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Much as in other locations around the world, civil uprising, particularly rooted in the activism of young people and students, plagued France during May of 1968. Massive strikes and occupations succeeded in paralysing France’s economy and... more
Much as in other locations around the world, civil uprising, particularly rooted in the activism of young people and students, plagued France during May of 1968. Massive strikes and occupations succeeded in paralysing France’s economy and bringing the country to the verge of a leftist revolution. May ’68: Shaping Political Generations is the first empirical survey of a large sample of anonymous protestors during the period, studying their life trajectories through statistics and personal narratives to analyse how this activism arose, its impact on people’s personal and professional lives, and its transmission through familial generations. The results of this counter-historical investigation on ordinary ’68ers and 170 families disprove the common perception of an opportunistic “Generation ‘68” who would occupy the literary, political, and media positions of power today.
Research Interests:
Julie, chercheuse au CNRS, a proposé à Lisa, autrice de BD, de la suivre dans son enquête sur « les enfants et la présidentielle ». Elles ont rencontré les élèves d'une école primaire de Seine-Saint-Denis, et restituent avec humour – et... more
Julie, chercheuse au CNRS, a proposé à Lisa, autrice de BD, de la suivre dans son enquête sur « les enfants et la présidentielle ». Elles ont rencontré les élèves d'une école primaire de Seine-Saint-Denis, et restituent avec humour – et sans démagogie – leurs manières « bien à eux » de vivre cette élection. Une relecture décalée, féroce et très drôle du plus grand rendez-vous politique français.
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De quelle manière les enfants appréhendent-ils les différences sociales qui constituent l’univers dans lequel ils grandissent ? Perçoivent-ils les disparités de revenus, les inégalités de statuts, les hiérarchies symboliques ou les... more
De quelle manière les enfants appréhendent-ils les différences sociales qui constituent l’univers dans lequel ils grandissent ? Perçoivent-ils les disparités de revenus, les inégalités de statuts, les hiérarchies symboliques ou les clivages politiques qui structurent l’espace public ? À partir de quels critères en viennent-ils à se classer et à classer les autres ? Ces façons d’ordonner le monde diffèrent- elles d’un enfant à l’autre ? Et d’où peuvent-ils bien tenir tout cela ? C’est à ces questions qu’entreprend de répondre cette enquête inédite, menée deux années durant dans deux écoles élémentaires par un sociologue et une politiste. Si les mécanismes de la prime socialisation sont souvent postulés, peu de travaux les ont réellement explorés. Wilfried Lignier et Julie Pagis mettent en évidence un phénomène de recyclage symbolique des injonctions éducatives, notamment domestiques et scolaires, que les enfants reçoivent et qu’ils transposent dans les domaines moins familiers dans lesquels il leur appartient de se repérer.
Ces mots d’ordre deviennent ainsi les mots de l’ordre, qu’emploient spontanément les enfants pour distinguer ceux qui savent se tenir et les autres, ce qui est sale ou dangereux de ce qui est propre ou sain, la « bêtise » de l’« intelligence », la valeur des métiers et la juste place de ceux qui les exercent, ceux qui respectent la loi du genre et ceux qui la transgressent, etc., c’est-à-dire pour s’orienter dans l’espace social.
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Qui sont celles et ceux qui ont fait Mai 68 ? Pourquoi et comment leurs trajectoires individuelles sont-elles entrées dans l'histoire ? En portent-ils encore aujourd'hui les marques ? Quel a été l'impact de leur militantisme sur leurs... more
Qui sont celles et ceux qui ont fait Mai 68 ? Pourquoi et comment leurs trajectoires individuelles sont-elles entrées dans l'histoire ? En portent-ils encore aujourd'hui les marques ? Quel a été l'impact de leur militantisme sur leurs enfants ?
Pour répondre à ces questions, Julie Pagis, s’appuyant sur une enquête d’ampleur consacrée aux parcours de « soixante-huitards ordinaires », combine analyses statistiques et récits de vie d’ex-soixante-huitards et de leurs enfants.
Prenant ses distances avec le lieu commun d’une « génération 68 » devenue opportuniste, occupant des postes de pouvoir dans les champs politiques, médiatiques ou littéraires et convertie au« libéral-libertarisme », l’auteure explore avec finesse la diversitédes profils des femmes et des hommes qui ont participé à Mai 68, avant de montrer les effets multiples de cet engagement dans les sphères professionnelles, amoureuses, militantes ou familiales.
Des racines de l’engagement à la transmission familiale du militantisme en passant par les diverses reconversions post-soixante huitardes, l’ouvrage vient réhabiliter une histoire plurielle de Mai 68, largement ensevelie au fil des célébrations décennales des événements.
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How is history transmitted within families? What do we remeber of the past? How do brothers and sisters have different versions of their family history? How is the past mobilised in conflicts within kingroups? What influence does that... more
How is history transmitted within families? What do we remeber of the past? How do brothers and sisters have different versions of their family history? How is the past mobilised in conflicts within kingroups? What influence does that mobilisation have on political opinions? Through six case studies in France, New Caledonia and Germany, this book analyses the glories and pains of family (hi)stories. Observation of parties and dinners, individual and collective interviews allow the authors to describe in detail the practices of family members. They show that even within intimacy, we have to take into account the materiel, symbolic, political and social conditions which allow us to understand the meaning of these practices. We will thus understand how family histories are produced, counted, and transmitted within kingroups and thus construct the history(ies) of our contemporary societies.
