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UNIVERSITE DU QUEBEC

MÉMOIRE PRÉSENTÉ À
L'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À CHICOUTIMI
COMME EXIGENCE PARTIELLE
DE LA MAITRISE EN ÉDUCATION (M.A.)

par
FRANCINE MARCEAU
Bachelière en éducation préscolaire et en
enseignement primaire (B.E.)

Une étude exploratoire des conditions favorables à la réussite scolaire


du point de vue d'étudiants du secondaire
qui réussissent.

Avril 1996
UIUQAC
bibliothèque
Paul-Emile-Bouletj

Mise en garde/Advice

Afin de rendre accessible au plus Motivated by a desire to make the


grand nombre le résultat des results of its graduate students'
travaux de recherche menés par ses research accessible to all, and in
étudiants gradués et dans l'esprit des accordance with the rules
règles qui régissent le dépôt et la governing the acceptation and
diffusion des mémoires et thèses diffusion of dissertations and
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l'Université du Québec à Université du Québec à
Chicoutimi (UQAC) est fière de Chicoutimi (UQAC) is proud to
rendre accessible une version make a complete version of this
complète et gratuite de cette œuvre. work available at no cost to the
reader.

L'auteur conserve néanmoins la The author retains ownership of the


propriété du droit d'auteur qui copyright of this dissertation or
protège ce mémoire ou cette thèse. thesis. Neither the dissertation or
Ni le mémoire ou la thèse ni des thesis, nor substantial extracts from
extraits substantiels de ceux-ci ne it, may be printed or otherwise
peuvent être imprimés ou autrement reproduced without the author's
reproduits sans son autorisation. permission.
RESUME

Ce mémoire rapporte une étude exploratoire sur les conditions


de l'enseignement et de l'apprentissage qui peuvent être favorables à
la réussite scolaire. Possédant déjà certaines informations sur les
causes du décrochage scolaire, nous avons voulu explorer l'envers de
la médaille c'est-à-dire l'identification des motifs de la persévérance
scolaire. Les données de cette étude ont été recueillies auprès de 195
étudiants et étudiantes du deuxième cycle du secondaire à l'intérieur
de deux écoles secondaires de la région du Saguenay. Tous les sujets
qui ont participé à notre enquête étaient en situation de réussite.

Les résultats de cette étude permettent une première réflexion


sur l'état de l'enseignement et de l'apprentissage en mettant à profit
l'expérience de ceux et celles qui réussissent. La présente étude est
exploratoire. Elle a comme objectif général de donner un aperçu des
préférences et des attentes des jeunes du secondaire qui persévèrent
et réussissent à l'école. Les résultats font ressortir certains éléments
qui doivent être considérés comme des facteurs de réussite car
certains ont déjà été identifiés lors d'études sur le décrochage scolaire
et ils sont également présents dans un contexte de réussite. Les
principaux éléments identifiés sont: des méthodes d'enseignement e t
du matériel pédagogique diversifiés, des travaux scolaires qui ont du
sens pour les jeunes, une évaluation continue, des professeurs qui sont
"psychologues", respectueux des élèves, souriants et justes, une école
accueillante avec des activités parascolaires selon leurs goûts.
REMERCIEMENTS

La réalisation de la présente étude a été rendue possible grâce à


l'implication de plusieurs personnes.

Pour leur appui lors de la collecte des données, je tiens à


remercier: M. Daniel Boulianne et M. Jean-Eudes Simard, professeurs à
la polyvalente Laure-Conan; Mme Réjeanne Dufour, professeure à la
polyvalente Dominique-Racine ainsi que M. Michel Tremblay,
professeur de philosophie au CEGEP de Jonquière.

Un merci tout particulier, à tous les étudiants et étudiantes qui


ont répondu à mon questionnaire car sans eux, l'étude n'aurait pu se
faire.

Je tiens à remercier Mme Johanne Beaumont, secrétaire au


département des Sciences de l'Éducation de l'Université du Québec à
Chicoutimi, pour sa patience et ses précieux conseils techniques lors de
la rédaction.

À M. André Caillé, professeur-chercheur au département des


Sciences de l'Éducation de l'Université du Québec à Chicoutimi,
IV

j'exprime ma gratitude pour sa disponibilité et son aide qui ont


contribué à surmonter certains obstacles au cours de l'analyse des
données.

À mes directeur et co-directeur, M. Gilles-A. Bonneau et M.


Samuel Amégan, professeurs-chercheurs au département de
l'Éducation de l'Université du Québec à Chicoutimi, un gros merci et
toute ma reconnaissance pour la supervision complète de ce travail.
Ils ont su, tout au long de cette étude, fournir patiemment
encadrement, encouragements et motivation.
TABLE DES MATIERES

RÉSUMÉ ii
REMERCIEMENTS iii
TABLE DES MATIERES v
LISTE DES TABLEAUX vii
INTRODUCTION 1

CHAPITRE PREMIER: Problématique générale et problématique


spécifique 5
1.1 La problématique générale 6
1.1.1 L'abandon scolaire: données quantitatives
et caractéristiques des décrocheurs 6
1.1.1.1 Définition d'abandon scolaire 6
1.1.1.2 Données quantitatives 7
1.1.1.3 Motifs d'abandon 7
1.1.1.4 Caractéristiques des décrocheurs 9
1.1.1.4.1 Caractéristiques individuelles 9
1.1.1.4.2 Caractéristiques familiales 1 1
1.1.1.4.3 Caractéristiques scolaires 12
1.1.1.4.4 Caractéristiques socio-
économiques 1 3
1.1.2 La réussite scolaire: moyens d'action et
facteurs de réussite 14
1.1.2.1 Moyens d'action 15
1.1.2.2 Facteurs de réussite 22
1.2 La problématique spécifique 24
1.2.1 Introduction au problème de la recherche 24
1.2.2 Le but de la recherche 26
1.2.3 Les objectifs de la recherche 26

CHAPITRE II: La méthodologie de la recherche 28


2.1 Procédures et instrument de cueillette des données 29
VI

2.1.1 Le milieu et les sujets 30


2.1.2 L'instrument de cueillette des données 31
2.1.2.1 Choix du questionnaire et
procédures 31
2.1.2.2 Identification des sections du
questionnaire et définition des
termes 32
2.1.2.3 Caractéristiques du questionnaire 37
2.1.2.4 Mode de traitement des données 38

CHAPITRE III: Présentation et analyse des données 40


3.1 Section 1 : Les informations générales 43
3.2 Section 2: Les formules pédagogiques 46
3.3 Section 3: Le matériel didactique 50
3.4 Section 4: Les programmes 53
3.5 Section 5: Les travaux scolaires 55
3.6 Section 6: L'évaluation 58
3.7 Section 7: Relation professeur-élève 62
3.8 Section 8: Climat de l'école 69
3.9 Section 9: La discipline du jeune 76
3.10 Section 10: Les travaux à la maison 84
3.11 Ce que l'école doit favoriser... 90
3.12 Les motifs de fréquentation scolaire 91

CHAPITRE IV: DISCUSSION ET CONCLUSION 95


4.1 Discussion des résultats 96
4.2 Les limites de l'étude 108
4.3 Autres questions ou recherches souhaitables 109
4.4 Conclusion 110

BIBLIOGRAPHIE 11 2
ANNEXE: Instrument de cueillette des données 117
Vil

LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU
1 Les informations générales 42
2 Les formules pédagogiques 45
3 Le matériel didactique 49
4 Les programmes 52
5 Les travaux scolaires 56
6 L'évaluation 59
7 a-7b Relation professeur-élève 63-64
8 a-8b Climat de l'école 70-71
9 a-9b La discipline du jeune 77-78
Oa-1
110a-10b Les travaux à la maison 82-83
11 L'école doit favoriser le développement 88
12 Les motifs de fréquentation scolaire 89
13 Synthèse des conditions les plus significatives 93
INTRODUCTION
La dernière décennie a vu apparaître au Québec, un intérêt
marqué pour la réussite scolaire. Tous les milieux et en particulier
celui de l'éducation, ont été témoins d'un accroissement du taux
d'échecs et d'abandons scolaires. Ce phénomène est devenu l'objet de
tourments et de questionnements pour plusieurs intervenants en
éducation.

D'après les données provenant de la Direction des études


économiques et démographiques du ministère de l'Éducation (1993),
32,2 p. 100 des jeunes Québécois et Québécoises de moins de 20 ans
abandonnent l'école sans avoir obtenu leur diplôme d'études
secondaires et plus de la moitié des élèves du primaire et du
secondaire ont accumulé un certain retard. Statistiquement, on
estimait à environ 33 000 jeunes décrocheurs au Québec en 1988-
1989 (MEQ, 1991).

L'abandon scolaire a déjà fait l'objet de nombreuses études


(Langevin, 1979; MEQ, 1991) et interventions qui ont tenté d'en cerner
l'ampleur et les dimensions. Un grand nombre d'étudiants et
d'étudiantes quittent l'école ou sont en situation d'échecs scolaires
pour différentes raisons.
Historiquement, l'abandon scolaire n'est pas un phénomène
nouveau, au contraire, avant 1960, celui-ci était très répandu et
surtout prématuré car alors un grand nombre d'élèves abandonnaient
l'école au cours de l'élémentaire. Avec la valorisation de l'éducation et
l'accessibilité à l'école, l'abandon scolaire a perdu pour un temps de
son importance.

Depuis 1872, date de la première recherche publiée sur


l'abandon scolaire, plusieurs études ont cherché à déterminer la nature
et l'étendue du problème (Murray, 1974). Les auteurs ont tenté de
cerner les raisons fondamentales de l'abandon, les caractéristiques
personnelles, socio-économiques, familiales et scolaires du décrocheur.

Le présent mémoire est une étude exploratoire qui tente de


mettre à profit l'expérience de ceux et celles qui réussissent. Le
premier chapitre comporte deux parties, la problématique générale et
la problématique spécifique. La problématique générale comprend la
présentation de quelques études traitant de l'abandon scolaire et
parallèlement, des moyens d'action sur les conditions d'apprentissage
et sur les facteurs responsables de la réussite scolaire. La seconde
partie du premier chapitre comprend la problématique spécifique de
l'étude. Celle-ci fait état du problème de la recherche, de son but ainsi
que de ses objectifs.
Le second chapitre présente la méthodologie de la recherche, ses
procédures et son instrument de cueillette des données. Le troisième
chapitre expose la présentation des données ainsi que l'analyse de
celles-ci. Le dernier chapitre amène une discussion qui relève certains
constats liés à l'abandon et à la réussite scolaire ainsi que la
vérification de nos questions de recherche. Enfin, nous exposons les
limites de notre étude et tentons de proposer un certain nombre d e
recommandations et de pistes ouvertes à d'éventuels travaux
ultérieurs.
CHAPITRE PREMIER

Problématique générale
et problématique spécifique
6

Le premier chapitre comprend dans un premier temps, la


problématique générale de l'étude et dans un second temps, la
problématique spécifique avec son but et ses objectifs.

1.1 La problématique générale

Un regard sur la littérature portant sur le phénomène de la


réussite scolaire permet de constater que les données diffèrent selon
l'orientation des études. D'un côté, un grand nombre d'études ont
cherché à déterminer la nature et l'étendue du problème de l'abandon
scolaire en faisant ressortir l'importance quantitative du problème
(MEQ, 1977; 1992 à 1993), ou encore les raisons et les caractéristiques
du décrocheur (MEQ, 1991; Murray, 1974). D'un autre côté, il y a les
travaux qm tentent de présenter des moyens d'action sur les
conditions d'apprentissage et sur les facteurs responsables de la
réussite scolaire (Pilon, Archambault, 1985; MEQ, 1992; CRIRES, 1992).

1.1.1 L'abandon scolaire: données quantitatives et


caractéristiques des décrocheurs.

1.1.1.1 Définition d'abandon scolaire

Le ministère de l'Éducation du Québec (MEQ, 1977) définit


l'abandon scolaire comme étant le phénomène par lequel " les élèves
sont considérés comme démissionnaires scolaires dans le cas où ils
quittent le système scolaire régulier à temps complet sans avoir
obtenu un certificat officiel du ministère de l'Éducation du Québec et
cela, pour tout motif autre que les cas de décès, les transferts d'école
et l'engagement dans les forces armées.

1.1.1.2 Données quantitatives

L'importance quantitative de l'abandon scolaire a été retenu


comme objet de plusieurs études parce qu'il s'agit d'un phénomène
social qui prend de plus en plus d'ampleur et auquel il faut tenter de
remédier. Actuellement, au Québec, environ 65 p. cent des jeunes de
moins de 20 ans terminent avec succès un programme de formation
générale ou professionnelle (MEQ, 1991).

Les études québécoises sur l'abandon scolaire (MEQ , 1991),


(MEQ, 1976) révèlent que l'augmentation du taux d'abandon est deux
fois plus élevée au second cycle du secondaire qu'à celui du premier
cycle, que les garçons ont plus de disposition à abandonner leurs
études que les filles et que ce phénomène se retrouve davantage chez
les jeunes dont la famille se situe à un niveau socio-économique faible.

1.1.1.3 Motifs d'abandon

La plus récente enquête effectuée, auprès des décrocheurs et


décrocheuses, par le Ministère de l'Éducation du Québec en 1991
8

révèle que le goût du travail est le motif invoqué par le plus grand
nombre de jeunes (57,7%). Cependant, il est mentionné que le motif
"j'avais le goût de travailler" n'est pas l'unique raison. Les difficultés
scolaires, les problèmes personnels ou familiaux et les contraintes
extérieures à l'école comme la maladie ou la grossesse sont parmi les
principaux motifs d'abandon.

Les principales raisons d'abandon invoquées par les décrocheurs


du niveau secondaire et inventoriées dans des recherches réalisées à
l'intérieur de plusieurs commissions scolaires régionales (MEQ , 1976)
sont le désintéressement de l'école, les difficultés scolaires et le goût
de travailler pour avoir de l'argent. La Direction des politiques et
plans du gouvernement du Québec (MEQ, 1977) rapporte de son côté
cinq catégories de réponses mentionnées par les élèves qui
abandonnent : difficultés vécues à l'école, attitudes négatives face à
l'école, raisons liées au travail, raisons d'origine familiale, problèmes
personnels (autres, ne sais pas, non mentionnées, non rejoints).

D'autres études québécoises (Murray, 1974) à échantillonnage


plus limité ont analysé les motifs de départ des décrocheurs au niveau
du secondaire. Les raisons mentionnées, selon leur importance
quantitative sont : le travail, les difficultés scolaires, l'expulsion, la
relation avec les professeurs, le désintéressement de l'école, la
maladie, les problèmes d'orientation.
1.1.1.4 Caractéristiques des décrocheurs

Si nous regardons de près chacune des raisons données, nous


pouvons distinguer qu'elles font référence à quatre grandes catégories
de caractéristiques qui ont fait par ailleurs l'objet de recherches
(Murray, 1974; Langevin, 1979) : les caractéristiques individuelles; les
caractéristiques familiales; les caractéristiques scolaires; les
caractéristiques socio-économiques.

1 . 1 . 1 . 4 . 1 Caractéristiques individuelles

Les caractéristiques individuelles se rapportent à l'élève, à sa


personnalité. L' âge des élèves qui abandonnent prématurément leurs
études se situe durant l'adolescence et la période pré-adulte, entre 16
et 18 ans, moment où ils ont dépassé l'âge de la fréquentation scolaire
obligatoire (MEQ, décembre 1991).

Le sexe est une caractéristique individuelle importante pour la


plupart des études sur l'abandon scolaire. L'élève de sexe masculin est
plus porté à abandonner ses études que l'élève de sexe féminin. Les
garçons projettent une passivité et une dépendance tandis que les
filles démontrent plus d'activité et d'hostilité.

L'estime de soi est une caractéristique qui revêt une importance


controversée. Cervantes et Barclay (1969) ont étudié la personnalité
10

des décrocheurs et ils présentent ceux-ci comme ayant une estime d e


soi très faible, et comme étant insouciants et hostiles envers les
professeurs et l'école. Cardon et Zurich (1967) ont, tant qu'à eux,
présenté un profil plus positif du décrocheur. Selon eux, les élèves qui
abandonnent sont sociables, matures, constants, capables de se diriger
et ils sont indépendants des pressions extérieures.

La motivation est une autre caractéristique individuelle du


décrocheur. L'élève qui abandonne trop tôt ses études éprouve un
désintéressement et sa motivation est toute autre que de poursuivre
ses études plus longtemps. Il a le désir de travailler, d'arrêter car il
n'est tout simplement plus intéressé, il ne réussit pas.

Le potentiel intellectuel peut être considéré comme une


caractéristique individuelle importante. Il semble y avoir une très
nette relation entre le pourcentage d'abandon et les différentes voies
d'apprentissage. Des études (MEQ, 1977) ont démontré que les
décrocheurs se retrouvent davantage dans la voie allégée et beaucoup
moins dans la voie enrichie. Cependant, une étude américaine plus
poussée faite par Lichter et al. (1963) , rapporte que les décrocheurs
éprouvent des difficultés scolaires qui sont reliées à des troubles
émotifs et de la personnalité, leur potentiel intellectuel se situant de
moyen à élevé.
11

1.1.1.4.2 Caractéristiques familiales

L'analyse du problème d'abandon scolaire souligne l'importance


de la famille dans ce phénomène. Selon Bettelheim (1967), les
véritables causes de l'abandon scolaire ont leurs racines dans la jeune
enfance lors de la socialisation et la structuration de la personnalité.
Durant les six premières années de la vie de l'enfant, selon lui, les
aspirations des parents, les encouragements prodigués, la
diversification des activités d'apprentissage, le développement
soutenu du langage et le climat intellectuel général du milieu familial
sont des aspects fondamentaux qui détermineront la réussite ou
l'abandon scolaire. Notons que le même auteur est également d'avis
que l'école est de moins en moins intéressante pour les jeunes
(Bettelheim, 1967). Nous y reviendrons.

Un climat familial qui encourage, supporte et respecte l'enfant


dans sa démarche scolaire favorise la persistance et la réussite
scolaire. L'enfant est beaucoup plus susceptible de se désintéresser de
l'école lorsque les parents manifestent une indifférence face à sa
réussite scolaire, face à ses amis et si la communication est minime. Le
désintéressement de l'école est d'autant plus grand lorsque les parents
ne valorisent pas l'école et sont eux-mêmes d'anciens décrocheurs.
L'environnement familial joue un rôle fondamental tout au cours du
développement de l'enfant et continue de l'être tout au long de sa
scolarisation.
12

1.1.1.4.3 Caractéristiques scolaires

Le phénomène de l'abandon prématuré des études comporte une


caractéristique essentielle à sa compréhension, l'étude de
l'environnement scolaire (Murray, 1974). L'école constitue le coeur de
l'interaction entre l'environnement et l'élève. Dans son ensemble, la
littérature détermine que le décrocheur semble avoir vécu une
mauvaise expérience scolaire, semée d'embûches et de problèmes qui
ont provoqué le désintéressement de l'école et qui le pousse à
abandonner ses études.

