Cours de Cardiologie 2019-2020 103300
Cours de Cardiologie 2019-2020 103300
Cours de Cardiologie 2019-2020 103300
Elaboré par :
- Hartios-KRATOS, carabin et directeur du département de
Batostratologie/Kingakati.
- Michael MIKA, carabin, CP de premier doctorat et vice-
directeur du département de Batostratologie/Kingakati.
A. ELECTROCARDIOGRAMME
L’ECG est l’une des méthodes exploratoires les plus largement utilisées et les plus
utiles en médecine.
I. Notions de base
Le cœur a un tissu électro-génique spécialisé générant de manière automatique des
impulsions électriques.
Ce tissu est le système cardionnecteur. Le courant produit par ce système se transmet
aux cellules musculaires et à tout l’organisme.
L’activité électrique du cœur peut être assimilée à celle d’une seule cellule et les forces
électromotrices peuvent être enregistrées à distance du cœur par les électrodes exploratrices
placées sur le corps.
Einthoven eut l’idée d’enregistrer les forces électromotrices par une série d’électrodes
réalisant entre elles un triangle équilatéral. Ces électrodes sont placées sur 3 membres
en montage bipolaire correspondant chacune à une dérivation standard :
D1 (bras gauche - bras droit),
D2 (bras droit – jambe gauche),
D3 (bras gauche – jambe gauche).
Le courant électrique engendré dans le cœur se transmet facilement dans les liquides de
l’organisme et est enregistré par un appareil appelé électrocardiographe sous forme d’un
tracé sur papier millimétré, l’électrocardiogramme (ECG). Sur ce papier (figure 1) :
Le grand carré mesure 0,2 sec de durée, 5 mm d’amplitude et contient 5 petits carrés
Le petit carré mesure 0,04 sec de durée et 1mm d’amplitude.
La vitesse de déroulement du papier est de 25, 50 ou 5 mm /sec.
Le courant électrique qui se dirige vers une dérivation produit une déflexion positive
sur l’ECG tandis qu’un courant qui s’en éloigne produit une déflexion négative.
Figure 7. onde P
2. L’intervalle PR ou PQ
Est l’expression du temps qui s’écoule entre le début de la dépolarisation auriculaire
et le début de la dépolarisation ventriculaire.
On le mesure du début de l’onde P au début du QRS ;
Il est normal de 0,12 à 0,20 secondes.
Figure 8. Intervalle PR
3. Le complexe QRS
C’est l’expression de la dépolarisation ventriculaire.
Sa durée est < 0,10s.
Morphologie :
rS de V1à V2
R presque égale à S en V3 etV4
qR, qRs, R ou Rs en V5 et en V6
Positive en D1, D2 et D3
Négative en aVR :QR, rS, rSr’ ou Qr
En aVL et aVF : qR, Rs, R, or rS
Amplitude :
RV1<1mm
RV5<25 mm
RaVL<12 mm
RD1<15 mm
RaVF<20 mm
RaVR<10 mm
Onde Q
Sa durée est < 0,04s et son amplitude < ⅟4 de l’onde R qui suit
Durée QRS est de 0,06 à 0,10s : < 0,12s.
4. Le point J
C’est le point de jonction entre la fin de QRS et le début du segment RST
Il est sur la ligne isoélectrique.
Un sus ou un sous décalage sont influencés par la repolarisation.
5. Le segment ST
Il marque la repolarisation lente de deux ventricules
Il part du point J au début de l’onde T,
Il est sur la ligne isoélectrique.
Sous décalé de 0.5mm dans n’importe quelle dérivation
Sus décalé :
<1mm de V1 etV2
<25 mm en V3
<12 mm de V4à V6
6. L’onde T
C’est l’expression de la repolarisation rapide des ventricules.
Elle a une orientation que le complexe QRS dans une même dérivation,
Elle est positive en D1, D2, et V4 à V6,
Elle est négative en aVR
Elle est négative ou positive en D3, aVL, aVF et de V1 à V3.
Si elle est positive en V1, elle ne sera plus négative dans d’autres dérivations de V2 à V6.
Amplitude :
> 1⁄10 de R dans la même dérivation en D1,D2,aVR, et de V4à V6,
Parfois >1.2 -1.5mmdans les précordiales.
Sa durée est de 0,16s.
7. L'intervalle QT
Est le temps qui s'écoule entre le début de la dépolarisation et la fin de la repolarisation
ventriculaire.
Mesure : début Q à la fin T
Sa durée est de 0,32 à 0,44 s (influencée par la FC).
𝑄𝑇
QTc=𝑅−𝑅
Si R-R=1s c’est-à-dire que FC=60 batt/min→QTc=QT
9. Rythme normal
- C’est le rythme sinusal au cours duquel l’ensemble de l’activation est sous la dépendance
du nœud sinusal de Keith et Flack.
- Il se définit par :
1. Un rythme auriculaire régulier c’est-à-dire l’intervalle P-P ne variant pas de plus de 0,15
sec au repos.
2. Une fréquence cardiaque (FC) entre 60 et 100 batt/min.
3. Des ondes P d’axe et de morphologie normaux précédant les complexes QRS à
intervalles fixes.
4. PR fixe et > 0,12 sec.
10. Mesure de la fréquence cardiaque
FC = 60 / R-R (seconde)
11.Les hypertrophies
1. Hypertrophies auriculaires :
- Hypertrophie auriculaire droite (HAD) :
Onde P ample > 2,5mm en D2 (critère fondamental)
Positivité exclusive de P en V1 (>2mm) ou aspect biphasique avec positivité
prédominante.
Le diagnostic d’HAD se pose en D2 et en V1.
- Hypertrophie auriculaire gauche (HAG) :
Onde P large, parfois bifide, de durée > 0,12 sec en D2 (signe fondamental).
Onde P d’aspect biphasique avec négativité terminale allongée et large en V1.
- Hypertrophie biauriculaire :
Se traduit par des signes combinés d’HAD et d’HAG.
2. Hypertrophie ventriculaire
2.1. Hypertrophie ventriculaire droite (HVD)
- Dans les dérivations standards : axe QRS > 90o, l’indice de Lewis < -14, axe de T dévié à
gauche
- Le diagnostic se fait surtout dans les dérivations précordiales droites où on note soit :
Aspect de bloc incomplet droit : rSR’ ou rsR’ avec R’ > 5 mm et surtout plus ample que
r.
Onde R anormalement ample en V1 V2 : le rapport R/S devient > 1 ou l’onde R est
exclusive.
- En V5 V6 (dans les précordiales gauches): le rapport R/S normalement égal à 4 ou 5 devient
inférieur ou égale à 2.
2.2. Hypertrophie ventriculaire gauche
Axe QRS souvent dévié à gauche au-delà de –10o ; parfois l’axe est normal.
Critères de voltage :
1. Indice de Lewis (RD1-RD3 + SD3-SD1) 17 mm.
2. Indice de Gubner-Ungerlerder (RD1 + SD3) 25 mm.
3. Indice de Sokolow-Lyon (R V5 ou R V6 + S V1) > 35 mm.
4. Indice de Cornell (R aVL + S V3) > 20 mm chez la femme ou > 24mm chez
l’homme.
Valvulopathies
• Intérêt : appréciation objective de la tolérance fonctionnelle (patient asymptomatique),
• RA asymptomatique :
Discordance entre données échographique et clinique,
Reserve myocardique.
Trouble de rythme
Intérêt : explorer une symptomatologie d’effort (syncopes, palpitations, dyspnée).
Le Syndrome de Wolff-Parkison-White(WPW) pour apprécier la perméabilité la voie
accessoire :
Si l’onde delta disparait à l’effort ↔ période réfractaire longue↔ le Syndrome de
Wolff-Parkison-White(WPW) est bénin
Si la période réfractaire est courte ↔ la préexcitation persiste à des fréquences
cardiaques élevées ↔ risque de AC/FA et mort subite.
Hypertension artérielle
Confirmer le diagnostic (profil pressionnel d’effort) et confirmer l’efficacité du traitement.
Consiste en un enregistrement ECG pendant 24, 48 heures ou plus chez un patient en activité
ou alité.
Il permet le diagnostic de l’ischémie myocardique, des troubles du rythme et de conduction.
Indications
Ses indications sont multiples
a) Exploration des patients avec symptômes d’arythmies :
Syncopes ou malaises inexpliqués
Palpitations récidivantes
Dyspnée ou douleur thoracique épisodique inexpliquées
Symptômes neurologiques avec suspicion de fibrillation ou flutter auriculaire
paroxystique
Accidents vasculaires cérébraux ischémique sans arythmie suspecté
b) Evaluation du risque en l’absence de symptôme rythmique :
Post-infarctus
Insuffisance cardiaque
Cardiomyopathie hypertrophique
Cardiopathie hypertensive avec hypertrophie ventriculaire gauche
Apnée du sommeil
Valvulopathies
Bilan préopératoire chez un cardiaque
La MAPA ou holter ECG est un examen qui consiste en une mesure de la pression
artérielle pendant 24 heures chez un patient en activité.
Le diagnostic d'hypertension artérielle permanente ne devrait pas être retenu avant
d'avoir la confirmation de la persistance de l'anomalie.
