Nouvelle-Aquitaine

Perdu en pleine campagne loudunaise, sur la commune des Trois-Moutiers, le château le plus célèbre de la Vienne est moins connu qu'on pourrait le croire. Découvertes et nouvelles précisions n'en sont que plus précieuses. À commencer par le nom de son architecte.

L’érosion du littoral aquitain favorise, sur les plages du Nord Médoc, l’affleurement d’anciens niveaux de sols (dits paléosols) pléistocènes et holocènes sous jacents au cordon dunaire. Ils sont connus depuis le XIXe siècle, à la fois par les géologues, mais aussi par les archéologues. Aujourd’hui encore, ils font l’objet d’une surveillance attentive de quelques chercheurs et de passionnés d’histoire, dans le cadre du programme de recherche interdisciplinaire LITAQ, dirigé par Florence Verdin (CNRS, Institut Ausonius) et Frédérique Eynaud (Université de Bordeaux).
C’est ainsi que fut repéré, le dimanche 19 avril 2015, au moment du plus bas niveau de la marée, les restes d’un squelette de cerf sur la plage de l’Amélie Nord (Soulac-sur-Mer). Le lendemain, dans le cadre du projet LITAQ, une fouille de sauvetage fut programmée avant que l’ensemble des données ne soit emporté par l’Océan Atlantique. Le matériel faunique recueilli et les interprétations liées à ce dernier sont présentés dans cet article.

Étude commandée par la Conservation régionale des Monuments historiques.
Jardin créé autour d'un monument à la mémoire du Père de La Croix, conçu par Aimé Octobre.
Jardin dessiné suivant le modèle des Alyscamps par Brun, ACMH, en 1911, inauguré en juin 1912.

En 2009, nous posions les bases d’un inventaire des nombreuses buttes d’origine anthropique que recèlent les forêts médocaines. Inquiet de leur disparition progressive, nous avions alors la volonté d’en identifier le plus grand nombre et d’en comprendre l’origine et la fonction. Cette démarche nous a mis au contact de l’Uni- versité de Bordeaux et l’Institut Ausonius a chargé un étudiant en Master 2 travaillant sur la protohistoire en Médoc d’investir également le sujet, ce qui a permis de multiplier le nombre de sites, d’aboutir à une vaste base de données et d’animer la réflexion sur ces vestiges. Cet inventaire s’est fait par de nombreux déplacements sur le terrain suite à un dépouillement exhaustif de la bibliographie régionale, aux recherches des toponymes significatifs des anciens cadastres et à quelques témoignages locaux.

Cet ouvrage accompagne l’exposition présentée au château d’Oiron du 24 octobre 2015 au 24 janvier 2016.

Après trois siècles passés dans le secret de bibliothèques privées, le Recueil des vues et plans d’Oiron s’offre à la délectation de tous grâce à son acquisition par le Centre des monuments nationaux.
Son histoire nous conduit sur les pas de madame de Montespan. En échange d’un collier de perles qu’elle lui a renvoyé, Louis XIV donne 100 000 francs à la marquise pour l’acquisition de terres aux confins de son Poitou natal et de l’Anjou – non loin de sa sœur Gabrielle de Rochechouart de Mortemart, abbesse de Fontevraud.
Retirée de la cour, madame de Montespan habitera et embellira le château d’Oiron, que le maréchal de La Feuillade avait profondément modernisé quelques années plus tôt sur le modèle versaillais. L’inventaire retrouvé de 1707 permet de découvrir le contenu du château dans ses moindres détails, offrant à l’imaginaire une promenade dans les salles depuis longtemps démeublées.
Tout en se réservant la jouissance des terres et du château, l’ancienne favorite de Louis XIV les fait acquérir par son fils aîné, le marquis d’Antin. Seul fils légitime né du mariage avec le marquis de Montespan, d’Antin est un parfait courtisan. Louis XIV le fait duc et pair de France (1711), après l’avoir nommé directeur des Bâtiments du
roi (1708).
Partant, le duc d’Antin fera arpenter ses terres du Poitou par un arpenteur-géographe du roi. Ces relevés constituent pour le duc « un ouvrage beau et utile». Plans et
cartes sont ensuite réunis dans un luxueux recueil orné par l’un des meilleurs dessinateurs des Bâtiments du roi, qui avait été recruté par Jules Hardouin-Mansart.

