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MERMED Mermed

  • Phd French poet and translator of poets,Great interest (and long studies as well): Mesopotamia, bible, Taoism, Shakes... moreedit
Nombres et Bible
Research Interests:
En attendant Godot, méditation autour du Roi Lear?
Research Interests:
Do you think there is a link?
Research Interests:
Un texte de loi peut-il bafouer la Justice?
Research Interests:
How do you read?
What do you think of the proposal made by the mother of Severe ?  (in the last strophe)
Traduction Dans ces lignes sur la traduction, il n'y a aucun des développements intelligents et érudits que feraient des hommes et des femmes de plus de talent, il ne sera question que du plaisir et des difficultés:-de la lecture de... more
Traduction Dans ces lignes sur la traduction, il n'y a aucun des développements intelligents et érudits que feraient des hommes et des femmes de plus de talent, il ne sera question que du plaisir et des difficultés:-de la lecture de textes écrits dans une langue totalement inconnue-pour moi le chinois (Tao Tö King),-puis de celle de textes écrits dans une langue dont je peux reconnaître quelques mots ; ici Qohélet (l'Ecclésiaste),-enfin, de la lecture et de la traduction de textes écrits dans une langue que je connais, c'est Hamlet. Dans ces trois oeuvres, il y a des mots, des vers, des phrases … qui posent de très importants problèmes de compréhension et donc de traduction; pour chaque oeuvre je me concentrerai sur un seul exemple. Je n'ai voulu retenir que des textes littéraires que l'on ne peut lire superficiellement-je ne m'intéresse pas ici aux traductions des romans du jour. J'exclus également tout travail volontairement traduit de façon tendancieuse bien loin des vérités du texte-comme les premières traductions-chrétiennes !-du Tao-Tö King ou certaines traductions expurgées de la Bible… Tao-Tö King chapitre 1 Je ne commente pas le premier paragraphe de ce premier chapitre-cela fut remarquablement fait par Etiemble dans sa préface aux éditions des traductions du Tao-Tö King par Liou Kia-Hway-'La Voie vraiment Voie est autre qu'une voie constante. Les Termes vraiment Termes sont autres que des termes constants.' (Tr. De J.J.-L.Duyvendak) Je veux m'intéresser au dernier paragraphe à travers trois traductions françaises que les sinologues considèrent comme sérieuses :-Ce qu'ils ont en commun, je l'appelle le Mystère, le Mystère Suprême, la porte de tous les prodiges. (Duyvendak)-Ce même fond s'appelle obscurité, Obscurcir cette obscurité, Voilà la porte de toutes les subtilités. (Liou Kia-Hway)-On les appelle toutes deux profondes. Elles sont profondes, doublement profondes. C'est la porte de toutes les choses spirituelles. (Julien) Je ne veux pas analyser chaque traduction dont le sens en français est clair, même s'il pousse notre intelligence dans les recoins pas nécessairement explorés de la profondeur des mystères et de la subtilité des prodiges… En présentant ces traductions-auxquelles j'ajoute trois traductions anglaises (Waley, Legge et Lau) quand je reviens-ce qui est fréquent-à Lao Tseu, je souhaite montrer quelles peuvent être les différentes compréhensions sérieuses d'un texte;
Enoch a plu à Dieu, et il a été transporté dans le paradis, pour exciter les nations à la pénitence (Si 44,16)
french poets
Irrévérences C'est un rade au bord des eaux glauques du Yangzi Jiang au port de Nankin, ce soir-là, comme tous les soirs, la voix rauque de la chanteuse qui se produit au Chopin-enseigne du cabaret des confins-étouffe sous la force de son... more
Irrévérences C'est un rade au bord des eaux glauques du Yangzi Jiang au port de Nankin, ce soir-là, comme tous les soirs, la voix rauque de la chanteuse qui se produit au Chopin-enseigne du cabaret des confins-étouffe sous la force de son vibrato les partitions que joue le vieil Aldo. Penché sur le piano, il psalmodie en accompagnant ces ritournelles, lui qui jadis jouait au Carnegie, quand sa soeur était encore si belle que sur la scène elle semblait irréelle; du sexe elle était alors la Diva, hautaine et lointaine la Cicciolina. Maintenant, par les années décatie elle quitte son vêtement de stripteaseuse et chante les succès de la Nannini; elle est ici, pour toujours la chanteuse de complaintes suaves et rocailleuses quand notes et accords de I Maschi s'envolent sous les doigts du Ciccolini.