C'est ainsi qu'elle doit se prendre au calme, au repos et après répétition des mesures
o Pour éviter l'élévation tensionnelle liée aux stress psychologique et
physique et
o Pour éliminer une élévation non permanente de la pression artérielle.
La MAPA permet de confirmer le diagnostic d'hypertension artérielle permanente et
d'établir le diagnostic d'hypertension artérielle nocturne.
Ce sont les chiffres de la PA obtenue par la MAPA au cours des activités quotidiennes de
l'hypertendu qui possèdent la plus grande valeur pour prédire la survenue d'une complication
vasculaire cérébrale, cardiaque ou rénale chez l'hypertendu traité.
Indications de la MAPA
a. Porter le diagnostic d'une hypertension artérielle:
• En cas de variabilité inhabituelle faisant évoquer une HTA de la blouse blanche,
• Lorsqu'il est nécessaire d'obtenir une justification irréfutable d'une hypertension avant
de débuter un traitement
• Lorsqu'une HTA nocturne est suspectée (hypotension orthostatique, syndrome
extrapyramidal)
b. Chez un sujet traité:
• Pour évaluer le niveau de la pression chez l'hypertendu qui parait en consultation comme
résistant aux traitements médicamenteux antihypertenseurs.
• Pour évaluer la durée d'action des médicaments sur 24 H du traitement
• Consiste à monter la sonde est au niveau du cœur soit par voie veineuse (cathétérisme droit)
soit par voie artérielle (cathétérisme gauche). Les artères et veines fémorales sont le plus
souvent utilisées.
• Le cathétérisme permet la mesure des pressions (auriculaire, ventriculaire, artérielle et
capillaire), des résistances, du débit cardiaque, de la saturation en oxygène et des surfaces
valvulaires.
• L'angiocardiographie permet la mesure des volumes ventriculaires et la fraction
d'éjection, le diagnostic des shunts, des fuites et des sténoses.
• La coronarographie consiste en une opacification des coronaires et permet le diagnostic
de sténose de ces vaisseaux.
Un geste de revascularisation (dilatation et angioplastie) est souvent réalisé en même temps.
AUTRES TECHNIQUES
- La scintigraphie myocardique de perfusion : consiste en une injection, après l’effort,
d’un radio-élément (technétium-99m) par voie intraveineuse et dont la répartition
myocardique est le reflet de la fonction étudiée. Elle permet le diagnostic de l’ischémie
myocardique.
- L’imagerie par résonance magnétique(IRM) permet une bonne évaluation
morphologique de l’appareil circulatoire. C’est la technique de référence pour l’étude du
ventricule droit.
𝑪
RCT=𝑻 ≤ 𝟎, 𝟓𝟎𝑪𝒎
II.3. Classification
a. ACC/AHA/NYHA
Devant ces « événements index », le cœur met jeu ses mécanismes adaptatifs permettant le
maintien de sa fonction pendant les phases initiales. Ce sont :
- L’activation neurohormonale conduisant à un déséquilibre entre les systèmes
vasodilatateurs et les systèmes vasoconstricteurs.
- Le remodelage myocardique avec ou sans dilatation cavitaire dans lequel la masse du tissu
contractile est augmentée.
L’activation du SRA survient tard dans l’IC. Les facteurs qui stimulent ce système sont :
- l’hypoperfusion rénale
- la diminution du Na+ filtré atteignant les maculas densa dans le tube contourné distal
- stimulation des récepteurs beta1-adrénergique dans l’appareil juxtaglomérulaire rénal
comme conséquence de l’activation adrénergique augmentée. C’est le mécanisme
principal.
L’activation du SRA aboutit à la libération de la rénine.
Angiotensinogène, le précurseur de tous les peptides de l'angiotensine, est synthétisé par
le foie. Dans la circulation, il est clivé par la rénine, qui
est sécrétée dans la lumière des artérioles afférentes rénales par les
cellules juxtaglomérulaires. La rénine clive quatre acides aminés à partir de
l'angiotensinogène, formant ainsi l'angiotensine I. À son tour, l'angiotensine I est clivée
par l'enzyme de conversion (ACE), une enzyme liée à la membrane des cellules
endothéliales, pour former l'angiotensine II.
Dans la zone glomérulée du cortex surrénalien, l'angiotensine II stimule la production
d'aldostérone. La production d'aldostérone est aussi stimulée par le potassium, corticotropine,
les catécholamines.
L’angiotensine II va augmenter la contractilité myocardique et la PA, maintenant
ainsi le débit cardiaque. Mais, elle entraîne la vasoconstriction périphérique, la stimulation de
la sécrétion de la noradrénaline et l’aldostérone. Cependant, l’expression soutenue de
l’angiotensine II sera mal adaptée et conduira à la fibrose cardiaque, rénale et des autres
organes.
Dans des circonstances normales l’AVP est libérée en réponse à une augmentation de
l'osmolalité plasmatique et une baisse de la volémie efficace.
Les effets cellulaires de l'AVP sont médiés principalement par l'interaction avec trois types de
récepteurs (V1a, V1b, et V2) :
les récepteurs V1a: L’action sur ces récepteurs entraine la vasoconstriction, l'agrégation
plaquettaire et la stimulation des facteurs de croissance du myocarde.
les récepteurs V1b :. Leur stimulation module la sécrétion d'ACTH au niveau de
l’hypophyse antérieur.
L’action sur les récepteurs V2 entraine une rétention hydrique.
Le remodelage moléculaire concerne toutes les protéines à l’instar de la production des peptides
natriurétiques par des cellules qui normalement n’en produisent plus. Le remodelage
moléculaire concerne aussi les protéines responsables du cycle du calcium :
RAPPEL SUR LE COUPLAGE EXCITATION CONTRACTION
Lors de la depolarisation le calcium entre dans la cellule par les canaux calciques Type-L
localisés sur le sarcoplasme et dans les tubules T
Récepteurs ryanodine
Au cours de l’IC il y a une fuite diastolique du Ca++ par des canaux libérateurs du calcium
appelés récepteurs ryanodine du RS.
b. Au niveau du myocarde
Le myocarde remodelé est constitué des myocytes plus gros soit par épaississement soit
par élongation soit de deux à la fois : l’hypertrophie
Conséquence de l’hypertrophie
l’hypertrophie va créer des conditions d’hypoxie pour les myocytes ou régions des
myocytes les plus éloignées des capillaires,
l’apoptose des myocytes contribue à appauvrir le myocarde des ses éléments contractile
et joue un rôle physiopathologique important dans la succession des poussées d’IC,
prolifération des cellules non musculaires,
remodelage de la matrice extracellulaire caractérisé par la fibrose interstitielle et
périvasculaire favorisé par un déséquilibre entre les métalloprotéinases de la matrice
extracellulaire et leurs inhibiteurs. Cette fibrose aboutit à une diminution de la
compliance myocardique.
c. Au niveau du ventricule
Les conséquences du remodelage sur le ventricule diffèrent selon le type du stress
biomécanique:
la surcharge barométrique: Hypertrophie ventriculaire
la surcharge volumétique : dilatation ventriculaire
1.L’hypertrophie ventriculaire gauche concentrique sera responsable :
d’une diminution de la compliance du ventricule gauche conduisant à l’IC
diastolique↔ congestion
congestion pulmonaire (râles crépitants ou sous crépitants de l’IVG
congestion péripherique(hepatomégalie,OMI→IVD)
des troubles du rythme ventriculaire et auriculaire
lorsque la surcharge hémodynamique est sévère et persistante, la contractilité
myocardique baisse progressivement jusqu’à l’insuffisance cardiaque.
II.4. ETIOLOGIE
L’IC est la principale complication des cardiopathies. Ses causes sont déclenchantes ou sous-
jacentes (10).
Cardiopathies
a) Signes fonctionnels :
b) Signes physiques
a. Signes fonctionnels
Hépatalgie : c’est une douleur sourde, sous forme de pesanteur localisée à l’hypocondre
droit ou à l’épigastre due à la distension de la capsule hépatique ; elle peut s’intensifier
à l’effort (10).
Signes digestifs : nausée, anorexie, sensation de ballonnement abdominal après le repas
et constipation.
Dyspnée : elle n’est pas importante dans l’IVD isolée.
b. Signes physiques
Signes cardiaques
- A la palpation on peut noter le signe de Harzer : il est présent lorsque le pouce placé entre
le bord costal gauche et l’appendice xiphoïde perçoit un battement latéral de haut en bas et
de gauche à droite. Il témoigne la dilatation du ventricule droit.
- A l’auscultation on peut noter :
une tachycardie,
un souffle systolique xiphoïdien majoré à l’inspiration (signe de Rivero-Carvalho) en
cas d’insuffisance tricuspidienne (IT),
un bruit de galop droit xiphoïdien,
un éclat du B2 pulmonaire en cas d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP).
Elle est évoquée en présence des signes et symptômes de l’IVG associées celles de l’IVD.
