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Intégration Des Nouvelles Technologies Pour Enseigner L'interview en 1AS

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‫اﳉﻤﻬﻮرﻳﺔ اﳉﺰاﺋﺮﻳﺔ اﻟﺪﳝﻘﺮاﻃﻴﺔ اﻟﺸﻌﺒﻴﺔ‬

République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur


Et de la recherche scientifique
‫وزارة اﻟﺗﻌﻠﯾم اﻟﻌﺎﻟﻲ و اﻟﺑﺣث اﻟﻌﻠﻣﻲ‬
Université Abderrahmane Mira – Béjaia ‫ ﺑﺟﺎﯾﺔ‬- ‫ﺟﺎﻣﻌﺔ ﻋﺑد اﻠﺮﺣﻣﺎﻦ ﻣﯾﺮة‬
Faculté des Lettres et des Langues ‫ﻛﻠﯾﺔ اﻵداب واﻟﻠﻐﺎت‬
Département de français ‫ﻗﺳﻢ اﻠﻠﻐﺔ اﻠﻓﺮﻧﺴﯾﺔ‬

Mémoire pour l’obtention du

Diplôme de Master de Français Langue Etrangère

Option : Didactique

Intégration des nouvelles technologies


pour enseigner l’interview en 1AS

Présenté par : Sous la direction de :

Azi Sara Dr Ammouden Amar

&

Bechar Ghozlane

2015 - 2016
Remerciements
Pour son aide, ses conseils et son infinie patience, nous tenons à
exprimer notre profonde gratitude à notre encadreur, Monsieur Ammouden
Amar.

Nous tenons aussi à exprimer ici notre vive reconnaissance à tous ceux
dont le soutien constant nous a été précieux tout au long de ce travail, nos
chers parents et toutes nos familles.
Table des Matières

Sommaire
Introduction générale

Chapitre I : Cadre théorique

Introduction……………………………………………………………………………..4

1. Les méthodologies de l’enseignement ……………………………………………..4


1.1. La perspective actionnelle………………………………………………………4
1.2. L’approche communicative …………………………………………………….5
1.3. Quelques divergences et ressemblances entre la perspective actionnelle et
l’approche communicative ……………………………………………………..6
1.4. L’approche par compétence …………………………………………………....8
1.5. La notion du type de texte……………………………………………………..10
1.6. La notion de genre de discours ……………………………………..…………11
1.7. Le projet ………………………………………………………………………13
1.7.1. Le projet pédagogique ………………………………………………………...13
1.7.2. Le projet didactique …………………………………………………………...13
1.8. La séquence didactique ……………………………………………………….14
1.8.1. La mise en situation …………………………………………………………...15
1.8.2. La production initiale …………………………………………………………16
1.8.3. Les modules …………………………………………………………………..16
1.8.4. La production finale …………………………………………………….…….16
1.9. Les TIC et l’apprentissage ……………………………………………………17
1.10. L’interview en classe de langue ………………………………………………18

Chapitre II : l’interview et les TIC en classe


1. La population d’enquête……………………………………………………….21
1.1. La population par sexe ………………………………………………………...21
1.2. La population par filière ……………………………………………………....22
2. L’utilisation des TIC en classe par les enseignants …………………………..22
3. Les avantages de l’utilisation des TIC………………………………………...25
4. Les enseignants, l’interview et les TIC ……………………………………….29
4.1. La population d’enquête ……………………………………………………..29
4.2. Les supports et les outils utilisés par les enseignants ………………………..31
4.3. L’usage de l’ordinateur/un autre outil ……………………………………......32
4.4. Les avantages de l’usage de la vidéo pour enseigner l’interview …………...33
4.5. Les enseignants et la séquence didactique …………………………………...34
4.6. Proposition d’une séquence didactique portant sur l’interview …………….35
4.6.1. Mise en situation ……………………………………………………………...36
4.6.2. Production initiale …………………………………………………………….37
Table des Matières

4.6.3. Module 1 : Compréhension orale d’une interview …………………………....37


4.6.4. Module 2 : Compréhension écrite d’une interview ………………………..….39
4.6.5. Module 2 : L’interrogation dans l’interview ………………………………….40
4.6.6. Module 4 : discours rapporté dans l’interview ………………………………..41
4.6.7. Production finale ………………………………………………………………42

Conclusion Générale

Annexes

Bibliographies
Introduction Générale

Introduction
L'interview est une conversation entre deux ou plusieurs individus dans le but
de les interroger sur leurs actes, leurs projets, leurs idées, etc. En classe de langue,
l’enseignement/apprentissage de l’interview permet de développer plusieurs
compétences : communicatives, langagières, culturels, mais aussi et surtout la
compétence orale. C'est ce qui rend son intégration importante dans un processus
d’apprentissage d’une langue.

Dans le passé, les enseignants de FLE utilisent les journaux et les interviews
écrites comme supports pour enseigner ce genre, mais avec l'apparition des TIC, ces
enseignants peuvent accéder à des supports aussi nombreux que variés et qui semblent
beaucoup plus intéressants et plus motivants pour les élèves.

L’acronyme TIC désigne les technologies de l'information et de communication


et leur utilisation. Il s’agit de l'utilisation des nouveaux matériaux qui renvoient au
secteur informatique, comme l’ordinateur, la vidéo, la téléphonie mobile, l’Internet,
etc. Tous ces outils, et bien d’autres encore, servent à diffuser des informations dans
divers domaines.

Les TIC regroupent les technologies utilisées dans le traitement et la


transmission des informations. Dans son sens large, ils réfèrent non seulement à
des outils matériels (instruments, appareils, outils) mais inclut également les
méthodes et les procédés associés à l’utilisation de ces outils matériels »
(Zhang, 2010 : 43).

Ces outils servent à améliorer le système de communication et faciliter


l'échange d’informations entre les chercheurs, les étudiants, les groupes d'individus,
etc. Quand ces technologies sont mises au service de l’enseignement et de
l’apprentissage, nous parlons de TICE (technologies de l’information et de la
communication pour l’enseignement). "Elles comprennent un ensemble d’outils conçus
et utilisés pour produire, traiter, entreposer, échanger, classer, retrouver et lire des
Introduction Générale

documents numériques, à des fins d’enseignement et d’apprentissage" (Brunel, 2014 :


35).

Nous avons choisi de travailler sur l’interview parce qu’il s’agit d’un genre de
discours qui est très répandu dans la presse écrite, dans les revues, à la télévision, etc.
Il est également présent dans les interactions entre individus dans la vie sociale.
D’autre part, nous lui avons associé la notion de technologies de l’information et de la
communication, d’abord parce que celles-ci occupent une place importante dans la
réalisation de l’interview (interview télévisée, interview radiodiffusée), ensuite parce
que « ces nouvelles technologies font partie de notre quotidien» (A. Ammouden,
2014 : 9) et qu’elles ont bouleversé notre vie. Elles occupent également aujourd’hui
une place privilégiée dans les pratiques scolaires qu’elles améliorent de jour en jour.
En effet, elles ont le pouvoir de stimuler le développement des habiletés telles que la
capacité de résoudre les problèmes, de créer, d’être rapide et efficace dans la
réalisation des tâches. Par ailleurs, la plupart des élèves manifestent un intérêt plus
spontané et plus grand lorsqu'on utilise les TIC. Enfin, elles sont d’un apport
considérable, notamment dans l’enseignement de l’oral.

Ainsi, les principales questions que nous allons poser dans le cadre de ce travail
sont les suivantes : Quel est l’apport des technologies de l’information et de la
communication dans la réalisation de cette séquence ? Comment la séquence
didactique sur l’interview est menée par les enseignants en première année
secondaire ? Quelles pistes didactiques pour enseigner l’interview ? Qu’en pensent les
enseignants et les apprenants de l’intégration des TIC dans la réalisation de cette
séquence ?

