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e
de l’UIP et réunions
connexes
Manama (Bahreïn)
11-15 mars 2023
T +41 22 919 41 50
F +41 22 919 41 60
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Chemin du Pommier 5
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1218 Le Grand-Saconnex
Genève – Suisse
www.ipu.org Union interparlementaire – 2023
TABLE DES MATIÈRES
Page(s)
1
Union interparlementaire – 146e Assemblée
Autres manifestations
1. Réunion des présidents des groupes géopolitiques et des
présidents des commissions permanentes ................................................................ 31
2. Réunion-débat sur le thème L'action parlementaire en faveur de la biodiversité :
traduire les engagements mondiaux en mesures nationales .................................... 32
3. Réunion-débat sur l'action de contrôle climatique ..................................................... 33
4. Atelier de préparation au Sommet de l'avenir" des Nations Unies ............................ 34
5. Réunion-débat sur la solidarité parlementaire avec les parlementaires en danger ... 35
6. Atelier sur la santé sexuelle et reproductive .............................................................. 35
7. L’appel du Sahel : une réponse mondiale – Série de réunions sur
la lutte contre le terrorisme ......................................................................................... 37
Résolutions
• Cybercriminalité : les nouveaux risques pour la sécurité mondiale .................. 47
• L’action des parlements en faveur d’un bilan carbone négatif des forêts ........... 52
Point d'urgence
• Résultats du vote par appel nominal sur les demandes d'inscription
d'un point d'urgence à l'ordre du jour de l'Assemblée ....................................... 59
• Résolution : Susciter une prise de conscience et appeler à l'action face
aux graves crises humanitaires qui frappent les peuples de l'Afghanistan,
de la République arabe syrienne, de l'Ukraine, du Yémen et d'autres pays,
et face à la vulnérabilité spécifique des femmes et des enfants ....................... 64
2
Union interparlementaire – 146e Assemblée
Prochaines réunions
• Calendrier des futures réunions et autres activités ................................................ 92
• Ordre du jour de la 147e Assemblée ...................................................................... 96
3
Union interparlementaire – 146e Assemblée
146e Assemblée
1. Cérémonie inaugurale
La cérémonie inaugurale de la 146e Assemblée de l'UIP s'est déroulée à l’Exhibition World Bahrain,
Manama (Bahreïn), le samedi 11 mars 2023, à 19 heures.
L’hymne national de Bahreïn a été interprété.
M. Shaikh Khalid bin Abdulla Al Khalifa, Vice-Premier Ministre de Bahreïn, s’exprimant au nom de
Sa Majesté le Roi Hamad bin Isa Al Khalifa, a souhaité aux délégués la bienvenue à Bahreïn, pays de
l’amour et de la tolérance, ainsi qu’un excellent séjour. Il a observé que le choix du thème de
l’Assemblée, Promouvoir la coexistence pacifique et les sociétés inclusives : combattre l’intolérance,
reflétait l’histoire de Bahreïn, lieu de convergence de différentes cultures qui s’y côtoient en parfaite
harmonie, et a ajouté que le rejet de la division et de la haine au profit de la solidarité humaine rendrait
le monde plus sûr, plus stable et plus prospère, et créerait les conditions d’un développement durable.
Il a indiqué que le monde était confronté à des crises multiples liées à la haine, à l’hostilité, à la guerre,
au terrorisme, aux catastrophes naturelles, aux changements climatiques, aux menaces sur l’eau et la
sécurité alimentaire, et que dans l’intérêt des générations futures, les responsables politiques et les
parlementaires se devaient d’œuvrer ensemble à l’édification d’un monde plus juste, plus équitable et
plus sûr. Il a rappelé que la diplomatie parlementaire était la pierre angulaire de cette coopération qui
permet aux parlementaires d’échanger leurs expériences et de travailler ensemble à la recherche de
solutions plus efficaces à des problèmes communs. Il a souligné que les deux aspects fondamentaux
de la diplomatie parlementaire était le respect des droits de l’homme, de la liberté et de la dignité, et le
respect de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et du principe de non-ingérence.
Il a souligné la vigueur de la démocratie de Bahreïn, où la participation au scrutin avait atteint 73 % lors
des dernières élections législatives, et insisté sur l’attachement résolu du pays aux droits de l’homme et
à la liberté des citoyens et des résidents. Il a enfin formulé le souhait que l’Assemblée parvienne à un
consensus sur les grandes questions à l’ordre du jour et invité les délégués à prendre le temps de
découvrir la réalité de la vie à Bahreïn, pays sûr, pacifique, tolérant et prospère.
M. Shaikh Khalid bin Abdulla Al Khalifa a déclaré ouverte la 146e Assemblée de l’UIP.
M. Ahmed Bin Salman Almusalam, Président du Conseil des représentants de Bahreïn, a indiqué
que la diplomatie parlementaire pouvait aider à apporter des solutions innovantes aux problèmes
auxquels le monde était confronté. Il a rappelé que Bahreïn était une démocratie de plus de cent ans
qui réunissait des populations ayant des croyances, des cultures et des origines ethniques différentes,
toutes solidaires des idéaux de tolérance, de paix, d'amour et de coexistence, et que Bahreïn était aussi
le champion du dialogue interconfessionnel et de la paix. Il a déclaré que l’Assemblée offrait aux
délégués présents à Manama une formidable occasion de mettre en lumière les bonnes pratiques de
leurs parlements respectifs, de s’accorder sur des engagements collectifs de respect des valeurs
humaines, d’élargir leurs horizons et de s’unir pour faire connaître au monde le soutien apporté par les
parlements aux principes de coexistence, de tolérance et de paix, dans l’intérêt supérieur de l’ensemble
de l’humanité.
Mme Haya Rashed Al-Khalifa, Présidente de la soixante-et-unième session de l'Assemblée
générale des Nations Unies, a souhaité la bienvenue aux délégués dans ce pays de tolérance, de
paix et de diversité. Elle a observé que Bahreïn accueillait de nombreux migrants dont les libertés
étaient protégées par une solide législation. Elle a rappelé la venue à Bahreïn du Pape François en
novembre 2022 qui attestait de l’engagement du pays envers la paix, l’amour, la coexistence et la
tolérance. Elle a noté que le monde était confronté à de nombreux conflits et crises, observant qu’aux
récents séismes survenus en République arabe syrienne et en Türkiye s’ajoutaient d’autres types de
"séismes" provoqués par l’homme, sous la forme de coups d’État ou de conflits, et que tous ces
problèmes combinés avaient pour conséquence le déplacement de millions de personnes.
Elle a affirmé qu’en œuvrant de concert, les parlements pouvaient faire entendre les voix de toutes les
populations qu’ils représentent, faire valoir la tolérance et la coexistence pacifique et trouver des
solutions réalistes aux conflits. Elle a remarqué que la sécurité était le premier besoin de l’humanité et
que pour sauver le monde il fallait œuvrer à une nouvelle culture de la tolérance, de l’espoir et de la
justice. Elle a enfin observé que l’Assemblée pouvait être une fenêtre ouvrant sur un nouveau monde, à
condition que les délégués commencent par reconnaître que la paix est moins chère que la guerre, et la
tolérance moins chère que la haine.
4
Union interparlementaire – 146e Assemblée
Dans un message vidéo, M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a déclaré que
l’Assemblée se réunissait à un moment où de nombreux défis se conjuguaient. Il a souligné que
discours de haine, persécution, xénophobie et racisme étaient des fléaux croissants qui se nourrissaient
mutuellement et auxquels la communauté internationale ne pourrait répondre qu’en unissant ses forces,
en reconnaissant la diversité, en misant sur l’inclusion sociale et en s’opposant aux fausses nouvelles
et à la désinformation en ligne. Il a ajouté que les citoyens aspiraient à une société plus juste et plus
équitable et que les parlementaires avaient un rôle essentiel à jouer pour agir en ce sens, tant sur le
plan national que sur le plan international.
M. Martin Chungong, Secrétaire général de l’Union interparlementaire, a invité les délégués à
observer une minute de silence en mémoire de toutes les personnes ayant perdu la vie dans les
récentes catastrophes et les conflits en cours. Il a remercié l’Assemblée nationale de Bahreïn
d’accueillir l’Assemblée et salué le rôle déterminant de Sa Majesté le Roi dans la réalisation de ce
projet. Il a remarqué que les 1 200 délégués des 130 Parlements membres présents à cette Assemblée
étaient représentatifs de la diversité de la race humaine en termes de culture, de religion, d’origine et
d’affiliation politique. Il était intéressant de noter la présence d’une délégation israélienne, ce qui encore
récemment n’aurait pas été envisageable.
Il a observé que la démocratie devait toujours être considérée comme une aspiration, et non comme un
produit fini, soulignant les progrès considérables accomplis par Bahreïn vers une démocratie totale, en
particulier dans les domaines de l’inclusion et de l’égalité des sexes, même s’il restait toujours possible
de faire mieux. Il a indiqué que le thème de l’Assemblée faisait écho à la vision qu’avait l’UIP d’un
monde où chaque voix compterait et qu’il était de la responsabilité des parlementaires de répondre aux
attentes de tous. Il s’est dit convaincu que la diplomatie parlementaire, telle que la concevaient les
fondateurs de l’UIP, serait fièrement illustrée lors de cette Assemblée et que des avancées allaient s’y
réaliser pour nombre des buts communs de l’humanité.
M. Duarte Pacheco, Président de l’Union interparlementaire, a remercié l’Assemblée nationale de
Bahreïn pour son accueil, aussi aimable qu’efficace, de l’Assemblée. Il a salué la présence du Vice-
Premier Ministre, preuve de l’importance accordée par Bahreïn au multilatéralisme et à la diplomatie
parlementaire. Rappelant la récente venue à Bahreïn du Pape et du Grand Imam d’Al-Azhar à
l’occasion du Forum sur le dialogue, il a déclaré que ce pays était l’endroit idéal pour organiser une
Assemblée centrée sur la coexistence pacifique et les sociétés inclusives. Il a remarqué que les
indicateurs étaient nombreux à pointer la montée de l’intolérance et de la discrimination et que les
parlementaires avaient un important rôle à jouer en l’occurrence. Il a mis l’accent sur le fait que les
femmes sont les premières victimes de la violation des droits dans différents pays, mais plus
particulièrement en Afghanistan où elles sont exclues de la société à bien des égards.
Il a souligné que la situation mondiale présentait de douloureuses similarités avec celles des
Assemblées précédentes : la guerre continue à faire rage en Ukraine, le terrorisme sévit encore dans
de nombreux endroits, notamment au Sahel, et le conflit en Palestine n’est toujours par résolu après
plusieurs décennies. Il a ajouté que la crise climatique restait une menace existentielle pour l’humanité
alors que des événements climatiques extrêmes avaient provoqué ces derniers mois la mort de milliers
de personnes dans le monde. Il a annoncé que l’UIP lancerait à cette Assemblée sa nouvelle
campagne Parlements pour la planète, visant à mobiliser tous les parlements en faveur de propositions
de lois "vertes" et de la réduction de leur propre empreinte carbone. Il a reconnu que la démocratie
restait menacée, sur fond de prolifération de la désinformation et de multiplication des fausses
nouvelles. Il a salué les progrès réalisés au sujet de l’amélioration de la représentation des femmes et
des jeunes dans les parlements, déplorant toutefois leur rythme trop lent et remarquant qu’il fallait
redoubler d’efforts pour renforcer les parlements en les rendant plus efficaces, plus inclusifs, plus
résilients et plus responsables. Il a enfin formulé le souhait que les délégués saisissent cette précieuse
occasion pour s’enrichir de leurs expériences mutuelles et combiner leurs efforts afin de trouver des
solutions concrètes aux problèmes du monde.
2. Participation
Des délégations des 136 Parlements membres ci-après ont pris part aux travaux de l’Assemblée:
Afghanistan, Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Allemagne, Angola, Arabie saoudite, Argentine,
Arménie, Australie, Autriche, Azerbaïdjan, Bahreïn, Bangladesh, Bélarus, Belgique, Bolivie
(État plurinational de), Botswana, Brésil, Burkina Faso, Burundi, Cabo Verde, Cambodge,
Pour une liste complète des Membres de l’UIP, voir page 44.
Conformément à la décision du Conseil directeur à Madrid en novembre 2021, l'UIP poursuit son dialogue avec les anciens
parlementaires afghans démocratiquement élus. La délégation correspondante assiste aux Assemblées en qualité
d'observateur sans droit de vote.
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Union interparlementaire – 146e Assemblée
Cameroun, Canada, Chili, Chypre, Comores, Côte d'Ivoire, Croatie, Danemark, Équateur,
Égypte, Émirats arabes unis, Espagne, Estonie, Eswatini, Éthiopie, Fédération de Russie, Fidji,
Finlande, France, Gabon, Gambie, Géorgie, Ghana, Grèce, Guinée, Guinée équatoriale,
Guyana, Hongrie, Inde, Indonésie, Iran (République islamique d'), Iraq, Irlande, Islande, Israël,
Italie, Japon, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Koweït, Lettonie, Libéria, Libye, Liechtenstein,
Lituanie, Madagascar, Malaisie, Malawi, Maldives, Mali, Malte, Maroc, Maurice, Mexique,
Monaco, Mongolie, Mozambique, Myanmar, Namibie, Népal, Niger, Nigéria, Norvège,
Nouvelle-Zélande, Oman, Ouganda, Ouzbékistan, Pakistan, Palestine, Paraguay, Pays-Bas,
Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, Qatar, République arabe syrienne, République
centrafricaine, République de Corée, République démocratique du Congo, République
démocratique populaire lao, République tchèque, République-Unie de Tanzanie, Roumanie,
Royaume-Uni, Rwanda, Saint-Marin, Sénégal, Serbie, Seychelles, Sierra Leone, Singapour,
Slovaquie, Slovénie, Somalie, Soudan du Sud, Sri Lanka, Suède, Suisse, Suriname, Tchad,
Thaïlande, Timor-Leste, Tonga, Türkiye, Turkménistan, Ukraine, Uruguay, Viet Nam, Yémen,
Zambie et Zimbabwe.
Les Parlements des Bahamas et de Kiribati ont également assisté à l'Assemblée de Manama en qualité
d'observateurs, en vue d'une affiliation future.
Les sept Membres associés ci-après ont également pris part aux travaux de l’Assemblée :
Assemblée interparlementaire des nations membres de la Communauté des États
indépendants (AIP CEI), Assemblée législative de l'Afrique de l'Est, Assemblée parlementaire
de la Francophonie (APF), Parlement arabe, Parlement de la Communauté économique des
États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Parlement latino-américain et caribéen (PARLATINO)
et Parlement panafricain.
Les observateurs comprenaient des représentants :
i) du système des Nations Unies : Fonds international de développement agricole (FIDA), Haut-
Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Haut-Commissariat des Nations Unies aux
droits de l'homme (HCDH), Organisation des Nations Unies, Organisation mondiale de la Santé (OMS),
Organisation international pour les migrations (OIM), Partenariat pour la santé de la mère, du
nouveau-né et de l'enfant (PMNCH), Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida
(ONUSIDA) ;
ii) des assemblées ou associations parlementaires : Assemblée interparlementaire de l'ASEAN (AIPA),
Assemblée parlementaire asiatique (APA), Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM),
Assemblée parlementaire de l’Organisation du Traité de sécurité collective, Assemblée parlementaire
de l'Union du Bélarus et de la Russie, Assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée
(AP-UpM), Assemblée parlementaire des États de langue turcique (TURKPA), Association des sénats,
shoura et conseils équivalents d'Afrique et du monde arabe, Conseil consultatif maghrébin, Forum des
parlements de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs, Forum parlementaire de la
Communauté de développement de l'Afrique australe (FP-SADC), Ligue des États arabes, Organisation
mondiale des parlementaires contre la corruption (GOPAC), Parlement international pour la Tolérance
et la Paix (PITP), Parlementaires pour la non-prolifération et le désarmement nucléaires (PNND), Union
interparlementaire arabe, Union parlementaire africaine (UPA), Union parlementaire des États membres
de l'Organisation de la coopération islamique (UPCI) ;
iii) Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ;
iv) Internationale démocrate centriste (CDI-IDC).
Sur les 1 205 délégués qui ont participé à l'Assemblée, 683 étaient des parlementaires (661 des
Parlements membres et 22 des délégations des Membres associés). Ces parlementaires comprenaient
58 présidents, 43 vice-présidents, 233 femmes parlementaires (34,1 %) et 150 jeunes parlementaires
(22 %).
Dans le prolongement des pratiques des récentes Assemblées, la 146 e Assemblée a été un événement
en présentiel avec des aménagements pour une participation hybride. Toutes les salles de séance
étaient équipées pour la participation externe et l'interprétation à distance, et ces capacités techniques
ont été bien utilisées tout au long de l'Assemblée.
Conformément à la décision du Conseil directeur à Madrid en novembre 2021, l'UIP poursuit son dialogue avec le Comité
représentant le Pyidaungsu Hluttaw (CRPH) pour le Myanmar. La délégation correspondante assiste aux Assemblées en
qualité d'observateur sans droit de vote.
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Union interparlementaire – 146e Assemblée
Les travaux de la cérémonie inaugurale, du Forum des femmes parlementaires, du débat général de
l'Assemblée et de toutes les séances du Conseil directeur ont été diffusés en direct en anglais et dans
la langue d'origine, avec un total de 10 000 vues. Voir la section Médias et communications pour plus
de détails.
Tous les événements parallèles officiels, ainsi que les séances du Comité exécutif et du Comité des
droits de l'homme des parlementaires ont offert la possibilité de participer à distance.
3. Choix du point d’urgence
Le 12 mars 2023, le Président a informé l'Assemblée que six demandes d'inscription d'un point
d'urgence avaient été reçues :
• De l’urgence de lutter contre la violence à l’encontre des femmes en politique, notamment dans le
contexte de la recrudescence des discours de haine, des fausses informations et des incidents
violents (Argentine)
• Criminaliser le mépris des religions et la propagation de la haine, et promouvoir la coexistence, la
tolérance, la paix et la sécurité internationale (Qatar)
• Susciter une prise de conscience et appeler à l'action face aux graves crises humanitaires qui
frappent les peuples de l'Afghanistan, de la République arabe syrienne, de l'Ukraine, du Yémen
et d'autres pays, et face à la vulnérabilité spécifique des femmes et des enfants (Argentine, Chili,
Allemagne, Pays-Bas et Ukraine avec l’appui du Groupe de l’Amérique latine et des Caraïbes
(GRULAC) et du Groupe des Douze Plus)
• Combattre l'islamophobie, lutter contre l'intolérance, éliminer la discrimination raciale et
promouvoir la coexistence pacifique entre les peuples et les religions (Indonésie)
• Création d'un fonds mondial pour les pays vulnérables aux catastrophes naturelles afin de
remédier aux pertes et préjudices causés par les changements climatiques (Groupe africain)
• Demande d’une action urgente pour mettre fin à l’agression, à l’occupation et aux violations
massives des droits de l’homme en République démocratique du Congo aux fins de préserver sa
souveraineté et son intégrité territoriale (République démocratique du Congo)
Avant que les auteurs ne présentent les demandes d'inscription des points d'urgence, le Yémen a
soulevé un point de procédure demandant de préciser si un Parlement membre pouvait soumettre plus
d’une proposition. Le Secrétaire général de l'UIP a expliqué que le Règlement de l'Assemblée ne
prévoyait aucune disposition sur ce point précis et que, par conséquent, les deux propositions soumises
par l'Argentine étaient toutes deux recevables.
La Fédération de Russie a également soulevé un point de procédure et exprimé son opposition à la
troisième proposition, notant que celle-ci ne mentionnait pas de nombreux autres pays en crise.
Au cours de sa présentation, le Groupe africain a déclaré qu'il y avait plusieurs propositions de points
d'urgence qui nécessitaient l'attention urgente de la communauté internationale. Il a demandé que les
Statuts de l'UIP soient modifiés afin que deux points d'urgence au lieu d'un puissent être sélectionnés à
chaque Assemblée.
En réaction à l'exposé de la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda a exercé son droit
de réponse et rejeté la déclaration de la RDC selon laquelle le Rwanda soutenait les rebelles du M23.
L'Indonésie a retiré sa proposition pour soutenir celle du Qatar. L'Assemblée a ensuite procédé à un
vote par appel nominal sur les cinq propositions restantes (voir pages 59-63). La proposition présentée
par les délégations de l’Argentine, du Chili, de l’Allemagne, des Pays-Bas et de l’Ukraine avec l’appui
du GRULAC et du Groupe des Douze Plus, qui a obtenu la majorité requise des deux tiers des voix, a
été adoptée et ajoutée à l'ordre du jour en tant que point 9.
Après le vote par appel nominal, l'Assemblée a observé une minute de silence en l'honneur de trois
parlementaires récemment décédés.
4. Débats et décisions de l'Assemblée et de ses commissions permanentes
a) Débat général : Promouvoir la coexistence pacifique et les sociétés inclusives : combattre
l'intolérance (point 3)
Au cours des trois jours de délibérations, quelque 151 parlementaires de 116 Parlements membres de
l’UIP, dont 42 présidents de parlement et 24 jeunes parlementaires, ainsi que des représentants de
3 Membres associés et 8 observateurs permanents, ont contribué au débat général. Les débats ont été
retransmis sur le web, et de nombreuses bonnes pratiques et recommandations qui en ont découlé ont
été reprises dans le document final.
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Union interparlementaire – 146e Assemblée
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Union interparlementaire – 146e Assemblée
Mme Ma-Ih Sulem Yonga a fondé l'organisation Afrogiveness en vue de désamorcer les tensions et de
prévenir les cercles vicieux de la violence. L'organisation croit au pouvoir cathartique de l'art et a mené
divers projets dans cette direction. L’oratrice est convaincue que l'éducation à la paix peut changer le
monde et que les parlements ne devraient pas hésiter à adopter des lois fondées sur les valeurs de la
gratitude, de l'intégrité, de la gentillesse et de l'amour. Il est également important que les êtres humains
jouissent d’une bonne santé mentale, car les conflits sont conçus dans l’esprit humain. De même, la
défense de la paix ne peut venir que de l'esprit humain et la coexistence pacifique est une
responsabilité partagée.
Mme L. Vasylenko (Ukraine), Présidente du Bureau des femmes parlementaires, a déclaré que le
thème du débat général était important et opportun compte tenu de la généralisation de la
discrimination et de la violence dans le monde, et notamment dans son propre pays. L'intolérance, dont
la violence sexiste est une manifestation très courante, est toujours une stratégie perdante : elle conduit
souvent à la violence et menace les fondements de la démocratie. Il faudra veiller à l’inclusion et à
l’autonomisation, en ne laissant personne de côté, pour venir à bout de l’intolérance.
Mme Vasylenko a déploré que l'inclusion politique reste pour l’heure un objectif difficile à atteindre, la
majorité des parlementaires, des ministres et des dirigeants dans le monde étant toujours des hommes.
Le monde a un besoin urgent de femmes qui jouent le rôle de modèles en faveur de la coexistence
pacifique, de sociétés inclusives et de la tolérance. La force des parlementaires réside dans l'action
collective et il leur incombe de promouvoir la tolérance, l'inclusion et l'égalité.
Mme S. Albazar (Égypte), Présidente du Conseil du Forum des jeunes parlementaires, a déclaré
que l'avenir serait semé d'embûches pour les jeunes et que toutes les générations devaient œuvrer
ensemble pour y faire face. L'exclusion d'un secteur de la société crée des inégalités et conduit à
l’isolement, à l'intolérance et à la méfiance, et, en fin de compte, à la violence et aux conflits. L’oratrice
a relevé que les jeunes restaient largement exclus de la sphère politique, puisque moins de 3 % des
parlementaires dans le monde ont moins de 30 ans. Les jeunes souhaitent être davantage représentés
et veulent travailler avec les différentes générations.
Deux des engagements de la campagne de l'UIP Oui à plus de jeunes au parlement ! sont
particulièrement pertinents dans le contexte du débat général : la mise en œuvre de quotas de jeunes
pour garantir que ceux-ci ont voix au chapitre en matière de prise de décisions et la prise en compte
des points de vue des jeunes dans les travaux du parlement. La présence de politiques inclusives et la
paix sont indéniablement liées. Les parlements doivent montrer l'exemple en étant des modèles
d'inclusion, y compris pour les jeunes.
