PC5 Cor
PC5 Cor
PC5 Cor
Corrigé des exercices non traités sur http:// www.normalesup.org/ ˜ kortchem/ MAP un peu après la PC.
Sn = k + X + · · · + Xn .
Corrigé :
() S’il y a k montées successives, alors T < ∞. Une application du lemme de Borel-Cantelli (semblable à celle au
singe savant) montre que dans la suite (Xi )i≥ la suite apparaı̂t k fois de suite une infinité de fois presque
sûrement. Donc P (T < ∞).
() Comme T < ∞ presque sûrement, Zn converge presque sûrement vers ST . Donc Zn converge également en
probabilité vers ST (la convergence p.s. implique la convergence en probabilité). Comme |Zn | ≤ k, la suite
converge également en moyenne.
Par symétrie,
P (ST = ) = P (ST = k) =.
Rédigeons cet argument formellement. Soit Φ l’application qui transforme une marche sur Z qui fait des
sauts ± en la marche obtenue en changeant les sauts + en sauts − et les sauts − en sauts +. Notons
(Sn0 )n≥ = Φ((Sn )n≥ ) et T 0 = inf{i ≥ : Si0 = ou Si0 = k}. Alors, par con ru
ion, ST = si et seulement si
ST0 0 = k. De plus, (Sn )n≥ et (Sn0 )n≥ ont la même loi. Donc P (ST = ) = P ST0 0 = k = P (ST = k). Comme
P (ST = ) + P (ST = k) = , le résultat voulu en découle.
Convergence en probabilité
Exercice 5. (Le retour du RER B) On suppose que le temps d’attente du RER B suit une loi exponentielle de paramètre
λ > . Si on prend le RER B n fois, comment se comporte le temps maximal d’attente lorsque n → ∞ ? Pour modéliser
Pour des que ions, demande d’explications etc., n’hésitez pas à m’envoyer un mail.
cela, on considère une suite (Xn )n≥ de variables aléatoires indépendantes de loi exponentielle de paramètre λ > , et on
s’intéresse à la quantité max≤k≤n Xk .
Montrer que la convergence
max Xk −→
ln(n) ≤k≤n n→∞ λ
a lieu en probabilité.
Corrigé : Par définition de la convergence en probabilité, il s’agit de montrer que pour tout > on a
!
P max X − > −→ .
ln(n) ≤k≤n k λ n→∞
nλ
! !!
λ
P max Xk < − = ( − exp(−( − λ) ln n))n = exp n ln − ≤ e−n → .
ln(n) ≤k≤n λ n
n
!
P max Xk > + = − P (X < (/λ + ) ln(n))n = − − +λ .
ln(n) ≤k≤n λ n
Or
n
− − +λ
= − exp n ln − +λ
∼ −→ .
n n n→∞ nλ n→∞
Corrigé : On a,
→ ,
E(|Zn |) = E(Zn ) =
nα
ce qui signifie que Zn → dans L . Donc Zn → en probabilité car la convergence en moyenne implique la conver-
gence en probabilité.
Pour tout n ≥ , on note An = {Zn = }. Si α > alors n≥ P(An ) < ∞. D’après le lemme de Borel-Cantelli, on
P
a donc P(lim sup An ) = c’e -à-dire p.s., il exi e n ≥ tel que pour tout n ≥ n , Zn = et ainsi Zn → presque
sûrement
Si α ≤ alors n≥ P(An ) = ∞. Les An étant indépendants, d’après le lemme de Borel-Cantelli, on a donc
P
P(lim sup An ) = c’e -à-dire p.s Zn = une infinité de fois. On a aussi n≥ P(Zn = ) = ∞, donc p.s. Zn = une
P
Exercice 7. (Petite a uce) Soit X une variable aléatoire réelle intégrable. Montrer que E X 1|X|>n → lorsque n → ∞.