1) Le télécœur de face
Il peut révéler :
une cardiomégalie avec un rapport cardiothoracique (RCT) supérieur à 0,50 et dont l’aspect
de la silhouette cardiaque dépend de la cardiographie sous-jacente.
en cas d’IVG au niveau pleuropulmonaire d’hypertension veineuse pulmonaire évoluant en
trois stades :
stade I : congestion veineuse pulmonaire redistribution vasculaire vers les sommets,
stade II : œdème interstitiel ligne de Kerley, œdème péribronchique et périvasculaire
accentuation de la trame bronchovasculaire,
stade III : œdème alvéolaire opacités floconneuses, à prédominance péri-hilaire,
respectant bases et sommets et donnant l’aspect en aile de papillon (OAP).
Les signes d’HTA (dilatation des artères proximales et rareté des vaisseaux périphériques)
peuvent être notés. Parfois la télécœur met en évidence des épanchements pleuraux uni ou
bilatéral.
2) L’électrocardiogramme
l’ECG est rarement normal dans l’IC et sa normalité doit remettre en cause le diagnostic,
peut révéler une tachycardie, des troubles du rythme et de conduction, des signes de
surcharge et d’hypertrophie des cavités cardiaques ainsi que le diagnostic de
coronaropathie.
3) L’échodoppler cardiaque :
4. Examens biologiques
Les bilans d routine sont obligatoires chez l’insuffisant cardia que pour diverses raisons :
Pour détecter l’anémie
Rechercher les troubles électrolytiques : hypokaliémie et hyponatrémie
Evaluer les fonctions rénale et hépatique
Mesurer le BNP ou le NT-proBNP
Le risque de mortalité et de
réhospitalisation
la possibilité d'amélioration ou
l'aggravation de l’IC,
En pratique,un taux de NT-proBNP < 1 000 ng/L ou, à défaut,le taux de NT-proBNP le
plus bas possible aux doses maximales recommandées est un objectif thérapeutique qui
permet de :
diminuer le nombre d’événements,
d’améliorer la qualité de vie et
d’obtenir une meilleure réversion du remodelage ventriculaire
● En pratique, un dosage de NT-proBNP avant chaque consultation permet une meilleure
appréciation de l’évolution de la maladie que le jugement clinique seul (au minimum tous
les 6 mois dans le bilan).
● En diminuant les réhospitalisations, le suivi guidé par le NT-proBNP permet de diminuer
les coûts de santé34
• < 300 ng/L : le diagnostic d’IC peut être exclu avec une valeur prédictive négative.
• Le diagnostic d’IC est très probable lorsque le taux est > 450 ng/L pour les moins de
50 ans, > 900 ng/L entre 50 et 75 ans, et > 1 800 ng/L au-dessus de 75 ans.
Entre ces valeurs seuils existe une zone grise où les éléments cliniques et paracliniques doivent
être soigneusement analysés pour décider la conduite à tenir.
b. Autres biomarqueurs
L’IC est de mauvais pronostic en cas de :
1. Hyponatrémie
2. Activité rénine plasmatique élevée
3. Augmentation des taux d’aldostérone et des catécholamines
4. Augmentation du taux d’endothéline-I
5. Augmentation du taux adrénomodulline
6. Augmentation du taux vasopréssine
Fonction rénale
• La fonction rénale joue un rôle important dans la progression de la dysfonction
ventriculaire et l’IC
• La baisse du DFG prédit la mortalité plus que la classification fonctionnelle
(NYHA)
• Un taux de cystatine C (nouveau marqueur de la fonction rénale) > l, 22mg/l
est un signe de mauvais pronostic chez l'IC
Autres MHD
La restriction de liquide (< 2 litres) est inutile sauf en cas :
• Une hyponatrémie ( < 130mEq/l)
• De difficulté de contrôler la rétention hydrique maigré les diurétiques
Supplémentation alimentaire calorique chez des patients cachectique
Activité physique:
Repos au lit en cas de poussée d'IC,
L'intensité de la réduction de l'activité dépend de la sévérité de l’IC et de l'état du patient,
Aux classes I à III de la NYHA, les activités physiques de routine ou modérées sont
bénéfiques
Un reclassement professionnel sera proposé.
Autres mesures:
Eviter les écarts de régime,
Eviter les grossesses, les oestroprogestatifs, l'alcool et le tabac.
Réduire la surcharge pondérale.
A. Moyens médicamenteux
1. Les diurétiques
Valsartan/Sacubitril
Ils ont un effet bénéfique dans l'IC FE réduite, NVHA II- IV avec FE ≤ 35%
Tous les patients ayant une FE < 40% après IDM aigu
Ils sont recommandes aux patients aux stades III et IV de la NYHA avec
baisse de la FE sous traitement standard (diurétiques, IEC, bétabloquants)
Ivabradine :
Bloque les canaux sodiques lent funny (f) du nœud sinusal
Réduit la FC en retardant la dépolarisation diastolique
spontanée du nœud sinusal
Digitalique
Digoxine
Inhibe la pompe à Na+ ( Na+ K+-ATPase) du sarcolème ; ceci conduit
à l’augmentation du Na+ intracellulaire qui sera échangé
préférentiellent contre le Ca++
Le taux de Ca++ augmente et la contractilité est renforcé ( effet
inotrope posif)
Surtout indiquée chez les patients avec dysfonction systolique en
AC/FA
Autres traitements
Agonistes bêta-adrénergiques
Dodutamine (Dobutrex)
Inhibiteur de la phosphodiésterase 3
Sensibilisateurs au calcium = levosimedan
Autres vasodilatateurs : hydralazine, nitroprussiate de sodium,
peptide natriurétique (Nesiritide)
Antiarythmiques :
seul l'Amiodarone (Cordarone) en comprimé est utilisé du fait de
l'absence d'action inotrope négatif. Le sotalol est prescrit parfois
selon les cas.
Indication médicamenteux
Transplantation cardiaque
Candidats
1. Insuffisance cardiaque réfractaire classe III à IV de NYHA,l’espérance de vie
nettement raccourcie
Critères d’exclusion
1. L’âge avancé
2. L’hypertension pulmonaire irréversible
3. Malade non cardiaque chronique qui compromet la survie et la récupération
fonctionnelle
4. Maladie vasculaire périphérique sévère
5. L’obésité morbide
6. Malignité active ou récente
7. Infection active
8. HIV séroconversion
9. Abus de drogues, de tabac ou d’alcool au cours des 6 mois précédents
10. Instabilité psychiatrique ou psychosociale
a. Etiopathogénie
Triade classique :
L’agent causal
L’hôte joue un rôle majeur dans la pathogénie du RAA.
L’environnement
1. L’agent causal
d. Anatomie pathologique
1. Articulations
Les lésions sont une synovite aiguë inflammatoire et un épanchement séreux
intraarticulaire
. Les nodules d'Aschoff sont rares.
La guérison survient sans séquelle.
2.2. Myocarde
La myocardite avec nodules d'Aschoff persiste pendant plusieurs semaines et laisse une
cicatrice fibreuse.
Celle-ci peut être responsable d'un bloc auriculo-ventriculaire (BAV) si elle se trouve
sur le tissu de conduction.
2.3. Endocardite
Les lésions siègent surtout sur la valve mitrale et aortique.
Surtout la partie non vascularisée des valves (bord libre des valves A-V, cordages
tendineux, totalité des sigmoïdes), donnant l'aspect d'endocardite verruqueuse. Ces
lésions sont réversibles.
Dans le tissu conjonctif sous-endocardique, le développement d'une sclérose rétractile
cicatricielle cellulaire aboutit à des lésions irréversibles.
e. Manifestations cliniques
e.1. Polyarthrite aiguë
C'est le signe le plus fréquent.
Elle peut débuter par une fièvre à 38-39°C, sueurs profuses, asthénie, anorexie, douleurs
abdominales.
Elle a les caractéristiques suivantes :
Siège: elle commence aux articulations des membres inférieurs puis
s'étend aux membres supérieurs.
Fugace : elle ne dure que deux à trois jours sur une articulation,
Migratrice : elle libère une articulation sans séquelles, pour atteindre une
autre
A l'examen, l'articulation est chaude et douloureuse.
Jaccoud arthritis ou arthropathie est rare : déformation des articulations
métacarpophalangiennes des doigts suite aux récurrences des poussées rhumatismales
e.2. Cardite rhumatismale (pancardite)
Elle constitue le risque majeur de la maladie
Apparaît dans les 2 premières semaines suivant le début d'une poussée de RAA.
Survient après atteinte articulaire ou encore sans aucun signe articulaire réalisant le
classique rhumatisme cardiaque primitif.
e.2.1. L'endocardite
se traduit par l'apparition des souffles d'atteinte valvulaire : l'atteinte mitrale est plus
fréquente et de l’aorte.
e.2.2. La myocardite
Elle est souvent latente et se manifeste par la tachycardie (signe précoce).
Quand elle est patente, elle associe dyspnée, assourdissement des bruits du cœur,
tachycardie, galop.
e.2.3. La péricardite
Sèche ou liquidienne.
f. Signes biologiques
f .1. Signes biologiques de l'inflammation rhumatismale
La VS est accélérée, les protéines de l'inflammation (protéine C-réactive, fibrinogène,
alpha2globulines, orosomucoïde, aptoglobine) sont constamment élevées.
