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L’analyse phénoménologique de l’imagination permet une nouvelle considération de son apport gnoséologique en tant que mode intentionnel spécifique, mais aussi une remise en question du rapport de la conscience à la réalité de son... more
L’analyse phénoménologique de l’imagination permet une nouvelle considération de son apport gnoséologique en tant que mode intentionnel spécifique, mais aussi une remise en question du rapport de la conscience à la réalité de son expérience. Car l’imagination désigne à la fois l’accès à la conscience du possible et la relation à une absence qui se donne indirectement, par le biais d’une apparence sensible dont la présence est instable et incertaine. Nous atteignant là où nous ne l’attendions pas, nous surprenant et nous bouleversant, la présence de l’absence dans les images, les rêves et les rêveries, concerne le sens en train de se faire dans l’expérience, à partir duquel sa réalité est à envisager. Dès lors, l’apparence devient le lieu où se joue la rencontre déstabilisatrice avec l’altérité d’une phénoménalité dont le sens échappe aux prestations subjectives, mais qui concerne néanmoins la subjectivité dans la singularité de ses effectuations. Une nouvelle compréhension phénoménologique du sens en découle, comme provenant d’une transcendance qui pousse la subjectivité à se laisser transformer par la réalité de son expérience. En prenant pour fil directeur la question de l’apparence, cet ouvrage interroge le rapport entre réalité et imagination, ainsi que ses conséquences pour la théorie husserlienne de l’intentionnalité.

Die phänomenologische Analyse der Einbildungskraft ermöglicht eine neue Betrachtung ihres erkenntnistheoretischen Beitrags, den sie als ein spezifischer intentionaler Modus leistet, aber auch eine Infragestellung des Bezugs, den das Bewusstsein zu der Realität seiner Erfahrung unterhält. Denn die Einbildungskraft bezeichnet sowohl den Zugang zum Bewusstsein des Möglichen, als auch die Bezugnahme auf eine Abwesenheit, die sich indirekt durch den Umweg über einen sinnlichen Schein ergibt, dessen Präsenz instabil und unsicher ist. Uns dort erreichend, wo wir uns nicht erwarteten, uns überraschend und erschütternd, betrifft die Präsenz der Abwesenheit in den Bildern, Träumen und Träumereien den sich jeweils in der Erfahrung selbst bildenden Sinn, von dem aus es seine Realität zu betrachten gilt. Infolgedessen wird der Schein zu dem Ort, an dem sich das destabilisierende Zusammentreffen mit der Andersartigkeit einer Phänomenalität ereignet, deren Sinn sich den subjektiven Leistungen immer schon entzieht, der aber dennoch die Subjektivität in der Einmaligkeit ihrer Tätigkeiten betrifft. Daraus ergibt sich ein neues phänomenologisches Verständnis des Sinns als aus einer Transzendenz herkommend, die die Subjektivität dazu bewegt, sich von der Realität ihrer Erfahrung verändern zu lassen. Indem es die Frage nach dem Schein als Leitfaden nimmt, befragt dieses Buch die Beziehung zwischen Realität und Einbildungskraft sowie deren Konsequenzen für die husserlsche Theorie der Intentionalität.
Cet ouvrage poursuit le processus de subjectivation qui sous-tend l’entreprise éthique d’Emmanuel Lévinas, à partir de la confrontation avec le fait d’être, en passant par l’institution économique d’un système égoïque de pouvoirs et... more
Cet ouvrage poursuit le processus de subjectivation qui sous-tend l’entreprise éthique d’Emmanuel Lévinas, à partir de la confrontation avec le fait d’être, en passant par l’institution économique d’un système égoïque de pouvoirs et jusqu’à la responsabilité pour autrui, où le sujet se singularise. Il s’agit ainsi de montrer que, par-delà son institution économique et gnoséologique, un être humain ne devient sujet que dans le mode singulier qu’il a de rencontrer autrui et de répondre à l’appel de toute altérité humaine. Vivre pour l’Autre constitue dès lors le lieu concret de la vocation subjective, qui transmue la pesante étrangeté d’être en radicale étrangeté de se situer « hors de soi », véritable exercice de la liberté où l’unicité de chacun se forge.