h i
Corrigé : La population compte au total X + · · · + Xn individus. On modélise le choix d’un individu au hasard
par le tirage, conditionnellement à X , . . . , Xn (c’e -à-dire sachant X , . . . , Xn ), d’un entier selon la loi uniforme sur
l’ensemble {, , . . . , X + · · · + Xn }. Pour tout k ≥ , il y a Nk B 1{X =k} + · · · + 1{Xn =k} foyers de taille k qui comptent au
total kNk individus. Par conséquent, par définition de la loi uniforme (formule cas favorables sur cas totaux ) :
k
P (T = k) = E [F(X , . . . , Xn )] −→ p .
n→∞ m k
Interprétation. La loi de T n’e pas la loi de départ, car les grands foyers sont sur-représentés tandis que les petits
foyers sont sous-représentés. Ce phénomène e appelé biais par la taille Il s’agit sans doute du biais d’échantillonnage
le plus connu. Le biais e d’autant plus important que la taille du foyer diffère de la taille moyenne m.
Exercice 10. (Problème du colle ionneur) Soit (Xk , k ≥ ) une suite de variables aléatoires indépendantes uniformément
di ribuées sur {, , . . . , n}. Soit
Tn = inf{m ≥ : {X , . . . , Xm } = {, , . . . , n}}
le premier temps où toutes les valeurs ont été observées.
() Soit τkn = inf{m ≥ : |{X , . . . , Xm }| = k} pour tout k ≥ . Montrer que les variables (τkn −τk−
n
)≤k≤n sont indépendantes,
et déterminer leurs lois respe ives.
Tn
() En déduire que la convergence n log n → a lieu en probabilité.
Indication. On pourra utiliser l’inégalité de Bienaymé-Tchébychev.
Corrigé :
() La quantité τkn − τk−
n
représente le temps mis pour obtenir un nouvel élément une fois qu’on en a obtenu k − .
Intuitivement, ces variables sont indépendantes et suivent une loi géométrique de paramètre n−k+ n (il re e
n − (k − ) éléments).
Pour le démontrer formellement, on peut procéder comme suit. On a τn = . Soit (t , . . . , tn ) ∈ (N∗ )n− . On
veut calculer P(τn − τn = t , . . . , τnn − τn−
n
= tn ). En posant t = et en notant Sn l’ensemble des permutations
de {, , . . . , n}, on a
X Y n !t −
k− k
=
nn n
σ ∈Sn k=
n t −
n! Y k − k
!
=
nn n
k=
n !t −
n+−k k− k
Y !
= .
n n
k=
n
X n
E(Tn ) = + = + nHn− ,
n+−k
k=
Donc pour tout > ,
P
avec C = k≥ k .
Var(Tn ) C
P (|Tn − E(Tn )| ≥ n log(n)) ≤ ≤ .
n log(n) log(n)
Donc (Tn − E(Tn ))/(n log(n)) → en probabilité. Or E(Tn ) ∼ n log(n) quand n → ∞. Donc pour tout > on a
{|Tn − n log(n)| ≥ n log(n)} ⊂ {|Tn − E(Tn )| ≥ n log(n)} pour n assez grand. On obtient ainsi le résultat.
Pour aller plus loin (hors PC)
E xercice 11. (Lois exponentielles de grand paramètre) Soit (Zn , n ≥ ) une suite de variables aléatoires telle que pour
tout entier n ≥ , Zn e une variable aléatoire exponentielle de paramètre n. Montrer que Zn converge presque sûrement
vers lorsque n → ∞.
D’après le (premier) lemme Borel Cantelli, pour tout > , presque sûrement, à partir d’un certain rang on a Zn ≤ .
Donc presque sûrement, pour entier k ≥ , à partir d’un certain rang ≤ Zn ≤ /k. On en déduit que Zn converge
presque sûrement vers .