Nous pouvons émettre les hypothèses suivantes : Nous supposons que


l’intégration des TIC permettra d’améliorer la qualité des productions des apprenants
et motivera les apprenants dans la réalisation de leur projet. Nous estimons aussi que
les enseignants sont favorables à cette intégration des TIC.
Introduction Générale

Méthodologie:
Dans notre travail de recherche, nous nous sommes basées sur deux théories qui
sont l'approche communicative et la perspective actionnelle. L'approche
communicative est parmi les récentes méthodologies "approches" d'enseignement. Elle
se base sur le contexte dans la situation de communication, c'est-à-dire l'acte de parole.
Elle favorise aussi les participations actives, le travail collectif et la collaboration entre
les apprenants. Partant de là, nous comprenons que l'apprenant prend en charge son
apprentissage de manière libre. «L'approche communicative place au centre de ses
préoccupations la communication entre les personnes en mettant l'apprenant au centre
du processus d'apprentissage et en le rend actif et autonome et responsable de ses
progrès» (A. Ammouden, 2014 : 65). D'autre part, le rôle de l'enseignant change. Il
n'est plus maître de classe, mais juste un chef d'orchestre, celui qui dirige sa classe.
Cette approche est considérée comme la méthode la plus favorable et la plus propice
pour le développement des quatre habiletés (compréhension /production orale,
compréhension/production écrite).

Le discours sur l'approche communicative entraîne forcément un discours sur la


perspective actionnelle, étant donné que cette dernière constitue le prolongement de la
première. Les TIC s’inscrivent également dans cette perspective actionnelle. Celles-ci
favorisent la réalisation des tâches qui sont au cœur de cette nouvelle méthodologie.
En effet, la tâche évoquée par le cadre européen commun de référence pour les langues
(CECR) est l’aboutissement du projet pédagogique. Ce dernier constitue l’un des
fondements de la perspective actionnelle. «La perspective actionnelle est fondé sur la
notion du projet et sur l'approche par compétences» (Springer, 2011, cité par A.
Ammouden, 2012 : 43)
Chapitre I Cadre Théorique

Introduction

L'enseignement/apprentissage de la langue étrangère a connu une grande


révolution au cours de ces quinze dernières années. Les didacticiens et tous les
spécialistes de l’éducation essaient d'améliorer les méthodologies d'enseignement afin
d'assurer un meilleur enseignement/apprentissage de la langue. Actuellement, nous
parlons de la perspective actionnelle qui est considérée comme l'une des quatre
révolutions proposées par le CECRL :

«La perspective actionnelle est l’une des quatre (r)évolutions proposées


par le Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues (CECRL)
rédigé par le Conseil de l’Europe en 2001. En effet, le cadre n'est ni un
manuel ni un référentiel de langue mais un outil visant à fournir une base
commune pour l’enseignement et l’apprentissage des langues» (Bagnoli et
al., 2010 : 1).

Ces quatre révolutions sont ainsi énumérées par ces auteurs que nous venons de
citer :

1). Les six niveaux communs de référence allant du niveau A1 au niveau C2 (six
niveaux) ;

2). Les cinq activités langagières (compréhension orale, compréhension écrite,


production orale en continu, production orale en interaction et la production écrite) ;

3). Les trois composantes de la compétence communicative (la composante


linguistique, la composante sociolinguistique et la composante pragmatique (qui relie
le locuteur et la situation de communication) ;

4). Une nouvelle perspective d’enseignement et d’apprentissage des langues : la


perspective actionnelle (Bagnoli, ibid.).

1. les méthodologies de l’enseignement :

1.1. La perspective actionnelle


La perspective actionnelle est ainsi définie dès les premières pages du Cadre
européen commun de référence pour les langues :

4
Chapitre I Cadre Théorique

« La perspective privilégiée ici est, très généralement aussi, de


type actionnel en ce qu’elle considère avant tout l’usager et
l’apprenant d’une langue comme des acteurs sociaux ayant à
accomplir des tâches (qui ne sont pas seulement langagières) dans
des circonstances et un environnement donnés, à l’intérieur d’un
domaine d’action particulier. Si les actes de parole se réalisent
dans des activités langagières, celles-ci s’inscrivent elles-mêmes à
l’intérieur d’actions en contexte social qui seules leur donnent leur
pleine signification. Il y a « tâche » dans la mesure où l’action est le
fait d’un (ou de plusieurs) sujet(s) qui y mobilise(nt)
stratégiquement les compétences dont il(s) dispose(nt) en vue de
parvenir à un résultat déterminé. La perspective actionnelle prend
donc aussi en compte les ressources cognitives, affectives, volitives
et l’ensemble des capacités que possède et met en œuvre l’acteur
social. (CECR, 2001 : 15) »

Cette citation montre que la perspective actionnelle vise à former des acteurs
sociaux, qui interagissent dans des situations concrètes et réelles en réalisant des
tâches. Autrement dit, il s’agit d’apprendre la langue aux apprenants afin de l'utiliser
dans les différentes interactions sociales, de réagir avec les autres en langue étrangère.
Partant de là, cette nouvelle méthodologie aspire à former des apprenants qui se
servent de la langue étrangère de façon aisée et qui ont, en plus, une connaissance plus
ou moins considérable de la culture de l’autre. Nous sommes donc dans
l’enseignement de la langue-culture étrangère.

A partir de ce principe, nous allons former un apprenant qui user la langue


étrangère facilement et sans une difficulté d'une part et d'une autre part un apprenant
qui connais la culture de l'autre donc nous sommes dans l'enseignement de Langue-
culture étrangère.

1.2. L'approche communicative


Selon M. Catroux (2006 : 1), l’approche communicative vise à permettre aux
ressortissants européens et à d’autres aussi de se débrouiller lors de leurs rencontres : «
L’approche communicative se propose de faciliter le processus d’intégration
européenne en mettant l’apprentissage de la langue au service de rencontres entre

5
Chapitre I Cadre Théorique

ressortissants de pays différents, que ce soit dans un cadre touristique ou


professionnel»1 nous comprenons que la langue est mise au service de l'individu afin
de communiquer et apprendre à s'ouvrir sur l'autre.

1.3. Quelques divergences et ressemblances entre la perspective


actionnelle et l'approche communicative
Jean-Pierre Robert et Évelyne Rosen (2010 :15-16) ont fait une étude
comparative entre ces deux approches en les résumant dans ces trois figures :

Figure 1 : Les objectifs de l’AC et de la PA

Figure 2 : Les activités dans l’AC et dans la PA

Figure 3 : Les principales de l’AC et de la PA

Ces trois figures nous permettent de souligner les points suivants : L’approche
communicative vise essentiellement l’interaction langagière. Son objectif est
d’apprendre à communiquer en langue étrangère. Pour atteindre cet objectif, les

1
Communication donnée dans le cadre des Journées d’Etude de l’EA 2025

6
Chapitre I Cadre Théorique

activités proposées sont la production et la réception de l'oral et l'écrit en recourant


surtout aux jeux de rôles et à la simulation. Dans cette approche, la priorité est
accordée au sens et à la centration sur l'apprenant Par ailleurs, son agir social de
référence est d’agir sur l’autre par le langage et par les actes de parole (présenter,
demander, informer, etc.).

Par contre, la perspective actionnelle vise l’action sociale en contexte. Son


objectif est de réaliser des actions communes et collectives en langue étrangère, en
utilisant comme supports d'activités les différentes interactions. Autrement dit, elle
donne de l'importance à la co-construction et elle se centre sur le travail en groupe et
la dimension collective. A partir de là, nous sommes dans la pédagogie de la tâche et
dans la pédagogie du projet. L’agir social de référence de cette nouvelle approche
est donc l’action avec l’autre. Celle-ci recourt également aux actes de paroles,
mais ils ne sont pas enseignés comme une fin en soi, mais pour qu’ils soient
inscrits dans des actions sociales. Par exemple, dans une interview, on peut
présenter, se présenter, remercier, s’excuser, informer, approuver, réfuter, etc.
Tout cela nous amène à dire que la perspective actionnelle est venue pour
compléter, appuyer et appliquer les principes de l’approche communicative. Elle
est une continuation de l'approche communicative tant que nous apprenons la langue
pour communiquer avec l'autre. «L’approche actionnelle préconisée par le Cadre
Européen Commun de référence les langues s’inscrit dans le prolongement du
tournant communicationnel, amorcé dès les années 70/80 dans l’enseignement des
langues» (ACE, 2016 : non paginé).

Evidemment, il y a des didacticiens, pour n’en citer que Christian Puren,


qui pensent que la perspective actionnelle est une approche autonome, qui vise
un objectif totalement différent de celui de l'approche communicative. De façon
générale, et en guise de conclusion, nous pouvons dire que l'approche
communicative vise l'acte de parole. Elle vise à enseigner la langue pour
communiquer en langue étrangère dans les différentes situations de communication et
la perspective actionnelle vise l'usage de cet acte de parole dans diverses

7
Chapitre I Cadre Théorique

situations d'interactions sociales. Elle a pour objectif d’enseigner la langue pour agir
avec l'autre.

