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Charles Le Blanc
  • Département de français,
    Pavillon Simard,
    60, University Private,
    Bureau 307,
    Ottawa, Ontario,
    K1N 8Z4
  • 613-562-5800 poste 3773
Cet article entend illustrer comment la traduction est un témoin de la façon dont les textes sont lus d’une époque à une autre, et que le traducteur traduit tout autant un texte que sa façon de le lire (Ut legis, ita vertis). Plus encore,... more
Cet article entend illustrer comment la traduction est un témoin de la façon dont les textes sont lus d’une époque à une autre, et que le traducteur traduit tout autant un texte que sa façon de le lire (Ut legis, ita vertis). Plus encore, le temps où advient la lecture d’un texte n’est pas nécessairement le temps de l’écriture de celui-ci, si bien que le traducteur introduit souvent le texte qu’il traduit à une dimension temporelle différente du texte originel et que ce dernier ne pouvait prévoir d’emblée. À cet égard, l’étude des traductions s’inscrit dans un contexte assez vaste où le chercheur doit expliquer les différents éléments qui ont mené à telle ou telle lecture du texte traduit. Ce type d’étude, la « philologie génétique de la traduction », trouve ici un exemple dans la contextualisation de la première traduction française connue du Phédon de Platon par Jean de Luxembourg.
L'histoire est une discipline dont les faits font l'objet d'une construction de la part de l'historien. À cet égard, elle nous en apprend plus sur le temps présent que passé. Ainsi, la façon dont l'histoire organise les événements, en... more
L'histoire est une discipline dont les faits font l'objet d'une construction de la part de l'historien. À cet égard, elle nous en apprend plus sur le temps présent que passé. Ainsi, la façon dont l'histoire organise les événements, en mettant en relief des faits et en en occultant d'autres, permet de saisir le rôle joué par certaines disciplines dans la constitution de la culture humaine. C'est le cas de la traduction laquelle n'est pas qu'une activité pragmatique, mais qui, dans son exercice depuis les Romains, faisait partie du cursus pédagogique occidental pour l'apprentissage des Lettres, des langues et des formes rhétoriques. Les différentes ruptures épistémologiques qu'a connues l'histoire mettent d'ailleurs en évidence le rôle de la traduction et permettent de mieux saisir ce qu'elle est en elle-même, répondant de la sorte à l'un des objectifs de la traductologie. En ce sens, ce texte plaide en faveur du rôle intrinsèquement théorique que doit jouer l'histoire des traductions dans la constitution d'un savoir traductologique. Mots-clés : traductologie, histoire de la traduction, histoire de la lecture. Abstract: History is a discipline whose facts are constructed by the historian. In this respect, it teaches us more about the present time than the past. Thus, the way history organizes events, by highlighting some facts and obscuring others, makes it possible to grasp the role played by certain disciplines in the constitution of human culture. This is the case of translation, which is not only a pragmatic activity, but which, in its practice since the Romans, has been part of the Western pedagogical curriculum for the learning of letters, languages and rhetorical forms. The various epistemological ruptures that history has experienced highlight the role of translation and make it possible to better grasp what it is in itself, thus fulfilling one of the objectives of translation studies. In this sense, this text argues in favour of the intrinsically theoretical role that the history of translation must play in the constitution of translatological knowledge.
