Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

La représentation de la parure des héros (L'archéologue)

2014

Héros celtes La représentation de la parure des héros et aristocrates du midi de la France par Fabienne Olmer La parure des guerriers permettait d’afficher son statut social. Le torque fut le symbole de la plus haute aristocratie et celle des héros. L es sources archéologiques sont relativement indigentes en ce qui concerne la parure dans le midi de la France durant la Protohistoire, les bijoux étant réduits le plus souvent à l’état de fragments, phénomène encore accentué par un domaine funéraire rare pour le Second Âge du Fer. En revanche, la sculpture, extraordinairement riche dans cette région, et qui témoigne d’une indéniable dialectique avec la Méditerranée, où tant d’autres sociétés afirment un goût prononcé pour l’art de la représentation, livre quant à elle des éléments très sûrs à propos des parures que portaient femmes et hommes, des guerriers aux autorités spirituelles, domaines des élites que l’on appréhende toutefois avec dificulté. Pour autant, sur les sculptures dumidi de la Gaule, lorsque les parures sont absentes, ce qui est rare, les évocations de vêtements apportent des éléments sufisamment convaincants pour exprimer le goût prononcé des Gaulois pour les tissus chatoyants, teints de couleurs vives (vert, violet, orange, brun, pourpre) que l’on imagine parfois brochés d’or ou d’argent comme le rappellent certaines sources historiques. Ainsi, les vêtements des deux statues de personnages assis de Roquepertuse (Velaux, Bouchesdu-Rhône), et celle de Glanum (Saint-Rémy-de-Provence, Bouches-duRhône), sont composés d’une jupe (tunique?) et d’un plastron où alternent des décors élaborés de chevrons ou damiers, peints en rouge, noir et brun. Dans d’autres cas, comme à Entremont (Aix-en-Provence, Bouches-duRhône), il s’agit de franges disposées au rebord des manches ou le long des manteaux, ou bien de broderies faisant appel à plusieurs ils, presque de la passementerie (des serpentins) et apposées sur de nombreux éléments de vêtement, tant masculins que féminins. Il s’agit de tissus de natures très différentes, certains lourds – dont les larges plis sont clairement représentés–, d’autres plus légers, sous les cuirasses, voire de voiles transparents et frangés dans le cas des femmes. Il est évident alors que ce souci du détail relète une représentation idèle d’éléments qui ont complètement disparu, qu’ils aient été en cuir (comme les cuirasses, ou les sandales d’Entremont, peut-être partiellement en matière végétale), en laine (comme le lourd manteau du guerrier de Mondragon, Vaucluse), en lin (comme la jupe très inement plissée du guerrier de Lattes, Hérault), ou en chanvre, dont les techniques de fabrication sont parfaitement connues des Gaulois du Midi et d’ailleurs. Une représentation du fourreau de la tombe 994 de Hallstatt montre ainsi des personnages vêtus de plastrons, de jupes ou tuniques à basques plissées et de justaucorps ornés de larges rayures bayadères ; des tissus de ce type ont été retrouvés en Allemagne, à Hochdorf ou Hochmi- L’ ARCHÉOLOGUE no 128 | décembre 2013-janvier-février 2014 39 DOSSIER Héros celtes chele, teints en bleu. Le vêtement véhicule donc, tout autant que les armes ou les bijoux, une fonction symbolique indéniable et participe pleinement à la représentation et la reconnaissance des différentes composantes de la société gauloise, notamment ses élites, héros, guerriers ou « aristocrates », à travers les manteaux, chasubles, plastrons et dossières ou tuniques, de différentes couleurs et en différentes matières, le tout devant répondre à un vocabulaire vestimentaire et des codes sociaux. Les bijoux enrichissent le dialogue entre costume et statut, et les Gaulois, hommes et