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    Bernard Baudry

    Peu de travaux academiques se sont interesses a la place centrale que Williamson accorde au droit dans sa theorisation. Cet article propose d’y remedier en offrant une relecture critique de l’approche law and economics de Williamson a... more
    Peu de travaux academiques se sont interesses a la place centrale que Williamson accorde au droit dans sa theorisation. Cet article propose d’y remedier en offrant une relecture critique de l’approche law and economics de Williamson a partir de l’etude des relations collectives de travail aux Etats-Unis. Pour Williamson, le droit fixe, d’un point de vue positif, les « regles du jeu » (ordre public), les individus negociant ensuite librement des regles qui constituent les institutions de la gouvernance (ordre prive), et, d’un point de vue normatif, cette partition est optimale, compte tenu de la logique de l’economizing propre aux individus. Or, nous montrons qu’en realite le droit americain des relations de travail releve du « pluralisme juridique » et que le modele de l’ordre prive, remis en cause depuis une trentaine d’annees, contient de nombreuses limites. Dans ces conditions, l’analyse du schema ordre public/ordre prive que Williamson propose ne semble plus guere pertinente.
    Cet ouvrage presente une analyse exhaustive des theories economiques de l'entreprise, en partant des origines (Knight et Coase notamment) pour aller vers les travaux les plus recents.
    In this paper the authors defend the idea according to which the economic theories of the firm could be astutely enriched by specific theoretical developments of organization theories. In this view, they focus on two crucial research... more
    In this paper the authors defend the idea according to which the economic theories of the firm could be astutely enriched by specific theoretical developments of organization theories. In this view, they focus on two crucial research questions for the political economics of the firm: (1) the informal organization of the firm; and (2) social identity in the firm. This analysis allows to show the strong limitations of classical economic theory of the firm and to contribute to the reworking of a political economy of the firm.
    La question du pouvoir a été traditionnellement mise à l’écart de l’économie en général et de l’économie de la firme en particulier. Bien que privilégiant une approche pluridisciplinaire, le Prix Nobel 2009 Oliver E. Williamson s’inscrit... more
    La question du pouvoir a été traditionnellement mise à l’écart de l’économie en général et de l’économie de la firme en particulier. Bien que privilégiant une approche pluridisciplinaire, le Prix Nobel 2009 Oliver E. Williamson s’inscrit dans cet esprit en rejetant le pouvoir de l’économie des coûts de transaction. Pourtant, au regard des hypothèses théoriques et comportementales qui servent de support à la théorie williamsonienne de la firme, on peut se poser cette question : cette théorisation de la firme ne recèle-t-elle pas les propriétés intrinsèques de la fondation d’une théorie du pouvoir ? Après avoir rappelé la dialectique pouvoir/autorité qui guide les travaux de Williamson, cet article montre, dans un esprit critique, que le Prix Nobel 2009 a construit une théorie qui a partie liée avec le concept du pouvoir qu’il rejette en raison d’un parti pris méthodologique contestable. Au contraire, les auteurs soutiennent la thèse selon laquelle le pouvoir ne devrait pas être écarté de l’économie de la firme et de la théorie des coûts de transaction -au risque de ne proposer qu’une image déformée de la réalité du capitalisme.
    La "plateformisation" de l'activite n'est envisageable que pour des tâches individuelles mesurables et facilement codifiees. Mais cela s'avere plus complexe pour bon nombre d'entre elles.
    Law plays a crucial role in Williamson’s transaction cost economics but this aspect has been often undermined in academic debates. This research paper proposes to remedy this deficiency in the literature by making a critical review of... more
    Law plays a crucial role in Williamson’s transaction cost economics but this aspect has been often undermined in academic debates. This research paper proposes to remedy this deficiency in the literature by making a critical review of Williamson’s law and economics approach from the analysis of collective labor relationships in the United States. From a positive point of view, Williamson explains that law determines the rules of the game (public ordering), and then individuals freely negotiate the rules that constitute the institutions of governance (private ordering). From a normative perspective, Williamson argues that this partition is efficient with respect to the economic logic of individuals. However, we show that, actually, the American law of labor relationships is based on legal pluralism and that the model of private ordering, which has been less and less used since the 1980s, has strong limitations. In this context, the analysis of the public ordering/private ordering framework that Williamson proposes seems to be of little interest.Classification JEL:J50, J80, L20, K00
    Law plays a crucial role in Williamson's transaction cost economics but this aspect has been often undermined in the academic debates. This research article proposes to remedy to this lack in literature by making a critical review of... more
    Law plays a crucial role in Williamson's transaction cost economics but this aspect has been often undermined in the academic debates. This research article proposes to remedy to this lack in literature by making a critical review of the Williamson's law and economics theory from the analysis of the collective labor relationships in the United States. (...)
