Séparation Membranaire ENSA 2022
Séparation Membranaire ENSA 2022
Séparation Membranaire ENSA 2022
Séparations membranaires
Plan:
- Généralités et définition;
- Les membranes;
- Le colmatage de la membrane;
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Généralités et définition
Les méthodes de séparation membranaire sont des procédés de séparation des mélanges fluides
utilisant comme agent séparant une membrane synthétique qui est une couche mince de la matière.
L’épaisseur d’une membrane peut varier de 100 nm à un peu plus de 1 cm. Elle permet l’arrêt ou le
passage sélectif de certaines substances dissoutes ou non dans un mélange, entre les deux milieux qu’elle
sépare. La partie du mélange retenue par la membrane est appelée rétentat (ou concentrat) alors que celle
qui traverse cette dernière est appelée perméat. La séparation se fait sous l’action d’une force motrice de
transfert selon un mécanisme de séparation défini. Les caractéristiques des membranes sont déterminées
par deux paramètres : la perméabilité et la sélectivité.
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Généralités et définition
Les membranes ont des structures poreuses ou denses permettant de laisser passer de
manière sélective les composants d’une solution sous l’action d’une force de transfert de
l’amont et l’aval de la membrane. La membrane est définie comme une barrière séparant
deux compartiments et permettant le passage préférentiel d’au moins une espèce parmi les
autres sous l’action d’une force de transfert chimique (concentration …) ou physique
(pression, tension électrique).
Le transfert peut avoir lieu sous l’effet de différentes forces motrices qui peuvent être :
• La différence de pression (procédés baro-membranaires1) : microfiltration (MF) (< 2 bars), ultrafiltration (UF)
(1 – 10 bars), nanofiltration (NF) (3 – 20 bars), osmose inverse (OI) (10 - 80 bars), piezodialyse (PD).
• La force gravitationnelle : filtration particulaire (FP).
• La force centrifuge : filtration centrifuge (FC).
• La différence de température : distillation sur membrane (DM), thermoosmose (TO), thermodialyse (TD).
• La différence de concentration (potentiel chimique) : dialyse (D) comme l'hémodialyse (HD), osmose (O),
pervaporation (PV), perstraction (PS), perméation de vapeur (PdV), perméation gazeuse (PG).
• La différence de tension électrique (potentiel électrique) (techniques électromembranaires : techniques de
séparation électrochimique) : électrolyse à membrane (EM), électroosmose (EO), électrodialyse (ED),
électrodialyse à membrane bipolaire (EDMB), électro-ultrafiltration (EUF).
Microparticules, macromolécules
104 - 102 nm (polymères), micro-organismes, Microfiltration
quelques virus, colloïdes
Nanoparticules, macromolécules, la
102 - 100 nm Ultrafiltration
plupart des virus
100 - 10-0.5 nm Molécules Nanofiltration, osmose inverse
< 10-0.5 nm Molécules, sels dissous Pervaporation, osmose inverse
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Généralités et définition : Application industrielle
• Production d'énergie :
o Pile à combustible ;
o Énergie osmotique : osmose à pression retardée et électrodialyse inverse.
• Techniques d'analyse :
Osmométrie : mesure des masses molaires des molécules en solution à partir de la différence de la pression
osmotique des deux côtés d'une membrane. Cette méthode s'applique notamment à la détermination de la masse
molaire moyenne en nombre (Mn) des polymères.
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Généralités et définition : Les avantages
Les avantages :
Les méthodes de séparation membranaire permettent de travailler dans les conditions favorables
suivantes :
• Une température modérée favorable à la séparation de composés thermosensibles.
• Un caractère compact et modulaire des installations et donc une construction sur mesure par ajout
d’éléments standards et une maintenance relativement souple.
• Une extraction de produits en continu de milieux entièrement isolés de l’extérieur par le film
séparateur et donc l’élimination de toute contamination croisée entre l’amont et l’aval.
• Une sélectivité élevée.
• Un coût d’exploitation modéré.
• Un temps de séparation relativement court.
• Un grand respect de l’environnement :
o L’absence d’ajout de produits chimiques.
o Un très faible rejet de polluant.
o Un besoin énergétique moindre.
