Chapitre 3
Chapitre 3
Chapitre 3
Converge en probabilité
Lois des grands nombres
Théorème de central limite
10 juin 2020
I- Converge en probabilité
(1) Converge en Lp
(2) Converge en loi
II- Lois des grands nombres
(1) Inégalité de Tchebychev
(2) La Loi des Grands Nombres
III- Théorème de central limite
On dit que (Xn ) converge en probabilité vers la v.a. X si pour tout ε > 0
P
lim P |Xn − X | ≥ ε = 0. On note par Xn − → X
n→+∞
Exemple
n2 x 2
Soit fn (x) = n2 xe − 2 pour toute x ∈]0, +∞[
Montrer que ∀ n ∈ N, fn est la densité d’une variable aléatoire.
Soit (Xn ) une suite de variable aléatoires admet une densité
fn . Démontrer que Xn converge en probabilité vers une
variable aléatoire X que l’on précisera.
Définition (Convergences en Lp )
Soit (Xn ) n ∈ N une suite de v.a. à valeurs dans Rd (ou plus généralement dans
un espace métrique), et X une v.a. à valeurs dans Rd . Toutes ces v.a. sont
défnies sur un même espace de probabilité (Ω, T , P)
Soit p ≥ 1. Supposons que les v.a. (Xn ) et X sont dans Lp . On dit que
(Xn ) converge dans Lp vers la v.a. X si lim E(|Xn − X |p ) = 0. On note
n→+∞
Lp
par Xn −→ X .
Proposition
La convergence p.s. et la convergence dans Lp , p ≥ 1, entraı̂nent la
convergence en probabilité.
La convergence en probabilité entraı̂ne la convergence p.s. d’une
P
sous-suite. C’est-à-dire que si Xn −
→ X alors il existe une sous-suite φ(n)
p.s
telle que XΦ(n) −−→ X .
On dit qu’une suite de v.a. (Xn )n≥1 à valeurs dans Rd converge en loi
vers une v.a. X si les lois µXn convergent étroitement vers µX , la loi de
X . Autrement dit, si
loi
lim E f (Xn ) = E f (X ) , ∀f ∈ Cb0 Rd , R . On note Xn −→ X
n→+∞
Remarque
La convergence en probabilité implique la convergence en loi.
La convergence en loi est donc la plus faible des convergences qu’on a
vues elle est impliquée par toutes les autres, la convergence p.s, Lp . et en
probabilité.
Si (Xn ) est une suite de v.a. à valeurs dans Z ou dans un autre
sous-ensemble dénombrable de Rd alors elle converge en loi vers une v.a.
X à valeurs dans Z si et seulement si
Afin d’étudier la Loi des Grands Nombres, on a tout d’abord besoin d’une
inégalité importante appelée ”Inégalité de Tchebychev”
σ2
P |X − µ| ≥ ε ≤ 2
ε
= E (X − µ)2
Z Z
= (x − µ)2 f (x)dx ≥ (x − µ)2 f (x)dx
X |X −µ|≥ε
Puisque tous les termes sont positifs et qu’on restreint l’espace d’intégration.
Par ailleurs comme on considère uniquement les x tels que |x − µ| > ε on a
dans l’intégrale (x − µ)2 > ε2 et donc
Z Z
σ2 ≥ ε2 f (x)dx = ε2 f (x)dx = ε2 P |X − µ| ≥ ε
|X −µ|≥ε |X −µ|≥ε
Ainsi,
σ2
P |X − µ| ≥ ε ≤ 2
ε
Taoufik MOULAHI ENIM-2016
Sommaire
Converge en probabilité Inégalité de Tchebychev
Lois des grands nombres La Loi des Grands Nombres
Théorème de central limite
Définition
Supposons que l’on lance un « grand » nombre de fois une pièce
(équilibrée) en l’air, il y aura en moyenne 50% de piles (et donc aussi
50% de face).
Plus précisément on joue n fois au pile ou face, avec proba p de tomber
sur pile.
1 si on obtient pile,
Pour 1 ≤ i ≤ n on pose : Xi =
0 si non
n
1X nb de piles
Alors Xi =
n i=1 n
Et il semble assez naturel que lorsque n est grand le rapport (nb de piles)/n
tend vers la proba de tomber sur pile,
n
1X
c’est à dire Xi 7−→ E (X1 ) = p
n i=1
Exemple
Soit X une variable aléatoire avec E (X ) = µ et de variance σ 2 = V (X )
Avec
ε = kσ, l’inégalité
de Tchebychev indique que
σ2
P |X − µ| ≥ ε ≤ k 2 σ2 = k12 .
S
n
lim P | − µ| ≥ ε = 0
n→+∞ n
Ou de manière équivalente
S
n
lim P | − µ| < ε = 1
n→+∞ n
n
1X
Autrement: La moyenne arithmétique Xi converge (en probabilité ) vers
n i=1
l’espérance µ = E (Xi )
S
n
lim P | − p| < ε = 1
n→+∞ n
Ainsi, si l’expérience est répétée un grand nombre de fois, on peut
s’attendre à ce que la proportion de succès soit proche de p.
Cela montre que le modèle mathématique de probabilité est cohérant
avec l’interprétation en termes de fréquence des probabilités
Z 1
1
µ = E (Xi ) = xdx =
Z01 2
1 1 1
σ2 = V (X ) = x 2 dx − µ2 = − =
0 3 4 12
S 1 1
n
P | − |≥ε ≤
n 2 12nε2
Z +∞ −t 2
1
lim E (f (Sn∗ )) = √ f (t)e 2 dt.
n→+∞ 2π −∞
−3σ X1 + · · · + Xn 3σ
√ ≤ − E (X1 ) ≤ √
n n n
Exercice d’application
1 Soit (Un )n≥1 une suite de variables aléatoires indépendantes toutes de loi
uniforme sur l’intervalle [0, 1]. Soit f : [0, 1] → R une fonction continue.
f (U1 ) + · · · + f (Un )
Que peut-on dire. lorsque n tend vers +∞ ?
n
2 Soit (Xn )n≥1 une suite de variables aléatoires indépendantes de même loi
de Poisson de paramètre 1.
Xn
Soit Sn = Xk rappeler la loi de Sn et calculer la limite de la suite
k=1
n
X nk
e −n
k!
k=0