Cet ouvrage cible la pratique qui est solidaire de la fondation de la connaissance réalisée par la phénoménologie, en voyant dans cette pratique la condition même de la formulation positive de son projet. Dans cette perspective, la... more
Cet ouvrage cible la pratique qui est solidaire de la fondation de la connaissance réalisée par la phénoménologie, en voyant dans cette pratique la condition même de la formulation positive de son projet. Dans cette perspective, la critique sociale et la psychopathologie sont notamment les deux champs pratiques où la phénoménologie se trouve investie, par-delà son premier élan de critique théorique, pour intervenir sur les formes de normativité qui y sont à l’œuvre. En abordant ces champs à travers les différentes contributions qui le composent, l’ouvrage ambitionne d’analyser la portée pratique de la phénoménologie et de tester sa capacité à générer une attention au pouvoir émancipateur ou aliénant des organisations sociales. L’hypothèse de fond, collectivement partagée, est que la phénoménologie peut apporter une contribution à la construction d’une nouvelle posture critique à même de participer à l’émancipation des individus en situation de souffrance et d’injustice.
Research Interests:
As a critique of objectification, phenomenological methodology offers resources for a disruption of sedimented or instituted meanings and practices that are hindering the access to a shared life-world, where self-exposure, hesitation, and... more
As a critique of objectification, phenomenological methodology offers resources for a disruption of sedimented or instituted meanings and practices that are hindering the access to a shared life-world, where self-exposure, hesitation, and vulnerability shape our human connections and the practice of our freedom. Relying on the methodological directions sketched in this special issue, we argue in favor of a phenomenological approach to a materialist social theory. For the genetic perspective we indicate, normative imperatives – even if they are limited to a specific social context – tend to cover over living processes of collective emancipation, in the same way in which for Husserl theoretical substructions obscure the realm of the life-world, veiling its intuitive evidence and disorienting the critical work of clarification.  If this theoretical tendency toward abstraction is rooted in the actual conditions of the production and reproduction of the social world – a process closely tied to what some have called “real abstraction”  – a materially-oriented phenomenology can provide an indispensable set of resources for critical theory, allowing for an in-depth investigation of the lived experience of social forms such as reified individuality and abstract labor.
Avant-propos au dossier thématique "Capitalist subjectivities" édité par Jean Matthys et Delia Popa, dans la revue Symposium. Canadian Journal of Continental Philosophy/Revue canadienne de philosophie continentale, vol. 23, n° 1, 2019.
Phenomenological critique attempts to retrieve the lived experience of a human community alienated from its truthful condition and immersed in historical crises brought by processes of objectification and estrangement. This introductory... more
Phenomenological critique attempts to retrieve the lived experience of a human community alienated from its truthful condition and immersed in historical crises brought by processes of objectification and estrangement. This introductory article challenges two methodological assumptions that are largely shared in North American Critical Phenomenology: the definition of phenomenology as a first person approach of experience and the rejection of transcendental eidetics. While reflecting on the importance of otherness and community for phenomenology’s critical orientation, we reconsider the importance of eidetics from the standpoint of Husserl’s genetic phenomenology, highlighting its historical and contingent character. Contrary to the received view of Husserl’s classical phenomenology as an idealistic and rigid undertaking, we show that his genetic phenomenology is interested in the material formation of meaning (Sinnbildung), offering resources for a phenomenological approach to a materialist social theory.
L’article suit la mutation que le problème de l’altérité a subie de Husserl à Heidegger et de Heidegger à Lévinas, en l’envisageant à partir de la temporalité. À la question « Où est autrui ? » – qui trahit les présupposés spatialisants... more
L’article suit la mutation que le problème de l’altérité a subie de Husserl à Heidegger et de Heidegger à Lévinas, en l’envisageant à partir de la temporalité. À la question « Où est autrui ? » – qui trahit les présupposés spatialisants de la description – nous proposons de substituer celle qui consiste à demander « Quand autrui est-il ? », qui s’éclaire à partir de la question « Quand sommes-nous ensemble ? ». Plutôt que de déduire du problème de la coprésence le report définitif de tout essai de penser l’intersubjectivité en termes de contemporanéité, nous le soumettons à un examen qui ouvre à nouveau la thématique du temps commun à partir d’une attention témoignée à la multitude de couches de constitution de la temporalité et à la pluralité des durées.