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Généralités et définition : Les limitations
Les limitations:
Malgré les nombreux avantages déjà cités, les méthodes membranaires souffrent encore
de certaines limitations voire inconvénients :
• Un coût d’investissement relativement élevé.
• Un traitement spécifique à certains types d’effluents.
• Le colmatage, par des particules ou des microorganismes et donc la diminution des flux
transmembranaires et la nécessité de mettre en œuvre des opérations de lavage.
• La durée de vie limitée des membranes.
• Le coût énergétique résultant des fortes pressions à appliquer.
Cependant, toutes les possibilités des procédés à membranes n’ont pas encore été explorées.
En particulier, leur couplage avec d’autres procédés de séparations (distillation par exemple)
ou procédés hybrides est un domaine encore relativement peu étudié.
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Les membranes
Membrane : Couche mince permettant l’arrêt ou le passage sélectif de substances dissoutes ou non, sous
l’action d’une force motrice.
Les critères de séparation des substances peuvent être d’ordre stérique ( dimension-forme), chimique
(nature) ou encore dépendre de la charge électrique.
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Les membranes: Classification des membranes
nature: organique
matière
d'origine Classification des membranes selon le
minérale matériau d’origine :
Anistotrope
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Les membranes: Classification des membranes
Membrane Asymétrique
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Les membranes: Classification des membranes
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Les membranes : Classification des membranes
Classification des membranes selon la fabrication:
■ Membranes homogènes et composites : Les membranes homogènes sont des solides denses ou
microporeux constitués d’un seul matériau. Ce sont soit des couches séparatrices épaisses, de porosité
constante ou décroissante (structures asymétriques), dont la peau est de plus faible porosité. Ces
membranes peuvent être réalisées en polymère (acétate de cellulose) ou être inorganiques (verre ou
métaux frittés).
Les membranes composites ont été développées en vue d’augmenter la perméabilité des membranes
asymétriques classiques en réduisant l’épaisseur de la couche active
■ Membranes ioniques : Les membranes échangeuses d’ions sont également des membranes
homogènes mais portent des charges électriques en certains points de leurs structures. Celles portant des
groupements chargés négativement (SO3–, COO–) sont dites négatives ; celles possédant des groupements
chargés positivement sont dites positives. Les ions de signe opposé à celui de chacun de ces groupes se
déplacent librement dans la membrane, tandis que ceux de même signe sont repoussés par la membrane.
■ Membranes anisotropes: D’environ 0,2 mm d’épaisseur, ces membranes (appelées aussi asymétriques)
sont formées par une très fine couche de film sélectif dont l’épaisseur est de l’ordre de 0,2μm, supportée par
une structure poreuse rigide, résistant à des pressions d’environ 30 bars.
Utilisées essentiellement en osmose inverse, ultrafiltration et perméation gazeuse, ces membranes
permettent de très bons débits de filtration, tout en présentant une résistance élevée au colmatage.
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Les membranes : La mise en ouvre
Il existe deux grands types de mise en œuvre des membranes : l’écoulement frontal et l’écoulement tangentiel.
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Les membranes : La mise en ouvre
Écoulement tangentiel: Dans ce cas, la solution à filtrer circule parallèlement à la membrane .Le fonctionnement du
système de filtration s’effectue en continu , l’accumulation à la paroi des espèces retenues à la surface de la membrane
est moins importante qu’en filtration frontale. La plupart des procédés de filtration mis en œuvre actuellement dans
l’industrie utilise le mode tangentiel. Bien que plus coûteuse en énergie, la filtration tangentielle présente l’avantage de
limiter la formation de dépôt sur la membrane (le colmatage) grâce au cisaillement (mouvement de carré vers le
parallélogramme) créé par l’écoulement tangentiel du fluide sur la surface de la membrane.
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Les modules des membranes
Différents modules membranaires: Les membranes sont agencées en unités appelées modules,
dont la mise en œuvre doit répondre à un certain nombre de critères d’ordre mécaniques (résistance à la pression
et étanchéité), hydrodynamiques ( minimisation de perte de charge…), ou encore économique ( investissement
minimal, modules compactes ). Ils existent différentes configurations :
Modules plans
Les modules
Modules spiralés
Modules
tubulaires
Modules fibre
creuses
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Les modules des membranes
- Modules spiralés : Les feuilles de membranes planes sont empilées et enroulées autour d’un collecteur de
perméat.
