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@ le@mod￈le@dG￉ducation@lancast￉rienL@un@dispositif ￉ducatif@protestant@_ aョョ・@rオッャエ RPQSOQ@ョᄚ@SU@シ@ー。ァ・ウ@QTU@¢@QVQ @ issn@QRVRMSTYP isbn@YWXRRPPYRXSRR Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin Powered by TCPDF (www.tcpdf.org) aイエゥ」ャ・@、ゥウーッョゥ「ャ・@・ョ@ャゥァョ・@¢@ャG。、イ・ウウ・@Z MMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM ィエエーウZOOキキキN」。ゥイョNゥョヲッOイ・カオ・M」。イイ・ヲッオイウM、・MャM・、オ」。エゥッョMRPQSMQMー。ァ・MQTUNィエュ MMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM pッオイ@」ゥエ・イ@」・エ@。イエゥ」ャ・@Z MMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM aョョ・@rオッャエL@ᆱ@l・@ュッ、│ャ・@、G←、オ」。エゥッョ@ャ。ョ」。ウエ←イゥ・ョL@オョ@、ゥウーッウゥエゥヲ@←、オ」。エゥヲ@ーイッエ・ウエ。ョエ@_ @ᄏL@c。イイ・ヲッオイウ@、・@ャG←、オ」。エゥッョ@RPQSOQ@Hョᄚ@SUIL@ーN@QTUMQVQN doi@QPNSYQWO」、ャ・NPSUNPQTU MMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM @ dゥウエイゥ「オエゥッョ@←ャ・」エイッョゥアオ・@c。ゥイョNゥョヲッ@ーッオイ@aイュ。ョ、@cッャゥョN ᄅ@aイュ。ョ、@cッャゥョN@tッオウ@、イッゥエウ@イ←ウ・イカ←ウ@ーッオイ@エッオウ@ー。ケウN l。@イ・ーイッ、オ」エゥッョ@ッオ@イ・ーイ←ウ・ョエ。エゥッョ@、・@」・エ@。イエゥ」ャ・L@ョッエ。ュュ・ョエ@ー。イ@ーィッエッ」ッーゥ・L@ョG・ウエ@。オエッイゥウ←・@アオ・@、。ョウ@ャ・ウ ャゥュゥエ・ウ@、・ウ@」ッョ、ゥエゥッョウ@ァ←ョ←イ。ャ・ウ@、Gオエゥャゥウ。エゥッョ@、オ@ウゥエ・@ッオL@ャ・@」。ウ@←」ィ←。ョエL@、・ウ@」ッョ、ゥエゥッョウ@ァ←ョ←イ。ャ・ウ@、・@ャ。 ャゥ」・ョ」・@ウッオウ」イゥエ・@ー。イ@カッエイ・@←エ。「ャゥウウ・ュ・ョエN@tッオエ・@。オエイ・@イ・ーイッ、オ」エゥッョ@ッオ@イ・ーイ←ウ・ョエ。エゥッョL@・ョ@エッオエ@ッオ@ー。イエゥ・L ウッオウ@アオ・ャアオ・@ヲッイュ・@・エ@、・@アオ・ャアオ・@ュ。ョゥ│イ・@アオ・@」・@ウッゥエL@・ウエ@ゥョエ・イ、ゥエ・@ウ。オヲ@。」」ッイ、@ーイ←。ャ。「ャ・@・エ@←」イゥエ@、・ ャG←、ゥエ・オイL@・ョ@、・ィッイウ@、・ウ@」。ウ@ーイ←カオウ@ー。イ@ャ。@ャ←ァゥウャ。エゥッョ@・ョ@カゥァオ・オイ@・ョ@fイ。ョ」・N@iャ@・ウエ@ーイ←」ゥウ←@アオ・@ウッョ@ウエッ」ォ。ァ・ 、。ョウ@オョ・@「。ウ・@、・@、ッョョ←・ウ@・ウエ@←ァ。ャ・ュ・ョエ@ゥョエ・イ、ゥエN Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin aイュ。ョ、@cッャゥョ@シ@ᆱ@c。イイ・ヲッオイウ@、・@ャG←、オ」。エゥッョ@ᄏ@ Anne Ruolt Le moDÈLe D’ÉDUcatioN LaNcastÉrieN, UN DisPositiF ÉDUcatiF ProtestaNt ? Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin varia aruolt@free.fr G érold (1888, p. 2463) distinguait ainsi les inalités de l’école protestante face au catholicisme et à l’humanisme : « tandis que le catholicisme voulait élever l’enfant pour l’Église, que l’humanisme voulait en faire un homme au sens antique, le protestantisme veut en faire un chrétien, à la fois homme et citoyen ». Quelques années plus tôt, le professeur Émile Doumergue (1844-1937), futur doyen de la Faculté de théologie protestante de montauban (de 1906 à 1919), écrivait : « savoir lire et comprendre par soi-même est typique du protestantisme en ce que, s’il n’est pas nécessaire de savoir lire pour être catholique ou libre penseur, en revanche, savoir lire est indispensable à tout vrai protestant, pour lire la Bible lui-même et apprendre directement de Dieu par sa Parole, pour sa vie quotidienne » (Doumergue, 2001, p. 257-258). cela affecte-t-il le choix des méthodes pédagogiques ? alors que Léon (1967, p. 79) rappelle que des membres du clergé catholique ont considéré le modèle lancastérien comme une « invention protestante », chalopin (2008, p. 161) fait ce constat : « L’enseignement mutuel cumule tous les inconvénients. il n’est ni français, ni catholique, ni même religieux » ! De son côté, le pasteur méthodiste anglo-français matthieu Lelièvre afirmait à propos des écoles du dimanche (ÉdD), « illes du réveil protestant » : « Dès le premier jour, le système des groupes, tout à fait nouveau alors dans les pays de langue française, y a été introduit » (Lelièvre, 1893, p. 468, 1900, p. 450). Lombard (1907, p. 53) parlait même de cette méthode comme « la marque » qui distinguait ce dispositif du catéchisme mais aussi du culte dominical. c a r r e F o U r s D e L’ É D U c at i o N / N ° 3 5 , m a i 2 0 1 3 , 1 4 5 - 1 6 2 145 Le moDÈLe D’ÉDUcatioN LaNcastÉrieN, UN DisPositiF ÉDUcatiF ProtestaNt ? Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin Nous inscrivant dans l’histoire des idées éducatives, c’est à partir de l’analyse des pratiques pédagogiques des premières ÉdD françaises au XiXe siècle, levain au renouveau des écoles primaires protestantes françaises à partir de 1814/1815, que nous chercherons à évaluer si ces petites écoles populaires protestantes interdénominationelles2 ont été le berceau du modèle lancastérien dans l’hexagone. selon une approche herméneutique a posteriori, à partir des écrits des premiers acteurs du mouvement français et de la théorie pédagogique enseignée par le pasteur-pédagogue Gauthey (1795-1864), premier directeur de l’École normale du canton de Vaud (1834-1845) puis de courbevoie (1846-1864) et auteur en 1858 d’un Essai sur les écoles du dimanche, comment caractériser la pédagogie de ces protestants ? La « méthode des groupes » serait-elle « le modèle canonique » protestant, symétrique de l’enseignement simultané comme « modèle canonique » catholique ? Dans une première partie, à partir de la genèse du mouvement des ÉdD (1780 en angleterre, 1814 en France), nous évaluerons la place réservée au modèle lancastérien dans ces premiers dispositifs. Dans une deuxième partie, à partir des choix pédagogiques retenus par les acteurs des trois premières sociétés d’éducation protestante créées en 1826, 1829 et 1852 dans le prolongement des premières ÉdD, nous vériierons l’hypothèse du pluralisme des modèles choisis comme des « outils » par les pédagogues protestants selon des critères d’eficacité davantage praxéologiques que théologiques. 