Attention. On a effe ué une interversion du pour tout > et du presque sûrement ! Ici, cela a été rendu possible
Exercice 12. (Extension du théorème de convergence dominée) Soit (Xn)n≥ une suite de variables aléatoires réelles
telle que Xn converge en probabilité vers X. On suppose qu’il exi e une variable aléatoire positive et intégrable Z,
indépendante de n, telle que |Xn | ≤ Z pour tout n ≥ . Montrer que Xn converge vers X en moyenne.
Indication. On pourra utiliser que si Yn converge en probabilité vers Y alors il exi e une sous-suite de Yn qui converge
presque sûrement vers Y .
Corrigé : Tout d’abord, montrons que |X| ≤ Z presque sûrement. Comme Xn converge en probabilité vers X, il
exi e une sous-suite Xφ(n) qui converge presque sûrement vers X. Comme |Xφ(n) | ≤ Z pour tout n ≥ , on en déduit
que |X| ≤ Z presque sûrement.
On en déduit que la suite E [|Xn − X|] e bornée, car E [|Xn − X|] ≤ E [|Xn |] + E [|X|] ≤ E [Z]. Pour montrer que
E [|Xn − X|] → , il suffit donc de montrer que e h la seule valeur
i d’adhérence de la suite E [|Xn − X|].
Pour cela, soit φ une extra ion telle que E |Xφ(n) − X| → `. Comme Xφ(n) converge aussi en probabilité vers
X lorsque n → ∞, il exi e une extra ion ψ telle que Xφ(ψ(n)) converge presque sûrementh vers X lorsque i n → ∞.
On peut alors appliquer le théorème de convergence dominé usuel pour en déduire que E |Xφ(ψ(n)) − X| → . Donc
` = , ce qui conclut.
E xercice 13. (Convergences joitns en probabilité) Soit (Xn )n≥ une suite de variables aléatoires qui converge en pro-
babilité vers X et soit (Yn )n≥ une suite de variables aléatoires qui converge en probabilité vers Y . Montrer que (Xn , Yn )
converge en probabilité vers (X, Y ).
alors |Xn − X| ≥ ou |Yn − Y | ≥ . En effet, par l’absurde, si |Xn − X| < et |Yn − Y | < , alors
√ √
k(Xn , Yn ) − (X, Y )k ≤ + = < .
Exercice 14. (Lemme de Scheffé) Soient (Xn)n≥ des variables aléatoires positives qui convergent presque sûrement
vers X. On suppose que E [X] < ∞ et que E [Xn ] → E [X] lorsque n → ∞. Le but de cet exercice e de démontrer que
Xn → X dans L .
On pose Yn = min(Xn , X) et Zn = max(Xn , X).
() Démontrer que E [Yn ] → E [X] lorsque n → ∞.
() Démontrer que E [Zn ] → E [X] lorsque n → ∞.
Indication. On pourra écrire que Zn = X + Xn − Yn .
() Conclure que E [|Xn − X|] → lorsque n → ∞.
Indication. On pourra écrire que |Xn − X| = Zn − Yn .
Corrigé :
() Yn converge presque sûrement vers X, en étant majoré par X. Donc E [Yn ] → E [X] d’après le théorème de
convergence dominée.
() On a E [Zn ] = E [X] + E [Xn ] − E [Yn ] → E [X] + E [X] − E [X] = E [X].
() On a E [|Xn − X|] = E [Zn ] − E [Yn ] → E [X] − E [X] = .
E xercice 15. (Croissance) Soit (Xn )n≥ une suite de variables aléatoires réelles définies sur le même espace de probabi-
lité. Montrer qu’il exi e une suite (cn )n≥ telle que Xn /cn converge presque sûrement vers .
n ≥ ,
Corrigé : Soit
cn
comme la fon ion de répartition de |Xn | tend vers en ∞, il exi e cn > suffisamment
grand tel que P |Xn | > n ≤ −n . Montrons que (cn ) convient.
D’après le (premier) lemme de Borel-Cantelli, il suffit de montrer que pour tout > , la série n≥ P Xc n >
P
n
converge. Alors, pour n > / (de sorte que > /n),
! !