1.4. L’approche par compétences


La compétence est un ensemble de connaissances et de savoirs que l'individu doit
acquérir pour gérer les différentes situations de la vie :

"La compétence est la résultante de trois facteurs : le savoir-agir suppose de


savoir combiner et mobiliser des ressources pertinentes. Le vouloir-agir qui se
réfère à la motivation de l'individu et au contexte plus ou moins incitatif. Le
pouvoir-agir qui renvoie à l'existence d'un contexte qui rend possible et légitime
la prise de responsabilité et la prise de risques de l'individu" (Le Boterf, 2000).

Qu’en est-il de l’approche par compétences :

«L‘approche par compétences est composée de 2 mots clés : « Approche » et


«Compétence». Elle est appelée : « approche » et non méthode par souci de
prudence, puisqu’on ne la considérait pas comme une méthode constituée
solide. Elle est le fruit de plusieurs courants de recherches en psychologie, en
épistémologie, en pragmatique et en didactique. Plusieurs de ses concepts sont
issus d’une part de l’épistémologie et de la pragmatique et d’autre part de la
psychologie et de la didactique. Dans l’approche par compétence, tous les
efforts sont axés sur l’acquisition et le réinvestissement de compétences par
l’apprenant. C’est pourquoi, ce dernier est encouragé à agir, même si ses
connaissances sont limitées (Sabir, 2015).

De façon plus brève, nous pouvons dire que l'approche par compétence est un
ensemble de connaissances, savoirs, savoir-faire, savoir-agir que l'apprenant doit
acquérir et investir pour accomplir des tâches. Pourquoi recourir à l’approche par
compétence ? Quels sont les avantages de cette approche ? Les réponses à ces
questions sont également contenues dans le document que nous venons de consulter :

8
Chapitre I Cadre Théorique

« – Pour placer l’apprenant au cœur des apprentissages et le rendre plus actif


dans ses apprentissages et dans l’interaction avec les autres.

– Pour favoriser l’autonomie de l’apprenant dans ses apprentissages, et ce,


tout au long de sa vie.

– Pour favoriser l’intégration des apprentissages et leur transfert dans des


situations de vie d’adulte.

– Pour favoriser l’intégration des apprentissages et leur transfert dans des


situations de vie d’adulte.

– Pour harmoniser le curriculum de la formation générale des adultes avec


ceux de la formation générale des jeunes et de la formation professionnelle».
(ibidem).

L'apprenant sera face à des problèmes qu'il doit régler dans sa vie de tous les jours
et à des situations dans la vie quotidienne et dans la formation professionnelle.
Autrement dit, il s’agit de rapprocher l'école de la vie quotidienne, de mettre l'élève en
situation d'apprentissage de la langue et d'acquisition des compétences qui permettent
à avoir confiance en soi.

Si nous admettons que l'approche par compétence rapproche l'école de la vie


quotidienne, nous devons admettre que l’apprentissage par les genres le fait
également : « L’avantage de l’enseignement par les genres discursifs est d’abord de
rapprocher les pratiques scolaires des pratiques sociales» (Ammouden A : 2015 :
163). En effet, dans les interactions quotidiennes, nous communiquons avec des genres
et non pas avec des types (ibid.).

Dans le passé, notamment dans les années 70, la notion de genre de discours
n’avait aucune place dans les programmes scolaires. Ces derniers sont fondés sur la
notion de type de texte.

(...) Les typologies de textes se sont développées dans le sillage des


approches structurales du récit des années 1960-70. Elles ont ensuite profité

9
Chapitre I Cadre Théorique

des développements de la poétique et de la sémiotique de la description


(travaux, en particulier, de Philippe Hamon), des travaux sur l’argumentation
et sur l’explication (...), sur le dialogue et la conversation (...). C’est dans
cette perspective que j’ai moi-même exploré cette piste de la fin des années
1970 au milieu des années 19807. J.-M. Adam (cité par A. Ammouden, 2005 :
13-14)

1.5. La notion du type de texte


Nous entendons dire que ce texte et de type narratif, explicatif…etc., on
classifie les types des textes pour définir l'acte de parole, autrement dit l'intention de
l'auteur.

Chaque texte ou chaque séquence de texte a un objectif principal que l'on


appelle sa fonction. C'est l'intention de l'auteur qui détermine le type de
texte. Le type de texte dépend en effet de ce que l'auteur veut que son
lecteur fasse, réalise, imagine, etc.2

Nous identifions plusieurs types de textes : informatif, narratif, explicatif,


argumentatif, injonctif, descriptif et conversationnel. Toutefois, il est rare qu’on
trouve un texte homogène, c’est-à-dire qui ne comporte qu’un seul type. Il ya
toujours des mélanges de types dans un même type. Cela rend complexe l’étude
d’un type de texte :

« Un même extrait peut contenir successivement plusieurs types de textes


différents. Ainsi dans un roman, on pourra trouver des passages descriptifs
puis des passages narratifs. Une notice de montage peut comporter un
passage descriptif (présentation de l'appareil) puis un passage explicatif et
enfin faire appel au texte injonctif. Parfois les types de textes peuvent se
combiner au point qu'il devient difficile de les distinguer et de les identifier
de façon certaine ».3

2
http://www.oasisfle.com/documents/typologie_textuelle.htm
3
http://www.oasisfle.com/documents/typologie_textuelle.htm

10
Chapitre I Cadre Théorique

Ainsi, la plupart des textes se présentent comme des mélanges de plusieurs


types de textes, c'est ce qui rend difficile à déterminer le type exact du texte. C’est
pourquoi nous parlons souvent de « texte à dominante », c'est-à dire, nous ne
parlons plus du type de texte précis mais nous parlons du type de texte dominant.
Cela est considéré comme une critique donnée au type et c'est ce qui a donné
naissance à la notion du "genre de discours".

«A partir des années 90, la notion de type de texte a progressivement cédé


la place à une classification par les genres » (Adam, 2005 ; Bronckart,2008
; Chartrand, 2008 ; Reuter et al., 2010). (Cité par A. Ammouden, 2015 :
161).

« On ne devrait parler ni de typologie de texte, ni de typologie de discours.


Les typologies de discours doivent être remplacées par une réflexion sur les
genres et la généricité. Les typologies de textes sont trop ambitieuses et
impertinentes » (ibidem)

1.6. La notion de genre de discours


Le genre c'est la relation étroite qui existe entre la réalité langagière "
situation concrète" et les pratique située (inédit). Ammouden M. (2015 : 08)
souligne ceci :

«Nous pouvons dire que la notion de genre est née dans le prolongement
des travaux qui ont porté sur le type. On s'attendrait alors à ce que cette
nouvelle notion ne soit pas en rupture totale avec la précédente.»

Contrairement à la notion de type de texte, la notion de genre de discours est un


élément très précis, nous pouvons connaitre le genre d'un texte à partir de se forme
globale. Bakhtine définit ainsi le genre : « Chaque sphère d’utilisation de la langue
élabore ses types relativement stables d’énoncés, et c’est ce que nous appelons les
genres du discours » (Bakhtine, 1952, cité par F. Saussez, 2010 : 192). Mais il nous
semble que c’est la définition de Chartrand qui est plus claire et plus complète :

11
Chapitre I Cadre Théorique

« Un genre est un ensemble de textes oraux ou écrits qui possèdent des


caractéristiques conventionnelles relativement stables. C’est pourquoi
différents exemples d’un même genre peuvent être aisément reconnus par les
membres d’une même culture comme appartenant à un genre » (S.-G.
Chartrand, 2008 : 23).