M. A. Vitorino, Directeur général de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), a
déclaré que le thème de la 146e Assemblée de l'UIP ne pouvait être plus pertinent, compte tenu de la
montée des conflits et des troubles sociaux qui sont des catalyseurs du racisme et de la discrimination.
Les parlementaires, en tant que représentants élus, ont la responsabilité de trouver des moyens de
désamorcer les conflits et d'ouvrir des voies pour éloigner les populations de l'intolérance et les amener
à une coexistence pacifique. L'OIM s'est engagée à soutenir la cohésion sociale, en particulier dans les
zones touchées par les conflits, en vue de bâtir des sociétés pacifiques, tolérantes et inclusives. L'OIM
s'efforce d'adopter une approche globale de l'intégration des migrants, qui va au-delà de l'accès des
migrants aux services, afin d'assurer des contacts véritablement positifs entre les migrants et les
populations locales. Les parlementaires doivent favoriser un discours équilibré et fondé sur les droits en
matière de migration et établir les normes d'une gouvernance inclusive.
Mme G. Triggs, Haut-Commissaire assistante chargée de la protection, Haut-Commissariat des
Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a souligné que le monde faisait actuellement face à des
déplacements de réfugiés sans précédent, aggravés par les impacts sociaux et économiques de la
COVID-19, les répercussions de la guerre en Ukraine et les tremblements de terre dévastateurs en
Türkiye et en République arabe syrienne. Les parlementaires ont un rôle essentiel à jouer face à ce
phénomène. En tant que représentants élus, ils peuvent s'adresser à de multiples parties prenantes
telles que les ONG, le secteur privé, les groupes confessionnels et les autorités municipales pour
accroître la protection des réfugiés. Les parlementaires doivent demander des comptes à leur
gouvernement et veiller à ce que des allocations budgétaires pluriannuelles soient approuvées pour des
programmes inclusifs et réactifs en faveur des réfugiés, afin que la communauté internationale puisse
intensifier ses efforts en vue de soutenir les réfugiés et les pays d'accueil.
Mme B. Mathieson, Vice-Présidente du King Hamad Global Centre for Peaceful Coexistence, a
rappelé la longue expérience de Bahreïn en matière de coexistence pacifique de cultures et de
confessions diverses et a réaffirmé l'engagement de Bahreïn en faveur de la liberté de religion, en
particulier dans le contexte des menaces actuelles pour la paix, telles que le terrorisme, l'extrémisme et
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Union interparlementaire – 146e Assemblée
les crimes de haine. La coexistence pacifique est impossible sans la liberté de religion ou de conviction,
non seulement du point de vue des droits de l'homme, mais aussi d'un point de vue économique,
puisque des recherches ont montré une corrélation entre l'indice de liberté religieuse et la prospérité
économique d'un pays. La Déclaration du Royaume de Bahreïn, adoptée en 2017, a apporté une
contribution fondamentale à la lutte contre les menaces à la paix en prônant la liberté de religion pour
chacun et le travail du King Hamad Centre repose sur cette déclaration. Elle a conclu son intervention
en demandant aux Parlements membres de l'UIP d'approuver et d'accepter la Déclaration du Royaume
de Bahreïn dans le cadre de leur action collective visant à promouvoir l'inclusion et la coexistence
pacifique, et à éteindre les flammes de l'intolérance.
b) Commission permanente de la paix et de la sécurité internationale
La Commission permanente de la paix et de la sécurité internationale a tenu trois séances du 12 au
14 mars 2023, sous la conduite de son président, M. M. Al-Ahbabi (Qatar). La Commission a été
chargée de débattre du projet de résolution sur le thème Cyberattaques et cybercriminalité : les
nouveaux risques pour la sécurité mondiale. Le projet de résolution et le mémoire explicatif qui
l'accompagne avaient été préparés par les deux co-rapporteurs, Mme S. Falaknaz (Émirats arabes
unis) et M. J. Cepeda (Espagne).
Après les remarques introductives de Mme B. Brenner, Cheffe du Bureau de l'observateur permanent
de l'UIP auprès des Nations Unies et d'autres organisations internationales à Vienne, sur l'état des
négociations de l'ONU sur une convention générale sur la cybercriminalité, et la présentation du projet
de résolution par les deux co-rapporteurs, 36 intervenants ont pris la parole pour exprimer leurs
réflexions sur le sujet. Au cours du processus de rédaction, la Commission a examiné
320 amendements déposés par 27 Parlements membres et par le Forum des femmes parlementaires.
Un quart des amendements et sous-amendements proposés ont été retenus, dont un amendement qui
proposait de changer le titre de la résolution en Cybercriminalité : les nouveaux risques pour la sécurité
mondiale, étant donné que la question des cyberattaques a été supprimée du texte final.
Le Bureau de la Commission a tenu une réunion le 13 mars 2023 au cours de laquelle les membres
sont convenus de continuer les consultations en vue d’établir un programme de travail complet pour la
147e Assemblée.
Lors de la dernière séance de la Commission, le 14 mars 2023, le projet de résolution consolidé a été
adopté par consensus. La Commission a décidé que son président présenterait le projet de résolution à
l'Assemblée. Le projet de résolution a été adopté par consensus lors de la séance plénière de
l'Assemblée dans l'après-midi du 15 mars 2023. La délégation de la Fédération de Russie a exprimé
des réserves sur l'alinéa 11 et sur le paragraphe 1, qui se réfèrent tous deux à la Convention de
Budapest. La délégation de l'Inde a exprimé des réserves sur le paragraphe 25, qui prévoit la création
d'un groupe de travail de l'UIP sur la cybercriminalité.
La Commission a ensuite approuvé le point intitulé L'impact social et humanitaire des systèmes d'armes
autonomes et de l'intelligence artificielle, présenté par les délégations de l'Argentine et de la Belgique.
La Commission a approuvé la nomination de Mme M. Stolbizer (Argentine) et de M. C. Lacroix
(Belgique) en tant que co-rapporteurs pour la prochaine résolution.
La Commission a élu de nouveaux représentants des groupes géopolitiques au sein de son Bureau et a
approuvé la réélection de plusieurs membres existants pour un second mandat de deux ans.
c) Commission permanente du développement durable
La Commission permanente du développement durable a tenu ses séances les 12, 13 et 14 mars 2023
sous la conduite de sa présidente, Mme A. Mulder (Pays-Bas). La Commission était chargée de débattre
du projet de résolution sur le thème L’action des parlements en faveur d’un bilan carbone négatif des
forêts. Le projet de résolution et le mémoire explicatif joint avaient été rédigés par les deux co-rapporteurs,
M. C. Hoffman (Allemagne) et Mme H. Vijakumar Gavit (Inde).
La présentation du projet de résolution a été suivie d'un débat. La Commission a examiné
150 amendements soumis par 23 Parlements membres. Le projet de résolution consolidé a été adopté par
acclamation. La Fédération de Russie a exprimé des réserves sur un paragraphe. L'Inde a exprimé des
réserves sur 13 paragraphes.
Lors de sa dernière séance et sur proposition de son Bureau, la Commission a adopté son prochain thème
d'étude, intitulé Partenariats pour l'action climatique : promouvoir l'accès à une énergie verte abordable et
encourager l'innovation, la responsabilité et l'équité. La Commission a approuvé la nomination de
Mme M. Al Suwaidi (Émirats arabes unis), M. S. Patra (Inde) et Mme L. Vasylenko (Ukraine) en tant que
co-rapporteurs.
10
Union interparlementaire – 146e Assemblée
La Commission a également approuvé un plan de travail pour la prochaine Assemblée, qui se tiendra en
Angola. Le plan de travail comprend un débat sur le thème de la prochaine résolution, une audition
d'experts sur la sécurité alimentaire, ainsi qu'un volet consacré aux préparatifs de la réunion parlementaire
lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra aux Émirats
arabes unis (COP28).
La Commission a procédé aux élections pour les postes vacants au sein du Bureau et approuvé les
candidatures reçues de la part des groupes géopolitiques.
d) Commission permanente de la démocratie et des droits de l’homme
La Commission a tenu deux séances.
Lors de la première séance, le 13 mars 2023, sous la conduite de Mme J. Mahmood (Maldives),
membre du Bureau, la Commission a tenu un débat sur le thème de sa prochaine résolution : Le rôle
des parlements dans la lutte contre la traite d’enfants dans les orphelinats. La Commission a approuvé
la nomination de Mme A. Reynolds (Australie) et de M. E. Bustamante (Pérou) en tant que
co-rapporteurs. Le débat sur cette nouvelle forme de traite des enfants et d'esclavage moderne a été
enrichi des contributions d’experts et de plus de 30 délégués.
Lors de la deuxième séance, le 14 mars 2023, sous la conduite de son président, M. A. Gajadien
(Suriname), la Commission a tenu un débat sur le thème L’impulsion parlementaire en faveur de la lutte
contre la désinformation et les contenus haineux et discriminatoires dans le cyberespace. Le débat a
débuté par un aperçu des difficultés, présenté par l’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la
science et la culture (UNESCO), qui a été suivi d'une audition d'experts, avec de nombreuses prises de
parole de la part des délégués tout au long de la séance. Les délégués ont insisté sur la nécessité de
protéger les formidables possibilités offertes par internet, tout en mettant en place les moyens de
poursuivre les auteurs de préjudices en ligne, conformément aux normes internationales en matière de
droits de l'homme.
Pour plus d'informations sur les deux débats, voir page 68.
La Commission a procédé à des élections afin de pourvoir un certain nombre de postes vacants au sein
du Bureau. Elle a également approuvé une recommandation du Bureau, selon laquelle il convenait
qu’elle contribue à la Stratégie de l'UIP, au cours de la période couverte par celle-ci, en concentrant ses
efforts sur trois domaines reflétant les préoccupations actuelles en matière de démocratie et de droits
de l'homme :
1) l’amélioration du fonctionnement des parlements,
2) la démocratie et les droits de l'homme à l'ère du numérique,
3) un monde plus inclusif et plus juste.
Les Parlements membres de l'UIP seront encouragés à proposer des thèmes d'étude, en vue d'une
résolution ou d'un débat de la Commission, qui s'inscrivent dans l'un de ces trois domaines.
e) Commission permanente des Affaires des Nations Unies
La Commission s’est réunie le 14 mars 2023, sous la conduite de son président par intérim,
M. L. Wehrli (Suisse), et a adopté à l'unanimité un nouveau mandat et de nouvelles méthodes de travail
(voir page 76).
La Commission s'est également lancée dans sa première campagne, une initiative visant à faire
progresser l'égalité des sexes à l'Assemblée générale des Nations Unies. Les membres ont examiné
les données relatives au nombre actuel de représentants permanents hommes et femmes, se sont
penchés sur les processus de nomination nationaux et ont réfléchi à la manière dont ils pourraient faire
avancer le débat au sein de leurs propres parlements. L'égalité des sexes à l'Assemblée générale des
Nations Unies sera un point récurrent de l'ordre du jour de la Commission. Une réunion en ligne avec
les parlementaires intéressés sera organisée avant la prochaine Assemblée de l'UIP.
La Commission a discuté de l'engagement parlementaire dans le processus d'examen national
volontaire (ENV) du forum politique de haut niveau sur le développement durable. Les conclusions de
l’enquête de l’UIP sur ce sujet ont été présentées, couvrant les résultats obtenus auprès des 42 pays
qui ont présenté des rapports en 2022. Les membres de la Commission ont exprimé leur préoccupation
générale quant à l’engagement insuffisant des parlements dans le processus d’ENV et à la très faible
participation des Parlements membres de l'UIP à l'enquête.
11
Union interparlementaire – 146e Assemblée
Le président par intérim a exhorté les parlements dont les gouvernements soumettront un rapport
en 2023 à remplir l'enquête de l'UIP de manière exhaustive et dans les délais impartis, et a demandé
aux parlementaires de superviser le processus relatif au rapport de leurs gouvernements à l'ONU.
f) Débat sur le point d’urgence
Susciter une prise de conscience et appeler à l'action face aux graves crises humanitaires qui
frappent les peuples de l’Afghanistan, de la République arabe syrienne, de l'Ukraine, du Yémen
et d'autres pays, et face à la vulnérabilité spécifique des femmes et des enfants
Le débat sur le point d’urgence a eu lieu dans la matinée du 13 mars 2023, sous la conduite de
Mme N.N. Mapisa-Nqakula, Présidente de l’Assemblée nationale de l’Afrique du Sud.
Au total, 13 délégations ont pris la parole au cours du débat, à savoir celles de la République arabe
syrienne, de l'Arménie, du Portugal, du Pérou, de l'Ukraine, de la Nouvelle-Zélande, de la Fédération de
Russie, de la Pologne, des Pays-Bas, de la France, de l'Afrique du Sud, de l'Organisation mondiale de
la Santé (OMS) et du Chili (l’un des co-auteurs de la proposition).
Bien que le projet de résolution fasse référence aux crises humanitaires dans différents pays, de
nombreux délégués ont mis l'accent sur la guerre en Ukraine. Deux délégués ont évoqué la situation du
Haut-Karabakh. Un autre a souligné que le projet de résolution avait une portée plus large et a ajouté
que l’UIP, qui avait déjà longuement débattu de la guerre en Ukraine lors des 144 e et 145e Assemblées,
ne devrait pas se concentrer uniquement sur la situation en Ukraine, car d'autres guerres et conflits en
cours dans le monde étaient également importants. Un autre délégué a souligné l'importance d’intégrer
les droits de l'homme et les questions humanitaires dans les programmes d’enseignement scolaire.
Évoquant la situation de nombreux réfugiés qui ont été contraints de quitter leur pays d'origine, un
délégué a rappelé aux participants qu’ils ne devraient pas être indifférents aux problèmes des réfugiés,
car chacun d’entre eux pourrait se retrouver un jour dans une situation similaire.
La délégation du Chili, l'un des auteurs de la proposition, a fait le point sur le débat, en déclarant que
tous les délégués aspiraient à la paix et en exhortant les parlementaires à envoyer un signal clair au
monde par le biais de la résolution sur le point d'urgence.
L’Assemblée a renvoyé le point d’urgence à un comité de rédaction composé de représentants du
Bélarus, du Canada, de la Fédération de Russie, de l'Iran (République islamique d'), du Mexique, des
Pays-Bas, de la République de Corée, du Sénégal et des Seychelles.
g) Adoption de la résolution sur le point d’urgence
Dans l’après-midi du 14 mars 2023, l’Assemblée a adopté par consensus la résolution en séance
plénière (voir page 64).
Après l’adoption de la résolution, la délégation du Yémen a émis une réserve sur l'ensemble de la
résolution. Elle a déclaré que la résolution excluait la Palestine, qui compte un très grand nombre de
réfugiés. Le Secrétaire général a précisé que la résolution faisait référence à la Palestine à l'alinéa 27.
La délégation indienne s’est abstenue de soutenir l’ensemble de la résolution.
Les délégations du Mali et du Tchad ont demandé que leurs pays soient également mentionnés dans la
résolution finale. La délégation nigérienne a demandé que le Niger ainsi que tous les pays d'Afrique
subsaharienne soient également ajoutés à la résolution.
Le Secrétaire général de l'UIP a indiqué que le Mali était déjà mentionné à l'alinéa 27 et a suggéré que
le Niger et le Tchad soient également cités à cet alinéa1. Il a également précisé que la liste des pays
figurant dans la résolution n'était pas exhaustive : le Comité de rédaction a en effet utilisé le terme
"notamment" dans ce même alinéa pour indiquer que la liste des pays concernés est ouverte.
5. Volet spécial sur la redevabilité
Pour la troisième Assemblée consécutive, le débat général comportait un volet spécial consacré à la
redevabilité, mené sous la conduite du Président de l'UIP. Les délégations ont été invitées à présenter
les mesures prises par leur parlement pour mettre en œuvre les déclarations, résolutions et documents
finaux de l'UIP relatifs au climat, conformément à la Stratégie de l’UIP et à l’importance qu'elle accorde
à la lutte contre les changements climatiques et à la redevabilité à tous les niveaux, ainsi qu'à la
nouvelle campagne Parlements pour la planète.
12
Union interparlementaire – 146e Assemblée
À cet égard, le Président de l'UIP a souligné que l'un des grands objectifs de l'Organisation consiste à
promouvoir une culture de redevabilité mutuelle à tous les niveaux : au sein des Parlements membres,
entre les Parlements membres et leurs électeurs, et aussi entre les Parlements membres au niveau
international. Il a rappelé aux délégués que chaque année, plusieurs parlements de tous les groupes
géopolitiques doivent faire rapport sur les suites données par les parlements aux résolutions et
décisions de l'UIP et a encouragé les Membres prévus pour l'exercice 2023 à s'acquitter de cette tâche.
Au total, 22 délégations ont pris la parole pour présenter leurs bonnes pratiques et les activités mises
en place par leur parlement pour donner suite aux récentes décisions de l'UIP en matière climatique,
notamment la Déclaration de Nusa Dua intitulée Objectif zéro : mobiliser les parlements pour agir face
aux changements climatiques (144e Assemblée de l'UIP), la résolution intitulée Lutte contre les
changements climatiques (141e Assemblée de l'UIP) et les documents finaux des réunions
parlementaires organisées à l'occasion de la COP26 (novembre 2021) et de la COP27
(novembre 2022). Six délégations ont présenté des contenus multimédia sur le climat qui ont été
projetés pendant le volet spécial.
Des délégués de la Belgique, du Portugal et de l'Ukraine ont invité tous les Parlements membres à
donner suite aux résolutions de l'UIP intitulées Condamnation de l'invasion de l'Ukraine et de l'annexion
ultérieure de territoires au nom de la défense de l'intégrité territoriale de tout État (145e Assemblée de
l'UIP) et Résolution pacifique de la guerre en Ukraine, dans le respect du droit international, de la
Charte des Nations Unies et de l’intégrité territoriale (144e Assemblée de l'UIP).
On trouvera ci-après des exemples concrets de mesures prises par les parlementaires pour lutter
contre les changements climatiques :
• Algérie : À la suite de la Déclaration de Nusa Dua, le Parlement algérien a créé une commission
chargée de promouvoir l'action nationale en faveur de la protection de l'environnement et de la
lutte contre les changements climatiques.
• Canada : Le Parlement a adopté la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de
carboneutralité, qui fixe à 2050 le délai pour atteindre la neutralité carbone, laquelle constitue la
cible nationale en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Le Canada prévoit de réduire ses
émissions de 40 à 45 % par rapport aux niveaux de 2005 d'ici 2030, conformément à l'Accord de
Paris.
• Émirats arabes unis : Les Émirats arabes unis visent à atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050.
Le Conseil national de la Fédération a adopté plusieurs lois afin de trouver un équilibre entre
croissance économique et responsabilité environnementale. Le pays a investi dans différents
pays plus de 140 milliards d'USD dans des projets relatifs aux énergies renouvelables.
• Fidji : Le Parlement fidjien a adopté en 2021 la Loi sur les changements climatiques afin
d'institutionnaliser les obligations des Fidji au titre de l'Accord de Paris. En outre, le Parlement
s'apprête à renforcer le mandat et les fonctions de contrôle de ses commissions, ce qui
permettra, par exemple, à la Commission des ressources naturelles d'enquêter sur des questions
telles que la destruction illégale des mangroves.
• Finlande : La nouvelle Loi sur les changements climatiques a été adoptée par le Parlement et est
entrée en vigueur en 2022. Elle vise à atteindre la neutralité carbone d'ici à 2035, soit l'objectif le
plus ambitieux au monde en la matière.
• Pakistan : Le Parlement satisfait désormais tous ses besoins en énergie grâce à des panneaux
photovoltaïques. En outre, il a mis en place dans les assemblées nationales et provinciales des
groupes de travail parlementaires chargés de surveiller de près les progrès réalisés vers la
réalisation des ODD et des cibles en matière d'énergie renouvelable.
• Suriname : Le Parlement a créé une commission sur les changements climatiques et
l'environnement, qui a mené diverses activités, notamment des programmes de renforcement des
capacités et des ateliers sur les contributions déterminées au niveau national, des réunions
interparlementaires sur les changements climatiques et la réduction des risques de catastrophe,
ainsi que des partenariats avec des ONG locales de protection de l'environnement.
• Ukraine : Malgré la guerre, le Parlement ukrainien a créé une sous-commission sur les
changements climatiques. Le Parlement s'efforce également de devenir plus écologique en
réduisant l'utilisation du papier.
• Uruguay : Le Parlement a adopté plusieurs lois pour lutter contre les changements climatiques.
Parmi ces lois figurent notamment la Loi sur les forêts, qui vise à maintenir 100 % de la superficie
actuelle des forêts indigènes, la Loi sur la gestion intégrée des déchets, qui promeut l'économie
circulaire, et la Politique énergétique nationale, qui a permis de décarboniser le réseau électrique,
98 % de l'électricité uruguayenne étant produite à partir de sources d'énergie renouvelables.
13
Union interparlementaire – 146e Assemblée
Les délégations d'autres pays ont également pris la parole pendant le volet spécial : Australie,
Bangladesh, Bélarus, Belgique, Bolivie (État plurinational de), Cabo Verde, Inde, Madagascar, Mexique,
Portugal, Seychelles, Thaïlande et Zambie.
Pour conclure, le Président de l'UIP a remercié les délégués présents et a encouragé tous les Membres
à participer activement à la présentation prochaine des rapports. Un volet spécial similaire sur la
redevabilité sera organisé lors de la 147e Assemblée.
L'Assemblée a pris acte des rapports de la Commission permanente de la démocratie et des droits de
l'homme, présenté par son Président, M. A. Gajadien (Suriname), et de la Commission permanente
des Affaires des Nations Unies, présenté par son président par intérim, M. L. Wehrli (Suisse) (voir
pages 68-70). La délégation de l'Iraq a pris la parole pour insister sur l'appel qu'elle avait lancé lors
d'une séance de la Commission permanente de la démocratie et des droits de l'homme en faveur d'une
protection accrue des Musulmans dans le monde.
L'Assemblée a approuvé les thèmes d'étude des résolutions qui seront élaborées par la Commission
permanente de la paix et de la sécurité internationale et la Commission permanente du développement
durable, en vue de leur adoption lors de la 148e Assemblée de l'UIP, ainsi que les rapporteurs chargés
de la rédaction des projets de résolution (voir page 41).
Une courte vidéo promotionnelle consacrée à la 147e Assemblée de l'UIP, qui se tiendra du
23 au 27 octobre 2023 à Luanda (Angola), a été diffusée.
Les représentants des groupes géopolitiques ont pris la parole à l'issue de l'Assemblée, à savoir
Mme T. Ackson (République-Unie de Tanzanie) au nom du Groupe africain, M. A.R. Al-Salihi (Iraq)
au nom du Groupe arabe, M. M. Dick (Australie) au nom du Groupe Asie-Pacifique, M. Y. Bolgert
(Kazakhstan) au nom du Groupe Eurasie, M. B. Llano (Paraguay) au nom du Groupe de l'Amérique
latine et des Caraïbes, et M. A. Gryffroy (Belgique) au nom du Groupe des Douze Plus. Ils ont
remercié le Roi de Bahreïn et les Présidents du Conseil consultatif et du Conseil des représentants
d'avoir accueilli l'Assemblée, ainsi que le Président, le Secrétaire général et le Secrétariat de l'UIP, et
tous ceux qui ont contribué à l'organisation de l'Assemblée, qui s'est déroulée dans une atmosphère
détendue et chaleureuse, propice à des résultats fructueux. Ils ont exhorté les délégués à diffuser les
résultats des travaux, qui couvrent des sujets importants et d'actualité, auprès de leurs parlements et à
commencer la mise en œuvre des recommandations qui ont été formulées. Ils ont souhaité aux
délégués un bon voyage de retour et se sont réjouis de les retrouver en Angola en octobre 2023. Le
Groupe africain a présenté deux propositions d'amendements aux Statuts, à savoir l'introduction d'un
délai plus court pour la soumission des propositions de points d'urgence afin de donner aux groupes
géopolitiques plus de temps pour les consultations, et la possibilité pour chaque Assemblée d'adopter
deux résolutions sur des points d'urgence si les Membres en décident ainsi. Le Groupe Asie-Pacifique a
souligné son intention de nouer des relations avec les parlements non membres de la région dans le
but de réaliser l'objectif d'universalité de l'UIP. Le Groupe des Douze Plus a déploré la révocation par
les autorités de Bahreïn des visas de deux représentants de l'Observateur permanent de l'UIP, Human
Rights Watch, qui devaient assister à l'Assemblée, et a encouragé le Président de l'UIP à réagir en
conséquence.