Why do we dream? What is the relation between dreaming and being aware? Following Walter Benjamin’s and Maria Zambrano’s approach, the paper will focus on an analysis of dream that takes some distance from the phenomenological description... more
Why do we dream? What is the relation between dreaming and being aware? Following Walter Benjamin’s and Maria Zambrano’s approach, the paper will focus on an analysis of dream that takes some distance from the phenomenological description made by some of the most known Husserl’s followers, such as Fink, Merleau-Ponty and Sartre. While the phenomenological description investigates the dreaming experience proceeding from the state of being awake and aware, our analysis will look at the latter from the point of view opened by the state we are in when we are dreaming. This perspective brings out some new questions about the importance of dreams in the present-past connexion and about the relation between dream and history.
Cette étude revient sur le rapport entre imagination et perception en interrogeant la répétition qui intervient dans l’acte d’imagination. L’analyse de la temporalité propre à l’imagination permet d’observer que cette répétition est... more
Cette étude revient sur le rapport entre imagination et perception en interrogeant la répétition qui intervient dans l’acte d’imagination. L’analyse de la temporalité propre à l’imagination permet d’observer que cette répétition est solidaire d’un essai toujours renouvelé de rendre présent l’absent. L’hypothèse développée ici est que cette mise en présence opérée par la figurabilité imaginative intervient sur le fond de la perte irrémédiable des contenus réels de notre expérience dans le temps. Fondée dans le souvenir, l’imagination permet de cultiver en rapport avec ces contenus éphémères une forme d’éternité.
Following Freud’s suggestion that we are able to recognize in the others some parts of our unconscious life that we are not keen to admit as our owns, this paper draws a theory of empathy understood as a double intention affecting the... more
Following Freud’s suggestion that we are able to recognize in the others some parts of our unconscious life that we are not keen to admit as our owns, this paper draws a theory of empathy understood as a double intention affecting the self and the other, each of them being connected indirectly to an unconscious phantasm sustaining the social relations. The subjectivation is to be described as a process driving the self from what is seen in the other towards some parts of his unconscious that remain unknown. Violence and freedom in the social field are to be examined in relation to this difficult self-knowledge that we may access when the other is not only a limit, but also an indicating sign of what we are, without knowing it.
The paper explores the problems present in the foundation of the theory of law, by comparing Schelling’s perspective in his early work of 1796-1797 with Fichte’s perspective in his first treatise on law. Despite of the similarities... more
The paper explores the problems present in the foundation of the theory of law, by comparing Schelling’s perspective in his early work of 1796-1797 with Fichte’s perspective in his first treatise on law. Despite of the similarities between the two works, some differences may be shown, which underline young Schelling’s originality. When criticizing, like Fichte, the natural law, Schelling proposes a new theory on the relation between autonomy and law, opening the area of thinking a collective subjectivity based on equality and freedom. Analyzing the practical status of an “autonomous heteronomy” in a relation of equality, his treatise marks a major step in thinking the law as a common right.
La création et la passibilité se nouent dans le style phénoménologique nouveau qui se fait jour dans les descriptions maldineysiennes. Cependant, il est difficile de s’orienter dans l’ouverture que ce style ménage et d’y faire un... more
La création et la passibilité se nouent dans le style phénoménologique nouveau qui se fait jour dans les descriptions maldineysiennes. Cependant, il est difficile de s’orienter dans l’ouverture que ce style ménage et d’y faire un apprentissage sans que certains retours soient pratiqués vers les lieux premiers où l’analyse phénoménologique s’est exercée, à savoir la philosophie de Edmund Husserl. Quelques croisements entre la phénoménologie maldineysienne et la phénoménologie husserlienne sont ici mis en évidence, dans le but de repenser la tâche de la description phénoménologique, lorsqu’elle prend en compte non seulement la construction d’une méthode, mais aussi la manière dont celle-ci peut être transformée par sa mise en œuvre et par les découvertes qu’elle rend possibles.
