapeutiques: nombreux essais, aucune molcule na
montr une efficacit
La calcitonine n'a plus lAMM
Blocs sympathiques: efficacit contest fonction du moment o il
est fait (+ 2 mois)
Anxiolytiques si terrain anxieux et neurotonique
Antidpresseurs et antipileptiques : rsultats trs variables, assez
dcevants
Traitement par Ktamine (recherche clinique) - Stimulation
mdullaire ou cordonale postrieure (Kemler 2000)
PRVENTION DE
LALGODYSTROPHIE ?
Prise en charge prcoce de la douleur
postopratoire et/ou post- traumatique.

Les donnes de la littrature ne permettent pas


de confirmer quune bonne prise en charge
antalgique vite la survenue dun SDRC.

Pas dautres donnes valides


CONCLUSION

Lalgodystrophie (SDRC de type I) correspond


selon la plupart des experts lexemple caricatural
de lala mdical

Dont les consquences sont parfois majeures

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