14
Union interparlementaire – 211e session du Conseil directeur
Dans ses observations finales, le Président de l'UIP a félicité le Parlement de Bahreïn pour l'accueil
chaleureux qu'il a réservé aux délégués. L'Assemblée a été intense, avec de nombreux points forts :
l'adoption de la Déclaration de Manama, des progrès notables dans la mise en place des bureaux
régionaux, l'adoption d'un hymne de l'UIP et l'élection d'une nouvelle direction pour les forums des
femmes et des jeunes de l'UIP. En ce qui concerne les propositions du Groupe africain relatives à
d'éventuelles modifications des Statuts, il a annoncé qu'un processus serait mis en place pour
permettre aux Parlements membres de soumettre des amendements possibles à l'examen de la
147e Assemblée et à l'adoption éventuelle de ces amendements peu de temps après.
Le Président a dit espérer que les délégués avaient pu constater par eux-mêmes les progrès réalisés
par Bahreïn ces dernières années dans les domaines de la démocratie, de la tolérance, du
développement économique et des droits de l'homme. En référence aux nombreuses catastrophes
récentes et aux crises actuelles auxquelles le monde est confronté, il a encouragé les parlements à
suivre trois principes dans leur travail : montrer l'exemple en bâtissant des démocraties saines,
tolérantes et respectueuses, veiller à ce que les parlements soient inclusifs et pleinement représentatifs
de l'ensemble de la société, et élaborer des lois qui respectent les droits et la dignité de tous. Il a
exprimé le souhait que l'esprit de l'Assemblée de Manama perdure et que les Parlements membres
rendent compte des nombreuses avancées qui découleraient de ses résultats en Angola en
octobre 2023.
Dans ses observations finales, M. A.B.S. Almusalam, Président de la 146e Assemblée et Président
du Conseil des représentants de Bahreïn, a remercié les présidents et les parlementaires présents
pour leur contribution efficace et leur participation active à l'Assemblée et à ses réunions connexes. De
nombreuses déclarations ont montré la détermination des délégués à prendre des mesures
parlementaires pour favoriser la coexistence pacifique et le dialogue. Lors de la cérémonie inaugurale,
Sa Majesté le Roi a exhorté les délégués à œuvrer en faveur d'un nouvel ordre économique et politique
mondial plus équitable et exempt de haine. La coopération multilatérale des Parlements membres de
l'UIP est essentielle pour y parvenir. L'avenir commun de l'humanité dépend d'une action conjointe
visant à façonner un avenir meilleur pour tous.
Notant que Bahreïn a eu l'honneur d'accueillir l'Assemblée, il a remercié le Comité d'organisation, le
Secrétariat de l'UIP et le personnel local. Il a également remercié les délégués pour leur participation,
s'est réjoui de les revoir lors de la 147e Assemblée à Luanda et a déclaré close la 146e Assemblée de
l'UIP.
15
Union interparlementaire – 211e session du Conseil directeur
Le Président a informé le Conseil directeur qu'en raison de la date inhabituellement précoce de cette
première Assemblée de 2023, le processus d'audit externe était toujours en cours et ne pouvait pas être
achevé à temps pour que les états financiers vérifiés soient présentés au Conseil à sa session en
cours. Le Comité exécutif a donc proposé que l'approbation des états financiers de 2022 et de
l'administration financière du Secrétaire général soit reportée à la deuxième Assemblée de 2023.
Rendant compte au nom du Comité exécutif, la Présidente du Sous-Comité des finances, Mme J. Alm
Ericson (Suède), a noté que la situation financière actuelle de l'UIP était saine et stable et que le Sous-
Comité la contrôlait lors de ses réunions régulières. Alors que les marchés mondiaux de
l'investissement ont connu une année négative en 2022, la stratégie d'investissement de l'UIP est
restée prudente et a permis à l'Organisation d'obtenir des rendements positifs à long terme. Le suivi des
arriérés de contributions des Membres est un domaine qui nécessite une attention particulière. Le
Comité exécutif a constaté avec satisfaction que la plupart des Membres de l'UIP payaient leurs
contributions intégralement et à temps, et que les paiements pour 2023 continuaient d'arriver à un
rythme régulier. Toutefois, la liste des Membres ayant des arriérés restait trop longue. Mme Alm Ericson
a encouragé les membres du Comité exécutif à compléter les efforts déployés constamment par le
Secrétaire général pour assurer le suivi auprès des parlements ayant des arriérés en travaillant avec les
Membres concernés par l'intermédiaire de leurs groupes géopolitiques. Elle a également encouragé les
nouveaux membres des commissions de l'UIP à contribuer à la mobilisation des contributions
volontaires pour les activités liées au mandat de leurs commissions, dans la mesure de leurs capacités.
Le Secrétaire général a complété le rapport en donnant des précisions supplémentaires sur la situation
financière en cours et sur la mobilisation des contributions volontaires pour la mise en œuvre de la
Stratégie de l'UIP. Ces contributions représentent toujours environ un quart des recettes totales, ce qui
constitue une base solide et importante pour étendre les programmes de l'UIP tout en évitant le risque
d'une dépendance excessive à l'égard de l'aide extérieure.
5. Bureaux régionaux de l'UIP
Le Secrétaire général a rendu compte de l'état d'avancement des négociations relatives à
l'établissement de bureaux régionaux en Uruguay et en Égypte. Le Secrétariat de l'UIP et les
gouvernements hôtes se sont échangé des projets d'accords d'accueil. Ils représenteraient la première
étape qui, une fois les accords signés, sera suivie de la mise en place d'accords opérationnels entre le
Secrétariat de l'UIP et les parlements hôtes.
La Présidente du Groupe africain a exprimé sa préoccupation quant au fait que son groupe n'avait pas
été consulté au sujet de l'ouverture d'un bureau régional en Égypte. Cette préoccupation découlait du
fait que le Parlement égyptien était membre à la fois du Groupe arabe et du Groupe africain et que
l'Égypte était située sur le continent africain. Un délégué du Zimbabwe a expliqué que le bureau serait
au service du Groupe arabe, mais qu’il serait également au service du Groupe africain. Une déléguée
de l’Afrique du Sud a rappelé au Conseil que les bureaux régionaux n'en étaient qu'au stade de projets
pilotes et que le fait qu’une consultation avec le Groupe africain avait été omise devait être corrigé. Lors
de la dernière séance du Conseil, la Présidente du Groupe africain a indiqué qu'un accord avait été
conclu avec le Parlement égyptien, précisant que le bureau régional en Égypte représenterait à la fois
le Groupe africain et le Groupe arabe sur un pied d'égalité. Cette information a été confirmée par le
Président du Parlement égyptien. Le Conseil a donné au Secrétaire général l'autorisation de poursuivre
les consultations et de conclure les accords nécessaires lorsqu'il sera en mesure de s'assurer que
toutes les conditions fixées lors de l'Assemblée de Kigali (voir page 78) ont été remplies.
6. Coopération avec les Nations Unies
Lorsque le Conseil directeur a adopté le plan de travail pour le projet politique de l'UIP aux Nations
Unies lors de l'Assemblée de Kigali, il a donné à la Commission permanente des Affaires des Nations
Unies un certain temps pour se concerter et faire rapport sur son mandat et ses méthodes de travail.
Après les discussions à Kigali et lors d'une réunion en ligne en janvier 2023, le Bureau de la
Commission permanente est convenu d'un nouveau mandat et de nouvelles méthodes de travail.
Ceux-ci ont été présentés à la Commission permanente des Affaires des Nations Unies et adoptés par
celle-ci lors de sa séance du 14 mars 2023, puis, sur recommandation du Comité exécutif, approuvés
par le Conseil directeur (voir page 76).
7. Questions relatives aux Membres de l'UIP et au statut d'observateur
Sur recommandation du Comité exécutif, le Conseil directeur a approuvé la demande du Parlement du
Libéria de se réaffilier à l'UIP. Le Conseil a souhaité la bienvenue au Parlement du Libéria et l'a
encouragé à s’acquitter des obligations qui découlent de son affiliation à l'UIP.
16
Union interparlementaire – 211e session du Conseil directeur
Le Conseil a également approuvé les amendements aux Modalités pratiques d'exercice des droits et
responsabilités des observateurs aux réunions de l'UIP, visant à adapter les conditions de ce statut au
nombre croissant de demandes reçues (voir page 73).
Le Conseil a approuvé la recommandation du Comité exécutif de ne pas accepter la demande de statut
d'observateur adressée par la Ligue des parlementaires pour Al-Qods et a pris note du maintien de la
décision du Comité exécutif d’octobre 2022 de ne pas accepter la demande de statut d'observateur de
l’Association des secrétaires généraux des parlements arabes.
Le Conseil a été informé de la situation de certains parlements et a adopté un certain nombre de
recommandations du Comité exécutif. Celles-ci ont été divisées en trois catégories : 1) les parlements
qui ne fonctionnent pas ; 2) les parlements en transition ; et 3) les parlements dont le fonctionnement
est menacé par l'instabilité politique dans leur pays.
La première catégorie comprenait l'Afghanistan, où le Conseil a constaté que la situation s'était
aggravée depuis sa dernière session. De nombreux parlementaires qui avaient fui le pays après la prise
de pouvoir par les Talibans étaient toujours en exil. Le Conseil a noté avec une grande inquiétude la
détérioration de la situation des droits de l'homme et le refus d’accorder un accès à l'éducation aux
femmes dans le pays. Il a lancé un appel pressant pour que des mesures soient prises d'urgence, y
compris par les parlements, afin de remédier à la situation en maintenant ouvertes les voies du
dialogue. Dans l'intervalle, le Conseil a décidé de maintenir sa décision antérieure sur le statut de
l'Afghanistan au sein de l'UIP, c'est-à-dire d'autoriser les membres du Parlement dissous à participer
aux Assemblées de l'UIP en qualité d'observateurs sans droit de vote.
En Haïti, le Conseil a appris que le mandat du Sénat, seul vestige du Parlement haïtien, avait expiré en
janvier 2023. En l'absence d'élections à la Chambre des représentants, le pays était gravement privé de
représentation parlementaire. Le Conseil a pris note de la situation et, sur recommandation du Comité
exécutif, a exhorté les autorités haïtiennes à organiser des élections plus tard en 2023, comme prévu.
La situation des parlementaires du Myanmar, qui n'ont pas pu se réunir en personne depuis le coup
d'État militaire, n'a pas évolué. Plusieurs d'entre eux ont été condamnés à la peine capitale et exécutés.
La plupart étaient toujours en exil et se sont constitués en Comité représentant le Pyidaungsu Hluttaw
(CRPH), qui siégeait à distance. Le Conseil a décidé de maintenir sa décision précédente et, par
solidarité avec ces parlementaires élus, d'autoriser les membres du CRPH à participer aux Assemblées
de l'UIP en qualité d'observateurs sans droit de vote. Le Conseil a également renouvelé son appel
pressant à mettre fin au nettoyage ethnique des Rohingyas et encouragé la communauté internationale,
y compris les parlementaires, à redoubler d’efforts pour soutenir cet appel.
Le Conseil a été informé du statu quo au Soudan, dont le Parlement a été suspendu de l'UIP en 2019
après les coups d'État militaires. Le Conseil s’est dit préoccupé, car les élections promises n'ont pas eu
lieu. Il a décidé de maintenir la suspension du Parlement soudanais jusqu'à ce que des élections soient
organisées et qu'un parlement à part entière puisse être accueilli à nouveau au sein de l'UIP.
Le Parlement du Burkina Faso était le premier de la deuxième catégorie. Le Conseil s'est réjoui des
efforts déployés par l'UIP pour dialoguer avec les autorités du Burkina Faso en vue d'un retour à l'ordre
constitutionnel. À l'invitation du Secrétaire général de l'UIP, une délégation conduite par le Président de
l'Assemblée législative de transition (ALT) s'était rendue au Siège de l'UIP à Genève le 9 février 2023.
Au cours de cette visite, le Secrétariat de l'UIP et l'ALT sont convenus de collaborer étroitement pour
soutenir l'ALT dans l'exécution de son mandat, en établissant une feuille de route pour la mise en
œuvre des recommandations des organes directeurs de l'UIP. En outre, la délégation de l'ALT a
rencontré le Comité exécutif à l'occasion de la 146e Assemblée de l'UIP à Manama. La délégation avait
saisi cette occasion pour remercier les organes directeurs de l'UIP d'avoir maintenu ouverts les canaux
de dialogue et de coopération dans les moments difficiles que traversait le pays. La délégation avait
assuré le Comité exécutif qu'elle se conformerait aux recommandations des organes directeurs de l'UIP
et respecterait le calendrier de retour à la normale d’ici juillet 2024. À la lumière de cet engagement, le
Conseil a approuvé la recommandation du Comité exécutif de maintenir l'affiliation du Burkina Faso et
d'exhorter les autorités à redoubler d'efforts pour mettre en œuvre la feuille de route, en vue de la
mener à bien d’ici juillet 2024.
Le Conseil a été informé qu'au Tchad, les consultations entreprises par le Conseil national de transition
(CNT) avec diverses parties prenantes pour rédiger une nouvelle constitution étaient toujours en cours.
De nouvelles élections devraient être organisées d'ici octobre 2024. Le Conseil directeur a également
reçu des informations actualisées sur l'assistance technique que l'UIP fournissait au personnel du CNT,
conformément aux recommandations qu’il avait formulées pour soutenir cet organe de transition. Le
17
Union interparlementaire – 211e session du Conseil directeur
Conseil a pris note de cette évolution et, sur recommandation du Comité exécutif, a décidé de maintenir
la position antérieure des organes directeurs de l'UIP, en exprimant le vif souhait que le processus en
place soit accéléré afin que les élections soient organisées comme prévu.
Concernant la situation en Guinée, le Conseil a été informé que la période de transition établie par les
autorités militaires a été réduite à 24 mois à partir de janvier 2023. Au début de la crise, les organes
directeurs de l'UIP avaient décidé de maintenir l’affiliation de la Guinée et d'apporter leur soutien à
l'organe législatif de transition du pays pour œuvrer en faveur d'un retour à l'ordre constitutionnel. Le
Secrétaire général de l'UIP avait entamé des discussions avec cet organe et le Président de la
Chambre des représentants était très enthousiaste à l'idée d'aller de l'avant avec ce processus. Une
délégation a prévu de se rendre à Genève pour explorer les possibilités de mettre en œuvre les
recommandations initiales des organes directeurs. En attendant, le Conseil a approuvé la
recommandation du Comité exécutif de rester sur sa position antérieure, c'est-à-dire de maintenir
l’affiliation de la Guinée et de continuer à dialoguer avec l'organe législatif de transition en vue d'un
rétablissement rapide et d'un retour à l'ordre constitutionnel.
Au Mali, le Conseil national de transition (CNT) fonctionnait en tant qu’organe législatif et avait adopté
une loi électorale promulguée en juin 2022. Cependant, le référendum constitutionnel prévu pour
mars 2023 a été reporté. Des élections législatives devraient néanmoins avoir lieu en octobre et
novembre 2023, de sorte que l'on pouvait espérer qu'à la fin de l'année 2023, le Mali serait doté d’un
parlement. Le Conseil directeur a pris note de cette évolution et a approuvé la recommandation du
Comité exécutif d'exhorter le Secrétaire général à poursuivre le dialogue avec le CNT, notamment par
le biais d’une assistance technique.
Concernant la Libye, le Conseil a pris note avec regret qu'il existait toujours de multiples institutions de
gouvernance dans le pays, ainsi qu'une réticence persistante à organiser des élections comme le
prévoyaient les autorités politiques. Le Conseil a été informé que le Secrétariat de l'UIP continuait de
suivre la situation de près et a pris note du fait que le Parlement reconnu par l'UIP, basé à Tobrouk,
s'était désormais installé à Benghazi. Le Conseil a approuvé la recommandation du Comité exécutif
d'exhorter les autorités libyennes à organiser des élections dès que possible et a décidé de réexaminer
la situation lors de la 147e Assemblée de l'UIP. Le Conseil a également pris note du fait que le Vice-
Président de la Chambre des représentants avait sollicité une assistance accrue de la part de l'UIP.
Au Soudan du Sud, les désaccords entre les différents partis politiques ont été résolus et l'opposition,
qui avait boycotté l'Assemblée législative nationale de transition, a repris sa participation aux travaux de
celle-ci. Un processus de rédaction de la constitution était en place et devait s'achever en février 2024.
Une discussion sur le soutien que l'UIP pourrait apporter à l’Assemblée était en cours. Le Conseil a pris
note de ces évolutions positives et a encouragé les autorités à continuer de travailler en ce sens en vue
d'un retour à la normale dans le pays.
Dans la troisième catégorie, la Guinée-Bissau connaissait une longue crise aggravée par un conflit
récurrent entre les pouvoirs exécutif et législatif. Des élections devaient avoir lieu après la dissolution du
Parlement en mai 2022, mais elles n’ont pas encore été concrétisées. Le Conseil a pris note de la
situation et indiqué qu’il souhaitait vivement que des élections soient programmées rapidement afin de
pouvoir accueillir un nouveau Parlement à part entière au sein de l'UIP.
En Palestine, les élections auraient dû se tenir en 2022, mais n'ont pas eu lieu en raison de plusieurs
obstacles signalés par diverses parties prenantes dans la région. Aucune nouvelle date n'a été fixée. Le
Conseil a pris note de la situation et, comme par le passé, a demandé que des élections soient
organisées dès que possible. Le Conseil directeur a également pris note des informations
communiquées par le Vice-Président du Conseil national palestinien (CNP) concernant les conditions
liées à l'organisation de ces élections. Le Conseil directeur a de nouveau demandé à Israël et à la
Palestine de s’engager dans un dialogue renforcé afin de trouver des solutions appropriées.
Concernant la Tunisie, après l'adoption d'une nouvelle constitution en juillet 2022, des élections ont eu
lieu en décembre 2022 et en janvier 2023, mais avec un faible taux de participation. Sur
recommandation des organes directeurs de l'UIP, le Secrétaire général a pris contact avec les autorités
tunisiennes, notamment avec le Chef de l'État, l’Ambassadeur à Genève et, plus récemment, lors d'un
entretien à Genève, avec le Ministre tunisien des affaires étrangères. Ces parties prenantes ont
confirmé qu'elles accueillaient favorablement le soutien de l'UIP, qui permettrait d'apporter une plus
grande stabilité dans le pays et de susciter des efforts parlementaires plus rigoureux pour appuyer le
processus de gouvernance en Tunisie. Prenant note de ces évolutions, le Conseil a demandé au
Secrétariat d'engager le dialogue avec le Parlement nouvellement élu.
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Union interparlementaire – 211e session du Conseil directeur
9. Rapport sur les activités du Groupe de travail de l’UIP sur la résolution pacifique
de la guerre en Ukraine
Le 13 mars 2023, le Groupe de travail de l'UIP s'est réuni pour la huitième fois. Les membres ont
reconnu que la situation sur le terrain et la géopolitique actuelle n'offraient pas les circonstances
nécessaires à la mise en œuvre d'un cessez-le-feu, ni à une réunion entre les deux parties. Toutefois,
le Groupe de travail a réaffirmé son engagement à explorer les possibilités de dialogue de manière
bilatérale, à se réunir plus souvent et à définir avec les deux délégations les moyens possibles
d'atténuer les conséquences humanitaires de la guerre (voir page 85).
Le Groupe de travail a proposé de mobiliser les délégations ukrainienne et russe autour des points
suivants, recensés comme des éléments sur lesquels une certaine convergence pourrait être atteinte :
la sécurité nucléaire (s’abstenir de mener des attaques militaires à proximité des centrales nucléaires) ;
la sécurité alimentaire (renforcer l'accord en vigueur sur les céréales facilité par l’ONU et la Türkiye) ; la
protection des sites vulnérables sur le plan écologique ; et la communication avec les prisonniers de
guerre et l’échange de ces derniers.
Lors d’auditions séparées, les délégations de l'Ukraine et de la Fédération de Russie ont salué les
travaux du Groupe de travail. Elles ont réaffirmé son importance, notant que l'UIP était l'un des derniers
forums au sein desquels les deux parlements étaient encore présents. Elles ont également noté que les
atouts uniques de l'UIP comprenaient de bonnes relations de longue date avec les deux délégations,
l'accès à des décideurs influents et un solide réseau de partenariats au sein de la communauté des
parlementaires du monde entier.
Les deux délégations ont accepté la proposition du Groupe de travail de se concentrer sur des
domaines spécifiques dans lesquels de petites avancées pourraient être réalisées et ont exprimé leur
intérêt à recevoir une proposition plus détaillée du Groupe de travail. Elles sont convenues d'examiner
un tel document, puis de faire connaître leur point de vue au Groupe de travail.
Le Conseil a adopté des décisions concernant 193 parlementaires de 10 pays, soumises par le Comité
des droits de l'homme des parlementaires.
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Union interparlementaire – 289e session du Comité exécutif
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Union interparlementaire – 289e session du Comité exécutif
Le Comité a estimé que ce premier rapport d'impact de la nouvelle Stratégie constituait un début
prometteur et augurait d’une mise en œuvre fructueuse de la Stratégie. Afin de tirer meilleur parti de
ces réalisations, le Comité a recommandé au Secrétaire général de mettre en place une base de
données répertoriant les bonnes pratiques et les initiatives déployées, laquelle permettrait ainsi aux
parlementaires de renforcer leurs compétences et leur résilience, et de comparer leurs efforts à ceux
d'autres parlements.
Le Comité a également recommandé au Secrétaire général de renforcer le mécanisme de suivi et
d'évaluation des activités menées afin de consolider leur impact dans la durée.
Le Comité a par ailleurs salué les progrès accomplis au niveau de la mise en œuvre de la stratégie de
communication, avec la présence accrue de l'UIP sur les réseaux sociaux et le soutien apporté aux
Membres lors des Assemblées. Il a encouragé le Secrétariat à maintenir cette dynamique, qui s'est
révélée déterminante pour la mise en œuvre de la Stratégie de l'UIP.
Dans le cadre de l'engagement de l'UIP à encourager la mobilisation des parlementaires pour relever
les défis mondiaux, le Comité a renouvelé son appel en faveur de la participation de délégations
parlementaires nationales aux réunions de l'ONU.
De plus, le Comité a demandé que des activités de sensibilisation soient menées sur diverses
questions, en particulier auprès des présidents de parlement, compte tenu de la contribution éclairée
que les parlementaires de haut niveau peuvent apporter au processus de prise de décision. Le Comité
a également souligné l'importance de l'action engagée par l'UIP pour défendre les droits de l'homme
des parlementaires et a déploré la persistance de la violence faite aux femmes et de la pratique des
mutilations génitales féminines.
Le Comité a fait part de sa vive préoccupation devant le fait que les femmes sont privées d'éducation en
Afghanistan. Il a condamné cette violation des droits humains et a lancé un appel énergique pour que
des mesures soient prises d'urgence, y compris par les parlements, afin de remédier à cette situation.
Parlements pour la planète
Le Comité a examiné les progrès réalisés dans le cadre de cette campagne, qui vise à sensibiliser les
parlementaires à la menace grandissante que les changements climatiques font peser sur l'humanité.