Autres signes : hyperleucocytose à polynucléaires et anémie inflammatoire.
g. Electrocardiogramme
Il peut révéler :
Une tachycardie sinusale,
Un BAV du premier ou du 2ème degré (Luciani-Wenckebach), rarement un BAV
complet
Des signes de péricardite (voir plus loin).
h. Échocardiographie doppler
Peut révéler des lésions de type :
d'épaississement des bords libres
De faux prolapsus de la grande valve mitrale associés à une baisse de la mobilité de la
petite valve.
i. Diagnostic positif
Critères de Jones modifiés
Critères Population à faible risque Population à risque modéré
ou haut risque
Clinique Clinique
ou subclinique ou subclinique
2. Arthrite 2. Arthrite
poly arthralgie
3. Chorée 3. Chorée
4. Allongement de 4. Allongement de
l’intervalle PR l’intervalle PR
Diagnostic positif
j. Traitement
Les objectifs du traitement sont :
o Supprimer la réponse inflammatoire et minimiser les effets de
l’inflammation sur le cœur et les articulations
o Eradiquer le SBHGA de la gorge
o Soulager les symptômes
o Débuter la prévention secondaire
a. Cardite
L’aspirine n’a aucun rôle spécifique dans la cardite rhumatismale sauf dans la
péricardite concomitante.
La poussée rhumatismale d’une cardite est généralement traitée avec des stéroïdes :
prednisone (2 mg/kg/j sans dépasser 80 mg/j).
Attention accordée à l’utilisation de la digitaline (risque de BAV).
b. Arthrite
c. Chorée
Le traitement classique a inclus la sédation et l’utilisation empirique de médicaments
anticonvulsivants ou antipsychotiques.
a. Prophylaxie primordiale
b. Prévention secondaire
RAA documentée => prévention secondaire continue dès que le traitement
primaire de l’angine de gorge a été achevé.
La méthode de choix : est administration continue de benzathine pénicilline
G (IM) toutes les 3 à 4 semaines.
Un traitement PO : réservé aux patients à faible risque de récurrence du RAA
ou allergiques à la pénicilline ou autrement intolérants aux injections
intramusculaires.
La durée du traitement dépend de :
• L’âge du patient,
• L’atteinte,
• Le temps écoulé depuis le dernier épisode de RAA,
• Le nombre d’épisodes,
• Les antécédents familiaux, o L’exposition professionnelle,
• Les facteurs environnementaux tels que la vie dans les zones
endémiques.
III.2.2. Etiologie
La cause la plus fréquente est RAA survenu 5 à 20 ans au paravant.
Autres causes :
Congénitales
Syndrome carcinoide
LED
Polyarthrite rhumatoide
Maladie de whipple
Syndrome de Lutembacher
2/3 sont des patients du sexe feminin
III.2.3. ANATOMIE PATHOLOGIQUE
La surface mitrale (SM) normale varie entre 4 à 6 Cm2. Elle peut se reduire jusqu’à 1
Cm2 voire moins, réalisant un rétrecissement mitral (RM) serré.
Le RAA normal atteint tout l’appareil mitral :
Fusion des commissures
Ramaniements des feuillets et des cordages tendineux.
Si le rétrecissement mitral (RM)+ insuffisance mitrale (IM) = maladie mitrale
En amont de la valve mitrale :
Dilation de l’oreillette gauche (OG) avec une thrombose fréquente ;
Dilatation des cavités droites et des vaisseaux pulmonaires.
2. Dans le cas sevère, l’élevation significative des pressions dans les veines pulmonaires :
Ouverture des collatérales entre les veines pulmonaires et bronchiques
Par la suite, la force pression pulmonaire peut rompre les veines bronchiques causant
les crachats hémoptoÏtiques ou hemoptysies.
Reactive : l’evolution se fait vers une artériolite pulmonaire caractérisé par une hyperthrophie
de la media et la fibrose de l’intima :
Cette hypertension joue un role bénefique un role bénefique : entrave la pression
hydrostatique capillaire et protège ainsi ce lit contre les fortes pressions.
Cette hypertension capillaire est dite HTAP pré-capillaire : fixée et irréversible
rend le patient inopérable.
Ces ramaniements anatomiques pulmonaires réalisent un « poumon mitral ».
III.2.4.2. En aval du Rétrissement mitral (RM)
Le debit cardique reste normal au repos mais il diminue à l’effort par le mécanisme de starling.
Les signes péripheriques d’IC gauche, droite ou globale peuvent etre notés.
III.2.5.2. RADIOGRAPHIE DU THORAX
a. Cliché de face
Les signes de dilatation de l’OG :
Image en double contour de l’arc inférieur droit.
Arc moyen convexe, aspect en double bosse
Surélevation de la bronche souche gauche (OG ectasique).
Signes d’HTVP porfois signe d’ HTAP
Signes de dilatation du ventricule droit.
III.2.5.3. L’ ELECTROCARDIOGRAMME
Il peut reveler :
Des signes d’hyperthrophie auriculaire gauche,
Hyerthraphie ventriculaire droite et
Des troubles du rythme.
III.5.2.5. ECHODOPPLER
C’et un examen clé confirmant le retricissement mitral et autres atteintes valvulaires associées.
Il permet l’evaluation de la surface mitrale et le retricissement cardiaque et pulmonaire.
Images echodoppler
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53
Une échocardiographie d’effort est utile chez beaucoup de patients ayant un RM pour :
Déterminer le niveau de la capacité physique du patient à partir du quel les
symptomes apparaissent
Evaluer la pression pulmonaire d’effort
L’echocardiographique d’effort est indiqué quant il y a un écart entre les resultats
obtenus à l’examen de repos de l’examen de repos et la séverité de la
symptomatologie.
III.2.5.6. cathéterisme cardiaque
Elle evalue :
Les pressions des cavités droites, de l’artère et surtout des capillaires pulmonaires
pulmonaires ( reflet de la pression de l’OG).
Le gradient moyen transaminal est ainsi calculé.
La surface mitrale.
III.2.9. TRAITEMENT
III.2.9.1. Moyens
Médicaux : voir insuffisance cardiaque
Chirurgicaux :
Chirurgie conservatrice
Chirurgie de remplacement valvulaire par la valve mécaanique ou par bioprothèse
Valvuloplastie chirurgicale ou transcutanée.
III.2.9.2. Traitement médical
Il a pour buts :
Prophylaxie de récurrences poussées rhumatismales
Prévention et traitement des complications du RM
Monitoring de la progression de la maladie pour indiquer le moment optimal de
l’intervention.
Elle est due au vieillissement de la population, les valves sont anormalement fines avec
cordages fragiles et risque de rupture.
a.2.3. IM par calcification de l’anneau mitral
Elle est prédominance surtout sur la petite dont elle limite les mouvements.
Elle est favorisé par :
L’HTA
Le diabète
L’hypercholestérolémie
IRC et,
L’hyperthyroïdie.
a.4. IM ischémique
Survient au cours de l’infarctus du myocarde (IDM) par des mécanismes suivants :
Rupture de pilier ou cordages,
Dysfonction de paliers,
Anévrysme et dilatation ventriculaire gauche.
a.5. IM congénitale
Rare, souvent rencontrée dans le canal atrio-ventriculaire partiel.
a.6. IM aigue
Endocardite infectieuse,
Traumatisme thoracique,
Myxome de l’oreillette gauche,
IDM,
Dysfonction des prothèses valvulaires.
B. IM FONCTIONNELLE
Elle caractérisée par l’abscence de toute lésion de l’appareil valvulaire. Elle est secondaire à
une dilatation de l’anneau mitral causé par des cardiomyopathies et les valvulopathies
aortiques.
III.3.3. PHYSIOPATHOLOGIE
Le voume de la regurgité de l’IM depend d’une combinaison de :
La taille instantanée de l’orifice régurgitant
Gradient de pression entre l’VG et le OG
La taille de pressions et du gradient de pression sont labiles.
Dans l’IM aigue, les cavités gauches n’ont pas eu le temps de se dilater et la pression de
l’OG s’élève de facon brutale, source d’OAP.
L’ IM chronique est longtemps tolérée et la dilatation cavitaire est progressive.
Au cours de la systole ;
L’OG recoit le sang venant des veines pulmonaires et le sang régurgité car 50% du
volume de regurgutation est éjecté dans l’oreillette gauche avant l’ouverture de la valve
aortique.
La pression de l’OG se retentit sur la circulation pulmonaire et au cœur droit comme
dans le RM.
Au cours de la diastole :
L’OG déverse dans VG le sang venant des veines pulmonaires et la totalité de
regurgitation.
Il en resulte une surchage volumétrique du VG.
Le VG compense initialement en se vidant completement et en augmentant la precharge
selon «la loi de Franck-starling » et maintient du débit cardiaque (DC).
La dilatation du VG entraine l’élargissement l’anneau mitral qui aggrave l’IM.
A la longue, la pression du VG s’élève, sa contractilité s’altère et le débit cardiaque
chute.
IV. CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE
Souffle systolique (examen systémique)
Signes fonctionnels : dyspnée, asthénie, toux, palpitations.
complications : OAP,AC/FA, endocardite infectieuse, AVC.