1. Bugnard P.-Ph. (2004). La note, invention des temps modernes. Formation et pratiques d’enseignement en questions, n° 1, p. 89-95 ; Bugnard P.-Ph. (2006). Le temps des espaces pédagogiques. De la cathédrale orientée à la capitale occidentée. PUN : Nancy, 186 p. ; Bugnard P.-Ph. (2007). Le temps des espaces pédagogiques. Rassegna di pedagogia, LXV 1-4, p. 85-102. 2. Propres au protestantisme regroupant plusieurs dénominations d’Églises (réformées, luthériennes, baptistes, mennonites...), les œuvres protestantes se sont souvent développées dans un cadre interdénominationel, associant des membres des différents courants sur la base d’une confession de foi commune. Voir : richet i. (2010). Dénomination. In r. azria., D. Hervieu-Léger (coord.). Dictionnaire des faits religieux. Paris : PUF, p. 239-241. 146 Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin comme Pierre-Philippe Bugnard discerne le berceau de l’habitus expositif lassalien dans le modèle des pratiques liturgiques monacales1, peut-on parler d’un berceau protestant pour le modèle lancastérien ? si l’éducation mutuelle présuppose un principe d’autorité déléguée différent du modèle lassalien, non pas de type divin comme le suggère anne Querrien (2005, p. 103) mais ecclésial, la doctrine protestante du sacerdoce universel des croyants favoriserait-elle l’adoption du modèle lancastérien ? aNNe rUoLt La PaterNitÉ aNGLaise DU moUVemeNt Des ÉcoLes DU DimaNcHe et Le Primat DU moDÈLe LaNcastÉrieN Le BerceaU aNGLais et Le Primat DU moDÈLe LaNcastÉrieN DÈs 1810 Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin Le mouvement des ÉdD est né en angleterre dans un pays majoritairement protestant. c’est au publiciste robert raikes (1736-1811) que l’on attribue la paternité du mouvement qui se développa ensuite à l’échelle internationale au sein d’un réseau protestant interdénominationel (Gauthey, 1858, p. 7-8, 190). saisi par la misère de hordes d’enfants livrés à eux-mêmes dans les rues du quartier populaire du « Pré-sainte-catherine » à Gloucester, en 1780 raikes décida d’ouvrir une école le dimanche, pour y scolariser des enfants travaillant à l’usine en semaine. en « pays protestant », le mouvement se structura en articulant l’enseignement de la lecture, de l’écriture et du calcul, les « 3 r’s » (reading, ‘riting (writing), et ‘rithmetic (arithmetic), c’est-à-dire : lire, écrire et compter), à l’enseignement de l’histoire sainte. Le dispositif était distinct de l’enseignement du catéchisme. Gauthey va jusqu’à dire qu’il s’agissait de « simples écoles » où l’enseignement religieux ne s’imposait que parce que ces écoles se tenaient le dimanche (Gauthey, 1858, p. 7). Les témoignages rendent compte des effets « d’humanisation » produits par ces écoles. « Le changement opéré dans la vie de ces enfants ne pouvait pas être plus extraordinaire, les loups et tigres qu’ils étaient, sont à présent des hommes » (Laune, 1881, p. 64) rapporte un manufacturier, illustrant le « principe fondamental » de l’éducation selon Gauthey : « réaliser l’idée d’humanité » (Gauthey, 1854, p. 1). au début du mouvement, la « mixité » sociale se traduit non par le regroupement d’enfants de tous milieux sociaux, mais par l’engagement de moniteurs, issus de la petite bourgeoisie, accueillant chez eux des enfants de familles ouvrières (remusat, 1863, p. 200). Le modèle d’enseignement par groupes s’est généralisé en angleterre dès 1810. en 1883, après juste cent ans d’existence du mouvement des ÉdD, étaient recensés 719 488 enfants, dans le monde, instruits par 1 886 maîtres (Lelièvre, 1888, p. 12-14). À Paris, en 1855 lors de la « conférence de chrétiens évangéliques de toute nation », Baine, parlait pour l’angleterre de 23 498 ÉdD en 1851, pour 2 407 409 écoliers, soit un écolier pour 7,5 personnes ou 13,33 % de la population d’angleterre (Baine, 1856, p. 88). C A R R E FO U R S D E L’ É D U C AT I O N / N ° 3 5 , M A I 2 0 1 3 147 Le moDÈLe D’ÉDUcatioN LaNcastÉrieN, UN DisPositiF ÉDUcatiF ProtestaNt ? Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin c’est sous l’impulsion de David Bogue (1750-1825), que le 7 août 1814 à Luneray, le pasteur Laurent cadoret (1805-1819), agent de la Mission de Londres depuis 1801 (cadoret, 1801, ms), ouvrit la première école du dimanche française connue à ce jour. il mit au cœur de ce premier dispositif la « méthode des groupes » coniant à des « laïques » la responsabilité d’expliquer de façon suivie les Écritures (cadoret, 1889, p. 209). mais au manque de compétences pratiques du pasteur s’ajoutèrent des conlits de personnes, faisant avorter cette première initiative (ruolt, 2011c, p. 52-71, 2012b, p. 703-741). celle-ci témoigne cependant d’une part de l’inluence anglaise, d’autre part de la volonté de privilégier la « méthode des groupes » (cadoret, 1889, p. 209)3. Le pasteur David césar chabrand (1780-1863) de toulouse, qui, en 1817 rédigea un premier guide pratique des ÉdD, avait rejoint l’angleterre en 1816, dans le but « d’intervenir… auprès du ministre de l’intérieur [et] d’instituer des écoles du dimanche » (Wemyss, 1977, p. 9). il avait proposé aux pasteurs et maîtres d’utiliser le matériel pédagogique des écoles mutuelles de Paris (chabrand, 1817, p. 8). en 1818, « une école du dimanche fut ouverte au Vigan ; on y apprenait à lire ; c’était un enseignement mutuel ; cercles, tableaux, baguettes furent fournis par le consistoire », rapportait le pasteur Bianquis (1892, p. 298). mais, bien qu’ayant le vent en poupe, le modèle lancastérien n’était pas exclusif. il correspondait davantage au matériel destiné à l’apprentissage de la lecture. Le témoignage de la ille de chabrand, mme estelle madeline Falle, responsable d’une ÉdD à calmont en ariège, où son mari était pasteur, illustre la pluralité ordonnée des pratiques : « Notre école est divisée en deux sections, [...] La première est destinée à la lecture, et la seconde à l’instruction religieuse. Pour la première de ces parties, nous suivons la marche de l’enseignement mutuel, et pour la seconde, nous avons adopté le mode socratique » (Falle, 1826, p. 124). Que représentaient numériquement ces écoles en France, pays où seuls 2 % de la population étaient protestants et disséminés en France, rattachés à 426 églises particulières (martin, 17 et 24 avril 1829, ms) ? Les statistiques avant l’enquête lancée par le comité d’encouragement des écoles du Dimanche (ceÉdD) sont dificiles à établir. cette enquête recensait 79 écoles du dimanche en 1828 (soulier, 1828, 284 p.). À ces écoles s’ajoutaient 345 écoles primaires reconnues. 3. Les premiers rapports de cette école du dimanche voir : cadoret L. (1814). Dieppe, le mardi 9 août 1814 ; mardi 16 août 1814, Luneray le lundi 29 août 1814, Luneray, le lundi 5 septembre 1814, Lettres anglaises au pasteur Tracy, 4 ms, soas, cWm/Lms/europe/France/incoming correspondence/ Box 3/ Folder 1/Jacket c. 148 Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin Les PremiÈres ÉcoLes FraNçaises : LeUr FiLiatioN aNGLaise et Le Primat Des GroUPes aNNe rUoLt Dans ces écoles primaires, parmi les instituteurs et institutrices, 256 suivaient encore l’ancienne méthode du préceptorat et 89, soit un tiers, avaient adopté la méthode d’enseignement mutuel (martin, 17 et 24 avril 1829, ms). Pour rappel, en 1840, après la loi Guizot, le rapport Villemain donnait les chiffres suivants pour la France : « 28 018 écoles catholiques ; 677 écoles protestantes ; 31 écoles israélites ; 2059 écoles mixtes » (Jaucourt, 1843, p. 27). Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin en 1851, cook dénombrait au moins 122 ÉdD. La progression est d’abord lente : 143 écoles en 1853, 150 en 1854. La progression est plus sensible dès que ce mouvement, où le bénévolat est toujours la règle, engageait son seul salarié, « l’agent missionnaire » : en 1857 on comptait alors 423 écoles, en 1860, 518, en 1863, 750, en 1865, 650, en 1865, 731, pour passer le cap des 1 000 écoles en 1875 (Langenhagen, 1883, p. 6, Juhlin, 1878, p. 216-217, Borel, 1864, p. 42). Les chiffres publiés par Puaux à l’occasion de l’exposition Universelle de 1889, estimait à 1 119 écoles du dimanche en France dont 22 dans les Églises protestantes d’algérie, et 36 dépendant des sociétés de mission. De son côté, Paris passait de 13 écoles en 1852 à 91 écoles en 1889, ce qui correspond à un accroissement moyen de deux écoles nouvelles par an (Puaux, 1889, p. 468). ces écoles étaient réparties là où se trouvaient principalement les églises protestantes. Pour les premières dans un croissant allant du sud-ouest de la France aux cévennes, en isère, en Normandie, dans le Nord de la France, dès 1822 à Paris, et quelques unes en alsace4. Les ProtestaNts et La PromotioN DU moDÈLe D’ÉDUcatioN LaNcastÉrieN matthieu Lelièvre citant la première tentative de reconstruction historique, en 1851, Jean-Paul cook (1851, p. 258-264, Lelièvre, 1890, p. 364-367 et p. 405-409) désigne à tort le pasteur François martin ils comme l’initiateur de cette première école à Bordeaux (ruolt, 2012a, p. 96 sq). cette erreur est un indice de l’association faite entre ces écoles et le modèle d’éducation mutuelle. en effet, en 1814, John Fox, le secrétaire de la British and Foreign School Society (Société des Écoles Britanniques, fondée le 21 mai 1814) avait contacté Benjamin Frossard (1754-1830), premier doyen de la Faculté de théologie protestante de montauban (1810-1815), pour qu’il lui recommande un « initiateur potentiel » de la méthode lancastérienne en France, ain de le former. Le jeune étudiant 4. Voir une carte, ruolt