La campagne souligne également la nécessité d'agir sans attendre pour atténuer les effets les plus
dévastateurs que les changements climatiques pourraient avoir et pour aider les personnes et les pays
les plus vulnérables. Les parlementaires jouent un rôle moteur dans les efforts déployés au niveau
mondial et la campagne met en avant plusieurs moyens pour eux d’apporter une contribution
déterminante, notamment :
- en mettant à profit leurs pouvoirs législatif et budgétaire pour veiller à ce que des lois efficaces
soient mises en place et à ce qu'elles soient financées de manière adéquate ;
- en demandant aux gouvernements de rendre compte de leurs engagements dans le cadre de
l'Accord de Paris pour "permettre à tous de vivre sur une planète plus saine avec un
réchauffement limité à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels" ;
- en montrant l'exemple : les parlementaires ont également la responsabilité de réduire leurs
propres émissions, d’adopter des pratiques plus écologiques et de devenir des défenseurs du
climat afin d'inspirer les autres.
Le Comité a pris acte du lancement de la campagne, qui a eu lieu lors de la séance du Conseil
directeur du 12 mars 2023.
Questions relatives aux Membres de l'UIP et à la situation de certains parlements
Le Comité a noté avec satisfaction que les efforts déployés pour inciter de nouveaux parlements à
devenir Membres de l'UIP commençaient à porter leurs fruits, et a approuvé la demande de réaffiliation
du Parlement du Libéria, l'un des membres fondateurs de l'Organisation. Il s'est également félicité de la
présence à Manama de délégations de haut niveau des Bahamas et de Kiribati en qualité
d’observateurs, en vue de leur éventuelle affiliation future à l'UIP. Les membres du Comité ont invité les
Parlements membres à redoubler d'efforts pour encourager le petit nombre de parlements nationaux qui
n'ont pas encore rejoint l'UIP à le faire dès que possible, dans l'intérêt de l'objectif d'universalité de
l'Organisation.
Le Comité a été informé des propositions d’amendements aux Modalités pratiques d’exercice des droits
et responsabilités des observateurs aux réunions de l’UIP (voir page 73), comme demandé par les
organes directeurs. Premièrement, il a été proposé que le statut d'observateur permanent soit
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Union interparlementaire – 289e session du Comité exécutif
désormais accordé sur recommandation du Comité exécutif après un examen attentif de la structure, du
financement, de l'énoncé de mission, du programme de travail et des antécédents de l'organisation
concernée, en mettant l'accent sur l'impact et les résultats.
Deuxièmement, il a été proposé que le statut d'observateur permanent soit généralement réservé aux
organisations parlementaires, conformément à l'engagement de l'UIP consistant à encourager le
dialogue et la coopération interparlementaires, ainsi qu'aux organisations avec lesquelles l'UIP a établi
une relation étroite et mutuellement bénéfique.
Troisièmement, les observateurs devront s'acquitter d'un droit d'inscription symbolique, dont le montant
sera fixé par le Comité exécutif, en vue de leur participation aux Assemblées de l'UIP. Les organisations
du système des Nations Unies et les organisations apparentées, ainsi que les observateurs qui
contribuent directement au programme des Assemblées, en seront toutefois exemptés.
Enfin, les catégories d'observateurs permanents seront restructurées comme suit : organisations du
système des Nations Unies et organisations apparentées, assemblées ou associations parlementaires,
organisations internationales non gouvernementales, fédérations politiques internationales, et autres
organisations partenaires de l'UIP.
Dans le cadre du même processus, il a été constaté que deux observateurs n'ont pas eu de
communication avec le Secrétariat de l'UIP depuis plusieurs années, à savoir le Fonds international de
développement agricole (FIDA) et l'Organisation des États américains (OEA). Ces organisations seront
retirées de la liste des observateurs.
Le Comité est convenu de soumettre les amendements au Conseil directeur pour approbation.
Le Comité a été informé des préparatifs de la 146e Assemblée et a pris note du fait que ceux-ci se
déroulaient normalement. Il a également pris note de l'information du Secrétaire général selon laquelle
les autorités de Bahreïn avaient décidé de révoquer les visas qui avaient été accordés à deux
représentants de Human Rights Watch, un observateur de l'UIP, pour qu'ils puissent assister à
l'Assemblée.
Le Comité exécutif a rencontré le comité d'organisation angolais et a été informé des préparatifs de
l'Assemblée. Les membres du Comité exécutif ont profité de l'occasion pour demander qu’une attention
particulière soit accordée à plusieurs aspects, à savoir la délivrance effective des visas, des modalités
de transport fiables et efficaces, des possibilités d'hébergement à des tarifs préférentiels à proximité du
lieu de l'Assemblée, et la présence d'un personnel médical qualifié pour fournir les soins nécessaires à
tous les participants.
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Union interparlementaire – 289e session du Comité exécutif
Hymne de l'UIP
À la suite de la décision du Conseil directeur de doter l'UIP d'un hymne, le Secrétariat de l'UIP a été
chargé de rédiger des termes de référence et de définir un processus de sélection. Après avoir consulté
des experts en musique, le Secrétariat a publié une demande de propositions et donné six mois aux
compositeurs potentiels pour soumettre leurs œuvres. Au 31 décembre 2022, le Secrétariat de l'UIP
avait reçu 19 propositions.
Le Secrétariat a sollicité l'aide d'un expert en musique pour réduire la sélection à une liste restreinte de
deux compositions en tenant compte des propriétés musicales de chaque morceau et de son potentiel à
devenir un hymne.
Le Comité a voté sur ces deux propositions et a recommandé que le morceau composé par
M. Pedro Halffter devienne l'hymne de l'UIP, qui sera joué au début de chaque Assemblée et d'autres
événements de l'UIP. Le Comité a décidé de soumettre le morceau choisi au Conseil directeur pour
approbation.
Bureaux régionaux de l’UIP
À sa 210e session, lors de la 145e Assemblée de l'UIP à Kigali (Rwanda), le Conseil directeur a entériné
la conclusion du Comité exécutif relative à la création de bureaux régionaux de l'UIP sur la base des
modalités suivantes :
a) le principe de l'ouverture de bureaux régionaux,
b) les conditions d'ouverture de tels bureaux,
c) la prise en compte des offres de l'Uruguay et de l'Égypte,
d) la demande adressée au Secrétaire général d'entreprendre des consultations avec ces deux
pays et de faire rapport sur les résultats lors de la prochaine session du Conseil directeur.
Le Secrétaire général a désigné la Directrice des Services administratifs de l'UIP en tant que point focal
de ces consultations en son nom. Plusieurs échanges et réunions en ligne ont eu lieu avec les
Parlements de l'Uruguay et de l'Égypte.
S’agissant de l'Uruguay, deux réunions ont eu lieu entre le point focal de l’UIP et des représentants du
Parlement et du Ministère des affaires étrangères, le 23 janvier 2023 et le 13 mars 2023. Au cours de la
réunion de janvier, il a été décidé que :
- la première étape consisterait à conclure un accord de siège entre l'UIP et le Gouvernement de
l'Uruguay ;
- un accord serait ensuite signé entre le Parlement hôte et l'UIP.
Sur la base de plusieurs modèles d'accords de siège entre le Gouvernement uruguayen et d'autres
organisations internationales similaires, le Secrétariat de l'UIP a élaboré un accord de siège qu'il a
soumis aux autorités gouvernementales pour discussion. Lorsque ces discussions seront terminées, la
prochaine étape consistera à rédiger un accord entre l'UIP et le Parlement pour traiter les questions
relatives au personnel, à l'administration et au budget, conformément aux conditions concernant
l'ouverture de bureaux régionaux (voir page 78).
Pour ce qui est de l'Égypte, le Parlement et le Secrétariat de l'UIP ont échangé des projets d'accords
de siège. Lors d’une réunion entre le Secrétariat de l'UIP et le Parlement égyptien tenue le
1er mars 2023, le Secrétaire général du Parlement s'est engagé à fournir au Secrétariat de l'UIP les
observations du Ministère des affaires étrangères concernant le modèle proposé par l'UIP.
Lorsque la question des délais a été soulevée, le Président de l'UIP a suggéré que les accords soient
signés le plus rapidement possible, de préférence avant la prochaine réunion du Comité (qui se tiendra
à Lisbonne le 29 juin 2023), si les hôtes sont prêts. Le Comité a estimé qu'il était important de régler les
aspects administratifs et juridiques avant de signer ces accords.
Projet politique de l'UIP aux Nations Unies
Lors de sa session à Kigali en octobre 2022, le Comité avait approuvé la feuille de route pour le projet
politique de l'UIP aux Nations Unies. À la lumière de cette feuille de route, des consultations
approfondies ont été menées avec le Bureau de la Commission permanente des Affaires des
Nations Unies en vue d'affiner le mandat et les méthodes de travail de la Commission. Adoptant la
même approche que pour l’élaboration de la feuille de route, la Commission permanente des Affaires
des Nations Unies a soumis au Comité un document décrivant les nouvelles modalités et méthodes de
travail proposées (voir page 76).
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Union interparlementaire – 289e session du Comité exécutif
Le Comité a approuvé les modalités et les méthodes de travail exposées dans ce document et a
recommandé que la Commission permanente poursuive ses travaux sur cette base.
Rapport sur les activités du Groupe de travail de l'UIP sur la résolution pacifique de la guerre en
Ukraine
Le Comité a été informé des derniers travaux du Groupe de travail et a pris note de ses
recommandations et des prochaines étapes envisagées (voir page 85). Il a réitéré ses remerciements
aux membres du Groupe pour le dévouement dont ils font preuve à l'égard de cette noble cause.
Compte tenu de l’importance de leurs travaux, le Comité a décidé d'exhorter tous les Parlements
membres de l'UIP à les soutenir.
Groupe de travail sur la transparence, la redevabilité et l'ouverture
Le Comité a entendu le rapport de Mme J. Alm Ericson (Suède), Présidente du Groupe de travail, sur
les dernières initiatives menées conformément à la feuille de route du Groupe. Celui-ci a reçu un projet
de code de conduite pour les responsables de la gouvernance. Bien qu'il soit presque achevé, ce projet
de code de conduite doit être étoffé pour prévoir la création d'un nouvel organe chargé d'évaluer et, si
nécessaire, d'examiner les plaintes pour mauvaise conduite et de recevoir des déclarations d'intérêts.
Étant donné que cet organe n'existe pas encore dans la structure de gouvernance de l'UIP, des
discussions supplémentaires devront être tenues au sein du Groupe de travail et du Comité exécutif. À
un stade ultérieur, des amendements aux Statuts de l'UIP seront nécessaires pour que le Code de
conduite puisse être appliqué.
La Présidente du Groupe de travail a relevé que, dans le cadre de sa stratégie de transformation
numérique, le Secrétariat de l'UIP avait élaboré une politique d'utilisation des technologies de
l'information, qui a été transmise au Groupe de travail. Cette politique sera diffusée auprès des
membres du Secrétariat en tant qu'instruction administrative pour le personnel de l'UIP et contribuera à
renforcer la redevabilité et la transparence au sein du Secrétariat et à accroître la sécurité informatique.
Le Secrétaire général a informé les membres du Comité des travaux relatifs à une politique de lutte
contre le harcèlement lors des réunions et autres événements de l’UIP, qui a été soumise au Groupe du
partenariat entre hommes et femmes pour examen.
Le Comité a remercié le Groupe de travail et le Secrétariat pour les travaux réalisés.
Prix Cremer-Passy de l’UIP
Sur la base des enseignements tirés de la première édition du Prix, le Comité a recommandé au
Conseil directeur d'approuver une série de propositions d'amendements au règlement, notamment
l'intégration d'une matrice d'évaluation dans le règlement et la mise en place d'un système plus
équitable pour la distribution des votes (voir page 74).
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Union interparlementaire – Organes subsidiaires du Conseil directeur
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Union interparlementaire – Organes subsidiaires du Conseil directeur
Des rapports de synthèse visant à éclairer du point de vue des jeunes deux projets de résolution ont été
présentés. Les jeunes parlementaires ont souligné l’importance de prendre des mesures spécifiques,
notamment dans le domaine de l’éducation et de la sensibilisation, pour protéger les jeunes contre les
dangers en ligne. Ils ont souligné le lien étroit entre l’environnement et la santé et ont prôné la mise en
place de modèles de production et de consommation plus durables.
Les participants ont approuvé les candidatures proposées par les groupes géopolitiques pour siéger au
Conseil du Forum des jeunes parlementaires pendant la période 2023-2025. Le nouveau Conseil a
ensuite tenu une réunion au cours de laquelle il a élu M. D. Carden (Royaume-Uni) à sa présidence.
Le Forum a chargé Mme O. Rudenko (Ukraine), membre du Conseil du Forum des jeunes
parlementaires, de préparer un rapport de synthèse sur le point de vue des jeunes concernant la
proposition de résolution intitulée Le rôle des parlements dans la lutte contre la traite d’enfants dans les
orphelinats, qui sera soumise pour adoption à la 147e Assemblée de l’UIP.
Après avoir fait le point sur la participation des jeunes à la 146e Assemblée lors de sa réunion le jour
même, le Conseil du Forum des jeunes parlementaires a conclu qu’il restait encore beaucoup à faire
pour accroître la participation des jeunes aux travaux de l’UIP, notamment en modifiant les Statuts et
Règlements en vue de promouvoir la participation des jeunes parlementaires aux Assemblées de l’UIP
et d’améliorer l’assiduité des membres du Conseil. Il a également été envisagé d’abaisser l’âge
minimum requis pour être considéré comme un jeune parlementaire.
3. Comité des droits de l'homme des parlementaires
Le Comité des droits de l'homme des parlementaires a tenu sa 171e session du 10 au 14 mars 2023.
Ont participé à la session M. S. Cogolati (Belgique), Président, Mme M. Odhiambo (Kenya),
Vice-Présidente, Mme L. Quartapelle (Italie), Mme A. Reynoso (Mexique), M. M. Hussain Sayed
(Pakistan), Mme A. Gerkens (Pays-Bas), M. B. Mbuku Laka (République démocratique du Congo),
Mme C. Asiaín Pereira (Uruguay) et M. H. Kamboni (Zambie). M. E. Blanc (France) n'a pas pu prendre
part à la session.
Au cours de cette session, le Comité a examiné la situation de 249 parlementaires (dont 30 % de
femmes) dans 14 pays. De nouveaux cas concernant quatre parlementaires ont été déclarés
recevables dans les pays suivants : Ouganda (deux parlementaires) et République démocratique du
Congo (deux parlementaires). Un cas, concernant 50 parlementaires d'Afrique du Sud, a été déclaré
irrecevable. Le Comité a également tenu 11 auditions (dont 3 en ligne) avec des délégations nationales
et des plaignants.
Le Comité a présenté au Conseil directeur, pour adoption, des décisions sur la situation de
193 parlementaires des pays suivants : Cambodge, Eswatini, Iraq, Libye, Ouganda, Pakistan,
République démocratique du Congo, Sénégal, Somalie et Venezuela (République bolivarienne du).
4. Comité sur les questions relatives au Moyen-Orient
Le Comité sur les questions relatives au Moyen-Orient a tenu une séance le 12 mars 2023 en présence
de 12 de ses membres. Ceux-ci ont réitéré leur engagement de travailler ensemble dans un climat de
compréhension mutuelle et de dialogue constructif.
Le Comité a entendu un exposé sur la première session des Écoles de la science au service de la paix
qui s’est tenue à l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) à Genève (Suisse), du
5 au 9 décembre 2022, sur le thème Faire face à la pénurie d’eau : une opportunité pour reconstruire la
paix par la science. Cette formation avait pour objectif de contribuer à créer un environnement favorable
à la coopération par l’emploi de nouvelles technologies pour réduire les tensions liées à la pénurie
d'eau, et d’encourager ainsi la coexistence entre les nations. Une conférence de suivi sera organisée à
l’intention des parlementaires, au Viet Nam, en juin 2023. La deuxième session des Écoles de la
science au service de la paix se tiendra en juillet 2023 et portera sur les changements climatiques. Elle
sera suivie d'une conférence à l’intention des parlementaires en marge de la COP28, qui se tiendra aux
Émirats arabes unis en novembre et décembre 2023. Les membres ont remercié l’UIP et le CERN qui
sont à l’origine de cette initiative remarquable et innovante en faveur de la paix.
Les membres ont entendu un rapport du Secrétariat de l’UIP sur les activités menées par le Comité
depuis la 145e Assemblée. En novembre 2022, le Secrétariat a signé un accord de coopération
technique avec la Chambre des représentants du Yémen basée à Seyoun. Le Secrétariat de l'UIP a
également noué le dialogue avec le Parlement libyen, basé à Benghazi, en vue de remettre sur pied
des institutions fonctionnelles.
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Union interparlementaire – Organes subsidiaires du Conseil directeur
M. M. Lassouaoui, de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine
dans le Proche-Orient (UNRWA), a informé les membres du rôle crucial de l’UNRWA dans la fourniture
d'aide aux réfugiés palestiniens dans la région. Néanmoins, la situation et les conditions de vie des
réfugiés palestiniens se dégradent rapidement du fait des nombreuses crises qui sévissent dans la
région. Ces circonstances sont encore aggravées par le déficit de financement de l'UNRWA, qui
entrave sa capacité à remplir son mandat. Faute de solution juste et durable au conflit, les
parlementaires ont un rôle clé à jouer pour faire en sorte que l'UNRWA reçoive les ressources
financières dont il a besoin.
Le Secrétariat de l'UIP a présenté un point sur la situation actuelle en Israël et en Palestine. Le Comité
a exprimé son inquiétude face à la situation critique qui fait suite à une montée significative de la
violence depuis le début de l'année 2023, notamment en lien avec des attaques de colons, certains
événements comptant parmi les plus meurtriers depuis près de 20 ans. Les membres ont souligné le
caractère central de la crise en Israël et en Palestine pour le mandat du Comité et sont convenus de
créer un groupe de réflexion sur Israël et la Palestine. La mise en place d’autres groupes de réflexion,
notamment sur les crises au Yémen et en Libye, a également été proposée. En outre, les membres
sont convenus de tenir deux séances à chaque Assemblée afin de disposer de suffisamment de temps
pour se concentrer sur les multiples crises qui sévissent au Moyen-Orient.
Le Comité a décidé de se rendre dans la région en 2023, notamment en Israël, en Jordanie et en
Palestine. Cette prochaine mission, dont l’objectif sera d’établir un véritable dialogue avec les parties
prenantes et d’acquérir une compréhension approfondie de la situation, sera l'occasion de promouvoir
un rapprochement dans la région et de faire avancer le processus de réconciliation.
5. Comité chargé de promouvoir le respect du droit international humanitaire
Le Comité chargé de promouvoir le respect du droit international humanitaire (DIH) s’est réuni le
14 mars 2023.
Le Comité a entendu une présentation de faits nouveaux concernant des situations liées au DIH et à la
crise des réfugiés, notamment en Afghanistan, au Myanmar et en Ukraine. En général, les membres du
Comité ont noté avec préoccupation la multiplication des situations de conflit et l'augmentation du
nombre d'hommes, de femmes, de garçons et de filles contraints de fuir pour échapper à la violence et
à la persécution. Dans les trois pays examinés, la grande majorité (70 %) des personnes fuyant les
conflits étaient des femmes et des filles. Dans le cas de l'Ukraine, ce chiffre atteignait 90 %. Les
situations deviennent de plus en plus complexes et de nouvelles dimensions telles que l'impact des
changements climatiques ou les défis économiques et sociaux dans les pays d'accueil doivent
également être prises en compte lors de la fourniture de l'assistance et du soutien. La prévalence de la
violence fondée sur le genre a également été soulignée. L'impunité, y compris celle des acteurs non
étatiques, et la question des crimes de guerre ont été soulevées et seront discutées lors de la prochaine
session du Comité.
Le Comité a appelé les parlements à réfléchir à des moyens de contribuer aux efforts d’appui, au vu de
la nécessité d'établir une coopération multilatérale pour répondre aux situations dramatiques auxquelles
l'Ukraine ainsi que d'autres régions du monde sont confrontées. En Afghanistan et au Myanmar, ainsi
que les populations touchées par le tremblement de terre en République arabe syrienne et en Türkiye,
les réfugiés ont urgemment besoin d'aide et d'assistance. Les membres du Comité ont en outre
souligné la nécessité de fournir un appui aux pays d'accueil.
Le Comité a lancé un appel spécial concernant la situation de l'Afghanistan. Les efforts pour sauver des
vies sont devenus une priorité pour les agences de soutien impliquées dans le pays. Le Comité a
souligné l'importance de garantir l'accès des femmes et des filles aux soins de santé et à l'éducation.
Le Comité a débattu des préparatifs du Forum mondial sur les réfugiés, qui doit se tenir en
décembre 2023. Le Forum sera l'occasion de faire le point sur les progrès accomplis dans la mise en
œuvre du Pacte mondial sur les réfugiés. Les Membres de l'UIP ont été invités à donner suite aux
engagements de leur pays à cet égard (voir globalcompactrefugees.org/index.php). Le Comité a
également encouragé les parlements à s'engager davantage en faveur de la mise en œuvre du Pacte
en prenant de nouveaux engagements.
Le Comité a également débattu des travaux en vue de l'universalisation et de l'application de la
Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel. Il est convenu d'organiser un webinaire en ligne à
l'échelle mondiale sur cette question afin de sensibiliser les parlements et de les encourager à
s'engager davantage. Il a en outre débattu de la Convention sur les armes à sous-munitions et décidé
d'entamer les travaux à ce sujet, avec un objectif similaire d'universalisation et de mise en œuvre
effective.
27
Union interparlementaire – Organes subsidiaires du Conseil directeur
Enfin, le Comité a pris note du fait qu'une de ses membres, Mme E. Afanasieva (Fédération de Russie),
n'a pas assisté aux trois dernières sessions du Comité et a donc demandé que ce poste soit déclaré
vacant, conformément à son règlement.
6. Groupe de facilitateurs concernant Chypre
Le Groupe de facilitateurs concernant Chypre s’est réuni le 11 mars 2023. Les trois facilitateurs –
M. S. Cogolati (Belgique), Mme L. Quartapelle (Italie) et M. L. Wehrli (Suisse) – ainsi que trois membres
de la Chambre des représentants de la République de Chypre et quatre représentants des partis
politiques chypriotes turcs ont participé à la réunion.
Les parties ont réaffirmé leur détermination à sortir de l'impasse actuelle et à reprendre les négociations
en vue de trouver une solution à la question chypriote, sur la base d’une fédération bizonale et
bicommunautaire, comme le prévoient les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU et les
valeurs et principes de l'Union européenne.
Par ailleurs, évoquant les tremblements de terre meurtriers survenus en République arabe syrienne et
en Türkiye, ils ont reconnu la nécessité de coopérer plus étroitement dans la gestion des catastrophes
naturelles.
7. Groupe du partenariat entre hommes et femmes
Le Groupe du partenariat entre hommes et femmes a tenu sa 47e session les 10 et 14 mars 2023.
Étaient présents le Président, M. A.R. Al Nuaimi (Émirats arabes unis), et les membres du Groupe,
Mme A.D. Mergane Kanouté (Sénégal) et Mme L. Vasylenko (Ukraine). M. J.I. Echániz (Espagne) s’est
joint au groupe pour la séance de dialogue avec la délégation des Maldives.
Le Groupe a examiné la composition des délégations à la 146 e Assemblée. Au 15 mars 2023,
34,5 % des délégués de l'Assemblée étaient des femmes (voir page 90). En termes absolus, c’est l’un
des plus grands chiffres jamais atteint lors d’une Assemblée en présentiel. À Manama, 37 délégations
sur 136 (27,2 %) respectaient l'équilibre entre les sexes, c'est-à-dire qu'elles étaient composées de 40 à
60 % de femmes ou d’hommes. Il s'agit d’une légère baisse par rapport à la dernière Assemblée, où
29,4 % des délégations affichaient un équilibre entre les sexes (35 délégations sur 119). Les
37 délégations respectant l'équilibre entre les sexes présentes à la 146e Assemblée sont énumérées à
la page 91.