Réflexions sur le concept d'altérité en traduction
Research Interests:
S'interroger sur le point de vue du traducteur, dans la mesure où le sens produit en dépend, représente une démarche essentielle de l'étude de la pratique de la traduction. En effet, Nietzsche n'a pas lu Epicure comme... more
S'interroger sur le point de vue du traducteur, dans la mesure où le sens produit en dépend, représente une démarche essentielle de l'étude de la pratique de la traduction. En effet, Nietzsche n'a pas lu Epicure comme Gassendi, Avicenne n'entendait pas Aristote comme Heidegger. La place du lecteur dans un espace-temps donné est fondamentale pour l'interprétation du sens d'un énoncé. L'Histoire apparaît ainsi comme ce qui définit une communauté ou une séparation d'univers et de discours, entre l'auteur et son lecteur. Traduction et Histoire vont de pair au niveau théorique, et s'il est une chose qu'enseigne l'étude de l'histoire des traductions, c'est que la pluralité des lectures l'emporte toujours sur l'unité sémantique d'un texte. La nécessité de retraduire encore et encore certaines œuvres met clairement en évidence ce phénomène. Si l'une des questions théoriques essentielles de la traduction est de s'interroger sur le sens des énoncés, question pressante en philosophie, il faut, pour comprendre ce qu'est traduire, inscrire la réflexion dans l'Histoire, mettre à jour et rendre intelligible le lien originel entre la question du sens des énoncés et celle de ses variations dans le temps. Cet ouvrage, contenant une quarantaine de contributions traitant de projets de traduction des XVIe-XIXe siècles, à partir du grec, du latin, de l'hébreu, de l'arabe, du français ou de l'italien, s'y engage. Dans une large mesure, le travail des traducteurs, tant d'un point de vue philosophique qu'historique, a contribué à former la personnalité de l'Occident. Par rapport au texte original, la traduction parfois adoucit les traits, parfois les charge, parfois exagère une expression ou en atténue une autre, semblable en cela aux travestissements des fêtes ; car la lecture est une fête : elle l'a été de la Renaissance aux Lumières, et la traduction, elle, fut à maints égards le visage même de plusieurs auteurs. En une formule, elle fut souvent le masque de l'écriture.
The practice of translation arouses constant interest: it stands at the core of an intellectual and cultural history of which it is a founding moment, and it has greatly fostered the process of genesis, dissemination and definition of... more
The practice of translation arouses constant interest: it stands at the core of an intellectual and cultural history of which it is a founding moment, and it has greatly fostered the process of genesis, dissemination and definition of ideas and knowledge that have marked and shaped European consciousness since the humanistic age. "The masque de l'Écriture. Philosophie et traduction de la Renaissance aux Lumières" collects and summarizes the reflections and the data of a critical tradition that has long debated this issue
S'interroger sur le point de vue du traducteur, dans la mesure ou le sens produit en depend, represente une demarche essentielle de l'etude de la pratique de la traduction. En effet, Nietzsche n'a pas lu Epicure comme... more
S'interroger sur le point de vue du traducteur, dans la mesure ou le sens produit en depend, represente une demarche essentielle de l'etude de la pratique de la traduction. En effet, Nietzsche n'a pas lu Epicure comme Gassendi, Avicenne n'entendait pas Aristote comme Heidegger. La place du lecteur dans un espace-temps donne est fondamentale pour l'interpretation du sens d'un enonce. L'Histoire apparait ainsi comme ce qui definit une communaute ou une separation d'univers et de discours, entre l'auteur et son lecteur. Traduction et Histoire vont de pair au niveau theorique, et s'il est une chose qu'enseigne l'etude de l'histoire des traductions, c'est que la pluralite des lectures l'emporte toujours sur l'unite semantique d'un texte. La necessite de retraduire encore et encore certaines œuvres met clairement en evidence ce phenomene. Si l'une des questions theoriques essentielles de la traduction est de s'int...
Bruni aurait composé le De interpretatione recta entre 1420 et 1426. Le traité s'insère d'une part dans le débat qui avait cours entre certains humanistes italiens 1 et est, d'autre part, commandé par la nécessité de fonder... more
Bruni aurait composé le De interpretatione recta entre 1420 et 1426. Le traité s'insère d'une part dans le débat qui avait cours entre certains humanistes italiens 1 et est, d'autre part, commandé par la nécessité de fonder méthodologiquement une discipline fondamentale dans le renouveau des études classiques. L'importance qui est attachée à l'excellente culture générale du traducteur s'inscrit dans le sillon du sérieux philologique et du développement scientifique de l'étude des textes anciens. À ce chapitre, on peut voir qu'une formation humaniste est, pour Bruni, la pierre de touche pour l'acquisition d'une méthode adéquate de traduction, méthode qui possède de fortes assises philologiques.

Certaines idées de ce chapitre de livre se retrouvent déjà dans mon essai Histoire naturelle de la traduction (Paris, Belles Lettres, 2019)
This article focuses on the translation of short forms. It starts from the idea that any translator is a double translator, since he must be able to render both the natural language and the artistic language of the text (s)he has to... more
This article focuses on the translation of short forms. It starts from the idea that any translator is a double translator, since he must be able to render both the natural language and the artistic language of the text (s)he has to translate.