A woman's face with nature's own hand painted, Hast thou, the master mistress of my passion; A woman's gentle heart, but not acquainted With shifting change, as is false women's fashion: An eye more bright than theirs, less false in... more
A woman's face with nature's own hand painted, Hast thou, the master mistress of my passion; A woman's gentle heart, but not acquainted With shifting change, as is false women's fashion: An eye more bright than theirs, less false in rolling, Gilding the object whereupon it gazeth; A man in hue all hues in his controlling, Which steals men's eyes and women's souls amazeth. And for a woman wert thou first created; Till Nature, as she wrought thee, fell a-doting, And by addition me of thee defeated, By adding one thing to my purpose nothing. But since she prick'd thee out for women's pleasure, Mine be thy love and thy love's use their treasure. 'D'une femme la nature t'a peint le visage, toi maître-maîtresse de mes passions; doux coeur de femme mais qui n'est pas volage, quand c'est chez les traitresses la tradition; moins faux dans tes oeillades, l'oeil plus clair, tu couvres d'or l'objet de tes regards, homme d'apparence, tu maîtrises tous tes airs, attire l'oeil des hommes, séduit l'âme des femmes. (pour) femme tu fus créé dés ta naissance; la nature, te peignant, s'amouracha et, me priva de toi par la présence, de cet ajout qui m'est inutile, là. Pour les femmes tu es objet sexuel, l'amour est pour moi, le plaisir pour elles. à peine tu commences, Willie, et déjà tu nous confuses créé comme une femme? Ou créé et destiné à une femme? tu joues avec nous, avec notre compréhension de tes mots, tu voulais un écran de fumée, tu as réussi au-dela de tout, est-ce que tu aimais les hommes, est-ce que tu aimais les femmes? Tous les ans en retournant voir ta femme, Ann Hathaway qui t'attendait à Stratford, tu avais des délicatesses pour Madame Davenant, la belle aubergiste de la Crown Inn à Oxford, elle t'aimait, au moins le temps d'une nuit, mais les mots t'ont aimé plus que femme ou homme... et les sexes se mélangent pour notre puzzle de toi, ton nothing ici, est-ce le même que le nothing d'Hamlet, le con, la jolie pensée entre les jambes d'Ophelia ? Est-ce le sexe féminin ? Hamlet Lady, shall I lie in your lap? Ophelia No, my lord. Hamlet I mean, my head upon your lap? Ophelia Ay, my lord.
Cavafy Il y a ceux dont les noms sont dans notre mémoire, Alexandre Jannée, petit-fils de Simon Macchabée, y retrouve sa famille; Il y a celui que l'on a croisé un jour, il y a bien longtemps, dans les ruines de Mystra, Théophile... more
Cavafy Il y a ceux dont les noms sont dans notre mémoire, Alexandre Jannée, petit-fils de Simon Macchabée, y retrouve sa famille; Il y a celui que l'on a croisé un jour, il y a bien longtemps, dans les ruines de Mystra, Théophile Paléologue, le mathématicien lettré, parent du dernier empereur de la ville ; il y a ceux qui sont presque des familiers, Apollonius de Thyane que l'on priait avec Sévère Alexandre ; et puis, il y a tous ceux que l'on ne croise que chez Cavafy, Jean Cantacuzène, Anne Commène, Et aussi Oropherne-lui on s'en souvient, on le voyait dans les éclairs au-dessus des ruines du château d'Olipherne, aider Judith à brandir la tête d'Holopherne. Je demande l'indulgence pour cette facilité que je m'accorde, juste gâterie après la très raide montée jusqu'aux ruines d'Olipherne. Ces noms, quelquefois imaginés, à chaque lecture ils reviennent à nous, comme des voisins, dont on connait le visage, le nom, et rien d'autre, parceque l'on laisse le mystère-ou l'indifférence… dissimuler les ruines des vies gâchées, tandis que nous imaginons ce qui nous attend, le pesant ennui d'hier; mais peut-être retrouverons-nous, assis au café à la table voisine, le désir qui était le nôtre dans cet après-midi d'été, c'était, oui, c'était il y a longtemps, ce souvenir qu'a gardé notre corps d'avoir été tant aimé, en ces temps où déjà les poèmes de Constantin accompagnaient nos mélancolies. Je lis Cavafy dans la traduction de Marguerite Yourcenar, et je lis Cavafis dans la traduction de Dominique Grandmont (Les deux livres dans la collection Poésie/Gallimard) Je cite ici des mots des poèmes suivants : La ville, Monotonie, La Table voisine, Rappelle-toi mon corps. © Mermed
Enheduanna Reine de tous mes moi , grande prêtresse enjoyautée, tu transmets les ordres divins, tu sondes les mystères des grands rites! Ravageuse des pays barbares, tu as donné des ailes aux tempêtes, plus forte que les vents du malheur,... more
Enheduanna Reine de tous mes moi , grande prêtresse enjoyautée, tu transmets les ordres divins, tu sondes les mystères des grands rites! Ravageuse des pays barbares, tu as donné des ailes aux tempêtes, plus forte que les vents du malheur, tu donnes les plaintes aux accords de la lyre des lamentations. Qui peut apaiser les colères de ton coeur-ce coeur maléfique au-delà de toute consolation? Fille du pêché, femme qui ne parlait plus d'amour au compagnon de ses nuits, j'ai chanté ton chant. J'ai chanté tout cela en unisson avec tous les moi. Je suis entré avant toi dans les couches jadis de plaisir, tout ce qui me donnait du plaisir s'est transformé en poussière. Oh Pêché! quel destin amer est le mien, Moi, que suis-je au milieu des créatures vivantes ? Moi, habitué au triomphe, ton navire des lamentations m'a emmené jusqu'à une terre inamicale, j'ai du marcher dans les ronces des montagnes, ce n'est pas ma sentence qui a été prononcée, c'est une étrange sentence qui est devenue ma sentence, le lit fertile a été rendu infécond. J'ai préparé ta chambre nuptiale, que ton coeur s'apaise pour moi, des innovations j'en ai fait tant et tant, Grande Reine, pour toi je les ai faites. Ce que j'ai dit pour toi aux profonds des nuits, le chanteur te le répétera dans la journée, c'est à cause de ton époux captif, de ton fils captif, que ta colère est si forte, ton coeur si peu apaisé. Le coeur d'Inanna lui fut rendu, le jour lui était propice, elle était vêtue de beauté, elle allait d'une allure joyeuse, comment portait-elle sa beauté ? Comme la lune qui apparaît!
