Ile de France

Bien que représentant un cas particulier, le Livre d'Echantillons Fol Est 489 constitue un bon exemple de la manière dont un recueil à destination d'un homme de l'art était composé au milieu du XVIIIe siècle. Éléments pratiques et didactiques y forment un vaste ensemble dans lequel le propriétaire pouvait puiser des idées et des formes, adaptables et combinables au gré de son imagination et des exigences de ses commanditaires. Il témoigne aussi du coût qu'un tel objet pouvait constituer, investissement assez onéreux pour un simple artisan. Il reflète, enfin, comment le goût de la période rocaille se diffusa dans les ateliers qui portèrent cette « mode » que Blondel fustige dans ses Cours d’Architecture.

Une visite, effectuée en 1656 lors de l’achat du domaine de Meudon par Abel Servien aux héritiers de la Maison de Guise, permet de préciser la nature des travaux menés dans la seconde moitié du XVIe siècle, notamment ceux exécutés sur les dessins du Primatice. L’intervention de ce dernier ne se borna pas en effet à la seule grotte que Vasari mentionne, non sans exagération, et qui au demeurant n’a pas été achevée, mais elle porta aussi sur le château : création de galeries terrasses dans la cour, des décors de la galerie dans l’aile droite, de la grande salle et d’un petit studiolo peint sur le thème d’Aristote.

Les circonstances dans lesquelles s’opéra le transfert d’une partie des tableaux de la galerie d’Énée du Palais-Royal au château de Saint-Cloud restent obscures. Le duc Louis-Philippe avait laissé la jouissance du Palais-Royal à son fils, Louis-Philippe-Joseph et à sa jeune épouse, Louise-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre. Le jeune duc de Chartres entreprit des travaux de décoration et de réaménagement . C’est dans ce contexte qu’il fit démolir, en 1778, la galerie d’Énée, peinte au début du siècle par Antoine Coypel . On ne sait si c’est lui ou son père qui fit porter une partie des tableaux démontés à Saint-Cloud. Quoiqu’il en soit, sept des tableaux étaient installés, en 1779, dans la seconde antichambre de l’appartement du duc d’Orléans au premier étage du château, lorsque parut à cette date la nouvelle édition du Voyage pittoresque de Dézallier : il y avait Énée et Anchise, Énée et Achate apparaissant dans le temple à Didon, La mort de Didon, La descente d’Énée aux enfers, Jupiter apparaissant à Énée, Les funérailles de Pallas et La mort de Turnus . Il n’en restait plus, semble-t-il, que cinq en place en 1785, lorsque le château fut vendu à Marie-Antoinette.

La thèse étudie comment les enjeux économiques de l’innovation se formulent dans l’action publique territoriale, en adoptant une démarche comparative et en s’appuyant sur une enquête réalisée dans deux régions métropolitaines en Europe : l’Ile-de-France et la Lombardie. La recherche est conduite en problématisant la gouvernance territoriale de l’innovation sur la base d’un cadre théorique élaboré à la croisée des travaux de science politique sur les politiques territoriales et de sciences sociales sur l’innovation. L’analyse est dès lors centrée sur les processus institutionnels, les réseaux d’acteurs et les relations de pouvoir. Les données mobilisées portent sur les initiatives et les aides se déployant en chacune des régions étudiées en faveur de l’innovation, en particulier dans le domaine du numérique. La comparaison entre l’Ile-de-France et la Lombardie vise à faire ressortir les spécificités socio-politiques de chacune des deux situations territoriales en privilégiant deux champs d’investigation : les usages de l’innovation en tant que catégorie d’action publique transnationale et régionalisée, et les mobilisations collectives se structurant en référence aux enjeux du développement métropolitain à Paris et à Milan. Tandis qu’en Ile-de-France les politiques publiques font figure de vecteurs pour la territorialisation des acteurs de l’innovation, la Lombardie donne à voir l’affirmation d’un leadership universitaire appuyé par les pouvoirs locaux. Par-delà ces différences, les deux cas permettent d’observer certaines modalités locales du développement de l’économie de la connaissance et interrogent le phénomène de politisation des enjeux et acteurs de l’innovation.