Once this premise is acquired, typology – understood as the form through which the text manifests itself – comes into play. The author focuses on a genre typically associated with Romanticism, the fragment; its translation does not require the application of a method, but the concrete exercise of an art: the fragment imposes and, as it were, directs its own translation. A similar link between typology and way of translating can be found in all short forms. In order toprove it, the text analyses various short forms, ranging from a minimum toa maximum of authorial presence: from the total absence of the author (as inproverbs) we come to the exclusive presence, to the solitude, of the author (as inaphorisms, when they are written without thinking about a future publication).
Postface publiée en 1998 aux éditions Mille et une Nuits pour une sélection d'aphorismes de Karl Kraus.
Research Interests:
Interview de Luc Brisson, Jean Grondin, Anna Ghiglione et Charles Le Blanc publiée dans la défunte revue de philosophie Philo & Cie en janvier - avril 2015.
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Cet article (chapitre d'un ouvrage collectif) poursuit la réflexion déjà commencée ailleurs sur la place de l'Histoire dans les études sur la traduction, sur celle de la lecture et du lecteur, de même que sur les possibilités de fondation... more
Cet article (chapitre d'un ouvrage collectif) poursuit la réflexion déjà commencée ailleurs sur la place de l'Histoire dans les études sur la traduction, sur celle de la lecture et du lecteur, de même que sur les possibilités de fondation théorique de la traductologie.
Research Interests:
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Extrait de mon dernier livre, un roman, intitulé : L'autre
Avant-propos de l'ouvrage publié à Paris aux Belles Lettres dans la collection Traductologiques dirigée par Jean-Yves Masson et Jean-René Ladmiral
S'interroger sur le point de vue du traducteur, dans la mesure où le sens produit en dépend, représente une démarche essentielle de l'étude de la pratique de la traduction. En effet, Nietzsche n'a pas lu Epicure comme Gassendi, Avicenne... more
S'interroger sur le point de vue du traducteur, dans la mesure où le sens produit en dépend, représente une démarche essentielle de l'étude de la pratique de la traduction. En effet, Nietzsche n'a pas lu Epicure comme Gassendi, Avicenne n'entendait pas Aristote comme Heidegger. La place du lecteur dans un espace-temps donné est fondamentale pour l'interprétation du sens d'un énoncé. L'Histoire apparaît ainsi comme ce qui définit une communauté ou une séparation d'univers et de discours, entre l'auteur et son lecteur.
Traduction et Histoire vont de pair au niveau théorique, et s'il est une chose qu'enseigne l'étude de l'histoire des traductions, c'est que la pluralité des lectures l'emporte toujours sur l'unité sémantique d'un texte. La nécessité de retraduire encore et encore certaines œuvres met clairement en évidence ce phénomène.
Si l'une des questions théoriques essentielles de la traduction est de s'interroger sur le sens des énoncés, question pressante en philosophie, il faut, pour comprendre ce qu'est traduire, inscrire la réflexion dans l'Histoire, mettre à jour et rendre intelligible le lien originel entre la question du sens des énoncés et celle de ses variations dans le temps. Cet ouvrage, contenant une quarantaine de contributions traitant de projets de traduction des XVIe-XIXe siècles, à partir du grec, du latin, de l'hébreu, de l'arabe, du français ou de l'italien, s'y engage.
Dans une large mesure, le travail des traducteurs, tant d'un point de vue philosophique qu'historique, a contribué à former la personnalité de l'Occident. Par rapport au texte original, la traduction parfois adoucit les traits, parfois les charge, parfois exagère une expression ou en atténue une autre, semblable en cela aux travestissements des fêtes ; car la lecture est une fête : elle l'a été de la Renaissance aux Lumières, et la traduction, elle, fut à maints égards le visage même de plusieurs auteurs. En une formule, elle fut souvent le masque de l'écriture.
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Laïcité et humanisme : un titre et deux mots de grande actualité tant au Québec qu’ailleurs dans le monde. Cet ouvrage, avec des contributions d’acteurs clés qui alimentent le débat sur le sens et la définition de la laïcité dans le... more
Laïcité et humanisme : un titre et deux mots de grande actualité tant au Québec qu’ailleurs dans le monde. Cet ouvrage, avec des contributions d’acteurs clés qui alimentent le débat sur le sens et la définition de la laïcité dans le Québec du xxie siècle, arrive à point nommé.

Les textes de Thomas De Koninck, Jacques Dufresne, Georges Leroux, Guillaume Rousseau, Mathieu Bock-Côté, Normand Baillargeon, Mohamed Lotfi et Charles Le Blanc ne défendent pas une thèse particulière à propos de la laïcité. Ils forment plutôt un ensemble de réflexions polyphoniques qui se présentent comme une contribution philosophique, juridique, politique et sociologique à la question de la neutralité religieuse de l’État.