SIGNES PHYSIQUES
Palpitations :
Choc hypovolémique
Frémissement systolique à la pointe
Auscultation :
- Soufffle holosystolique 2-6/6, irradiant à l’aiselle gauche= apexo-axilaire
- B1 atténué
- Eclat du B2 pulm si HTAP
- B3 parfois.
ELECTROCARDIOGRAMME
Normal si IM modérée
HAG et HVG
Stade avancée : HVD, hyperthrophie biventriculaire, fibrilatation auriculaire
TELECOEUR DE FACE
Normal si IM moderée
Allongement de l’arc ˂ gauche : dilatation du VG
Arc moyen convexe ou en double bosse (dilatation de l’artère pulmonaire et de
l’auricule gauche)
D’abord l’arc˂ droit et double contour
Champ pulmonaire voir RM.
ECHODOPPLER CARDIAQUE
Examen clé : diagnostic et mécanisme
Retentissements en amont et en aval
Quantier l’IM et autres lésions.
VII. TRAITEMENT
A. MOYENS
Médicaux : MHD, medicaments de l’IC
Chirurgicaux : chirurgie de remplacement valvulaire et chirurgie conservatrice.
B. INDICATIONS CHIRIGICALES
III.4.2. Etiologie
III.4.2.1. Insuffisance aortique chronique
1. L 'IAo rhumatismale:
• C'est la cause la plus fréquente dans les pays en développement.
• Les sigmoïdes aortiques sont rétractées et épaissies.
2. L 'IAo dystrophique
• Cause la plus fréquente dans les pays industrialisés.
• C'est la dégénérescence myxoïde et peut s'intégrer dans un contexte de maladie annulo-
ectasiante témoignant d'une affection du tissu conjonctif (syndrome de de Marfan,
syndrome d'Ehlers-Danlos, ostéogenèse imperfecta).
3. L’IAo congénitales
• Bicuspidie aortique
• Syndrome de Lau bry et Pezzy
Anévrysme des sinus de Valsalva
4. L’IAo dégénérative
• Plus fréquente chez les sujets âgés
• Surtout s’il existe une HTA ou l’athérosclérose
• L’IAo est souvent moins grave
• Endocardite infectieuse,
• Dissection aortique aiguë,
• Rupture de l’anévrysme du sinus de Valsalva
• Traumatisme thoracique
• Dysfonction aiguë des prothèses valvulaires aortiques
• En diastole, VG reçoit : sang de l’OG + sang régurgité => surcharge diastolique =>
mécan. Compensateur du VG => dilatation => augmentation de la CPTD =>
hypertrophie du VG (Laplace)
• Le jet régurgitant frappe la grande valve mitrale : RM fonctionnelle => roulement
diastolique d’Autine Flint
• Jet régurgitant frappe SIV : BAV I
• Régurgitation aortique : => ↓ remplissage => angor (Insuffisance coronaire
fonctionnelle)
• IAo aiguë : pas de mécanismes compensateurs
.
• Autres signes:
Souffle systolique éjectionnel irradiant aux vaisseaux du cou.
Roulement présystolique apexien; c'est le roulement d'Austine Flint
III.4.4.3. Electrocardiogramme
Parfois l'ECG est normal.
• HVG à surcharge diastolique,
• HAG
• Trouble du rythme auriculaire ou ventriculaire.
III.4.7. Traitement
III.4.7.1. Moyens
• MHD,
• Médicamenteux,
• Chirurgicaux: remplacement valvulaire par prothèse mécanique ou par bioprothèse.
Congénitale:
• bicuspide ou monocuspidie.
• La valve est généralement calcifiée chez l'adulte.
III.5.3. Physiopathologie
• La surface aortique (SA) normale est de l'ordre de 3 à 4 cm2.
• Le RA peut être moyennement serré (SA entre l -1,5cm2) ou serré (SA < lcm2).
• Le RA gêne l'éjection du VG et détermine un gradient de pression entre le ventricule
et l'aorte qui est d'autant plus important que la sténose est serrée.
En amont du RA,
• Surcharge barométrique chronique => HVG concentrique
• L’épaisseur de paroi accrue permet la normalisation de la contrainte pariétale
télésystolique (loi de Laplace) de sorte que la fonction contractile du VG soit
maintenue.
• Cependant, l’augmentation de la masse myocardique et de la fibrose conduisent à la
dysfonction diastolique.
En aval du RA,
• L’augmentation de la pression télédiastolique VG caractéristiques du sévère, conduit à
un retard de la relaxation et à une diminution de la compliance des parois du VG
• La contraction auriculaire en télédiastole permet le remplissage du VG et protège les
veines pulmonaires contre la PTD du VG
• La perte de la contraction auriculaire comme dans la FA conduit très vite à la
congestion pulmonaire et à l’OAP
• Faible pression systolique aorte avec PAD normale => pincement de la différentielle
DC insuffisance à l’effort : => syncopes d’effort, angor.
III.5.4. Diagnostic positif
III.5.4.1. Circonstances de découverte
L'examen systématique.
• Signes fonctionnels: dyspnée d'effort, précordialgie, syncopes d'effort ou lipothymies.
Complications: embolie calcaire ou insuffisance cardiaque.
Jet sanguin frappe la paroi de l’aorte (systole) => dilatation lo calisée (lésion de jet).
Sténose aortique
ou RA
Obstruction à
l’éjection ventriculaire
↑de la masse du
VG
↑de la consommation Temps en
de l’O2 du myocarde diastol
Dysfonction diastolique
du VG et même systolique
↓de la
consommation de
l’O2 du myocarde
Ischémie du
myocarde
I nsuffisance
VG
EN LE LISANT VOUS POUVEZ COMPRENDRE DPT DE BATOSTRATOLOGIE/KINGAKATI
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b. Auscultation:
• Signe fondamental du RA: souffle systolique éjectionnel siégeant au 2ème espace
intercostal droit, de timbre rude et râpeux, 4 à 5/6, frémissant, irradiant en écharpe (vers
les vaisseaux du cou, le long du bord gauche du sternum et vers la pointe).
• En cas de calcifications ou de RA très serré, le B2 aortique est diminué ou aboli.
c. Signes périphériques du RA
• Pression artérielle systolique souvent basse alors que la diastolique reste
normale d'où pincement de la différentielle.
• Le pouls est petit et retardé par rapport au choc de pointe, c'est le pulsus parvus
et tardus de Huchard.
III.5.4.3. Electrocardiogramme.
• HVG et HAG (inconstante).
• Troubles de conduction: bloc auriculo-ventriculaire I (BAV I), bloc de branche
gauche (BBG)
• Troubles du rythme: extrasystoles ventriculaires (ESV) , fibrillation
auriculaire (FA).
• complications :
Insuffisance ventriculaire gauche,
Angor d'effort,
Embolie calcaire systémique,
Rarement l'endocardite infectieuse,
Troubles du rythme et de conduction : extrasystoles ventriculaires,
fibrillation auriculaire, bloc auriculo-ventriculaire et autres trouble de
conduction intraventriculaire.
III.5.7. Traitement
III.5.7.1. Moyens
• Mesures hygièno-diététiques: régime modérément salé, interdiction d'efforts physiques
violents.
• Le seul traitement logique du RA est la chirurgie de remplacement valvulaire.
• Remplacement valvulaire percutané lors du cathétérisme cardiaque.
CHAPITRE IV : PATHOLOGIES DU PERICARDE
IV.1. Définitions
• Le terme péricardite regroupe l'ensemble des affections inflammatoires de l'enveloppe
séreuse du cœur, le péricarde.
• Il en existe de différentes formes:
forme aiguë sans épanchement intrapéricardique, c'est la péricardite sèche,
forme aiguë avec épanchement, c'est la péricardite liquidienne,
forme multirécidivante, c'est la péricardite récurrente,
forme chronique fibrosante ou calcifiante avec gêne au remplissage
ventriculaire, c'est la péricardite chronique constrictive.
IV.2. EPIDEMIOLOGIE
La péricardite est la maladie du péricarde la plus courante.
L’incidence de la péricardite aigue :
27.7 Cas pour 1000 habitants/an en Italie
3.32 pour 100000 personnes-années en Finlande
0.1 % de toutes les hospitalisations et 5% des admissions pour les douleurs
thoraciques.
Le taux de mortalité hospitalière pour péricardite aigue était de 1.1%
Les récidives : 30% des patients revient 18 mois après un premier épisode de péricardite
aigue.
IV.3. Etiologies des péricardites
Les causes sont infectieuses et non infectieuses,
L’étiologie dépend du milieu :
Dans les pays développés : les virus sont plus en cause
Dans les pays en développement :
La tuberculose est la cause la plus fréquente où elle est endémique.
Syndromes péricardiques
• Les syndromes péricardiques comprennent différentes présentations cliniques des
maladies péricardiques :
Péricardite sèche,
Epanchement péricardique,
Tamponnade cardiaque,
Péricardite constrictive
• Un épanchement pericardique et une tamponade cardiaque peuvent survenir sans
péricardite.
Myopéricardite
Immunodépression
Traumatisme
Traitement anticoagulant oral.