L'abandon scolaire signifie très souvent une difficulté


d'adaptation aux différents aspects du milieu scolaire, autant au
niveau des tâches intellectuelles, des valeurs et de comportements
qu'au sein du milieu de vie qu'on y retrouve. Dès les premières
années de l'élémentaire, les problèmes de l'abandon scolaire
commencent : le décrocheur présente des difficultés à contrôler son
agressivité, à se faire des amis, il accumule les mauvais résultats et les
remontrances des professeurs et de la direction. Il en résulte que
l'élève a beaucoup de difficultés à se plaire à l'école et à réussir les
tâches scolaires.

L'étudiant passe beaucoup de temps à l'école qui devient ainsi u n


milieu de vie. La transmission des valeurs par l'école orientée vers le
conformisme engendre le plus d'insatisfactions chez le décrocheur.
13

L'école perpétue les valeurs dominantes de la société ainsi les


professeurs encouragent les comportements qui s'y conforment: le
contrôle de soi, la propriété, la sobriété, l'anti-agressivité, l'ambition
intellectuelle, la conformité et la gratification. De ce fait, les élèves
susceptibles de décrocher ne s'adaptent pas au processus scolaire
normal, au contraire, se forme le dégoût, le désintéressement
progressif qui mène à l'abandon prématuré des études.

1.1.1.4.4 C a r a c t é r i s t i q u e s socio-économiques

Toujours selon Murray(1974), l'abandon des études se retrouve


beaucoup plus souvent chez les élèves dont la famille se situe à un
niveau socio-économique faible. Le niveau d'instruction des parents
est directement lié avec l'emploi occupé et le revenu est souvent peu
élevé. Théoriquement, les parents de niveau socio-économique faible
ne voient pas l'école de la même façon que ceux de niveau supérieur.
Ils encouragent moins leurs enfants à réussir de longues études, ils
leur communiquent bien souvent des aspirations moins élevées et une
valorisation de l'éducation moins grande.

La pauvreté culturelle du milieu défavorisé a un effet sur


l'adaptation scolaire de l'enfant de la classe inférieure. L'élève se
présente à l'école beaucoup moins préparé intellectuellement,
émotivement et socialement. Le manque de stimulants de son
environnement, le retard dans le développement du langage, dans la
14

capacité d'abstraction vont jouer grandement contre l'élève en


provenance d'un milieu socio-économique faible alors qu'ils sont de
toute première importance quant à la réussite scolaire et la
persistance de l'enfant à l'école.

Regardons maintenant l'envers de la médaille, ce qui s'est fait


ces dernières années pour favoriser ou cerner certains aspects de la
réussite des élèves.

1.1.2 La réussite scolaire : moyens d'action et


facteurs de la réussite
-, . O-, '•

La réussite scolaire, comme l'échec et l'abandon scolaires, peut


être influencée par de multiples facteurs, à divers degrés, agissant les
uns sur les autres. Parmi ces facteurs, l'école a une part importante de
responsabilité dans la réussite comme dans l'échec scolaires car en fait,
c'est elle qui est directement concernée par cette problématique.

Il existe peu d'études faisant ressortir clairement tous les


éléments de la réussite scolaire. La plupart des travaux traitant de la
réussite éducative sont étroitement liés au phénomène de l'abandon
scolaire. Nous aborderons dans cette partie, des travaux dont le but
rejoint le problème de l'abandon scolaire mais cette fois orientés vers
des éléments de résolution.
15

1.1.2.1 Moyens d'action

Pour contrer le phénomène grandissant d'échec et d'abandon


scolaires, le Ministère de l'Éducation du Québec a publié récemment
son Plan d'action sur la réussite éducative, Chacun ses devoirs (1992).
Ce plan d'action veut susciter l'élaboration d'actions locales en matière
de réussite éducative, à partir de projets engagés par les équipes-
écoles. La stratégie de mise en oeuvre du plan d'action découle des
principes sur lesquels il s'appuie : les élèves sont au centre des actions
entreprises; l'équipe-école est responsable de la réussite des élèves;
les commissions scolaires assurent la coordination des efforts sur le
territoire; le ministère définit les orientations et assure, autour d'elles,
la mobilisation des réseaux. L'éducation préscolaire, le primaire et le
secondaire sont des cibles visées par ce plan d'action.

La réussite, l'échec ou l'abandon au secondaire se préparent à


l'éducation préscolaire et au primaire. Ils sont l'aboutissement dès le
début des études: échecs, démotivation, redoublement dans le cas de
l'abandon ; renforcement positif, motivation et progression dans le cas
de la réussite. Pour prévenir les problèmes, le ministère veut rendre
plus systématiques les mécanismes visant à dépister, à diagnostiquer
et à corriger les difficultés de l'élève en mettant en oeuvre des
formules de soutien professionnel et en soutenant les projets d'école
qui visent à mieux préparer l'élève à entreprendre ses études
16

primaires ou, encore, les projets destinés à renforcer sa motivation ou


à stimuler sa progression tout au long de ses études primaire.

Les lignes de force pour le secondaire sont: accompagner les


jeunes lors du passage du primaire au secondaire au cours des
premiers trimestres, constituer des groupes stables d'élèves et
recourir au titulariat en première, deuxième et troisième année d u
secondaire, intégrer l'ensemble des interventions destinées à guider
l'élève dans ses choix scolaires et professionnels, mettre en place des
formules originales de soutien professionnel personnalisé à l'intention
des élèves vivant des situations perturbantes, varier la pédagogie,
dynamiser la vie scolaire et promouvoir l'accès à la formation
professionnelle.

Les années 60 ont vu apparaître aux Etats-Unis, le modèle


temporel de la pédagogie du succès de Carroll et Bloom (1963). Pour
Carroll, si chaque élève disposait du temps nécessaire pour accomplir
les tâches scolaires, alors tous les élèves seraient capables d'arriver au
niveau de maîtrise demandé. La pédagogie de la maîtrise est une
philosophie de l'éducation qui consiste à accorder à chacun le temps et
les moyens qu'il faut pour apprendre et réussir.

L'ouvrage de Burniaux (1968) sur la réussite scolaire se voulait


un préventif ou un remède contre la lassitude, le manque de culture
profonde et l'échec scolaire. Les nombreux conseils simples et
17

pratiques donnés dans cet ouvrage, pour bien lire, bien retenir faire
un fichier, suivre une conférence, assimiler les langues, organiser ses
loisirs, s'imposer une hygiène de vie, s'exprimer avec aisance, etc.
peuvent permettre aux adolescents de réussir leur "métier scolaire".

Cet auteur, ancien professeur d'école normale et directeur de


lycée, déclare que de nombreux échecs dans l'enseignement secondaire
résultent de ce que les élèves ne savent ni voir, ni écouter
convenablement, ni exprimer clairement leurs pensées, ni lire
fructueusement. Apprendre aux enfants à bien voir, à bien entendre,
à bien parler, à bien lire et à bien écrire, c'est là le rôle de l'école
primaire. Mais ce n'est qu'au cours des études secondaires que
l'adolescent se rend réellement compte de l'importance de ces
techniques fondamentales. C'est alors que Burniaux a pris la décision
de réaliser ce guide d'auto-rééducation rempli de conseils favorables à
la réussite scolaire.

D'après Boucher et Avard (1984), ceux et celles qui réussissent


leurs études ne se caractérisent pas par un profil unique. Il faut faire
appel à des interrelations complexes entre les principales variables
suivantes: le potentiel intellectuel, l'intérêt, la motivation, la volonté d e
fournir l'effort exigé, une attitude positive face à l'apprentissage, la
connaissance de soi, la confiance en soi, la maturité, un seuil élevé de
tolérance, la capacité de concentration, l'habileté à résoudre un
problème, une saine hygiène de vie, la capacité d'apprendre
18

rapidement, des habiletés et les connaissances requises pour


comprendre les cours, une gestion efficace du comportement et de
l'environnement, une bonne gestion du temps, le temps consacré à
l'étude, le soutien apporté par l'environnement social, la capacité à
demander de l'aide.

Faisant suite à cette analyse des variables impliquées dans la


réussite scolaire, ces auteures ont dégagé quatre facteurs clés :
l'intelligence, la motivation, les méthodes d'étude et les habiletés
d'autogestion du comportement. Les méthodes d'étude sont des
stratégies d'apprentissage pour traiter et organiser l'information, elles
désignent les capacités d'un individu à régir son apprentissage, sa
mémoire et sa pensée ou les habiletés cognitives utilisées dans la
réalisation des tâches scolaires. Les habiletés d'autogestion du
comportement font référence à des attitudes et à des savoirs-faire qui
permettent de régler le comportement selon les objectifs poursuivis.

Récemment, le CRIRES( le Centre de recherche et d'intervention


sur la réussite scolaire (1991)) mis sur pied conjointement par la
Faculté des sciences de l'éducation de l'Université Laval et la Centrale
de l'enseignement du Québec, a présenté un inventaire des pratiques
favorisant la réussite scolaire. Cette recherche exploratoire et
descriptive donne un aperçu des interventions qui sont considérées,
par les personnes impliquées dans leur réalisation, comme originales
19

ou novatrices et qui sont destinées à favoriser la réussite scolaire des


élèves du primaire et du secondaire.

Cette équipe de recherche a recensé 232 projets et la collecte de


ces données s'adressait à toute personne oeuvrant à l'éducation
d'élèves du primaire et du secondaire fréquentant les écoles publiques
des commissions scolaires du Québec. Les projets ont été classés e n
fonction du curriculum dans lequel ils s'inscrivaient: curriculum
normalisé ou curriculum adapté.

Les projets s'inscrivant à l'intérieur du curriculum normalisé


regroupent trois catégories de projets: les projets de motivation, les
projets pédagogiques et les interventions auprès des élèves en
difficulté. Les projets de motivation regroupent les projets qui visent
à assurer le suivi, l'encadrement, la stimulation et l'épanouissement
des élèves. Les projets pédagogiques regroupent des projets visant à
développer le goût d'apprendre, de faciliter les apprentissages, de les
rendre plus significatifs, ou encore de favoriser l'acquisition d'une
méthode de travail. Les projets d'intervention de nature préventive
auprès des élèves en difficulté regroupent des projets qui visent la
correction de situations de fait et qui s'adressent à certains élèves en
particulier. On y retrouve trois types de projets: les projets de support
pédagogique, les projets de support psychosocial et les projets de
dépistage et d'accompagnement des élèves en difficulté.
20

Les projets s'inscrivant à l'intérieur du curriculum adapté se


répartissent en deux groupes: les projets d'enseignement et les projets
d'accompagnement. Les projets d'enseignement regroupent trois
catégories de projets: les projets qui visent la réintégration du
curriculum normalisé en permettant à l'élève de combler son retard
scolaire, les projets visant l'obtention d'un diplôme à l'intérieur d'un
curriculum adapté tenant compte des besoins et des rythmes
particuliers et enfin, les projets qui sont orientés vers l'acquisition
rapide d'autonomie favorisant l'insertion sociale et professionnelle des
jeunes. Les projets d'accompagnement sont menés par le milieu
scolaire et par des organismes du milieu. Ces projets sont qualifiés de
services adaptés à des besoins spécifiques. Les nombreux projets
décrient dans cet inventaire nous permettent de constater qu'il se fait
beaucoup de choses dans le champ des pratiques voulant favoriser la
réussite des élèves et ce à l'intérieur de plusieurs écoles primaires et
secondaires du Québec. Ces diverses actions qui sont en fait imposées
aux jeunes correspondent-elles aux besoins ou aux attentes réelles des
élèves et atteignent-elles la réussite scolaire telle que visée?

De leur côté, bien avant la sensibilisation accrue des dernières


années (1991-1992), Pilon et Archambault (1985) de la Commission
des écoles catholiques de Montréal ont cherché à préciser les éléments
de démotivation chez l'élève. Selon ces auteurs, la motivation peut
être vue comme une attitude qu'on observe chez quelqu'un à travers
ses gestes et ses comportements. En identifiant les éléments de
21

démotivation chez l'élève, ils ont présenté un modèle de pratique de la


re-motivation sous la forme d'un guide de motivation à l'intention des
écoles primaires.

Cette pratique de la re-motivation vise à créer un contexte dans


lequel l'élève trouvera agréable d'apprendre et de travailler. Pour les
enseignants, la qualité de vie se définit à partir de leur vécu, de
l'atteinte des objectifs et de la satisfaction de leurs besoins dans leur
milieu de travail. Cette qualité de vie est étroitement liée à la qualité
de vie de l'élève. Plus l'élève retire de satisfaction à aller à l'école plus
il sera motivé. Les éléments de la re-motivation sont: Vélève face à
lui-même, la coopération avec les autres élèves, le contact avec
l'enseignante, le local de la classe et le climat de l'école.

Pour que l'élève surmonte ses difficultés, la pratique de re-


motivation souligne l'importance de la reconnaissance et de
l'exploitation des forces et des qualités. Ensuite, si l'école veut
développer chez l'élève une plus grande confiance en lui, il importe de
maximiser la réussite en classe par l'identification et la communication
à l'élève des objectifs d'apprentissage qu'il doit atteindre, par une
pratique active des habiletés à acquérir et par la réception d'un
feedback clair et précis sur sa performance. Enfin, la formule du
tutorat mettant en présence deux enfants aux rôles opposés
(enseignant-élève) stimule la motivation des élèves, suscite leur fierté
personnelle et, enfin, développe leur autonomie.
22

La coopération avec les autres élèves crée un climat


d'apprentissage stimulant, favorise les habiletés de communication
entre les élèves et génère des attitudes plus positives vis-à-vis de
l'école. Le contact avec l'enseignante compte pour beaucoup dans la
motivation des élèves. Des talents de pédagogue, d'animatrice,
d'organisatrice, de communicatrice, de comédienne, de créatrice, de
motivatrice, de personne sensible à répondre aux besoins particuliers
de chaque élève, sont autant de qualités dont tout élève désire que
possède son enseignante.

Toujours selon Pilon et Archambault (1985) , les facteurs de


l'environnement dont on peut tenir compte pour une ambiance plus
agréable ainsi qu'un meilleur fonctionnement de la classe sont: la
température du local, la décoration qui doit encourager le rendement
scolaire, un aménagement judicieux de la classe et la situation de
l'enseignante dans la classe. Finalement, pour renforcer la cohérence
du fonctionnement interne de l'école, une collaboration étroite
s'impose parmi l'ensemble du personnel.

1.1.2.2 Facteurs de réussite

Par ailleurs, le guide méthodologique de la démarche


d'amélioration du rendement scolaire de Archambault , Gagné et
Ouellet (1986) , "Réussir à l'école", se veut un outil d'amélioration du
rendement scolaire en agissant sur les conditions ou les facteurs liés
23

aux comportements de l'élève. Selon eux, les divers types de facteurs


liés aux comportements de l'élève face aux apprentissages scolaires se
répartissent sur cinq plans :

1- les facteurs centraux; la programmation scolaire, la didactique


et l'évaluation.
2- les facteurs voisins; le climat de l'école, l'aménagement
physique de la classe, la discipline.
3- les facteurs médians; le milieu familial.
4- les facteurs éloignés; le milieu socio-économique.
5- les facteurs périphériques; les valeurs sociales, le climat socio-
politique.

La démarche proposée par cette étude a comme but ultime de


rendre la pédagogie plus efficace, ce qui, selon eux, aura pour effet de
réduire les échecs scolaires. Ils se sont donc arrêtés sur le choix des
facteurs centraux regroupés en quatre unités pour la réalisation de
leur guide. Les quatre grandes unités de la démarche d'amélioration
du rendement scolaire sont: 1- la planification et la préparation des
cours; 2- l'organisation des activités de classe; 3- la responsabilisation
des élèves face à leurs apprentissages; 4- l'évaluation, partie
intégrante du processus d'apprentissage.

Prenant en considération les écrits et réflexions des auteurs


intéressés au problème du décrochage et de la réussite scolaire, la
24

présente recherche tente d'identifier les principales conditions ou


principaux éléments de l'enseignement et de l'apprentissage qui
semblent favorables à la réussite. Cependant, cette identification a
comme source les premiers concernés, les jeunes qui réussissent. Cette
étude descriptive à cas multiples cherche à réunir le plus
d'informations possibles sur la dynamique de la réussite scolaire.

1.2 La problématique spécifique

1.2.1 Introduction au problème de la recherche

Nous reconnaissons que face à la réussite scolaire ce sont les


enseignants et les enseignantes qui sont les premiers sur le banc des
accusés car ne sont-ils pas en effet les premiers leviers de la vie
scolaire. C'est d'abord dans la classe et dans l'école que tout se passe.
Notre première préoccupation doit donc être tournée vers les élèves,
les enseignants et les enseignantes, les administrateurs et les
administratrices scolaires ainsi que les parents.

Nous reconnaissons également que plusieurs efforts ont déjà été


faits afin de contrer l'échec et l'abandon scolaire car nous possédons
actuellement une grande quantité d'informations concernant les
décrocheurs et les décrocheuses. Les caractéristiques scolaires et
sociales des décrocheurs et des décrocheuses ont été assez bien
25

identifiées. Cependant, ce que nous ne connaissons pas, ce sont les


caractéristiques scolaires et sociales des jeunes qui réussissent à
l'école.

L'école a la responsabilité de fournir au plus grand nombre d e


jeunes une formation de base de qualité afin qu'ils puissent assumer
adéquatement leur rôle de citoyenne et de citoyen. L'histoire nous
apprend qu'à l'égard de cette tâche l'école n'a pas ménagé ses efforts.
En effet, depuis la Réforme Parent, des pas de géant ont été faits vers
la démocratisation de l'enseignement. Mais l'analyse de la situation
actuelle démontre qu'il reste encore beaucoup à faire. Le
rehaussement des exigences scolaires nous en laisse entrevoir certains
aspects avec la note de passage relevée de 50 à 60 p. 100, avec la
hausse de la scolarité requise pour accéder à la formation
professionnelle et avec l'augmentation du nombre et du niveau des
matières nécessaires pour l'obtention d'un diplôme. Enfin, depuis la
fin des années quatre-vingt, les jeunes ayant atteint la seizième année
ont obtenu la possibilité d'accéder au secteur des adultes sans
interrompre leur scolarité (Indicateurs, 1993).

Les stratégies qui sont mises en oeuvre dans les écoles sont bien
entendu l'oeuvre de professionnels de l'éducation mais celles-ci sont
imposées aux jeunes qui n'ont qu'à s'y soumettre. Cette recherche vise
donc à réunir des informations sur les conditions de la réussite scolaire
26

qui permettront peut-être l'identification de pistes de solution au


problème de l'échec et du décrochage scolaire.

1.2.2 Le but de la recherche

Le but de cette recherche est d'identifier des données


importantes pour l'utilisation de stratégies pédagogiques ou autres
avantageuses pour les jeunes qui veulent réussir à l'école. Notre
principale préoccupation est l'enseignement et l'apprentissage.

1.2.3 Les objectifs de la recherche

La compréhension du phénomène de la réussite scolaire ne peut


se faire en prenant seulement en considération les divers aspects ou
les diverses causes du décrochage. Elle commande tout au moins sinon
plus, l'examen de la dynamique des accrocheurs c'est-à-dire des élèves
qui, avec ou sans la présence de certaines difficultés personnelles,
familiales ou scolaires persévèrent à l'école.

Cette recherche exploratoire tentera donc de répondre aux


questions suivantes: Quelles sont les principales conditions de la
réussite scolaire, du point de vue des jeunes? Dans la réussite scolaire,
quelle est la part de responsabilité qui revient à chacun des agents
(élève, enseignant, parent )? Quelles sont les démarches ou stratégies
éducatives à l'école, en classe, à la maison, qui semblent favoriser le
27

plus la réussite de l'élève? Autant de questions pour lesquelles nous


souhaitons recueillir des données "directes", de première main.