an history of painting
Érysichthon Ne nous abstenons pas des rapprochements Venant de Thessalie, fils de Triopas, dans la forêt de Demeter il voit un chêne antique, si prodigieux que son ombre est pareille à celle d'une forêt impénétrable. Il ordonne qu'il soit... more
Érysichthon Ne nous abstenons pas des rapprochements Venant de Thessalie, fils de Triopas, dans la forêt de Demeter il voit un chêne antique, si prodigieux que son ombre est pareille à celle d'une forêt impénétrable. Il ordonne qu'il soit abattu. On hésite, 'je suis Érysichthon, fils de roi' dit-il, il s'irrite, rien n'y fait, personne ne veut abattre cet arbre consacré à la déesse, alors il l'abat lui-même, l'arbre... et pourtant il a bien entendu la Dryade, celle que la déesse aime, celle qui habite dans cet arbre, et qui va mourir en même temps que le chêne: 'Je suis une nymphe chère à Cérès. J'habite cet arbre, et je meurs par ton crime. Le ciel me vengera: le châtiment qu'il te réserve et que je t'annonce en périssant, réjouira mon ombre dans la nuit du trépas.'(1) Rien n'y fait. Après avoir pleuré, les dryades noires de peine, vont raconter ce massacre à Demeter. Sa vengeance est terrible, la Faim, qui vit aux confins de la Scythie, dans le désert du froid, sera son arme. La Faim entre dans le palais d'Érysichthon endormi, s'étend sur lui, l'embrasse, et 'quand de son haleine les poisons dévorants ont pénétré ses entrailles et courent dans ses veines, le monstre quitte une terre pour lui trop fertile, regagne ses rochers arides et son affreux désert.'(1) Érysichthon ouvre la bouche de toutes les avidités, use ses dents à ses dents, puis s'éveille; une faim irrépressible envahit ses entrailles, devenues le gouffre de goinfrerie. Il hurle ses désirs, sur sa table les mets se succèdent, en vain. On dépeuple pour lui les airs, les forêts, et les mers. Il dévore sans cesse, demande d'autres mets, puis d'autres mets encore, et encore toujours plus, mais il est insatiable.
Codex 1 C'était ailleurs, en des temps étranges; je connaissais cependant tous les noms des roses damascènes, des mésanges, des Léviathans, de tous les poissons; mais peu à peu s'éveillait un soupçon, tous ces mots dont j'avais... more
Codex 1 C'était ailleurs, en des temps étranges; je connaissais cependant tous les noms des roses damascènes, des mésanges, des Léviathans, de tous les poissons; mais peu à peu s'éveillait un soupçon, tous ces mots dont j'avais connaissance les baptisés approuvaient-ils leur sens ? 2 J'ai alors cherché dans des dictionnaires, il y avait tous les mots que je savais, et ceux absents de mon vocabulaire, et les noms de choses que je voyais que je ne savais pas toujours nommer. Me restait un soupçon de clairvoyance: les baptisés approuvaient-ils ces sens ? 3 Puis vinrent les poètes qui inventèrent des choses splendides, des choses inconnues qui ne figuraient dans aucun glossaire sous leurs noms que nul n'avait jamais lus, choses et mots que nous avions attendus depuis les débuts de nos existences, et ces mots-là, ils approuvaient leur sens. Mots que les poètes avaient inventé, cadences des rythmes de nos vies naissantes depuis le premier bal de nos idées débutantes, vierges encore, confiantes, tantôt résignées, tantôt voyantes. Des mots qui n'étaient que magnificence, et ces mots-là, ils approuvaient leur sens. 4 Nous avons alors cru être des dieux, nous connaissions les astres, Vénus, Pluton, les planètes et les étoiles dans les cieux, nous leur avions attribué des noms, tellement assurés que nous les connaissions ces corps célestes qui nous offraient leur danse; mais, ces soleils approuvaient-ils ces sens ?
Willie is the way I call Shakespeare when we share some privacy
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