Xn Xn
P > ≤P > ≤ n
cn cn n
Exercice 16. (Dichotomie) Soit (Xn, n ≥ ) une suite de variables aléatoires réelles positives, indépendantes et de même
loi.
P∞
() Montrer que p.s. = ∞, sauf dans un cas à préciser.
n= Xn
P P
() Montrer que pour tout α on a α n≥ P (X ≥ αn) ≤ E[X] < α n≥ P (X ≥ αn) + α.
Indication. On pourra montrer que
X X
αnP(αn ≤ X < α(n + )) ≤ E [X] ≤ α(n + )P(αn ≤ X < α(n + )).
n≥ n≥
Corrigé :
() Tout d’abord, si X e presque sûrement nulle, alors n≥ Xn = p.s. Supposons que X n’e pas nulle, alors
P
on peut trouver > tel que P (X > ) > . On a alors que n≥ P (Xn > ) = ∞, et les Xn sont indépendants,
P
donc par le (deuxième) lemme Borel-Cantelli, p.s. les Xn sont supérieurs à une infinité de fois, donc
P
n≥ Xn = ∞.
() Soit X une v.a. positive et α > . On vérifie aisément les encadrements de X suivants :
n≥ n≥
et par conséquent
Xn
si E[X ] < ∞
la plus grande valeur d’adhérence de = p.s.
n ∞
si E[X ] = ∞
E xercice 17. (Loi forte des grands nombres, cas non intégrable)s Soit (Xn )n≥ une suite de variables aléatoires réelles
indépendantes et de même loi. On pose, pour tout n ≥ , Sn = X + . . . + Xn . Montrer que si X n’e pas intégrable alors la
suite (n− Sn )n≥ diverge p.s.
Indication. On pourra utiliser la que ion () de l’exercice et montrer que si Sn /n converge alors Xn /n → .
Corrigé : On a P(|X | ≥ n) = P(|Xn | ≥ n). Comme X n’e pas intégrable, d’après la que ion () de l’exercice
on a n≥ P(|Xn | ≥ n) = +∞. Les événements {|Xn | ≥ n} étant indépendants, on a P(lim sup{|Xn | ≥ n}) = d’après le
P
lemme de Borel-Cantelli.
Ensuite, on remarque que
\( )
Sn Sn Sn+ Sn
a une limite réelle ⊂ − → → .
n n n+ n(n + )
Donc
Sn Xn
a une limite réelle ⊂ → ⊂ (lim sup{|Xn | ≥ n})c .
n n
En effet, si Xn /n → , alors |Xn | < n à partir d’un certain rang. L’évènement (lim sup{|Xn | ≥ n})c étant de probabilité
nulle, on en déduit que Sn /n diverge p.s.
Exercice 18. (Différents modes de convergence) La convergence de l’exercice a-t-elle lieu presque sûrement ? Dans
L ?
() Soit ∈ (, ) et posons An = {Zn ≤ ( − )λ− }. Montrons que P(An ) converge. D’après les calculs de la
P
λ
solution de l’exercice , on a P(An ) ≤ e−n . Donc P(An ) converge. D’après le lemme de Borel-Cantelli, p.s.,
P
pour tout n suffisamment grand on a Zn ≥ −. Donc p.s. pour tout k ≥ , Zn ≥ −/k pour tout n suffisamment
grand.