Module Plan
Module spiral
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Les modules des membranes
- Modules tubulaires : ils comportent une ou plusieurs membrane inorganiques de formes tubulaire, ayant des
diamètres internes entre 6 et 25 mm. Les tubes individuels sont placés dans un manchon en PVC ou en acier
inoxydable.
- Modules fibre creuses : Contiennent des milliers de fibres dont le diamètre est de l’ordre du 1 mm. Les faisceaux sont
encollés aux extrémités de façon à assurer l’étanchéité entre le compartiment perméat et le compartiment
d’alimentation (traitement des eaux).
Modules tubulaires
Modules fibre creuses 19
Grandeurs caractéristiques de filtration
PP
La pression nécessaire pour presser l'eau à travers la membrane est appelée le Pression
Trans-Membranaire. La pression transmembranaire Ptm est exprimée par l’expression :
Taux de récupération :
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Grandeurs caractéristiques de filtration
Coefficient de rétention :
C0 Concentration initiale,
Cp Concentration dans le perméat.
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Grandeurs caractéristiques de filtration
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Grandeurs caractéristiques de filtration
Polarisation de concentration: Sous l’effet de la pression transmembranaire, soluté et solvant sont entrainés
par convection vers la membrane. Le solvant traverse la membrane tandis qu’ il y a des solutés qui
s’accumulent à la surface. Le gradient de concentration engendré entraine un flux de rétrodiffusion de soluté ,
tendant à équilibré les concentrations. L’équilibre entre le flux convectif et diffusif conduit à un profil de
concentration sur une distance à la paroi δ correspondant à l’épaisseur de la couche polarisée. La polarisation
de concentration est considérée comme phénomène réversible
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Grandeurs caractéristiques de filtration
Polarisation de concentration:
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Colmatage de la membrane
Mécanisme de colmatage:
Les solutés et particules peuvent également colmater la membrane de façon plus ou moinsirréversible, entraînant
ainsi une résistance additionnelle au transfert. Il existent plusieurs mécanismes de colmatage dont la
prépondérance relative de chacun peut dépendre de la membrane (matériau, seuil de coupure), de la nature des
solutés, des caractéristiques du milieu (pH, température, force ionique, etc.) ou encore des conditions opératoires.
Ces différents mécanismes sont :
1- Dépôt de gel : Si l’état d’équilibre n’est pas atteint , la concentration au voisinage de lamembrane Cm augmente jusqu’à
atteindre la limite de solubilité des macromolécules entraînant ainsi la formation d’un gel ou l’agrégation de colloïdes qui
mène indubitablement à la formation d’un dépôt. L’élimination des dépôts nécessite des rétrolavages. Ce dépôt forme
une couche poreuse engendrant une résistance additionnelle d’importance variable.
L’expression alors utilisée pour le flux comprend, outre la contre pression osmotique et larésistance de la membrane
Rm, une résistance de dépôt notée Rd :
Mécanismes de colmatage :
1. Dépôt de gel : Quand il y a formation du gel et la concentration du dépôt du gel atteint une valeur C g pour
laquelle la membrane ne permet plus le passage du soluté à travers ces poresC P =0 , On distingue un flux
limite du solvant Jvli m :
.J V lim = D ln( C g )
d Ca
La valeur de Cg est une constante dépondant de la nature du soluté à une température T donnée
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Colmatage de la membrane
Mécanismes de colmatage :
1. Dépôt de gel : L’évolution du flux en fonction de la pression transmembranaire peut être présentée sur la figure :
Mécanismes de colmatage :
3. Adsorption :
L’adsorption résulte d’interactions entre la membrane et les solutés présents en solution. Elle peut intervenir
tant à la surface de la membrane qu’à l’intérieur des pores, la conséquence enétant la formation de couches
conduisant à une diminution de la section de passage dans les pores et, par voie de conséquence, à une
augmentation de la résistance hydraulique. Il y a deux types d’adsorption :
Chimique : (interaction forte par liaisons covalentes) qu’est attribué la part irréversible ducolmatage
nécessitant la mise en œuvre de nettoyages chimiques.