    This paper analyzes corporate social responsibility (CSR) through the lens of inter-firm relationships. “Inter-firm social responsibility” (IFSR) is based on institutional coordination mechanisms such as labels, codes, agreements, and... more
    This paper analyzes corporate social responsibility (CSR) through the lens of inter-firm relationships. “Inter-firm social responsibility” (IFSR) is based on institutional coordination mechanisms such as labels, codes, agreements, and certificates. We investigate the normative scope of this principle of regulation through two mechanisms – codes of conduct and ISO standards – from an economic perspective in terms of their logic and efficiency. We show that although these two mechanisms are aimed at facilitating inter-firm coordination and minimizing the negative social and environmental externalities produced by suppliers, they need to be clearly differentiated. We focus on the normative impact of these institutional mechanisms on the governance and regulation of multinational network firms.
    La question du pouvoir a été traditionnellement mise à l’écart de l’économie en général et de l’économie de la firme en particulier. Bien que privilégiant une approche pluridisciplinaire, le Prix Nobel 2009 Oliver E. Williamson s’inscrit... more
    La question du pouvoir a été traditionnellement mise à l’écart de l’économie en général et de l’économie de la firme en particulier. Bien que privilégiant une approche pluridisciplinaire, le Prix Nobel 2009 Oliver E. Williamson s’inscrit dans cet esprit en rejetant le pouvoir de l’économie des coûts de transaction. Pourtant, au regard des hypothèses théoriques et comportementales qui servent de support à la théorie williamsonienne de la firme, on peut se poser cette question : cette théorisation de la firme ne recèle-t-elle pas les propriétés intrinsèques de la fondation d’une théorie du pouvoir ? Après avoir rappelé la dialectique pouvoir/autorité qui guide les travaux de Williamson, cet article montre, dans un esprit critique, que le Prix Nobel 2009 a construit une théorie qui a partie liée avec le concept du pouvoir qu’il rejette en raison d’un parti pris méthodologique contestable. Au contraire, les auteurs soutiennent la thèse selon laquelle le pouvoir ne devrait pas être écart...
    La "plateformisation" de l'activite n'est envisageable que pour des tâches individuelles mesurables et facilement codifiees. Mais cela s'avere plus complexe pour bon nombre d'entre elles.
    Cet ouvrage presente une analyse exhaustive des theories economiques de l'entreprise, en partant des origines (Knight et Coase notamment) pour aller vers les travaux les plus recents.
    This paper analyzes corporate social responsibility (CSR) through the lens of inter-firm relationships. “Inter-firm social responsibility” (IFSR) is based on institutional coordination mechanisms such as labels, codes, agreements, and... more
    This paper analyzes corporate social responsibility (CSR) through the lens of inter-firm relationships. “Inter-firm social responsibility” (IFSR) is based on institutional coordination mechanisms such as labels, codes, agreements, and certificates. We investigate the normative scope of this principle of regulation through two mechanisms – codes of conduct and ISO standards – from an economic perspective in terms of their logic and efficiency. We show that although these two mechanisms are aimed at facilitating inter-firm coordination and minimizing the negative social and environmental externalities produced by suppliers, they need to be clearly differentiated. We focus on the normative impact of these institutional mechanisms on the governance and regulation of multinational network firms.
    L’objet de cet article consiste à analyser la procédure de certification industrielle dans la relation de sous-traitance. En partant de l’incomplétude contractuelle liée à IIncertitude inhérente à la qualité des produits, l’auteur... more
    L’objet de cet article consiste à analyser la procédure de certification industrielle dans la relation de sous-traitance. En partant de l’incomplétude contractuelle liée à IIncertitude inhérente à la qualité des produits, l’auteur s’interroge sur les formes de coordination qui permettent néanmoins la production de l’accord entre le donneur d’ordres et le sous-traitant. L’auteur étudie tout d’abord les limites d’une gestion de la qualité des produits par le contrôle effectué par l’acheteur. Puis on montre que l’acquisition de la certification, analysée comme un signal, fonde la réputation de l’entreprise, cette réputation améliorant le fonctionnement du marché par la confiance que placent les acheteurs auprès des vendeurs. Par ailleurs, la qualité ne peut plus être reliée au seul produit, mais elle englobe la totalité de la relation interfirmes, et, de ce fait, la coordination se complexifie. En ce sens, la procédure de certification souffre de nombreuses limites et ne résume pas la ...