Sur les 136 délégations présentes, 131 étaient composées d'au moins deux délégués, dont 21 étaient
entièrement masculines (16 %). En outre, trois délégations de deux délégués ou plus étaient
composées uniquement de femmes. Ces 24 délégations non mixtes étaient issues des parlements des
États suivants : Argentine, Brésil, Cambodge, Comores, Éthiopie, Finlande, Gabon, Géorgie, Italie,
Madagascar, Malaisie, Mali, Malte, Mongolie, Myanmar, Qatar, Seychelles, Singapour, Slovaquie,
Somalie, Tchad, Tonga, Yémen et Zimbabwe. En outre, cinq délégations à un seul membre ont
participé à l'Assemblée : Lituanie, Monaco, Paraguay, Sierra Leone et Turkménistan. Au total,
14 délégations étaient soumises à des sanctions à la présente Assemblée, contre onze lors de la
dernière Assemblée.
Lors de sa séance à Manama, le Groupe a examiné un premier projet de Politique de l’UIP pour la
prévention du harcèlement, y compris le harcèlement sexuel, lors des Assemblées et autres
événements de l’UIP et a formulé des observations. L’objectif est qu’un document soit prêt pour la
prochaine Assemblée de l'UIP.
Conformément à son mandat, le Groupe a tenu une séance de dialogue avec la délégation du
Parlement des Maldives participant à la 146e Assemblée, dans la perspective des élections de 2024.
La délégation des Maldives a mis en avant les difficultés particulières auxquelles se heurtent les
femmes en politique dans le pays, comme la culture, les stéréotypes sexistes, la violence faite aux
femmes en politique (et particulièrement la violence en ligne) et la difficulté de gérer simultanément les
responsabilités liées aux sphères privée et publique.
Aux élections de 2019, le pourcentage de femmes parlementaires est passé de 5,9 à 4,6 %. Les
Maldives comptent actuellement 4 femmes parlementaires et 83 hommes parlementaires. L’une des
quatre femmes parlementaires est la Vice-Présidente du Parlement et les trois autres sont présidentes
de commission. En outre, les femmes sont chargées de 36 % des portefeuilles ministériels. En 2019,
une loi réservant aux femmes 30 % des sièges aux élections municipales a été adoptée, ce qui a facilité
l’accès des intéressées à des postes de responsabilité politique au niveau local lors des élections
28
Union interparlementaire – Organes subsidiaires du Conseil directeur
de 2021. Des tentatives sont en cours pour mettre en place des quotas ou des mesures temporaires
spéciales pour les élections législatives de 2024, l’objectif étant d’atteindre 33 % de femmes au
parlement. À cet effet, il faut obtenir l’appui des partis politiques et des hommes parlementaires.
Le Groupe s'est félicité des échanges tenus et s'est dit encouragé par le chemin parcouru depuis quatre
ans. Le Groupe a souligné que le moment était important compte tenu des prochaines élections et offert
son soutien et celui de l’UIP pour déployer des activités de sensibilisation, mobiliser les acteurs
politiques et renforcer les capacités.
8. Groupe consultatif sur la santé
Le Groupe consultatif de l’UIP sur la santé s’est réuni le 11 mars 2023, en présence de 5 de ses
12 membres. Il a souhaité la bienvenue à trois nouveaux membres – d’Irlande, du Pakistan et de la
République-Unie de Tanzanie –, ainsi qu’à ses partenaires techniques de l’Organisation mondiale de la
Santé (OMS), du Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant (PMNCH),
d’ONUSIDA et du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Le Groupe a examiné les moyens de renforcer la pertinence de l'UIP dans le domaine de la santé
mondiale et de mettre en œuvre le volet santé de la Stratégie de l'Organisation. Il a reconnu que les
enjeux en matière de santé étaient très vastes et est convenu qu'il n'élargirait pas davantage ses
objectifs, mais qu'il maintiendrait plusieurs priorités stratégiques et s'y attaquerait.
Le Groupe s'est penché sur l'importance des obligations relatives aux droits de l'homme dans les
activités liées à la santé. Des lois et des politiques restrictives continuent de limiter ou de bloquer
l'accès aux services. Il a constaté que les parlementaires pouvaient et devaient faire beaucoup en
sensibilisant le public.
Le Groupe a décidé de mener à bien son mandat de sensibilisation en organisant une visite sur le
terrain en 2023 afin d'étudier et de documenter les pratiques liées à l'équité en matière de santé, en
particulier pour les groupes marginalisés. Le Pakistan a proposé d’accueillir le Groupe.
Le Groupe s'est également penché sur ses règles et pratiques et est convenu de poursuivre cette
discussion en vue de renforcer la pertinence et le travail de l'UIP dans le domaine de la santé mondiale.
En présentant son rapport au Conseil directeur, le Président du Groupe consultatif a procédé au
lancement du guide de l'UIP et de l'OMS La voie de la couverture sanitaire universelle. Le Directeur
général de l'OMS a envoyé une allocution vidéo pour marquer cette occasion.
9. Groupe consultatif de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme
et l'extrémisme violent
Le Groupe consultatif de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent s’est réuni
le 13 mars 2023. À cette occasion, les membres ont examiné les résultats des trois réunions
thématiques sur l’Appel du Sahel, qui se sont déroulées fin 2022 et début 2023.
Le Groupe s’est accordé sur les quatre grands principes suivants s'agissant de la collaboration avec les
pays du Sahel :
1. Ne pas seulement se réunir et débattre, mais se concentrer sur les mesures à prendre
immédiatement.
2. Harmoniser toutes les activités mondiales concernant les pays du Sahel avec les initiatives
déployées aux niveaux régional et international.
3. Prendre en compte les solutions émanant des populations concernées : résoudre les problèmes
qui se posent en Afrique au moyen de solutions conçues en Afrique.
4. Rétablir la confiance aux niveaux national et international entre toutes les parties prenantes.
La deuxième réunion thématique sur l’Appel du Sahel s'est tenue à Alger (Algérie),
les 26 et 27 février 2023, sur le thème L'engagement des communautés dans la prévention de
l'extrémisme violent et dans la lutte contre les conditions propices au terrorisme. Organisée
conjointement par l'UIP et l'Assemblée populaire nationale d'Algérie, cette réunion avait un caractère
inédit puisqu'elle a rassemblé 190 participants de divers horizons, en particulier des chefs religieux et
des chefs tribaux du Sahel. Outre des membres du Groupe consultatif, la séance a également réuni des
représentants de la société civile, des jeunes et des parlementaires du G5 Sahel et des pays voisins,
ainsi que des experts régionaux et internationaux et des organisations parlementaires. Elle a été
conduite par le Président de l'UIP, M. D. Pacheco, et le Président de l'Assemblée populaire nationale
d'Algérie, M. I. Boughali.
29
Union interparlementaire – Organes subsidiaires du Conseil directeur
La troisième réunion thématique sur l’Appel du Sahel s'est tenue le 11 mars 2023 lors de la
146e Assemblée de l'UIP à Manama (Bahreïn), en présence de membres du Groupe consultatif, de
parlementaires de la région du Sahel et des pays voisins, ainsi que d'experts. La réunion avait pour
thème Atténuer l’impact de la menace sécuritaire en renforçant la résilience au Sahel.
À l’occasion de la séance du Groupe consultatif à la 146e Assemblée de l’UIP, les résultats des trois
réunions thématiques sur l'Appel du Sahel ont été évalués, et les membres ont défini les prochaines
étapes :
- Coordination interne : les femmes et les jeunes étant considérés comme des groupes
vulnérables, des réunions de coordination devraient être organisées avec le Conseil du Forum
des jeunes parlementaires et le Bureau des femmes parlementaires, afin d'attirer leur attention
sur la situation de ces groupes vulnérables dans les pays du Sahel et de les encourager à faire
figurer ce point à l'ordre du jour des prochaines réunions de leurs forums respectifs.
- Coordination interparlementaire : afin d'harmoniser et d'unifier le soutien apporté aux populations
du Sahel dans chacun des cinq domaines thématiques de l’Appel du Sahel, un mécanisme de
coordination devrait être mis en place avec tous les acteurs parlementaires travaillant sur des
questions touchant la région. En outre, les parlements des pays développés devraient être
encouragés à se mobiliser pour rétablir la confiance avec les pays du Sahel.
- Coordination internationale : les organismes de l'ONU actifs au Sahel devraient être encouragés
à mettre en place un mécanisme de coordination interinstitutions, incluant également des acteurs
parlementaires, en fonction des besoins sur le terrain.
- Communication et visibilité : les travaux du Groupe consultatif, et en particulier l’Appel du Sahel,
doivent être davantage mis en valeur pour qu’ils aient l'impact souhaité. Le Secrétaire général de
l'UIP pourrait jouer un rôle important en donnant plus de visibilité à l’Appel du Sahel au niveau
international.
10. Groupe de travail sur la science et la technologie
Le Groupe de travail sur la science et la technologie s'est réuni le 13 mars 2023, en présence de
14 membres.
Le Groupe a salué le succès de la première session des Écoles de la science au service de la paix, qui
a eu lieu du 5 au 9 décembre 2022 au CERN, à Genève (Suisse), sur le thème Faire face à la pénurie
d'eau : une opportunité pour reconstruire la paix par la science. La session était axée sur la gestion de
l'eau et l'exploration de sources d'eau nouvelles et renouvelables, dans le but de créer un
environnement positif pour la coopération technique et les négociations en encourageant les
propositions de technologies et de modalités alternatives pour atténuer les tensions liées à la pénurie
d'eau, et ainsi transformer les éléments de conflit entre les parties en facteurs de coexistence.
Au total, 24 participants, dont des représentants des 6 groupes géopolitiques, ont assisté à la première
session : 21 fonctionnaires parlementaires nommés par leurs parlements nationaux afin d'assurer la
continuité entre les mandats parlementaires, ainsi que 3 parlementaires, à savoir le Président du
Groupe de travail sur la science et la technologie, le Président du Comité sur les questions relatives au
Moyen-Orient, et un membre du Conseil du Forum des jeunes parlementaires.
Première activité conjointe du Comité sur les questions relatives au Moyen-Orient et du Groupe de
travail sur la science et la technologie de l'UIP, l'objectif des Écoles de la science au service de la paix
est de jeter un pont entre le monde de la science et celui de la politique en instaurant un dialogue et en
créant une communauté d'experts parlementaires qui relèveront ensemble des défis dans un cadre
neutre, celui de la science. Cette première session a permis aux participants d'échanger leurs
expériences en matière de prise de décision fondée sur des données probantes et de se familiariser
avec les méthodes de collaboration scientifique. Les participants sont notamment convenus de
l'importance de mettre en œuvre deux projets régionaux sur l'eau, dans la région du Sahel et en
Palestine.
Le Groupe est convenu d'organiser une conférence de suivi pour les parlementaires, axée sur l'eau et
la sécurité alimentaire, en juin 2023 au Centre international pour l'enseignement et les sciences
interdisciplinaires (ICISE) à Quy Nhon (Viet Nam). Le Groupe est également convenu d'organiser la
deuxième session des Écoles de la science au service de la paix en juillet 2023 sur le thème des
changements climatiques, afin de donner le ton à une conférence de suivi pour les parlementaires en
marge de la COP28, qui aura lieu aux Émirats arabes unis en décembre 2023.
30
Union interparlementaire – Autres manifestations
En ce qui concerne le plan de travail du Groupe, les membres ont accueilli favorablement la proposition
de recrutement d'un consultant scientifique principal pour une durée de trois à six mois, afin de finaliser
les travaux relatifs à la Charte internationale sur l'éthique des sciences et des technologies. Les
membres sont également convenus de leur intention de participer en tant qu'observateurs à la
26e session de la Commission des Nations Unies de la science et de la technologie au service du
développement, qui se tiendra du 27 au 31 mars 2023 à Genève.
Le Groupe a été informé par M. D. Kirrane, Président du neuvième Sommet sur la science dans le
cadre de la 78e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, sur le thème et les activités du
Sommet. Le Groupe de travail est convenu de participer officiellement au prochain Sommet à New
York, qui se tiendra du 13 au 29 septembre 2023. Cette participation permettra d'identifier les moyens
par lesquels la science peut contribuer aux défis mondiaux, tout en développant et en lançant des
collaborations scientifiques afin de garantir une approche plus axée sur les politiques pour la réalisation
des Objectifs de développement durable (ODD).
Le Groupe est également convenu de collaborer avec la Commission permanente du développement
durable de l'UIP pour élaborer et présenter un rapport clé lors du Sommet sur la science, renforçant
ainsi le rôle des parlementaires dans l'établissement du programme mondial. En outre, le Groupe de
travail est convenu d'organiser une Journée de l'UIP dans le cadre du Sommet, en mettant l'accent sur
la contribution de l'UIP en général, et des parlementaires en particulier, à la réalisation des ODD.
Enfin, le Groupe est convenu d’étudier plusieurs projets pilotes sur la collaboration de la communauté
scientifique avec les parlements. Les conclusions et recommandations de chaque parlement participant
à ces projets seront utilisées pour développer un outil parlementaire pratique sur l'importance de
l'engagement scientifique dans la prise de décision parlementaire. Le Groupe examinera et approuvera
cet outil lors de sa réunion à l'occasion de la 147e Assemblée de l'UIP à Luanda (Angola), en
octobre 2023.
Autres manifestations
1. Réunion des présidents des groupes géopolitiques et des présidents des
commissions permanentes
Le 11 mars 2023, le Président et le Secrétaire général de l’UIP ont rencontré les présidents des
groupes géopolitiques et des commissions permanentes. Ont assisté à cette réunion Mme T. Ackson
(République-Unie de Tanzanie), Présidente du Groupe africain, M. M. Alhalboosi (Iraq), Président du
Groupe arabe, M. M. Dick (Australie), Président du Groupe Asie-Pacifique, M. Y. Bolgert (Kazakhstan)
et Mme L. Rysbekova (Kazakhstan), au nom du Groupe Eurasie, M. B. Llano (Paraguay), Président du
Groupe de l’Amérique latine et des Caraïbes (GRULAC) et M. A. Gryffroy (Belgique), Président du
Groupe Douze Plus, ainsi que M. M.B.M. Al-Ahbabi (Qatar), Président de la Commission permanente
de la paix et de la sécurité internationale, M. W. William (Seychelles), Vice-Président de la Commission
permanente du développement durable, M. A. Gajadien (Suriname), Président de la Commission
permanente de la démocratie et des droits de l’homme, et M. L. Wehrli (Suisse), Président par intérim
de la Commission permanente des Affaires des Nations Unies.
Le Président de l'UIP a donné un aperçu de ses principales activités et initiatives au cours des six mois
écoulés depuis la dernière Assemblée, notamment en ce qui concerne l'amélioration de la visibilité de
l'Organisation et sa progression vers l’universalité, dans le droit fil de l’Objectif 4 de la Stratégie de l’UIP
2022-2026. Les présidents du GRULAC et du Groupe Asie-Pacifique ont été encouragés à se
rapprocher du Parlement des Bahamas pour le premier et de celui des Kiribati pour le second, compte
tenu de leur participation en tant qu’observateurs à la 146e Assemblée de l’UIP à Manama en vue d’une
possible affiliation. En outre, le Président du Groupe africain a été invité à nouer une étroite
collaboration avec le Libéria, qui est devenu Membre de l’UIP lors de la 146e Assemblée.
La question des contributions financières à l’UIP a été évoquée. Les présidents des groupes
géopolitiques ont été incités à rappeler leurs obligations financières envers l’Organisation à leurs
membres présentant des arriérés. Le Président de l’UIP a fait le point sur l’avancement des projets de
création de bureaux régionaux. Il a fait part de la progression des consultations menées pour deux
différents projets pilotes, en Égypte et en Uruguay, précisant que les résultats de ces initiatives pilotes
donneraient des indications déterminantes sur la faisabilité de bureaux régionaux supplémentaires.
31
Union interparlementaire – Autres manifestations
Les présidents des commissions permanentes ont donné un aperçu des activités prévues dans le cadre
de la 146e Assemblée. Ils ont fait le point sur les suites données à la note d'orientation du Secrétariat
sur la contribution des commissions permanentes à la mise en œuvre de la Stratégie de l'UIP. Le
Président par intérim de la Commission permanente des Affaires des Nations Unies a déclaré que le
Bureau de cette Commission s’était accordé sur une proposition d’amélioration des modalités,
méthodes de travail et champ d’activité de la Commission, proposition dont l’approbation était attendue.
Il a précisé que la Commission soutiendrait les réformes visant à faire en sorte que le Conseil de
sécurité de l’ONU soit plus représentatif de la communauté internationale.
Les présidents des groupes géopolitiques ont passé en revue leurs activités récentes. Le Groupe
africain a débattu de la nécessité de réviser les Statuts et Règlements de l’UIP afin de donner plus de
souplesse et d’efficacité au fonctionnement de l’Organisation. Il a ainsi envisagé de modifier les Statuts
et Règlements pour permettre l’inscription de plus d’un point d’urgence à l’ordre du jour de chaque
Assemblée, et de fixer des délais pour le dépôt des propositions. Le Président du GRULAC a fait part
de la bonne progression des pourparlers en vue de la création d’un bureau régional de l’UIP en
Uruguay. Il a ajouté qu’au vu de l’expérience positive d’organisation d’un séminaire régional sur les
changements climatiques à l'intention des parlements de l'Amérique latine et des Caraïbes, l’année
précédente à Montevideo, il était envisagé de tenir ce type d’événements régionaux selon un rythme
annuel. Le Président du Groupe Asie-Pacifique a indiqué qu’il prévoyait une tournée des parlements de
la région Pacifique pour stimuler la participation aux travaux de l’UIP des petits États insulaires en
développement de la région Membres de l’Organisation. Le Président du Groupe des Douze Plus a
proposé la création d’un groupe de travail sur la modification des Statuts et Règlements de l’UIP, dans
le but d’assurer un processus transparent et de donner aux présidents des groupes géopolitiques et des
commissions permanentes l’occasion de proposer leurs idées, notant que cela garantirait l’adhésion
des Membres de l’UIP aux modifications des Statuts et Règlements envisagées.
32
Union interparlementaire – Autres manifestations
les initiatives législatives prises dans son pays, en particulier pour réduire le risque d’extinction des
espèces. Il a aussi souligné la nécessité, pour le Parlement du Canada, en tant qu’institution fédérale,
de travailler à la préservation de la biodiversité en collaboration avec les provinces et les territoires.
Les interventions ont été suivies de prises de parole émanant notamment du Canada, du Ghana, de
l’Inde, de l’Iran (République islamique de), du Liechtenstein, de Maurice et des Seychelles. Les
participants ont mis en lumière différentes mesures de protection de la biodiversité, notamment par la
préservation de réserves de biodiversité, la promotion d’un enseignement sur l’environnement dans les
écoles, l’extension des zones protégées, le vote de lois sur les plastiques à usage unique et l’allocation
de ressources à la réduction des risques de catastrophe. Il a aussi été question de sensibiliser les
citoyens, de renforcer le rôle des femmes dans la préservation de la biodiversité, et de garantir l’accès
des parlementaires aux données, aux connaissances et aux ressources de sorte qu’ils puissent traiter
efficacement la question de la biodiversité dans le cadre de leurs fonctions législative, budgétaire,
représentative et de contrôle.
3. Réunion-débat sur l’action de contrôle climatique
Cette réunion-débat, qui s’est tenue le 13 mars 2023, a été organisée par l’UIP en collaboration avec
l’Initiative de développement de l’Organisation internationale des institutions supérieures de contrôle
des finances publiques (INTOSAI). Les discussions ont porté sur le contrôle de la performance et des
dépenses, et sur la façon dont les parlements et les institutions supérieures de contrôle des finances
publiques (ISC) peuvent améliorer leur collaboration dans ce domaine. Compte tenu de la nature et de
l’importance de cette question, la réunion-débat a attiré un grand nombre de participants et a donné lieu
à des échanges fructueux.
Le débat a été animé par Mme R. Garvey (Irlande). Les intervenants – des parlementaires et un
représentant d’une ISC – ont présenté des observations préliminaires ainsi que les mesures de contrôle
en matière climatique mises en place dans leurs pays respectifs.
M. H. Aoyagi (Japon) a expliqué la façon dont les contrôles sont effectués dans son pays, notamment
par le Parlement, les commissions parlementaires, les autorités locales et le Conseil de vérification des
comptes du Japon. Il a estimé que l’action du Gouvernement dans le domaine des changements
climatiques est insuffisante et qu’il faut développer un écosystème pour promouvoir cette action.
M. H. Niyazy (Vérificateur général des comptes, Maldives) a évoqué la vulnérabilité particulière de son
pays – un archipel – face aux changements climatiques. Il a souligné que de nombreux investissements
sont consacrés à la résilience climatique et aux mesures d’atténuation, et a expliqué que son bureau a
entrepris plusieurs audits de la performance et des dépenses liées au climat, faisant remarquer que les
parlementaires ont également demandé des vérifications des dépenses. M. Niyazy a ajouté qu’au Majlis
du peuple des Maldives, la Commission des comptes publics et la Commission permanente sur les
changements climatiques et l’environnement mènent des activités de contrôle et de reddition de
comptes dans ce domaine.
M. S. Simpson (Nouvelle-Zélande) a évoqué une loi qui fixe un objectif de zéro émission nette d’ici à
2050 et a indiqué que les progrès réalisés dans ce domaine sont supervisés par la Commission
indépendante sur les changements climatiques. Il a ajouté que son pays utilise des statistiques et des
données pour préparer des rapports sur l’efficacité de la législation en matière climatique. M. Simpson a
néanmoins souligné qu’il est difficile de mesurer et de déterminer l’efficacité des politiques et des
mesures en matière climatique, et a indiqué qu’un contrôle dans ce domaine constituerait une avancée
significative.
Dans la première partie du débat qui a suivi, les participants ont discuté de la façon dont les
parlementaires et les ISC pourraient promouvoir un meilleur contrôle parlementaire des performances
en matière de climat, et ont aussi réfléchi aux mécanismes qui pourraient être envisagés à cette fin. Les
participants ont évoqué l’importance des commissions parlementaires et la nécessité pour les
parlements de faire appel aux ISC pour les activités de contrôle en ce qui concerne l’action climatique,
les contributions déterminées au niveau national (CDN) prévues par l’Accord de Paris, ainsi que les
cadres législatifs existants en matière d’atténuation des effets des changements climatiques. Plusieurs
petits pays ont rappelé qu’ils sont les plus touchés par les effets des changements climatiques bien que
leurs émissions soient inférieures à celles d’autres pays, et ont demandé un financement plus direct
pour les projets d’atténuation et de réduction au niveau national.
La deuxième partie du débat a porté sur les dépenses. Les délégués et les intervenants ont ainsi eu
l’occasion de réfléchir à la façon dont les parlements et les ISC pourraient améliorer l’intégration du
contrôle des dépenses liées au climat (en lien avec les ODD et l’Accord de Paris) dans leurs activités
de contrôle. Les participants ont notamment discuté des différentes exigences, selon les parlements, en
33
Union interparlementaire – Autres manifestations
matière de rapports sur les dépenses liées au climat, ainsi que des moyens permettant d’améliorer le
processus de communication des rapports, de mieux contrôler les fonds alloués au secteur privé en
matière climatique et de renforcer la redevabilité en ce qui concerne les CDN. Un représentant de
l’Assemblée législative des Tonga a souligné le fait qu’il est difficile d’identifier clairement les fonds
destinés aux activités d’atténuation et d’adaptation, et s’est dit favorable à la mise en place d’un
programme spécifique consacré à l’identification des dépenses liées au climat.
Dans leurs observations finales, les intervenants ont souligné la nécessité pour les parlements de
collaborer avec les ISC et d’utiliser leurs rapports sur l’action et les politiques en matière climatique. Ils
ont également rappelé que l’ensemble des dépenses publiques, y compris celles consacrées aux
changements climatiques, doivent faire l’objet d’une reddition de comptes et de contrôles.
Mme P. Torsney, Cheffe du Bureau de l'Observateur permanent de l’UIP auprès des Nations Unies à
New York, a souhaité la bienvenue aux participants et a expliqué la raison d’être du Sommet de
l'avenir : renforcer le multilatéralisme comme moyen de relever les défis mondiaux de plus en plus
importants, qu'ils soient anciens ou nouveaux. Mme Torsney a ensuite présenté l'intervenante
principale de la séance, Mme M.F. Espinosa, ancienne Ministre des affaires étrangères de l'Équateur,
Présidente de la soixante-treizième Assemblée générale des Nations Unies et membre éminente de
Coalition for the UN We Need (Coalition pour l'ONU dont nous avons besoin), une plateforme visant à
aider les organisations de la société civile à contribuer à la réforme de l'ONU.