Un seul texte peut contenir plusieurs types, mais un genre de texte contient un
ensemble de types qui se regroupent pour former un genre précis :

« Les didacticiens du français qui s’inscrivent dans le courant de


l’interactionnisme social montrent en quoi les genres sont des appuis pour
l’apprentissage : ce sont des "outils" qui permettent à la fois de produire les
genres et de les reconnaitre (Dolz, Schnewly, 1998). La référence à des genres
sociaux est présentée comme une facilitation pour les élèves et un appui pour
leur transposition du genre à enseigner (…). La dimension culturelle
constitutive de la notion de genre concerne toutes les disciplines : elles sont
toutes confrontées aux genres du discours qui les constituent » (Reuter et al.,
2007 : 118)

La nouvelle approche d'enseignement, appelée la perspective actionnelle,


recommande également l'enseignement par genres de discours :

« La notion du genre (cf.2.2.6) est également liée à cette perspective


actionnelle, puisque la séquence didactique a toujours pour finalité la
production d'un texte relavant d'un genre donné et s'inscrivant dans une
situation de communication donnée» (Ammouden, 2015 : 271, 272)

Le genre a aussi une relation intime avec la notion de projet pédagogique,


puisque le genre est l’aboutissement de la séquence didactique et que cette séquence
didactique constitue l’unité du projet pédagogique. Dans ce qui suit, nous allons
définir la notion du projet et ses différents constituants.

12
Chapitre I Cadre Théorique

1.7. Le projet
Qu’est-ce qu’un projet ? C'est un ensemble de séquences didactiques qui sont
liées entre elles. Celles-ci s'inscrivent dans la réalisation du projet. Nous distinguons
deux types de projets : Le projet pédagogique et le projet didactique

1.7.1. Le projet pédagogique


Le projet pédagogique est ainsi défini :

«le projet pédagogique est un projet que la classe se propose de réaliser


en coopération; il est destiné à intégrer les objectifs/compétences du
curriculum c'est à dire qu'il permet aux apprenants d'investir les savoirs,
les savoir faire et les savoir être appris lors du projet didactique dans des
situations proches de la réalité; c'est donc une socialisation, une sorte
d'éloignement momentanée de l’apprenant du domaine scolaire»4

Le projet pédagogique est appelé aussi le projet de l'apprenant, autrement dit,


l'apprenant investira toutes les informations et les savoirs acquis tout le long de la
période d'apprentissage et cela pour la réalisation du genre étudié.

1.7.2. Le projet didactique


Le projet didactique, quant à lui, est ainsi défini :

«le projet didactique est un cycle qui vise la maitrise des compétences du
curriculum associés à des supports cognitifs(contenus) relevant des
pratiques discursives et d'objets d'études fixés dans les programmes.
Il comporte un nombre déterminé de séquences qui sont constituées de
situations d'apprentissage, de situations d'évaluation et de situations de
remédiation. Ces situations d'apprentissage offrent des activités diverses
de maitrise des compétences ou d'outils méthodologiques» (ibid.).

4
http://elhamidiafle.forumactif.org/t1432-distinguer-projet-didactique-et-projet-pedagogique

13
Chapitre I Cadre Théorique

Celui-ci est donc le projet de l'enseignant. Ce sont les différentes étapes que
l'enseignant doit aborder ou élaborer afin de réaliser le projet final qui est le projet
pédagogique, celui de "l'apprenant".

«Une séquence didactique doit entretenir un lien direct avec le projet


didactique et (si possible) avec le projet-apprenant : pour que les étudiants
lui donnent du sens et soient motivés, elle devrait alimenter les deux types
de projets» (Ammouden M'hand, 2015:6)

1.8. La séquence didactique


Beaucoup de définitions ont été données à la notion de séquence didactique.
Nous commençons par la définition de J. Dolz et B. Schneuwly (2009:93) :

«On peut définir la séquence didactique comme un ensemble de périodes


scolaires, organisées de manière systématique autour d'une activité
langagière (exposé, débat public, lecture à d'autres, performance
théâtrale) dans le cadre d'un projet de classe».

Dans le même contexte, H. Sabbah souligne ce qui suit :

« La séquence didactique est un ensemble de séances inscrites dans une


durée chiffrée en heures. Elle correspond à un objet dicté par le programme
et fixé par le professeur. Elle constitue un ensemble unifié.

Elle regroupe en français les activités de lecture et d'écriture "expression


orale, écrite…"

Elle doit permettre aux élèves d'établir un lien entre les différentes
activités.» (Inédit)

La séquence didactique est donc un ensemble de séances ou modules qui


s’inscrivent dans la réalisation du projet final. Elle commence par une mise en
situation et une production initiale et se termine par une production finale.
Autrement dit, ce sont des leçons qui sont organisées d'une façon décloisonnée.

14
Chapitre I Cadre Théorique

J. Dolz et schneuwly ont schématisé la réalisation de la séquence didactique


comme suit :

Figure 1 : Schéma de la séquuence didactique de Dolz et Schneuwly

D'après ce schéma, nous remarquons que l'élaboration de la séquence


didactique se déroule en plusieurs moments. Le premier moment est la mise en
situation.

1.8.1. La mise en situation


Il s'agit de préparer les apprenants et de les mettre en situation, en leur
expliquant l'objectif de la séquence et le genre à produire à la fin de la séquence
didactique.

« Lors de la mise en situation, les apprenants se construisent une


représentation sur de la situation de communication(…) et de l'activité
langagière à accomplir. Ainsi, nous pouvons dire que cette étape comporte
deux moments: 1-présentation du projet de communication à réaliser(…), 2-
la représentation de l'apprenant à l'activité langagière à réaliser.»
(Ammouden, 2015 : 274, 275)

Lors de cette étape, l'apprenant va donner du sens à ce qu'il réalisera durant


toute une séquence. Selon De Pietro (200217-18), la mise en situation est « de faire
émerger un projet de communication (interviewer des experts, débattre d’un sujet de
controverse, etc.) et de « motiver ce qui va suivre ».

15
Chapitre I Cadre Théorique

1.8.2. La production initiale


C'est un moment d'évaluation appelé aussi "évaluation diagnostic", c'est une
production que l'apprenant réalisera pour que l'enseignant analyse les prés-requis et le
niveau des apprenants par rapport au genre à étudier, et cette production ne sera pas
notée.

Au sujet de la production initiale, le même auteur explique qu'il s'agit d'inviter


les apprenants « à réaliser une première fois l’activité communicative projetée,
dans toute sa complexité ». Cela permettra d’émerger les représentations qu'ils
se « se font de ce qui deviendra l’objet de l’apprentissage, de rendre visibles
leurs acquis et leurs difficultés ». Il ajoute, qu' « à partir du projet
communicatif initial, elle permet de fonder un second projet – d’apprentissage
– dans le cadre duquel les élèves vont travailler, dans des modules ou ateliers,
les principales difficultés apparues. (Ammouden, 2015 : 06)

1.8.3. Les modules


Ce sont les matériaux et les outils dont les apprenants auront besoin afin de réaliser
le genre. Autrement dit, ce sont des séances de vocabulaire, de conjugaison,
orthographe, grammaire…etc. Pour ce qui est des différents modules, que De Pietro
appelle « ateliers », il les définit comme suit :

« Ils portent sur différents aspects du genre considéré et sont sélectionnés en


fonction des difficultés apparues lors de la production initiale ; par exemple,
on pourra être amené à travailler "la relance" dans une séquence portant sur
l’interview, ou "la reprise du discours de l’autre" dans une séquence sur le
débat » (M. Ammouden 2015:02-03).

1.8.4. La production finale


La production finale est l’aboutissement de la séquence didactique. C’est le
moment où l’apprenant mobilise toutes les compétences acquises depuis le début de
la séquence pour produire un genre oral ou écrit :

16
Chapitre I Cadre Théorique

Il s'agit de demander aux apprenants de réaliser une seconde fois l’activité


communicative (généralement selon des modalités légèrement différentes) ». Il
ajoute que cette production« se situe ainsi, comme en miroir à la production
initiale, à l’articulation entre les projets de communication et d’apprentissage
: aboutissement du projet communicatif, elle permet de mettre en œuvre les
apprentissages effectués et de les rendre visibles » (M. Ammouden, 2015 :
03).

C'est donc, comme nous l’avons souligné précédemment, l'investissement des


connaissances et des compétences acquises par les apprenants tout le long d'une
séquence, pour la réalisation du projet final.

1.9. Les TIC et l’apprentissage


Les technologies de l’information et de la communication désignent un
ensemble d’outils informatiques, numériques et technologiques qui facilitent la
diffusion et la transmission des informations.

Le domaine de l’enseignement des langues a besoin des ces outils pour


améliorer son rendement et moderniser ses pratiques, d’autant plus que les
apprenants, de nos jours, manipulent avec aisance l’outil informatique, surtout avec
l’avènement de l’Internet.