a. (2012). La transmission religieuse : entre rupture et continuité, le cas des Écoles du Dimanche au XiXe siècle. In B. Béthouart, c. mengès Le Pape (éd.). La transmission religieuse entre continuité et rupture. actes de la 20e Université d’été d’histoire religieuse montauban, 9-12 juillet 2011. Neuilly-saint-Front : Les cahiers du Littoral de l’université du littoral côte d’opale, p. 150. C A R R E FO U R S D E L’ É D U C AT I O N / N ° 3 5 , M A I 2 0 1 3 149 Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin François martin ils fut désigné. il partit pour l’école de Lancaster à southwark, en septembre 1814 (Hamel, 1818, p. 42-43 ; rivas, 1858, p. 18), où, deux mois plus tard, il fut rejoint par Philippe Bellot (1788-?) et emile Frossard (1794-1883), le ils du doyen, (D. robert, 1961, p. 434-435). De retour en France, il créa la première école mutuelle française à Paris le 13 juin 18155, pour le compte de la société pour l’instruction élémentaire (siÉ). il fondait aussi le premier cours normal pour instituteurs. cette société de promotion d’école lancastérienne avait respecté les différentes confessions religieuses jusqu’au 3 novembre 1815, date à laquelle les autorités imposèrent l’instruction religieuse catholique (Rapporteur, 1815, p. 195). François martin ils démissionna alors, ainsi que ses collègues protestants. son nom igure au rapport de la séance du conseil municipal de saint-Hippolyte-Du-Fort, du 11 juin 1817. il y est présenté à la fois comme pasteur de la ville et comme acteur majeur de la création d’une école mutuelle qui a perduré jusqu’en 18346. il se rendit ensuite à Bordeaux où il tenta, par son expertise, de faire dans cette ville un premier centre de rayonnement de cette méthode pour les protestants (Hamel, 1818, p. 47). mais reconnaître au pasteur François martin ils d’avoir été le premier expert de l’enseignement mutuel en France (martin, 1815, p. 48) ne sufit pas à conférer à cette méthode une « essence » protestante. À Fribourg, le père Girard (17651850) développa de son côté un modèle d’enseignement proche du modèle mutuel. il n’était ni protestant, ni anglais ! Pour la France, rappelons que c’est le comte de Laborde qui, à titre personnel, visita le premier ces nouvelles écoles en angleterre (rivas, 1858, p. 18), suite à quoi il traduisit la méthode et l’édita sous le titre suivant : Plan d’éducation pour les enfans7 d’après les deux méthodes combinées du docteur Bell et de M. Lancaster. Une délégation fut ensuite envoyée en angleterre en décembre 1814, par le ministre de l’intérieur d’alors (l’abbé de montesquiou, 1757-1832). c’est ce qui marque l’introduction « oficielle » de cette méthode en France. Les deux émissaires chargés d’examiner ce dispositif prometteur étaient : e. Jomard et Jean-Baptiste say (tronchot, 1973, p. 27, Jomard, 1815, p. 51-64). ils furent accueillis à Londres par l’abbé Gaultier qui avait déjà ouvert, après 1792, une école d’enseignement mutuel (tronchot, 1973, p. 66, Hamel, 1818, p. 41). s’en suivra la création de la Société pour 5. rue saint-Jean-de-Beauvais, puis transférée dans des locaux plus appropriés le 1er septembre 1815, Lazare F. et L. Beauvais rue Jean de. (2003). In Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris : 1855 avec les plans des 48 quartiers. Paris : maisonneuve et Larose, p. 201. 6. charles Dieudonné de Brigaud de montpezat (maire), séance du 11 juin 1817 ; conseil municipal de saint-Hippolyte-du-Fort, archives communales, (castanet, 1996, p. 21). 7. L’orthographe utilisée correspond à celle de l’époque : « enfan » au lieu « enfant », « protestan » au lieu « protestant », etc. 150 Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin Le moDÈLe D’ÉDUcatioN LaNcastÉrieN, UN DisPositiF ÉDUcatiF ProtestaNt ? aNNe rUoLt Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin l’Instruction Élémentaire le 16 juin 18158, présidée par le Baron de Gérando qui, bien qu’ayant frayé avec de nombreux protestants dont le pasteur oberlin (1740-1826), est à notre connaissance resté un laïc catholique. L’invitation de Fox fut une initiative parallèle. mais cette tentative d’école pluriconfessionnelle à Paris fut un échec. D’après le Rapport au Roi de Guizot (1833, p. 80), en 1832 les écoles mutuelles ne représentaient en France que 5,6 % des écoles pour 65,6 % d’écoles simultanées et 28,8 % d’écoles suivant la méthode individuelle (1905 écoles mutuelles contre 22 113 écoles simultanées sur un total de 33 695 écoles). Les « orGaNes » D’eNcoUraGemeNt DU moUVemeNt FraNçais Le comitÉ PoUr L’eNcoUraGemeNt Des ÉdD, 1826-1828 Depuis Paris, des protestants de haut rang encouragèrent les premières ÉdD à s’équiper en matériel pédagogique et se multiplier. Un premier comité pour l’encouragement des écoles du dimanche fut fondé en 1826. son président, le baron de staël, mourut l’année suivante. Philippe albert stapfer (1776-1840), ancien ministre des arts et sciences de la