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Ce volume rassemble les textes du colloque international « Traces de l'être. Heidegger en France et en Hongrie », organisé à l'Institut Français de Budapest. Ce n'est pas seulement à l'histoire de la... more
Ce volume rassemble les textes du colloque international « Traces de l'être. Heidegger en France et en Hongrie », organisé à l'Institut Français de Budapest. Ce n'est pas seulement à l'histoire de la réception de Heidegger que le présent ouvrage entend contribuer, mais aussi à la mise en lumière de ce qui, de sa pensée, demeure pour nous, Français ou Hongrois, d'une profonde actualité.
La necessite d'interroger le langage est aujourd'hui une evidence pour des raisons formelles, logiques et analytiques, mais aussi phenomenologiques. Dans quelle mesure le phenomene, dans son apparaitre ou son inapparaitre,... more
La necessite d'interroger le langage est aujourd'hui une evidence pour des raisons formelles, logiques et analytiques, mais aussi phenomenologiques. Dans quelle mesure le phenomene, dans son apparaitre ou son inapparaitre, depend-il du langage, de la langue ou de la parole ? Or pour repondre, ce sont d'abord ces concepts qu'il faut eclaircir.
§ 16. Le concept de « règle eidético-constitutive ». Nous présentions plus haut les pratiques rituelles comme réglées par un tiers synthétique donné comme tel dans la situation sociale, ou plus précisément, donné comme cette situation... more
§ 16. Le concept de « règle eidético-constitutive ». Nous présentions plus haut les pratiques rituelles comme réglées par un tiers synthétique donné comme tel dans la situation sociale, ou plus précisément, donné comme cette situation sociale elle-même dans son intrinsèque sacralité — la ritualité quotidienne étant tout entière mue par la volonté de la « préserver ». Nous annoncions également la nécessité, pour nous prémunir contre la réduction interactionniste et les théories de la constitut..
Etre et temps s’ouvrait sur la necessite de repeter la « question de l’etre », mais « commencait » par une analytique de la « quotidiennete ». Si notre epoque est peu encline a entendre le projet ontologique-fondamental, du moins... more
Etre et temps s’ouvrait sur la necessite de repeter la « question de l’etre », mais « commencait » par une analytique de la « quotidiennete ». Si notre epoque est peu encline a entendre le projet ontologique-fondamental, du moins s’est-elle emparee du « quotidien » jusqu’a l’eriger en authentique paradigme philosophique : des recherches sur le « monde de la vie » aux « philosophies du langage ordinaire », des « sociologies de la vie quotidienne » aux diverses tentatives de la constituer en enjeu ethico-politique, la « quotidiennete » est au-jourd’hui a la croisee de nos chemins theoriques et pratiques. Le present travail prend acte de ce paradigme, mais pour le projeter, sur un mode critique, vers ce qui chez Heidegger en constituait le « lieu » : la Difference ontologico-quotidienne. Il montre en effet, par une lec-ture interne de l’histoire de la phenomenologie, et plus specifiquement de l’ontologie fonda-mentale, que ce probleme, constituant comme son point aveugle, y introduit certaines failles architectoniques dans lesquelles une pensee comme celle de Wittgenstein et une sociologie comme celle de Goffman s’engouffrent, mettant implicitement en question ce qui lui permet-tait d’assurer, entre les deux « termes » de cette Difference, la continuite requise par son geste d’auto-fondation : le « faktum » de la « comprehension moyenne et vague de l’etre ». C’est ainsi la voie d’une « non-ontologie fondamentale » qu’il se propose de suivre ; non certes pour elle-meme mais bien — en echo cette fois a la pensee du « second » Heidegger — en tant que ce « hors-etre » de la quotidiennete constitue le (non)fondement sur lequel la « question de l’etre » exige d’etre a nouveau repetee.
§ 8. Goffman et l’idée de « rites d’interaction ». À cet effet, c’est vers l’œuvre d’E. Goffman que nous proposons de nous tourner, et vers le concept de « rituel » qu’elle mobilise à titre d’outil analytique et descriptif fondamental de... more
§ 8. Goffman et l’idée de « rites d’interaction ». À cet effet, c’est vers l’œuvre d’E. Goffman que nous proposons de nous tourner, et vers le concept de « rituel » qu’elle mobilise à titre d’outil analytique et descriptif fondamental de « la vie quotidienne » comme « vie sociale ». Conformément à nos propres réquisits, une telle « socialité » n’est en rien la différence spécifique d’un genre, comme si par exemple elle s’opposait à la vie privée — comme si certains « moments » de l’existence ..