Entre l’affirmation des possibles existentiels qu’elle met en jeu et le rejet de la servitude qui l’anéantit, la difficulté de la liberté se mesure à l’orientation de son expérimentation. En nous engageant sur le cheminement esquissé par... more
Entre l’affirmation des possibles existentiels qu’elle met en jeu et le rejet de la servitude qui l’anéantit, la difficulté de la liberté se mesure à l’orientation de son expérimentation. En nous engageant sur le cheminement esquissé par Emmanuel Lévinas dans « Difficile liberté », il s’agit d’explorer le statut du droit, qui permet à la liberté de se saisir comme liberté de l’homme parmi les hommes. La position médiane du droit, entre le domaine de l’exaltation de la sensation de soi qui définit la subjectivité sensible et l’altérité des autres hommes qui l’invite à se dépasser vers un partage éthique, permet de confronter deux conceptions de la liberté. Le droit apparaît ainsi comme la condition pratique du maintien de la liberté dans son rapport à la transcendance, la soustrayant ainsi à l’arbitraire et à la violence qui signent son impossibilité. Ainsi nous enjoint-il à remettre en question le statut de la subjectivité dans son rapport à l’altérité, tel qu’il est porté par le tiers. Dès lors, le tiers ne se trouve-t-il pas au commencement d’une nouvelle figure de la subjectivité, qui s’affirme dans un « agir du pâtir » ?
Underlying the importance of meaning when describing the way that experience takes birth and develops, phenomenology hasn’t always clearly specify its concrete nature and its practical consequences. Following Patocka’s suggestions, the... more
Underlying the importance of meaning when describing the way that
experience takes birth and develops, phenomenology hasn’t always clearly specify its
concrete nature and its practical consequences. Following Patocka’s suggestions, the
paper confronts the notion of meaning with those of being, life, value and finality, in
order to show that its nature reveals only in its concrete experimentation, when meaning
is lost or about to be lost, when it remains unknown or to be discovered. The necessity
of meaning for living is thus to be defended from the point of view of those who share
it in the clear lucidity of its fragility and through the hope to sustain its revival.
This chapter belongs to the collective volume "Idéologies de l'enfance et éducation dans l'oeuvre de Fernand Deligny. Anthropologie, pédagogie, politique" edited by Antoine Janvier and Patricia Verdeau
Quel est le rapport que le langage entretient avec la phénoménalisation, ce mouvement de manifestation qui nous fait venir aux phénomènes compris dans leur apparaître originel ? Comment le langage s’articule-t-il au fil de l’intuition qui... more
Quel est le rapport que le langage entretient avec la phénoménalisation, ce mouvement de manifestation qui nous fait venir aux phénomènes compris dans leur apparaître originel ? Comment le langage s’articule-t-il au fil de l’intuition qui cherche à en saisir la donation ? Comment les évidences phénoménologiques en viennent-elles à s’exprimer en lui de manière claire et pérenne ? Ces questions acquièrent leur pertinence à partir du dessein de saisir les phénomènes en un langage adéquat, qui fut une des premières et principales finalités de la phénoménologie. Suivant ce projet — où il en va de sa vocation en tant que logos de la phénoménalisation — la phénoménologie peut être conçue comme le langage des phénomènes, se formant à même leur apparaître, afin de les exprimer et de les faire perdurer dans la pensée. Ce qui se joue alors dans son rapport au langage est ni plus ni moins que son statut, mesuré à l’aune de sa capacité de dire les phénomènes. Comme nous le savons, celui-ci relève d’un certain exercice de fidélité que s’impose l’analyse phénoménologique — la fidélité «aux choses mêmes» — et des possibilités de pratiquer cette fidélité en parole. Or, dès que l’on comprend que cet exercice désigne un effort infini qui n’a rien de la facilité d’une emprise concrète sur les choses, mais doit tout à la constitution de leur sens, s’ouvre la riche aventure phénoménologique de l’expressivité. Envisagé dans sa perspective, le développement téléologique de la raison que décrit la Crise des sciences européennes apparaîtra comme étroitement lié au parachèvement continuel de ce langage, à son ajustement indéfini à ce qu’il doit décrire, élucider et dire tout à la fois : décrire la phénoménalisation, élucider son mode de donation, pour, finalement, dire «ce qui arrive», la rencontre entre un certain mouvement à l’oeuvre dans les phénomènes — agitant le champ de leur phénoménalisation selon des rythmes et des tonalités qu’il s’agit de capter de manière juste — et un certain mouvement de la pensée réflexive qui y participe.