république helvétique, et proche de Pestalozzi (1746-1827), lui succéda. Le but du ceÉdD était de permettre à de jeunes protestants d’apprendre à lire ain de pouvoir tirer proit de la littérature diffusée par les sociétés bibliques, considérant l’instruction religieuse et élémentaire, intimement liée avec « le bonheur des individus et la prospérité des peuples » (staël, 1826, p. 3). L’iconographie retenue pour igurer sur la couverture de l’alphabet de ces écoles l’illustre. tout en symbolisant davantage l’essence de l’éducation qu’un modèle pédagogique, en 23 ans d’écart, les deux éditions témoignent de l’évolution des représentations. Le livre ouvert, emblème du ceÉdD, souligne l’articulation des deux axes de l’éducation et leur fondement pour ces protestants : la Bible. sur la page de gauche du livre ouvert, le verset biblique évoque le religieux : « Les israélites observeront le jour du shabbat en le célébrant de génération en génération, c’est une alliance éternelle » (exode 31.16). sur la page de droite, le passage engage au comportement social « bien orienté » : « apprends à l’enfant le chemin qu’il doit suivre, même quand il sera vieux, il n’en déviera pas » (Proverbes 22.6) (ceÉdD, 1827a, couv.) 8. sur la fondation de la siÉ, voir : Le Journal d’Éducation, t. 1, 1815. C A R R E FO U R S D E L’ É D U C AT I O N / N ° 3 5 , M A I 2 0 1 3 151 Le moDÈLe D’ÉDUcatioN LaNcastÉrieN, UN DisPositiF ÉDUcatiF ProtestaNt ? Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin La gravure choisie en 1854 par la société des écoles du dimanche (sÉdD), pour la couverture de la réédition de l’alphabet, présente l’enseignement par groupes sous les traits du « discipulat ». on y voit un maître à l’allure de « bon berger », entouré d’élèves, d’âges, de conditions et de sexes différents, placés dans un cadre « naturel ». Nous perdons la trace du ceÉdD après la circulaire du 28 juin 1828 cosignée par stapfer et Lutteroth. celle-ci lançait l’enquête évoquée plus haut. elle visait à établir les besoins d’instruction primaire chez les protestants, et préparait ainsi à passer le relais à une nouvelle association : la société pour l’encouragement de l’instruction primaire parmi les protestants de France (seiPPF). La sociÉtÉ PoUr L’eNcoUraGemeNt De L’iNstrUctioN Primaire Parmi Les ProtestaNts De FraNce aPrÈs 1829 si en 1828 soulier publie en détail des résultats de l’enquête par région, une synthèse est citée dans le rapport pré-seiPPF des 17 et 24 avril 1829 pour justiier le « grand besoin » d’écoles primaires et d’instituteurs protestants pour les protestants de France. certains parents, aux convictions religieuses afirmées, « préféraient l’ignorance à l’erreur », décidant plutôt de ne pas scolariser leurs enfants que de conier leur instruction primaire à des enseignants catholiques, redoutant le prosélytisme (armand, 1866, p. 23, charbonneau, 1908, 94 p.). La nouvelle société rassemblait « les plus grands noms de l’establishment protestant français »9. À la mort du marquis Jaucourt (1757-1852), le premier président de la seiPPF, lui succéda François Guizot (1787-1874), de 1852 à 187210. comme le ceÉdD, cette société parisienne avait pour vocation de coiffer et d’encourager les écoles protestantes existantes en leur venant en aide, tout en stimulant l’ouverture de nouvelles écoles (D. robert, 1961, p. 436). Dans le rapport de la séance préparatoire à la SEIPPF, établi par le pasteur F. martin ils présenté plus haut, le modèle d’enseignement mutuel est au cœur du projet. Nous y lisons que le but de la société est : « 1° Établir à Paris, une École Normale Élémentaire principalement destinée à recevoir et à former des instituteurs et Des institu9. Voir : Valez a. (1930), La SEIPPF. Valence, La cause, 24 p. ; cabanel P. (2006). De l’école protestante à la laïcité. La société pour l’encouragement de l’instruction primaire parmi les protestants de France (1829-années 1880). Histoire de l’éducation, n° 110, p. 53-90. 10. La SEIPPF a été oficiellement dissoute en 1994. JorF n° 66 du 19 mars 1994, p. 4231. 152 Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin Les membres de ce comité ne préconisent pas le modèle lancastérien, mais conseillent de regrouper les élèves par classes selon le critère de la maîtrise de la lecture : ceux qui ne lisent pas encore, ceux qui épellent des mots de deux syllabes, et ceux qui commencent à lire (ceÉdD, 1827b, p. 11). encore à Lausanne, cook (1847, p. 25) recommandait le même type de répartition des élèves. aNNe rUoLt trices protestantes. Dans cette école, on appliquerait dans toute sa perfection, la méthode de l’enseignement-mutuel [sic] à l’instruction primaire » (martin, 1829, ms). mais, dans le premier prospectus de la seiPPF, le marquis Jaucourt tempérait l’exclusivisme du spécialiste de cette méthode en préconisant un choix retenu selon le critère de l’eficacité : Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin « elle [la société] examinera s’il y a lieu de demander l’établissement d’écoles normales propres à raviver l’excellente méthode de l’enseignement mutuel qui dépérit, faute d’instructeurs capables de bien la diriger. elle portera son attention sur les autres méthodes, les éprouvera avec soin, les protégera avec zèle, si les expériences leur ont été favorables. ce sera surtout dans les départements où les Protestans sont dispersés et peu nombreux, qu’elle recommandera les méthodes qui peuvent faire espérer des succès rapides, sans exiger une réunion considérable d’élèves. » (Jaucourt, 1829, p. 6). La sociÉtÉ Des ÉcoLes DU DimaNcHe ce ne fut qu’en 1852, que des pasteurs fondèrent la société des écoles du dimanche (sÉdD), offrant aux écoles du dimanche une « famille » comme les écoles primaires de semaine en avaient une, mais aussi les sociétés Bibliques et missionnaires (ruolt, 2011a, p. 71-99). créée pour favoriser le développement des écoles primaires protestantes, la seiPPF n’a pas agi au détriment des ÉdD qui se spécialisèrent dans l’enseignement biblique, mais toujours distinct du catéchisme. selon ses statuts, le but de la sÉdD était : « de propager les vérités évangéliques par le moyen des Écoles du Dimanche » (rédacteur, 1852, p. 41). ces deux branches d’un même tronc se sont nourries d’une même sève11. aussi n’est-on pas surpris d’apprendre, que c’est conjointement que la seiPPF et la sÉdD décidèrent de la création des Écoles du Jeudi (ÉdJ) en 1881 (ch. robert, 1881, p. 26-27, Paumier, 1881, p. 45-49). ces ÉdJ avaient pour mission de pallier l’absence d’enseignement religieux retiré du curriculum des écoles primaires après les lois Ferry. alors que le ceÉdD comme la seiPPF étaient des organes de l’Église réformée concordataire, cook avait toujours souhaité que le mouvement des ÉdD puisse être fédéré sous l’égide de l’Alliance Évangélique (Lelièvre, 1893, p. 470, Paumier, 1861, p. 308-310). La sÉdD restera oficiellement interdénominationelle jusqu’en 1999, année où elle devient un organe des églises luthéro-réformées. mais elle inscrivait dans ses statuts une mutation amorcée dès 11. L’image de l’espalier peut représenter les relations « vivantes » qui lient entre elles, les différentes branches de ce réseau d’écoles protestantes (ruolt, 2012a, p. 262). C A R R E FO U R S D E L’ É D U C AT I O N / N ° 3 5 , M A I 2 0 1 3 153 Le moDÈLe D’ÉDUcatioN LaNcastÉrieN, UN DisPositiF ÉDUcatiF ProtestaNt ? Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin en 1864, la sÉdD publiait en langue française : De la meilleure organisation des écoles du Dimanche comme auxiliaires du ministère évangélique, du philanthrope américain Woodruff (1807-1891). La brochure faisait l’apologie de la méthode dite « des groupes ». mais dans les campagnes, le petit nombre et la dissémination des protestants auraient rendu ce type de méthode inapproprié. Dans son Essai sur les écoles du dimanche Gauthey (1858, p. 107 sq.) privilégie les méthodes actives sans pour autant dicter un « modèle canonique ». Le chapitre qu’il consacre au « local » et au « mobilier » (Gauthey, 1858, p. 44-52), met plus l’accent sur les aspects pratiques et sur la préservation du caractère religieux qu’ont alors presque exclusivement pris ces écoles. mais la coniguration des lieux n’impose pas de méthode pédagogique exclusive. Déjà en 1833, c’était le « principe du fonctionnel » par lequel Gauthey justiiait le choix du mobilier et des aides didactiques : une petite estrade, une table, une armoire, les registres, des livres et des cartes, une bibliothèque religieuse et populaire. même l’estrade est comprise dans ce sens et non pour marquer une supériorité magistérielle : « Une petite estrade, pour celui qui préside l’école. toutefois, quelques directeurs s’en passent, dans la pensée qu’étant sur le même niveau que les enfants, la familiarité du langage est mieux conservée. Une estrade ou une chaire change immédiatement le ton et les rapports. mais dès que la réunion est nombreuse, un lieu élevé pour celui qui doit parler à tous devient indispensable » (Gauthey, 1833, p. 8-9). Le premier écrit pédagogique de Gauthey, qui a cet intérêt particulier, de décrire le projet d’une « école primaire idéale », à édiier d’après ses principes pédagogiques, prônait déjà le confort des élèves et un choix de méthode d’enseignement adapté au contexte : « Je pense, disait-il, que les méthodes individuelle, simultanée et mutuelle, ont chacune leurs avantages, et qu’il faut les employer tour à tour selon les cas » (Gauthey, 1833, p. 10). Le pluralisme des pratiques, mais aussi le pragmatisme du directeur de l’École normale de courbevoie, ressortent d’un rapport sur la formation des moniteurs. cook rapporte que Gau12. La sÉdD devint oficiellement le 21 décembre 1999 (Déclarée le 21 décembre 1999 in J.O. 22 janvier 2000) un organe des Églises Luthéro-réformées, service des Églises luthéro-réformées sous le nom de société d’édition et de diffusion du service catéchétique du conseil permanent luthero-réformé (s.e.D.) ; le 18 avril 2002 (in J.O. du 11 mai 2002) son objet était modiié ; le 17 janvier 2003 (in J.O. du 8 mars 2003) l’association était dissoute. Jean-François Zorn montre comment l’amorce s’est faite dès 1989 (Zorn, J.