Comment accéder aux points de vue des enfants ? Ce dossier analyse les défis méthodologiques que rencontrent les chercheurs qui travaillent sur les pratiques et représentations enfantines. Il a pour objectif, en donnant à voir diverses... more
Comment accéder aux points de vue des enfants ? Ce dossier analyse les défis méthodologiques que rencontrent les chercheurs qui travaillent sur les pratiques et représentations enfantines. Il a pour objectif, en donnant à voir diverses manières de faire face à ces défis, de participer au renouveau épistémique des études sur les enfants.
Il s’agit en effet d’analyser les spécificités induites par le statut enfantin tout en rendant compte de la diversité de l’enfance. Cette perspective suppose la mise en place
d’une méthodologie qui permette de placer la focale sur l’enfant sans l’isoler de son environnement. Ce dossier rassemble six contributions issues de différentes disciplines (sociologie, psychologie, science politique et géographie), qui reviennent sur des enquêtes menées auprès d’enfants ayant pour la plupart entre 5 et 11 ans, avec des dispositifs méthodologiques variés : questionnaires (Camus, Geay et Pagis ; Simon),
observations au sein des familles ou à l’école (Lareau et Harvey ; Hargis), entretiens semi-directifs (Simon ; Ott ; Rouyer et al.), discussions de groupe (Ott), activités, dessins et jeux (Rouyer et al. ; Ott ; Simon ; Camus, Geay et Pagis). Ce faisant, le numéro montre en quoi une approche réflexive des questions méthodologiques rencontrées lorsqu’on interroge les enfants produit des connaissances sur l’enfance et ses différenciations
sociales.
Comment des organisations ou des individus en viennent-ils à catégoriser le monde social ? Qui a intérêt au renforcement des formes instituées ou dominantes de catégorisation et qui doit entreprendre de fabriquer des catégories... more
Comment des organisations ou des individus en viennent-ils à catégoriser le monde social ? Qui a intérêt au renforcement des formes instituées ou dominantes de catégorisation et qui doit entreprendre de fabriquer des catégories alternatives voire des contre-catégories ? Le présent dossier éclaire ce questionnement à partir de recherches empiriques soucieuses de mettre au jour les déterminations sociales des productions symboliques. Ce faisant, les articles nous emmènent dans quelques-unes des cuisines où se fabriquent les systèmes de représentations à partir desquels les actes de communication se déploient.
Ce dossier spécial de Genèses entend faire connaître en France les débats scientifiques autour de la question du passing et propose de décliner le concept à d'autres formes de franchissements dissimulés de frontières : de race mais aussi... more
Ce dossier spécial de Genèses entend faire connaître en France les débats scientifiques autour de la question du passing et propose de décliner le concept à d'autres formes de franchissements dissimulés de frontières : de race mais aussi de classe, de genre, d'âge, etc. A l'origine, le passing faisait référence aux expériences et trajectoires de personnes initialement identifiées comme Noires qui "passaient pour"  Blanches. En ce sens, le passing renvoyait à un phénomène s'articulant autour de trois dimensions principales : le franchissement de la « frontière raciale » ; le caractère « dissimulé » de ce franchissement ; enfin l'accession à des droits et rétributions (matériels et symboliques) inaccessibles dans la catégorie initiale d'assignation. Dans quelle mesure peut-il être utile d'élargir l'usage de la notion de passing ?

Les contributions réunies présentent des études de cas qui mettent le concept à l'épreuve de matériaux d'une grande diversité : une fratrie issue d'un père planteur et d'une mère esclave dont tous les membres sont "devenus" Blancs dans l'Amérique du XIXe siècle ; des établis des années 1968 qui sont "passés pour" ouvriers en usine ; des trans' dans la France contemporaine qui (se) jouent des frontières de sexe ; de jeunes migrants toujours soupçonnés de ne pas être les mineurs qu'ils prétendent être, etc. (Voir sommaire ci-dessous). Le dossier inclut aussi une recension de plusieurs ouvrages américains récents sur le passing, notamment du dernier livre de Karl Jacoby: L'Esclave qui devint millionnaire. Les vies extraordinaires de William Ellis (Anacharsis 2018).

En ce sens, l'un des objectifs principaux de ce dossier consiste à défendre l'idée que le concept de passing constitue un outil particulièrement opératoire pour contribuer à une analyse intersectionnelle des mobilités sociales et des circulations catégorielles.
Research Interests:
Cet article introductif au dossier thématique explicite les principes et les enjeux d’une sociologie soucieuse d’observer les mobilités sociales en train de se faire. Il entend contribuer au renouvellement d’un domaine de recherche... more
Cet article introductif au dossier thématique explicite les principes et les enjeux d’une sociologie soucieuse d’observer les mobilités sociales en train de se faire. Il entend contribuer au renouvellement d’un domaine de recherche classique mais qui reste en grande partie cantonné aux approches quantitatives centrées sur la mesure de la « fluidité sociale ». Soulignant les apports d’une ethnographie longitudinale des trajectoires et des expériences de déplacement social, il défend la nécessité d’usages plus réflexifs des statistiques et catégories analytiques couramment utilisées pour étudier les mobilités sociales. La lecture croisée des articles rassemblés dans ce dossier permet ensuite d’éclairer la diversité des voies par lesquelles s’opèrent les mobilités sociales. L’analyse de mobilités ascendantes qui ne reposent pas (ou peu) sur l’École éclaire ici d’un nouveau jour les travaux plus connus sur le sujet. C’est enfin la question des effets politiques des mobilités sociales qui est posée à travers ce dossier. Les analyses viennent nuancer ou complexifier un certain nombre de résultats antérieurs, notamment sur les préférences partisanes des individus en mobilité ascendante.