Posons Bn = {Zn ≥ ( + )λ− }.Les calculs de la solution de l’exercice donnent
n
P(Bn ) = − − +λ ∼ .
n n→∞ nλ
La série de terme général /nλ ne converge pas, il faut donc ruser un peu comme dans l’exercice de la PC
. Fixons η > et posons nk = ( + η)k . Alors k P (Bnk ) converge et d’après le lemme de Borel-Cantelli, p.s.,
P
pour tout k suffisamment grand on a Znk ≤ ( + )λ− . On encadre ensuite n ≥ : ( + η)k ≤ n ≤ ( + η)k+ et on
écrit :
max(X , . . . , Xn ) max(X , . . . , Xnk+ ) max(X , . . . , Xnk+ ) ln(nk+ ) k+
Zn = ≤ ≤ = Znk+ · .
ln(n) ln(n) ln(nk+ ) ln(nk ) k
Il s’ensuit que p.s. Zn ≤ ( + )λ− pour tout n assez grand. Donc p.s. pour tout k ≥ , Zn ≤ λ + /k pour tout
n suffisamment grand.
On conclut que limn→∞ Zn = p.s.
() Pour la convergence dans L , nous allons utiliser le lemme de Scheffé (exercice ), qui nous garantit qu’il
suffit de vérifier que E [Zn ] → /λ.
Montrons d’abord que
+ + · · · + n
Z
ln( − v)v n− dv = − . ()
n
P vk
Pour cela, on écrit ln( − v) = − k≥ k . Comme
XZ v k+n− X
dv = < ∞,
k (k + n)k
k≥ k≥
on a
Z X
ln( − v)v n− dv = − .
(k + n)k
k≥
Pour calculer cette somme, remarquons que k(k+n)
= n k − k+n , de sorte que
N n
X
X X X
n = − = lim − = lim HN − Hn+N +
(k + n)k k k+n N →∞ k k+n N →∞ k
k≥ k≥ k= k=
et () en découle.
Revenons maintenant au problème du comportement asymptotique de E [Zn ]. Posons Yn = max(X , . . . , Xn ),
de sorte que Zn = Yn / log(n), et déterminons une densité de Yn . Pour u ≥ , P (Yn ≤ u) = ( − e−λu )n . On en
déduit que λne−λu ( − e−λu )n− 1u≥ e une densité de Yn . Ainsi,
Z∞ Z∞
λn −λu n− λ u u
E [Zn ] = −λu
ue ( − e ) du = ue−λ n ( − e−λ n )n− du.
ln(n) ln(n)
n
Z
E [Zn ] = − ln( − v)v n− dv = + + ··· +
λ λ n
compte tenu de (). On en déduit que E [Zn ] → /λ car Hn ∼ log(n) lorsque n → ∞, ce qui conclut.
R∞
Remarque. En utilisant la formule E [Yn ] = P (Yn ≥ t) dt vue à l’exercice de la PC (suivi du changement de
variable u = − e−t ), le calcul de E [Yn ] e un peu plus facile.
Remarque. Voici un argument probabili e qui permet de montrer que E [Yn ] = λ ( + + · · · + n ). Imaginons
que nous disposons de n horloges et que Xk représente le temps auquel sonne la k-ième horloge. La variable
aléatoire Yn représente alors le temps au bout duquel sonne la dernière horloge. La première horloge sonne alors
au temps min(X , . . . , Xn ), qui e di ribué suivant une variable exponentielle de paramètre λn (d’espérance λn
donc), et d’après la propriété d’absence de mémoire, en remettant le temps à , les temps au bout desquels sonnent
les n − horloges re antes sont indépendantes et de même loi exponentielle de paramètre λ. On en déduit que
E [Yn ] = λn + E [Yn− ], et le résultat voulu en découle.
Pour rédiger ceci de manière formelle, notons X() ≤ X() ≤ · · · ≤ X(n) le réarrangement croissant des variables
(X , . . . , Xn ). On montre alors que la densité conditionnelle de (X() − X() , . . . , X(n) − X() ) sachant X() e la même
que celle du réarrangement croissant de n − variables aléatoires i.i.d. exponentielles de paramètre λ (ce calcul e
proche de celui des exercices et de la PC). On écrit alors :
h i h i h i h i
E [Yn ] = E X(n) = E X(n) − X() + E X() = E E[X(n) − X() |X() ] + = E [Yn− ] + .
λn λn