-F. (1996). Un mouvement catéchétique contemporain : les Écoles du Dimanche, Études Théologiques et Religieuses, 71, 3e trim. p. 379-400). La société se commuait en 2000 (le 21 décembre 1999, J.O. du 22 janvier 2000) en « société d’édition et de diffusion du service catéchétique du conseil permanent luthéro-réformé (s.e.D.) ». Le 17 janvier 2003 (J.O. du 8 mars 2003) la société fut dissoute. 154 Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin 1989 avec la création de la plate-forme catéchétique par les églises du conseil permanent luthéro-réformée12. aNNe rUoLt Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin they dictait chaque semaine une méditation sur la leçon du dimanche suivant aux élèves instituteurs de l’École normale de courbevoie (cook, 1856, p. 193). « L’archaïsme » de la formation de Gauthey peut étonner. mais cela peut aussi s’expliquer par une ignorance initiale très grande des élèves de courbevoie, du moins plus grande que celle de la moyenne des protestants parisiens. c’est ce qui ressort du constat établi par Gauthey en 1850. il s’en explique dans son discours à l’aG que la seiPPF a publié en 1851 : il distinguait deux « systèmes d’études » dans les écoles normales : le premier, était adapté aux élèves-instituteurs ayant peu de formation initiale. Les leçons apprises à l’école normale devaient être directement transposables dans une classe (Gauthey, 1851, p. 38). L’autre présentait la science de façon plus abstraite et livresque. c’était la méthode préconisée avec des élèves érudits. cependant le modèle populaire n’est pas privilégié par Gauthey sans chercher à élargir le champ des connaissances des élèves et les « tirer vers le haut » (Gauthey, 1849, p. 9). Nous empruntons au pasteur sully Jaulmes-cook13 (1863, p. 8-37) sa présentation des trois « méthodes » utilisées dans les ÉdD : La méthode dite mixte est celle où le directeur enseigne et les moniteurs répètent la leçon, la méthode dite d’exposition détaillée est celle où les moniteurs enseignent les élèves. ce sont les deux variantes exposées en France par Vernes dans sa conférence pédagogique du 15 janvier 1854 (Vernes, 1854, p. 2-3). mais alors que Jaulmes-cook privilégie la méthode coniant la plus grande part d’enseignement aux moniteurs, Gauthey estime que de par sa formation, c’est au pasteur que revient très naturellement d’enseigner, les moniteurs ayant une fonction d’assistant, accompagnant leur groupe d’élèves dans l’apprentissage. mais la méthode expositive dite du culte ou d’enseignement collectif était aussi pratiquée. il n’y avait donc pas de modèle unique. Une étude récente du théologien protestant Émile Nicole14 (1996, p. 14) conirme l’absence de modèle pédagogique « canonique » à tirer par exemple des textes de l’ancien testament : le choix exclusif d’un modèle participatif contre un modèle expositif ne s’impose pas. coNcLUsioN si les « moniteurs » des écoles du dimanche contemporaines tirent bien leur nom du modèle d’enseignement lancastérien, l’histoire des débuts du mouvement n’a pas permis d’établir UN « modèle pédagogique canonique » symé13. Le pasteur méthodiste sully Jaulmes-cook (1822-1891) était le ils de marie-Françoise cook (1830-1906), sœur de Jean-Paul cook. 14. Doyen honoraire de la Faculté Libre de théologie Évangélique (78), responsable de la chaire d’ancien testament. C A R R E FO U R S D E L’ É D U C AT I O N / N ° 3 5 , M A I 2 0 1 3 155 Le moDÈLe D’ÉDUcatioN LaNcastÉrieN, UN DisPositiF ÉDUcatiF ProtestaNt ? Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin Les différents pédagogues protestants du courant qui a fondé ces premières écoles du dimanche, puis, à leur suite, le ceÉdD et la seiPPF, ont utilisé le modèle d’éducation mutuel comme un modèle d’action parmi d’autres. Pour reprendre les principes caractérisant « le passage de l’action banale à la praxéologie » selon Lhotellier et saint-arnaud (1994, p. 100-103), nous pouvons conclure à l’action d’éducateurs reposant sur un principe dialogique mettant en tension leur activité pédagogique avec les situations d’apprentissage, animé par un processus au dynamisme autorégulé pour plus eficacité, selon le contexte et la discipline à enseigner. Pour les écoles regroupant assez d’enfants, la méthode lancastérienne était privilégiée pour l’enseignement de la lecture. mais pour les apprentissages qui engageaient davantage la compréhension et la créativité, dépassant l’acquisition mécanique de savoirs, le dispositif adoptait d’autres modèles pédagogiques. si les premières écoles du dimanche, de 1815 à 1826, ont privilégié la méthode mutuelle, c’est