Mme Espinosa a retracé le contexte du Sommet de l'avenir en remontant à septembre 2020 et aux
12 engagements énoncés dans le rapport du Secrétaire général de l'ONU intitulé Notre programme
commun, issu de la Réunion de haut niveau pour la commémoration du soixante-quinzième
anniversaire de l'Organisation. Elle a expliqué que le Sommet offrirait une occasion indispensable de
renforcer la légitimité du système multilatéral en lui permettant de tenir ses nombreuses promesses non
réalisées et en incluant plus efficacement les voix des parties prenantes non gouvernementales.
Mme Espinosa a insisté sur l'importance d'un engagement plus actif des organisations de la société
civile, des parlements et d'autres organismes non gouvernementaux auprès de l'ONU. Elle a expliqué
que les parlements avaient, entre autres, la responsabilité particulière d'assurer un financement
adéquat pour l'ONU. La principale recommandation de Mme Espinosa concernant les réformes de
l'ONU était qu'elles devaient s'appliquer à l'ensemble du système et qu'il fallait éviter les solutions
partielles et superficielles.
Après un bref échange avec Mme Espinosa, les participants ont répondu à un sondage en direct. Une
série de sept questions à choix multiples portait sur les types de sujets que les participants souhaitaient
voir figurer à l'ordre du jour du Sommet. Les réponses ont montré que, de l'avis des participants, l'ordre
du jour devait être ambitieux et englober à la fois des questions d'actualité (telles que la réforme du
Conseil de sécurité de l'ONU) et de nouveaux domaines d'intérêt (tels que les biens communs
mondiaux). Il était également clair que l'accent devait être mis sur les dangers menaçant la paix et la
sécurité, et en particulier sur ceux posés par les armes nucléaires, biologiques et chimiques, ainsi que
sur ceux provenant du monde virtuel. Les participants se sont montrés largement favorables à ce que le
Sommet comprenne une discussion sur des mesures alternatives de développement durable et sur un
nouveau Pacte numérique mondial, en mettant l'accent sur l'inclusion numérique et la protection des
données. Ils ont également soutenu l'idée d'inclure dans l'ordre du jour du Sommet des questions qui ne
sont actuellement pas abordées à l'ONU, telles que le rôle des multinationales et du complexe militaro-
industriel, ainsi que le phénomène de l'accaparement des terres.
À la fin de l'atelier, Mme S. Nane (Uruguay) a expliqué que de nombreux parlements mettaient en place
des commissions parlementaires de l'avenir, dont les travaux pourraient bien s'articuler avec les efforts
déployés par l'UIP pour contribuer au Sommet des Nations Unies. Elle a annoncé que le deuxième
Sommet mondial des commissions de l'avenir se tiendrait en Uruguay en octobre 2023.
Dans ses observations finales, Mme Torsney a exhorté tous les participants à suivre de près cette
question et à demander des informations régulières aux ministres ou aux représentants permanents de
leurs pays à New York.
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Union interparlementaire – Autres manifestations
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Union interparlementaire – Autres manifestations
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Union interparlementaire – Élections et nominations
Élections et nominations
1. Comité exécutif
Le Conseil directeur a élu les deux membres suivants au Comité exécutif :
Groupe africain
• Mme I.K. Nasserwa Sabangu (République démocratique du Congo) - pour un mandat de quatre
ans arrivant à échéance en mars 2027.
Groupe des Douze Plus
• Mme J. Alm Ericsson (Suède) en remplacement de Mme C. Widegren (Suède) qui n'est plus
parlementaire. Elle terminera le mandat de cette dernière qui arrivera à échéance en
octobre 2023.
2. Sous-Comité des finances
Le Sous-Comité des finances a élu à sa présidence Mme J. Alm Ericson (Suède) en remplacement de
Mme C. Widegren (Suède). Elle terminera le mandat de cette dernière qui arrivera à échéance en
octobre 2023.
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Union interparlementaire – Élections et nominations
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Union interparlementaire – Élections et nominations
Le Groupe consultatif de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent a élu
M. M. Bouden (Algérie) Président du Groupe et Mme Á. Vadai (Hongrie) Vice-Présidente du Groupe.
Mme S. Attia (Égypte) a été réélue en tant que Vice-Présidente du Groupe de travail.
39
Union interparlementaire – Élections et nominations
* Le 26 mars 2023, l'UIP a reçu une communication officielle du Parlement du Koweït précisant que la Cour
constitutionnelle avait annulé les élections qui avaient eu lieu dans le pays en 2022 et que le membre du
Bureau du Koweït nommé pendant l'Assemblée n'était donc plus parlementaire. À ce titre, le précédent
membre du Bureau du Koweït conserve son poste au sein du Bureau.
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Union interparlementaire – Médias et communication
Groupe Eurasie
• Poste vacant
Groupe de l'Amérique latine et des Caraïbes
• Mme M.d.C. Alva Prieto (Pérou) pour un premier mandat
Groupe des Douze Plus
• M. V. Sánchez Del Real (Espagne) pour un premier mandat
• M. C. Lohr (Suisse) pour un premier mandat
• Mme L. Vasylenko (Ukraine) pour un premier mandat
Commission permanente des Affaires des Nations Unies
Groupe africain
• M. A. Talbi (Algérie) pour un premier mandat
• M. D. Laouhingamaye (Tchad) pour un premier mandat
Groupe arabe*
• M. A. Almutairi (Koweït) pour un second mandat
Groupe Asie-Pacifique
• M. H. Aoyagi (Japon) pour un premier mandat
• Mme P. Cayetano (Philippines) pour un premier mandat
Groupe des Douze Plus
• M. D. McGuinty (Canada) pour un premier mandat
• Mme A. Shkrum (Ukraine) pour un premier mandat
11. Rapporteurs
La Commission permanente de la paix et de la sécurité internationale a désigné Mme M. Stolbizer
(Argentine) et M. C. Lacroix (Belgique) comme co-rapporteurs pour le thème d'étude intitulé L'impact
social et humanitaire des systèmes d'armes autonomes et de l'intelligence artificielle.
La Commission permanente du développement durable a nommé Mme M. Al Suwaidi (Émirats arabes
unis), M. S. Patra (Inde) et Mme L. Vasylenko (Ukraine) co-rapporteurs pour le thème d'étude intitulé
Partenariats pour l’action climatique : promouvoir l'accès à une énergie verte abordable et encourager
l'innovation, la responsabilité et l'équité.
La Commission permanente de la démocratie et des droits de l'homme a désigné M. E. Bustamante
(Pérou) en tant que co-rapporteur pour le thème d’étude Le rôle des parlements dans la lutte contre la
traite d’enfants dans les orphelinats (qui doit être adopté à la 147e Assemblée), parallèlement à Mme L.
Reynolds (Australie), qui avait été nommée lors de l’Assemblée de Kigali.
Médias et communication
La 146e Assemblée de l’UIP, qui s’est tenue à Manama (Bahreïn), a battu plusieurs records en matière
de communication, notamment en ce qui concerne la participation des Membres et l’amplification des
messages clés de l’Organisation, qui sont l’un des principaux objectifs de la nouvelle Stratégie de
communication de l’UIP.
Durant l’Assemblée, l’UIP a promu plusieurs de ses publications et initiatives majeures, comme le
Rapport d’impact 2022, ses matériels sur l’égalité des sexes pour la Journée internationale des
femmes, sa nouvelle campagne sur les changements climatiques et les documents relatifs aux diverses
manifestations organisées dans les semaines qui ont précédé l’Assemblée. Tous les records
précédents en matière de communication avaient été battus lors de la 145e Assemblée de l’UIP à Kigali
(Rwanda), ce qui a placé la barre particulièrement haut pour cette nouvelle Assemblée, mais la
146e Assemblée de l’UIP a obtenu globalement de bons résultats en matière de visibilité et de diffusion
des messages de l’Organisation.
* Le 26 mars 2023, l'UIP a reçu une communication officielle du Parlement du Koweït précisant que la Cour
constitutionnelle avait annulé les élections qui avaient eu lieu dans le pays en 2022 et que le membre du
Bureau du Koweït nommé pendant l'Assemblée n'était donc plus parlementaire. À ce titre, le précédent membre
du Bureau a été reconduit pour un second mandat au sein du Bureau.
41
Union interparlementaire – Médias et communication
Médias
Un message d’information aux médias et deux communiqués de presse ont été diffusés auprès des
milliers de journalistes qui figurent dans la base de données de l’UIP, ainsi qu’aux quelque
200 journalistes qui avaient été accrédités pour couvrir l’Assemblée.
L’Assemblée a fait la une des journaux et a été largement couverte par les médias nationaux à Bahreïn,
ainsi que dans l’ensemble de la région. Elle a également bénéficié d’une couverture internationale, en
particulier dans les pays qui avaient dépêché des délégations parlementaires de haut niveau, tels que
l’Angola, l’Australie, l’Égypte, l’Inde, Israël, le Libéria, la République-Unie de Tanzanie, les Tonga,
l’Ukraine, le Viet Nam et le Zimbabwe.
L’équipe de communication de l’UIP a organisé une conférence de presse conjointe avec le Parlement
hôte, à laquelle ont assisté une trentaine de représentants des médias bahreïniens. M. D. Pacheco
(Président de l’UIP), M. M. Chungong (Secrétaire général de l’UIP), M. J. Fakhro (Premier
Vice-Président du Conseil consultatif de Bahreïn) et M. A. Salman (Premier Vice-Président du Conseil
des représentants de Bahreïn) ont répondu aux questions des journalistes.
Retransmission en direct et site web
La retransmission en direct des réunions en plénière, de l'Assemblée, du Conseil directeur et du Forum
des femmes parlementaires, ainsi que la couverture éditoriale de l’Assemblée assurée par l’UIP, ont
attiré quelque 20 000 visiteurs sur le site web de l’UIP. Si le trafic a diminué de 40 % par rapport à la
145e Assemblée à Kigali, où 33 000 visiteurs s’étaient rendus sur le site, les utilisateurs ont passé cette
fois-ci 8 % de temps en plus sur le site. Plus des deux tiers du trafic correspondaient à de nouveaux
utilisateurs, ce qui laisse penser que l’UIP touche de nouveaux publics. Les pays d’où les visiteurs ont
été les plus nombreux ont été Bahreïn, les États-Unis d’Amérique, la France, l’Inde et le Royaume-Uni.
Quelque 10 000 visionnages de retransmissions en direct ont été enregistrés, soit autant que lors de la
144e Assemblée à Nusa Dua (Indonésie), mais moins que lors de la 145e Assemblée à Kigali, où
16 700 visionnages avaient été comptabilisés, le nombre le plus élevé jamais enregistré. Cependant,
les internautes ont passé plus de temps en moyenne à visionner les retransmissions à Manama
(12 minutes) qu’à Kigali (7 minutes).
Le public était relativement jeune, puisque la majorité des personnes qui ont visionné les
retransmissions avaient moins de 34 ans. La ventilation par sexe était la suivante : 67 % d’hommes et
33 % de femmes. Enfin, la part de femmes était plus faible qu’à Kigali (40 %), mais plus élevée qu’à
Nusa Dua (31 %).
Vidéo à la demande
Les extraits vidéo de discours en plénière durant le débat général ont suscité une forte demande de la
part des parlementaires. Tous les records précédents ont été battus. À la fin de l’Assemblée, des clips
vidéo concernant 92 interventions avaient été préparés et envoyés à des délégations (contre 62 à Kigali
et 25 à Nusa Dua).
Ce service acquiert une popularité croissante. Élément clé de la stratégie de communication de l’UIP, il
encourage les Membres à s’impliquer davantage et à relayer les efforts de l’UIP pour gagner une plus
large audience, en particulier au niveau national.
Réseaux sociaux
Une fois encore, le mur des réseaux sociaux a rencontré un franc succès : les parlementaires ont été
nombreux à rejoindre la conversation numérique en utilisant les hashtags #IPU146 et
#Parliaments4thePlanet. Twitter a été, de loin, la première source de contenus, suivi par Instagram,
Facebook et LinkedIn.
Pour la première fois, les posts publiés par des tiers ont été plus nombreux que ceux publiés
directement par l’UIP, ce qui atteste d’une réelle augmentation de la participation des Membres sur les
plateformes.
Sur Twitter, l’UIP a publié 171 tweets, qui ont généré un total de 358 000 impressions
(25 000 impressions par jour), soit le double du nombre enregistré à Nusa Dua mais en deçà de celui
de Kigali.
42
Union interparlementaire – Médias et communication
Du côté des plateformes Meta, l’UIP a essayé une nouvelle stratégie, avec des posts plus visuels, des
"stories" et des "reels" à destination de ce public particulier. Sur Instagram, l’équipe a publié
27 éléments, notamment de nombreuses vidéos et des reels, et un record de 127 stories. L’essai a été
concluant puisque l’engagement a progressé de 5,8 % et que 217 nouveaux abonnés de qualité ont été
engrangés, parlementaires pour la plupart. Sur Facebook, l’UIP a publié 51 posts et enregistré
116 nouveaux abonnements.
Le compte LinkedIn de l’UIP a affiché une forte activité, avec une hausse de 33 % du nombre des
abonnés partageant des contenus de l’Organisation par rapport à l’Assemblée de Kigali, ce qui atteste
d’un engagement accru et d’une plus grande visibilité. Le lancement de la carte Femmes en politique :
2023 et celui de la campagne Parlements pour la planète sont les deux événements qui ont suscité le
plus d’intérêt.
Lancement de la campagne Parlements pour la planète
La nouvelle campagne de l’UIP sur les changements climatiques, Parlements pour la planète, a été
lancée lors de la première séance du Conseil directeur, le 12 mars 2023. Elle a, en outre, été
mentionnée à plusieurs reprises au cours de l’Assemblée. Le point focal de la campagne était un stand
écologique où du personnel de l’UIP et du personnel local ont discuté d’action climatique avec les
parlementaires.
À ce stand, une centaine de parlementaires ont calculé leur empreinte carbone à l’aide d’un outil
spécialement conçu à cet effet et 40 d’entre eux ont été interviewés pour la nouvelle série vidéo Mon
parlement, ma planète ! Ces nouveaux entretiens viendront s’ajouter à la douzaine qui existait déjà pour
constituer une riche vidéothèque regroupant des témoignages de parlementaires des différentes
régions du monde sur les effets des changements climatiques dans leur pays et les mesures prises par
leur parlement pour les atténuer.
La nouvelle publication de l’UIP 10 actions pour des parlements plus écologiques (et pour les
personnes qui y travaillent) avait été tirée à 2 000 exemplaires, dans les quatre langues de travail de
l’Organisation et tous ces exemplaires ont été distribués. D’autres publications de l’UIP ont également
été distribuées en version papier, notamment trois récents produits phares : Rapport d’impact 2022 ;
Les femmes au parlement en 2022 et la carte Femmes en politique : 2023.
Photographies
L’équipe de photographes mise à disposition par le Parlement hôte a couvert quelque 55 réunions
pendant l’Assemblée. L’équipe de la communication de l’UIP a collecté 430 000 photos, avec un pic de
114 000 pour la journée du 13 mars 2023. Des centaines d’images ont été téléchargées
quotidiennement par les Parlements membres.
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Union interparlementaire – Membres
Membres (179)
Afghanistan**, Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Allemagne, Andorre, Angola, Arabie saoudite,
Argentine, Arménie, Australie, Autriche, Azerbaïdjan, Bahreïn, Bangladesh, Bélarus, Belgique,
Bénin, Bhoutan, Bolivie (État plurinational de), Bosnie-Herzégovine, Botswana, Brésil, Bulgarie,
Burkina Faso, Burundi, Cabo Verde, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine, Chypre,
Colombie, Comores, Congo, Costa Rica, Côte d'Ivoire, Croatie, Cuba, Danemark, Djibouti,
Égypte, El Salvador, Émirats arabes unis, Équateur, Espagne, Estonie, Eswatini, Éthiopie,
Fédération de Russie, Fidji, Finlande, France, Gabon, Gambie, Géorgie, Ghana, Grèce,
Guatemala, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Guyana, Haïti, Honduras*, Hongrie,
Iles Marshall, Inde, Indonésie, Iran (République islamique d'), Iraq, Irlande, Islande, Israël, Italie,
Japon, Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Kirghizistan, Koweït, Lesotho, Lettonie, Liban, Libéria,
Libye, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Macédoine du Nord, Madagascar, Malaisie,
Malawi, Maldives, Mali, Malte, Maroc, Maurice, Mauritanie, Mexique, Micronésie (États fédérés
de), Monaco, Mongolie, Monténégro, Mozambique, Myanmar**, Namibie, Népal, Nicaragua,
Niger, Nigéria, Norvège, Nouvelle-Zélande, Oman, Ouganda, Ouzbékistan, Pakistan, Palaos,
Palestine, Panama, Papouasie-Nouvelle-Guinée*, Paraguay, Pays-Bas, Pérou, Philippines,
Pologne, Portugal, Qatar, République arabe syrienne, République centrafricaine, République de
Corée, République démocratique du Congo, République démocratique populaire lao,
République dominicaine, République de Moldova, République populaire démocratique de
Corée, République tchèque, République-Unie de Tanzanie, Roumanie, Royaume-Uni, Rwanda,
Saint-Marin, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Sainte-Lucie, Samoa, Sao Tomé-et-Principe,
Sénégal, Serbie, Seychelles, Sierra Leone, Singapour, Slovaquie, Slovénie, Somalie, Soudan
du Sud, Sri Lanka, Suède, Suisse, Suriname, Tadjikistan, Tchad, Thaïlande, Timor-Leste,
Togo, Tonga, Trinité-et-Tobago, Tunisie, Turkménistan, Türkiye, Tuvalu, Ukraine, Uruguay,
Vanuatu, Venezuela (République bolivarienne du), Viet Nam, Yémen, Zambie et Zimbabwe.
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Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
3. Débat général sur le thème Promouvoir la coexistence pacifique et les sociétés inclusives :
combattre l'intolérance
4. Volet spécial sur la redevabilité en matière de mise en œuvre des résolutions et autres décisions
de l’UIP
6. L’action des parlements en faveur d’un bilan carbone négatif des forêts
(Commission permanente du développement durable)
9. Point d'urgence : Susciter une prise de conscience et appeler à l'action face aux graves crises
humanitaires qui frappent les peuples de l'Afghanistan, de la République arabe syrienne, de
l'Ukraine, du Yémen et d'autres pays, et face à la vulnérabilité spécifique des femmes et des
enfants
45
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
Déclaration de Manama
Promouvoir la coexistence pacifique et les sociétés inclusives :
combattre l'intolérance
que la 146e Assemblée de l'UIP a faite sienne
(Manama, 15 mars 2023)
Nous, parlementaires du monde entier, réunis à l'occasion de la 146 e Assemblée de l'UIP à Manama
(Bahreïn), sommes pleinement conscients des dangers que la haine, l'intolérance, l'exclusion et la
violence sous toutes leurs formes représentent pour les fondements mêmes de la démocratie et pour le
contrat social qui assure la cohésion de nos sociétés.
Ravagé par la convoitise et la concurrence, notre monde est confronté à des inégalités sociales et
économiques sans précédent. L'accroissement de l'insécurité économique entraîne des fractures au
sein de la société et un isolement social croissant, où les personnes se retrouvent seules et démunies,
et ont souvent un accès limité aux services publics et aux dispositifs de sécurité sociale.
Les inégalités et l'insécurité économique peuvent alimenter la colère et la frustration partout dans le
monde. La dignité humaine peut être affectée par divers facteurs tels que la pauvreté, le déni des droits
économiques, sociaux, culturels, civils et politiques inaliénables, les violations de l'état de droit, la
discrimination à l'égard des femmes, la faible intégration des jeunes et l'exclusion de facto de la vie
politique des personnes les plus vulnérables et les plus marginalisées.
La xénophobie, le racisme, l'intolérance, les stéréotypes négatifs, la stigmatisation, la discrimination et
la rhétorique extrémiste sont autant de symptômes du profond malaise qui traverse nos sociétés. Ces
symptômes se manifestent par des discours de haine ou différentes formes de violence à l'encontre des
migrants, des personnes en situation de handicap et des communautés nationales, ethniques,
religieuses, linguistiques et autres groupes marginalisés perçus comme une menace pour l'ordre établi.
Ils peuvent également se manifester par la profanation de sites et symboles religieux, un acte
profondément offensant pour les fidèles. Nous considérons au contraire que la diversité au sein de nos
populations constitue une richesse et nous réaffirmons les libertés et droits fondamentaux de tous les
individus, tels qu'ils sont énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme.
Malheureusement, certaines personnes veulent abuser de leur position dominante dans la société pour
exploiter les vulnérabilités d'autrui, en semant la haine et la division pour servir leurs propres intérêts.
Les plateformes numériques conçues pour faciliter les interactions sociales et la communication sont
utilisées à mauvais escient pour micro-cibler les utilisateurs, et amplifier et diffuser des fausses
informations et des propos malveillants à l'encontre de tiers. La facilité avec laquelle certaines
personnes s'expriment au mépris total de la vérité constitue une véritable menace pour la démocratie.
Plus inquiétant encore, leurs propos peuvent être la cause directe de violences et de manifestations
d'intolérance au sein de la population et entre les pays.
Nous pouvons relever ces défis en promouvant les réseaux de collaboration, le dialogue et les projets
communs au service de la collectivité, en créant des canaux de prévention des conflits et de médiation,
en promouvant la modération, en renforçant l'éducation et la sensibilisation et en encourageant les
responsables locaux et religieux à contribuer à la réalisation de ces objectifs. Nous nous engageons à
dénoncer l'intolérance et en particulier tout appel à la haine qui constitue une incitation à la
discrimination, à des comportements hostiles ou à la violence. Nous apporterons également notre
contribution à la résolution des conflits par le biais de la diplomatie parlementaire.
Dans ce contexte, nous considérons qu'il est de notre devoir, en tant que parlementaires, de dialoguer
et d'agir de manière responsable avec tout le monde, en particulier avec les personnes qui ne partagent
pas notre avis, et de faire en sorte que tous les êtres humains collaborent pacifiquement dans l'intérêt
du bien commun. Nous affirmons que les sociétés inclusives et équitables, dans lesquelles les droits
sont respectés, sont davantage susceptibles de vivre en cohésion, en paix et dans le respect de la
démocratie. Nous nous engageons à lutter contre les inégalités en adoptant des politiques
économiques et sociales fondées sur les droits, qui placent les personnes avant le profit, les faibles
avant les forts, et qui défendent l'égalité et la dignité de chaque personne. Nous réaffirmons l'urgence
de mettre en œuvre les Objectifs de développement durable à l'horizon 2030 en ne laissant personne
de côté, car ils constituent le gage le plus sûr de paix, de démocratie et de développement durable pour
tous.
46
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
Plus concrètement, nous nous engageons à utiliser nos fonctions législative, de représentation et de
contrôle pour atteindre les objectifs suivants :
- Ériger en infraction les actes de haine et toute forme de violence liée à la religion ou aux
convictions, à la xénophobie, au racisme et à l'intolérance à l'égard des groupes marginalisés.
- Investir dans l'éducation pour tous et à tous les niveaux, notamment dans l'éducation à la paix et
l'"enseignement de la démocratie", conformément aux résolutions de l'Assemblée générale des
Nations Unies ainsi intitulées.
- Associer systématiquement aux travaux parlementaires les organisations de la société civile et
les associations pertinentes qui reflètent la diversité de la société.
- Engager un dialogue constructif et respectueux avec les parlementaires de toute tendance
politique, tant au niveau national qu'international.
- Veiller à ce que les instituts nationaux de statistiques et de recherche produisent des données
ventilées et actualisées afin de contribuer à l'élaboration de politiques économiques et sociales
inclusives.