femmes, arboraient des ornements somptueux : torques, bagues, ibules, bracelets, boucles d’oreilles... Parmi les sculptures méridionales, certaines présentent des détails extrêmement précis qui illustrent une réalité perdue, tandis que d’autres montrent des transcriptions très exactes d’objets connus par l’archéologie. Le torque, symbole des héros et des élites Mailly le Camp, MAN 40 Dans le monde celtique, le torque constitue l’un des attributs caractéristiques des élites féminines et masculines : en or, en bronze et plus rarement en fer, il est également un marqueur chronologique en lien étroit avec les grands courants artistiques de l’Âge du Fer européen. Dans les sources historiques, le guerrier est décrit allant nu à la bataille, paré de bracelets et d’un torque en or (Tite Live, Histoire Romaine, VII-10), ce dernier apparaissant comme l’un des symboles du guerrier celte, un attribut essentiel, chargé de sacré et de signiication politique. La représentation du Marduel (Saint-Bonnet-du-Gard, Gard) proposerait un torque au jonc lisse de section semi-circulaire ine, probablement fermé, proche d’une série très courante en bronze dans les provinces hallstattiennes, dès la in du VIIe et durant tout le VIe siècle avant notre ère. Le buste A de « Camp Guiraud » (Sainte-Anastasie, Gard) porte un torque ou un collier au jonc iliforme avec trois appendices triangulaires, igurant des perles ou des pendeloques, qui ne trouve pas de comparaison pertinente. Là encore il n’y a pas de raison de penser que l’objet n’a pas existé, qu’il soit courant ou rare. Dans le cas de la statue de Grézan (Nîmes, Gard), la représentation du torque a été piquetée, sans doute pour corrompre son pouvoir symbolique, rendant dificile aujourd’hui sa détermination typologique, mais on devine un jonc lisse, de section circulaire, terminé par deux tampons en forme d’œillet, qui ne se touchent ni ne se chevauchent. Cette œuvre majeure de la sculpture méridionale offre à voir deux autres parures : une agrafe de ceinture et des ornements d’oreilles. L’agrafe est d’un type particulier, à deux ajours circulaires et à quatre crochets. Elle ne trouve pas de parallèle direct, mais on peut considérer que le type est par déinition attesté par la sculpture elle-même. On remarque également, de part et d’autre du visage, sortant de la coiffe, deux petits objets qui pourraient représenter des ornements d’oreilles, d’un modèle à trois volutes accolées. Il ne s’agit pas de boucles d’oreilles à proprement parler, puisque les objets ne pendent pas du lobe mais semblent être posés sur le pavillon : il peut s’agir de simples ornements, pouvant soit être associés à la coiffe, soit incomber à une coiffure ou à un système ornemental caché par la coiffe. Toujours est-il que leur présence devait revêtir une symbolique, qui n’a pas fait l’objet d’une destruction, contrairement au torque. On proposera l’or pour ces dernières parures et pour le torque, et le bronze pour l’agrafe de ceinture. L’œuvre est diversement datée car elle présente des caractéristiques anciennes, telles que la coiffe similaire à celles des bustes de Sainte-Anastasie, mais le dégagement net du torse et sa forme générale tendent à indiquer une œuvre intermédiaire, s’inscrivant entre les piliers L’ ARCHÉOLOGUE no 128 | décembre 2013-janvier-février 2014 Héros celtes frustes antérieurs et les statues en ronde bosse « classiques » connues à partir du Ve siècle avant J.-C. La statue la mieux conservée de Glanum (Saint-Rémy-de-Provence, Bouches-du-Rhône) est parée d’un torque au jonc torsadé, terminé par deux tampons cylindriques légèrement proéminents et non de pendentifs, comme cela avait été proposé, et trouve des comparaisons avec le torque de la nécropole de Carzaghetto (Italie), daté de la in du IVe ou du début du IIIe siècle avant J.