aussi sous l’impulsion de personnalités comme celle du pasteur chabrand, et du pasteur François martin ils, des personnes cultivant des relations avec les promoteurs anglais de la méthode ainsi qu’avec les responsables de la siÉ qui diffusaient du matériel pédagogique. c’est l’enseignement religieux catholique imposé en décembre 1815 dans les écoles de la siÉ qui provoqua la rupture de collaboration des protestants avec cette société. en 1827, l’année qui suivie la création du ceÉdD, celui-ci publiait son propre alphabet, réédité en 1854 par la sÉdD. Dans le premier prospectus de présentation de la seiPPF qu’il signe, le marquis de Jaucourt pondère l’adoption d’un modèle exclusif. il ne voit pas cette méthode appropriée pour les petites classes d’écoles primaires en zone rurale, là où les protestants étaient souvent disséminés. Dès son premier mémoire (1833), le pasteur pédagogue Gauthey ne préconisait pas de modèle unique, tout en privilégiant le modèle mutuel pour l’apprentissage de la lecture (Gauthey, 1833, p. 8-9). Par la suite, l’histoire de l’instruction nationale française rapporte que le modèle lancastérien a décliné au cours de la monarchie de Juillet, à l’époque où le protestant François Guizot était ministre de l’instruction (1832-1837) mais aussi membre de la seiPPF depuis sa création en 1829, avant d’en devenir son deuxième président en 1852. selon la pratique de ces pédagogues protestants, si 156 Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin trique de l’habitus lassalien selon Bugnard. au même moment où se déploient les écoles du dimanche, dès 1815, les protestants ont du reste cherché à développer le modèle d’éducation lancastérien en coopérant avec les laïcs catholiques comme Gérando, président de la siÉ. aNNe rUoLt leur dispositif éducatif a contribué à promouvoir le matériel pédagogique de la siÉ et la méthode de Lancaster pour l’apprentissage de la lecture, il n’a ni été le « berceau » de cette méthode, ni fait de celle-ci la spéciicité de leur éducation. Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin Pour prolonger et s’interroger quant à d’éventuels « invariants » protestants en éducation, si le modèle mutuel n’en est pas un, il serait fructueux d’explorer davantage les écrits pédagogiques de Gauthey à ce sujet. À son pragmatisme et son souci d’eficacité praxéologique, Gauthey pose un principe que nous qualiierons de bio-activité (Gauthey, 1839, p. 55, 1854, p. 74, p. 264, 1861, p. 13), fondé sur son anthropologie (ruolt, 2011b, p. 183-202, 2013, 290 p.). Par cette activité interne, Gauthey cherche à « élever tout homme à son plus haut point » utilisant plutôt la métaphore de l’arbre que celle du vase vide (Gauthey, 1839, p. 55 ; 1854, p. 32), pour promouvoir l’éducation de l’homme tout entier, ou l’éducation « du cœur », selon le sens sémitique de la métaphore comme l’organe qui préside aux décisions de l’homme (Blocher, 1982, 16 p.)15, et non au sens restreint à l’affectif comme chez Pestalozzi. Dans cette éducation tout au long de la vie, à l’image du jardinier, l’éducateur utilise des « méthodes éducatives » comme des outils au service de la vie, et non pas comme une in en soi. mais cela renvoie alors à une question préliminaire : qu’est-ce que la vie à développer et pourquoi, voire pour qui, l’éducateur y travaille ? Anne Ruolt Centre interdisciplinaire de recherches sur les valeurs, les idées, les identités et les compétences en éducation et en formation (CIVIIC - EA 2657) Université de Rouen Chercheur associé au Laboratoire Interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication (LISEC - EA 2310) Université de Lorraine. 15. Doyen honoraire de la Faculté Libre de Théologie Évangélique (78), responsable de la chaire de dogmatique. C A R R E FO U R S D E L’ É D U C AT I O N / N ° 3 5 , M A I 2 0 1 3 157 Le moDÈLe D’ÉDUcatioN LaNcastÉrieN, UN DisPositiF ÉDUcatiF ProtestaNt ? Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Rouen - - 82.245.167.49 - 19/03/2018 09h45. © Armand Colin cÉdD comité pour l’encouragement des écoles du dimanche ÉdD Écoles du dimanche ÉdJ Écoles du jeudi JÉ Journal de l’éducation JÉdD Journal des écoles du dimanche magÉdD magasin des écoles du dimanche ms manuscrit sÉdD société des écoles du dimanche seiP(PF) société pour l’encouragement de l’instruction primaire parmi les protestants de France sHPF société d’histoire du protestantisme français siÉ société pour l’instruction élémentaire Bibliographie armand e. (1866). AG SEIPPF. Paris, maréchal, p. 23. Baines e. (1856). In G. monod (éd.). Conférence de chrétiens évangéliques de toute nation à Paris 1855. Paris : meyrueis. Bianquis P. (1892). Les Écoles du Vigan et d’Aulas, à propos de la fondation de l’école de Bordeaux, Le Vigan. JÉdD, 17 juin 1892, p. 298. Blocher H. (1982). Le cœur fait le théologien. Vaux-sur-seine : Fac rélexion, 16 p. Borel É. 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