Seine-Saint-Denis (French department) was the witness and actor of the industrial revolution and the expansion of the "Grand Paris". The radical transformation of the landscape in the 19th and 20th centuries brought their share of successive layers of fill, which in turn changed the geology of the area. Training embankment (X on the geological maps) of varying composition, but always anthropogenic was added to those of the Quaternary. The "X" cards recognized "officially" Man as a geological agent.
Over a territory known phases of occupations and activities and the thickness of the fill can be thick and anthropogenic nature of different composition. This ignorance leads the field of additional costs. The identification and location of embankments are important factors in the preparation of a diagnostic archaeological.We try in this paper to define typologies, and propose different methods that could be applied to the identification of urban landfills.

Que pensent les élus locaux de l’injonction qui leur est adressée par le pouvoir national à réduire la proportion de pauvres et de minorités présents sur leur territoire ou au contraire à l’augmenter ? Désirent-ils et peuvent-ils mettre en avant les singularités de leur territoire pour tenter d’infléchir la stratégie univoque définie par l’État central, celle qui consiste à réaliser la mixité sociale à toutes les échelles urbaines par le levier du logement ? Retrouve-t-on localement des éléments de débat sur la mixité sociale sur la rénovation urbaine ou bien le consensus idéologique l’emporte-t-il au niveau local comme national ? Pour observer les traductions locales de la norme nationale de mixité, l’enquête a porté sur neuf communes franciliennes représentatives d’une variété de contextes sociaux, urbains et politiques.

Longtemps négligé, le rôle des Gondi apparaît comme primordial pour l’histoire de Saint-Cloud. Ce sont eux qui donnèrent le tracé général du domaine que l’on retrouve encore aujourd’hui et fixèrent l’implantation des bâtiments.
La période de Monsieur reste centrale. Le château construit par Le Pautre subsista malgré les remaniements et les adjonctions jusqu’à sa destruction. L’intervention de l’architecte a été sous-estimée. Il fut l’auteur de l’ensemble, même si quelques libertés ont pu être prises par Girard après sa mort en 1679. Deux grandes campagnes apparaissent. Un premier projet, pour une petite maison, durant les années 1660, pendant laquelle l’architecte fit en même temps office d’entrepreneur et put s’appuyer sur une équipe bien constituée qui le suivait sur bon nombre de ses chantiers. Puis, dans les années 1670, à la demande de Monsieur, Le Pautre repensa complètement l’ensemble pour construire un vaste château en U, qui fut achevé par Girard. L’intervention d’Hardouin-Mansart sur le chantier apparaît circonstancielle, liée à des problèmes de distribution que Girard n’avait pas su résoudre.
Les sources ne nous ont permis que d’ébaucher le rôle du Régent, mais des travaux furent bien envisagés et parfois menés à son époque, sous la direction d’Oppenord, dont le nom n’avait jamais jusqu’ici été associé à Saint-Cloud : un nouveau salon pour l’aile du Midi, dont subsiste une ébauche d’Antoine Coypel, et la création d’un appartement pour la duchesse d’Orléans au rez-de-chaussée du château. Enfin, le rôle de Contant d’Ivry a pu être précisé. Son intervention ne se borna pas aux jardins et aux cadres de festivités comme le pavillon de La Brosse, mais doit aussi être envisagée pour les appartements du château, la serre, la salle de comédie et le nouveau salon aux décors peints par Pierre.

The basilica of Saint-Denis (near Paris) is linked by straight pathways to remarkable hillocks, mainly Montlhéry, and to great abbeys (Chelles). Saint Denis as a cephalophore moved the cult of Mercury from Montmartre to his burial place, holding his head in his hands.Suger wanted to make the basilica the place of coronation of the french kings.Saint Denis is anchored in the landscape of Île de France. according to a precise network founded o,n a 36 apices polygon.

Based on a literature review and on an enlarged definition of centrality that simultaneously takes into account economic, socio-demographic and symbolic dimensions, as well as long and short temporalities, this paper analyses the recent dynamics of the Parisian centrality. These dynamics involve social and economic selectivity, operating at both the intrametropolitan and larger scales, in a context of globalisation and world cities networks. We show how these dynamics have contributed to maintaining Paris as the main metropolitan centre, whilst allowing for the evolution of its attributes and role. We highlight two main changes : the rather limited spatial enlargement of the Parisian economic centrality, and the rise of Paris as a symbolic but also as a social centrality, based on a gentrification process.

Extensive development of the Sénart and Marne-la-Vallée areas over the last ten years has led to a significant increase in the number of archaeological excavations. Wells are a frequently found structure on excavated sites and often contain, in deep water-logged layers, wooden structural remains.
The latter comprise two categories: wooden linings or timber bases for dry-stone
shafts. Recently discovered examples catalogued here provide a regional picture for these structures (distribution, wood use and assembly techniques) which is compared with those of other regions.