    Peu de travaux academiques se sont interesses a la place centrale que Williamson accorde au droit dans sa theorisation. Cet article propose d’y remedier en offrant une relecture critique de l’approche law and economics de Williamson a... more
    Peu de travaux academiques se sont interesses a la place centrale que Williamson accorde au droit dans sa theorisation. Cet article propose d’y remedier en offrant une relecture critique de l’approche law and economics de Williamson a partir de l’etude des relations collectives de travail aux Etats-Unis. Pour Williamson, le droit fixe, d’un point de vue positif, les « regles du jeu » (ordre public), les individus negociant ensuite librement des regles qui constituent les institutions de la gouvernance (ordre prive), et, d’un point de vue normatif, cette partition est optimale, compte tenu de la logique de l’economizing propre aux individus. Or, nous montrons qu’en realite le droit americain des relations de travail releve du « pluralisme juridique » et que le modele de l’ordre prive, remis en cause depuis une trentaine d’annees, contient de nombreuses limites. Dans ces conditions, l’analyse du schema ordre public/ordre prive que Williamson propose ne semble plus guere pertinente.
    Institution centrale du capitalisme, la firme connait depuis quelques annees des transformations importantes. L’evolution des relations de sous-traitance, la multiplication d’accords de cooperation interentreprises, le developpement des... more
    Institution centrale du capitalisme, la firme connait depuis quelques annees des transformations importantes. L’evolution des relations de sous-traitance, la multiplication d’accords de cooperation interentreprises, le developpement des formes dites « en reseau » rendent de plus en plus difficile l’identification des frontieres de la firme. Et en son sein, plusieurs mutations touchant la relation d’emploi, l’organisation des pouvoirs de decision, les relations entre actionnaires et dirigeants remettent en cause le fonctionnement de l’entreprise fordiste representative des Trente Glorieuses. Cet ouvrage collectif cherche a rendre compte de ces transformations dans une optique pluridisciplinaire. S’appuyant sur de nombreuses etudes de cas et analyses portant sur differents secteurs d’activites, il s’attache tout particulierement a analyser le gouvernement d’entreprise, les relations interfirmes, le developpement d’une forme nouvelle d’organisation economique appelee « firme-reseau » et l’organisation interne de la firme. D’un point de vue plus theorique, il vise a questionner le sens des transformations recentes, a la lumiere des grilles d’analyse construites ces dernieres annees en economie et gestion. Cet ouvrage interessera autant les chercheurs que les dirigeants, les consultants et, plus generalement, ceux qui s’interrogent sur la nature et la profondeur des mutations rencontrees au sein des entreprises et dans leurs relations.
    International audienc
    Le rôle de l'atmosphère au travail dans le gouvernement de la firme doit être repensé. La première partie du chapitre présente le concept institutionnaliste d'atmosphère développé par Oliver E. Williamson. La seconde partie... more
    Le rôle de l'atmosphère au travail dans le gouvernement de la firme doit être repensé. La première partie du chapitre présente le concept institutionnaliste d'atmosphère développé par Oliver E. Williamson. La seconde partie reconsidère le concept d'atmosphère à l'aune des enjeux de la firme moderne. La troisième partie opérationnalise ce concept à travers un modèle théorique et la formulation d'hypothèses testables. La quatrième partie présente l'étude économétrique réalisée et discute ses principaux résultats.