Une étude comme celle-ci demande une consultation auprès des


personnes concernées et pour ce faire, nous sommes allés auprès des
élèves dont le rendement scolaire général se situe au-dessus de la note
de passage qui est de 60%, nous enquérir de leur perception face à
divers aspects de l'enseignement et de l'apprentissage.
CHAPITRE II

La méthodologie de la recherche
29

Après avoir présenté différents travaux sur le décrochage ou sur


la réussite scolaire ainsi que certaines démarches éducatives
favorisant cette dernière, ce chapitre vise à préciser le cadre général
de la recherche avec ses procédures et son instrument de cueillette
des données.

Le but premier de cette recherche étant la description d'une


situation c'est-à-dire l'identification d'éléments favorables à la réussite
scolaire est d'après certains auteurs une étude descriptive à cas
multiples. Selon Gauthier (1987), l'étude descriptive à cas multiples
cherche à décrire une situation par l'utilisation de plusieurs cas. Elle
requiert plus d'efforts distribués sur plusieurs individus mais elle ne
peut décrire en profondeur chaque situation. Le guide du chercheur
du professeur André Ouellet (1990) présente l'étude de cas comme
étant un type de recherche visant à dégager des concepts et à
généraliser.

2.1 Procédures et instrument de cueillette des données

Nous croyons que le problème du décrochage scolaire peut


trouver des éléments de solution à partir des préférences, des goûts et
des éléments de motivation des jeunes qui persistent et réussissent à
l'école.
30

2.1.1 Le milieu et les sujets

L'aspect enseignement-apprentissage du processus éducatif est


en partie l'objet de cette étude car c'est à l'école que l'élève passe une
grande partie de son temps soit approximativement 25
heures/semaine ou plus de 180 jours pour une année scolaire et c'est
le lieu où émergent ou s'accentuent ses ennuis ou ses satisfactions.

Les données de cette recherche ont été recueillies au sein


d'écoles secondaires où sont dispensés l'enseignement général et
l'enseignement professionnel. Nous avons choisi les écoles Laure-
Conan et Dominique-Racine de la Commission Scolaire de Chicoutimi.
La passation du questionnaire a été réalisée auprès de deux groupes
du troisième secondaire de la polyvalente Laure-Conan, et auprès de
trois et deux groupes des quatrième et cinquième secondaire de la
polyvalente Dominique-Racine.

Les sujets totalisaient 196 élèves et ceux-ci ont été choisis parmi
les élèves des groupes des niveaux trois - quatre et cinq. La sélection
des sujets a été faite selon la réussite scolaire de ceux-ci c'est-à-dire
tous les élèves des groupes concernés qui ont une moyenne générale
de 60% et plus regroupés ensuite en trois catégories de "succès". Un
seul sujet a été rejeté ce qui nous a laissé 195 sujets pour notre étude.
L'identification des sujets se fait à partir des données sur la "réussite"
de ceux-ci tel que décrite dans un questionnaire.
31

Notre choix s'est également porté sur ces niveaux du secondaire


car d'après les études sur le décrochage scolaire, ils appartiennent à la
catégorie des jeunes de 16 à 18 ans, âges où le taux d'abandon scolaire
est le plus élevé. Enfin, les sujets qui sont retenus pour la recherche
appartiennent à la catégorie d'étudiants qui réussissent à l'école c'est-
à-dire ceux qui se situent dans les catégories de rendement scolaire
moyen à rendement scolaire fort.

2.1.2 L'instrument de cueillette des données

2.1.2.1 Choix du questionnaire et procédures

Parmi les possibilités de méthodes pour la cueillette de nos


données, notre choix s'est arrêté sur le questionnaire écrit car il
permet d'obtenir rapidement de l'information sur les aspects ou
perceptions que nous voulons cerner. Ce dernier est distribué
directement aux groupes d'élèves pendant une période de cours et
comporte une série de questions portant sur les aspects de
l'enseignement et de l'apprentissage. Ces différents aspects ont été
divisés en sections qui nous ont permis de recueillir des données
concernant les formules pédagogiques, le matériel didactique, les
programmes, les travaux scolaires, l'évaluation, la relation avec les
enseignants, le climat de l'école, la discipline du jeune et les travaux à
la maison. L'outil a été construit à partir de 4 questionnaires existants
(Questionnaire aux étudiants du projet Opération Humanisation, 1977);
32

(Questionnaire du M.E.Q. sur le vécu scolaire des élèves, 1982);


(L'école, ça m'intéresse ?, Gouvernement du Québec, Ministère de
l'Éducation, 1983); (Questionnaire "Ton opinion sur l'école", Raymond
Langevin, 1979). Aucun des précédents questionnaires ne
convenaient adéquatement pour notre recherche car ceux-ci avaient
comme but premier d'identifier les aspects du décrochage scolaire, non
les facteurs possibles de réussite. Quelques jeunes, âgés entre 14 et 18
ans, ont participé à la validation de notre questionnaire.

Les questionnaires sont numérotés et chaque numéro correspond


à la liste d'élèves des groupes sélectionnés. Ainsi, l'anonymat des
sujets est respecté tout en permettant à la chercheure la possibilité
d'obtenir des informations complémentaires.

2.1.2.2 Identification des sections du


questionnaire et définition des termes.

La première section de notre questionnaire comprend les


informations générales de nos sujets. Ces premières données nous ont
servi à l'identification des variables indépendantes de notre étude.

La deuxième section comporte un aspect particulier à


l'enseignement qui concerne les formules pédagogiques. Dans cette
section nous abordons les formules pédagogiques telles que l'exposé
magistral, l'exposé informel, le séminaire et le travail en équipe.
33

Les formules pédagogiques sont des procédures et/ou des


stratégies qui, décidées et choisies le plus souvent par l'enseignant,
établissent et conditionnent le degré de participation de ce dernier et
de celui de l'apprenant dans le processus de l'enseignement-
appren tissage. (Samuel Amégan, 1990)

Tournier (1981) distingue un large répertoire de formules


pédagogiques qui sont autant de moyens diversifiés destinés à réaliser
une variété d'objectifs. Cependant, notre champ d'investigations se
limite aux formules les plus couramment utilisées au niveau de
l'enseignement secondaire. Ces formules sont: l'exposé magistral,
l'exposé informel, le séminaire et l'atelier ou travail en équipe.

L'exposé magistral est un discours oral, sans interruption, d'un


professeur à un groupe d'élèves. Le professeur est la source
d'information qui détient le monopole de l'activité tandis que l'activité
de l'élève se limite à l'écoute et à la prise de notes qui requièrent de sa
part une activité intellectuelle intense.

L'exposé informel est une formule fondée sur le discours oral du


professeur mais ce discours est régulièrement interrompu par les
interventions venant des étudiants. L'exposé informel comporte une
rétroaction régulière de la part des étudiants qui posent des questions,
formulent des commentaires, demandent des compléments
d'explications.
34

Le séminaire est une formule qui s'adresse à des groupes plus


restreints d'étudiants où il s'agit d'explorer collectivement un sujet
donné. Les échanges entre les participants occupent une grande part
et une très large part d'initiative est réservée aux étudiants puisque
leurs interventions sont censées alimenter la discussion.

Le travail en atelier est centré sur la réalisation en équipe d'une


tâche précise à laquelle chaque membre est censé apporter une
contribution personnelle; l'accent est donc mis sur l'enseignement
mutuel, ou encore sur l'apprentissage collectif. Chaque membre de
l'équipe constitue une source d'information, le professeur en tant que
personne-ressource constitue une seconde source d'information et
l'équipe est la principale ressource quant aux processus de travail.

La troisième section du questionnaire concerne le matériel


didactique. Dans l'enseignement, le matériel didactique joue un rôle
important car c'est souvent grâce à celui-ci que des objectifs
pédagogiques sont atteints.

Le matériel didactique comprend tous les outils ou accessoires


permettant l'atteinte des objectifs d'apprentissage. Ces supports
techniques prennent la forme de manuels, textes imprimés, tableau,
rétroprojecteur, cartes, diagrammes, modèles, diverses techniques
audiovisuelles, vidéo, ordinateur...
35

À la section quatre nous questionnons sur les programmes.


Cependant, ici, nous considérons seulement l'appréciation globale des
étudiants face aux divers programmes de la formation secondaire car
l'étude des différents programmes du secondaire est à elle seule d'une
grande complexité.

Les programmes sont une série d'intentions exprimées sous la


forme d'objectifs se rapportant à l'éducation scolaire des apprenants
d'une discipline.

La cinquième section nous permet de rassembler des


informations sur les travaux scolaires qui peuvent prendre différentes
formes.

Les travaux scolaires se rapportent à la mise en pratique des


connaissances reliées à un programme. Les travaux exigés de
l'étudiant se retrouvent sous la forme d'exercices écrits, de
mémorisation, de travaux longs servant à l'évaluation, de rapports, de
lectures, de textes écrits.

À la section six du questionnaire il est question d'évaluation.


Partie intégrante de l'enseignement, le processus d'évaluation peut
prendre également différentes formes et dimensions.
36

L'évaluation est le processus permettant de porter un jugement


sur la valeur ou la qualité des connaissances de l'apprenant. Au
niveau secondaire, l'évaluation est principalement sommative c'est-à-
dire sous la forme de pourcentage et les résultats sont compilés à
partir de la passation de tests ou d'examens sur une partie de
programme ou sur l'ensemble d'un programme. Les tests peuvent être
dits objectifs (avec choix de réponses), écrits et oraux.

La septième section comporte diverses facettes de la relation


enseignant-élève.

La relation avec les enseignants fait référence aux contacts


humains, non reliés au contenu, entre le personnel enseignant et les
étudiants. On doit tenir compte d'une certaine quantité de facteurs
tels que: la disponibilité, la franchise, le souci des autres, la solidarité
et le respect.

La vie scolaire engendre souvent des mécontentements et à la


section huit nous en soulevons certains aspects.

Le climat de l'école fait référence au projet éducatif développé


dans l'institution. Il comprend également les facteurs tels que la
discipline, les règlements de l'école, les activités parascolaires, les
réunions d'information.
37

La section neuf comprend des énoncés se rapportant à la


discipline du jeune.

La discipline du jeune est l'organisation de son emploi du temps


pour ses travaux scolaires, soit à l'école ou à la maison, ses loisirs et
son emploi occasionnel ou régulier.

La dernière section du questionnaire comporte des informations


sur les travaux scolaires effectués à la maison.

Les travaux à la maison font référence à leur organisation


spatiale, à l'aide apportée par les membres de la famille et à leur
organisation matérielle (livres de référence, ordinateur...).

2.1.2.3 Caractéristiques du questionnaire

Le questionnaire " Ta réussite scolaire" est un instrument qui


veut permettre de cerner des éléments de réponse aux questions de
notre recherche: "Quels sont les principaux éléments de l'enseignement
et de l'apprentissage qui favorisent la réussite?" "Quelles sont les
démarches ou stratégies éducatives à l'école, en classe, à la maison, qui
semblent favoriser la réussite de l'élève?"
38

Le questionnaire comporte diverses sections qui correspondent


aux aspects identifiés ci-dessus. Il y a donc une section d'informations
générales sur le répondant et neuf sections d'informations scolaires.
Chaque section comprend plus de trois questions sur l'aspect identifié
et la plupart des questions comportent des affirmations ou des
renseignements sur la réussite de l'étudiant. Le répondant doit choisir
une seule réponse parmi les possibilités de réponse présentées et
noircir sur la feuille-réponse, l'espace correspondant à son choix.

2.1.2.4 Mode de traitement des données

Tout d'abord sont retenues les réponses des étudiants qui


réussissent à l'école c'est-à-dire ceux dont les résultats scolaires se
situent entre moyens et forts. Les étudiants qui présentent un profil
d'échec et d'abandon ne sont pas retenus pour le traitement des
données.

Ensuite, les données recueillies sont compilées en fonction du


sexe, de la demeure, des notes et du degré scolaire des sujets. Les
réponses au questionnaire nous permettent de dégager un profil pour
chaque section à l'étude.

Nous avons utilisé une échelle de type Likert pour les questions
7 à 31 et 33 à 39. Les questions restantes ont été analysées selon les
39

différents choix de réponses. Par la suite, le traitement statistique des


données est effectué sous forme de pourcentages et présenté en
tableaux pour chaque section concernée puis analysées brièvement.
C'est ce qui fait l'objet du prochain chapitre.
CHAPITRE III

Présentation et analyse des données


Ce chapitre dévoile les données recueillies à l'aide du
questionnaire "Ta réussite scolaire" et leur analyse au moyen de l'outil
statistique approprié. La présentation en tableau de chaque section d u
questionnaire nous permet de dégager un profil pour chacun des
aspects à l'étude. Dans un premier temps, nous présentons et
analysons les résultats qui ont servi à connaître le niveau de
satisfaction ou les préférences pour l'ensemble des sujets ensuite nous
mettons en relation les variables retenues afin de cerner davantage les
éléments susceptibles de favoriser la réussite scolaire.

Les variables retenues pour notre étude sont le sexe


(M=masculin, F=féminin), la demeure (P.M.=père et mère); (P=père);
(M=mère); (M.BP= mère et un beau-père); (P.BM=père et une belle-
mère), les notes (entre 60 et 69%, entre 70 et 79%, 80% et plus), et le
degré scolaire (secondaire III, IV, et V). La première section du
questionnaire soit les questions 1 à 6 nous a fourni les renseignements
personnels de nos sujets tandis que les sections suivantes nous
révèlent les données liées aux questions de recherche.

Examinons maintenant le premier tableau qui regroupe les


caractéristiques individuelles des sujets qui sont pour plusieurs, dans
une situation familiale ou autre similaire aux sujets des études sur le
décrochage scolaire exception faite du rendement scolaire. Nos sujets
doivent obligatoirement réussir dans l'ensemble des matières tandis
SECTION 1 Questions 1 à 6

TABLEAU 1
LES INFORMATIONS GÉNÉRALES

SEXE DEMEURE NOTES DEGRÉ

M F P .M. P M M. BP P. BM 6 0 - 69 7 0 - 7 9 + 80 II I IV V

___N 98 1 .....1
0 26 14 4 6 ..!„„. 83 J 1 85 ï

% 50, 3 49,7 7 1,9 5 ,1 13,3 7 ,1 2 ,04 31 ,i 42,3 26 28 ,2 43,6 28, 2

Les variables à l'étude: SEXE: M= masculin NOTES: entre 60 et 69%


(Légende) F= féminin entre 70 et 79%
80% et plus
DEMEURE: P.M.= père et mère
P= père DEGRÉ: secondaire III
M= mère secondaire IV
M.BP= mère et beau-père secondaire V
P.BM= père et belle-mère
43

que les décrocheurs et décrocheuses accusent un certain retard voire


même des difficultés d'apprentissage entraînant des échecs scolaires.

3.1 SECTION 1 LES INFORMATIONS GÉNÉRALES

Les données apparaissant dans le tableau 1 rapportent que 195


jeunes ont été retenus pour notre recherche. Ceux-ci sont partagés
presqu'également dans les deux sexes, soit 50,3% de garçons et 49,7%
de filles.

La majorité de nos sujets (71,9%) demeuraient avec leurs deux


parents comparativement à 62,1% pour les décrocheurs et
décrocheuses recensé(e)s lors d'une enquête menée par le Ministère
de l'Éducation (1991). Nos autres sujets se répartissaient ainsi, 13,3%
vivaient avec leur mère seulement, 5,1% avec leur père seulement,
7,1% avec leur mère et un beau-père et 2,04% avec leur père et une
belle-mère.

Nous pouvons constater que la moyenne générale pour un grand


nombre de nos sujets (42,3%), se situe entre 70 et 79%, 31,1% ont
déclaré avoir une moyenne générale entre 60 et 69% et 26% ont
affirmé avoir une moyenne générale de plus de 80%. Nous faisons
ressortir les réponses des jeunes qui ont une moyenne générale de
70% et plus car ils sont davantages en situation de réussite. L'enquête
44

du Ministère de l'Éducation menée auprès des décrocheurs révèle que


51,7% de leurs sujets disaient avoir une moyenne générale de 60 à
69% et un peu plus du quart (28,3%) affirmaient avoir une moyenne
sous la note de passage qui est de 60%.

La répartition de nos sujets selon le degré scolaire est de 55


jeunes de secondaire III, 85 de secondaire IV et 55 de secondaire V.
La majorité de notre population répondante, soit 96,9%, était en
formation générale. Un faible pourcentage était inscrit en formation
professionnelle (3,1%).

Les données recueillies pour les sections à l'étude sont


présentées sous forme de pourcentages. L'échelle de type Likert a été
utilisée pour le regroupement de certaines données. Dans ces cas, AB
signifie de fortement à modérément d'accord et CD signifie de
modérément à fortement en désaccord avec les éléments présentés
dans le questionnaire. Pour les données ne pouvant être regroupées
avec l'échelle de type Likert, nous les présentons également en
pourcentages mais individuellement selon les choix de réponses offerts
à nos sujets.
SECTION 2 Questions 7 à 10

TABLEAU 2

LES FORMULES PÉDAGOGIQUES

SEXE DEMEURE NOTES DEGRE

M P.M. M M.BP P.BM 60-69 70-79 + 80 III IV

A-B 74,4 86,5 80,8 80 84,6 64,2 100 63,9 74,6 68,6 80,3 83,5 75,9
Q7
C-D 25 ,6 13,5 19 ,2 20 15 ,4 35,8 0 3 6 ,1 25 ,4 3 1,4 19,7 16,5 24 ,1

100 92 ,3 100
oo

A-B 88 J 86,5 85 85,7 86 ,9 90 ,3 82 ,3 89,2 88,2 87


Q8
C-D 11 ,3 13,5 14,2 0 7,7 14,3 0 13 ,1 9,7 17 ,7 10,8 11,8 13

A-B 68,3 61,8 63,8 90 61,5 78,5 75 63,9 69,8 58,8 71,4 60 64,8
Q9
C-D 31,7 38,2 36,2 10 38,5 21,5 25 36,1 30,2 41,2 28,6 40 35,2

AJB 72,, 12 AU 89J2_ _77,7


Q10
C-D 20,5 13,5 15,7 10 27 14,3 0 9,9 20,5 21,6 10,8 22,3 14,9

Q7= enseignement traditionnel Q8=exposé informel Q9= séminaire Q10= travail en équipe
46

3.2 SECTION 2 LES FORMULES PÉDAGOGIQUES

Dans la pratique de l'enseignement, une grande diversité de


formules pédagogiques existent pour réaliser une variété d'objectifs.
L'enseignant sensibilisé à ce répertoire de formules peut faire face à
différentes situations d'apprentissage tout en apportant à son
enseignement un style diversifié.

Pour notre étude, nous avons sélectionné les formules


pédagogiques que nous croyons les plus couramment utilisées par les
enseignants du secondaire. L'enseignement traditionnel ou l'exposé
magistral, l'exposé informel, le séminaire et le travail en équipe sont
les formules retenues pour notre étude. Quelles sont les préférences
des jeunes qui réussissent pour chacune de ces formules?