Résumés analytiques
Profitant de la forte déclivité du terrain de la partie basse vers la Seine, qui n’avait fait l’objet précédemment que d’aménagements sommaires, c’est là, dans le « jardin bas » que les efforts de Jean-François de Gondi, le nouveau propriétaire, se portèrent, lors d’une importante campagne de travaux dont le projet est à situer vers 1627-1628 et l’achèvement en 1636.
L’allée du Mail fut totalement réaménagée et agrémentée de bassins, en son centre et à son abord du côté de la pente où prirent appui la Cascade et le Grand jet. À l’extrémité de l’allée fut construite la fontaine du bout du Mail, pour laquelle le nom du concepteur, Francini, est connu par un acte de 1628. Mais la complexité du programme hydraulique, où elle venait s’insérer, ainsi que des différentes pièces d’eau, permet d’attribuer la paternité de l’ensemble à l’un des Francini, Tommaso ou Alessandro, si ce n’est aux deux. Toutefois, ils avaient l’habitude de travailler sous la direction d’un architecte. Un nom, raturé, apparait dans l’expertise réalisée en 1636. Il serait, toutefois, possible d’y lire celui de l’architecte Augustin Ier Guillain.

English Summaries
The article presents the new hydraulic installations that Jean-François de Gondi had undertaken at Saint-Cloud from about 1627. Benefitting from the steep slope of the land toward the Seine in the lower part of the property, the new owner wished to endow the lower garden with a large complex of fountains. Their construction seems to have been finished in 1636. The Allée du Mail was completely reworked and adorned with basins, in the center and on the sloping side where the Cascade and the Grand jet took their support. At the end of the alley was built a fountain conceived by “Francini”, whose name is mentioned in a document dated 1628. The complexity of the hydraulic program and the conception of the different waterworks invites an attribution of the installation to one of the Francini, either Tommaso or Alessandro. The name of an architect appears in an evaluation dated 1636. Scratched out and difficult to read, it may be the name of the architect Augustin Ier Guillain.

Un contrat d’échange de terrains, en partie bâtis, dans le quartier neuf de la place Vendôme, entre les héritiers d’Antoine Crozat et le financier François Castanier, en 1741, comprend en annexe un marché par lequel le second s’engageait, en dédommagement, à faire construire pour les premiers, à ses frais, une nouvelle basse-cour, dont les dessins, eux aussi joints à l’acte, avaient été donnés par Pierre Contant d’Ivry.

Le tourisme, en infusant physiquement certains espaces-temps de la mobilité quotidienne, révèle une coprésence qui se négocie entre les usagers occasionnels et routiniers, et demande une attention différenciée par les organisateurs de cette mobilité (opérateurs de transport et opérateurs touristiques).

Deux diagnostics archéologiques se sont déroulés du 10 au 20 mai 2021 sur la commune de Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne) sur la future ZAC de « La Charmeraie » sur deux lots de parcelles contiguës. L'emprise, située en bas de versant en limite de la plaine alluviale de la Seine, à proximité du bourg, a été prescrite car elle pouvait contenir des occupations humaines anciennes. Les opérations archéologiques ont été réalisées par le service Archéologie du Val-de-Marne sur une surface prescrite totale de 8119 m² (surface accessible : lot 1, 1940 m² ; lot 2 : 4563 m²).
Le diagnostic n’a révélé aucun indice archéologique. Tout le terrain, dès 1971, a été fortement impacté par les travaux liés à la construction du centre commercial Boissy 2. Néanmoins les différents niveaux de sable des alluvions anciennes constatées à partir de 1 m ca. de profondeur pour la partie sud-est de l’emprise et 2 m ca. pour la partie nord-ouest sont susceptibles de conserver des vestiges d’occupations humaines anciennes. Les différentes contraintes, liées à la présence d’un maillage très étroit de piliers en béton armé, de réseaux en amiante d’eaux usées et pluviales, de deux excavations liées à la démolition du centre commercial ainsi que la remonté de la nappe alluviale et celle du calcaire de Champigny à 4 m de profondeur, nous ont empêché d’atteindre la base des alluvions anciennes. 
Des recherches complémentaires dans les terrains aux alentours pourraient par conséquent permettre de révéler des occupations préhistoriques ainsi que de définir l’étendue du bourg ancien pour des périodes plus récentes.