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This article deals with the question of children's relations to the political order. More precisely, it examines the empirical question of children's appropriation of the left/ right cleavage. To do so, we conducted a 2-year study... more
This article deals with the question of children's relations to the political order. More precisely, it examines the empirical question of children's appropriation of the left/ right cleavage. To do so, we conducted a 2-year study (2010-2012), in two primary schools in Paris, with 336 children aged between 7 and 10 years. This article is based on the analysis of the questionnaire that was administered to all the children at the beginning of the second year, before the beginning of the presidential campaign of 2012. Starting with what could have been taken for survey bias—children preferring " the right " because they are right-handers—we argue that this misunderstanding is indeed meaningful and can be very useful, theoretically and methodologically. It helps us demonstrate that politicization is based on symbolic logics of transposition from one practical domain (the use of the body) to another (politics). On the basis of this misunderstanding, we construct an indicator of the degree of politicization, which allows us to demonstrate that these general symbolic logics are themselves dependent on social logics (of gender and class in particular) that make this transposition more or less difficult, and to occur more or less early. Regarding the qualitative analysis of the open-ended questions for the significations of " right " and " left " , we finally identify four main lexicons of explanation for this dichotomy (corporeal, nominal/descriptive, affective/moral, and argumentative).
Research Interests:
Do children perceive the world they are living in as a social order? At the end of the 1990s, Bernard Zarca investigated what he called the “social sense” of children, defined as an individual ability to rank diverse occupations. The... more
Do children perceive the world they are living in as a social order? At the end of the 1990s, Bernard Zarca investigated what he called the “social sense” of children, defined as an individual ability to rank diverse occupations. The study reported here relies on the same kind of task methodology assumed by this author (we also asked children to rank several occupations), but our framework is a collective one—which allows us to observe classifications as
actions embedded in children interactions. Rather than focusing statistically on products of the practice (how children have classified), we pay greater ethnographic attention to the design of the practice itself (how children are
classifying). We show that the children’s relationship to social order cannot be understood without taking into consideration: 1) the means that children can use to express this kind of relationship; 2) the concrete situation in which
this relationship is expressed. Our study suggests that the cultural possibility of classifying should be distinguished from the dispositions and the interests to actually classify. In fact, in the context of real interactions, a person’s social
situation is always involved, and thus, ranking always means self‐ranking.
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Based on a survey of former May-68 activists who placed their children in two experimental schools, this article re-assays the determinants of involvement in the events of May 1968. The analysis establishes four principal matrices of... more
Based on a survey of former May-68 activists who placed their children in two experimental schools, this article re-assays the determinants of involvement in the events of May 1968. The analysis establishes four principal matrices of involvement: family transmission of a disposition towards involvement, the politicization of religious commitments, the social mobility of first-generation intellectuals, and status-related incoherencies. The politicization of religious commitments is then explored in depth. A contextualized comparative analysis of six life trajectories points up the processes involved in the genesis of the disposition toward involvement and then in their reorientation, as well as the conjunction of micro-, meso- and macro-sociological factors that shifted the quest for salvation from the religious to the political sphere
Research Interests:
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International audienc
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad,... more
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et a ̀ la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. 1
Based on a survey of 170 families in which at least one of the parents took part in the events of May-June 1968, this article examines the biographical consequences of activism in France in May 1968. Works on the formation of political... more
Based on a survey of 170 families in which at least one of the parents took part in the events of May-June 1968, this article examines the biographical consequences of activism in France in May 1968. Works on the formation of political generations attribute a dynamic destabilization to crisis events (Mannheim). But to what extent were the different participants in the events of May-June 1968 destabilized, and how can we account for the possible inflection of their trajectories? Moving back and forth between objectivation (through statistical analysis of questionnaires) and an attempt to understand (through life stories), this article seeks to map the social space of the political and occupational consequences of activism in May 1968. The results obtained make it possible to show that the forms of destabilization brought about by activism in May 1968 are socially and politically situated, and thus to deconstruct the category of the “1968 generation.”
Comment l’histoire se transmet-elle en famille ? Que retient-on du passe ? Comment des freres et sœurs peuvent-ils avoir des visions si differentes de leur histoire familiale ? De quelle maniere le passe est-il mobilise dans les conflits... more
Comment l’histoire se transmet-elle en famille ? Que retient-on du passe ? Comment des freres et sœurs peuvent-ils avoir des visions si differentes de leur histoire familiale ? De quelle maniere le passe est-il mobilise dans les conflits familiaux ? Quelle influence a-t-il sur les opinions politiques ? A travers six enquetes menees en France metropolitaine, en Nouvelle-Caledonie et en Allemagne, cet ouvrage analyse les heurs et malheurs des histoires de famille. De l’observation de fetes et de repas familiaux a la conduite d’entretiens individuels, les auteurs relatent au plus pres les pratiques des acteurs et montrent que, si ces processus se jouent apparemment dans l’intimite, il faut en devoiler les conditions materielles, symboliques, politiques et sociales. On comprend ainsi comment les histoires familiales se produisent, se racontent et se transmettent dans la parente contemporaine, et composent l’histoire de nos societes.