Le tableau 2 nous révèle que l'ensemble de nos sujets sont


fortement à modérément d'accord (80,5%) pour croire que les c o u r s
m a g i s t r a u x sont favorables à la réussite des études. Pour ce type de
formule, garçons et filles ont donné leur accord à 80,5%, ou 74,4% pour
les garçons et 86,5% pour les filles.

Les pourcentages de désaccord les plus élevés se situent chez nos


sujets habitant avec leur mère et un beau-père (35,8%) et chez ceux
qui ont une moyenne générale entre 60 et 69% (36,1%) et 80% et plus
(31,4%). C'est au niveau du secondaire V que les désaccords sont les
47

plus nombreux (24,1%) pour l'ensemble des sujets de ce degré avec


64,2% de garçons et 35,8% de filles.

En ce qui concerne l'exposé informel qui donne à l'élève la


possibilité d'intervenir activement dans l'exposé du professeur, on
constate qu'une forte majorité de nos sujets (87,8%) ont répondu qu'ils
étaient d'accord avec l'utilisation de ce type de formule. La
vérification des données nous a révélé que 55,5% d'entre eux ont
choisi "fortement d'accord". On peut donc croire que l'exposé informel
peut être un moyen susceptible de favoriser la réussite.

Lorsqu'on examine les données d'après les pourcentages de


désaccord, on remarque qu'ils sont les plus élevés dans les
catégories des jeunes ayant une moyenne générale de 80% et
plus (17,7%) et des sujets du secondaire V (12,9%). Cependant, la
proportion des jeunes en désaccord n'étant pas très élevée, nous
persistons à croire que ce type de formule peut être un moyen pour
favoriser la réussite.

D'après les données recueillies pour la troisième formule, on peut


penser que nos répondants et répondantes semblent peu connaître la
formule du s é m i n a i r e où il s'agit d'explorer collectivement un sujet.
Cependant, on remarque que la majorité de nos sujets (66,3%) sont en
accord mais le tiers des sujets (33,7%) ont répondu par un désaccord.
Ce sont les sujets du secondaire III qui ont obtenu le
48

pourcentage d'accord le plus élevé (71,4%) et ceux avec une


moyenne générale entre 70 et 79% (69,8%). Les garçons (68,3%)
sont da vantages en accord avec cette formule que les filles (61,8%).

Plus de la moitié soit 54,3% de nos jeunes qui ont donné leur
accord en ce qui concerne le travail en équipe, l'ont donné
fortement. Pour l'ensemble de nos sujets, 83,2% ont déclaré être en
accord avec cette formule. Les filles (86,5%) sont davantages en
accord que les garçons (79,5%).

Les sujets ayant une moyenne générale entre 60 et 69% et les


sujets du troisième secondaire semblent croire davantage, avec des
pourcentages d'accord de 90,1% et de 89,2%, que le travail en équipe
et les laboratoires sont favorables à la réussite des études.

Lorsqu'on examine l'ensemble des résultats de cette section, il y


a lieu de croire que les jeunes qui réussissent croient
majoritairement pour chacune des formules à l'étude,
qu'elles sont favorables à la réussite de leurs é t u d e s . On peut
penser qu'une utilisation bien dosée de ces formules pédagogiques
peut être un ingrédient plus ou moins favorable à la réussite scolaire.
SECTION 3 Questions 11 à 13

TABLEAU 3
LE MATÉRIEL DIDACTIQUE

SEXE DEMEURE NOTES DEGRE

M F P.M. P M M.BP P.BM 60-69 70-79 + 80 III IV

77,5 73,1 70,9 70 88,4 85,7 100 75,4 74,6 70,5 81,8 72 72,2

C-D 22 ,5 26, 9 29 ,1 30 11 ,6 14 ,3 0 24 ,6 25 ,4 29 ,5 18 ,2 28 2 7 ,8

A-B 79 ,5 83, 5 78 100 88 ,4 85 ,7 75 77 83 ,1 82 ,3 89 ,2 76 ,7 8 1 ,4


Q 12
C-D 20 ,5 16, 5 22 0 11 ,6 14 ,3 25 23 16 ,9 17 ,7 10 ,8 23 ,3 1 8 ,6

A_B 79,5 86,5 80,1 100 88,4 78,5 75 78,6 85,5 80,3 91 76,7 88,8

C_D 20,5 13,5 19,9 0 11,6 21,5 25 21,4 14,5 19,7 9 23,3 11,2

Q l 1= appareils audiovisuels Q12= documents variés Q13= ordinateur


50

3.3 SECTION 3 LE MATERIEL DIDACTIQUE

Comme nous le présente le tableau 3, les jeunes qui réussissent à


l'école croient en général que l'utilisation d'appareils audiovisuels, de
documents variés ainsi que de l'ordinateur, peut aider à la réussite
scolaire.

Pour ce qui est des appareils audiovisuels (vidéo, diaporama,


film,...), on remarque que les garçons (77,5%) sont un peu plus
nombreux que les filles (73,1%) à être d'accord avec l'utilisation
d'appareils audivisuels dans les cours. À la lecture de ce tableau, nous
constatons que les pourcentages d'accord les plus élevés se situent a u
niveau des sujets du troisième secondaire (81,8%) ainsi que chez les
sujets habitant avec leur mère seulement (88,4%), avec leur mère et
un beau-père (85,7%), avec leur père et une belle-mère 100%). La
plus grande proportion des jeunes en désaccord se situe chez
nos sujets ayant une moyenne générale de 80% et plus (29,5%)
et la majorité de ceux-ci sont à part égale des garçons et des filles du
secondaire IV.

Fournir aux élèves une grande variété de documents i n t é r e s s a n t s


est un aspect de la dynamique enseignement-apprentissage qui
obtient la faveur de la majorité de nos sujets. On constate, en effet,
que les pourcentages d'accord sont de 75% et plus pour toutes les
variables à l'étude. Soulignons que les filles (83,5%) sont davantages
51

en accord que les garçons (79,5%) ainsi que les sujets du troisième
secondaire (89,2%). Les pourcentages de désaccord les plus élevés
sont chez nos sujets ayant une moyenne générale entre 60 et 69%
(23%) et chez nos sujets du secondaire IV (23,3%).

L'utilisation de l'ordinateur comme moyen susceptible de


favoriser la réussite, obtient un accord majoritaire (83,2%) pour
l'ensemble de nos jeunes. Les filles (86,5%) sont plus nombreuses que
les garçons (79,5%) à être en accord avec l'utilisation de l'ordinateur.
Ce sont les jeunes du secondaire III (91%) ainsi que ceux qui habitent
avec leur père seulement (100%) et leur mère seulement (88,4%) qui
ont répondu en accord en plus grand nombre. Les pourcentages de
désaccord les plus élevés se retrouvent chez les garçons (20,5%), chez
nos sujets ayant une moyenne générale entre 60 et 69 % (21,4%) et
parmi nos jeunes du secondaire IV (23,3%).

Dans l'ensemble, l'analyse de cette section nous apprend que 1 e s


jeunes qui réussissent, croient que l'utilisation de matériel
didactique peut être favorable à la réussite scolaire.
Cependant, les données de cette section nous précisent que les
documents variés et intéressants ainsi que l'ordinateur obtiennent
davantage la faveur de nos jeunes.
SECTION 4 Q u e s t i o n s 14 et 15

TABLEAU 4
LES PROGRAMMES

SEXE DEMEURE NOTES DEGRE

M F P.M. P M M.BP P.BM 60-69 70-79 + 80 III IV V

A_B 84,6 84,5 86,4 70 80,7 78,5 100 83,3 85,5 86,2 78,5 82,5 92,5

C-D 15,4 15,5 13,6 30 19,3 21,5 0 16,7 14,5 13,8 21,5 17,5 7,5

A_B 63,2 61,8 64,5 70 46,1 71,4 25 59 62,6 66,6 53,5 59,3 75,9
Q15
C_D 36,8 38,2 35,5 30 53,9 28,6 75 41 37,4 33,4 46,5 40,7 24,1

Q14= objectifs Q15= satisfaction des cours


53

3.4 SECTION 4 LES PROGRAMMES

En ce qui concerne les programmes, nous avons demandé à nos


jeunes qui réussissent, si les objectifs des programmes doivent être
clairement définis et présentés aux élèves? Le tableau 4 nous
présente des pourcentages d'accord très élevés pour cette question. En
effet, 84,7% de tous nos sujets croient en l'importance pour
les professeurs de définir et présenter clairement les
objectifs à atteindre afin de favoriser la réussite.

Pour cet aspect de l'enseignement, les filles et les garçons se


retrouvent presqu'à égalité en accord. Les pourcentages d'accord
les plus élevés se situent chez nos sujets du cinquième secondaire
(92,5%) ainsi que chez les élèves ayant une moyenne générale
de 80% et plus (86,2%).

Nous constatons à la lecture des données de ce tableau, que plus


les sujets sont avancés dans leur scolarité et plus ils ont un rendement
scolaire élevé, plus grand est leur intérêt à connaître précisément les
objectifs des programmes.

La satisfaction pour l'ensemble des cours nous apparaît en


général assez positive. Plus de la moitié de nos sujets (62,5%) sont
satisfaits de leurs cours, mais plus du tiers (37,4%) affirment le
contraire. Ce sont les jeunes du secondaire V (75,9%) et les sujets
54

ayant une moyenne générale de 80% et plus (66,6%) qui ont


les taux de satisfaction les plus élevés. On peut donc affirmer
que la satisfaction pour l'ensemble des cours croît avec l'année du
secondaire et avec le rendement scolaire.

Cette fois encore, ce sont les jeunes du secondaire III qui ont le
taux d'insatisfaction le plus élevé (46,5%) et ceux qui habitent avec
leur mère seulement (53,9%). L'analyse approfondie des résultats
nous révèle que la majorité de nos sujets du troisième secondaire qui
sont insatisfaits de la plupart de leurs cours, sont des filles ayant une
moyenne générale entre 70 et 79% et qu'elles habitent avec leurs deux
parents.

Le profil qui se dégage pour cette section nous apparaît assez


éloquent pour ce qui est de la présentation claire et précise des
objectifs des programmes et un peu moins pour la satisfaction de la
plupart des cours. D'après les réponses obtenues, les objectifs des
programmes doivent être clairement présentés aux élèves
afin de favoriser leur réussite tandis que les pourcentages élevés
d'insatisfaction des cours pour l'ensemble des sujets nous laissent
croire que les enseignants et enseignantes doivent rendre leur
enseignement intéressant car c'est à eux et à elles que revient cette
tâche. Le Ministère de l'Éducation (1991), dans son enquête menée
auprès de décrocheurs et décrocheuses, a demandé à ses sujets ce qui
rendait les cours intéressants? Leurs répondants ont affirmé:
55

"D'abord et avant tout les enseignants et enseignantes mais aussi parce


que c'étaient des matières faciles à comprendre sans beaucoup
d'études. Il leurs a également demandé ce qui les rendait
inintéressants? Encore les enseignants et les enseignantes, bien sûr!

3.5 SECTION 5 LES TRAVAUX SCOLAIRES

Les professeurs doivent-ils laisser du temps libre à leurs élèves


pendant les cours afin qu'ils puissent faire leurs travaux en ayant
l'aide du professeur? D'après les données du tableau 5, il nous
apparaît clairement que la majorité de nos sujets (84,1%) sont en
accord avec ce type de situation. Nous remarquons que cette fois
encore, le pourcentage d'accord grandit avec le rendement scolaire et
le degré de scolarité. Les sujets ayant une moyenne générale de
80% et plus et les sujets du cinquième secondaire présentent les
plus grandes proportions en accord avec 86,2% et 88,8%.

Les pourcentages de désaccord les plus élevés se situent


chez les jeunes du secondaire III (25%) et chez nos sujets ayant
une moyenne générale entre 70 et 79% (20,5%) suivis de près
avec (19,7%) par nos sujets ayant une moyenne générale entre 60 et
69%. Cependant, ces pourcentages, quand même pas très élevés, nous
laissent croire que les jeunes qui réussissent, aiment bien avoir du
temps libre pendant les cours pour effectuer leurs travaux ou études.
SECTION 5 Questions 16 à 19

TABLEAU 5
LES TRAVAUX SCOLAIRES

SEXE DEMEURE NOTES DEGRÉ

M F P.M. P M M.BP P.BM 6 0 - 6 9 70-79 + 80 III IV V

A B 83,6 84,5 90 90 88,4 85,7 75 80,3 79,5 86,2 75 87,2 88,8

C-D 16,4 15,5 10 10 11,6 14,3 25 19,7 20 ,5 13,8 25 12,8 11 ,2

A-B 40 ,8 37 ,1 42 ,5 30 38 ,4 2 1,4 0 36 34 ,9 49 26 ,7 47 ,6 37

C-D 59 ,2 62 ,9 57 ,5 70 61 ,6 7 8,6 100 64 65 ,1 51 73 ,3 52 ,4 63

A B 44,8 48,4 51 30 34,6 50 0 44,2 44,5 49 41 47,6 50

C D 55,2 51,6 49 70 65,4 50 100 55,8 55,5 51 59 52,4 50

A B 56,1 59,7 60,2 80 57,6 35,7 0 59 59 54,9 62,5 48,8 66,6


.. .
43 9 40 3 39 8 20 42 4 64 3 10 41 41 45îl 37 5 51 2 33
C-D ' ' ' ' ' ° ' ' >4

Q16= travail libre Q17= mémorisation Q18= travaux longs Q19= rapports et résumés
57

L'apprentissage par mémorisation n'est pas un aspect qui entre


dans les préférences des jeunes qui réussissent. Les données du
tableau 5 sont suffisamment éloquentes avec 61% de désaccord pour
l'ensemble des sujets. Nous remarquons que garçons et filles se
rejoignent avec 59,2% et 62,9% en désaccord. On constate également
une certaine progression dans les pourcentages d'accord au niveau du
rendement scolaire. Plus le rendement scolaire est élevé, plus
grande est la proportion des jeunes en accord avec
l'apprentissage par mémorisation.

Les travaux longs favorisent-ils la réussite? L'opinion partagée


de nos sujets ne laisse guère place à l'interprétation. Avec un
pourcentage d'accord de 46,7% contre 53,3% de désaccord pour
l'ensemble des sujets, on peut dire que les jeunes qui réussissent ne
semblent pas vraiment apprécier ce genre de travaux. Cependant,
l'analyse approfondie des réponses nous dévoile que les sujets sont
pour l'ensemble, modérément en désaccord. Suite à cette analyse,
nous avons pu constater que les sujets ayant répondu par fortement
en désaccord, sont pour le secondaire III, des filles dont la moyenne
générale varie entre 70 et 79%, pour le secondaire IV, ce sont
majoritairement des garçons dont la moyenne générale se situe autour
de 80% et pour le secondaire V, également des garçons dont la
moyenne se situe autour de 70%.
58

Les rapports de laboratoire et les résumés de lecture sont-ils


utiles pour les études? Plus de la moitié (57,4%) de nos jeunes ont
jugé les rapports et les résumés, utiles pour les études. Cependant, les
sujets habitant avec leur mère et un beau-père et ceux habitant avec
leur père et une belle-mère semblent persuadés du contraire (64,3% et
100%). Ajoutons que l'analyse des données selon le rendement
scolaire et le degré nous permet de constater que nos sujets qui ont
une moyenne générale de 80% et plus sont les plus n o m b r e u x
en désaccord (45,1%) et nos sujets du secondaire V sont plus
nombreux en accord (66,6%).

Résumons cette section qui concerne les travaux scolaires en


mentionnant les faits que les jeunes qui réussissent dans leurs études
aiment bien avoir un peu de temps libre pendant les cours pour
effectuer leurs travaux ou études, qu'ils n'apprécient pas beaucoup
l'apprentissage par mémorisation et les travaux longs mais qu'ils ne
détestent pas rédiger des rapports et des résumés de lecture.

3.6 SECTION 6 L'EVALUATION

Lorsqu'on examine les données du tableau 6, on constate que les


jeunes qui réussissent à l'école, ont une très nette préférence pour une
évaluation continue. Les pourcentages élevés en accord avec une
évaluation à partir de plusieurs petits tests portant sur différentes
SECTION 6 Questions 20 à 24

TABLEAU 6
L'ÉVALUATION

SEXE DEMEURE NOTES DEGRE

M F P.M. P M M.BP P.BM 60-69 70-79 + 80 III IV V

A_B 83,6 100 92,9 90 84,6 100 75 90,1 92,7 90,1 89,2 94,1 90,7

16,4 0 7,1 10 15,4 0 25 9,9 7,3 9,9 10,8 5,9 9,3

57,7 58,5 63,8 50 48,1 35,7 25 52,4 55,4 70,5 66 59,3 48,1
A_B

42,3 41,5 36,2 50 51,9 64,3 75 47,6 44,6 29,5 34 40,7 51,9

A-B 84 ,5 84 ,8 82 ,9 1 00 88 ,8 92 ,8 50 91 ,8 80 ,7 80 ,3 91 80 (2 85 ,1
Q22
CC-D
-D 15 ,5 15 ,2 17 ,1 0 11 ,2 7,2 50 8,2 19 ,3 19 ,7 9 19 ,8 14 ,9

A_B 54,6 56,5 57,4 70 44,4 42,8 75 45,9 54,2 68,6 53,5 54,6 59,2
_ „ „ ___ _ „ _ „

45 4 43 5 42 6 30 55 6 57 2 25 54>1 45 8 31 4 46 5 45 4 40 8
C-D ' ' ' ' ' ' ' ' ' '

A B 48,4 45,4 51 30 40,7 50 0 42,6 59 35,2 30,3 63,9 37


C_D 51,6 54,6 49 70 59,3 50 100 57,4 41 64,8 69,7 36,1 63

Q20= plusieurs tests Q21= examen global Q22= examen objectif Q23= examen écrit Q24= examen oral
60

parties d'un programme nous permettent de croire à une certaine


préférence.

Tous nos sujets de sexe féminin ont donné leur accord avec ce
type d'évaluation tandis que 16,4% de nos sujets de sexe masculin sont
en désaccord. Les pourcentages de désaccord les plus élevés se situent
chez nos sujets habitant avec leur mère seulement (15,4%), avec leur
père et une belle-mère (25%) et chez nos sujets du troisième
secondaire (10,8%).

Évaluer à partir d'un examen global portant sur l'ensemble de la


matière semble être apprécié par plus de la moitié de nos sujets
(57,8%). Dans l'ensemble, garçons et filles se rejoignent. Les
différences les plus marquées se situent chez nos sujets
ayant une moyenne générale de plus de 80% avec 70,5% en
accord contre 29,5% en désaccord et chez nos sujets du
secondaire III avec 66% en accord contre 34% en désaccord.

Les examens qu'on appelle "objectifs" sont des examens où il


s'agit de choisir une réponse parmi un choix de réponses. La lecture
des données du tableau 6 nous apprend que 84,2% de l'ensemble de
nos sujets croient que les examens objectifs peuvent être favorables à
la réussite contre 15,8% qui pensent le contraire. Garçons et filles se
retrouvent cette fois encore du même avis. À partir de ces données
nous pouvons constater qu'un rendement scolaire moins élevé
61

entraîne une plus grande proportion d'accord ainsi qu'une scolarité


moins avancée.