Le « thème » du « quotidien » est devenu si courant que, bien plus que d’un « thème », l’on pourrait le tenir pour un véritable « paradigme ». Comment comprendre son émergence, et où situer sa « profondeur » ? Il est aisé de voir dans le... more
Le « thème » du « quotidien » est devenu si courant que, bien plus que d’un « thème », l’on pourrait le tenir pour un véritable « paradigme ». Comment comprendre son émergence, et où situer sa « profondeur » ? Il est aisé de voir dans le « quotidien » le thème d’une philosophie déchue de ses prétentions de philosophie première, déçue de ses « grands récits », mais aussi de ses grands récits sur ses grands récits, déçue de tout. Objet d’une philosophie post-post-moderne — le seul réquisit étan..
Developpee a partir d’une analyse sans concession de l’œuvre de Husserl, la phenomenologie de la vie de M. Henry constitue une revalorisation radicale de la subjectivite. Elle conduit a une critique originale de tous les domaines de la... more
Developpee a partir d’une analyse sans concession de l’œuvre de Husserl, la phenomenologie de la vie de M. Henry constitue une revalorisation radicale de la subjectivite. Elle conduit a une critique originale de tous les domaines de la culture, qu’il s’agisse de la valeur pathetique de l’œuvre d’art, de la critique du marxisme, de l’analyse de la science moderne et de la technique. « L’œuvre, comme moi-meme ou les autres, nous sommes dans la vie qui est a la fois une Vie universelle et chaque fois la mienne… On est au cœur d’un mystere qui est plus qu’un mystere philosophique, qui est le mystere de l’etre autour duquel tournent les plus grandes religions, et certainement le christianisme. » Publies pour la premiere fois dans leur integralite, ces entretiens avec Olivier Salazar-Ferrer, introduits et commentes par Jean Leclercq et Gregori Jean, constituent une introduction ideale pour aborder l’œuvre de ce grand philosophe. M. Henry (1922-2002) se trouvait au seuil du tournant qui marquera ses dernieres œuvres. Ces entretiens porterent particulierement sur les ouvrages suivants : La Barbarie, Voir l’invisible Kandinsky, Du communisme au capitalisme (1990) et sur son importante etude Phenomenologie hyletique et phenomenologie materielle (1987) parue dans la revue Philosophie. Sa critique de la phenomenologie husserlienne conduit a une revalorisation du substrat non intentionnel de la culture, en reprenant au fond la critique menee par Nietzsche contre l’idealisme, mais en la replacant dans une metaphysique de la Vie repensee a partir de la phenomenologie husserlienne. La puissance subversive de sa pensee, eu egard aux idoles de la techno-science, aux distanciations des mondes virtuels induits par la culture informatique et aux abstractions « derealisantes » pour l’individu vivant, s’etait pleinement exprimee dans La Barbarie, et plus largement, dans une philosophie du corps qui s’inscrivait elle-meme dans la crise inauguree par la revolution galileenne. Semblable au travail d’un sourcier, la pensee de M. Henry tend a retrouver sous le primat du concept un principe de vie qui enracine dans la subjectivite un nouveau vitalisme, tres different des vitalismes d’essence biologique a cause de sa methode phenomenologique. En 1990, M. Henry amorcait egalement la constitution d’une reflexion sur le Christianisme, rejoignant les œuvres de Maitre Eckhart qui seront pleinement exprimees dans C’est moi la verite (1996) et dans ses ouvrages ulterieurs.
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Es innegable que el pensamiento de Renaud Barbaras está en vías de dar nacimiento, en Francia, a un nuevo paradigma fenomenológico. Este artículo pretende discutir este paradigma desarrollando dos hipótesis. La primera es que, tras la... more
Es innegable que el pensamiento de Renaud Barbaras está en vías de dar nacimiento, en Francia, a un nuevo paradigma fenomenológico. Este artículo pretende discutir este paradigma desarrollando dos hipótesis. La primera es que, tras la expresión “cosmología fenomenológica” que él mismo utiliza para designarla y que en sí misma no está desprovista de ambigüedad (si “cosmos” significa “mundo”, en el fondo toda fenomenología se presenta como una “cosmología”), se oculta un giro fenomenológico demasiado poco advertido, y que Ricoeur ya había diagnosticado en su lectura de Dufrenne: el giro de una fenomenología de la conciencia -o del Dasein- a una fenomenología de la naturaleza -o de la physis- que obliga a redefinir a fondo sus coordenadas conceptuales. La segunda es que, al instituir tal paradigma, la obra misma de Renaud Barbaras, por sus sutiles evoluciones, nos permite captar sus dificultades o ambigüedades, y al hacerlo, nos permite heredarla de manera crítica.