-C., ou encore le torque n° 4 de Cairnmuir (Écosse), daté plus tardivement, du Ier siècle avant J.-C. Le torque de la statue 8271 de Roquepertuse (Velaux, Bouches-du-Rhône), assez semblable à celui de Glanum, présente un jonc lisse de section semi-circulaire, terminé par deux tampons cylindriques. Celui du torse de Constantine (Salon-de-Provence, Bouches-du-Rhône) est à jonc torsadé, terminé par des extrémités simples qui pourrait rappeler le torque 1 de Soucy (Aisne), toutefois mal daté. La statue de Castelvielh (Sainte-Anastasie, Gard) porte un torque au jonc lisse épais de section semi-circulaire, qui s’élargit à ses extrémités, qui semblent hémisphériques. Enin, la statue de “Villa Roma” (Nîmes, Gard) présente un torque au jonc lisse de section semi-circulaire, ouvert et terminé par des extrémités hémisphériques simples, tout à fait comparable au torque en bronze de la tombe 30 de la nécropole d’Acy-Romance (Ardennes), datée du milieu du Ve siècle avant J.-C. Les œuvres du IIIe siècle avant J.-C. trouvent plus facilement encore des parallèles extérieurs au monde méridional, notamment les sculptures d’Entremont. Les torses n° 8 et 11 arborent des torques au jonc décoré d’un tressage de ils ondulés, terminé de deux tampons toriques combinant le même décor que celui du jonc, quasiment identiques au torque de Fenouillet (Haute-Garonne), daté du IIIe siècle avant J.-C. Il est intéressant de souligner que les bordures de certains vêtements et/ou des détails des coiffures de certaines sculptures, toujours d’Entremont, arborent des motifs ondulés (passementeries en ils d’or ou d’argent), qui rappellent les sinuosités des joncs. Le port du torque de type « Fenouillet » répondrait alors à un véritable choix esthétique et/ou culturel. Le torse n° 10 d’Entremont présente un torque légèrement différent, à jonc lisse de section semicirculaire, terminé de deux tampons cylindriques en forme de calice, qui ne trouve pas de parallèle. Les œuvres les plus tardives, des IIe et Ier siècles avant J.-C., perpétuent la symbolique du torque, notamment dans le cadre de la igure guerrière. La statue de Mondragon (Vaucluse) présente un torque dans la main droite d’un personnage en pied posté derrière un grand bouclier gaulois, un geste fort, identitaire, puisque l’œuvre a probablement été réalisée au moment de la mise en place de la province de Transalpine. Le torque est une pièce ouverte dont les extrémités sont en forme d’œillet, précédées d’un bourrelet, morphologie qui évoque très clairement plusieurs torques trouvés en Grande-Bretagne, en particulier dans le dépôt de Snettisham, daté du Ier siècle avant notre ère, souvent torsadés, ce que l’état de la pièce ne permet pas d’observer à Mondragon. Le guerrier de Vachères présente un torque à jonc tubulaire creux décoré de lignes longitudinales incisées et faux tampon central, qui fait directement écho aux torques tubulaires à fermoir dorsal et tampons articulés, un type relativement courant au cours du Ier siècle avant J.-C., essentiellement découverts de la Belgique à la Grande-Bretagne. La représentation du torque de Vachères constituerait l’exemple le plus méridional connu à ce jour, se rapprochant indéniablement par son décor du torque de Mailly-le-Camp (Aube). Un troisième exemple fait partie de la collection Révoil à Mouriès, mais sans provenance (Bouches-du-Rhône ; information Y. Marcadal), et renvoie très clairement à ce type de torque, sans décor cette fois, qui rappelle les deux découL’ ARCHÉOLOGUE no 128 | décembre 2013-janvier-février 2014 41 DOSSIER Héros celtes vertes de Pommeroeul et de Frasnes-les-Buissenal, en Belgique, datées du Ier siècle avant J.-C. Au regard de ces trois spécimens, on constate que le torque est une igure rémanente entre les VIIe et Ier siècles avant J.