Research Interests:
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The relation between imagination and perception : difference or repetition? While criticising the empiric theories of imagination, Husserlian phenomenology has stressed the difference between imagination and perception as a difference... more
The relation between imagination and perception :
difference or repetition?

While criticising the empiric theories of imagination, Husserlian phenomenology has stressed the difference between imagination and perception as a difference of modality existing between two types of intentional consciousness: the indirect consciousness of presentification (Vergegenwärtigung) and a direct consciousness of presentation (Gegenwärtigung). Nevertheless, in this perspective imagination still seems to lean on a repetition of what is absent, being impossible to feel, to catch and to grasp. But what kind a repetition is that? In order to respond this question, the conference explores the Husserlian theory of temporality, confronting it to Kant and Deleuze.
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This paper explores the role of appearance in Husserl’s theory of knowledge, stressing its importance and its necessity. Far from being an accident that clarity, evidence or reality can evacuate, appearance is constitutive of our... more
This paper explores the role of appearance in Husserl’s theory of knowledge, stressing its importance and its necessity. Far from being an accident that clarity, evidence or reality can evacuate, appearance is constitutive of our experience and of our approach of its grounding principles. In the light of this idea of appearance, the contingent aspects of our lived experience become an expression of the sense-formation process supporting and transforming it. This paper is a contribution to a larger discussion – including, among others, Eugen Fink, Michel Henry and Jean-Paul Sartre – about the relationship between phenomenology and ontology, about the nature of our knowledge and our experience of freedom.
L’article explore quelques problemes presents dans la fondation des grandes theories sur le droit au sein de l’idealisme allemand, en comparant la perspective fichteenne avec la perspective schellingienne dans la periode 1796-1797. Malgre... more
L’article explore quelques problemes presents dans la fondation des grandes theories sur le droit au sein de l’idealisme allemand, en comparant la perspective fichteenne avec la perspective schellingienne dans la periode 1796-1797. Malgre les similarites evidentes des deux cadres theoriques, certaines differences peuvent etre mises en evidence afin de souligner l’originalite peu reconnue de l’apport schellingien au debat sur le statut du droit. Lorsqu’il critique ainsi le droit naturel, a l’instar de Fichte, Schelling propose une nouvelle theorie de la relation entre droit et autonomie, ouvrant la voie d’une pensee de la subjectivite collective fondee dans l’egalite et la liberte. En analysant la portee pratique de la rencontre de « l’heteronomie de l’autonome », le traite de Schelling opere un pas decisif vers une pensee de la loi comme droit commun.
C’étaient les battements du cœur, l’agitation de l’espérance, l’anxiété de l’illusion. Introduction : espérance et présomption La question de la présomption intentionnelle est davantage mise en lumière par le travail méthodique d’une... more
C’étaient les battements du cœur, l’agitation de l’espérance, l’anxiété de l’illusion. Introduction : espérance et présomption La question de la présomption intentionnelle est davantage mise en lumière par le travail méthodique d’une phénoménologie constructive que par une description du fonctionnement de l’intentionnalité. Néanmoins, au niveau de la simple description, privilégié par Husserl, il est possible également de rendre compte de la présomption, comme de cette dimension de l’intentio..
