Paganisme

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Гальцин Д. Д. Лики Протея: история современного язычества как религиозной идентичности / под общ. ред. Д. М. Ильиной. — СПб.: Издательство РХГА, 2020. — 296 с. — (Серия «Ариадна». Научные исследования эзотеризма и мистицизма. Вып. 5). ISBN 978-5-907309-10-4

Ответственный редактор Двинянинов Б. К.

В книге прослеживается история такой религиозной идентичности, как «язычество». На протяжении веков в различных культурах Евразии бытовали различные наименования чужой религиозности, которые могут быть переведены термином «язычество». ВM XX в. на Западе впервые появляются группы, принимающие этот термин в качестве определения собственной религии. Такие новые религиозные движения, как викка, асатру, друидизм, духовность Богини, родноверие, ромува, диевтуриба, гетанизм, элленизм и многочисленные этнические реконструкционизмы сегодня вM большей или меньшей степени используют религионим «язычество» для самоописания. Также к началу XXI в. окончательно складывается область исследований современного язычества, или «неоязычества» (так называемых Pagan Studies), где языческие религии исследуются с позиций религиоведения, социологии, антропологии, культурологии.

Dmitry, Galtsin. Faces of Proteus: A History of Modern Paganism as a Religious Identity. — SPb.: Publisher RHGA, 2020, 296 p.

The book dwells upon the history of “Paganism” as a religious identity. For centuries various cultures of Eurasia used different monikers for alien religiosity (exonymes) which can be translated into modern languages as “Pagan/Heathen”. In the 20th century first groups appeared in the West which accepted this term as a self-designation (endonyme), a name for one’s own religion. Such new religions as Wicca, Asatru, Druidism, Goddess spirituality, Rodnoverie, Romuva, Dievturiba, Hellenismos and many ethnic reconstructionisms today more or less use the appellation “Paganism” for self-description. By the early 21st century an academic field of Pagan Studies emerged, exploring the existing Pagan religions from the vantage points of religious studies, sociology, anthropology, culture studies etc.

"René" de Chateaubriand étant un récit existentiel, on se tromperait grandement si on négligeait la dimension philosophique de l'expérience dont témoigne le personnage romantique. René serait-il le masque de François-René de Chateaubriand et "René" l’aveu sur un divan de l’indécision existentielle névrotique de son auteur ? Refusant la piste psychanalytique et ses promesses, je ne propose qu’une modeste lecture nietzschéenne (païenne) de René de Chateaubriand à travers laquelle j’entends montrer que le désir d’éternité des protagonistes n’est ni plus ni moins que négation de la vie et désir de mort.

Si Orphée Noir de Marcel Camus a joui du privilège d’être salué par le monde intellectuel et d’être en même temps adoré par le grand public international , c’est parce que, dans ce film, s’opère une magie qui est rare au cinéma : celle qui consiste à exprimer de façon proprement artistique le fond cosmique qui rend les dichotomies illusoires ou provisoires quand nous avons tendance à ignorer ou à oublier la superficialité des oppositions. Orphée Noir est lyrique et vitaliste, pulsionnel et rationnel. Il est affirmation et négation. Refus et bénédiction. Tragique et joie. Vie et mort. Mais mieux et plus fort que tout cela - et ce dernier aspect, le plus crucial, subsume peut-être tous les autres-, il actualise un événement qui, parce qu’il est d’ordre mythologique, transcende le spatial et le temporel : la rencontre amicale et conflictuelle entre l’orphique et le dionysiaque.

Mouvement, stagnation et quête du bonheur dans Paludes et Les Nourritures terrestres d'André Gide Par Wilson Décembre Avant d'expliquer aux autres mon livre, j'attends que d'autres me l'expliquent. Vouloir l'expliquer d'abord c'est en restreindre le sens ; car si nous savons ce que nous voulions dire, nous ne savons pas si nous ne disions que cela.-On dit toujours plus que CELA.-Et ce qui surtout m'y intéresse, c'est ce que j'y ai mis sans le savoir,-cette part d'inconscient, que je voudrais appeler la part de Dieu. André Gide, Paludes (Avant-propos) Tout porte à croire que chez l'homme-auteur André Gide, il y a un-je-ne-sais-quoi qui légitime l'interférence de la vie et de l'oeuvre. C'est ce qui permet à E.U Bertalot, citant Marc Beigbeder, d'affirmer que "chez André Gide, plus que chez aucun autre […] l'oeuvre est inséparable de la personne". (Bertalot, 24) D'où une tendance chez bon nombre de commentateurs de Gide à faire une lecture excessivement biographique de son oeuvre étouffant ainsi la polyphonie impersonnelle de l'écriture elle-même. La plupart des fois, cela donne des approches unilatérales, unidimensionnelles, hyper-sexualisantes, qui projettent la personne de l'auteur sur l'oeuvre elle-même.1C'est que la personne de Gide est imposante. Alan Sheridan signale que le nom de Gide était connu dans le monde entier par des millions de personnes qui n'avaient jamais lu un seul de ses livres. (Sheridan, xi) Encore aujourd'hui tout se passe comme si ses positions morales, politiques et religieuses étaient plus importantes que son oeuvre créative elle-même. Mais plus que jamais, il est important d'affirmer que l'oeuvre est autonome et que cette autonomie qui la situe au-delà du biographique doit être "respectée", selon le mot d'ordre d'Alan Sheridan (xvi). D'ailleurs, ce n'est pas complètement à tort que la théorie et la critique littéraires modernes ne se contentent pas de proclamer la mort de l'auteur, qu'elles doublent leur annonce funéraire d'une injonction, d'un appel au meurtre : il faut aussi tuer l'ombre de l'auteur là où elle continue à hanter la réception de l'oeuvre. Barthes est catégorique, il faut que l'auteur meure pour que "l'écriture commence". Il déplore le fait que "l'explication de l'oeuvre est toujours cherchée du côté de celui qui l'a produite, comme si, à travers l'allégorie plus moins transparente de la fiction, c'était toujours finalement la voix d'une seule et même personne, l'auteur qui livrait sa "confidence""(Barthes, 61-67). Car il est vrai que l'omniprésence de l'auteur dans l'entreprise même de lecture peut aboutir à un rétrécissement des signes qui empêche le lecteur de saisir le champ indéfini de potentialités que ces derniers concentrent et qui attendent leur déploiement dans l'acte de lecture inédite. Il est donc impératif que le texte vive une vie libre. Mais évitons toute radicalité, tout extrémisme assassin des nuances. Car il n'est pas toujours vrai que le meurtre pur et simple de l'auteur soit toujours bénéfique. Car il y a des auteurs dont la présence dans leur texte nous amène à procéder plutôt à une mise entre parenthèses ou, mieux, une mise en suspension de leur personne ; procédé qui présente l'avantage de pouvoir les appeler quand c'est nécessaire. Non pas le meurtre donc, mais la mise en suspension.