Beaucoup de recherches ont été menées dans ce domaine. Cela a donné


naissance à un nouveau concept, celui de TICE (technologies de l’information et de
la communication dans l’enseignement), c’est-a-dire l’usage de l’ordinateur, du
data-show, du magnétophone, du téléphone portable, etc. à des fins pédagogiques.

Thierry Karsenti (2008), a énuméré quelques résultats d’études sur l’impact


des TIC sur l’apprentissage :

 Important pour le futur des élèves (omniprésence dans le monde du travail, la


formation continue).
 Les technologies passionnent les élèves, influence positivement leur motivation.

17
Chapitre I Cadre Théorique

 Elles favorisent la collaboration


 Les TIC peuvent améliorer l'implication des élèves, leur concentration, les rendre
actifs.
 Le feedback rapide des technologies peut avoir un grand effet (exemple du
correcteur orthographique qui « oblige à penser »)
 Les films, les animations peuvent favoriser la compréhension de certains
concepts / phénomènes
 Les technologies peuvent améliorer le sentiment de compétence de certains
élèves

De son côté, A. Ammouden a souligné l’importance des TIC dans


l’enseignement/apprentissage des genres discursifs :

"Cette approche par les genres est favorisée par l'intégration des TIC,
non seulement parce que celles-ci facilitent à l'apprenant l'accès à une
multitude de genre discursifs, mais aussi parce qu'elles permettent de
produire des genres discursifs de grande qualité, surtout en ce qui
concerne le texte publicitaire, l'affiche, l'exposition, etc. Ceci grâce à la
possibilité de traiter les images et les photos utilisées, de varier les
couleurs et les polices de caractère, d'améliorer la mise en page du
document, etc. Par ailleurs, avec l'arrivée des TIC, nous assistons
également à l'émergence de nouveaux genres comme le courrier
électronique, le forum de discussion, la page web, le reportage, la vidéo
etc" (A. Ammouden, 2015:19).

1.10. L’interview an classe de langue


L’interview, en tant que genre de discours, est également favorisée par
l’intégration des technologies de l’information et de la communication. Comme
notre étude porte ce genre de discours, il nous semble nécessaire de la définir et
d’énumérer les différents types d’interviews.

18
Chapitre I Cadre Théorique

Le dictionnaire Larousse en ligne définit l’interview ainsi :

« Entretien avec quelqu'un, pour l'interroger sur ses actes, ses idées, ses
projets, afin d'en publier ou diffuser le contenu : Solliciter une interview.
Article relatant les questions et les réponses échangées au cours de cet
entretien. Méthode d'enquête sociologique qui a pour but d'établir un
rapport de communication verbale entre l'interviewé et l'intervieweur 5 »

L’interview est un acte de communication qui se passe entre deux ou


plusieurs individus (interviewé et intervieweur). L’interviewer interroge
l’interviewé pour avoir recueillir des informations dans un domaine bien
déterminé et les publier. Elle se présente donc sous forme de
questions/réponses.

Nous distinguons principalement trois types d’interview :

 L’interview face-à-face
L’interview sera déroulée entre un intervieweur et un interviewé dans un
espace précis (studio de télévision, établissement scolaire, stade, etc. »

Il s’agit de l’interview traditionnelle. Elle permet de rencontrer


directement la personne, de prendre des notes sur son attitude et les
marques de personnalités, mais aussi de faire évoluer, au besoin, la nature
ou l’ordre des questions au fil de l’entretien.6

Cette interview peut être enregistrée au cours de son déroulement, avec la


permission de l’interviewé.

5
http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/interview/43894
6
http://www.francparler-oif.org/faire-une-interview/

19
Chapitre I Cadre Théorique

 L’interview téléphonique
Quand nous ne pouvons pas rencontrer la personne avec qui nous voulons
interviewer, nous pouvons le faire par un appel téléphonique direct. Le
téléphone portable est la meilleure solution pour réaliser ce type d’interview.
Celle-ci peut être également enregistrée avec l’accord de l’interviewé.

 L’interview par courriel


Si nous ne pouvons pas réaliser l’interview en face à face ou par téléphone,
et que nous voulons réaliser une interview écrite et non pas orale, nous pouvons
utiliser le courrier électronique. Celle-ci a ses particularités :

La méthode diffère beaucoup des deux types précédents car il s’agit


d’une interview écrite et non orale. La liste des questions est envoyée en
entier à l’interlocuteur ; le journaliste ne peut donc pas les modifier au
cours de l’interview. Le résultat risque aussi d’être moins spontané,
mais peut gagner en précision. (ibidem)

Conclusion

La perspective actionnelle est l’une des approches qui privilégie l’intégration


des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Cette nouvelle
approche s’appuie, entre autres sur l’approche par compétence dont le principal
objectif est de rapprocher l’école de la vie quotidienne et de mettre l’apprenant dans
des situations concrètes de communication.

Quand nous sommes dans l’approche par compétences, nous évoquons


automatiquement le passage de l’enseignement par types de textes à l’enseignement
par genres de discours. Cela nous conduit à évoquer la notion du projet dont la
séquence didactique en constitue l’élément primordial.

20
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

Pour répondre aux questions de la problématique, nous avons distribué un


questionnaire pour les élèves de la première année secondaire et un autre pour les
enseignants du secondaire. Nous allons analyser les résultats de ces deux
questionnaires afin de confirmer ou affirmer les hypothèses que nous avons formulées.

1. La population d’enquête
1.1. La population par sexe
Nous avons recueilli 164 questionnaires destinés aux élèves. 104 filles, soit un
taux de 63% ; et 60 garçons, soit un taux de 37%.

Tableau 1 : La population selon le sexe

Le sexe
Filles 104 63%
Garçons 60 37%
Total 164 100%

Figure 1 : La population selon le sexe

37%

Filles
63%
Garçons

Ce taux élevé de filles par rapport aux garçons reflète la situation des classes où
nous avons mené notre enquête. La population féminine est toujours supérieure à la
population masculine.

21
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

1.2. La population par filière


De même, la majorité des élèves interrogés appartiennent à la filière
scientifique. Ils sont au nombre de 123, soit un taux de 75%.

Tableau 2 : La population selon la filière

Filière
Lettres 41 25%
Sciences 123 75%
Total 164 100%

Figure 2 : La population selon la filière

25%

Lettres
Sciences
75%

Cela est seulement dû à la disponibilité de ces classes scientifiques au moment


où nous avons réalisé notre enquête.

2. L’utilisation des TIC en classe par les enseignants


A travers la question de l’utilisation des TIC (technologies de l’information et
de la communication) en classe, notre objectif est de savoir si les enseignants utilisent
ces outils pour enseigner l’interview, un genre de discours qui, en principe, favorise
leur intégration.

22
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

A la question relative à l’utilisation de l’ordinateur, 1es résultats nous montrent


que seulement 4% des enseignants utilisent de façon régulière l’ordinateur en classe.
Cependant, il y a 37% des enseignants qui l’utilisent rarement, ce qui constitue un
pourcentage relativement important.

Tableau 3 : L'utilisation de l'ordinateur en classe

Q. Votre enseignant (e) utilise-t-il (elle) l’ordinateur en classe ?


Souvent 06 3%
Rarement 98 60%
Jamais 60 37%
Total 164 100%

Figure 3 : L'utilisation de l'ordinateur en classe

3%
37%
Souvent

60% Rarement
Jamais

Nous pouvons supposer que, parmi ces enseignants (37%), beaucoup utilisent
l’ordinateur dans le cadre de l’interview.

Concernant les usages que font les enseignants de cet ordinateur, les chiffres
montrent que la majorité écrasante des enseignants (70 soit un taux de 40%) l’utilisent
pour la compréhension. Les usages pour le vocabulaire et la grammaire sont
inexistants ou infimes. Les autres usages sont estimés à 20%. Il s’agit surtout de

23
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

l’utilisation de l’ordinateur pour l’enseignement de l’oral, selon eux. Mais il s’agit


aussi, le plus souvent, de la compréhension de l’oral. De ce fait, ces 20% peuvent être
ajoutés aux 60% qui utilisent l’ordinateur pour la compréhension (écrite ou orale).