Ce dossier spécial de Genèses entend faire connaître en France les débats scientifiques autour de la question du passing et propose de décliner le concept à d'autres formes de franchissements dissimulés de frontières : de race... more
Ce dossier spécial de Genèses entend faire connaître en France les débats scientifiques autour de la question du passing et propose de décliner le concept à d'autres formes de franchissements dissimulés de frontières : de race mais aussi de classe, de genre, d'âge, etc. A l'origine, le passing faisait référence aux expériences et trajectoires de personnes initialement identifiées comme Noires qui "passaient pour" Blanches. En ce sens, le passing renvoyait à un phénomène s'articulant autour de trois dimensions principales : le franchissement de la « frontière raciale » ; le caractère « dissimulé » de ce franchissement ; enfin l'accession à des droits et rétributions (matériels et symboliques) inaccessibles dans la catégorie initiale d'assignation. Dans quelle mesure peut-il être utile d'élargir l'usage de la notion de passing ? Les contributions réunies présentent des études de cas qui mettent le concept à l'épreuve de matériaux d'une grande diversité : une fratrie issue d'un père planteur et d'une mère esclave dont tous les membres sont "devenus" Blancs dans l'Amérique du XIXe siècle ; des établis des années 1968 qui sont "passés pour" ouvriers en usine ; des trans' dans la France contemporaine qui (se) jouent des frontières de sexe ; de jeunes migrants toujours soupçonnés de ne pas être les mineurs qu'ils prétendent être, etc. (Voir sommaire ci-dessous). Le dossier inclut aussi une recension de plusieurs ouvrages américains récents sur le passing, notamment du dernier livre de Karl Jacoby: L'Esclave qui devint millionnaire. Les vies extraordinaires de William Ellis (Anacharsis 2018). En ce sens, l'un des objectifs principaux de ce dossier consiste à défendre l'idée que le concept de passing constitue un outil particulièrement opératoire pour contribuer à une analyse intersectionnelle des mobilités sociales et des circulations catégorielles.
Much as in other locations around the world, civil uprising, particularly rooted in the activism of young people and students, plagued France during May of 1968. Massive strikes and occupations succeeded in paralysing France’s economy and... more
Much as in other locations around the world, civil uprising, particularly rooted in the activism of young people and students, plagued France during May of 1968. Massive strikes and occupations succeeded in paralysing France’s economy and bringing the country to the verge of a leftist revolution. This book studies the life trajectories of many ordinary protesters during the period, using statistics and personal narratives to analyse how this activism arose, its impact on people’s personal and professional lives, and its transmission through familial generations.
Appadurai, A., 2005. Après le colonialisme : les conséquences culturelles de la globalisation. Payot, Paris. Becker, H.S., 2010 [1982]. Les mondes de l’art. Flammarion, Paris. Latour, B., 2007. Changer de société, refaire de la... more
Appadurai, A., 2005. Après le colonialisme : les conséquences culturelles de la globalisation. Payot, Paris. Becker, H.S., 2010 [1982]. Les mondes de l’art. Flammarion, Paris. Latour, B., 2007. Changer de société, refaire de la sociologie. La Découverte, Paris. Ong, A., Collier, S.J., 2005. Global Assemblages: Technology, Politics, and Ethics as Anthropological Problems. Blackwell, Malden. Sassen, S., 1998. Globalization and its Discontents. New Press, New York. Sassen, S., 2006. Territory, Authority, Rights: From Medieval to Global Assemblages. Princeton University Press, Princeton. Strauss, A., 1992. La trame de la négociation. L’Harmattan, Paris. Tsing, A.L., 2005. Friction: An Ethnography of Global Connection. Princeton University Press, Princeton.
Curieux destin que celui de l’interdisciplinarite. Sous la pression croisee d’acteurs souvent diametralement opposes, le terme s’est depuis plusieurs annees impose comme une reference incontournable dans le monde scientifique, tout en... more
Curieux destin que celui de l’interdisciplinarite. Sous la pression croisee d’acteurs souvent diametralement opposes, le terme s’est depuis plusieurs annees impose comme une reference incontournable dans le monde scientifique, tout en designant des phenomenes de plus en plus differents. Cet article se propose d’etudier la maniere dont cette injonction a ete mise en œuvre dans une revue qui la revendique comme principe central depuis sa fondation : Geneses. A partir d’une etude bibliometrique menee sur les textes de la revue, l’article etudie en pratique comment cet echange soutenu entre les disciplines a ete mis en place. Trois niveaux sont distingues : celui des sciences sociales francaises, a l’interieur duquel la revue evolue depuis vingt-cinq ans ; celui des auteurs, dont les proprietes evoluent dans le temps et eclairent cette question ; celui des articles enfin, avec une etudes de l’hybridation qui peut se produire via les citations. A partir de cet observatoire particulier, l...
Do children perceive the world they are living in as a social order? At the end of the 1990s, Bernard Zarca investigated what he called the “social sense” of children, defined as an individual ability to rank diverse occupations. The... more
Do children perceive the world they are living in as a social order? At the end of the 1990s, Bernard Zarca investigated what he called the “social sense” of children, defined as an individual ability to rank diverse occupations. The study reported here relies on the same kind of task methodology assumed by this author (we also asked children to rank several occupations), but our framework is a collective one – which allows us to observe classifications as actions embedded in children interactions. Rather than focusing statistically on products of the practice (how children have classified), we pay greater ethnographic attention to the design of the practice itself (how children are classifying). We show that the children’s relationship to social order cannot be understood without taking into consideration: 1) the means that children can use to express this kind of relationship; 2) the concrete situation in which this relationship is expressed. Our study suggests that the cultural p...
Interdisciplinarity has become a buzzword in the academic world. Promoted by actors holding often very different conceptions, the notion has become both central in academia and covers highly divergent practices. This article examines how... more
Interdisciplinarity has become a buzzword in the academic world. Promoted by actors holding often very different conceptions, the notion has become both central in academia and covers highly divergent practices. This article examines how the goal has effectively been pursued in Geneses, a French social science journal established in 1990 in order to foster interdisciplinary exchanges. Based on bibliometric methods, the paper studies the everyday practice of interdisciplinary exchanges. Three levels of analysis are proposed in turn : first, the interconnections between French social scientific publications ; second the authors of Geneses, whose properties have significantly evolved since its creation and third the references that are mobilized within the articles, that offer a glimpse into other, more subtle forms of disciplinary hybridization. From this specific but telling vantage point the article reveals a surprising decline in the practice of interdisciplinarity in the French so...