À la fin du recueil figure un texte de Voltaire sur la tolérance, qui vient à la fois inscrire les questions abordées dans une perspective historique et illustrer le caractère continu d’un débat dont cet ouvrage se veut l’un des nombreux échos.
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Quand Basile ouvrit sa taverne clandestine et qu'il vit l'intérêt que certains portaient à Marie, il se mit à monnayer ses charmes. C'est de cette façon que la jeune Marie Gagnon dit adieu à l'enfance et devint une catin, la «catin à... more
Quand Basile ouvrit sa taverne clandestine et qu'il vit l'intérêt que certains portaient à Marie, il se mit à monnayer ses charmes.

C'est de cette façon que la jeune Marie Gagnon dit adieu à l'enfance et devint une catin, la «catin à Basile» comme on dit d'abord au bas de la rue de la Citerne puis, en haut, cela devint: Catin Basile. On avait ainsi baptisé la métisse du prénom de l'infamie et du nom de l'outrage. La méta­morphose du mal était complète.

Roman à épisodes, nouvelles romancées, cet ouvrage montre, sur plusieurs générations d’une même famille, les conséquences fatales d’un mal en marche, d’un mal qui nous voit, d’un mal qui nous connait d’autant mieux qu’il est en nous. Catin Basile est l’un des noms de la nature humaine.
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Cette anthologie conçue par trois jeunes spécialistes comble une lacune tant par la mise en perspective du romantisme allemand - à travers la poésie, la philosophie, la religion, la science, l'histoire ou la politique - que par la variété... more
Cette anthologie conçue par trois jeunes spécialistes comble une lacune tant par la mise en perspective du romantisme allemand - à travers la poésie, la philosophie, la religion, la science, l'histoire ou la politique - que par la variété des auteurs choisis et des œuvres citées pour une grande part inédites. Chronologie, index, bibliographie permettent au lecteur de circuler aisément dans cet ouvrage qui dissipera nombre d'idées reçues. Plus de 80 textes tirés des œuvres d'une trentaine d'auteurs, certains connus, comme Novalis, Kleist, Goethe, Hölderlin, d'autres moins, tels G. H. Schubert, Jacobi, Ritter A. von Humboldt.
Soren Kierkegaard (1813-1855), philosophe et théologien danois, est considéré comme le père de l'existentialisme. Dans ce livre, qui ne se veut qu'introduction à son œuvre on rappelle en premier lieu le contexte historique, social et... more
Soren Kierkegaard (1813-1855), philosophe et théologien danois, est considéré comme le père de l'existentialisme. Dans ce livre, qui ne se veut qu'introduction à son œuvre on rappelle en premier lieu le contexte historique, social et philosophique, dans lequel sa pensée s'est formée. On propose ensuite un itinéraire philosophique à travers les stades de l'existence et un parcours thématique où sont abordés les concepts fondamentaux de Kierkegaard : l'angoisse l'ironie, la liberté, la responsabilité, le choix, l'authenticité, le désespoir, la finitude, l'Histoire, la communication indirecte. On insiste sur l'apport de Kierkegaard au débat philosophique en explicitant son appel au " devenir chrétien ", projet existentiel qui donne sens à sa critique de Hegel : le Sujet est singulier, indéterminé, libre ; il n'est pas pièce au moment d'un Système, il produit son horizon, il a à être. On esquisse, enfin, les prolongements contemporains de cette œuvre unique, à mi-chemin entre la littérature et la philosophie, entre la logique et l'intuition mystique, qui a eu tant d'influence sur Gabriel Marcel, Jean-Paul Sartre, Karl Bath, Martin Heidegger, Léon Chestov, Emmanuel Lévinas, et Vladimir Jankélévitch, notamment.
Critique de mon livre Histoire naturelle de la traduction (Paris, Les Belles Lettres, 2019) par M. Constantinescu.
Interview en arabe à l'occasion de la publication dans cette langue de mon essai Histoire naturelle de la traduction, Paris, Les Belles Lettres, 2019, 303 p.
Una lettura fiorentina di Virgilio: il volgarizzamento di Bernardo Pulci delle Bucoliche nella seconda metà del Quattrocento.
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