Physique : faible liaisons ( Van Der Waals). La physisorption est réversible.
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Colmatage de la membrane
Mécanismes de colmatage :
Synthèse de différents mécanismes : On peut présenter les différents mécanismes delimitation de
transfert sur le schéma ci-dessous :
Afin de prendre en compte les différents mécanismes de limitation de transfert, on utilise le de résistances en série :
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Colmatage de la membrane
Mécanismes de colmatage :
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Colmatage de la membrane
Le colmatage et le rinçage de la membrane
C’est l’accumulation de matière solide indésirable, soit à la surface ou à l’intérieur de la membrane, modifiant
le comportement de la membrane ce qui entraîne une baisse générale des performances du procédé.
Rinçage vers l'avant (co-courant)
Les membranes sont rincées avec l'eau d'alimentation ou le perméat, l'eau circulant dans le même
sens que lors de la filtration. On utilise un débit plus important que lors de la phase de production, il
y a de ce fait des turbulences.
Rinçage vers l'arrière (contre courant)
Le perméat est envoyé sous pression, on utilise un débit 2 fois plus supérieur à celui utilisé lors de la
filtration. Les pores sont rincés de l'intérieur vers l'extérieur. On utilise généralement le perméat car le
compartiment du perméat doit rester sans contamination
Nettoyage chimique
On ajoute des produits chimiques au perméat lors du rinçage à contre courant.
l'acide chlorhydrique (HCl) et l'acide nitrique (HNO3), ou des agents de désinfection, tel que le
peroxyde d'hydrogène (H2O2).
Rinçage Air ou Air : eau
Il s'agit d'un rinçage "vers l'avant". L’utilisation de l'air favorise un nettoyage beaucoup plus
turbulent. Le rinçage à l'air est plus efficace.
On combine souvent les méthodes de nettoyage, par exemple on peut utiliser un rinçage "vers l'arrière", pour
éliminer les contaminants des pores, suivi par un rinçage "vers l'avant" ou avec de l’air a fin d’augmenter
l’efficacité de rincage.
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Les pertes de charge
Pertes de charge dans les membranes (cas des membrane avec des sections de passage circulaires) :
Définition d’une perte de charge : Les pertes de charge sont un problème récurrent de la mécanique des
fluides surtout dans le domaine des transports de fluide. Physiquement, ellescorrespondent à une perte de
pression dans une canalisation.
1- Régulières : les pertes de charge régulières qui intervienne dans toutes les canalisations àcause du frottement
avec la paroi. On note la perte de charge DP :
P0 DP=P0-P1
P1
2- Singulières : les pertes de charge singulières interviennent lors d’un changement degéométrie de la
canalisation.
P0 P1 DP=P0-P1
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Présentation des procédés de séparation baro-membranaires
1- Microfiltration et ultrafiltration
L’ultrafiltration, au même titre que l’osmose inverse, est un procédé de séparation d’un mélange
soluté – solvant à membranes permesélectives sous l’action de la pression. La différence entre les
deux procédés est importante autant par la nature des parois sélectives utilisées que par la
conception des appareils qui en sont équipés.
Le coefficient de partage, responsable de la sélectivité, est fonction de la porosité de la membrane
et de la sélectivité de celle-ci vis-à-vis des matières à séparer. Cette sélectivité étant liée au rapport
entre le diamètre des pores et celui des particules :
1. Microfiltration et ultrafiltration
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Présentation des procédés de séparation baro-membranaires
2. Nanofiltration :
La technique de nanofiltration est principalement utilisée pour enlever les ions tels que les métaux
lourds. La taille des pores des membranes de nanofiltration ont une taille inférieure à2 nm. La pression
de travail dans une membrane de nanofiltration est généralement plus basse que celle utilisée en
osmose inverse.