L’approche freudienne de l’inconscient a partir de la pratique psychanalytique a change de maniere decisive l’orientation de la problematique philosophique de la subjectivite. Les theses freudiennes appuyees par la clinique ont requalifie... more
L’approche freudienne de l’inconscient a partir de la pratique psychanalytique a change de maniere decisive l’orientation de la problematique philosophique de la subjectivite. Les theses freudiennes appuyees par la clinique ont requalifie ce que l’on entendait traditionnellement par « psychique », ainsi que la segregation entre conscience et inconscient thematisee – et souvent âprement critiquee – dans le champ de la philosophie. Alors que l’inconscient avait ete concu comme une negation ponctuelle de la conscience, Freud opere un renversement radical en soutenant que le psychique est en realite de part en part inconscient, alors que la conscience n’est qu’une qualite ponctuelle et intermittente de celui-ci. Des lors, une philosophie centree sur la vie de la conscience, telle la phenomenologie, loin de faire abstraction de cette revolution freudienne, doit, au contraire, en prendre pleinement la mesure. Notre volume propose plusieurs approches possibles de l’inconscient dans le cham...
La creation et la passibilite se nouent dans le style phenomenologique nouveau qui se fait jour dans les descriptions maldineyennes. Cependant, il nous serait impossible de nous orienter dans l’ouverture que ce style menage et d’y faire... more
La creation et la passibilite se nouent dans le style phenomenologique nouveau qui se fait jour dans les descriptions maldineyennes. Cependant, il nous serait impossible de nous orienter dans l’ouverture que ce style menage et d’y faire un apprentissage, si certains retours n’etaient pratiques vers les lieux premiers ou l’analyse phenomenologique s’est exercee. Quelques croisements entre la phenomenologie maldineyenne et la phenomenologie husserlienne sont ici mis en evidence, dans le but de repenser la tâche de la description phenomenologique lorsqu’elle prend en compte non seulement la construction d’une methode, mais aussi la maniere dont celle-ci peut etre transformee par ce a quoi elle s’applique.
Ce livre poursuit la fable de la subjectivation dont l’œuvre d’Emmanuel Levinas s’est fait l’expression, a partir de la confrontation malaisee avec le fait d’etre, en passant par l’institution economique d’un systeme de pouvoirs egoique... more
Ce livre poursuit la fable de la subjectivation dont l’œuvre d’Emmanuel Levinas s’est fait l’expression, a partir de la confrontation malaisee avec le fait d’etre, en passant par l’institution economique d’un systeme de pouvoirs egoique et jusqu’a la responsabilite pour autrui, ou le sujet se singularise. Il s’agit ainsi de montrer que, par dela l’institution economique et savante de soi, un etre humain ne devient sujet que dans le mode singulier qu’il a de rencontrer autrui et de repondre par lui a l’appel de toute alterite humaine. Vivre pour l’Autre constitue des lors le lieu concret de la vocation subjective, qui transmue la pesante etrangete d’etre en radicale etrangete de se situer « hors de soi », veritable exercice de liberte ou l’unicite de chacun se forge. Ce recit de l’assujettissement de soi a l’alterite constitue un des chemins que la philosophie de Levinas a rendus praticables, qui eclaire le rapport a l’Autre du point de vue du devenir subjectif. Le probleme qui le porte est celui du rapport difficile a soi, qui ne s’eclaire que par la prise en charge de l’alterite de l’autre homme. Ainsi ne voit-on naitre l’ego que pour annoncer la necessite de sa dissolution dans l’engagement ethique. Faut-il parler d’une breve vie du moi, simple fulguration qui frole l’illusion d’avoir existe ? C’est oublier que ce que Levinas nous propose est une alternative. En elle, le declin meme est un recommencement, celui d’un « je » qui, du moment ou il fait face a autrui, n’a plus a bâtir son identite, ni a s’y reconforter.
Les auteurs proposent d'aborder le concept de "present" a partir d'un autre concept, celui "d'evenement".
Textes issus des communications presentees au "First Central and Eastern European Conference in Phenomenology", organise par l'Universite Babes-Bolyai de Cluj-Napoca du 24 au 28 mars 2002
What is the relationship between imagination and affectivity? The hypothesis discussed in this paper is that, far from being a constant basis for our acts of imagination, affectivity rather interrupts and re-orients them toward new... more
What is the relationship between imagination and affectivity? The hypothesis discussed in this paper is that, far from being a constant basis for our acts of imagination, affectivity rather interrupts and re-orients them toward new directions that cannot be consciously anticipated. Instead of understanding the affectivity of imagination as rooted in direct impression, I propose to understand it in terms of sudden infraction and contingent exposure to something that does not belong to the sphere of our conscious acts. While imagination and affectivity operate at two different levels of our subjective life, my aim is to show that their interference opens new world-perspectives and connects us to a larger human community. By cultivating contradiction in the life of our sensibility, imagination intensifies emotions that reveal the social and the cosmological dimension of our affectivity.