L’admission à l’hopital est recomandéé pour les patients à haut risque atteints de la
péricardite aigue ( au moins un facteur de risque).
La prise en charge ambulatoire est recommandée pour les patients à à faible risque de
péricardite aigue
Evaluation de la réponse à la thérapie anti inflammatoire récommandé après une
semaine.
L’aspirine ou les AINS sont les piliers du traitement de la péricardite aigue,
La colchicine est recommandée à des doses faibles et adaptées au poids : améliorer la
réponse au traitement médical et prévenir les récidives.
Les corticostéroides :
- En cas contre-indications ou échec de l’aspirine ou AINS
- Risque de favoriser l’évolution chronique de la maladie et la dépendance ( dans
ce cas ils sont utilisés avec la colchicine)
- A utiliser à des doses faibles ou moderées : prednisone 0.2-0.5 mg/kg/ jour.
- La dose initiale doit etre maintenue jusqu’à la disparition des symptomes et la
normalisation de la CRP, puis la degression des doses.
PRONOSTIC
La péricardite présumée virale ou idiopathique :
- Bon pronostic à long terme
- La tamponade est rare
La constriction :
- Péricardite virale ou idiopathique (1%)
- Causes auto-immune ou néoplasique (2-5%)
- Causes bactériennes en particulier TBC ou purulentes (20-30%).
2. Péricardite récurrente
La recurence d’une péricardite après un 1er épisode documenté de péricardite aigue suivi d’un
intervalle de 4 à 6 semaines ou plus sans symptomes et preuve d’une recidive ultérieure de
péricardite. Le diagnostic de recidive est établi selon les memes critères que ceux utilisées pour
la péricardite (CRP…).
le taux recidive de 15 à 30 % et peut augmenter 50% après une première récidive chez les
patients non traités par la colchicine, en particulier s’ils sont traitéess avec corticoides.
Therapie
• Le traitement doit cibler l’étiologie
• L’aspirine ou les AINS restent le pilier du traiteùent
• La colchicine est recommandée en plus des anti-inflammatoires sans dose de charge et
en utilisant des doses adaptées et en utilisant des doses adaptées au poids (voir supra)
pendant plus 6 mois afin d’éviter les récidives.
• Les corticosteroides (Prednisone 0.2-0.5 mg/kg/jour :
- Si la réponse est incomplète à l’aspirine ou AINS + colchicine
- Maintenir les doses faibles d’Aspirine ou AINS et de colchicine,
- Doivent etre évités si les infections, en particulier bactériennes et tuberculeuses,
ne peuvent etre excluses ou controlées.
- Doivent etre resteints aux :
indications spécifiques (maladies inflammatoires systémiques, syndrome
post péricardiotomie, grossesse) .
contre-indications des AINS ou intolérence
- les corticosteroides permettent un contrôle rapide des symptomes, mais il
favorisent la chronicité, des recidives et des effets secondaires.
- L’arret des corticostéroides doit etre progressif : des decrementations très lentes
(1 à 2,5 mg) à l’intervalle de 2 à 6 semaines sont utiles.
- Après avoir obtenu une reponse complète (disparition des symptomes, CRP
normal), la réduction doit etre éffectuée av0065 une seule classe de
médicaments à la fois avant l’arret progressif de la colchicine.
- Autre approche pour minimiser les effets secondaires systématiques : injection
intrapéricardique des corticostéroides non réborbables.
- Les patients qui repondent pas aux traitements anti-inflammatoires, plusieurs
médicaments ont été utilisées :
Azathioprine (immunodulateurs mais aussi antiviraux)
Anakinra, un antagoniste recombinant du recepteur IL-1b,
Cyclophosphamide
Cyclosporine
Méthotrexate
hydroxychloroqui
2. Epanchement péricardique
ECG
Le tracé ECG est le plus souvent perturbé :
On peut observer des anomalies de la répolarisation qui sont concordantes et diffuses
(dans toutes les dérivations sauf en aVR et V1) sans image en miroir.
Elles sont évolutives en 4 stades de Holzmann et Langendorf :
- Stade I : sus décalage du segment ST à concavité supérieure en règle peu marqué.
- Stade II : retour du segment ST à la ligne isoélectrique avec onde T aplaties en quelques
heures jours.
- Stade III : segment ST isoélectrique avec ondes T négatives, inversées.
- Stade IV : retour des ondes T à la ligne isoélectrique en quelques semaines ou mois.
tachycardie, bas voltage diffus, sous décalage de PR ou PQ 2 mm (D1, D2, aVL) et
alternance électrique sont habituellement notée.
TELECOEUR DE FACE
Cardiomégalie, la souhette caractéristique ;
ECHODOPPLER CARDIAQUE
Confirme le diagnostic :
- Evalue la quantité de lique et signes d’adiastolle
- Surveilance après ponction précardiaque
- Guide la ponction péricardique
- Si péricardite circonférentielle, on a l’impression que le cœur danse et tressaute
dans la cavité péricardique (swinging heart).
TOMODENSITROMETRIE
- Confirmation du diagnostic
- Mesure des feuillets péricardiques
- Confirme la péricardite constrictive
3. Péricardites constrictives
L’expression d’une péricardite constrictive, très variables, peu spécifique et s’installe
indusieusement à distance de l’évenement causal.
Les signes fonctionneles sont :
- ECG diminué
- Dyspnée
- Oedemes péripheriques
- Hepatalgie d’effort.
L’examen clinique note des signes de stase droite :
- Turgescence jugulaires,
- Hépatomégalie congestive,
- Ascite,
- Oedemes déclives
- A l’auscultation ,il peut être noter un claquement péricardique prodiastolique .
L’ECG est rarement normal et on peut noter :
- Un microvoltage ou un bas voltage, des troubles diffus et concordants de la
repolarisaion
- Des troubles du rythme supraventriculaires surtout l’AC/FA (1/3 des cas).
- Des signes d’ischémie myocardique (extension calcifications myocardique et
poutour des coronaires
Au télécoeur, on peut noter :
- Une cardiomégalie
- Des calcifications péricardiques
- Un épanchement pleural associé le plus souvent.
- Le télécoeur peut etre normal.
-
Traitement
1. Moyens
Médicaux : selon l’étiologie
Ponction péricardique
- 5ème EICG à 1 cm du bord gauche du sternum
2.Indications
Ponction péricardique
Exploratrice ::ce n’est pas un moyen diagnostic
Evacuatrice :
- Adiastolie
- Tamponnade
- D’épanchemment abondants
- Evolution vers la chronicité
Drainage chirurgical
Indiqué en cas de :
- Tamponnade et d’épanchement chronique
La biopsie péricardique est indispensable
Péricardite tuberculeuse
- Isoniazide 5 mg/kg/j (300 mg)
- Rifampicine 10 mg/kg/j (600 mg) ;
- Ethambutol 15 à 20 mg/kg/j
- Pyrazinamide 30 mgkg/j pendant mois puis continuer avec isoniazide et
rifampicine pendant 4 mois.
- Prednisolone 30 à 40 mg/j pendant les 6 premières semaines.
Péricardite purulente
Antibiothérapie prolongée et adaptée par voie parentérale.
Péricardite virale ou aiguë bénigne :
repos au lit.
antalgiques : paracétamol, dextropropoxyfene (Diantalvic)
anti-inflammatoire : Aspirine (2 à 3g/24h) ou AINS (ex. Voltaren 100 à 150
mg/j).
en l’absence de guérison : Colchicine (3mg J1, 2mg J2 et J3 puis 1mg par jour
pendant 6 à 12 mois).
Péricardite idiopathique
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) restent le traitement
spécifique.
La colchicine devra être associée en cas d’échec des AINS ou de récidive.
Le rôle des corticoïdes reste controversé. Mais ils ont un grand intérêt dans
la péricardite tuberculeuse car diminuent l’incidence des constrictions.
Péricardite constrictive
Décortication péricardique par la chirurgie.
V.1. GENERALITES
Rappel anatomique
VI.1.2. Epidémiologie
Les maladies cardiovasculaires constituent la cause la plus fréquente de décès dans les pays
développés.
L'étude de l'épidémiologie des cardiopathies ischémiques et de l'infarctus du myocarde à
l'échelle mondiale montre une très grande hétérogénéité de leur prévalence et de leur mortalité :
c’est la première cause de mortalité et de morbidité dans les pays industrialisés.
en Afrique, les données statistiques sont rares et de recueil difficile, laissant un doute sur
leur qualité et leur fiabilité.
Ce sont les facteurs qui prédisposent les patients à présenter les événements cardiovasculaires.
Ces facteurs sont appelés facteurs de risque de l’athérosclérose ou facteurs de risque
cardiovasculaire.
a. Dyslipidémie
a.1. Cholestérolémie totale :
un taux de cholestérol total < 2g/l (5,2 mmol/l) est considéré comme normal.
à 2,2 g/l le risque est modéré.
un taux > 2,4 g/l double le risque.
un taux > 3 g/l triple le risque de coronaropathie.
Mais le risque cardiovasculaire est surtout corrélé avec le taux de LDL-cholestérol.
a.2. LDL-cholestérol (lipoprotéine de faible densité) : c’est le mauvais cholestérol.
