Chap - 3 - Les Molécules de Surface
Chap - 3 - Les Molécules de Surface
Chap - 3 - Les Molécules de Surface
:
I. Introduction :
Dans un tissu les cellules adhérentes sont
Soit directement les unes avec les autres grâce à des prot mbnaires
intrinsèques spécialisées => CAM, Cell Adhesion Molecule.
Soit elles adhèrent indirectement aux composants de la matrice
extracellulaire formée par un réseau complexe de protéines et de
polysaccharides sécrétés par les cellules dans le MEC : interaction ou
adhésion cellule/matrice.
Ces deux types d’interaction permettent aux cellules de s’associer en tissus mais aussi de transférer
des infos entre le milieu intracellulaire et le milieu extracellulaire.
Les immunoglobulines
Les cadhérines
Les sélectines
Les intégrines
La partie intracellulaire d’une CAM se lie avec des protéines adaptatrices multifonctionnelle. Ces
protéines adaptatrices unissent directement ou indirectement les CAM au cytosquelette. Ces prot
adaptatrices peuvent recruter des molécules intracellulaires dont la fonction est de contrôler
l’activité des protéines et l’expression des gènes.
Les CAM peuvent être distribuées d’une manière aléatoire tout au long de la mb d’une cellule, ou au
contraire se regrouper pour former des jonctions intercellulaires. L’adhérence intercellulaire
provoque deux types différents d’interactions moléculaires :
La famille des Ig-CAM est une famille nombreuse > 100 gènes codant pour des Ig-CAM connus
Les molécules de la famille des NCAM sont abondantes dans le système nerveux mais aussi dans de
très nbreux autres tissus.
2. Fonctions
Par ex ; dans le pancréas, les interactions adhésives des N-CAM permettent de trier et donc
d’organiser les cellules qui constituent les ilots de Langerhans du Pancréas. L’inhibition des N-CAM
aboutie à la formation d’ilots de Langerhans désorganisés.
III. La superfamille des cadhérines
1. Définition :
Elles possèdent une spécificité de liaison homophile CA++ dépendante. Elles doivent
en effet leur nom à leur dépendance vis-à-vis des ions calciums.
Le fait de retirer le calcium du milieu extracellulaire entraine le relâchement des liens d’adhésion
établie par l’intermédiaire des cadhérines. Les interactions cadhérines-cadhérines favorisent
l’adhérence de cellules semblables.
Toutes ces cadhérines sont maintenant retrouvées dans divers tissus : ainsi la N
cadhérine est présente sur les cellules musculaires, les cellules du cristallins et les
fibroblastes. La E CAD se rencontre dans certaine partie du cerveau.
Les CAD classiques présentent des séquences apparentées dans les domaines intra et
extracellulaires. Elles présentent toutes des propriétés d’adhésion bien définies. Elles ont un rôle
dans la transmission des signaux. A travers leur domaine
intracellulaire, elle relaie l’info à l’intérieur de la cellule.
Ce qui permet à la cellule d’adapter son comportement
suivant qu’elle est attachée ou détachée des autres
cellules.
Ces molécules sont des molécules calcium dépendante et elles assurent des liaisons hétérophiles.
Ces sélectines sont impliquées dans la reconnaissance entre les Leucocytes ou plaquettes et les
cellules endothéliales des vaisseaux.
Leur structure :
Les sélectines sont des glycoprotéines qui possèdent un domaine transmembranaire, un domaine
extra et un domaine intracellulaire. Si on s’intéresse au domaine intracellulaire, chaque sélectine
est constitué d’un domaine lectine et d’un domaine de type EGF.
Le domaine intracellulaire est très court. Il est composé suivant les sélectines d’un nb d’AA
différents.
2. Origine
3. Fonction
Les sélectines ont une expression restreinte. Elles interviennent dans le compartiment vasculaire, en
réponse à une inflammation afin de permettre le ralentissement et l’adhérence des leucocytes. Elles
permettent aussi leur extravasation.
Elles sont impliquées dans l’adhérence des monocytes et des neutrophiles aux plaquettes activées.
Elles se lient à des structures glucidiques de la même façon que les lectines, ce qui leur a valu leur
nom de sélectine.
Elles font des interactions de type hétérophile puisque les molécules impliquées dans l’adhérence
sont de nature différente. Les cellules qui adhèrent entre elles sont très souvent de types différents,
donc hétérotypie, mais elles peuvent aussi être de même type.
L’adhérence est une adhérence transitoire et non jonctionnelle, contrairement à ce qu’on va trouver
avec les cadhérines. En effet, lorsque les cadhérines interagissent, elles forment des jonctions
d’ancrage.
V. Les intégrines
1. Définition
2. Structures :
Ce sont des molécules transmembranaires, formées par l’association de 2 sous unité sous protéiques
alpha et béta. Chaque sous unité possède des domaines transmembranaire, cytosolique et
extracellulaire.
Le nb de sous unité béta différent et celui de sous unité alpha explique la diversité des dimères
d’intégrine.
Les intégrines sont des hétérodimères. C’est la sous-unité alpha qui se lie aux cations bivalents
Ca++ et aux Mg++.
Les extrémités extracellulaires de ces 2 sous unité peuvent se lier à de nbreux composants :
collagènes, fibronectines, laminines.
Les extrémités cytosolique sont bcp plus courtes que les extrémités
extracellulaires et elles s’associent au cytosquelette par l’intermédiaire de prot
que sont la taline et la vinculine.
Des dimères différents se fixent à des molécules différentes. L’un des dimères
alpha-béta se lie à la fibronectine au niveau d’une séquence d’AA spécifique :
Arginine-Glycine-Acide Aspartique ou séquence RGD.
3. Fonctions
L’adhérence via les intégrines nécessite la présence de calcium dans le milieu extracellulaire. Les
intégrines relient au travers de la membrane plasmique, des molécules de la matrice extracellulaire
et le cytosquelette (microfilament d’actine et prot associés, ou filament intermédiaire).
Les intégrines jouent un rôle de récepteur membranaire. Ces intégrines assurent à la fois la
transmission de signaux dans les deux sens : du milieu extracellulaire vers le cytosol et le
nucléoplaste, mais aussi du cytosol et du nucléoplaste vers le MEC
4. Intégrines et pathologies
Au cours de la transformation cancéreuse, les cellules perdent ou modifient leurs intégrines. Les
cellules acquièrent alors une mobilité anormale et perdent les mécanismes normaux de contrôle du
cycle cellulaire.
Dans l’infection cellulaire, les intégrines sont utilisées comme des récepteurs par les virus. Les
bactéries les utilisent aussi par plusieurs stratégies afin de se fixer aux intégrines et infecter les
cellules :
A l’heure actuelle, des AC monoclonaux dirigés vers certaines intégrines sont en cours d’évaluation
thérapeutique humaine comme agent anti-adhérence.