Une vérification des réponses nous a permis de constater que les


jeunes des secondaires III et IV sont les plus fortement d'accord avec
l'emploi d'examens objectifs (69% et 49.4%) que les sujets du
cinquième secondaire (30,9%). Il nous est apparu également que la
majorité de ceux qui ont répondu fortement d'accord, ont une
moyenne générale entre 60 et 69% pour l'ensemble des matières.

En ce qui concerne les examens écrits, nous pouvons constater


une certaine croissance au niveau du rendement scolaire ainsi que
pour les degrés scolaires. Nous remarquons que les sujets qui ont
un très bon rendement scolaire (68,6%) et les sujets les plus
avancés dans leur scolarité (59,2%) semblent intéressés davantage
par les examens écrits dans lesquels ils ont à développer par écrit
leurs connaissances. Il nous apparaît donc que la maturité et le
rendement scolaire jouent un rôle en ce qui concerne les évaluations
de type "écrit".

Toujours d'après les données du tableau 6, nous pouvons


remarquer que les examens de type "oral" ne sont pas tellement dans
les goûts de nos jeunes qui réussissent. Les pourcentages d'accord
les plus élevés se retrouvent chez nos sujets ayant une
moyenne générale entre 70 et 79% (59%) et chez les jeunes du
62

secondaire IV (63,9%). Nous constatons également que ce sont l e s


sujets qui ont une moyenne générale de 80% et plus (64,8%)
et nos sujets du secondaire 111(69,7%) qui sont les plus nombreux
en désaccord avec une évaluation orale.

Pour résumer cette section qui a trait à l'évaluation, nous


pouvons avancer que les jeunes qui réussissent à l'école ont
une certaine préférence pour l'utilisation de plusieurs petits
tests portant sur différentes parties d'un programme ainsi
que pour les examens de type objectif. Nous avons pu constater
que même en situation de réussite, les jeunes n'aiment pas l'évaluation
orale et pas tellement les examens écrits.

3.7 SECTION 7 RELATION PROFESSEUR-ÉLEVE

Dans cette section de notre étude, nous avons recueilli des


informations concernant les relations professeur-élève. Nous avons
cherché à connaître si pour les jeunes qui réussissent, il est important
que les professeurs s'informent auprès de leurs élèves de leurs
difficultés scolaires ou autres vécues. Les données de la question 25
du tableau 7a, nous présentent que les jeunes qui réussissent sont e n
accord avec 69,5% pour l'ensemble de nos répondants. Les garçons ont
un pourcentage d'accord plus élevé (72,1%) que les filles (67,6%). On
remarque également que les sujets qui ont une moyenne générale
SECTION 7 Questions 25 à 28

TABLEAU 7a
RELATION PROFESSEUR-ÉLEVE

SEXE DEMEURE NOTES DEGRE

M F P.M. P M M . B PP.BM 60-69 70-79 + 80 III I V V

A B 72,1 67,6 68,7 7 0 85,1 57,1 5 0 72,1 68,6 68,6 71,4 7 2 64,8

C_D 27,9 32,4 31,3 3 0 14,9 42,9 5 0 27,9 31,4 31,4 28,6 2 8 35,2

A_B 75,2 72,7 75,1 70 74 71,4 50 70,4 77,1 72,5 67,8 82,5 66,6
2 6 ~~ — — ~ " - — ~~ ~~~~ ~
C_D 24,8 27,3 24,9 30 26 28,6 50 29,6 22,9 27,5 32,2 17,5 33,4

A_B 76,2 88,8 83,6 80 77,7 78,5 100 77 84,3 86,2 82,1 84,8 79,6

C_D 23,8 11,2 16,4 20 22,3 21,5 0 23 15,7 13,8 17,9 15,2 20,4

A_B 83,5 90,9 87,9 70 88,8 92,8 75 83,6 89,1 88,2 85,4 87,2 88,8

C_D 16,5 9,1 12,1 30 11,2 7,2 25 16,4 10,9 11,8 14,6 12,8 11,2

Q25= s'informer Q26= encourager Q27= disponibilité-récupération Q28= disponibilité-rencontres


SECTION 7 Q u e s t i o n s 29 à 31

T A B L E A U 7b
RELATION PROFESSEUR-ÉLEVE

SEXE DEMEURE NOTES DEGRÉ

M F P.M. P M M.BP P.BM 60-69 70-79 + 80 III IV V

A.B 96,9 96,9 98,5 90 92,5 92,8 100 96,7 97,5 96 94,6 97,6 98,1

C-D 3, 1 3, 1 1, 5 10 7, 5 7, 2 0 3, 3 2,5 4 5, 4 2, 4 1, 9

A-B 85 ,5 96 ,9 92 ,9 90 81 ,4 92 ,8 75 91 ,8 90 ,3 92 ,1 87 ,5 89 ,5 98 ,1
Q30
C-D 14 ,5 3, 1 7, 1 10 18 ,6 7, 2 25 8, 2 9, 7 7, 9 12 ,5 10 ,5 1,9

A.B 86,5 87,8 87,9 80 77,7 78,5 75 78,6 89,1 90,1 80,3 84,8 98,1

Q31
C.D 13,5 12,2 12,1 20 22,3 21,5 25 21,4 10,9 9,9 19,7 15,2 1,9

Q29= sympathie Q30= respect Q31= relations franches et amicales


65

entre 60 et 69% et les sujets des secondaires III et IV, ont des
pourcentages d'accord plus élevés avec 72,1%, 71,4% et 72%.

À partir de ces données, nous pouvons croire que plus le


rendement scolaire d'un élève est élevé et plus il est avancé dans sa
scolarité, moins il a besoin d'être accompagné ou que le professeur
s'informe auprès de lui de ses difficultés.

À la question 26, nous avons demandé à nos jeunes qui


réussissent si les professeurs doivent encourager leurs élèves à fournir
du travail bien fait? D'après les jeunes qui réussissent, les professeurs
doivent le faire car 73,6% de l'ensemble de nos sujets sont d'accord
avec cette démarche. Les données du tableau 7a qui correspondent à
cette question nous montrent bien que même si nos sujets sont en
situation de réussite, l'encouragement au travail bien fait revêt une
certaine importance et ce pour toutes les catégories à l'étude.

Les pourcentages de désaccord les plus élevés se situent chez nos


sujets ayant une moyenne générale entre 60 et 69% (29,6%) et chez
nos sujets du secondaire V (35,2%). Nous pouvons présumer que plus
un étudiant est avancé dans sa scolarité moins grand est son besoin
d'encouragement et plus le rendement scolaire est bas moins grand est
également son besoin d'encouragement au travail bien fait.
66

Les professeurs doivent-ils être disponibles pour donner de la


récupération scolaire à leurs élèves? Les données de la question 27 d u
tableau 7a nous montrent clairement que même en situation de
réussite, les jeunes sont d'accord avec 82,7% pour l'ensemble de nos
sujets, avec une démarche de récupération. Les filles (88,8%) sont plus
nombreuses que les garçons (76,2%) à être en accord. Les sujets ayant
une moyenne générale entre 60 et 69% (23%) et les sujets du
secondaire V (20,4%) ont obtenu les pourcentages les plus élevés de
désaccord.

Les jeunes qui réussissent à l'école désirent-ils que les


professeurs soient disponibles pour des rencontres individuelles afin
de discuter des travaux, des examens ou autres? Le tableau 7a nous
précise qu'une très forte majorité de nos sujets (87,7%) sont fortement
en accord avec ce type de démarche. Les filles (90,9%) sont
davantages en accord que les garçons (83,5%). Nous constatons que les
pourcentages de désaccord les plus élevés se retrouvent chez nos
sujets ayant une moyenne générale entre 60 et 69% (16,4%) et chez
nos sujets du secondaire III (14,6%). Est-il plausible de croire que les
garçons sont moins disponibles ou moins intéressés que les filles pour
rencontrer leurs professeurs après les heures de cours ainsi que les
jeunes qui réussissent moins bien et dont la scolarité est moins
avancée?
67

Les données du tableau 7b nous permettent de définir certains


aspects de la personnalité des professeurs attendus des jeunes.
D'après les données de la question 29, qu'importe le sexe, la
demeure, les notes et le degré, la très grande majorité (97%)
de nos sujets souligne l'importance d'avoir des professeurs
sympathiques et aimables à leur égard en classe. Dans ce sens,
nous avons rapporté la vision de ce qu'est "le professeur idéal" pour
les décrocheurs et décrocheuses de l'enquête du Ministère de
l'Éducation (1991).
LE PROFESSEUR IDÉAL

-A entre 25 et 35 ans,
-Explique bien, c'est-à-dire de différentes façons, pas toujours
avec les mêmes mots.
-Est exigeant, mais compréhensif.
-Encourage, motive, stimule.
-Ne gueule pas après nous.
-Nous respecte, nous prend pour des adultes.
-Est psychologue, c'est-à-dire sait déceler un élève qui a des
problèmes et offre de l'aide.
-Nous consulte sur les méthodes d'enseignement.
-Rend les cours intéressants.
-Explique juste assez pour ne pas nous ennuyer ou nous
mêler.
-Permet de travailler à notre rythme.
-Prend le temps de répondre aux questions; est disponible.
-Est juste, c'est-à-dire n'a pas de préjugés.
-Nous écoute et sait communiquer avec les jeunes sur d'autres
choses que l'école.
-Est souriant, a de l'humour.
68

La lecture de ce profil du professeur idéal nous montre la liste


impressionnante des attentes des jeunes qui décrochent. Leurs
attentes vont bien au-delà d'un professeur sympathique et aimable
envers eux. Cependant, on peut croire que les jeunes qui réussissent
ont sensiblement les mêmes attentes car comme nous le présente les
tableaux 7a et 7b, nos sujets sont majoritairement en accord avec tous
les aspects à l'étude pour la section de la relation professeur-élève.

Poursuivons l'analyse des données du tableau 7b avec la


question 30 qui souligne l'importance du respect envers les
professeurs. De ces données, nous pouvons constater que 91,4% de
l'ensemble de nos sujets accordent une grande importance au respect.
Nous remarquons que les filles (96,9%) accordent une plus grande
importance au respect des professeurs que les garçons (85,5%) et q u e
plus les jeunes avancent dans leur scolarité plus grande est
l'importance accordée au respect des professeurs. Les
pourcentages de désaccord les plus élevés se situent chez nos sujets
habitant avec leur père et une belle-mère (25%), avec leur mère
seulement (18,6%) et chez nos jeunes du secondaire III (12,5%).

Le dernier aspect à l'étude pour cette section soulève la question


des relations franches et amicales. Pour l'ensemble de nos sujets
(87,2%), les relations professeur-élève doivent être franches et
amicales. Cette partie du tableau 7b nous permet de constater une
certaine progression dans les pourcentages d'accord au niveau de la
69

moyenne générale et du degré scolaire. Plus les jeunes réussissent


bien dans leurs études et plus ils sont avancés dans leur scolarité, plus
grande est la proportion des jeunes en accord avec des relations
franches et amicales avec les professeurs.

Résumons maintenant les ingrédients qui se dégagent de cette


section 7. Nous remarquons que les jeunes qui réussissent à l'école
accordent une plus ou moins grande importance à ce que les
professeurs s'informent auprès d'eux et d'elles de leurs difficultés, la
même constatation ressort pour l'encouragement au travail bien fait.
Par contre, nos sujets sont très favorables à ce que les
professeurs soient disponibles pour de la récupération
scolaire ainsi que pour des rencontres pour parler des
travaux et des examens. Nos sujets sont également très en
accord pour que les professeurs soient sympathiques et
aimables envers eux et pour des relations franches et
amicales. Respecter les professeurs obtient une très grande
importance pour toutes les catégories à l'étude.

3.8 SECTION 8 CLIMAT DE L'ECOLE

La première partie du tableau 8a comporte les données


provenant de trois énoncés présentés à nos sujets. Nous n'avons pas
utilisé l'échelle de type Likert pour l'analyse de ces données car elle n e
SECTION 8 Questions 32 à 35

TABLEAU 8a
CLIMAT DE L'ÉCOLE

SEXE DEMEURE NOTES DEGRE

M F P.M. P M M.BP P.BM 60-69 70-79 + 80 III IV V

A 67 69,8 70,2 50 66,6 78,5 100 54 72,2 80,3 30,3 88,3 75,9

Q 3 2
B 19,5 19,1 19,1 20 14,8 14,2 0 22,9 20,4 13,7 46,4 5,8 12,9

c 13,5 11,1 10,7 30 18,6 7,3 0 23,1 7,4 6 23,3 5,9 11,2

A _B 73,1 75,7 73,7 70 74 85,7 75 70,4 77,1 74,5 67,8 72 85,1

C_D 26,9 24,3 26,3 30 26 14,3 25 29,6 22,9 25,5 32,2 28 14,9

A _B 75,2 90,9 82,9 80 85,1 85,7 100 70,4 91,5 86,2 75 90,6 85,1

24,8 9,1 17,1 20 14,9 14,3 0 29,6 8,5 13,8 25 9,4 14,9
C-D

A _B 44,3 53,5 49,6 80 51,8 28,5 0 42,6 50,6 52,9 35,7 44,1 70,3

C D 55,7 46,5 50,4 20 48,2 71,5 100 57,4 49,4 47,1 64,3 55,9 29,7

Q32= intérêt Q33= règlements et discipline Q34= activités artistiques Q35= activités socio-politiques
SECTION 8 Q u e s t i o n s 3 6 à 39

TABLEAU 8b
CLIMAT DE L'ÉCOLE

SEXE DEMEURE NOTES DEGRE

M F P.M. P M M.BP P.BM 60-69 70-79 + 80 III IV

68 60,6 73 60 66,6 57,1 0 54 63,8 76,4 51,7 65,1 75,9

32 39,4 27 40 33,4 42,9 100 46 36,2 23,6 48,3 34,9 24,1

79 3 87 8 83;6 70 88 8 92 8 75 72>1 87 9 90)1 78 5 80 2 94 4


A-B ' ' ' ' ' ' ' '
Q37
20,7 12,2 16,4 30 11,2 7,2 25 27,9 12,1 9,9 21,5 19,8 5,6
C_D

A_B 30,9 29,2 34 50 7,4 21,4 0 22,9 31,3 35,2 12,5 24,4 55,5

C_D 69,1 70,8 66 50 92,6 78,6 100 77,1 68,7 64,8 87,5 75,6 44,5

A_B 94,8 95,9 95,7 90 100 100 100 95 95,1 98 92,8 98,8 96,2

5,2 4,1 4,3 10 0 0 0 5 4,9 2 7,2 1,2 3,8

Q36= activités scientifiques Q37= activités récréatives Q38= activités de pastorale Q39= avenir
72

pouvait convenir. Les sujets devaient choisir un seul énoncé qui


correspondait le mieux à leur situation.

Ainsi, pour cette première partie du tableau 8a qui correspond à


la question 32 du questionnaire, la majorité de nos sujets (68,5%)
ont répondu qu'ils se sentent à l'aise dans l'école fréquentée
et ils ne voudraient pas en changer. Cependant, 12,2% de
l'ensemble de nos sujets ont affirmé ne pas aimer aller à l'école que ce
soit dans cette école ou dans une autre école.

Il est intéressant de constater que les sujets du secondaire


III sont les plus nombreux (46,4%) à ne pas aimer l'école
qu'ils fréquentent et que 23,3% de ce degré, n'aiment pas
aller à l'école. En regard au rendement scolaire, nous observons que
plus les jeunes réussissent bien dans l'ensemble des
matières, plus ils se sentent à l'aise dans leur école et ne
voudraient pas en changer.

La deuxième partie de ce même tableau nous informe sur


l'importance des règlements et de la discipline dans la réussite scolaire
d'après les jeunes qui réussissent. L'analyse des données de la
question 33 nous apprend que 74,6% de nos sujets croient dans
l'importance des règlements et de la discipline pour la
réussite. Ces données nous montrent cette fois encore une certaine
progression des pourcentages d'accord au niveau du rendement
73

scolaire et du degré de scolarité. Nous observons que les pourcentages


d'accord sont les plus élevés parmi nos sujets habitant avec leur mère
et un beau-père (85,7%) et chez nos sujets du secondaire V (85,1%).

Devrait-il y avoir des activités artistiques telles que des pièces


de théâtre, des concerts, des films,... à l'école? D'après les données de
la question 34 du tableau 8a, 83,7% de l'ensemble de nos sujets
estiment qu'il devrait effectivement y avoir des activités de ce genre
offertes à l'école. Les filles obtiennent le pourcentage d'accord le plus
élevé (90,9%) comparativement à 75,2% pour les garçons.
Étrangement, ce sont les sujets avec une moyenne générale entre 60 et
69% et les sujets du troisième secondaire qui ont les pourcentages de
désaccord les plus élevés avec 29,6% et 25%.

La dernière partie du tableau 8a comprend les données sur la


possibilité d'avoir à l'école des activités socio-politiques (conférences,
débats,...). Avec un pourcentage de 48,7% en accord pour l'ensemble
de nos sujets et un pourcentage de 51,3% en désaccord, nous pouvons
croire que ce genre d'activités n'obtient pas la faveur des jeunes. Les
jeunes qui semblent un peu plus intéressés par les activités socio-
politiques appartiennent aux sujets du secondaire V (70,3%). Nous
pouvons supposer que nos sujets n'ont pas atteint la maturité
nécessaire pour apprécier ce genre d'activités.
74

Le tableau 8b montre les données recueillies pour les activités


scientifiques, récréatives, de pastorale et pour des séances
d'information sur l'avenir. À la question 36 du questionnaire nous
avons interrogé nos sujets sur la possibilité d'avoir à l'école des
activités scientifiques (expositions, explorations, visites organisées,...).
Plus de la moitié (64,5%) de nos jeunes sont en accord avec cette
démarche par contre plus du tiers (35,5%) ont affirmé le contraire.
Les garçons (68%) ont un pourcentage d'accord plus élevé que les filles
(60,6%). Nous constatons une certaine croissance dans les
pourcentages d'accord au niveau du rendement scolaire ainsi qu'au
niveau du degré scolaire. Cependant, après avoir vérifié les données,
nous avons remarqué que très peu de nos sujets (14,8%) ont répondu
fortement en accord tandis qu'une plus grande proportion des sujets
(24,1%) ont répondu fortement en désaccord.

Doit-on organiser des activités récréatives (soirées dansantes,


journée sportive,...) à l'école? La deuxième section du tableau 8b nous
apprend que la majorité (83,7%) des jeunes qui réussissent sont en
accord avec ce genre d'activités offertes par l'école. Cette fois, les filles
(87,8%) ont un pourcentage d'accord plus élevé que les garçons
(79,3%). Étrangement, ce sont les sujets du secondaire V (94,4%) et
ceux qui ont une moyenne générale de 80% et plus (90,1%)
qui obtiennent les pourcentages d'accord les plus hauts.
75

Les jeunes qui réussissent, souhaitent-ils des activités de


pastorale à l'école? La lecture de la troisième partie du tableau 8b
nous précise que non, 70,6% de l'ensemble de nos sujets ne sont pas en
accord avec ce type d'activités. Garçons et filles se rejoignent pour un
désaccord majoritaire. Nous pouvons cependant constater une certaine
progression des pourcentages d'accord selon les notes et le degré
scolaire. Ce sont les sujets du secondaire V qui obtiennent le
pourcentage d'accord le plus élevé avec seulement 55,5%.