Un taux > 1,3 g/l ou 3,4 mmol/l (taux normal).
Un taux supérieur à cette valeur est corrélé au risque élevé des coronaropathies.
S’il est en excès, le LDL s’accumule dans le sous endothélial et y subit des
modifications chimiques et endommage l’intima et initie l’athérosclérose
c.Tabagisme
e. Obésité et Sédentarité
L’obésité multiplie le risque cardiovasculaire par un facteur 2 à 3 ; le morphotype androïde est
corrélé à un risque de coronaropathie plus élevé que le morphotype gynoïde.
Une marche de 30 minutes par jour 5 fois par semaine est associée à une réduction de 30% de
survenue des événements cardiovasculaires.
f. L’hérédité
Les antécédents familiaux de maladie coronarienne augmentent le risque de survenue d'un
infarctus dans la descendance.
g. Age
L'âge constitue à lui seul un facteur de risque majeur et indépendant de tous les autres
facteurs ; 75 % des décès des sujets de plus de 75 ans sont liés aux maladies
cardiovasculaires ; 85 % des décès dus à la maladie coronarienne surviennent chez des
sujets de plus de 65 ans.
h. Sexe
La maladie est plus fréquente chez l’homme que chez la femme (l’incidence de la maladie
augmente rapidement après la ménopause). Les décès par maladie coronarienne surviennent
en moyenne 10 ans plus tard chez la femme.
i. Stress et dépression
Le profil psychologique de type A (rapidité et impatience ; sentiment constant d’urgence ;
implication massive dans le travail ; combativité et compétitivité ; extrême exigence par
rapport à soi-même) : le risque cardiovasculaire serait multiplié par deux chez ces sujets.
VI.1.3.2. Nouveaux facteurs de risque de l’athérosclérose
- C-reactive protéine (CRP) : peut être élaborée par les cellules de l’intima athérosclérotique
des coronaires et agit par plusieurs mécanismes notamment
1. L’augmentation de l’expression des molécules adhésives locales,
2. La réduction de la bio activité de l’oxyde nitrique et du captage des LDL altéré par
les macrophages, et
3. L’accélération de l’athérogénèse.
- Homocystéine : l’hyperhomocystéinémie est responsable d’une athérothrombose
prématurée par un mécanisme incertain mais incluant
1. La dysfonction endothéliale,
2. L’accélération de l’oxydation du LDL-cholestérol,
3. L’altération de l’endothelial-derived relaxing factor,
4. L’activation plaquettaire, l’activation des protéines chémo-atractives des
monocytes.
- Fibrinogène : l’augmentation du taux de fibrinogène major le risque des maladies
cardiovasculaires.
- Lipoprotéine a (Lp a) : un taux > 0,3 g/l (valeur normal) est corrélé au risque de
coronaropathie.
- L’épaisseur intima média des carotides (EIM) : plusieurs études ont montré la relation
entre l’augmentation de l’EIM et le taux de survenue des événements coronaires et des
AVC.
VI.2.1. Définition
Appelé également angine de poitrine, c’est un syndrome douloureux thoracique en rapport avec
une insuffisance du débit coronaire face à l’augmentation des besoins en oxygène du myocarde
au cours de l’effort. Elle a été décrite par Heberden en 1768.
VI.2.2. Physiopathologie
Signes fonctionnels
Examen clinique
En dehors de la crise, l’examen est sans particularité. Pendant la crise on peut noter un B3 ou
un dédoublement du B2 aortique ou encore un souffle d’insuffisance mitrale transitoire
secondaire au dysfonctionnement du muscle papillaire.
2. Rechercher les comorbidités et d’autres causes de symptômes
Avant d’envisager tout test, il faut évaluer l’état général du patient, les comorbidités et
qualité de vie.
Si la revascularisation est peu probable, d’autres tests peuvent être réduits au minimum
et un traitement approprié instauré,
Si la douleur est clairement non angineuse, rechercher d’autres troubles : gastro-
intestinaux, pulmonaires ou musculo-squelettiques.
3. Tests de base et l’évaluation de la fonction du ventricule gauche
Les tests de base de première intention
Les tests biologiques de laboratoire standard,
ECG au repos, éventuellement Holter ECG, surveillance ECG,
Echocardiographie de repos et,
Radiographie pulmonaire chez certains patients.
4. Evaluation de la probabilité pré-test et de la probabilité clinique de la maladie.
5. Sélection de tests appropriés
6. Evaluation du risque d’évènements
Les tests biologiques
Pour identifier les causes de l’ischémie,
Pour établir les facteurs de risques cardiovasculaire et les conditions associées
Pour déterminer le pronostic.
1. Marqueurs de lésions myocardiques : troponine T ou I
2. L’hémoglobine +NFS
3. TSH et T4
4. Glycémie à jeûne et l’hémoglobine glyquée (HbA1c)
5. Un profil lipidique : cholestérol total, LDL-cholestérol, HDL-cholestérol, triglycérides
6. La fonction rénale : urée et créatinine
7. Acide urique.
Electrocardiogramme de repos.
En dehors de la crise :
L’ECG est souvent normal n’éliminant pas le diagnostic d’angine de poitrine.
Des anomalies de la répolarisation décrites ci haut peuvent être notées ; on parle alors
d’ischémie myocardique silencieuse.
Holter ECG : permet la recherche de l’ischémie myocardique silencieuse
Il est recommandé chez des patients suspect d’arythmie ou de spasme.
Il ne doit pas remplacer l’épreuve d’effort.
Sous traitement antiangineux l’évolution peut se faire vers une stabilité attestée par
l’absence de douleurs au repos et une épreuve d’effort négative.
L’évolution peut se faire vers les complications : syndrome coronarien aigu, troubles du
rythme, cardiomyopathie ischémique et mort subite.
Définitions
Cette condition = SCA avec sus-décalage du segment ST et reflète une Occlusion coronaire aigué
totale ou subtotale.
Le traitement est la répercussion immédiate par angioplastie coronaire percutanée primaire ou, si
elle n'est pas disponible par thérapie fibrinolytique.
2. Patients avec une gêne thoracique aiguë sans sus-décalage du segment ST:
L’infarctus aigu du myocarde (IMA) définit la nécrose des cardiomyocytes dans un contexte clinique
compatible avec une ischémie myocardique aigue.
Une combinaison de critères est nécessaire pour répondre au diagnostic d'IMA, à savoir :
Augmentation d'un biomarqueur cardiaque (de préférence la troponine haute sensibilité (hs-cTn)
avec au moins un des éléments suivants :
L’angor instable est défini comme une ischémie myocardique au repos ou à un effort minimal en
l'absence de lésion / nécrose aiguë des cardiomyocytes troponine normale.
L’introduction du dosage de hs-CTn à la place des dosages standard de troponine entraine une
augmentation de la détection de l'IM et une diminution réciproque du diagnostic d'angor instable.
Outils de diagnostic
1. Electrocardiogramme
L’ECG de repos s outil de diagnostic de 1 ère intention en cas de suspicion de SCAoit l’ECG doit
être réalisé dans 10 min à l'arrivée aux urgences ou en pré-hospitalier et être interprété par un
médecin qualifié.
LECG peut être normal (30% des patients avec NSTE-ACS)
Les anomalies caracteristiques comprennent :
Si l’ECG est normal chez un patient avec symptômes évocateurs il faut enregistrer les dérivations
extrêmes (V7, V8, V9, V3R, VAR) car :
L’occlusion de la circonflexe gauche ne peut être détectee qu'en VV9
L’IDM du ventricule droit est détecté uniquement en V3R et V4R,
Patients avec symptômes évocateurs, un sus-décalage persistant du segment ST indique un SCA avec
sus-décalage du segment ST (STEMI) => reperfusion immédiate.
La comparaison des traces ECG avec les precedents. ll est recommandé d'obtenir des ECG successifs
en cas de symptômes persistants ou récurrents ou d'incertitude diagnostique
En cas de bloc de branche gauche (B8GC), des critères ECG spécifiques (critères de Sgarbossa)
permettent la détection des candidats à une coronarographie immédiate.
En cas de forte suspicion clinique d'ischémie myocardique BBGC => prise en charge comme dans
STEMI, indépendamment du fait que le BBGC soit connu antérieurement.
Risque d'avoir un IDM plus élevé par rapport aux patients sans BBGC.
Dosage de hs-cTn doit être intégré dans la décision concernant l’angiographie
coronarienne immédiate.
En cas de bloc branche droit (BBD) :
Chez les patients porteurs de pacemaker avec des complexes d'entrainement électro-systoliques,
'ECG est souvent d'aucune aide pour le diagnostic de NSTE-ACS
Les biomarqueurs complètent la clinique et l'ECG dans le diagnostic, la stratification des risques et
le traitement des patients suspectés de NSTE-AS.
Le dosage des biomarqueurs de la lésion myocardique, de préférence hs-cn, est obligatoire chez tous
les patients suspectés de NSTE-ACS.
Les troponines sont plus sensibles et spécifiques des lésions myocardiques que la créatine kinase
(CK), son Isoenzyme (CK-MB) et myoglobine.