    Given the distinction between power and authority, our aim in this paper is to set forth a framework for the analysis of the authority relation and the associated commanding within the firm based on the economics of convention. We begin... more
    Given the distinction between power and authority, our aim in this paper is to set forth a framework for the analysis of the authority relation and the associated commanding within the firm based on the economics of convention. We begin by building a general model of the “authority convention,” distinguishing between two levels, namely, the “constitutive convention” and the “regulative convention.” We then argue that the authority convention is subjected to legitimization constraints which may produce divergence and conflict. Finally, we turn to the question of the efficiency of the authority convention. The issues of coordination and cooperation cannot be separated from those of legitimacy and conflict that arise in the employment relation. Classification JEL: L 20, Z10
    L'evaluation du travail dans les grandes entreprises francaises depuis quarante ans donne lieu a un large debat. La logique de ces pratiques d'evaluation est analysee a la lumiere d'une grille economique enrichie d'apports... more
    L'evaluation du travail dans les grandes entreprises francaises depuis quarante ans donne lieu a un large debat. La logique de ces pratiques d'evaluation est analysee a la lumiere d'une grille economique enrichie d'apports recents en gestion et en sociologie du travail. Apres avoir analyse deux modeles ideaux-types d'evaluation - le modele d'evaluation impersonnelle et le modele d'evaluation personnelle - l'article montre que le modele d'evaluation personnelle en emergence aujourd'hui est porteur de certaines tensions: au niveau de la recherche d'objectivite dans la description du travail, au niveau des limites de la procedure d'appreciation individuelle, et au niveau des contradictions entre la dimension individuelle mise en avant par les pratiques d'evaluation et la dimension collective necessaire au bon ionctionnement de l'entreprise
    This research article proposes to undertake a critical review of Oliver Williamson's law and economic theory from the analysis of collective labour relationships in the United States. From a positive point of view, the 2009 Nobel... more
    This research article proposes to undertake a critical review of Oliver Williamson's law and economic theory from the analysis of collective labour relationships in the United States. From a positive point of view, the 2009 Nobel Prize laureate explains that law determines the rules of play (public ordering), and then individuals freely negotiate the rules that constitute the institutions of governance (private ordering). From a normative perspective, Williamson argues that this partition is efficient with respect to the economizing logic of individuals. However, we show that, actually, the American law of labour relationships is based on legal pluralism and that the model of private ordering, which has been less and less used since the 1980s, has strong limitations. In this context, the analysis of the public ordering/private ordering framework that Williamson proposes is of little interest.
    This paper assesses how two traditions, namely the economics of contracts and the economics of conventions, incorporate the legal framework of the labor relation in their analysis of the employment relationship. A comparison of these... more
    This paper assesses how two traditions, namely the economics of contracts and the economics of conventions, incorporate the legal framework of the labor relation in their analysis of the employment relationship. A comparison of these views not only offers different conceptions of the employment relationship, but also gives some indication as to the links between economic analysis and the national legal environment. Indeed, the theory of contracts is of Anglo-Saxon origin while the economics of convention is a French school of thought. Two questions are addressed to these traditions. First, how important are legal rules for the analytical construction (positive aspect)? And, second, how are these legal rules perceived in terms of efficiency (normative aspect)? Classification JEL: Z10
    Institution centrale du capitalisme, la firme connait depuis quelques annees des transformations importantes. L’evolution des relations de sous-traitance, la multiplication d’accords de cooperation interentreprises, le developpement des... more
    Institution centrale du capitalisme, la firme connait depuis quelques annees des transformations importantes. L’evolution des relations de sous-traitance, la multiplication d’accords de cooperation interentreprises, le developpement des formes dites « en reseau » rendent de plus en plus difficile l’identification des frontieres de la firme. Et en son sein, plusieurs mutations touchant la relation d’emploi, l’organisation des pouvoirs de decision, les relations entre actionnaires et dirigeants remettent en cause le fonctionnement de l’entreprise fordiste representative des Trente Glorieuses. Cet ouvrage collectif cherche a rendre compte de ces transformations dans une optique pluridisciplinaire. S’appuyant sur de nombreuses etudes de cas et analyses portant sur differents secteurs d’activites, il s’attache tout particulierement a analyser le gouvernement d’entreprise, les relations interfirmes, le developpement d’une forme nouvelle d’organisation economique appelee « firme-reseau » et l’organisation interne de la firme. D’un point de vue plus theorique, il vise a questionner le sens des transformations recentes, a la lumiere des grilles d’analyse construites ces dernieres annees en economie et gestion. Cet ouvrage interessera autant les chercheurs que les dirigeants, les consultants et, plus generalement, ceux qui s’interrogent sur la nature et la profondeur des mutations rencontrees au sein des entreprises et dans leurs relations.
    Despite the numerous economic works on the nature of the firm, only a few studies have clearly taken into account the legal and institutional contexts of the employer-employee relationship. This paper aims at comparing the regulation... more
    Despite the numerous economic works on the nature of the firm, only a few studies have clearly taken into account the legal and institutional contexts of the employer-employee relationship. This paper aims at comparing the regulation rules of the employment relationship advocated by contract economic theories to the American and French labor laws in both a positive and normative perspective. From a positive perspective, the contract approaches to the firm – transaction cost economics, the nexus of contracts theory and the modern theory of property rights – are similar to the tradition of American labor law. However, from a normative point of view, it appears that if contract economic theories seem to be partially in line with certain principles of the French labor law, there is a strong inconsistency between these approaches and the role that the French legal system gives to the State and to the law courts (and judges).

    And 15 more