The works of the humanist Du Bartas has been considered religious, with the aim to present a Calvinist conception of the world conforming to the dogmas. However, the presence of paganism and the effects of dissonances shows that Du Bartas belongs to a spiritual tradition beyond the dogmas. The poet in fact writes in the tradition of Marsil Ficin and his vision of the profane and the sacred is totally in accordance with that of the hermeticist philosophers. Beneath the superficial mean-ing and the topical speech about religious subjects, there lies a much higher truth to be expressed clearly to profanes, those unable to understand the unity of traditions.

Abstract

Initialement issues de l'Occident contemporain, les formes de spiritualité qualifiées de « New Age » sont devenues un phénomène globalisé, faisant irruption sur les terrains « traditionnels » de l'ethnologie. Par leur idéologie située au croisement du spirituel, du thérapeutique et du politique, leurs formes de construction et de transmission des savoirs ou les modes discursifs et organisationnels mis en oeuvre, elles défient largement les cadres analytiques établis des sciences sociales. En adoptant une définition large du phénomène qui permet de penser ensemble des techniques dites de « développement personnel », le « néo-chamanisme » et le « néo-paganisme », les « nouvelles spiritualités » autant que certaines « thérapies alternatives » et mouvances « écologistes », l'objectif de ce séminaire est de développer une approche comparée du New Age centrée non pas tant sur ses discours idéologiques que sur l'analyse des logiques opératoires, soit des pratiques effectives, qu'il recouvre. Partant de l'hypothèse que les diverses formes de ritualité inhérentes aux courants mentionnés témoignent, par-delà la diversité, de propriétés communes, le séminaire propose en particulier d'interroger les interactions et dispositifs rituels impliqués, la nature et la performativité de la parole et du texte en contextes rituels et non-rituels, les dynamiques réflexives engagées ainsi que les modes de représentation et de mobilisation de la nature et des figures de l'altérité qui opèrent au coeur de ces pratiques. Dans la lignée des réflexions engagées l'an passé, nous approfondirons cette année l'étude de ces questions à partir d'une ouverture à de nouveaux cas empiriques occidentaux et extra-occidentaux ainsi que d'un dialogue renouvelé entre approches anthropologique, sociologique et historique.

Programme ci-joint.

Dans la culture religieuse  de l’époque, la “femme merveilleuse” est considérée comme appartenant à la sphère du démoniaque. Il nous importe alors de cerner le sens de cette alliance entre le “chrétien” et le “démoniaque” qui commande la totalité du texte. Car, comme nous le verrons, c’est le pouvoir de l’être considéré comme démoniaque qui garantit le succès de l’entreprise chevaleresque elle-même – même si dans les “sermons” que fait Mélusine à ses enfants partant en expédition guerrière la référence à Jésus-Christ est récurrente.
    Par-delà l’alliance paradoxale entre le “démoniaque” et le “divin”, c’est le problème du rapport qu’entretiennent les chevaliers de l’histoire et la violence qu’ils utilisent systématiquement qu’il nous faudra analyser. On comprendra facilement, que cet énorme problème exige que nous sortions prudemment du texte de Jean d’Arras lui-même pour le situer dans un contexte plus général : celui de l’ambiguïté entre l’inspiration chrétienne de la vocation chevaleresque et la nature peu catholique des moyens utilisés par ces chevaliers pour arriver à leurs fins.     
      Il s’agit donc pour nous d’examiner un paradoxe installé avant tout par la motivation prétendument chrétienne des personnages principaux. Il s’agit, disons-le clairement, de faire tomber des masques. Et pour cela, notre analyse prendra par moments l’allure d’une herméneutique du soupçon.