Participation au colloque international organisé par le musée de la Renaissance à Ecouen (22-23 mars 2022)

L'étude présentée s'inscrit dans le cadre d'une thèse sur l'objet en verre dans le Centre-Ouest de la France (XIIIe- XVIIIe siècle). L’approche pluridisciplinaire de ce travail associe l'étude typologique et le contexte de découverte des objets à leur composition. La confrontation de ces données nous permet d'identifier les matières premières employées pour leur fabrication et de proposer des hypothèses concernant leur provenance et leur circulation. Cette étude a permis de valoriser des collections inédites datées du XVe au XVIIe siècle en Limousin et dans le département de la Vienne. Parmi celles-ci plusieurs types de verres décorés ont été identifiés. : verres opalins à décor de gouttes, verres à filets blancs ou à décor de plumes blanches, verres émaillés avec ou sans inscriptions... Nous présenterons ici un ensemble de verres à décors émaillés qui montrent la diversité de la vaisselle utilisée dans ces régions peu étudiées sur le plan de l'archéologie du verre.

Quatrième de couverture : La maîtrise des Eaux et Forêts de Guyenne, bien qu'une des plus vastes du royaume, était demeurée jusqu'à présent peu connue.Cet ouvrage entend montrer son dynamisme, comment elle a imposé l'ordonnance de 1669 sur le fait des Eaux et Forêts, sans toutefois obérer ses échecs.Dans un premier temps, l'auteur s'attache à présenter l'activité du tribunal forestier en analysant les caractéristiques des délits et des différents acteurs afin de mettre en lumière les liens qui unissent l'homme à cette forêt nourricière qui offre les matériaux nécessaires pour la cuisine et le chauffage, pour confectionner les outils, réparer la maison.Dans un second temps, la procédure …

Par l’attrait pour les aliments gras ainsi les volailles engraissées, les fritures ou les beignets spongieux et le penchant pour le sucré qui se manifeste autant dans la cuisine des fruits que par la consommation de boissons sirupeuses, les goûts alimentaires des riches Agenais rappellent ceux de bien des élites urbaines ; les campagnes environnantes où ils possèdent de nombreux domaines contribuent largement à l’approvisionnement de leurs offices, toutefois, leur table accueille aussi des produits de luxe d’origine plus lointaine, du jambon de Bayonne au thé de la Chine. Pour la majorité des citadins, la nécessité de se nourrir pèse plus lourd que leurs préférences alimentaires ; eux pour qui le pain compose l’essentiel de la ration et dont le potage n’intègre pas toujours un morceau de bouilli fut-il de médiocre qualité, rêvent sans doute des denrées inaccessibles à leur bourse qu’ils voient sur les étals.
La fragilisation de la vaisselle, qui n’est probablement pas sans effet sur la psychologie du mangeur, car l’éclat de la faïence et les reflets de la flamme des chandeliers qui dansent à la surface des ustensiles de verre transforment l’atmosphère du repas, constitue une mutation des pratiques de consommation fondamentale : l’espérance de vie des objets de céramique est bien plus courte que celle de la vaisselle de métal et, une fois rompus, ceux-ci ne sont guère bons que pour le dépotoir, alors que la plupart des autres vieux objets trouvent une fonction de réemploi ; la création au cours de la seconde moitié du siècle de diverses faïenceries au cœur de l’Agenais rappellent, en outre que ce phénomène n’a été rendu possible que par un dynamisme de cette industrie, localement mais plus encore à une échelle européenne. Les manières de table évoluent au cours du siècle : la diffusion de la fourchette jusque dans les milieux populaires témoigne de l’effacement de l’ancienne norme (la préhension de l’aliment avec les doigts) au profit de l’emploi de ce petit objet, une évolution qui en des termes éliasiens peut se qualifier de progrès de la civilisation des mœurs, tandis que le bon usage des nombreux objets usités pour la prise des boissons exotiques, le parfait maniement des couverts rappellent l’importance accordée aux gestes acquis par l’apprentissage dans la culture des élites.
L’alimentation humaine ne saurait se réduire à la simple absorption de nutriments ; cependant que l’aliment joue un rôle essentiel dans l’art de soigner du temps, songeons à la soupe de santé avec son bouilli, les distributions de pain bénit, l’alternance du Maigre et du Gras, comme l’association de certains mets à des fêtes religieuses, attestent de la dimension symbolique de la nourriture : l’acte de manger est au cœur de la civilisation.