La lecture de multiples tableaux chiffrés qu’il faut recouper pour étudier telle ou telle évolution reste toujours assez indigeste. Et la nature même de la démographie impose d’examiner des séries longues. D’où le grand intérêt d’utiliser le concept de tableau de bord, venu du contrôle de gestion, en démo-graphie avec, ici, l’exemple de l’ l'Île-de-France.
[Playing multiple tables of figures need to study evolution is still quite indigestible. And the nature of the demographics necessary to examine long series. Hence the great interest in using the concept of the dashboard, came from management control, in demo-graphics with, here, the example of the Ile-de-France.]

In France, as in the rest of the world, the Covid-19 pandemic has brought to a head the racist discourses and acts against Chinese and more widely Asian populations. Based on the verbatims of the interviewees (N=106), as inscribed in their biographies and situated in the temporality of the pandemic, this article shows the variety and evolution of postures towards anti-Asian racism among Chinese people in France. First, we study the posture of denial, present in particular among newcomers. Then, we examine the plurality of registers of (d)enunciation of racism on the part of newcomers and descendants. Finally, we analyze the logics of politicization and collective action, highlighting the catalytic role played by the Covid-19 pandemic in the increased awareness of racism.

En France, comme dans le monde, la pandémie de Covid-19 a porté à leur paroxysme les discours et actes racistes envers les populations d’origine chinoise et, plus largement, asiatique. En nous appuyant sur les verbatims des personnes enquêtées (N=106), réinscrits dans leurs biographies et situés dans la temporalité de la pandémie, cet article montre la variété et l’évolution des postures face au racisme anti-asiatique au sein de la population chinoise en France. Premièrement, nous étudions la posture du déni, présente notamment chez les primo-arrivants. Puis, nous examinons la pluralité des registres de (d)énonciation du racisme de la part de primo-arrivants, comme de descendants. Enfin, nous analysons les logiques de politisation et d’action collective qui en découlent, en soulignant le rôle catalyseur joué par la pandémie de Covid-19 dans la prise de conscience accrue du racisme au sein de la population chinoise en France.

At the end of the Val d'Oise, on the banks of the Seine, in “Vexin français”, LiDAR data covers the “Bois de la Roche” of 200 hectares. It makes it possible to detect all the details on the ground by freeing itself from layers of vegetation. It therefore makes it easy to map new remains in this wooded area, which is difficult to access and not impacted by major development works. It is also in the forest that microreliefs are commonly best preserved.
Based on the acquisition of LiDAR data, the current project wishes to enrich the reflection on the void zones, that is to say the territories to date without sites and without evidence of known Neolithic sites. By comparing the site inventory and the analysis of LiDAR data, new archaeological structures could emerge.
It is therefore a question of a first selected sector of combining the thematic approach on Neolithic territories and terroirs in the Val d'Oise with that on specific remains. To do this, it remains to establish a repository, for example on the basis of data already revealed and documented archaeological operations.

À l’extrémité du département du Val d’Oise, au bord de la Seine, dans le Vexin français, des données LiDAR couvrent le Bois de la Roche de 200 hectares. Il permet de détecter tous les détails au sol en s’affranchissant des strates de végétations. Il rend donc facile la cartographie de nouveaux vestiges dans cette zone boisée, difficile d’accès et non impactée par des grands travaux d’aménagement. C’est aussi en forêt que les microreliefs sont communément le mieux conservés.
S’appuyant sur l’acquisition de données LiDAR, le projet en cours souhaite enrichir la réflexion sur les zones de vide, c’est-à-dire les territoires à ce jour sans sites et sans indices de sites néolithiques connus. En comparant l’inventaire des sites et l’analyse des données LiDAR, de nouvelles structures archéologiques pourraient apparaître.
Il s’agit par conséquent sur un premier secteur sélectionné de combiner l’approche thématique sur les territoires et terroirs au Néolithique dans le Val d’Oise avec celle sur des vestiges précis. Pour ce faire, il reste à établir un référentiel, par exemple à partir des données déjà mises en évidence et les opérations archéologiques documentées.

Les planches d'ornements rocaille, souvent regroupées en suites, soulèvent de nombreuses questions sur leurs destinations. Elles jouèrent pourtant un rôle important, par leur large diffusion, leurs rééditions.... comme vecteur, peu onéreux, de propagation des inventions (formelles ou ornementales), destiné aux ateliers des artisans et de manufacturiers. Et se révélèrent, de surcroit, un véritable fer de lance de la mode et de l'évolution du goût.