À la question 39, nous avons demandé à nos jeunes qui


réussissent, si à l'école il devrait être possible de savoir ce qui les
attend sur le marché du travail, au CEGEP et à l'Université. L'accord
très majoritaire de nos sujets avec 96,4% pour l'ensemble, nous parle
de lui-même. Qu'importe le sexe, la demeure, la moyenne
générale et le degré, nos jeunes sont très fortement d'accord
pour être informés des possibilités d'avenir. Ils ont le désir de
connaître ou du moins d'avoir un aperçu de ce qui les attend sur le
marché du travail, au CEGEP et à l'Université.

Pour résumer la section 8 qui a trait au climat de l'école, nous


avons pu constater que les jeunes qui réussissent dans leurs
études se sentent assez bien dans l'école fréquentée, qu'ils
accordent une certaine importance aux règlements et à la
discipline, qu'ils aimeraient avoir des activités artistiques et
récréatives organisées par l'école, et surtout qu'ils s o u h a i t e n t
76

être informés de ce qui les attend sur le marché du travail,


au CEGEP et à l'Université.

3.9 SECTION 9 LA DISCIPLINE DU JEUNE

Les données de cette section ont été analysées d'après les


différentes réponses choisies par nos sujets. La question 40
comportait un choix de quatre réponses concernant le nombre
d'heures/semaine consacrées pour les études ou travaux à la maison.
Les choix de réponses sont : A= plus de 10 heures/semaine; B= de 6 à
10 heures/semaine; C= de 2 à 5 heures/semaine; D= moins de 2
heures/semaine.

Le tableau 9a nous informe que la plus grande proportion


(38,6%) des jeunes qui réussissent dans leurs études, consacrent en
moyenne de 2 à 5 heures par semaine pour leurs études ou travaux à
la maison, suivie de près par 38% des sujets qui en consacrent moins
de 2 heures par semaine. Seulement 18,3% de nos jeunes
consacrent entre 6 et 10 heures par semaine et 5,1% en
consacrent plus de 10 heures. En nous référant à l'enquête du
Ministère de l'Éducation (1991) effectuée auprès des décrocheurs et
décrocheuses, nous avons constaté que près du tiers (32,5%) de ceux-ci
consacraient moins de 2 heures par semaine pour leurs travaux ou
études à la maison. Il nous est apparu qu'un décrocheur sur cinq
SECTION 9 Questions 40 et 41

TABLEAU 9a

LA DISCIPLINE DU JEUNE

SEXE DEMEURE NOTES DEGRE

M F P.M. P M M.BP P.BM 60-69 70-79 + 80 III IV V

A 5,1 4 5,6 10 0 0 0 6,5 1,2 7,8 1,7 2,3 11,1

B 15,4 21,2 18,4 30 14,8 21,4 0 14,7 20,4 19,6 12,5 13,9 31,4

c 37,1 40,4 41,1 30 29,6 42,8 0 31,1 42,1 43,1 26,7 43 44,4

42,4 34,4 34,9 30 55,6 35,8 100 47,7 36,3 29,5 59,1 40,8 13,1
D
A 6,1 4 5,6 10 3,7 0 0 4,9 4,8 5,8 5,3 2,3 9,2

B 28,8 26,2 24,1 40 37 35,7 25 24,5 30,1 25,4 10,7 25,5 48,1

r 65,1 69,8 70,3 50 59,3 64,3 75 70,6 65,1 68,8 84 72,2 42,7

Q40= nombre d'heures d'étude à la maison par semaine Q41= nombre d'heures d'étude à l'école par semaine
SECTION 9 Questions 42 et 43

TABLEAU 9b

LA DISCIPLINE DU JEUNE

SEXE DEMEURE NOTES DEGRE

M F P.M. P M M.BP P.BM 60-69 70-79 + 80 III IV

52,5 34,3 41,1 60 51,8 21,4 100 37,7 46,9 41,1 33,9 55,8 33,3

34 40,4 38,4 30 25,9 64,2 0 40,9 33,7 37,2 46,4 26,7 42,5

c 9 ,2 23 ,2 20, 5 0 18 ,5 14, 4 0 16 ,3 15 ,6 19 ,6 17 ,8 16 ,2 16 ,6

D 4 ,3 2, 1 0 10 3, 8 0 0 5, 1 3, 8 2, 1 1, 9 1, 3 7, 6

A 19,5 12,1 15,6 20 18,5 21,4 0 24,5 13,2 7,8 14,2 10,4 25,9

B 18,5 14,1 16,3 30 18,5 3,7 25 16,3 18 23,5 10,7 20,9 14,8

c 57,7 72,7 65,9 40 59,2 64,2 75 57,3 66,2 64,7 75 67,4 51,8

4,3 1,1 2,2 10 3,8 10,7 0 1,9 2,6 4 ,1 1,3 7,5


D

Q42= nombre d'heures pour les loisirs par semaine Q43= nombre d'heures pour un emploi par semaine
79

(29,7%) avait admis n'allouer aucun temps et que 29,3% investissaient


de 2 à 5 heures par semaine.

D'après les données de la première partie du tableau 9a, nous


pouvons remarquer que les filles semblent plus studieuses que les
garçons. Dans l'ensemble, 65,9% des filles consacrent entre 2 et 10
heures/semaine pour leurs études et travaux à la maison
comparativement à 57,1% pour les garçons. Ajoutons que les
pourcentages les plus élevés pour le temps alloué aux études
et travaux à la maison, plus de 10 heures/semaine, se
situent chez nos sujets ayant une moyenne générale de 80%
et plus (7,8%) et chez les élèves du secondaire V (11,1%).

La deuxième partie du tableau 9a montre les données de la


question 41 de notre questionnaire. Cette question comprenait trois
choix de réponses: A = plus de 5 heures/semaine; B = de 2 à 5
heures/semaine; C = moins de 2 heures/semaine, pour le nombre
d'heures consacrées aux travaux ou études à l'école.

À partir de ces données, nous pouvons remarquer que peu de


jeunes qui réussissent, consacrent de leur temps pour travailler à
l'école en dehors des cours. Effectivement, 67,5% de l'ensemble de nos
sujets allouent moins de 2 heures par semaine pour leurs travaux ou
études à l'école. Les jeunes qui consacrent le plus de leur
80

temps sont en secondaire V et l'analyse approfondie des données


nous a révélé qu'ils ont une moyenne générale de 80% et plus.

Le tableau 9b comprend les données se rapportant au nombre


d'heures/semaine consacrées pour les loisirs et pour un emploi. Les
choix de réponses pour les questions 42 et 43 étaient: A = plus de 1 0
heures/semaine; B = de 6 à 10 heures/semaine; C = de 2 à 5
heures/semaine; D = moins de 2 heures/semaine et D = aucune pour la
question 43.

Combien d'heures par semaine nos jeunes qui réussissent


allouent-ils à leurs loisirs, sports ou sorties? La répartition pour
l'ensemble de nos sujets est de 43,6% pour plus de 10 heures/semaine,
37,1% pour de 6 à 10 heures/semaine, 16,8% pour 2 à 5
heures/semaine et 2,5% pour moins de 2 heures/semaine. Nous
constatons que les garçons (52,5%) allouent plus de temps pour leurs
loisirs que les filles (34,3%). Les sujets qui accordent le moins de
temps à leurs loisirs sont les jeunes qui habitent avec leurs deux
parents, ceux qui habitent avec leur mère et un beau-père, ceux qui
ont une moyenne générale entre 60 et 69% et nos sujets des
secondaires III et V.

Combien d'heures par semaine nos jeunes qui réussissent


consacrent-ils pour un emploi? Lorsqu'on examine les données de la
deuxième partie du tableau 9b, nous constatons que les jeunes du
81

secondaire V sont la catégorie de jeunes qui consacrent le plus


d'heures pour un emploi car 25,9% de ceux-ci travaillent plus de 10
heures/semaine. Nous remarquons que les garçons sont plus
nombreux que les filles à consacrer des heures pour un emploi.

Comparativement aux décrocheurs et décrocheuses, les jeunes


qui réussissent allouent un moins grand nombre d'heures pour un
emploi. L'enquête du Ministère de l'Éducation (1991) souligne que
64,7% des décrocheurs et décrocheuses travaillaient plus de 15
heures/semaine et que 35,3% en travaillaient moins de 15 heures.

Le résumé de cette section nous apprend que les jeunes


qui réussissent leurs études ne consacrent pas beaucoup plus
de temps pour leurs travaux et études à la maison que les
décrocheurs et décrocheuses. Nos jeunes n'investissent pas
d'avantage de temps dans leurs études en dehors des cours à l'école.
Ils allouent beaucoup d'heures par semaine pour leurs loisirs, sports
ou sorties. La différence la plus marquée se situe dans les heures
consacrées pour un emploi. Les jeunes qui réussissent
consacrent beaucoup moins d'heures par semaine pour un
emploi que les jeunes qui décrochent.
SECTION 10 Questions 44 et 45

TABLEAU 10a
LES TRAVAUX À LA MAISON

SEXE DEMEURE NOTES DEGRÉ

M F P.M. P M M.BP P.BM 60-69 70-79 + 80 III IV V

A 2 10,,1 7 0 3,7 0 0 3,2 6 9,8 10,7 4,6 3,7

B 7,2 3 5,6 20 0 0 0 11,4 1,2 3,9 7,1 3,4 5,5


Q44
C 5,1 16 ,1 11,3 0 11,1 7,1 0 6,5 13,2 11,7 16 5,8 12,9

D 78,3 64 ,6 70,9 70 74 78,5 100 72,1 77,1 60,7 64,2 80,2 64,8

E 7,4 6, 2 5,2 10 11,2 14,4 0 6,8 2,5 13,9 2 6 13,1

A 62,8 55 ,5 62,4 70 48,1 50 25 55,7 67,4 50,9 51,7 60,4 64,8

B 10,3 6 8,5 10 3,7 14,2 0 11,4 48 9,8 8,9 3,4 14,8


Q45
C 10,3 12 ,1 11,3 10 14,8 0 25 13,1 9,6 11,7 14,2 10,4 9,2

D 16,6 26 ,4 17,8 10 33,4 35,8 50 19,8 18 27,6 23,2 25,8 11,2

Q44= l'aide pour les travaux Q45= le travail à la maison


SECTION 10 Questions 46 à 48

TABLEAU 10b
LES TRAVAUX À LA MAISON

SEXE DEMEURE NOTES DEGRÉ

M F P.M. P M M.BP P.BM 60-69 70-79 + 80 III IV V

A 64,9 60,6 63,8 80 66,6 42,8 50 44,2 72,2 70,5 60,7 59,3 70,3
Q46
B 35,1 39,4 36,2 20 33,4 57,2 50 55,8 27,8 29,5 39,3 40,7 29,7

A 43,2 38,3 43,9 30 29,6 42,8 25 34,4 34,9 58,8 23,2 41,8 57,4
Q47
B 56,8 61,7 56,1 70 70,4 57,2 75 65,6 65,1 41,2 76,8 58,2 42,6

A 58,7 71,7 68 50 51,8 78,5 25 57,3 72,2 62,7 67,8 60,4 68,5
Q48
B 41,3 28,3 32 50 48,2 21,5 75 42,7 27,8 37,3 32,2 39,6 31,5

Q46= diversité de volumes Q47= ordinateur Q48= aide des parents


84

3.10 SECTION 10 LES TRAVAUX À LA MAISON

Le tableau 10a comprend les données qui nous révéleront qui


apporte l'aide nécessaire pour l'exécution des travaux à la maison et
de quelle façon nos jeunes qui réussissent travaillent-ils à la maison?

En ce qui concerne l'aide pour les travaux, nous remarquons


qu'en général nos jeunes qui réussissent, travaillent seul (71,6%),
certains travaillent avec un peu tout le monde de la maison (10,7%),
avec un ou une ami(e) (6,5%), avec leur père ou leur mère (6,1%) et
avec un frère ou une soeur (5,1%).

En comparant garçons et filles, nous constatons que les filles


(10,1%) sont plus nombreuses que les garçons (2%) à demander de
l'aide de leurs parents ainsi que d'un peu tout le monde de la maison
avec 16,1% pour les filles et 5,1% pour les garçons. Ces derniers tant
qu'à eux, sont plus nombreux à demander l'aide d'un frère ou d'une
soeur (7,2%) et à travailler seul (78,3%).

L'analyse des données selon le rendement scolaire et le degré,


nous a révélé que ce sont les jeunes avec une moyenne générale
de 80% et plus et nos sujets du secondaire III qui demandent le
plus de l'aide pour l'exécution de leurs travaux à la maison.
85

La deuxième partie du tableau 10a nous révèle les façons dont


nos jeunes travaillent à la maison. Nos sujets travaillent-ils en toute
tranquillité dans leur chambre, dans une pièce spécialement
aménagée, dans la cuisine ou au salon en écoutant de la musique ou la
télévision.

Pour l'ensemble de nos sujets, 59,4% préfèrent s'isoler dans leur


chambre afin d'étudier en toute tranquillité. Cependant, 21,3% de nos
jeunes qui réussissent, travaillent au salon soit en écoutant de la
musique ou la télévision.

L'analyse des données selon le sexe nous précise que les garçons
(62,8%) préfèrent davantage travailler dans leur chambre que les filles
(55,5%). Ces dernières (26,4%) travaillent davantage au salon que les
garçons (16,6%). Ce sont nos sujets qui habitent avec leur mère
seulement (70%) et avec leurs deux parents (62,4%) qui ont les
pourcentages les plus élevés pour du travail exécuté en toute
tranquillité. En regard du rendement scolaire, nous pouvons constater
que nos sujets avec une moyenne générale de 80% et plus
sont très nombreux (27,4%) à travailler dans le salon avec de
la musique ou la télévision. Enfin, soulignons que plus nos sujets
sont avancés dans leur scolarité, plus ils travaillent en toute
tranquillité.
86

Le tableau 10b comprend la suite des données se rapportant aux


travaux à la maison. Nous avons voulu savoir si les jeunes qui
réussissent sont bien outillés pour leurs travaux à la maison. Ont-ils à
leur disposition une grande diversité de volumes, un ordinateur ou
bien la disponibilité des parents pour aller chercher ce dont ils ont
besoin à la bibliothèque ou ailleurs? Pour les trois parties du tableau
10b, deux choix de réponses étaient possibles: A = oui; B = non.

La première partie de ce tableau nous montre que 62,9% de


l'ensemble de nos sujets ont à leur disposition de nombreux livres,
encyclopédies, dictionnaires, revues,...pour l'exécution de leurs travaux
à la maison. La lecture des données selon le rendement et le degré
scolaire nous apprend que nos sujets les moins bien pourvus dans ce
genre de matériel sont nos jeunes avec une moyenne générale entre
60 et 69% (44,2%) tandis que nos sujets du secondaire V (70,3%)
semblent bien pourvus.

Les jeunes qui réussissent ont-ils un ordinateur à la maison? La


deuxième partie du tableau 10b nous renseigne sur le fait que 68,4%
de l'ensemble de nos sujets n'ont pas d'ordinateur à la maison. Nous
remarquons que les plus nombreux parmi nos sujets à posséder un
ordinateur sont ceux qui ont une moyenne générale de 80% et plus
(58,8%) et nos sujets du secondaire V (57,4%).
87

Les parents des élèves qui réussissent, sont-ils disponibles pour


aller avec eux chercher ce dont ils ont besoin pour leurs travaux soit
dans une bibliothèque ou ailleurs? En effet, 65% des parents de nos
sujets sont disponibles pour ces démarches. Les filles (71,7%)
semblent plus avantagées que les garçons (58,7%). Les jeunes qui
habitent avec leurs deux parents (68%) semblent eux aussi très
avantagés ainsi que ceux qui habitent avec leur mère et un beau-père
(78,5%). Ce sont les jeunes qui habitent avec leur père seulement
(50%) et avec leur mère seulement (48,2%) ainsi que nos sujets qui ont
une moyenne générale entre 60 et 69% (42,7%) qui nous apparaissent
les moins avantagés.

En résumé, cette section nous apprend que les jeunes


qui réussissent dans leurs études, travaillent généralement
seul(e)s à la maison et qu'ils semblent aimés mieux
travailler en toute tranquillité dans leur chambre. Nos sujets
ont, pour la plupart, de nombreux livres de référence à leur
disposition pour exécuter leurs travaux à la maison. Enfin, la
majorité de nos jeunes n'ont pas d'ordinateur à la maison; par contre
leurs parents sont assez disponibles pour aller chercher avec
eux ce dont ils ont besoin pour leurs travaux.
TABLEAU 11

L'ÉCOLE DOIT FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT...

SEXE DEMEURE NOTES DEGRÉ

M F P.M. P M M.BP P.BM 6 0 - 6 9 7 0 - 7 9 + iSO III IV V

A 46, ,3 45, 4 43 ,9 40 40,7 71,4 50 34,4 46,9 54 : ,9 35,7 51,1 44 ,4

B 2 4 : ,7 7 18 ,4 10 22,2 0 0 11,4 15,6 23, ,5 10,7 9,3 35 ,1


Q49
C 4, 1 13, 1 7, 8 10 7,4 7,1 50 14,7 7,2 3, 9 14,2 8,1 3, 7

D 6, 1 4 4, 2 0 7,4 7,1 0 13,1 2,4 0 3,5 5,8 5, 5

E 18 ; ,8 30, 5 25 ,8 40 22,3 14,4 0 26,4 27,9 17 ,7 3 5,9 25,7 11 ,3

A= des connaissances
B= des capacités intellectuelles
C= des talents artistiques
D= des habiletés manuelles
E= des valeurs comme le sens de la vie, le travail, etc.
TABLEAU 12
LES MOTIFS DE FRÉQUENTATION SCOLAIRE

SEXE DEMEURE NOTES DEGRÉ

M F P.M. P M M.BP P.BM 60-69 70-79 + 80 III IV V

50,5 41,4 49,6 30 25,9 50 25 22,9 50,6 64,7 32,1 47,6 59,2
A

B 18,5 25,2 20,5 40 25,9 21,4 25 36 18 11,7 32,1 22 12,9


Q50
C 60,8 67,6 62,4 60 70,3 64,2 50 55,7 62,6 78,4 62,5 69,7 59,2

D 28,8 40,4 35,4 10 48,1 28,5 25 40,9 31,3 33,3 37,5 33,7 33,3

E 28,8 47,4 39,7 40 22,2 42,8 75 31,4 42,1 41,1 51,7 41,8 18,5

A= je réussis bien dans mes études


B= je suis obligé(e) par mes parents ou par la loi
C= je désire poursuivre des études supérieures
D= je ne me sens pas prêt(e) pour le marché du travail
E= j'ai de bons amis à l'école
90

3.11 CE QUE L'ECOLE DOIT FAVORISER

Nous allons terminer l'analyse de nos données par l'examen des


deux derniers tableaux. Le tableau 11 comporte les données se
rapportant à ce que l'école doit favoriser pour nos sujets et le tableau
12 à ce qui les motivent à la fréquenter.

Pour terminer notre enquête nous avons demandé à nos jeunes


qui réussissent quel développement l'école doit-elle favoriser et pour
finir quels sont les trois principaux motifs qui les incitent à persévérer
dans leurs études?