Pour explorer les consequences biographiques de la participation aux evenements de Mai-Juin 68, dans un va-et-vient permanent entre effort d'objectivation (par l'analyse statistique) et effort de comprehension (fonde sur... more
Pour explorer les consequences biographiques de la participation aux evenements de Mai-Juin 68, dans un va-et-vient permanent entre effort d'objectivation (par l'analyse statistique) et effort de comprehension (fonde sur l'analyse de recits de vie), une enquete quantitative et qualitative a ete menee aupres d'un echantillon de personnes ayant participe aux evenements et de leurs enfants scolarises dans deux ecoles alternatives. De facon generale, il s'agissait d'etudier les incidences des rencontres entre trajectoires individuelles et evenement politique et leurs effets potentiels sur la « deuxieme generation ». La premiere partie propose une sociogenese des dispositions contestataires analysant les determinants de l'engagement en Mai 68 et les registres de participation a l'evenement. La deuxieme partie etudie les incidences biographiques de la participation a Mai 68, a partir d'une analyse longitudinale et processuelle des trajectoires post soix...
À partir des données relatives aux mots prononcés par les enfants âgés de 2 ans de la cohorte Elfe (Enquête longitudinale française depuis l'enfance), cet article propose d'appréhender la sociogenèse des styles langa-giers enfantins. La... more
À partir des données relatives aux mots prononcés par les enfants âgés de 2 ans de la cohorte Elfe (Enquête longitudinale française depuis l'enfance), cet article propose d'appréhender la sociogenèse des styles langa-giers enfantins. La première partie s'attache à quantifier le nombre de mots prononcés pour mettre en évidence une différenciation de genre et de classe dans l'acquisition du langage. Il s'intéresse ensuite à la dimension sémantique du langage pour montrer que tous les mots ne se valent pas. La construction de groupes de mots sémantiquement distincts (mots « du quotidien », « abstraits », « onomatopées », « bruits d'animaux ») permet alors de démontrer la différenciation des modes d'acquisition du langage selon les « types de mots ». L'article souligne ainsi l'existence précoce de mondes symboliques partiellement séparés dans lesquels grandissent déjà les enfants de 2 ans.
Mots-clés : Langage-Petite enfance-Socialisation-Enquête Elfe 2 ans.

Social differentiation in language at 2 years old A variational approach to children's first words from the Elfe survey Using data regarding words pronounced by 2 year-old children of the Elfe cohort (Enquête longitudinale fran-çaise depuis l'enfance, French Longitudinal Survey from Childhood), this study addresses the sociogenesis of child hood language styles. First, it quantifies the number of words pronounced by children, highlighting differentiation in language acquisition according to gender and class. The article then looks at the semantic dimension of language and shows that not all words can be perceived as the same. The construction of semantically distinct groups of words ("everyday", "abstract", "onomatopoeias", "animal noises") reveals social differentiation between these groups. The article thus emphasizes the existence of partly separate symbolic worlds in which 2 year-old children are already growing up.
De juin à décembre 2017, un dispositif de questionnaires à caractère ludique destiné aux enfants a été implémenté dans la cohorte ELFE, qui suit depuis leur naissance plus de 18.000 enfants nés en 2011. D'orientation sociologique, ces... more
De juin à décembre 2017, un dispositif de questionnaires à caractère ludique destiné aux enfants a été implémenté dans la cohorte ELFE, qui suit depuis leur naissance plus de 18.000 enfants nés en 2011. D'orientation sociologique, ces questionnaires avaient pour objectif de recueillir quelques-unes des préférences des jeunes enfants (5-6 ans) dans leur vie quotidienne ainsi que des indicateurs de leur sens moral et social. Mais ce dispositif de collecte ne disposait ni d’expérience de référence, ni de technologie totalement adéquate. Cet article revient sur les questionnements et problèmes méthodologiques qui se sont posés tout au long du processus d’élaboration puis de passation des trois questionnaires ludiques en ligne. Il analyse en particulier la manière dont les représentations sociales de l’enfance et de l’enquête auprès des enfants ont pu intervenir dans les échanges entre sociologues et épidémiologistes ou entre chercheurs et parents.
Comment le travail et le hors-travail s’articulent-ils et se façonnent-ils réciproquement ? À quelles conditions la socialisation professionnelle vient-elle entretenir, renforcer ou au contraire transformer voire défaire des dispositions... more
Comment le travail et le hors-travail s’articulent-ils et se façonnent-ils réciproquement ? À quelles conditions la socialisation professionnelle vient-elle entretenir, renforcer ou au contraire transformer voire défaire des dispositions façonnées, en amont – ou parallèlement – par les socialisations extra-professionnelles ?
Cet article recourt à la notion de passing pour analyser les pratiques de transgression des frontières de classe menées par les « établi·es » dans les années 68. Dans un premier temps sont distinguées les dispositions incorporées, les... more
Cet article recourt à la notion de passing pour analyser les pratiques de transgression des frontières de classe menées par les « établi·es » dans les années 68. Dans un premier temps sont distinguées les dispositions incorporées, les conditions sociales et l’offre politique dont procède cette entreprise de déclassement social volontaire, ou reverse passing. Une deuxième partie décrit les différentes épreuves et jeux de regards à travers lesquels se joue la réussite de l’établissement. En insistant sur le travail performatif nécessaire au « passer pour ouvrier », le cadre théorique du passing permet d’insister sur la dimension processuelle et relationnelle de l’établissement. En retour, celui-ci éclaire la pluralité des usages du passing, entre acceptation et contestation de l’ordre établi, qu’il soit social, sexuel, racial ou de genre.