Provost M., coll. Nouvel P., Bertrand I., Storaï R. (2022) : La Vienne 86-1, D'Adriers à Lizant, Carte archéologique de la Gaule, Académie des Inscription et des Belles-Lettres, Editions de la Maison des Sciences de l'Homme, Paris, 490 p.

Voir également :
- Carte Archéologique de la Gaule 86/2, Vienne. De Loudun à Yversay, 2022.
- Carte Archéologique de la Gaule 86/3 Poitiers, 2022.

Marine and Freshwater Invertebrates on the Southwest France’s Tables (16th-21st centuries)
This text is a study on the consumption of marine and freshwater invertebrates in Southwest France from the early 16th century to the present day. Around 100 species are taken into account: bivalves including river mussels; gastropods; cephalopods; crustaceans including crayfishes; urchins and sea anemones. The article proposes a history as detailed as possible of each species or group of closely related species, including the evolution of their social representations, commercial valuations, culinary preparations, etc. With its important coastline on the Gulf of Gascony and its inland cities, Southwest France forms an interesting study area to think about the complexity of seafood consumption patterns in the era before the development of rapid transports and the invention of artificial refrigeration.

Este texto es un estudio sobre el consumo de invertebrados marinos y de agua dulce en el sudoeste de Francia desde los principios del siglo XVI hasta el día de hoy. Toma en cuenta alrededor de 100 especies: bivalvos, incluso mejillones de agua dulce; gasterópodas; cefalópodas; crustáceas, incluso cangrejos de río; erizos y anémonas de mar. El artículo propone una historia tan detallada como sea posible de cada especie o grupo de especies cercanas; evoca las evoluciones de sus representaciones sociales, de sus valorizaciones comerciales, de sus preparaciones culinarias, etc. Con su importante litoral sobre el Golfo de Vizcaya y sus ciudades ubicadas tierra adentro, el sudoeste de Francia constituye un área de estudio interesante para pensar la complejidad de los hábitos de consumo de mariscos durante el periodo anterior al desarrollo de los transportes rápidos y a la invención del frio artificial.

De la nécessaire nutrition au plaisir gastronomique, la plume d’E. Delbousquet parcourt le champ alimentaire sur toute son étendue, non pour créer du pittoresque mais pour servir la dynamique du récit et appuyer certaines des thèses chères à l’auteur qui y affleurent parfois. Bien plus que dans le réalisme des descriptions, l’intérêt historique de la production du chantre du Gabardan se trouve dans cette utilisation du motif alimentaire à l’intérieur de l’œuvre d’un auteur régionaliste de la charnière des XIXe et XXe siècles (une période par ailleurs essentielle dans l’histoire des cuisines du Sud-Ouest puisqu’elle voit paraître Le cuisinier landais et Le traité de cuisine bourgeoise bordelaise).
Multiforme, l’évocation de l’alimentation est très présente dans les écrits d’E. Delbousquet ; au cœur des récits, elle participe à la définition de cadres temporels ou sociaux et contribue à une réflexion sur l’identité.