- Réaliser des auto-évaluations de l’inclusivité de nos parlements et prendre des mesures
concrètes pour accroître, au sein de nos parlements, la représentation des femmes et des
jeunes, ainsi que des communautés nationales, ethniques, religieuses, linguistiques et autres
groupes marginalisés et vulnérables sous-représentés.
- Défendre les droits des migrants, des réfugiés et des apatrides, en tant que groupes
particulièrement vulnérables, conformément aux conventions internationales.
- Réglementer les plateformes et les médias numériques pour réduire le risque de propagation de
discours de haine et de diverses formes de désinformation, tout en protégeant le droit
fondamental à la liberté d'expression, qui est l'un des piliers de la démocratie.
- Protéger les sites culturels en tant qu'expressions de notre patrimoine commun, ainsi que les
lieux saints, les lieux de culte et les symboles religieux en tant qu'expressions des différentes
religions et convictions.
- Promouvoir les échanges avec les institutions compétentes des Nations Unies qui œuvrent en
faveur du dialogue interconfessionnel et interculturel et soutenir les efforts de maintien de la paix
et de médiation de l'ONU.
Nous nous engageons à promouvoir la présente Déclaration par des mesures concrètes et
conformément aux valeurs fondamentales de l'UIP, telles qu'elles sont énoncées dans l'actuelle
Stratégie de l'Organisation.
47
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
prenant note de la responsabilité des parlements de mettre en place un cadre réglementaire qui
protège les citoyens dans le cyberespace à l’aide de nouvelles infrastructures et ressources, de la même
manière que dans le monde physique,
rappelant les résolutions suivantes de l’Assemblée générale des Nations Unies : 31/72 du
10 décembre 1976 intitulée Convention sur l’interdiction d’utiliser des techniques de modification de
l’environnement à des fins militaires ou toutes autres fins hostiles, 55/63 du 4 décembre 2000 et 56/121 du
19 décembre 2001 intitulées Lutte contre l’exploitation des technologies de l’information à des fins
criminelles, 57/239 du 31 janvier 2003 intitulée Création d’une culture mondiale de la cybersécurité,
rappelant également les résolutions annuelles de l'Assemblée générale des Nations Unies
sur le thème Progrès de l’informatique et des télécommunications et sécurité internationale, et en
particulier la résolution 69/28 du 2 décembre 2014, la résolution 73/266 du 22 décembre 2018
établissant le Groupe d'experts gouvernementaux chargé de favoriser le comportement responsable
des États dans le cyberespace dans le contexte de la sécurité internationale, ainsi que la résolution
75/240 du 31 décembre 2020 établissant le Groupe de travail à composition non limitée sur la sécurité
du numérique et de son utilisation (2021-2025), et soulignant les normes volontaires et non
contraignantes concernant le comportement responsable des États dans l'utilisation des TIC dans le
contexte de la sécurité internationale, élaborées par le groupe d'experts gouvernementaux et
approuvées par la résolution 70/237 de l'Assemblée générale des Nations Unies du 23 décembre 2015,
qui demande aux États membres de l'ONU de s'inspirer de ces normes, ainsi que l'établissement, par la
résolution 77/37 de l'Assemblée générale des Nations Unies du 7 décembre 2022, d'un programme
d'action des Nations Unies visant à examiner les menaces existantes et potentielles et à soutenir les
capacités et les efforts des États pour mettre en œuvre et faire progresser les engagements,
rappelant en outre la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale
organisée du 15 novembre 2000 et la Convention des Nations Unies contre la corruption du
31 octobre 2003,
soulignant l’importance des conventions régionales sur la cybercriminalité, la criminalité
transnationale organisée, l’échange d’informations et l’assistance administrative, notamment la
Convention sur la cybercriminalité du Conseil de l’Europe du 23 novembre 2001 et son Protocole
additionnel relatif à l’incrimination d’actes de nature raciste et xénophobe commis par le biais de
systèmes informatiques du 28 janvier 2003, l’Accord de coopération visant à assurer la sécurité
internationale de l’information entre les États membres de l’Organisation de coopération de Shanghai
du 16 juin 2009, et la Convention arabe sur la lutte contre les infractions liées aux technologies de
l’information du 21 décembre 2010, ainsi que les lois types du Parlement latino-américain et caribéen
(PARLATINO) sur la cybercriminalité (novembre 2013) et ses versions mises à jour, la prévention
sociale de la violence et de la criminalité (novembre 2015), la criminalité informatique (février 2021) et la
lutte contre le commerce illicite et la criminalité transnationale (février 2021), l'Accord de coopération
entre les États membres de la Communauté d’États indépendants concernant la garantie de la sécurité
de l'information du 20 novembre 2013, et l'Accord de coopération entre les États membres de la
Communauté d’États indépendants relatif à la lutte contre la criminalité dans le domaine des
technologies de l'information du 28 septembre 2018, et la Convention sur la cybersécurité et la
protection des données personnelles de l'Union africaine du 27 juin 2014,
soulignant également que la Convention sur la cybercriminalité du Conseil de l'Europe, qui
est ouverte à l'adhésion de tous les pays, est devenue un instrument d'importance mondiale qui compte
des États parties de toutes les régions du monde et a un impact sur ces derniers,
rappelant les travaux de l’UIP sur les différents nouveaux risques auxquels sont exposées
nos sociétés de plus en plus numérisées, notamment les résolutions de l'UIP intitulées La cyber-guerre :
une grave menace pour la paix et la sécurité mondiale (adoptée le 1er avril 2015 lors de la
132e Assemblée, à Hanoï) et Législation dans le monde pour la lutte contre l’exploitation et les abus
sexuels en ligne à l’égard des enfants (adoptée le 30 novembre 2021 lors de la 143e Assemblée, à
Madrid), laquelle rappelle également la Convention du Conseil de l’Europe intitulée La protection des
enfants contre l’exploitation et les abus sexuels (Convention de Lanzarote) du 25 octobre 2007,
se félicitant des travaux menés par l'ONU pour promouvoir le comportement responsable
des États dans le cyberespace,
saluant les efforts déployés par l’ONU pour adopter, par le biais de la résolution 74/247 de
l’Assemblée générale du 27 décembre 2019, une convention internationale sur la cybercriminalité, et
saluant également la création d’un comité spécial chargé d’élaborer cette convention,
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Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
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Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
2. demande aux parlements de s'assurer que la législation sur la cybercriminalité est à jour et
pertinente, conformément au droit international, notamment aux instruments internationaux
relatifs aux droits de l'homme, d’y affecter les moyens nécessaires et de mobiliser
l'ensemble des parties prenantes, notamment le secteur privé, le monde universitaire, la
société civile et les milieux techniques, compte tenu de l’augmentation constante de
l’ampleur, de la portée, de la rapidité, de la complexité et de la fréquence de ces activités
et de leurs conséquences pour la sécurité nationale, la paix et la sécurité internationale et
la stabilité économique mondiale, ainsi que de prévoir dans ces lois une compétence
extraterritoriale pour permettre la poursuite des auteurs d'actes criminels, indépendamment
du lieu où ces actes ont été commis et du fait qu'ils constituent ou non une infraction dans
la juridiction étrangère concernée ;
3. exhorte les parlements à veiller à ce que des évaluations d'impact sur les droits de
l'homme soient intégrées dans l'ensemble des processus législatifs relatifs à la
cybercriminalité ;
4. demande aux parlements de renforcer les capacités des agents de la force publique,
notamment les services d'enquête, les procureurs et les juges, dans le domaine de la
cybercriminalité, et de leur donner les moyens d'enquêter, de poursuivre les auteurs et de
juger efficacement les affaires de cybercriminalité ;
5. encourage les parlements à faire pleinement usage de leur fonction de contrôle afin de
s’assurer que les gouvernements disposent des outils nécessaires, notamment les
ressources et les capacités appropriées, pour prévenir et combattre l’augmentation rapide
de la cybercriminalité et protéger la cybersécurité, l’identité, la vie privée et les données
des citoyens, tout en assurant le respect des droits de l'homme et des libertés ;
6. recommande vivement aux parlements de veiller à ce que les cadres législatifs nationaux
relatifs à la protection des infrastructures nationales essentielles, notamment
l'infrastructure d'Internet, soient à jour, ou d’établir ces cadres si nécessaire ;
7. encourage les parlements à promouvoir un cyberespace ouvert, libre et sûr en demandant
à l’exécutif de se conformer aux normes de l'ONU relatives au comportement responsable
des États dans le cyberespace, de coopérer pour lutter contre la cybercriminalité et
empêcher les cybercriminels et les acteurs malveillants d’agir, de donner suite aux
demandes d’assistance et de renforcement des capacités, si possible en temps réel, en
conformité avec l'état de droit et en respectant pleinement le droit international des droits
de l'homme et les libertés fondamentales, de sécuriser la chaîne d’approvisionnement des
entreprises de leur pays, de signaler spontanément les vulnérabilités potentielles à des
tiers pour les aider à prévenir de futurs incidents, et en particulier de soutenir et de
protéger toutes les équipes d’intervention en cas de cyberincident à l’intérieur et à
l’extérieur des frontières de leur pays ;
8. encourage également les parlements à élaborer des lois sensibles au genre qui
promeuvent les services transversaux de cybersécurité axés sur la prévention
(sensibilisation, audit et formation) et la détection des incidents (24 heures sur 24 et 7 jours
sur 7) et qui permettent de réagir immédiatement et efficacement aux cybermenaces, par
une approche centrée sur les victimes ;
9. recommande aux parlements de promouvoir la création d’institutions et d’organes adaptés
– par exemple, des centres nationaux de cybersécurité, des équipes d’intervention rapide
dans le domaine informatique, des équipes d’intervention en cas d’incident de sécurité
informatique et des centres d’opérations de sécurité –, lorsque ceux-ci n’existent pas
encore dans leur pays ;
10. recommande également que tous les parlements veillent à ce que ces institutions et
organes disposent de ressources budgétaires suffisantes et de personnel spécialisé, y
compris de femmes expertes en cybersécurité, pour pouvoir réagir de façon souple, rapide
et efficace à la cybercriminalité et protéger les infrastructures civiles stratégiques, les
institutions publiques, les entreprises et les citoyens sans porter atteinte à la vie privée, en
tenant compte du fait que la numérisation croissante des services publics et des services
collectifs peut entraîner une exposition importante aux risques numériques ;
11. exhorte les parlements à promouvoir la coordination internationale entre ces institutions et
organismes afin de surveiller, de prévenir et de détecter les cybermenaces, d’enquêter à
leur sujet et de les combattre ;
50
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
12. invite les parlements à encourager l'exécutif à proposer des formations spécifiques en
matière de cybersécurité afin d'accroître le nombre de spécialistes de la cybersécurité et
de renforcer leurs capacités ;
13. réaffirme qu'un environnement des TIC ouvert, sûr, stable, accessible et pacifique est
essentiel pour tous et nécessite une coopération efficace entre les États afin de réduire les
risques pour la paix et la sécurité internationale, et appelle la communauté internationale à
promouvoir le plein respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales ;
15. encourage les parlements à établir des partenariats avec les entreprises, le monde
universitaire et toutes les autres parties prenantes, y compris la société civile, en chargeant
l'exécutif de jouer le rôle de facilitateur, afin de développer un écosystème de cybersécurité
solide et collaboratif qui respecte pleinement les principes des droits de l'homme et les
obligations internationales en la matière ;
16. demande aux parlements et aux parlementaires de s’employer activement à faire émerger,
au niveau national, une compréhension commune et actualisée de la nature de la
cybercriminalité telle qu’elle est vécue par les citoyens, les organisations et les institutions ;
18. recommande aux parlements de renforcer la protection des femmes, des jeunes, des
enfants, des personnes âgées, des personnes en situation de handicap et des populations
racisées dans le cyberespace, en veillant au respect des droits de l'homme et en prévoyant
dans les politiques pédagogiques relatives à l'utilisation des réseaux sociaux des
dispositifs permettant de prévenir la violence sexiste ;
19. exhorte les parlements à prendre les mesures nécessaires pour protéger les moments
cruciaux de la démocratie, notamment les périodes où les citoyens exercent leur droit de
vote, afin d’éviter les attaques et les interférences qui visent à influencer, modifier ou violer
la libre formation de l’opinion des citoyens pendant les processus électoraux ;
23. invite le Secrétariat de l’UIP, de concert avec les organisations concernées, à promouvoir
cette nouvelle vision de la cybersécurité en soutenant les parlements dans leurs efforts de
renforcement des capacités ;
24. recommande que l’UIP, en tant qu’organisation mondiale des parlements, joue un rôle
prépondérant dans la prévention et la lutte contre la cybercriminalité et la promotion de la
cyber-résilience en participant à tous les forums internationaux pertinents, notamment ceux
organisés par les Nations Unies, pour faire entendre la voix des parlements ;
51
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
26. recommande que l'UIP sensibilise les parlements à la réalisation des Objectifs de
développement durable en faisant valoir, en premier lieu, leurs engagements universels en
matière de sécurité numérique.
* La délégation de l'Inde a exprimé des réserves sur les alinéas 2, 5 et 8, et les paragraphes 1, 3, 5, 6, 9, 11, 12,
13, 17 et 21.
La délégation de la Fédération de Russie a exprimé des réserves sur l’alinéa 19.
52
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
des catastrophes liées au climat et à leurs conséquences (142e Assemblée de l’UIP, session en ligne,
mai 2021), la Déclaration de Nusa Dua intitulée Objectif zéro : mobiliser les parlements pour agir face
aux changements climatiques (144e Assemblée de l’UIP, Nusa Dua, mars 2022), ainsi que la
Déclaration du Président de l’Assemblée sur les changements climatiques (116 e Assemblée de l’UIP,
Nusa Dua, mai 2007),
guidée par le Programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations Unies et
les Objectifs de développement durable (ODD), qui soulignent que la politique relative au climat, la
réduction de la pauvreté et la paix universelle sont inextricablement liées dans la réalisation du
développement durable, et en particulier par l’ODD 15, qui vise à "préserver et restaurer les
écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter
contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à
l’appauvrissement de la biodiversité", par l’ODD 13, qui appelle à "prendre d’urgence des mesures pour
lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions", et par l’ODD 17, qui vise à "renforcer
les moyens de mettre en œuvre le Partenariat mondial pour le développement et le revitaliser",
déterminée à mettre en œuvre le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal,
adopté par la 15e Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique en décembre 2022,
en particulier la cible 2, qui vise la restauration d’au moins 30 % des écosystèmes dégradés d’ici à
2030, et la cible 3, qui demande que d'ici à 2030, au moins 30 % des zones terrestres, des eaux
intérieures et des zones côtières et marines soient effectivement conservées et gérées par le biais de
systèmes d'aires protégées écologiquement représentatifs, bien reliés et gérés de manière équitable, et
d'autres mesures efficaces de conservation par zone,
réaffirmant la résolution 76/300 de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui considère
que le droit à un environnement propre, sain et durable fait partie des droits humains, la résolution
71/285, par laquelle le plan stratégique des Nations Unies sur les forêts (2017-2030) a été adopté, ainsi
que la résolution 73/284 relative à la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes
(2021-2030),
s’engageant à réaliser la vision commune énoncée dans le plan stratégique des
Nations Unies sur les forêts (2017-2030) "d’un monde dans lequel tous les types de forêts et d’arbres
en général sont gérés de manière durable, contribuent au développement durable et offrent des
avantages économiques, sociaux, environnementaux et culturels pour les générations présentes et
futures",
réaffirmant l’importance des six objectifs définis dans le plan stratégique des Nations Unies
sur les forêts (2017-2030) et en particulier l’objectif 1, qui vise à "mettre fin à la réduction du couvert
forestier dans le monde en pratiquant une gestion forestière durable, notamment grâce à la protection
des forêts, à leur régénération, au boisement et au reboisement, et à des efforts accrus en vue de
prévenir la dégradation des forêts et de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre les
changements climatiques" et qui contribuera ainsi, entre autres, à la réalisation des cibles suivantes des
ODD : 6.6, qui vise à "protéger et restaurer les écosystèmes liés à l’eau, notamment […] les forêts",
12.2, qui vise à "parvenir à une gestion durable et à une utilisation rationnelle des ressources
naturelles", 15.1, qui vise à "garantir la préservation, la restauration et l’exploitation durable des
écosystèmes terrestres et des écosystèmes d’eau douce et des services connexes, en particulier les
forêts", et en particulier 15.2, qui vise à "promouvoir la gestion durable de tous les types de forêt, mettre
un terme à la déforestation, restaurer les forêts dégradées et accroître considérablement le boisement
et le reboisement au niveau mondial",
soulignant la cible 1.2 de l’objectif 1 du plan stratégique des Nations Unies sur les
forêts (2017-2030), laquelle appelle à "stabiliser ou renforcer les stocks de carbone forestiers de la
planète",
approuvant l’objectif 2 du plan stratégique des Nations Unies sur les forêts (2017-2030),
lequel vise à "renforcer les avantages économiques, sociaux et écologiques dérivés des forêts, y
compris en améliorant les moyens de subsistance des populations tributaires des forêts", et en
particulier ses cibles 2.2 "Améliorer l’accès des petites entreprises forestières, en particulier dans les
pays en développement, aux services financiers, y compris aux prêts consentis à des conditions
abordables, et leur intégration dans les chaînes de valeur et sur les marchés" et 2.3 "Faire en sorte que
les forêts et les arbres contribuent pour une plus large part à la sécurité alimentaire des populations
locales",
53
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
54
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
exprimant sa profonde inquiétude face aux graves dommages causés par le recul des
forêts aux sociétés et aux économies, sachant que, selon le plan stratégique des Nations Unies sur les
forêts (2017-2030), "environ 1,6 milliard de personnes, soit 20 % de la population mondiale, dépendent
des forêts, qui constituent un moyen de subsistance, un bassin d’emplois et une source de revenus",
4. exhorte les Parlements membres de l'UIP à redoubler d’efforts pour reboiser ou même
restaurer les forêts dégradées en fonction du contexte national, en gardant à l'esprit que la
restauration des forêts est une démarche active visant à ramener une zone à son état
antérieur de forêt naturelle en utilisant des arbres indigènes, que les arbres non indigènes
fournissent du bois qui peut stimuler les économies locales et réduire la pression de
l'exploitation forestière dans les forêts naturelles, que le reboisement, le boisement et
l'agroforesterie faisant appel à des arbres indigènes et non indigènes contribuent à
diversifier les moyens de subsistance et les paysages pour accroître la productivité des
terres, que le boisement et la restauration des forêts peut apporter des avantages
environnementaux, climatiques, socioculturels et économiques considérables, et que les
arbres fournissent de l'ombre aux terres agricoles, protègent le sol et les plantes cultivées
d’une exposition extrême au soleil, refroidissent les températures au sol, influencent les
précipitations et conduisent à de meilleures récoltes ;
5. invite les Parlements membres de l’UIP à promouvoir des systèmes agroalimentaires plus
productifs, plus efficients et plus durables en continuant d’utiliser les terres arables
existantes de manière à réduire la demande de nouvelles terres agricoles et à préserver
les forêts et les multiples avantages qu’elles apportent aux systèmes agricoles, en gardant
à l’esprit que l’expansion de l’agriculture est à l’origine de près de 90 % de la déforestation
dans le monde, que de nombreuses terres arables ne sont pas exploitées de la manière la
plus efficiente et la plus productive possible, et qu’une augmentation de la productivité
55
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
dans des conditions durables réduira la pression exercée sur les forêts par la hausse de
35 à 56 % de la demande alimentaire d’ici à 2050 sous l’effet de la croissance de la
population mondiale, qui devrait atteindre 9,7 milliards de personnes ;
6. encourage les Parlements membres de l’UIP à prendre des mesures immédiates pour que
la gestion durable des forêts soit plus favorable à la génération de revenus que la
déforestation et que ces revenus soient réguliers et suffisamment élevés pour permettre
aux populations de subvenir à leurs besoins et pour concurrencer les revenus provenant
d’autres utilisations des terres, en soulignant que la gestion durable des forêts et les
chaînes de valeur vertes empêchent la conversion des forêts en terres agricoles et
soutiennent une transition vers des économies neutres en carbone, et qu'une gestion
responsable des forêts peut contrecarrer les facteurs sous-jacents de la déforestation,
notamment la pauvreté et les pratiques de production et les modes de consommation non
durables, et peut renforcer l'adaptabilité et la résilience des forêts face aux effets des
changements climatiques, tout en créant des emplois verts, en particulier dans les pays en
développement ;
7. recommande aux Parlements membres de l’UIP de créer, en tirant parti des efforts
collectifs, une valeur partagée au moyen de l’échange d’expériences et du transfert de
technologies, afin de promouvoir l’application des principes de l’économie circulaire dans
l’utilisation du bois, le reboisement pour élargir l’utilisation du bois durable, le
remplacement de matériaux non renouvelables ou générant d’importants volumes
d’émissions, tels que le ciment ou le béton utilisés dans la construction, par des produits
du bois exploité de manière durable, l’augmentation de la durée de vie des produits dérivés
du bois afin de répondre à la demande croissante, la réduction du gaspillage par une
amélioration des processus de fabrication et l’utilisation en cascade des produits issus de
la forêt, l’utilisation des technologies vertes, la modification des habitudes de
consommation, et la transition vers des économies plus circulaires et plus vertes ;
8. invite les Parlements membres de l'UIP à revoir et améliorer la législation relative aux
forêts, à renforcer l'application de la législation forestière, et à promouvoir la bonne
gouvernance à tous les niveaux afin de soutenir la gestion durable des forêts et de
combattre et d'éradiquer les pratiques illégales dans les secteurs liés aux forêts ;
10. invite les Parlements membres de l’UIP à demander à leur gouvernement d’envisager des
réformes fiscales écologiques, de prendre des mesures politiques visant à promouvoir une
consommation et une production responsables des biens liés à la forêt et de réorienter les
subventions agricoles pour inclure l'agroforesterie et la foresterie durable, en gardant à
l'esprit que les instruments de politique générale peuvent être utilisés de manière
stratégique pour créer des incitations commerciales en faveur d'une gestion responsable et
durable des forêts et pour réorienter les incitations afin de stimuler les marchés et le
financement verts ;
11. encourage les Parlements membres de l'UIP à faire le nécessaire pour que l'objectif de
zéro émission nette soit intégré dans les stratégies économiques, environnementales et
climatiques nationales, en réaffirmant les objectifs de l’Accord de Paris visant à contenir
l'élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par
rapport aux niveaux préindustriels et à poursuivre l'action menée pour limiter l'élévation de
56
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
la température à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, en grande partie par le biais
de mesures ambitieuses visant à : réduire le plus possible les émissions de gaz à effet de
serre et éliminer les émissions résiduelles de l'atmosphère notamment en protégeant et en
restaurant les puits naturels tels que les forêts, les sols et les tourbières, ou au moyen de
technologies d’émissions négatives telles que l’extraction directe dans l’air et la bioénergie
avec captage et stockage du carbone (BESCS) ;
12. recommande aux Parlements membres de l'UIP de renforcer les mesures visant à éliminer
progressivement les centrales au charbon traditionnelles et les subventions inefficaces aux
combustibles fossiles, en particulier pour le lignite et le charbon, qui nécessitent souvent
une exploitation forestière intensive, de garder à l'esprit le principe défini dans la CCNUCC
et réaffirmé dans l’Accord de Paris, des responsabilités communes mais différenciées et
des capacités respectives à la lumière des différentes circonstances nationales, et
d’orienter la politique mondiale de développement vers un soutien aux pays en
développement qui prévoient de construire des centrales électriques alimentées au
charbon, afin qu'ils envisagent plutôt des centrales électriques à énergie renouvelable
permettant la même production d'énergie tout en préservant l'énergie, la sécurité de
l'emploi, le climat et les forêts ;
13. invite les Parlements membres de l'UIP à redoubler d'efforts pour réduire l'utilisation du
charbon de bois en tant que source d'énergie et à promouvoir d’autres solutions qui soient
durables, rentables, viables, renouvelables et neutres en carbone, telles que les poêles à
énergie solaire, hydraulique, géothermique, éolienne et nucléaire, en gardant à l'esprit
l’important recul des forêts et volume d’émissions de CO 2 résultant de l’utilisation du
charbon de bois en tant que principale source d'énergie dans de nombreux pays en
développement ayant un accès limité à l'énergie ;
14. exhorte les Parlements membres de l'UIP à tenir compte des besoins et des connaissances
des populations locales, notamment des habitants de la forêt, des populations tributaires
des forêts et des peuples autochtones, conformément aux normes nationales en matière de
gestion durable des forêts, qui font partie intégrante de la lutte contre les changements
climatiques ; à reconnaître que les peuples autochtones et les populations locales gèrent
durablement les forêts depuis des millénaires, en appliquant des pratiques fondées sur les
systèmes de savoirs autochtones et en satisfaisant leurs besoins sans pour autant
compromettre les capacités des écosystèmes et des forêts dans lesquels ils vivent ; à
réaffirmer que les droits fonciers des peuples autochtones et des populations locales
doivent être protégés et appliqués comme il convient ; et à souligner que la restauration des
forêts préserve les territoires et les ressources des peuples autochtones et réduit la
pression exercée sur les forêts en déclin en termes d'extraction de bois de chauffage,
d’exploitation forestière illégale et de production de charbon de bois ;
15. exhorte également les Parlements membres de l’UIP à s’assurer que les pratiques de
conservation des forêts et d’autres solutions climatiques fondées sur la nature soutiennent
et respectent les droits inhérents des peuples autochtones concernant leurs territoires
traditionnels, y compris leur droit à la consultation et à l’accommodement lorsque des
mesures ou des interventions risquent d’avoir des effets préjudiciables sur eux, sur leurs
terres ou sur leurs ressources ;
16. invite les Parlements membres de l'UIP à : prendre des mesures pour renforcer leur
compréhension commune des forêts, de la gestion durable des forêts et de la protection du
climat, en tenant compte des circonstances nationales et régionales, notamment dans une
optique d'équité et de solidarité intergénérationnelles, inciter le secteur de l'éducation et les
populations locales, par le biais d'une stratégie à plusieurs niveaux et d'une approche
multipartite, à s'engager sur la voie du reboisement, qui est essentiel pour parvenir à une
croissance économique durable et inclusive, veiller à ce que des programmes éducatifs
appropriés sur les forêts soient mis en œuvre et inclus dans les programmes scolaires,
promouvoir des initiatives d’éducation auprès des jeunes et associer les futures générations
aux mesures de protection du climat afin qu'elles soient conscientes de la nécessité de
protéger les forêts et l'environnement et des moyens de le faire, en gardant à l'esprit que ce
sont les enfants et les jeunes d'aujourd'hui et de demain qui supporteront les conséquences
de l'intensification des changements climatiques et qu’ils souhaitent donc s'engager
activement dans la lutte contre les changements climatiques, et faire en sorte que des
approches et des outils sensibles au genre soient adoptés afin de donner aux hommes et
57
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
aux femmes des chances égales de participer à la gestion durable des forêts et d'en tirer
profit, tout en veillant à ce que les jeunes soient associés à la prise de décisions en lien
avec les forêts ;
17. exhorte les Parlements membres de l’UIP à mettre en place des mécanismes pour la
fourniture de services de vulgarisation agricole en tant qu'intermédiaires entre les
chercheurs et les agriculteurs, afin de faire connaître les effets dévastateurs de la
déforestation, de former les populations locales aux bonnes pratiques agricoles,
d'encourager les agriculteurs à adopter des méthodes de culture nouvelles et améliorées,
d'aider les agriculteurs dans leur prise de décisions et de veiller à ce que les connaissances
pertinentes soient mises en pratique pour obtenir les meilleurs résultats possibles en
matière de production durable et de développement rural, tout en soulignant la nécessité
d'investir davantage dans l'agronomie dans les zones tropicales afin de pouvoir fournir des
ressources telles que les semences et les nutriments, mais aussi des possibilités de
formation et l'accès aux marchés ;
18. recommande aux Parlements membres de l'UIP d’user de leurs pouvoirs législatifs pour
soutenir les mesures d'incitation à l'emploi et à l'investissement dans l'économie verte en
faveur des populations locales et des entrepreneurs, ainsi que pour renforcer l'équilibre du
développement économique à tous les niveaux, c’est-à-dire aux niveaux des individus, des
familles, des collectivités et des sociétés, et pour tendre vers des stratégies de croissance
verte et vers les avantages de l'économie du partage en tenant compte des contextes
sociaux, culturels et environnementaux pour l'apprentissage tout au long de la vie, la
résilience et la croissance inclusive ;
19. enjoint aux Parlements membres de l’UIP d’allouer un budget national suffisant pour
l’investissement dans la recherche et le développement afin de tirer parti de techniques
telles que l’hybridation d’arbres à haut rendement et à racines à croissance rapide,
susceptibles de favoriser le rajeunissement et la régénération des forêts et, partant, la
capacité de stockage du CO2 et la résilience climatique, ou de la diversification et de la
mixité des essences dans les plantations forestières afin de mettre à profit les
complémentarités fonctionnelles existantes entre les différentes espèces ;
20. encourage les Parlements membres de l’UIP à prévoir un budget national suffisant pour
intensifier les efforts visant à promouvoir le financement et l'utilisation des technologies
numériques et des services à large bande, afin de permettre aux ménages situés en région
rurale ou éloignée d'accéder à des informations en ligne sur l'utilisation durable des terres
et les opportunités de revenus issus de l’exploitation forestière, en gardant à l'esprit
l'importance de faire connaître la nécessité d'une gestion durable des forêts ;
21. exhorte les Parlements membres de l’UIP à maintenir des relations pacifiques entre eux et
à respecter la souveraineté des États et leur territoire, et à mener une action concertée et
unie, en dépit des disparités politiques, économiques et sociales, pour faire cesser
rapidement les guerres d'agression à travers le monde, en gardant à l'esprit que les
guerres et les conflits violents, ainsi que les mines, peuvent entraîner la destruction et la
contamination d'écosystèmes tels que les forêts, qui sont importants non seulement pour
les personnes qui y vivent, mais aussi pour l'humanité tout entière ;
22. prie instamment les Parlements membres de l’UIP de promouvoir une cohérence, une
collaboration et des synergies accrues entre eux pour tendre vers la réalisation des
objectifs communs énoncés dans la présente résolution, et de favoriser un soutien et des
partenariats renforcés, notamment en ce qui concerne les ressources financières, le
transfert de technologies et le renforcement des capacités, afin d'aider les pays en
développement à promouvoir les écosystèmes forestiers, le boisement et l'agroforesterie
durables, ainsi que le bien-être des populations ;
24. encourage les Parlements membres de l’UIP à prendre des mesures appropriées, selon
les circonstances nationales, en vue de l’application de la présente résolution.