Les données du tableau 11 nous ont appris que 44,2% de nos


sujets estiment que l'école doit favoriser le développement des
connaissances, 24,4% considèrent qu'elle doit développer les valeurs
comme le sens de la vie, du travail, etc., 17,7% ont répondu le
développement des capacités intellectuelles, 8,6% pour les talents
artistiques et seulement 5,1% pour les habiletés manuelles.

Lorsque nous examinons ces données selon le sexe, nous


remarquons que les filles et les garçons se rejoignent pour le
développement des connaissances. Les garçons sont cependant plus
nombreux (24,7%) que les filles (7%) pour ce qui est du
développement des capacités intellectuelles. Par contre, les filles
l'emportent pour le développement des valeurs.
91

L'examen des données de ce tableau selon les notes et le degré


nous révèle que plus le rendement scolaire est élevé, plus
grande est la proportion des jeunes qui estiment que l'école
doit favoriser le développement des connaissances et des
capacités intellectuelles. Nous constatons que les résultats sont
sensiblement les mêmes selon le degré scolaire.

3.12 LES MOTIFS DE FRÉQUENTATION SCOLAIRE

Avec la dernière question de notre questionnaire nous avons


voulu faire ressortir les principaux motifs qui suscitent la
persévérance scolaire des jeunes. Pour cette question, nous avons
demandé à nos sujets de choisir parmi cinq motifs de fréquentation,
les trois principales raisons qui les motivent à fréquenter l'école. Le
premier choix d'une grande proportion de nos sujets (65,1%) s'est
arrêté sur le désir de poursuivre des études supérieures. Le second
choix a été parce qu'ils réussissent bien dans leurs études (46,1%), le
troisième parce qu'ils ont de bons amis à l'école (38,4%), le quatrième
choix parce qu'ils ne se sentent pas prêts pour le marché du travail
(35,3%) et le dernier choix (22,6%) parce qu'ils sont obligés par leurs
parents ou par la loi.

L'analyse du tableau 12 selon le sexe nous a révélé que les


garçons (50,5%) sont davantage motivés par leur réussite que les filles
92

(41,4%). Cependant, ces dernières sont plus nombreuses à se sentir


obligée, à désirer poursuivre des études supérieures, à ne pas être
prêtes pour le marché du travail et à avoir de bons amis à l'école.

L'examen selon le rendement scolaire montre bien que plus le


rendement est élevé, plus nombreux sont les sujets à vouloir
poursuivre des études supérieures et ces sujets sont davantage
motivés par leur réussite. À l'inverse, les jeunes qui réussissent avec
la note de passage (entre 60 et 69%) se sentent plus obligés d'aller à
l'école que nos autres catégories et ils ne se sentent pas prêts pour le
marché du travail.

En analysant les données du tableau 12 selon le degré scolaire


nous pouvons constater que plus la scolarité est avancée plus
grande est la motivation selon la réussite dans les études. Il
est étonnant de remarquer que nos sujets de secondaire V sont moins
motivés que les autres à poursuivre des études supérieures. Les
sujets du secondaire III tant qu'à eux se sentent davantage
obligés d'aller à l'école, ne se sentent pas prêts pour le
marché du travail et ils sont la catégorie de nos jeunes qui
sont les plus motivés par la présence des amis.

Pour terminer ce chapitre nous présentons un tableau-synthèse


qui fait ressortir les conditions les plus significatives de notre
recherche. Les données présentées dans ce dernier tableau sont les
TABLEAU 13
SYNTHESE DES CONDITIONS LES PLUS SIGNIFICATIVES

LES FORMULES PÉDAGOGIQUES cours magistraux 80,5 travail en équipe 83,2


exposé informel 87,8
LE MATÉRIEL DIDACTIQUE audiovisuels 75,5 documents variés 82,1
ordinateur 83,2
LES PROGRAMMES objectifs 84,7 satisfaction des cours 62,5
LES TRAVAUX SCOLAIRES travail libre 84,1
L'ÉVALUATION plusieurs tests 86,6 examens objectifs 84,2
LES RELATIONS PROF-ÉLEVES encourager 73,6 disponibilité-récupération 82,7
disponibilité-rencontres 87,7 respect 91,4
relations franches 87,2
LE CLIMAT DE L'ÉCOLE règlements et discipline 74,6 activités artistiques 83,7
activités récréatives 83,7 avenir 96,4
2 à 5 heures/semaine 38,6 moins de 2 heures/semaine 67,5
LA DISCIPLINE DU JEUNE
pour l'étude à la maison pour l'étude à l'école
plus de 10 heures/semaine 43,6 2 à 5 heures/semaine pour 65,6
pour les loisirs un emploi
LES TRAVAUX À LA MAISON travaillent seul(e)s 71,6 en toute tranquillité 59,4
diversité de volumes 62,9 disponibilité des parents 65
L'ÉCOLE DOIT FAVORISER LE... développement des 44,2
connaissances
LES MOTIFS DE FRÉQUENTATION le désir de poursuivre 65,1
des études supérieures
94

pourcentages obtenus pour l'ensemble de nos sujets et ce, pour


chacune des sections à l'étude. Nous pouvons constater que pour
chacune de ces sections, une ou plusieurs conditions sont considérées
comme étant favorables à divers degrés, à la réussite scolaire d'après
nos étudiants du secondaire qui ont participé à la recherche. Les
pourcentages les plus élevés se retrouvent pour certaines formules
pédagogiques, pour quelques types de matériel didactique, certaines
formes d'évaluation, pour les relations professeur-élève ainsi que pour
le climat de l'école. Nous pouvons donc considérer ces quelques
conditions comme étant les plus significatives pour notre recherche.

Nous verrons plus loin au chapitre suivant, d'autres éléments


susceptibles d'expliciter davantage les données de nos différents
tableaux. De plus, nous soulevons une discussion en faisant des liens
avec les décrocheurs et décrocheuses et nos jeunes qui persévèrent et
enfin nous apportons d'autres questions ou recherches souhaitables et
nous présentons une conclusion qui comprend certaines
recommandations pour les intervenants du milieu éducatif.
CHAPITRE IV

Discussion et conclusion
96

Dans ce chapitre, nous tentons de dégager les principaux constats


de notre étude et nous établissons des liens avec ceux de l'abandon
scolaire. Nous examinons dans quelle mesure notre enquête répond à
nos questions de recherche et nous exposons les limites de notre
étude. Enfin, nous proposons quelques recommandations pour agir à
titre préventif ou curatif sur l'échec et l'abandon scolaire.
v'
J [ 'v

4.1 Discussion des résultats

Rappelions brièvement que notre étude porte sur les principaux


aspects de l'enseignement et de l'apprentissage et que nous sommes
allés explorer les caractéristiques individuelles ( et scolaires des jeunes
du secondaire qui persévèrent et réussissent dans leurs études.

Les caractéristiques socio-personnelles des jeunes qui


réussissent sont semblables à celles des jeunes qui décrochent. La
population de notre enquête est principalement constituée de jeunes
ayant entre quatorze et dix-huit ans. Nous savons que le plus gros
pourcentage des abandons s'effectue vers l'âge de seize ou dix-sept
ans.

Nous avons consulté autant de garçons que de filles et presque


tous étaient en formation générale (96,9%). La majorité de la
population répondante de l'enquête effectuée auprès des décrocheurs
97

et décrocheuses (MEQ, 1991) était également en formation générale


(94,2%). Cependant, leur répartition selon le sexe était de 55,9% de
garçons et 44,1% de filles. Ces derniers pourcentages viennent
confirmer les révélations des études sur le décrochage scolaire. Les
garçons sont plus nombreux à abandonner leurs études que les filles.
L'ensemble de nos jeunes était au deuxième cycle du secondaire et se
répartissait de la façon suivante: 28,2% étaient en secondaire III;
43,6% étaient en secondaire IV; 28,2% étaient en secondaire V.

D'après les recherches effectuées pour la problématique de


l'abandon scolaire, la situation familiale est un aspect très important.
Tout d'abord, en ce qui concerne l'organisation de la famille, notre
population est plus nombreuse à vivre dans un contexte familial
biparental (71,9%) comparativement aux décrocheurs (62,1%) de
l'enquête du Ministère de l'Éducation (1991). La proportion de nos
jeunes qui habitaient en famille monoparentale (18,4%) est légèrement
moins élevée que celle des jeunes décrocheurs (21,5%). Cependant,
nos jeunes qui réussissent et les jeunes qui décrochent, qui vivaient
avec un parent et son conjoint se rejoignent avec 9,14% et 9,6%. Ces
légères différences nous permettent d'établir que l'organisation de la
famille n'a pas de rôle déterminant dans la persévérance ou l'abandon
scolaire. Certaines recherches ont avancé que le décrochage est plus
élevé chez les jeunes qui vivent dans des milieux socio-économiques
difficiles, dont les parents ont une faible scolarité. Malheureusement,
nous ne sommes pas allés chercher du côté de la situation socio-
98

économique et de la scolarité des parents de nos sujets car notre étude


porte presqu'essentiellement sur les divers aspects de l'enseignement
et de l'apprentissage. L'école n'est-elle pas en première ligne face à ce
grand défi de réussite scolaire?

La situation scolaire de nos jeunes est de loin l'aspect le plus


marquant de notre étude. Notre population était essentiellement
constituée de jeunes qui ont déclaré, réussir dans l'ensemble des
matières. Ils persévèrent, réussissent et vivent dans des conditions
qui semblent favorables à la réussite scolaire. Nous sommes en
mesure d'affirmer que les jeunes qui prennent la décision
d'abandonner leurs études avant l'obtention d'un diplôme secondaire
découle, en grande partie, des expériences vécues à l'école durant les
mois ou les années qui ont précédé.

Plusieurs recherches en ce sens (Murray, 1974. MEQ, 1991) ont


déjà présenté que les échecs scolaires, les difficultés d'adaptation aux
différents aspects du milieu scolaire (normes, exigences, relations avec
les enseignants) constituent des facteurs qui provoquent l'abandon
scolaire. Les décrocheurs et décrocheuses attribuent leurs difficultés
scolaires à quatre raisons. D'abord, les enseignants et enseignantes; on
critique leur manière d'enseigner ou leur attitude. Ensuite, ils ont
confié avoir des difficultés d'apprentissage telles que le manque de
concentration, le peu de mémoire, les difficultés de compréhension.
Puis, ces jeunes avouent leur manque d'effort, leur paresse face aux
99

travaux scolaires et à l'étude. Enfin, une minorité attribue leur


mauvais rendement à leur comportement délinquant (ils n'aiment pas
l'école et ils ont envie de s'amuser,...).

La manière d'enseigner des enseignants et enseignantes établit


et conditionne le degré de participation de ces derniers et de leurs
élèves. Les jeunes qui réussissent ont exprimé que l'utilisation de
diverses formules pédagogiques peut-être favorable à la réussite. Ils
sont majoritairement en accord avec les cours magistraux (80,5%) mais
ils le sont davantage avec les exposés informels (87,8%) et le travail en
équipe (83,2%). De leur côté, les jeunes qui abandonnent, trouvent que
les professeurs vont trop vite, qu'ils défilent la matière qu'ils ont à
passer et qu'ils ne prennent pas le temps de répondre aux questions.
Ils seraient impatients surtout avec les élèves en difficulté. Ces jeunes
désirent des cours intéressants, des professeurs qui expliquent bien,
c'est-à-dire clairement et de différents façons, ils veulent être
consultés sur les méthodes d'enseignement.

Nous pouvons donc considérer comme des ingrédients de


réussite, l'application de diverses méthodes d'enseignement,
l'importance d'un discours simple et clair et une consultation auprès
des jeunes sur les méthodes d'enseignement. Pour rendre le contenu
d'un enseignement plus intéressant, du matériel didactique varié est
disponible dans la plupart des institutions scolaires. D'après les jeunes
qui réussissent, des appareils audiovisuels, des documents et livres
100

pertinents et variés ainsi que l'utilisation de l'ordinateur, peuvent être


favorables à la réussite. Nous ajoutons que ces outils pédagogiques
peuvent être de très bons moyens pour varier l'enseignement.

Nous avons pu identifier un autre constat, l'intérêt pour les


cours. Que les jeunes soient en situation de réussite ou d'abandon,
plus du tiers des jeunes consultés sont insatisfaits de la plupart des
cours ou ceux-ci ne les intéressent pas. Il y a donc lieu de croire que
de gros efforts doivent être faits de la part des professeurs et des
administrateurs scolaires car les jeunes dénoncent depuis un certain
temps, cette navrante réalité.

Les jeunes ont souvent de la difficulté à comprendre le pourquoi


de certaines matières et de certains travaux. Les jeunes qui
réussissent nous ont appris qu'il est très important de connaître de
façon précise, les objectifs des programmes et des travaux scolaires.
La plupart des élèves n'accordent pas de valeur aux activités
routinières ni aux activités qui n'ont pas de sens pour eux, et ils
limitent alors leurs efforts. Cependant, quand un travail auquel ils
trouvent du sens présente un défi ou qu'ils sont en mesure d'en voir la
pertinence, leur motivation augmente et leurs efforts s'accroient, en
autant bien sûr qu'ils se sentent capables de bien effectuer le travail
et qu'ils disposent des outils et du soutien nécessaires.
101

Les travaux scolaires doivent avoir du sens pour les jeunes mais
ils peuvent prendre différentes formes. Les jeunes qui réussissent
nous ont donné leur opinion sur quelques types de travaux exigés en
classe. Tout d'abord, ils sont très majoritaires (84,1%) pour avoir du
temps en classe pour commencer les travaux et questionner le
professeur au besoin. Ensuite, ils n'apprécient pas tellement
l'apprentissage par coeur et les travaux longs. Ils préfèrent les
travaux plus pratiques tels que les rapports et les résumés.

L'évaluation fait partie intégrante du processus d'apprentissage.


C'est en grande partie, l'évaluation qui amène les contrariétés et les
découragements chez les jeunes. Celle-ci peut également prendre
diverses formes. Les jeunes qui réussissent ont démontré une certaine
préférence pour une évaluation continue c'est-à-dire à partir de
plusieurs petits tests couvrant différentes parties d'un programme et
pour les examens objectifs. Nous ne connaissons pas l'avis des
décrocheurs sur cet aspect de l'enseignement et nous en sommes
désolés. Cependant, nous croyons pouvoir affirmer que les
préférences en cette matière pour les jeunes qui décrochent, devraient
sensiblement rejoindre les préférences des jeunes qui réussissent car
ne sont-ils pas du même côté de la barrière pour plusieurs aspects de
notre étude.

Les relations avec le personnel enseignant de l'école ont souvent


été identifiées comme un facteur important dans la réussite éducative.
102

Les jeunes qui décrochent ont déclaré être à l'aise avec la majorité de
leurs professeurs mais ces derniers sont souvent pointés comme la
source de leurs difficultés dans certaines matières. Les décrocheurs
affirment être à l'aise avec le personnel enseignant mais pas au point
de confier leurs problèmes à l'un d'entre eux. Par contre, nos jeunes
qui réussissent, ont exprimé le désir que les professeurs soient à
l'écoute de leurs difficultés scolaires ou personnelles.

En ce qui concerne la disponibilité des professeurs en dehors des


heures de cours, l'opinion des deux catégories de jeunes se ressemble.
Selon eux, une certaine disponibilité de la part des enseignants en
dehors des heures de cours est un aspect important et les jeunes
considèrent que la majorité de leurs enseignants sont assez
disponibles.

Les qualités personnelles des enseignants a également été à


l'étude pour les jeunes qui réussissent et pour les jeunes qui
abandonnent. Les jeunes qui réussissent, veulent des professeurs qui
encouragent et motivent tandis que les jeunes qui abandonnent, s'en
prennent aux professeurs qui découragent et démotivent. Les jeunes
qui réussissent, accordent une très grande importance au respect et à
des relations franches et amicales. Les jeunes qui décrochent,
accordent également une grande importance au respect, à la justice et
à des relations franches et amicales. Donc, qu'ils soient en situation de
103

persévérance ou d'abandon, les jeunes souhaitent des professeurs qui


sont psychologues, respectueux des élèves, souriants et justes.

L'école, comme on l'appelle très souvent, est un milieu de vie.


Conséquemment, elle se doit d'être accueillante et agréable pour les
individus qui la fréquentent. Cependant, le tiers des jeunes qui
réussissent et environ la moitié des jeunes qui décrochent, ne s'y
sentent pas à l'aise, n'ont jamais aimé l'école ou n'aimaient pas leur
école en particulier à cause de l'ambiance, du climat qui y régnait.

À partir de cette constatation, nous aurions pu croire que


l'opinion des jeunes face aux exigences du milieu scolaire soit très
critique. Or, les données recueillies dans les deux camps, nous obligent
à faire le constat que les exigences de l'école sont correctes. Les jeunes
qui réussissent, croient dans l'importance des règlements et de la
discipline pour la réussite et les jeunes qui décrochent, croient que
c'est leur manque de volonté qui a fait que certaines exigences n'ont
pas été satisfaites.

Pour améliorer le climat qui règne dans l'école, certaines


activités parascolaires peuvent être une source de plaisir que procure
l'école. Les jeunes qui réussissent nous ont donné leurs préférences
pour certaines de ces activités. Ils sont, en très grande proportion, en
accord avec des activités artistiques telles que des pièces de théâtre,
des concerts, des films, etc. et avec des activités récréatives telles que
104

des soirées dansantes, des journées sportives, etc.. En plus, les jeunes
qui réussissent, ont nettement souligné l'importance d'avoir des
ateliers d'information sur l'avenir, sur ce qui les attend sur le marché
du travail ou sur la poursuite d'études supérieures.

L'école a de grandes responsabilités dans la persévérance comme


dans l'abandon scolaire. Or, les jeunes ont également une grande part
de ces responsabilités qui leur revient. Ils ont à s'élaborer une
certaine discipline et une organisation du travail qui priorisent
l'atteinte de leur réussite. En comparant la discipline des jeunes qui
réussissent avec celle des jeunes qui décrochent, nous avons pu
constater que ces jeunes ne consacrent pas beaucoup d'heures par
semaine pour les travaux ou études à la maison. En effet, seulement
5,1% de nos jeunes et 3,4% des jeunes décrocheurs consacrent plus de
10 heures par semaine pour leurs études, 18,3% de nos jeunes et
12,9% des jeunes décrocheurs en consacrent de 6 à 10 heures, 38,6%
de nos jeunes et 30,4% des jeunes décrocheurs entre 2 et 5 heures,
38% de nos jeunes et 33,5% des jeunes décrocheurs moins de 2 heures.
Les données selon le rendement scolaire nous ont appris pour les
jeunes qui réussissent avec une moyenne générale de 70% et plus que
3,7% de ces derniers consacrent plus de 10 heures par semaine pour
leurs études, 20,1% entre 6 et 10 heures, 42,5% entre 2 et 5 heures et
33,6% moins de 2 heures.
105

Par contre, les jeunes qui réussissent et davantage de garçons,


allouent plusieurs heures par semaine pour leurs loisirs. En effet,
43,6% des jeunes qui réussissent, allouent plus de 10 heures par
semaine à leurs loisirs. Nous ne possédons pas les données
correspondantes à cet aspect pour les jeunes qui décrochent mais nous
pouvons avancer sans trop de risques que les jeunes qui décrochent
allouaient également sinon plus d'heures par semaine pour leurs
loisirs.