Lizines, commune du sud Seine-et-Marne située à 80 km au sud-est de Paris, est établie sur le plateau de la Brie, approximativement sur la limite entre la région du Montois et celle de la Brie champenoise, également dénommée provinoise, et traversée par la route départementale RD 209 reprenant le tracé d’une voie antique, possible tronçon de la voie de l’Océan fondée par Aggripa entre Lyon et Boulogne-sur-Mer (Glisoni, 2001, p. 12-13 et 23-24). La zone de l’atelier antique, voisine des habitations de la sortie sud de l’agglomération actuelle et localisée sur la partie nord des parcelles cultivées de l’Hôtel Dieu, semble s’étirer le long de la voie antique d’après les observations de prospections et en l’absence d’indices dans les parcelles urbanisées adjacentes. L’aire de production, estimée à 1,5 ha, est matérialisée au sol par une zone brune à noirâtre dense en ratés de fabrication céramique, mêlant poteries et terres cuites architecturales à de nombreuses scories ferreuses. Connu des locaux, il est mentionné pour la première fois en 1866 au cours de la randonnée d’un savant, Victor Plessier. La présence de cet artisanat passera inaperçu jusqu’à sa « redécouverte » en 1965 par une prospection de Paul Étancelin, mais il faudra attendre l’année suivante et la prospection de Jacques-Paul Burin pour que sa caractérisation d’artisanat céramique soit de nouveau clairement réaffirmée. Sous l’impulsion de ce dernier, les premières reconnaissances archéologiques sont menées au cours des années 70 par le GRA ATSCAF  de Paris, sous la direction de Jean-Claude Aladame, et permettent la collecte d’un abondant mobilier comblant majoritairement des fosses et dépressions du sol. Une grave maladie emportera le responsable des fouilles, au cours de la décennie 1980 - 1990, et stoppera de façon abrupte et définitive l’activité de terrain laissant les structures et le mobilier à l’abandon. Les collections frôleront la dispersion et la destruction à plusieurs reprises mais finalement, nous parviendront sans trop de pertes.
Si l’étude des collections permet, actuellement, d’envisager une première occupation dès la seconde moitié du Ier siècle, les premiers témoins d’un artisanat de production de poterie se placent au plus tôt entre la fin de ce siècle et le début du suivant. En l’état de nos connaissances, la période de fonctionnement doit couvrir la majeure partie du IIe s, alors que la fin du IIe et le IIIe s. sont seulement attestés par quelques éléments à rattacher à un « habitat ». Le répertoire de l’atelier est orienté vers une production de masse de céramiques en mode A illustrées par des amphores régionales, majoritairement identifiables, aux types AS3 à 7 (Séguier 2004) et des mortiers dont de rares exemplaires estampillés CATICVS, SAZ(…), SOISVS ou RVTTVS. Une part moins importante mais de plus grande variété typologique, en céramique de mode B, contribue à diversifier l’offre. Les traces d’autres artisanats supposés antiques, se mêlent à celui-ci : réduction du minerai de fer et, plus hypothétiquement, production de terres cuites architecturales.
Cette première synthèse, en s’attachant à redéfinir le site, ses différentes observations et son environnement, jette les bases pour la construction d’une typologie rationnelle que l’on voudrait fournir dans les années à venir. Les informations livrées ici sont susceptibles d’évoluer, la recherche de documents d’archives et d’éléments remarquables absents des collections étant toujours poursuivie.

Histoire et archéologie des techniques au Moyen Age et à l’Époque moderne. Séance du 4 décembre 2010. Les étangs au Moyen Âge et à l’époque moderne.

History and archeology of techniques in the Middle Ages and the modern history. Session of December 4, 2010. Ponds in the Middle Ages and modern history.

L'étude pétrographique et l'étude géochimique de la matière organique des sédiments d'une carotte prélevée au centre d'une dépression marécageuse située sur un étroit plateau cuirassé émergeant de la forêt amazonienne, ont permis de caractériser et d'évaluer en pourcentages relatifs les différentes fractions organiques. L'approche pétrographique permet de compléter et de renforcer les informations fournies par les paramètres géochimiques utilisés et de mieux les comprendre. Cette étude a permis de définir de nouveaux marqueurs de paléoenvironnements, tout à fait concordants avec les données palynologiques obtenues sur la même carotte. Pendant les phases de plein développement de la forêt autour du plateau (conditions humides), la matière organique est mieux préservée et le sédiment est caractérisé par des valeurs importantes du flux de COT. En revanche, pendant les phases de reprise de la forêt, succédant à des périodes d'ouverture de celle-ci (retour à d...