Cet article, introductif à la publication de textes inédits de Michel Henry sur l’expérience d’autrui, souhaite présenter le « modèle » d’intersubjectivité proposé par ce dernier. L’objectif est d’en indiquer les grandes lignes, non... more
Cet article, introductif à la publication de textes inédits de Michel Henry sur l’expérience d’autrui, souhaite présenter le « modèle » d’intersubjectivité proposé par ce dernier. L’objectif est d’en indiquer les grandes lignes, non seulement pour montrer que la philosophie henryenne du christianisme répond à certaines difficultés encore prégnantes dans ses écrits de jeunesse, mais aussi et surtout pour souligner combien, à cinquante années de distance, elle résonne avec eux, tant dans la manière dont s’y trouvait posé le problème d’autrui que dans les solutions qui y étaient déjà préesquissées. Aussi leur publication permet-elle d’attester au moins une chose : la continuité, la profonde unité de l’œuvre de Michel Henry.  
A new understanding of subjective life. The phenomenological project of Michel Henry: The phenomenological tradition is commonly understood as the domain of “philosophy of the subject”, and in this regard it is often criticized in... more
A new understanding of subjective life. The phenomenological project of Michel Henry: The phenomenological tradition is commonly understood as the domain of “philosophy of the subject”, and in this regard it is often criticized in contemporary thought. In respect to it, the originality of Michel Henry is to enter into this tradition by formulating to it an inverse ob‐ jection: a mistake of the “historic” phenomenology is that it has not been able to conceive the subject in its own being or better, in its “interiority”. The aim of this paper is to determine the meaning and scope of such criticism, the development of its consequences, not only regarding the positive concept of subjectivity but also in the sense of opening its possibilities to renew the understanding of artistic phenomenon.
Sein und Zeit entendait repeter la « question de l’etre », mais « commencait » par une analytique de la « quotidiennete ». Or, si notre epoque est peu encline a assumer le projet d’une Fundamentalontologie, du moins s’est-elle emparee du... more
Sein und Zeit entendait repeter la « question de l’etre », mais « commencait » par une analytique de la « quotidiennete ». Or, si notre epoque est peu encline a assumer le projet d’une Fundamentalontologie, du moins s’est-elle emparee du « quotidien » jusqu’a l’eriger en authentique paradigme. Le present travail, prenant acte de ce paradigme en tâchant d’en circonscrire conceptuellement l’emergence — quelle est sa fonction dans la pensee du XXe siecle, et a quel type de necessite repond-il ? — se propose de montrer que le probleme de la « quotidiennete », en projetant la philosophie dans l’espace d’une difference ou elle ne s’institue que dans le mouvement par lequel elle se saisit de ce qu’elle n’est pas, se situe au cœur de la demarche phenomenologique, et permet par la meme d’en interroger les fondements. Aussi entreprenons-nous d’abord de faire valoir, par une lecture interne de certains moments cles de son histoire, et en insistant particulierement sur l’equivocite carac terisa...
§ 11. Ontologie et phénoménalité-sociale : La question « non ontologique » du quotidien et le problème phénoménologique de la « situation ». Le « social » semble placer le philosophe, dès lors qu’il tente d’en réfléchir les conditions et... more
§ 11. Ontologie et phénoménalité-sociale : La question « non ontologique » du quotidien et le problème phénoménologique de la « situation ». Le « social » semble placer le philosophe, dès lors qu’il tente d’en réfléchir les conditions et les implications ontologiques, devant une alternative dont il est symptomatique qu’elle puisse être conçue en des termes aussi simplistes que ceux de subjectivité et d’objectivité, ou de réalisme et d’anti-réalisme. Il y aurait là à se décider pour l’une ou l..

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L’article suit la mutation que le problème de l’altérité a subie de Husserl à Heidegger et de Heidegger à Lévinas, en l’envisageant à partir de la temporalité. À la question « Où est autrui ? » – qui trahit les présupposés spatialisants... more
L’article suit la mutation que le problème de l’altérité a subie de Husserl à Heidegger et de Heidegger à Lévinas, en l’envisageant à partir de la temporalité. À la question « Où est autrui ? » – qui trahit les présupposés spatialisants de la description – nous proposons de substituer celle qui consiste à demander « Quand autrui est-il ? », qui s’éclaire à partir de la question « Quand sommes-nous ensemble ? ». Plutôt que de déduire du problème de la coprésence le report définitif de tout essai de penser l’intersubjectivité en termes de contemporanéité, nous le soumettons à un examen qui ouvre à nouveau la thématique du temps commun à partir d’une attention témoignée à la multitude de couches de constitution de la temporalité et à la pluralité des durées.