Tableau 4 : Les usages de l'ordinateur en classe

Q. Si oui, quel(s) usage(s) en faites-vous ?


Compréhension 70 67%
Vocabulaire 0 0%
Grammaire 1 1%
Autre 33 32%
Total 104 100%

Figure 4 : Les usages de l'ordinateur en classe

32%
Compréhension
Vocabulaire
67% Grammaire
1% Autre
0%

Concernant l’utilisation du data show, les résultats obtenus ne diffèrent pas


beaucoup de ceux de l’utilisation de l’ordinateur, surtout pour l’utilisation régulière de
ces outils (souvent). La différence est que le pourcentage des enseignants qui
n’utilisent jamais le data show est beaucoup plus élevé (69%) si on le compare à
l’ordinateur (37%).

24
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

Tableau 5 : L'utilisation du data show en classe

Q. Votre enseignant(e) utilise-t-il (elle) le data-show en classe ?


Souvent 6 4%
Rarement 44 27%
Jamais 114 69%
Total 164 100%

Figure 5 : L'utilisation du data show en classe

32%
Compréhension
Vocabulaire
67% Grammaire
1% Autre
0%

Cela montre que beaucoup d’enseignants n’ont pas encore découvert cet outil
ou ne savent pas l’utiliser, ou bien il n’est pas disponible dans leurs établissements.

3. Les avantages de l’utilisation des TIC


Même si les TIC ne sont pas utilisés de façon généralisée par les enseignants du
lycée, il faut dire que les supports vidéo en classe de langue sont ceux que préfèrent les
élèves. 99 élèves sur les 164 interrogés affirment qu’ils préfèrent ces supports, soit un
taux de 60%. Ce qui étonne par contre, c’est le pourcentage très réduit des élèves qui
affirment préférer les documents audio (7%).

25
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

Tableau 6 : Les supports préférés des élèves

Q. Que préférez-vous comme supports aux activités ?


Texte 42 26%
Article 12 7%
Vidéo 99 60%
Audio 11 7%
Total 164 100%

Figure 6 : Les supports préférés des élèves

60%

26%

7% 7%

Texte Article Vidéo Audio

De même, 87% des élèves interrogés affirment que la vidéo est motivante ou un
peu motivante, comme le montrent les chiffres ci-dessous.

Tableau 7 : La vidéo et la motivation

Q. L’utilisation de la vidéo en classe est-elle motivante (amusante) ?


Un peu 74 45%
Beaucoup 69 42%
Pas du tout 21 13%
Total 164 100%

26
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

Figure 7 : La vidéo et la motivation

13%
45%
Un peu

42% Beaucoup
Pas du tout

A la question de savoir si les documents audiovisuels sont plus faciles à


comprendre, nous avons recueilli à peu près les mêmes résultats que la question
précédente (la vidéo et la motivation).

Tableau 8 : Le support audiovisuel et l'accès au sens

Q. Le support audiovisuel est-il plus facile à comprendre que le texte ?


un peu 75 46%
Beaucoup 66 40%
Pas du tout 23 14%
Total 164 100%

Figure 8 : Le support audiovisuel et l'accès au sens

14%
46%
un peu
Beaucoup
40%
Pas du tout

27
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

Quant aux genres qui sont plus favorables à l’utilisation de la vidéo, les élèves
ont souligné en première position l’interview avec un taux de 65%, suivi du discours
scientifique (20%). En effet, ces deux genres nécessitent plus que les autres le recours
aux technologies de l’information et de la communication.

Tableau 9 : Les genres favorables à l'utilisation de la vidéo

Q. Quelle est la séquence qui nécessite le plus l’intégration de la vidéo ?


Discours scientifique 32 20%
Discours argumentatif 5 3%
Interview 107 65%
Faits divers 7 4%
Discours poétique 1 1%
Nouvelle 12 7%

Figure 9 : Les genres favorables à l'intégration de la vidéo

65%

20%
3% 4% 7%
1%

Enfin, les principaux avantages de l’utilisation de la vidéo en classe, selon


les élèves, sont l’association du texte, du son et de l’image (44%), l’introduction
de la nouveauté en classe de langue (27%) et la possibilité de travailler avec des
documents authentiques (21%). Ce sont, en effet, les principaux avantages de

28
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

l’intégration des TIC qui sont soulignés par tous les chercheurs qui ont travaillé
sur l’intégration des technologies de l’information et de la communication en
classe de langue.

Tableau 10 : Les principaux avantages de l'utilisation de la vidéo en classe

Q. Quel est le principal avantage de l’utilisation de la vidéo en classe ?


Associer du son, du texte et de l’image 73 44%
Introduire la nouveauté en classe 44 27%
Travailler avec des documents authentiques 34 21%
Autre 13 8%
Total 164 100%

Figure 10 : Les principaux avantages de l'utilisation de la vidéo en classe

44%

27%
21%

8%

Associer du Introduire la Travailler Autre


son, du texte nouveauté en avec des
et de l’image classe documents
authentiques

4. Les enseignants, l’interview et les TIC


4.1. La population d’enquête
L’enquête que nous avons menée auprès des enseignants a touché dix
enseignants. Parmi ces dix enseignants, six sont des femmes, soit un taux de 60%.

29
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

Tableau 11 : Les enseignants par sexe

Sexe
Hommes 4 40%
Femmes 6 60%
Totale 10 100%

Figure 11: Les enseignants par sexe

Sexe
0%

Hommes
40%

Femmes
60%

En outre, la répartition des enseignants enquêtés selon l’expérience montre que


50% d’entre eux ont de 0 à 10 ans d’expérience et 50% ont une expérience qui varie
entre 11 ans et 30 ans.

Tableau 12 : Les enseignants selon l'expérience

L’expérience
Entre (01-10) ans 5 50%
Entre (11-32) ans 5 50%
Totale 10 100%

30
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

Figure 12 : Les enseignants selon l’expérience

0% 0%

Entre (11-32) ans Entre (01-10) ans


50% 50%

4.2. Les supports et les outils utilisés par les enseignants


Pour enseigner l’interview, peu d’enseignants utilisent les textes du manuel.
Cela s’explique par le fait que ce genre est récurent sur le Net et il est plus authentique,
d’autant plus qu’il s’agit d’un genre qui est essentiellement oral. D’ailleurs, 100% des
enseignants affirment qu’ils utilisent les supports vidéoet les supports de la presse
écrite, ainsi que les supports audio (40%).

Tableau 13 : Les supports utilisés pour enseigner l’interview

Les supports utilisés pour enseigner l’interview


Textes du manuel 4 40%
Support de la presse écrite 10 100%

Supports vidéo 10 100%


Supports audio 6 60%

31
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

Figure 13 : Les supports utilisés pour enseigner l'interview

100% 100%

60%
10 10
40%
6
4

Textes du Support de la Supports vidéo Supports audio


manuel presse écrite

Quelques enseignants ont cité des exemples de supports utilisés : rencontre avec
Hélène Segarra, article de journal El watan, revue maghrébine, interview avec le
comédien Smain, interview avec Zidane, interview avec Ait Menguellet, etc.

4.3. L’usage de l’ordinateur/un autre outil


100% des enseignants interrogés utilisent l’ordinateur et 60% recourent à
d’autres outils comme le magnétophone, le lecteur DVD, etc.

Tableau 14 : L'usage de l'ordinateur/un autre outil

L’usage de l’ordinateur
Oui 10 100%
L’usage d’un autre outil

Oui 6 60%
Non 4 40%
totale 10 100%

32
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

Figure 14 : L’usage de l’ordinateur/un autre appareil

L’usage d’un
autre outil ; 0; 0%

Non
4
40%

Oui
6
60%

Figure 15 : L’usage d’un autre outil que l’ordinateur

Ainsi, les divers problèmes rencontrés par les enseignants (effectifs


considérables des élèves, manque de moyens techniques comme le data show, manque
de préparation des élèves à l’usage des TIC, etc.) n’ont pas pu empêcher les
enseignants d’utiliser les nouvelles technologies. Nous soulignons que tous ces
problèmes sont évoqués par un seul enseignant qui a répondu à la question qui porte
sur les raisons qui font que les enseignants n’utilisent pas l’ordinateur en classe.

4.4. Les avantages de l’usage de la vidéo pour enseigner l’interview


Nous avons demandé aux enseignants d’énumérer les avantages de l’utilisation
de la vidéo pour enseigner l’interview. Plusieurs réponses ont été données, parmi
lesquelles nous citons les suivantes :

- « Les apprenants sont mis en situation concrète et vivante avec


l’interlocuteur ».