Applications pour la nanofiltration:
Adoucissement
Les résultats classiques d'une nanofiltration sont une élimination de 50% des ions NaCl et 90%pour les
ions CaSO4
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Présentation des procédés de séparation baro-membranaires
3. Osmose inverse :
Osmose
L’osmose se produit quand il y a diffusion à travers la membrane (semi-perméable) de l’eau pure de la solution diluée
vers la solution concentrée en sel :
La membrane semi-perméable placée entre les deux compartiments est perméable à l’eau et imperméable au
sels. Naturellement le système tente d’atteindre l’équilibre. Cette équilibre a lieu quand les concentrations des
deux compartiments sont égaux. Comme la membrane est imperméable au sels, l’eau pure diffuse à travers la
membrane vers la solution concentrée en sels ce qui permet la dilution de cette dernière. La diffusion de l’eau
vers le compartiment concentré en sel donne lieu à une augmentation de la hauteur de la solution salée. Cette
augmentation s’arrête quand l’équilibre de forces entre la force de diffusion et le poids de la colonne d’eau
est atteint.
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Présentation des procédés de séparation baro-membranaires
3. Osmose inverse :
Osmose
Considérons deux solutions aqueuses 1 et 2 de pressions osmotiques Π1 et Π2 avec Π1 > Π2 , l’eau passe de 2
vers 1 ; 2 se concentre et 1 se dilue. Alors Π 2 augmente et Π1 diminue jusqu’à égalité entre les pressions
osmotiques (Π1 = Π2).
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Présentation des procédés de séparation baro-membranaires
•3. Osmose inverse :
Le phénomène d’osmose correspond donc à un gradient de concentration qui pousse le solvant à quitter la
solution la moins concentrée, à traverser la membrane et à diluer la solution la plus concentrée.
Ce phénomène d’osmose est réversible. Il suffit d’appliquer à la solution la plus concentrée une pression
mécanique supérieure à la pression osmotique pour inverser le sens du flux d’eau. C’est le phénomène
d’osmose inverse.
A : L’osmose.
B : L’équilibre s’établit à la
pression osmotique. Plus l’eau
est chargée en sels, plus la
pression osmotique est élevée.
C : l’osmose inverse.
La pression osmotique p (Pa) d’une solution saline dépend donc de la nature des sels
dissous et de sa concentration. Cette pression est définie par la loi de Van’t Hof :
3. Osmose inverse
Osmose inverse
Une pression supérieure à la pression osmotique est appliquée sur la colonne d’eau forçant l’eau pure à traverser la
membrane dans le sens inverse de l’osmose.
5. Electrodialyse
Il s’agit d’un procédé électrochimique qui permet d’extraire les ions contenus dans une solution par migration
à travers des membranes sélectives, sous l’influence d’un champ électrique.
Une cellule d’électrodialyse est constituée par une succession de membranes cationiques et anioniques
délimitant des compartiments dans les quels circulent la solution à appauvrir ou la solution à enrichir.
Les membranes anioniques ne se laissent traverser que par les anions, tandis que les membranes
cationiques permettent uniquement le passage des cations.
Les membranes sont théoriquement imperméables aux liquides.
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Autres procédés de séparation membranaires
6. Pervaporation
La pervaporation est un procédé de séparation des mélanges liquides qui met à profit le transfert sélectif
de matière à travers une membrane dense.
Ce procédé consiste donc en une vaporisation partielle à travers une membrane, laquelle modifie
l’équilibre liquide–vapeur en absorbant préférentiellement l’un ou l’autre des constituants du mélange à
séparer.
Contrairement à la distillation, seule une faible partie de la charge subit un changement d’état. Il en
résulte que ce mode de séparation est plus économique en énergie que la distillation.
Piloté par une pression partielle différente en amont et en aval d’une membrane, le mécanisme de
diffusion permet d’obtenir le passage sélectif d’un composant ; une évaporation se produit à travers la
membrane, seules les vapeurs solubles dans la membrane pouvant être transférer, la sélectivité est
donc essentiellement due à la nature chimique de la membrane et à son pouvoir de solvatation.
Le besoin important en chaleur (non récupérable) limite les applications de ce procédé aux séparations
où le constituant préférentiellement extrait est fortement dilué dans la solution.
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Fin
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