-C., mettant en évidence, s’il en était encore besoin, une accroche forte des sociétés du midi de la Gaule au monde celtique et à ses symboles guerriers. Des bracelets pour les hommes et les femmes La sculpture méridionale du Ve siècle avant notre ère exalte également les bracelets, très divers, pointant tous les types existant aux diverses époques, plus que les torques encore, à la manière d’un catalogue archéologique. Le rôle du bracelet est plus ténu car c’est une parure moins ostentatoire et les modèles simples, non décorés ne sont pas des marqueurs sociaux assurés. Il en est ainsi pour les centaines de bracelets à ruban ou à jonc que l’on retrouve entre le Ier Âge du Fer et l’époque romaine. La sculpture, encore une fois, présente ces objets : au biceps droit pour de la statue de Corconne, biceps gauchs pour les statues de Roquepertuse, l’un plat et l’autre à jonc circulaire, ces trois exemples pouvant être en or ou en bronze. Les matériaux sont sans doute discriminants, et il en serait ainsi pour les roches noires (sapropélite, schiste, lignite..) d’origines lointaines, pour le bracelet du buste de Villa Roma (à jonc circulaire) et plus sûrement le bracelet-tonnelet de la statue de Glanum, qui désignerait un objet connu en roche noire, même en Gaule méridionale à cette époque. Il est clair que la perte de la couleur pour ces diverses œuvres rend l’identiication des matériaux assez complexe, mais la pluralité des matières est suggérée par les formes. D’autres parures annulaires font état d’une exceptionnelle maîtrise de la part d’artisans bronziers avec la création de bracelets à décor plastique, dont le sud de la France propose des productions tout à fait spectaculaires. Ces bracelets sont connus tout particulièrement à Teste-Nègre (Bouches-du-Rhône), créant ainsi le type éponyme : il s’agit de bracelets en bronze ouverts à tampons, fabriqués selon la technique de la fonte à la cire perdue. Les décors, assez variés, sont composés de motifs d’esses, de bossettes et/ou de motifs spiraliformes originaux limités aux tampons, qui témoignent incontestablement de l’expression de parures celtiques régionales (on en connaît un fragment de moule à Lattes qui conirme leur production). L’apogée de ces productions celtiques méridionales à décor plastique trouve son expression à travers l’exemple du bracelet découvert à Saint-Bauzély (Gard), un exceptionnel bracelet massif en argent, d’un poids de 286 grammes, à fermoir à charnière, composé d’une frise continue de motifs sur l’ensemble du jonc. Les statues d’Entremont présentent à plusieurs reprises ces différents bracelets en parfaite adéquation avec les découvertes archéologiques et il s’agit donc encore une fois de représentations d’objets existant à cette époque en Gaule méridionale, en bronze ou en argent, pourquoi pas en or, matériau actuellement très rare pour la région. Ils semblent tous portés au poignet. D’autres bracelets sont également représentés : des bracelets serpentiformes en argent, observés sur un fragment de bras du Mont-Garou (Var) et à Entremont. Le verre symbole de richesse ? Au IIIe siècle avant J.-C., la parure en verre fait une extraordinaire apparition dans le domaine artistique celtique, et des centaines de bracelets, parures techniquement très complexes illustrent parfaitement la maîtrise des verriers gaulois, les synthèses faisant la part belle aux productions régionales, de la Suisse ou de la Bavière. Dans le sud de la Gaule ne s’est 42 L’ ARCHÉOLOGUE no 128 | décembre 2013-janvier-février 2014 Héros celtes jamais vériiée l’hypothèse d’une quelconque production de bracelets, tout à fait envisageable. Deux représentations de bracelets sont observées sur des torses d’Entremont, au biceps, encore une fois au fait des parures de l’époque. Il s’agit pour l’un d’eux d’un bracelet en verre bleu à trois côtes et ilets jaunes intercalés, très fréquent en Europe et connu à des dizaines d’exemplaires en Gaule méridionale, dans des contextes du IIIe siècle avant J.