33
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

- « L’apprenant acquiert des attitudes et des comportements nécessaires à la


communication lors de la situation d’interlocution (politesse, respect
pause…) »
- « L’utilisation de la vidéo nous permet de mettre nos apprenants face à des
documents authentiques qui recouvrent des situations de communications ».
- « Visualisation de la situation de communication ».

D’après ces réponses, les enseignants sont conscients des avantages de


l’utilisation de la vidéo en classe et qu’ils réalisent son importance pour
l’enseignement de l’interview. Cette importance découle surtout de l’association du
texte, de l’image et du son.

Les enseignants ont également signalé quelques inconvénients de l’utilisation


de la vidéo. Parmi ces inconvénients, ils évoquent l’absence des salles adéquates
(laboratoires de langue), la perte de temps considérable que cela engendre, les effectifs
considérables des étudiants qui occasionne beaucoup de bruit.

4.5. Les enseignants et la séquence didactique


Tous les enseignants interrogés (100%) affirment qu’ils commencent leur
séquence didactique par une évaluation diagnostic. Cette étape est suivie des séances
de compréhension orale/écrite, puis des points de langue liés au genre étudié
(l’injonction atténuée, les registres de langue, etc.). Ils terminent la séquence par une
production orale/écrite.

Ainsi, nous constatons que les enseignants utilisent la même démarche que celle
qui est proposée par J. Dolz et B. Schneuwly. Seulement, la mise en situation est
négligée dans leur démarche. De même, la « production initiale » est remplacée par
l’évaluation diagnostic. Enfin, dans les séquences présentées par les enseignants, les
tâches sont seulement langagières. Or, dans la séquence didactique élaborée par les
chercheurs de l’université de Genève, les apprenants peuvent réaliser des tâches non
langagières (chercher des photos, les traiter, faire un montage vidéo, etc.).

34
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

4.6. Proposition d’une séquence didactique portant sur l’interview


En suivant le schéma de J. Dolz et B. Schneuwly(2009 :93), nous tenterons de
proposer une séquence didactique sur l’interview. Celle-ci sera réalisée en y intégrant
les nouvelles technologies de l’information et de la communication.

La séquence didactique, comme nous l’avons signalé précédemment, est un


ensemble de séances qui s’enchainent et s’organisent. Son principal objectif est de
réaliser une production ou un projet sur un genre précis.

Séquence : l’interview

Les objectifs de la séquence

- réaliser une interview


- Etablir des situations de communication réelles
- Savoir questionner et collecter des informations sur l’autre
- Savoir prendre notes
- Investir les acquis dans la production

Les tâches

 Situer la séquence dans le projet.


 Définir l’interview et indiquer sa forme.
 Visionner une interview (vidéo) avec des questions de compréhension orale.
 Lire une interview écrite et répondre aux questions de la cmpréhension.
 Aborder la phrase interrogative (partielle et totale)
 Aborder le discours direct et indirect

Supports

 Interview de Rabah Madjer sur France 02 émission stade 02


https://www.youtube.com/watch?v=Vz5SeR5yZVs
 interview écrite de Riad Mahrez avec le buteur
http://www.lebuteur.com/interview/detail?titre=mahrez-ouvre-son-coeur-au-buteur-vahid-ma-
demande-detre-plus-agressif&id=73

35
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

 Une interview de Céline Dion réalisée sur France bleu


https://www.youtube.com/watch?v=eUiyUkqlLCg
 Un enregistrement audio.
 Une interview avec un inventeur algérien de la
diabexinhttps://www.youtube.com/watch?v=tB325C92SLs

Les outils informatiques

Un Ordinateur, un data-show et des baffles.

4.6.1. Mise en situation

Objectifs :
  Présenter le projet à réaliser

 Enumérer les principales caractéristiques du genre


Outils : Néant
Durée : 0h 30 mn

Il s’agit d’abord d’expliquer aux élèves la nature du projet à réaliser, les acteurs
(élèves) qui vont le réaliser, le but de cette réalisation, etc.

Tout le long de cette séquence didactique, nous allons aborder un genre


discursif qui est l’interview. A la fin de cette séquence, et à l’aide des
différents modules que nous allons aborder, vous allez réaliser à la fin une
interview.

Nous pouvons aussi, dans cette étape, donner une définition de l’interview :

C’est le fait d’interroger (interviewer) et d’être interrogé (interviewé).Par


exemple, un journaliste peut réaliser une interview à une personne célèbre,
pour l’interroger sur ses opinions, ses désirs et ses projets, dans le but de la
publier. C’est un jeu de questions/réponses.

Enfin, on présente les principales caractéristiques de l’interview.

36
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

4.6.2. Production initiale

Objectifs :
 Permettre à l’apprenant de réaliser un premier essai de production
d’une l’interview
 Permettre à l’enseignant de mesurer les acquis et les lacunes de
l’apprenant concernant le genre à produire
Outils : Néant
Durée : 1h 30 mn

Activité :

Réalise une interview de 8 à 10 lignes avec ton camarade de classe afin de


collecter des informations sur ses talents, ses désirs, ses rêves.

4.6.3. Module 1 : Compréhension orale d’une interview

Objectifs :
 Appréhender globalement un document oral
 Repérer le thème global de l’interview
 Identifier la situation de communication
Support : document vidéo « interview de Rabah Madjer » sur France 02
Outils : Lecteur DVD
Data-show.
Durée : 1h

37
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

Déroulement de la séance

Consigne : visionne et écoute attentivement cette interview et réponds aux questions


suivantes :

1ére écoute : visionne la vidéo suivante en muets et réponds aux questions

- Nom du canal ……….


- Nom de l’émission ……

2éme écoute : écoute et visualise l’interview puis réponds :

- Combien de voix distinguez-vous ?


- Combien de personnes voyez-vous ?
- Où se déroule l’interview ?
- Quelle est le sujet de cette interview ?

3éme écoute :

- Quels sont les mots qui se répètent tout au long de l’interview ?


- Madjer pense que l’Algérie a besoin d’un certain nombre de choses ? Lesquelles ?

- Quelle est la profession de Rabah Madjer au Qatar ?

38
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

4.6.4. Module 2 : Compréhension écrite d’une interview

Objectifs :
 Lire et comprendre une interview
 Connaitre la structure générale d’une interview écrite
Support : - interview de Riad Mahrez avec le journal « le buteur »
Durée : 1h 00

Déroulement de la séance

Etude du paratexte

- Que représente l’illustration ?


- D’après l’illustration, qui est l’interviewé ?
- Combien de signes typographiques distinguez-vous en observant le texte ?
- Le texte se présente comme un ensemble. Dites pourquoi ?
- A quoi sert le chapeau (passage en gras) ?
 Lecture silencieuse.
 Lecture magistrale (entre deux apprenants : le journaliste et Riad
Mahrez).
 Analyse :
- Dans cet extrait d’interview, le journaliste interroge Mahrez sur sa vie
professionnelle ou personnelle ?
- D’après Mahrez, quel est le meilleur championnat : français ou anglais ?
- « C’est un public phénoménal ». De quel public s’agit-il ?
- Quels sont les loisirs favoris de Riad ?

39
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

4.6.5. Module 3 : L’interrogation dans l’interview

Objectifs :
 Formuler correctement des questions dans l’interview
 Distinguer l’interrogation totale de l’interrogation partielle
Support : interview de Céline Dion sur « France bleu »
Matériel :Ordinateur et baffles.
Durée : 1h 00

Déroulement de la séance

Consigne : visualise la vidéo et réponds aux questions posées.

- De qui est-t-il question dans cette interview ?


- Où se déroule l’interview ?
- Céline Dion se sentait malaisée d’avoir fait cette interview dans sa chambre ?
- Quelle était la réaction de Céline lors de sa récompense de France bleu ?
- Relève de l’interview trois types de questions ?
- Comment appelle-t-on chaque type ?
- Relève de la vidéo deux types de réponses ?
- Désigne chaque type de réponse.
Retiens :
Nous distinguons deux types d’interrogation, le 1ier est la phrase
interrogative partielle et la 2éme la phrase interrogative totale.

40
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

4.6.6. Module 4 : Le discours rapporté dans l’interview

Objectif : Faire le compte rendu d’une interview en recourant au discours


indirect
Support : interview avec Indila sur France 3
Matériel :Ordinateur, baffles et data show.
Durée : 1h30

Déroulement de la séance

Consigne :

Visionne attentivement cette interview et réponds aux questions

- C’est dans quelle rubrique se place cette interview ?