Avant-propos au dossier thématique "Capitalist subjectivities" édité par Jean Matthys et Delia Popa, dans la revue Symposium. Canadian Journal of Continental Philosophy/Revue canadienne de philosophie continentale, vol. 23, n°... more
Avant-propos au dossier thématique "Capitalist subjectivities" édité par Jean Matthys et Delia Popa, dans la revue Symposium. Canadian Journal of Continental Philosophy/Revue canadienne de philosophie continentale, vol. 23, n° 1, 2019
Why do we dream? What is the relation between dreaming and being aware? Following Walter Benjamin's and Maria Zambrano's approach, the paper will focus on an analysis of dream that takes some distance from the phenomenological... more
Why do we dream? What is the relation between dreaming and being aware? Following Walter Benjamin's and Maria Zambrano's approach, the paper will focus on an analysis of dream that takes some distance from the phenomenological description made by some of the most known Husserl's followers, such as Fink, Merleau-Ponty and Sartre. While the phenomenological description investigates the dreaming experience proceeding from the state of being awake and aware, our analysis will look at the latter from the point of view opened by the state we are in when we are dreaming. This perspective brings out some new questions about the importance of dreams in the present-past connexion and about the relation between dream and history.
Cette étude revient sur le rapport entre imagination et perception en interrogeant la répétition qui intervient dans l’acte d’imagination. L’analyse de la temporalité propre à l’imagination permet d’observer que cette répétition est... more
Cette étude revient sur le rapport entre imagination et perception en interrogeant la répétition qui intervient dans l’acte d’imagination. L’analyse de la temporalité propre à l’imagination permet d’observer que cette répétition est solidaire d’un essai toujours renouvelé de rendre présent l’absent. L’hypothèse développée ici est que cette mise en présence opérée par la figurabilité imaginative intervient sur le fond de la perte irrémédiable des contenus réels de notre expérience dans le temps. Fondée dans le souvenir, l’imagination permet de cultiver en rapport avec ces contenus éphémères une forme d’éternité.
Comment le sens auquel la phenomenologie a rapporte l’exploration des phenomenes doit-il etre compris ? Dans quelle mesure l’imagination participe-t-elle a son devoilement et a sa constitution ? Partant de l’hypothese que le sens (Sinn)... more
Comment le sens auquel la phenomenologie a rapporte l’exploration des phenomenes doit-il etre compris ? Dans quelle mesure l’imagination participe-t-elle a son devoilement et a sa constitution ? Partant de l’hypothese que le sens (Sinn) de la phenomenalisation ne s’epuise pas au niveau des significations (Bedeutungen) instituees, cette recherche procede a une exploration de sa genese sensible, telle qu’elle a lieu aussi bien au niveau de sa constitution active qu’a celui des syntheses de la passivite. Si le sens est le sujet d’un probleme, c’est parce que, au cours de sa formation, un regime de constitution en cache un autre, ce qui rend necessaire le passage par une epoche phenomenologique afin de l’atteindre dans son operativite. L’imagination intervient dans ce passage, pour rapporter les sens constitues a leur engendrement au sein de la phenomenalisation. Notre these consiste a soutenir que le role de l’imagination ne se limite pas seulement a projeter les effectuations empiriques sur le fond de leur horizon de possibilite transcendantal : son role est surtout d’assurer l’ancrage de la vie transcendantale dans le monde. Une reflexion approfondie sur le statut des essences phenomenologiques et sur leur temporalisation fait ressortir cette mediation du mode « comme si » de l’imagination, grâce auquel la vie sensee n’est pas fondee sur des sauts et des ruptures, mais sur une experience coherente, dont la possibilite nous est donnee concretement a tout moment. En nous permettant de faire communiquer des niveaux de constitution differents, l’imagination entretient le probleme du sens et l’approfondit.
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