Que nous révèle l'étude de celles et ceux qui ont fait Mai 68 ? Selon Julie Pagis, elle montre que les expériences politiques ont été diverses, que ceux qui se sont engagés ont des profils différents et que ces événements permettent de... more
Que nous révèle l'étude de celles et ceux qui ont fait Mai 68 ? Selon Julie Pagis, elle montre que les expériences politiques ont été diverses, que ceux qui se sont engagés ont des profils différents et que ces événements permettent de mieux comprendre les luttes sociales d'aujourd'hui. Chercheuse en sociologie politique au CNRS et membre de l'Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux (IRIS, EHESS), Julie Pagis s'est intéressée aux conséquences biographiques du militantisme chez les soixante-huitard.e.s. Elle en livre une analyse dans son ouvrage Mai 68, un pavé dans leur histoire. Evénements et socialisation politique (Presses de Sciences Po, 2014), et dans l'ouvrage collectif Changer le monde, changer sa vie : enquête sur les militantes et les militants des années 68 en France (Actes Sud, 2018), enquête de l'ANR SOMBRERO sur les trajectoires soixante-huitardes dans 5 villes de province. Un autre pan de ses recherches est consacré aux perceptions enfantines de l'ordre social et politique. Sur ce sujet, elle a publié avec Wilfried Lignier L'enfance de l'ordre. Comment les enfants perçoivent le monde social (Seuil, 2017). La Vie des idées : Dans votre ouvrage, Mai 68. Un pavé dans leur histoire, vous étudiez la mémoire qu'ont de ces événements ceux qui en ont été les acteurs. En quoi vos analyses permettent-elles de remettre en cause la vision commune de Mai 68 comme l'oeuvre d'une génération unifiée ?
Cet article introductif au dossier thématique explicite les principes et les enjeux d’une sociologie soucieuse d’observer les mobilités sociales en train de se faire. Il entend contribuer au renouvellement d’un domaine de recherche... more
Cet article introductif au dossier thématique explicite les principes et les enjeux d’une sociologie soucieuse d’observer les mobilités sociales en train de se faire. Il entend contribuer au renouvellement d’un domaine de recherche classique mais qui reste en grande partie cantonné aux approches quantitatives centrées sur la mesure de la « fluidité sociale ». Soulignant les apports d’une ethnographie longitudinale des trajectoires et des expériences de déplacement social, il défend la nécessité d’usages plus réflexifs des statistiques et catégories analytiques couramment utilisées pour étudier les mobilités sociales. La lecture croisée des articles rassemblés dans ce dossier permet ensuite d’éclairer la diversité des voies par lesquelles s’opèrent les mobilités sociales. L’analyse de mobilités ascendantes qui ne reposent pas (ou peu) sur l’École éclaire ici d’un nouveau jour les travaux plus connus sur le sujet. C’est enfin la question des effets politiques des mobilités sociales qui est posée à travers ce dossier. Les analyses viennent nuancer ou complexifier un certain nombre de résultats antérieurs, notamment sur les préférences partisanes des individus en mobilité ascendante.
The Vicissitudes of Interdisciplinarity. Genèses and the French Social Sciences. Interdisciplinarity has become a buzzword in the academic world. This article examines how the goal has effectively been pursued in Genèses, a French social... more
The Vicissitudes of Interdisciplinarity. Genèses and the French Social Sciences.
Interdisciplinarity has become a buzzword in the academic world. This article examines how the goal has effectively been pursued in Genèses, a French social scientific journal established in 1990 in order to foster interdisciplinary exchanges. Based on bibliometric methods, it studies the everyday practice of interdisciplinary discussion. Three levels of analysis are analyzed in turn : firstly the interconnections between French social scientific publications ; second the authors of Genèses, whose properties have significantly evolved since its creation and third the references that are made within the articles, that offer a glimpse into other, more suddle forms of hybridization. From this specific but telling site, this article shows a decline in the practice of interdisciplinarity in the French social sciences in the last two decades.
Curieux destin que celui de l’interdisciplinarité. Sous la pression croisée d’acteurs souvent diamétralement opposés, le terme s’est depuis plusieurs années imposé comme une référence incontournable dans le monde scientifique, tout en... more
Curieux destin que celui de l’interdisciplinarité. Sous la pression croisée d’acteurs souvent diamétralement opposés, le terme s’est depuis plusieurs années imposé comme une référence incontournable dans le monde scientifique, tout en désignant des phénomènes de plus en plus différents. Cet article se propose d’étudier la manière dont cette injonction a été mise en œuvre dans une revue qui la revendique comme principe central depuis sa fondation : Genèses. À partir d’une étude bibliométrique menée sur les textes de la revue, l’article étudie en pratique comment cet échange soutenu entre les disciplines a été mis en place. Trois niveaux sont distingués : celui des sciences sociales françaises, à l’intérieur duquel la revue évolue depuis vingt-cinq ans ; celui des auteurs, dont les propriétés évoluent dans le temps et éclairent cette question ; celui des articles enfin, avec une études de l’hybridation qui peut se produire via les citations. À partir de cet observatoire particulier, l’article montre le recul de la pratique de l’interdisciplinarité dans les sciences sociales françaises depuis deux décennies.