En cas d'iDM, les taux de hs-cTn augmente une heure après l'apparition des symptômes et restent
élevés pendant plusieurs jours. Le tests hs-cTn augmentent la précision du diagnostic pour l'1OM
par rapport aux tests de troponine conventionnels, en particulier chez les patients se présentant tôt
après le début de la douleur thoracique
Contenu :
2 Tableaux outils de diagnostic, 1 tableau : Algorithmes de « règle d’entrée » et d’« exclusion ».
SCA-STE
VI.3.2. Epidémiologie
La prévalence exacte de ces syndromes est estimée à 80000 cas par an. En RDC (au centre de
cardiologie de Lubumbashi), les SCA-STE sont rares par rapport à d'autres cardiopathies. Ils sont
plus fréquents chez l’homme que chez la femme. L’âge moyen est de 65,8 ans (ho) et de 70,4 (fe)
VI.3.3. Etiopathogénie
ATHEROSCLEROSE
Dysfonction
Rupture plaque endothéliale
Vasoconstriction
THROMBOSE CORONAIRE
L'occlusion coronaire entraine la perte de la viabilité cellulaire complète au bout de 6 à 12h d’où
bénéfice d'une reperfusion effectuée le plus tôt possible.
La cascade des événements ischémiques résultant de l'occlusion coronaire prolongée (20 à 40
minutes) sont les suivants :
Le diagnostic positif d'un SCA:-STE est posé essentiellement sur les arguments :
Cliniques : douleur angineuse
Des signes électrocardiographiques
Biologiques : élévation des enzymes de la cytolyse myocardique.
1. Signes fonctionnels
Le tableau clinique initial : douleur thoracique angineuse associee ou non à une chute de PA.
La douleur thoracique
Elle est typiquement de nature angineuse : constrictive, pressante, importante, décrite par le patient
comme la pire des douleurs qu'il n'ait jamais senti; elle est de siège antérieur, retrosternale étendue;
elle irradie en général vers le haut, les épaules et les mâchoires mais les irradiations sont multiples
(douleur panradiante); elle survient surtout au repos, le matin ou dans la 2 partie de la nuit; elle
dure plus longtemps que celle de l'angor d'effort et n'est pas calmée par la trinitrine sublinguale.
La chute tensionnelle : est à interpréter en fonction des chiffres préexistants.
Signes d'accompagnement
2. Signes physiques
3. Anomalies électrocardiographiques
L’ECG sera effectué en urgence et doit être complet : 18 dérivations dont V7, V8, V9, V3R, VAR
et VE.
Ces anomalies présentent les caractéristiques générales suivantes :
Le diagnostic est basé sur un sus-décalage du segment ST qui englobe l’onde T réalisant ce que l'on
appelle l'onde en dôme de Pardee. Cette onde apparait vers la 1" heure. Si une récanalisation (par
thrombolyse ou angioplastie) est effectuée, il y aura une résolution rapide du sus-décalage témoin
de la revascularisation. Sans récanalisation, I ‘évolution se fait comme suit :
Vers la 3ème heure, le segment ST rejoint la ligne isoélectrique et l’onde T s’inverse,
À partir de la 4 -6ème heure : onde Q de nécrose de durée supérieure ou égale à 0,04 sec, et
l’amplitude supérieure ou égale à 25 % de l'onde R, avec trouble de la repolarisation à type
d'ischémie sous-épicardique,
D'autres signes électriques peuvent être notés : les troubles du rythme et de conduction ; la
persistance du sus-décalage du segment ST jusqu’à la 3ème semaine est en faveur d'un anévrysme
du VG.
4. Signes biologiques
Troponine
VS élevée
Hyperleucocytose,
Augmentation de fibrinogène,
Hyperglycémie (de stress),
Hypercholestérolémie (cholestérol faussement élevé).
Le bilan de l'hémostase (TCA), (TP) ou INR, taux de fibrinogène, temps de thrombine, taux
des plaquettes)
1. Complications précoces
2. Complications tardives
a. Objectifs du traitement
b. Moyens thérapeutiques
iii) Bétabloquants
v) Trimétazidine et Ranolazine
Anti-angineux métabolique.
Elle agit en bloquant la 3-céto-acyl-coenzyme A thiolase, dernière enzyme de la vole de la
Béta-oxydation des AG, empêchant l'entrée de l'acétyl coenzyme A issu de l'oxydation des
AG dans le cycle de Krebs. Elle bloque ainsi la |B-oxydation des AG plus consommatrice
d'O2 en poussant la cellule de n'avoir qu'une seule solution, la capture du glucose dont le
catabolisme consomme moins d'02,
vi) Ivabradine.
Il a été rapporté que l'ivabradine n'est pas inférieure à l'aténolol ou à l'amlodipine dans le traitement
de l'angor et de l'ischémie chez les patients atteints de SCC.
L’ajout d'ivabradine 7,5 mg x 2/j au traitement par l'aténolol a permis de mieux contrôler la fréquence
cardiaque et les symptômes de l'angine et Dysfonction Ventriculaire Gauche
Traitement fibrinolytlque
Héparines
Héparine non fractionnée : bolus de 60U/kg (max 4000U) suivi de 12U/Kg/h pour 24 à 48 H
; le TCA entre 2 et 3 fois le témoin.
Héparine à bas poids moléculaire (Enoxaparine Img/kgx2/j) en conjonction avec la
Ténecteplase.
Ils sont prescrits dès la phase précoce et préviennent le remodelage dysharmonieux des ventricules.
Dilatation des artères coronaires au niveau des sténoses. Poses d'endoprothèses (Stents),
Actuellement : Stents actif habillé d'un polymère en sirolimus permettant d'éviter la resténose
VI.2.6.2. Indications
Medicaments anti-ischemiques
(3 tableaux ignorés)
Contenu :
Médicaments anti-ischémiques
Les bétabloquants = base du traitement ; on les associera avec les antagonistes calciques, les
antiagrégants, les dérivés nitrés, trimétazidine
Il faut choisir la combinaison avec le meilleur rapport efficacité/tolérance. Les dérivés nitrés à action
immédiate (trinitine cp, natispray) sont utilisé dans la crise d'angor
Revascularisions myocardique
Stratégie thérapeutique
Ces patients doivent recevoir de l'aspirine à vie, des bétabloquants, des statines et d'lEC.
Fin chapitre VI
a. Définitions
Les CMP sont un groupe hétérogène des maladies du myocarde, caractérisées par une
dysfonction mécanique et / ou électrique sans être conséquence d'une maladie coronarienne,
valvulaire ni hypertensive ;
A partir de 2013, les cardiomyopathies sont définies comme « des troubles caractérisés par un
myocarde anormal sur le plan morphologique et fonctionnel, en l'absence de toute autre maladie
suffisante en soi pour provoquer le phénotype observé »
a. Définition
Elle est définie par une dilatation ventriculaire prédominant souvent sur le VG qui
s'accompagne d'une altération variable de la cinétique globale avec réduction de ta fraction
d'éjection sans être causée par des cardiopathies ischémique, valvulaire, hypertensive,
congénitale. Cette dysfonction systolique est constante.
b. Anatomie pathologique
Dilatation des 4 cavités cardiaques; les ventricules sont plus dilates que les oreillettes, C'est
surtout le VG qui est concerné, thrombi intracavitaires.
c. Etiologies
Les tracteurs génétiques, viraux et auto-immun y jouent un rôle ; Hérédité 25% des cas ;
Myocardites : infectieuse, auto-immune, toxique ; Métabolique : hémochromatose,
d. Physiopathologie
e. Manifestations cliniques
2. Examen physique
Palpation : choc de pointe dévié à gauche; Ce sont les signes d'VG, IVD et globale
qu'on retrouve assez souvent.
Auscultation : Signes d'IC: galop, râles de stase, Signes d'IM (insuff. Mitrale) et/ou
d'IT (insuff. Tricuspide).
Autres : TA normale, basse ou pincée
f. Examens complémentaires
g. Evolution et pronostic
La CMD peut être améliorée par la prise en charge précoce et le traitement efficace. La maladie
et la progression de l'atteinte est extrêmement variable d'un patient à l’autre. Dès l'apparition
des symptômes, le pronostic s'assombrit rapidement.
La mortalité est élevée, variable entre 15 et 50%, 5 ans après le diagnostic : soit par IC
réfractaire, soit par mort subite due à un trouble du rythme ventriculaire
1) d'OAP,
2) de trouble du rythme,
3) d'embolie périphérique et cérébrale,
4) d'embolie pulmonaire et mort subite.
Cardiomyopathies alcoolique
Cardiomyopathie diabétique
Dysplasie arythmogene du ventricule droit
Cardiomyopathie par non compaction du ventricule gauche
Cardiomyopathie induite par la tachycardie
Cardiomyopathie du péripartum
Takotsubo Cardiomyopathie
Complications
CMP dilatée avec IC survenant lors du 3eme trimestre de la grossesse ou dans les 5 mois qui
suivent l’accouchement en l'absence d'autres causes d'IC et de pathologie cardiaque
préexistante.
Facteurs favorisants
Race noire, âge supérieur à 30 ans, multipares, grossesse gémellaire, HTA gravidique,
malnutrition.
L'évolution