- Il s’agit d’une chanteuse ou d’une animatrice ?
- Où se déroule l’interview : dans un plateau de télévision ou de radio ?

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Chapitre II L’interview et les Tic en classe

- Si tu veux raconter ce que tu as visionné, tu reprendras l’interview à la


lettre ?
- Quel est le type de discours que tu utiliseras ?
- Qu’est-ce qu’un discours rapporté ?

Retiens :

Le style indirect est employé pour rapporter des paroles déjà dites. Ce
rapport subit des transformations grammaticales dans le temps de conjugaison,
les pronoms personnels, etc.

Activité :

Vous êtes journaliste de la presse écrite et vous devez faire, dans votre journal, le
compte rendu de cette interview que vous avez suivie la veille sur une chaîne de
télévision. Rédigez le texte en recourant au discours indirect.

4.6.7. Production finale

Objectifs :
 Réaliser une vraie interview avec un footballeur
 Réinvestir les savoirs et les savoir-faire acquis tout au long de cette
séquence
Support : Néant
Matériel :
 Séquences vidéo d’interview, séquences de matchs, etc.
 Ordinateurs, baffles et data show.
Durée : 2h00

42
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

Consigne :

Réalisez une interview sur un footballeur de votre choix. Recueillez des


informations sur ce footballeur qui vont vous aider à préparer les questions à
poser. Enfin, cherchez sur Internet des séquences vidéo d’interviews et des
séquences de matchs, etc. qui vont également vous aider à poser quelques
questions.Réalisezun montage vidéo de l’interview en y intégrant toutes ces séquences.

Conclusion

Après avoir analysé ces questionnaires, nous concluons que l’usage de


l’outil informatique (ordinateur, data show) est très limité en classe de français
au secondaire, plus précisément en classe de 1.A.S. Pourtant, les apprenants sont
favorables à l’intégration des technologies de l’information et de la
communication en classe. Ils sont conscients des avantages qu’offrent ces TIC et
de leurs atouts dans certains domaines. Ils savent que les documents
audiovisuels motivent les apprenants, permettent l’amélioration des
enseignements grâce à l’association du son, de l’image et du texte, à la
possibilité de travailler sur des documents authentiques, pour n’en citer que
ceux-là.

Les enseignants également sont conscients des avantages qu’offre l’usage


de ces technologies, notamment lors de l’enseignement de l’interview. Par
contre, rares sont les enseignants qui évoquent quelques inconvénients de cet
usage. Par ailleurs, les enseignants associent l’utilisation des TICE au travail
dans le cadre de la séquence didactique telle qu’elle est schématisée
précédemment. Cet usage demande seulement à être généralisé.

Compte tenu des lacunes constatées en ce qui concerne l’utilisation des


technologies en classe de langue, et de quelques insuffisances dans le
déroulement de la séquence didactique telle qu’elle est présentée par les

43
Chapitre II L’interview et les Tic en classe

enseignants, nous avons proposé une séquence didactique, telle qu’elle


estprésentée et schématisée par Dolz et Schneuwly en y intégrant les TIC dans
sa réalisation.

44
Conclusion Générale

Conclusion générale
Le principal objectif de ce travail est d’élaborer un lien entre les technologies de
l’information et de la communication (TIC) et l’enseignement/apprentissage du FLE
par les genres de discours, en citant comme exemple l’interview. Il s’agit donc de la
réalisation d’une séquence didactique qui porte sur l’interview, avec les élèves de
première année secondaire. Nous voulons mettre en évidence la place et le rôle de
l’intégration des TIC dans ce genre d’apprentissage et si les élèves et les enseignants y
sont prêts.

Concernant l’intégration des TIC, nous avons supposé que les enseignants et les
apprenants sont favorables à cette intégration. Nous avons présumé également que cet
enseignement permettra d’améliorer la qualité de la production des apprenants et les
motivera dans la réalisation de leur projet.

Pour apporter des éléments de réponse à ces questions et tenter de confirmer ou


d’infirmer ces hypothèses, nous avons distribué un questionnaire à 10 enseignants et
164 élèves de première année secondaire.

L’analyse des données recueillies nous a emmenées aux résultats suivants :

En premier lieu, La plupart des enseignants utilisent la vidéo comme un


support. C’est pour cela qu’ils favorisent l’intégration des nouvelles technologies pour
enseigner l’interview. Cela se justifie par le fait qu’elle met l’apprenant dans des
situations concrètes et réelles, et que, en visionnant ces vidéos, ils apprennent à
s’exprimer oralement en associant la parole au geste adéquat. Cette intégration des
TIC permet d’améliorer l’enseignement de l’interview en particulier et des autres
genres de manière générale.

En dépit des avantages de l’intégration des TIC, position partagée par tous les
enseignants interrogés, ces derniers n’ont pas manqué de citer quelques inconvénients
de cet usage. Il s’agit surtout des conséquences fâcheuses que cet intégration risque
Conclusion Générale

d’engendrer dans des classes chargées et du manque d’outils informatiques et


d’infrastructures adéquates qui abriteront ces outils.

La réalisation de la séquence didactique par les enseignants est presque


conforme à celle présenté par J. Dolz et B. Schneuwly, si ce n’est la négligence de
certaines étapes comme la mise en situation qui constitue un moment d’apprentissage
privilégié, étant donné que cette étape permet à l’enseignant de présenter le projet à
réaliser et de définir les modalités de sa réalisation.

Par ailleurs, les apprenants estiment que l’intégration des nouvelles


technologies permet d’accéder plus facilement aux documents étudiés et analysés.
Cette aisance dans l’accès au sens des documents est beaucoup améliorée par
l’association du son, du texte et de l’image. Cette intégration permet également
d’améliorer la qualité des projets réalisés en classe.

Malgré l’aptitude des enseignants et l’enthousiasme des apprenants pour ce type


d’apprentissage, les enseignants n’utilisent pas suffisamment de supports audio ou
vidéo en classe.

Nous avons proposé une modeste séquence sur l’interview, en intégrant dans sa
réalisation les technologies de l’information et la communication, car l’outil
informatique est devenu un moyen indispensable dans la vie quotidienne et dans le
milieu scolaire. Ce travail nous a permis aussi de mettre en évidence les points à
aborder dans les différents modules, des points liés au genre de discours étudié, à
savoir l’interview.

Compte tenu de cette importance des nouvelles technologies, nous proposons de


mettre à la disposition des enseignants les outils informatiques (data show,
ordinateur portable, lecteur DVD, logiciels de montage de vidéo et de traitement
d’image, etc.) qui vont faciliter l’apprentissage et améliorer les activités de production.
Il s’agit de passer de la simple production d’un texte produit par l’élève et corrigé par
l’enseignant à la réalisation d’un projet réel de communication.
Conclusion Générale

Ce travail n’est donc qu’une tentative de réponse à la problématique de


l’intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour
enseigner l’interview.
Bibliographie

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l'enseignement/apprentissage du FLE: Le cas de la licence de français", thèse de
doctorat.

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BEACCO Jean-Claude, (2007), L'approche par compétences dans l'enseignement des


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BRUNEL Stéphane, (2014), "De la didactique des usages numériques". Url :


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CONSEIL DE L’EUROPE, (2001), Cadre européen commun de référence pour les


langues : apprendre, enseigner, évaluer, Paris : Didier. Url :
http://www.coe.int/t/dg4/linguistic/Source/Framework_fr.pdf Consulté en mars
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KARSENTI Thierry, (2008), "Intégration pédagogique des TIC : quelles sont les
stratégies les plus efficaces ?". Url : http://tecfa.unige.ch/pratic/ressources/
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LE BOTERF Guy, (2000), Construire les compétences individuelles et collectives,


Paris : Éditions d’Organisation.

ROBERT Jean-Pierre, ROSEN Évelyne, Dictionnaire Pratique du CECR, 2010,


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SABIR Driss, (2015), "L’approche par compétences et les pratiques quotidiennes des
apprentissages". Url : http://www.oujdacity.net/national-article-102771-fr

ZHANG Yanru, (2010), "Intégration des TIC à l'enseignement/apprentissage au milieu


chinois : Leur apport au développement de la compréhension orale des
étudiants", thèse de doctorat.

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