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À partir d’une enquête menée dans deux écoles élémentaires associant entretiens et questionnaires, l’article aborde la question des inimitiés entre enfants. Après avoir restitué, via l’analyse de réseaux, l’espace des amitiés déclarées au... more
À partir d’une enquête menée dans deux écoles élémentaires associant entretiens et questionnaires, l’article aborde la question des inimitiés entre enfants. Après avoir restitué, via l’analyse de réseaux, l’espace des amitiés déclarées au sein des écoles (structuré par le sexe, la classe, l’origine sociale et migratoire), l’article pose la question des moyens symboliques mobilisés par les enfants lorsqu’ils expriment leurs inimitiés. L’analyse montre alors que ce sont des schèmes scolaires et domestiques, qu’ils se sont d’abord vus imposer au cours de leur socialisation, que les enfants convoquent pour organiser leurs propres sociabilités.
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A quel point les enfants perçoivent-ils le monde qui les entoure comme un ordre social ? À la fin des années 1990, Bernard Zarca s’est penché empiriquement sur cette question du « sens social » des enfants, appréhendé comme une capacité... more
A quel point les enfants perçoivent-ils le monde qui les entoure comme un ordre social ? À la fin des années 1990, Bernard Zarca s’est penché empiriquement sur cette question du « sens social » des enfants, appréhendé comme une capacité individuelle à hiérarchiser divers métiers. L’enquête que nous avons menée au sein de deux écoles primaires reproduit son expérimentation par tâches autour de classements de métiers, mais dans le cadre d’un dispositif collectif, permettant d’observer la manière dont les classements s’insèrent dans les interactions entre enfants. À l’attention statistique aux produits de la pratique (comment les enfants ont classé) nous avons substitué dans le cadre de cet article une attention ethnographique aux formats de la pratique elle-même (comment les enfants classent). De façon
générale, nous mettons l’accent sur le fait qu’il est discutable d’envisager le rapport des enfants à l’ordre social indépendamment : 1) d’une part, des moyens dont disposent les enfants pour l’exprimer ; 2) et d’autre part, de la situation concrète dans laquelle ce rapport s’exprime. Notre enquête suggère ainsi de distinguer les possibilités culturelles de classer, des dispositions et des intérêts à le faire effectivement, dans la mesure où face aux autres, classer signifie toujours se classer, se situer socialement.
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À partir d’une enquête menée auprès de cent-soixante-dix familles dans lesquelles l’un des parents – au moins – a participé aux événements de mai-juin 68, cet article pose la question des incidences biographiques du militantisme en Mai... more
À partir d’une enquête menée auprès de cent-soixante-dix familles dans lesquelles l’un des parents – au moins – a participé aux événements de mai-juin 68, cet article pose la question des incidences biographiques du militantisme en Mai 68. Les travaux sur la formation de générations politiques attribuent aux événements fondateurs une dynamique de déstabilisation (Mannheim). Mais à quel point les différents participants aux événements de mai-juin 68 ont-ils été déstabilisés, et comment rendre compte de l’infléchissement éventuel de leurs trajectoires ? Dans un va-et-vient entre effort d’objectivation (par l’analyse statistique de questionnaires) et effort de compréhension (par le recours aux récits de vie), cet article tente de dresser un espace social des incidences politiques et professionnelles
du militantisme en Mai 68. Les résultats obtenus permettent de montrer que les formes de déstabilisation engendrées par le militantisme en Mai 68 sont socialement et politiquement situées, et de déconstruire ainsi la catégorie de « génération de 68 ».
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À partir de récits de vie et de données recueillies par questionnaire auprès d’un corpus de soixante-huitards ayant scolarisé leurs enfants dans deux écoles expérimentales, cet article pose la question des méthodes à mobiliser pour... more
À partir de récits de vie et de données recueillies par questionnaire auprès d’un corpus de soixante-huitards ayant scolarisé leurs enfants dans deux écoles expérimentales, cet article pose la question des méthodes à mobiliser pour appréhender les registres de participation à Mai 68. Le recours à l’analyse factorielle, suivi d’une classification du corpus, permet dans un premier temps de déconstruire la catégorie de soixante-huitards en rapportant les différentes formes d’engagement aux caractéristiques sociologiques des enquêtés. La confrontation de cette classification statistique aux récits de participation des enquêtés permet ensuite de l’enrichir, mais également d’en souligner certaines limites, notamment l’impossibilité de dissocier les variables dispositionnelles (relatives au temps long des trajectoires antérieures
à l’événement) des variables situationnelles (relatives au temps court de l’événement). Enfin, l’articulation des résultats obtenus par l’approche statistique et des hypothèses issues de l’analyse des
récits de vie permet de proposer une classification alternative qui réintroduit le temps des événements dans celui des trajectoires. Cette dernière est ainsi plus attentive aux formes de politisation induites par
la participation aux événements.
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À partir de récits de vie et de données recueillies par questionnaire auprès d’un corpus de « soixante-huitards » ayant scolarisé leurs enfants dans deux écoles expérimentales, l’article revisite, par l’enquête, la question des... more
À partir de récits de vie et de données recueillies par questionnaire auprès d’un corpus de « soixante-huitards » ayant scolarisé leurs enfants dans deux écoles expérimentales, l’article revisite, par l’enquête, la question des déterminants de l’engagement en Mai 68. L’analyse permet de distinguer quatre principales matrices de l’engagement en Mai 68 : celle de la transmission familiale de dispositions à l’engagement, celle de la politisation d’engagements religieux, celle de la mobilité sociale des intellectuels de première génération et celle enfin des incohérences statutaires. Le schème de la politisation d’engagements religieux est ensuite détaillé. L’analyse contextualisée et comparée de six trajectoires permet alors d’appréhender les processus en jeu dans la genèse de dispositions à l’engagement, puis dans leur requalification, ainsi que la conjonction des facteurs micro, méso et macrosociologique qui concourt au déplacement de la quête de biens de salut de la sphère religieuse à la sphère politique.