Nous pouvons cependant, comparer les heures par semaine


consacrées pour un emploi. Comparativement aux jeunes qui
décrochent, les jeunes qui réussissent, consacrent beaucoup moins
d'heures à un emploi. La plus grande proportion des jeunes qui
réussissent (25,9%) travaillent plus de 10 heures par semaine tandis
que la plus grande proportion des jeunes qui décrochent (64,7%)
travaillaient plus de 15 heures par semaine. Nous avons appris qu'un
nombre considérable de jeunes sont attirés par le marché du travail et
que cette attirance devient un important motif d'abandon.

L'organisation matérielle pour les travaux ou études à la maison


peut dans une certaine mesure, être favorable à la réussite. Les
jeunes qui réussissent nous ont fait découvrir qu'ils ne possèdent pas
nécessairement de moyens plus avantageux pour la réussite de leurs
études. Tout d'abord, la plupart de nos jeunes travaillent
généralement seuls à la maison et préfèrent travailler en toute
106

tranquillité dans leur chambre. Cependant, la majorité de ces jeunes


ont à leur disposition une certaine quantité de livres de référence
leurs permettant d'exécuter leurs travaux par contre une très faible
proportion possède un ordinateur à la maison. Enfin, la majorité des
jeunes qui réussissent, affirment que leurs parents sont très
disponibles pour leur venir en aide ou leur fournir les moyens
nécessaires pour l'exécution de leurs travaux ou études.

Les études sur le décrochage scolaire ont souligné l'appartenance


à un milieu socio-économiquement faible pour la majorité des jeunes
qui abandonnent leurs études. Nous pouvons croire que leur
organisation matérielle à la maison comporte certaines faiblesses.
Dans ce sens, l'école doit être sensibilisée à ce manque et tenter de le
combler par la mise en place de services qui pourraient venir en aide
à ces jeunes.

La dernière comparaison entre les jeunes qui réussissent et les


jeunes qui décrochent, concerne les motifs de fréquentation et
d'abandon scolaires. Les principaux motifs d'abandon sont selon leur
ordre d'importance, les difficultés scolaires (43,2%) tant sur le plan du
rendement que celui du vécu, le travail (24,8%) et les difficultés
personnelles ou familiales (13,3%). Les motifs de fréquentation sont:
le désir de poursuivre leurs études pour l'obtention d'un diplôme
(65,1%), le rendement scolaire (46,1%), les amis (38,4%) et les jeunes
107

qui réussissent ne se sentent pas prêts pour le marché du travail


(35,3%).

À partir de ces différents motifs, nous pouvons identifier un


élément commun, la motivation. Les jeunes qui réussissent nous
apparaissent comme ayant une grande motivation tandis que les
jeunes qui abandonnent sont démotivés et pour la plupart, ils n e
voient pas de lumière au bout du tunnel. La motivation est donc un
élément déterminant dans la réussite comme dans l'échec. L'école doit
d'abord motiver l'élève et tout mettre en oeuvre pour la faire émerger.

En résumé, pour tous les jeunes qui la fréquentent, l'école


devrait être particulièrement attentive à leurs attentes en s'assurant
le concours de son personnel enseignant, professionnel et de sa
direction. Les parents sont également au cœur de la réussite de leurs
enfants et ils doivent leurs donner leur appui et être à l'écoute de
leurs besoins. La réussite scolaire exige l'engagement et la
collaboration de chacun des agents concernés.

\ Notre étude permet de répondre, du moins partiellement, aux


questions spécifiques posées à l'origine de nos travaux. Ces questions
étaient: Quelles sont les principales conditions de la réussite scolaire,
du point de vue des jeunes? Dans la réussite scolaire, quelles sont les
responsabilités qui reviennent à chacun des agents concernés? Quelles
108

sont les démarches ou stratégies éducatives à l'école, en classe, à la


maison, qui semblent favoriser le plus la réussite de l'élève?

4.2 Les limites de l'étude

Nous sommes conscients que notre étude comporte certaines


limites dont les suivantes. Nous aurions pu consulter des jeunes
inscrits dans d'autres formations ou programmes tels que la formation
professionnelle, le programme Sports-Arts-Études. Nous aurions pu
faire notre étude en comparant l'enseignement privé et l'enseignement
public ou entre la formation générale et la formation professionnelle.
Nous aurions pu tout aussi bien consulter une certaine proportion de
jeunes susceptibles de décrocher afin d'avoir en mains toutes les
données nécessaires à une analyse plus complète. Certains parmi nos
jeunes (31,1%) ont un degré de réussite se situant entre 60 et 69%. Un
examen attentif des conditions dites favorables à la réussite conduirait
éventuellement à l'élimination ou à une discrimination des résultats
par rapport au degré de réussite de ces derniers. Nous remarquerions
possiblement l'absence ou une présence plus ou moins grande de
certaines conditions dites favorables. Le milieu socio-économique et la
scolarité des parents sont des aspects que nous n'avons pas touchés et
qui auraient pu apporter certaines réponses à nos interrogations.
109

L'instrument de cueillette des données nous a permis d'identifier


certains ingrédients qui peuvent être considérés comme favorables à
la réussite. Cependant, certains éléments à l'étude ont été
difficilement identifiables par un manque de données. Nous
déplorons, le fait de n'avoir pas rencontré certains sujets en entrevue
car ainsi nous aurions pu approfondir davantage nos questions de
recherche. Enfin, soulignons la disponibilité des jeunes et leur intérêt
pour des démarches comme la nôtre qui peuvent servir à l'élaboration
de stratégies profitables pour tous. Il ne suffit pas d'en parler, il faut
agir. Autant de limites qui peuvent laisser la place à d'autres études.

4.3 Autres questions ou recherches souhaitables

Les recherches effectuées auprès des jeunes qui décrochent et


notre recherche effectuée auprès des jeunes qui réussissent ont
apporté certains éléments permettant l'élaboration de stratégies pour
la réussite. Cependant, la complexité de cette problématique et la
nécessité d'y trouver des solutions soulèvent encore bien des
questions. Tout d'abord, une analyse complète des nombreux facteurs
reliés à l'abandon nous apparaît comme un préalable à l'identification
des mesures à prendre pour corriger cette situation. Ensuite, quelles
sont les mesures adéquates de prévention de l'échec au primaire?
Comment l'école peut-elle venir en aide aux élèves qui vivent des
situations personnelles et familiales difficiles? Enfin, comment l'école
1 10

peut-elle renforcer la collaboration et soutenir les parents dans leur


rôle éducatif? Autant de questions qui peuvent servir à
l'identification de problèmes et dont les réponses peuvent contribuer à
identifier des solutions aux dits problèmes.

4.4 Conclusion

Notre étude tente d'identifier les principales conditions de la


réussite scolaire et de les mettre en relation avec les caractéristiques
personnelles de jeunes du secondaire qui réussissent.

Cette réalité qui en préoccupe plusieurs demande l'adoption de


mesures innovatrices et dynamiques. Manifestement, l'école est en
tête de liste suivie des jeunes, des parents et des administrateurs
scolaires.

De son côté le Ministère de l'Éducation du Québec a déjà fait


paraître un plan d'action sur la réussite éducative. Dans ce plan, le
Ministère s'engage à mettre sur pied une équipe d'animation, de
soutien et de conseil afin de fournir aux commissions scolaires et aux
écoles qui le désirent toute l'information sur les multiples aspects de la
réussite éducative, et tout le soutien nécessaire à son accomplissement.
111

Plusieurs écoles québécoises ont déjà réalisé des projets axés sur
la prévention ou la correction de situations d'échec ou d'abandon
scolaires. Les démarches entreprises jusqu'à maintenant résulte de la
concertation de différents intervenants en éducation sans consultation
auprès des jeunes. C'est ce que nous avons exploré en consultant des
jeunes en situation de réussite à divers degrés.

Du point de vue de jeunes qui réussissent, l'école a certains


changements à apporter au niveau de l'enseignement, de
l'apprentissage et du climat de l'école. Les jeunes critiquent la façon
d'enseigner, ils souhaitent un enseignement varié avec des formules
originales et des travaux qui ont du sens pour eux. Ils réclament des
professeurs "psychologues", motivateurs et respectueux des élèves.
Enfin, les jeunes qui réussissent veulent une école dynamique qui
favorise des activités auxquelles ils auront une part active. Une bonne
communication, le sentiment d'être respecté et compris, l'appréciation
des qualités d'un bon pédagogue, sont autant d'éléments pour la
réussite scolaire que pour la qualité de vie.
BIBLIOGRAHIE
1 13

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selon l'approche de Joyce, B. et Weil, M, Notes de cours, Université
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L'école de la réussite. pp. 11-42, Ministère de l'Éducation du
Québec.

Vie pédagogique, Numéro 96, Novembre-décembre 1995, Dossier:


Le travail personnel de l'élève ou les devoirs et les leçons
reconsidérés. pp. 15-42, Ministère de l'Éducation du Québec.
ANNEXE

Instrument de cueillette des données


Ta réussite s
CONSIGNES GÉNÉRALES

Bonjour,
j'ai besoin de ton aide pour faire une recherche en
éducation et, les résultats de cette recherche pourraient servir à
t'aider à réussir à l'école.

Tu dois répondre à toutes les questions en choisissant la réponse qui


correspond le mieux à ta situation. Tu choisis d'abord une réponse
parmi celles qui te sont proposées dans la légende qui suit et tu noircis
ensuite le chiffre correspondant sur la feuille de réponses. Pour
répondre, il s'agit de noircir le cercle.

Exemple: 1. Je suis du sexe


Masculin A Féminin B

Sur la feuille de réponses identifiée en haut à gauche PARTIE 1,


tu noircis avec un crayon de plomb HB entièrement le petit cercle:
1. A ^) c D E

Ce n'est pas un test : il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse.


Tes réponses sont confidentielles et personne de l'école ne peut les
voir.

Je te remercie grandement de bien vouloir participer à cette recherche


et je te souhaite de réussir dans tes études.
120

SECTION 1 : Informations générales:

1. Je suis du sexe
Masculin A Féminin B

2. J'ai :

14 ans A 17 ans D
15 ans B 18 ans E
16 ans C

3. Je demeure à la maison avec:

mon père et ma mère A


ma mère seule B
mon père seul C
ma mère et mon beau-père D
mon père et ma belle-mère E

4. Quelle note obtiens-tu dans l'ensemble de tes


matières? Ta moyenne générale est:

Moins de 60% A
Entre (60-69%) B
Entre (70-79%) C
80% et plus D
121

5. A quel degré scolaire es-tu inscrit(e) à l'école que tu


fréquentes actuellement?

Secondaire III A

Secondaire IV B

Secondaire V C

6. Dans quel cours es-tu incrit(e) à l'école que tu fréquentes


actuellement?

Cours Général A

Cours Professionnel B

SECTION 2: Les formules pédagogiques:

FORTEMENT MODÉRÉMENT MODÉRÉMENT FORTEMENT


D'ACCORD D'ACCORD EN DÉSACCORD EN DÉSACCORD

7. Les cours où le professeur A B C D


expose la matière et où je
prends des notes et j'écoute
sont les plus favorables à la
réussite de mes études.

8. Les cours où j'ai la possibi- A B C D


lité d'intervenir en posant
des questions et en formulant
des commentaires sont les
plus favorables à la réussite
de mes études.
122

FORTEMENT MODÉRÉMENT MODÉRÉMENT FORTEMENT


D'ACCORD D'ACCORD EN DÉSACCORD EN DÉSACCORD

9. Les cours sous la forme de A B C D


séminaire où il s'agit d'explo-
rer un sujet collectivement
sont les plus favorables à la
réussite de mes études.

10. Le travail en équipe , les A B C D


laboratoires sont des formules
favorables à la réussite de mes
études.

SECTION 3: Le matériel didactique:

Afin de favoriser ma réussite scolaire,

11. des appareils audiovisuels A B C D


doivent être utilisés fréquem-
ment à l'intérieur des cours.

Afin de favoriser ma réussite scolaire,

12. une grande variété de docu- A B C D


ments intéressants (livres,
journaux, revues, textes, etc.)
doivent être utilisés dans les
cours.
123

FORTEMENT MODÉRÉMENT MODÉRÉMENT FORTEMENT


D'ACCORD D'ACCORD EN DÉSACCORD EN DÉSACCORD

13. les moyens technologiques A B C D


nouveaux (micro-ordinateur,
vidéo, etc.) doivent être mis
à ma disposition pour faciliter
mes apprentissages.

SECTION 4: Les program mes:

14. Les objectifs des programmes A B C D


doivent être présentés aux
étudiantsà toutes les étapes et
ce pour toutes les matières.

15. Je suis satisfait(e) de la plupart A B C D


des cours qui me sont donnés
dans l'école:

SECTION 5: Les travaux scolaires:

16. À l'intérieur des cours, A B C D


un laps de temps suffi-
sant doit être mis à ma
disposition pour des exer-
cices écrits ou oraux afin
de mettre en pratique mes
connaissances.
124

FORTEMENT MODÉRÉMENT MODÉRÉMENT FORTEMENT


D'ACCORD D'ACCORD EN DÉSACCORD EN DÉSACCORD

17. Apprendre par coeur une B D


grande quantité d'informa-
tions est nécessaire pour
réussir mes études.

18. Les travaux longs me permet- B D


tent d'approfondir mes con-
naissances et d'augmenter
mes notes scolaires.

19. Les rapports de laboratoire B D


et les résumés de lecture me
permettent d'acquérir de nou-
velles connaissances et sont
utiles à mes études.

SECTION 6: L'évaluation:

20. Plusieurs petits tests B D


portant sur différentes
parties d'un programme
sont plus propices à la
réussite de mes études.
125

FORTEMENT MODÉRÉMENT MODÉRÉMENT FORTEMENT


D'ACCORD D'ACCORD EN DESACCORD EN DÉSACCORD

21. Un ou deux examens portant B D


sur tout le programme est-
sont plus propices à la réus-
site de mes études.

22. Les examens objectifs me B D


permettent d'obtenir de
meilleurs résultats.

23. Les examens écrits me per- B D


mettent d'obtenir de meilleurs
résultats.

24. Les examens oraux me per- B D


mettent d'obtenir de meilleurs
résultats.

SECTION 7: La relation avec les enseignants:

25. Afin que je réussisse B D


mes études, mes profs
doivent s'informer auprès
de moi, pour connaître mes
difficultés.
126

FORTEMENT MODÉRÉMENT MODÉRÉMENT FORTEMENT


D'ACCORD D'ACCORD EN DÉSACCORD EN DÉSACCORD

26. Afin que je réussisse mes B D


études, mes profs doivent
m'encourager à bien faire
travaux.

27. Mes profs doivent être dispo- B D


nibles pour réaliser avec moi
des activités de récupération
structurées.

28. Mes profs doivent être dispo- B D


nibles pour me rencontrer
quand je veux discuter de
mes travaux ou recherches.

29. Les profs doivent être ave- B D


nants et sympathiques à notre
égard quand nous sommes
en classe.

30. Les élèves doivent respec- B D


ter leurs profs en classe.

31. Les relations que nous avons B D


avec les profs doivent être
franches et amicales.
127

SECTION 8: Le climat de l'école:

Voici trois affirmations, choisis seulement un chiffre, celui


qui correspond le mieux à ton cas:

32. -Je me sens à l'aise ici et je ne A


voudrais pas changer d'école.

-Je n'aime pas tellement cette B


école-ci et si je pouvais changer
d'école, je le ferais.

-Je n'aime pas aller à l'école que C


ce soit ici ou ailleurs.

FORTEMENT MODÉRÉMENT MODÉRÉMENT FORTEMENT


D'ACCORD D'ACCORD EN DÉSACCORD EN DÉSACCORD

33. Les règlements de l'école A B C D


et la discipline sont impor-
tants pour permettre aux
étudiants de réussir.

Dans ton école, il devrait y avoir:

34. des activités artistiques (théâ- A B C D


tre, concerts, films, spectacles,
expositions...).

35. des activités socio-politiques A B C D


(conférences, débats...).
128

FORTEMENT MODÉRÉMENT MODÉRÉMENT FORTEMENT


D'ACCORD D-ACCORD EN DÉSACCORD EN DÉSACCORD

Dans ton école, il devrait y avoir:

36. des activités scientifiques B D


(expériences, explorations,
ou visites organisées).

37. des activités récréatives B D


(danses, disco-clubs...).

38. des activités de pastorale B D


et de catéchèse.

39. A l'école, il devrait être A B D


possible de savoir ce qui
nous attend sur le marché
du travail, au CEGEP et à l'Université.

SECTION 9: La discipline du jeune:

40. Combien d'heures par semaine consacres-tu à tes travaux


ou à tes études à la maison? (Choisis une seule lettre)

Plus de 10 heures/semaine A
De 6 à 10 heures/semaine B
De 2 à 5 heures/semaine C
Moins de 2 heures/semaine D
129

41. Combien d'heures par semaine consacres-tu à tes travaux


ou à tes études à l'école en dehors des cours? (choisis une seule lettre)

Plus de 5 heures/semaine A

De 2 à 5 heures/semaine B

Moins de 2 heures/semaine C

42. Combien d'heures par semaine alloues-tu à tes loisirs, sports,


sorties? (choisis une seule lettre)

Plus de 10 heures/semaine A

De 6 à 10 heures/semaine B

De 2 à 5 heures/semaine C

Moins de 2 heures/semaine D

43. Combien d'heures par semaine consacres-tu pour un emploi


occasionnel ou régulier? (Choisis une seule lettre)

Plus de 10 heures/semaine A

De 6 à 10 heures/semaine B

De 2 à 5 heures/semaine C
130

SECTION 10: Les travaux à la maison:

44. À la maison, qui t'aide surtout à faire tes travaux scolaires?


(Choisis une lettre)

Mon père ou ma mère A


Mes frères et mes soeurs B
Un peu tout le monde C
Je travaille en général seul D
Je travaille avec un(e) ami(e) E

45. À la maison, je travaille de la façon suivante:


(choisis une seule lettre)

-En toute tranquilité dans ma chambre A


-Dans une pièce spécialement aménagée B
-Dans la cuisine C
-Au salon, en écoutant de la musique ou la D
télévision.

Pour l'exécution de mes travaux scolaires à la maison, j'ai à ma disposition:

46. De nombreux livres, encyclopédies, oui A non B


dictionnaires, revues...

47. Un ordinateur muni ou non oui A nonB


d'une imprimante.

48. L'aide de mes parents pour aller oui A nonB


chercher ce dont j'ai besoin soit dans
une bibliothèque ou chez des amis.
131

49. Parmi les éléments suivants indique celui dont l'école doit favoriser le plus
le développement? (Choisis une seule lettre)

-les connaissances A
-les capacités intellectuelles B
-les talents artistiques C
-les habiletés manuelles D
-les valeurs comme le sens de la vie, E
le travail, etc.

50. Quelles sont les trois principales raisons qui te motivent à fréquenter l'école?

-Je réussis bien dans mes études. A

-Je suis obligé(e) par mes parents ou par B


la loi de fréquenter l'école.

-Je désire poursuivre des études supérieures. C

-Je ne me sens pas encore prêt(e) pour le D


marché du travail.

-J'ai de bons amis à l'école. E


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NO D'IDENTITÉ DE L'ÉLÈVE
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(SUR DEMANDE)
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