-C., comme Lattes (Hérault), Nages (Gard) ou Le Cailar (Gard ; données inédites R. Roure). Le second est au contraire très rare, puisqu’il s’agit d’un bracelet à jonc semi-circulaire, à ilet médian, où s’entrecroisent deux autres ilets. On en ignore la couleur, mais vert et jaune semble assez vraisemblable au regard de l’exemplaire connu dans la tombe féminine n° 4 de la nécropole de Straubing-Alburg, en Bavière, qui contenait également des bracelets décorés en bronze datés du IIIe siècle avant J.-C. Le guerrier de Mondragon arbore au biceps droit un petit bracelet qui semble à section triangulaire, qui trouve un parallèle naturel avec des bracelets en verre très répandus à LTD1, le plus souvent de couleur pourpre ou bleu cobalt. Ces diverses représentations imitent scrupuleusement des modèles courants. D’autres parures, des bagues, ibules et boucles d’oreille igurent également sur les sculptures gauloises méridionales : une chevalière à Entremont, portée à l’annulaire, presque identique à un exemplaire en or et argent du même site (orné d’un personnage au torque, comme certains des potins rèmes ou du Martberg), ainsi qu’une bague coudée de type « Munsingen », et d’autres spiralées, en argent également. On connaît une autre représentation de bague coudée sur une main de l’oppidum de La Cloche (Les-Pennes-Mirabeau, Bouches-du-Rhône). Concernant les ibules, on retiendra les exemples de Vachères, où le manteau est retenu par une ibule à arc en cupule clairement ciselée, et peut-être une ibule de Nauheim sur l’épaule droite du manteau du personnage de Mondragon. Les boucles d’oreilles sont encore une fois l’apanage de la sculpture féminine d’Entremont, dont les fouilles ont livré de nombreux exemplaires en argent, tous différents et rafinés. Avant de porter des accessoires, qu’ils soient vestimentaires ou décoratifs (pièces de vêtement, bijoux divers), les hommes et sans doute les femmes ont peint leur corps, une première expression de parure et une symbolique liée aux statuts sociaux. Loin du Midi, les Pictes et les Brittons recouvraient ainsi leur corps de peintures de guerre bleues, probablement en adéquation avec des parures en or au sommet de leur beauté. Dans le midi de la France, les sources historiques se taisent sur ces éventuelles pratiques guerrières admises ailleurs. Ce sont les pièces de vêtement et les bijoux qui distinguent les élites entre elles. Le torque semble la pièce maîtresse du guerrier, lequel porte parfois un bracelet en métal ou en verre ; les femmes semblent exemptées du torque alors que d’autres Celtes, ailleurs, en portent. On ne sait pas à quels individus se référaient exactement les bracelets à décor plastique : si l’un des bracelets, associé à un bras nu, est relatif à un guerrier, un autre bracelet est associé à un bras recouvert d’un tissu frangé, donc un homme ou une femme couvert d’un manteau, peutêtre un membre de l’élite religieuse ? On proposera que les igures féminines, notamment celles d’Entremont, sont une possible évocation d’un ordre féminin lié aux liturgies accompagnant les guerriers, peut-être dans le cadre d’un sanctuaire (funéraire ?) où l’on honorerait les héros... Les représentations de parure, même lacunaires, contribuent avec les autres sources à décrypter les diverses composantes de la société celtique de Gaule méridionale, parant les uns et les autres suivant des codes vestimentaires stricts qu’il convient encore d’analyser, mais où la guerre et le spirituel semblent tenir une place prépondérante.  L’ ARCHÉOLOGUE no 128 | décembre 2013-janvier-février 2014 Buste de « villa Roma », deuxième âge du Fer (Nîmes, Gard) 43