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A partir d’une enquête empirique auprès de « soixante-huitards », cet article revisite la question des générations politiques sous l’angle du genre. Le genre s’avère en effet essentiel pour appréhender les effets différenciés qu’ont pu... more
A partir d’une enquête empirique auprès de « soixante-huitards », cet article revisite la question des générations politiques sous l’angle du genre. Le genre s’avère en effet essentiel pour appréhender les effets différenciés qu’ont pu avoir les événements de Mai-Juin 68 sur les trajectoires des enquêtés. En partant du constat que les femmes sont significativement plus nombreuses que leurs homologues masculins à revendiquer le sentiment d’appartenir à une « génération de 68 », l’article rend compte de l’influence du genre sur les formes de politisation postérieures à Mai 68 et sur les incidences personnelles et quotidiennes (remise en cause des normes de genre dans la vie quotidienne) du militantisme en Mai 68.
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... Julie Pagis fait partie de l'équipe « Enquêtes, Terrains, Théories » du Centre Maurice Halbwachs (Ehess-Ens), où elle prépare une thèse ... plus nombreuses (un tiers d'entre elles) à avoir milité avant 1968 (notamment au... more
... Julie Pagis fait partie de l'équipe « Enquêtes, Terrains, Théories » du Centre Maurice Halbwachs (Ehess-Ens), où elle prépare une thèse ... plus nombreuses (un tiers d'entre elles) à avoir milité avant 1968 (notamment au sein des JC, des JAC ou de l'UJCml) que l'ensemble ...
Ce chapitre étudie la transmission familiale d’héritages « soixante-huitards » et pose la question des incidences que peut avoir une crise politique d’ampleur sur la génération des enfants des participants. De quoi ces derniers... more
Ce chapitre étudie la transmission familiale d’héritages « soixante-huitards » et pose la question des incidences que peut avoir une crise politique d’ampleur sur la génération des enfants des participants. De quoi ces derniers héritent-ils et à quelles conditions ? À partir de son enquête doctorale, J. Pagis montre que l’importation de dispositions militantes dans la sphère familiale au cours des années 1970 est à l’origine d’une politisation des pratiques éducatives et d’une socialisation contre-culturelle. L’analyse du cas de Mikaël, né en 1972, qui grandit en pleine critique généralisée des rapports de domination et devient, en quelque sorte, objet de cette politique en train de se faire, permet ensuite d’entrer dans le détail de l’un des profils collectifs d’enfants de soixante-huitards. À travers cette étude de cas, Julie Pagis montre comment des histoires familiales, infléchies par la participation à Mai 68, sont incorporées par des enfants qui deviennent ainsi « héritiers malgré eux ».
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La dessinatrice Lisa Mandel et la politiste Julie Pagis, chercheuse au CNRS, ont décidé de suivre la campagne présidentielle depuis un point d'observation décalé : Une école primaire de banlieue parisienne. Elles y racontent en bd ce que... more
La dessinatrice Lisa Mandel et la politiste Julie Pagis, chercheuse au CNRS, ont décidé de suivre la campagne présidentielle depuis un point d'observation décalé : Une école primaire de banlieue parisienne. Elles y racontent en bd ce que des enfants de 7 à 11 ans perçoivent de cette campagne, leurs goûts et leurs dégoûts... Et vous savez quoi ? Ils disent souvent tout haut ce que nombre d'adultes pensent tout bas !
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« Génération », la grande fresque d’Hervé Hamon et Patrick Rotman, sorti en 1988, a installé un récit désormais bien connu des événements de mai 68: une poignée de jeunes gens audacieux aurait rêvé de changer le monde avant de devenir les... more
« Génération », la grande fresque d’Hervé Hamon et Patrick Rotman, sorti en 1988, a installé un récit désormais bien connu des événements de mai 68: une poignée de jeunes gens audacieux aurait rêvé de changer le monde avant de devenir les nouveaux notables de la société française. Depuis, pour s’en réjouir ou pour les dénoncer, les itinéraires de Daniel Cohn-Bendit, Bernard Kouchner, Alain Glucksman ou Alain Finkielkraut ont été mis en avant par les commentateurs. Mai 68, un marchepied vers les carrières prestigieuses ?

Dans un ouvrage exigeant, mais passionnant à lire, la sociologue Julie Pagis propose une lecture différente. Son enquête ne porte pas sur les personnalités connues, mais sur les anonymes: qui étaient-ils avant mai 68 ? comment ont-ils participé à la révolte étudiante ? qu'a-t-elle représenté pour eux ? quelle fut l’influence de ces événements sur leur vie militante, professionnelle, familiale ?

Elle-même fille de soixante-huitards, elle garde tout au long de son enquête le souci de restituer l’imbrication du politique et de l’intime, qui est la clé des grandes aventures collectives. «Mai 68, un pavé dans leur histoire», est l’un des meilleurs livres de sociologie parus ces derniers temps. En exclusivité pour BibliObs, en voici un extrait.
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Réalisée auprès de 170 familles, par Julie Pagis, chercheuse au CNRS en sociologie politique, membre du CERAPS de l'Université de Lille2, et associée au Centre Maurice Halbwachs (ENS-EHESS), cette enquête consacrée aux trajectoires des... more
Réalisée auprès de 170 familles, par Julie Pagis, chercheuse au CNRS en sociologie politique, membre du CERAPS de l'Université de Lille2,  et associée au Centre Maurice Halbwachs (ENS-EHESS),  cette enquête consacrée aux trajectoires des soixante-huitards éclaire l'origine de leur engagement, les différentes formes de participation à Mai 68 et la transmission familiale du militantisme.
Elle déconstruit l'image d'une génération opportuniste convertie au "libéral-libertalisme", occupant des postes de pouvoir dans les champs politique et culturel.
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