58
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
Résultats
Voix positives ....................................... 393 Total des voix positives et négatives 1 120
Voix négatives ..................................... 727 Majorité des deux tiers ...................... 747
Abstentions .......................................... 373
Pays Oui Non Abst. Pays Oui Non Abst. Pays Oui Non Abst.
Afrique du Sud 17 Grèce 13 Pérou 4 11
Albanie Absent Guinée 7 6 Philippines 20
Algérie 16 Guinée équatoriale 3 8 Pologne 15
Allemagne 19 Guyana Absent Portugal 13
Angola 7 8 Hongrie 12 Qatar 11
Arabie saoudite 15 Inde 23 République arabe 14
Argentine 7 7 Indonésie 22 syrienne
Arménie Absent Iran (Rép. islam. d') 19 République de 17
Australie 14 Iraq 16 Corée
Autriche 12 Irlande 12 République 19
Azerbaïdjan 13 Islande 10 démocratique du
Bahreïn 11 Israël 12 Congo
Bangladesh Absent Italie 17 République 12
Bélarus 12 Japon 20 démocratique
Belgique 13 Jordanie 13 populaire lao
Bolivie (État 13 Kazakhstan 13 République 13
plurinational de) Kenya 17 tchèque
Botswana 11 Koweït 11 République-Unie 18
Brésil 20 Lettonie 11 de Tanzanie
Burkina Faso 7 7 Libéria Absent Roumanie 13
Burundi 13 Libye 12 Royaume-Uni 18
Cabo Verde Absent Liechtenstein 10 Rwanda 13
Cambodge 5 5 Lituanie 10 Saint-Marin 10
Cameroun Absent Madagascar Absent Sénégal Absent
Canada 15 Malaisie 10 Serbie 12
Chili 6 7 Malawi 13 Seychelles 8
Chypre 11 Maldives 10 Sierra Leone Absent
Comores 10 Mali 14 Singapour Absent
Côte d'Ivoire 14 Malte 8 Slovaquie Absent
Croatie Absent Maroc 15 Slovénie 11
Danemark 12 Maurice 11 Somalie Absent
Égypte 20 Mexique 10 10 Soudan du Sud 13
Émirats arabes 12 Monaco Absent Sri Lanka Absent
unis Mongolie Absent Suède 13
Équateur 13 Mozambique 5 10 Suisse 6 6
Espagne 16 Namibie 11 Suriname 5 5
Estonie 11 Népal Absent Tchad 13
Eswatini Absent Niger 14 Thaïlande 18
Éthiopie 20 Nigéria Absent Timor-Leste 11
Fédération de 20 Norvège 12 Tonga 8
Russie Nouvelle-Zélande 12 Türkiye 19
Fidji 10 Oman 11 Turkménistan Absent
Finlande 10 Ouganda 16 Ukraine 16
France 18 Ouzbékistan Absent Uruguay 11
Gabon Absent Pakistan 12 10 Viet Nam Absent
Gambie 11 Palestine 12 Yémen 13
Géorgie 11 Paraguay 8 Zambie 13
Ghana 15 Pays-Bas 13 Zimbabwe 13
N.B. Cette liste ne comprend pas les délégations qui ne pouvaient pas participer aux votes en vertu des
dispositions des Articles 5.2 et 5.3 des Statuts. Les parlements qui participent à l'UIP en qualité
d'observateurs sans droit de vote, conformément à la décision de la 209e session du Conseil directeur à Nusa
Dua, ne figurent pas sur cette liste.
59
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
Pays Oui Non Abst. Pays Oui Non Abst. Pays Oui Non Abst.
Afrique du Sud 17 Grèce 13 Pérou 15
Albanie Absent Guinée 13 Philippines 20
Algérie 16 Guinée équatoriale 8 3 Pologne 15
Allemagne 19 Guyana Absent Portugal 13
Angola 8 7 Hongrie 12 Qatar 11
Arabie saoudite 15 Inde 23 République arabe 14
Argentine 7 7 Indonésie 22 syrienne
Arménie Absent Iran (Rép. islam. d') 19 République de 17
Australie 14 Iraq 16 Corée
Autriche 12 Irlande 12 République 19
Azerbaïdjan 13 Islande 10 démocratique du
Bahreïn 11 Israël 12 Congo
Bangladesh Absent Italie 17 République 12
Bélarus 12 Japon 20 démocratique
Belgique 13 Jordanie 13 populaire lao
Bolivie (État 10 3 Kazakhstan 13 République 13
plurinational de) Kenya 17 tchèque
Botswana 11 Koweït 11 République-Unie 18
Brésil 20 Lettonie 11 de Tanzanie
Burkina Faso 14 Libéria Absent Roumanie 13
Burundi 13 Libye 12 Royaume-Uni 18
Cabo Verde Absent Liechtenstein 10 Rwanda 13
Cambodge 5 5 Lituanie 10 Saint-Marin 10
Cameroun Absent Madagascar Absent Sénégal Absent
Canada 15 Malaisie 10 Serbie 12
Chili 13 Malawi 13 Seychelles 8
Chypre 11 Maldives 10 Sierra Leone Absent
Comores 10 Mali 14 Singapour Absent
Côte d'Ivoire 14 Malte 8 Slovaquie Absent
Croatie Absent Maroc 15 Slovénie 11
Danemark 12 Maurice 11 Somalie Absent
Égypte 20 Mexique 20 Soudan du Sud 13
Émirats arabes 12 Monaco Absent Sri Lanka Absent
unis Mongolie Absent Suède 13
Équateur 4 9 Mozambique 7 8 Suisse 12
Espagne 16 Namibie 11 Suriname 5 5
Estonie 11 Népal Absent Tchad 13
Eswatini Absent Niger 14 Thaïlande 18
Éthiopie 20 Nigéria Absent Timor-Leste 11
Fédération de 20 Norvège 12 Tonga 8
Russie Nouvelle-Zélande 12 Türkiye 19
Fidji 10 Oman 11 Turkménistan Absent
Finlande 10 Ouganda 16 Ukraine 3 13
France 18 Ouzbékistan Absent Uruguay 11
Gabon Absent Pakistan 22 Viet Nam Absent
Gambie 11 Palestine 12 Yémen 13
Géorgie 11 Paraguay 8 Zambie 13
Ghana 15 Pays-Bas 13 Zimbabwe 13
N.B. Cette liste ne comprend pas les délégations qui ne pouvaient pas participer aux votes en vertu des
dispositions des Articles 5.2 et 5.3 des Statuts. Les parlements qui participent à l'UIP en qualité
d'observateurs sans droit de vote, conformément à la décision de la 209 e session du Conseil directeur à
Nusa Dua, ne figurent pas sur cette liste.
60
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
Susciter une prise de conscience et appeler à l'action face aux graves crises
humanitaires qui frappent les peuples de l'Afghanistan, de la République arabe
syrienne, de l'Ukraine, du Yémen et d'autres pays, et face à
la vulnérabilité spécifique des femmes et des enfants
Résultats du vote par appel nominal sur la demande des délégations de l’Argentine, du Chili,
de l’Allemagne, des Pays-Bas et de l’Ukraine avec l’appui du Groupe de l’Amérique latine et
des Caraïbes (GRULAC) et du Groupe des Douze Plus pour l'inscription d'un point d'urgence
Résultats
Voix positives ....................................... 817 Total des voix positives et négatives 1 134
Voix négatives ..................................... 317 Majorité des deux tiers ...................... 756
Abstentions .......................................... 358
Pays Oui Non Abst. Pays Oui Non Abst. Pays Oui Non Abst.
Afrique du Sud 17 Grèce 13 Pérou 15
Albanie Absent Guinée 10 3 Philippines 20
Algérie 16 Guinée équatoriale 3 8 Pologne 15
Allemagne 19 Guyana Absent Portugal 13
Angola 14 Hongrie 12 Qatar 11
Arabie saoudite 15 Inde 23 République arabe 14
Argentine 7 7 Indonésie 22 syrienne
Arménie Absent Iran (Rép. islam. d') 19 République de 17
Australie 14 Iraq 16 Corée
Autriche 12 Irlande 12 République 19
Azerbaïdjan 13 Islande 10 démocratique du
Bahreïn 11 Israël 12 Congo
Bangladesh Absent Italie 17 République 12
Bélarus 12 Japon 20 démocratique
Belgique 13 Jordanie 13 populaire lao
Bolivie (État 5 8 Kazakhstan 13 République 13
plurinational de) Kenya 17 tchèque
Botswana 11 Koweït 11 République-Unie 18
Brésil 20 Lettonie 11 de Tanzanie
Burkina Faso 14 Libéria Absent Roumanie 13
Burundi 13 Libye 12 Royaume-Uni 18
Cabo Verde Absent Liechtenstein 10 Rwanda 13
Cambodge 7 3 Lituanie 10 Saint-Marin 10
Cameroun Absent Madagascar Absent Sénégal Absent
Canada 15 Malaisie 10 Serbie 12
Chili 13 Malawi 13 Seychelles 8
Chypre 8 3 Maldives 10 Sierra Leone Absent
Comores 10 Mali 6 8 Singapour Absent
Côte d'Ivoire 14 Malte 8 Slovaquie Absent
Croatie Absent Maroc 15 Slovénie 11
Danemark 12 Maurice 11 Somalie Absent
Égypte 20 Mexique 20 Soudan du Sud 13
Émirats arabes 12 Monaco Absent Sri Lanka Absent
unis Mongolie Absent Suède 13
Équateur 6 7 Mozambique 15 Suisse 12
Espagne 16 Namibie 11 Suriname 10
Estonie 11 Népal Absent Tchad 13
Eswatini Absent Niger 14 Thaïlande 18
Éthiopie 20 Nigéria Absent Timor-Leste 11
Fédération de 20 Norvège 12 Tonga 5 3
Russie Nouvelle-Zélande 12 Türkiye 19
Fidji 10 Oman 11 Turkménistan Absent
Finlande 10 Ouganda 16 Ukraine 16
France 18 Ouzbékistan Absent Uruguay 11
Gabon Absent Pakistan 22 Viet Nam Absent
Gambie 11 Palestine 12 Yémen 13
Géorgie 11 Paraguay 8 Zambie 13
Ghana 15 Pays-Bas 13 Zimbabwe 13
N.B. Cette liste ne comprend pas les délégations qui ne pouvaient pas participer aux votes en vertu des
dispositions des Articles 5.2 et 5.3 des Statuts. Les parlements qui participent à l'UIP en qualité
d'observateurs sans droit de vote, conformément à la décision de la 209e session du Conseil directeur à Nusa
Dua, ne figurent pas sur cette liste.
61
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
Création d'un fonds mondial pour les pays vulnérables aux catastrophes
naturelles afin de remédier aux pertes et préjudices
causés par les changements climatiques
Résultats du vote par appel nominal sur la demande du Groupe africain
pour l'inscription d'un point d'urgence
Résultats
Voix positives ....................................... 535 Total des voix positives et négatives . 1 175
Voix négatives .................................... 640 Majorité des deux tiers ...................... 783
Abstentions .......................................... 318
Pays Oui Non Abst. Pays Oui Non Abst. Pays Oui Non Abst.
Afrique du Sud 17 Grèce 9 4 Pérou 15
Albanie Absent Guinée 12 1 Philippines 20
Algérie 16 Guinée équatoriale 11 Pologne 15
Allemagne 19 Guyana Absent Portugal 13
Angola 10 5 Hongrie 12 Qatar 11
Arabie saoudite 15 Inde 23 République arabe 14
Argentine 7 7 Indonésie 22 syrienne
Arménie Absent Iran (Rép. islam. d') 19 République de 17
Australie 14 Iraq 16 Corée
Autriche 12 Irlande 12 République 19
Azerbaïdjan 13 Islande 10 démocratique du
Bahreïn 11 Israël 12 Congo
Bangladesh Absent Italie 17 République 12
Bélarus 12 Japon 20 démocratique
Belgique 13 Jordanie 13 populaire lao
Bolivie (État 13 Kazakhstan 13 République 13
plurinational de) Kenya 17 tchèque
Botswana 11 Koweït 11 République-Unie 18
Brésil 20 Lettonie 11 de Tanzanie
Burkina Faso 14 Libéria Absent Roumanie 13
Burundi 13 Libye 12 Royaume-Uni 18
Cabo Verde Absent Liechtenstein 10 Rwanda 13
Cambodge 10 Lituanie 10 Saint-Marin 10
Cameroun Absent Madagascar Absent Sénégal Absent
Canada 15 Malaisie 10 Serbie 12
Chili 7 6 Malawi 13 Seychelles 8
Chypre 6 5 Maldives 10 Sierra Leone Absent
Comores 8 2 Mali 14 Singapour Absent
Côte d'Ivoire 14 Malte 8 Slovaquie Absent
Croatie Absent Maroc 15 Slovénie 11
Danemark 12 Maurice 11 Somalie Absent
Égypte 20 Mexique 5 15 Soudan du Sud 13
Émirats arabes 12 Monaco Absent Sri Lanka Absent
unis Mongolie Absent Suède 13
Équateur 13 Mozambique 15 Suisse 6 6
Espagne 16 Namibie 11 Suriname 10
Estonie 11 Népal Absent Tchad 13
Eswatini Absent Niger 14 Thaïlande 18
Éthiopie 20 Nigéria Absent Timor-Leste 2 9
Fédération de 20 Norvège 12 Tonga 8
Russie Nouvelle-Zélande 12 Türkiye 19
Fidji 10 Oman 11 Turkménistan Absent
Finlande 10 Ouganda 16 Ukraine 11 5
France 18 Ouzbékistan Absent Uruguay 11
Gabon Absent Pakistan 22 Viet Nam Absent
Gambie 11 Palestine 12 Yémen 13
Géorgie 11 Paraguay 8 Zambie 13
Ghana 15 Pays-Bas 13 Zimbabwe 13
N.B. Cette liste ne comprend pas les délégations qui ne pouvaient pas participer aux votes en vertu des
dispositions des Articles 5.2 et 5.3 des Statuts. Les parlements qui participent à l'UIP en qualité
d'observateurs sans droit de vote, conformément à la décision de la 209 e session du Conseil directeur à
Nusa Dua, ne figurent pas sur cette liste.
62
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
N.B. Cette liste ne comprend pas les délégations qui ne pouvaient pas participer aux votes en vertu des
dispositions des Articles 5.2 et 5.3 des Statuts. Les parlements qui participent à l'UIP en qualité
d'observateurs sans droit de vote, conformément à la décision de la 209e session du Conseil directeur à Nusa
Dua, ne figurent pas sur cette liste.
63
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
rappelant la Convention relative au statut des réfugiés de 1951, qui définit un réfugié
comme toute personne qui, "craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion,
de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se
trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se
réclamer de la protection de ce pays",
64
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
65
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
66
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
67
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
22. invite le Comité exécutif de l’UIP à assurer le suivi du travail parlementaire sur les crises
humanitaires en Afghanistan, en République arabe syrienne, en Ukraine, au Yémen, et
dans d’autres pays, afin de soutenir les efforts de la communauté internationale, en
particulier des parlements, visant à fournir une assistance aux populations et à promouvoir
l’ordre, la stabilité et le rétablissement à long terme des institutions pour parvenir à un
développement humain et durable dans le respect de la démocratie ;
23. invite la communauté internationale à fournir l’importante aide financière urgente
nécessaire, en renforçant son soutien institutionnel et ses mécanismes de financement
coopératif, notamment la Mission d’assistance des Nations Unies en Afghanistan, le Fonds
central pour les interventions d’urgence administré par l’OCHA, et le HCR, et recommande
que l’aide financière susmentionnée soient affectée non seulement à une aide humanitaire
immédiate et individuelle, comme la fourniture de nourriture et de médicaments, mais aussi
à l’élaboration de programmes de reconstruction des infrastructures essentielles afin de
maintenir les services sociaux de base en Afghanistan, en République arabe syrienne, en
Ukraine et au Yémen ;
24. appelle au renforcement des mécanismes d’aide humanitaire afin de répondre à ces crises
humanitaires.
68
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
générosité. Une autre mesure consiste à instaurer des obligations de visa pour les activités de
bénévolat et à adopter des normes spécifiques dans le cadre du travail auprès d’enfants vulnérables.
Comme la pauvreté est un facteur de cette forme de traite, elles ont préconisé qu’au lieu d’envoyer des
bénévoles, des touristes et de l’argent aux orphelinats, des fonds soient débloqués pour maintenir les
enfants au sein de leur famille.
Au cours du débat qui a suivi, 31 délégations ont fait part de l’expérience de leur pays. Plusieurs
mesures concrètes ont été proposées, notamment réglementer les dons effectués par les particuliers et
les pays (Koweït), examiner les liens entre la traite d’enfants dans les orphelinats et le travail forcé
(Malawi), faciliter les transferts monétaires aux enfants/orphelins (Kenya), effectuer une analyse
comparative de toutes les règles/lois en vigueur et dégager les meilleures pratiques (Kenya) et utiliser
les enquêtes parlementaires et la législation sur l’esclavage moderne comme outils à des fins de
prévention, de poursuites et de protection (Nouvelle-Zélande).
Il a été généralement admis qu’il existait différentes bonnes pratiques et que la traite d’enfants dans les
orphelinats était un problème pouvant être résolu de manière concertée. Un consensus s’est dégagé
pour préparer une résolution détaillée sur le sujet et pour que les pays œuvrent de concert et tirent parti
de l’action parlementaire par l’intermédiaire de l’UIP, de l’ONU et d’autres instances
internationales/régionales compétentes.
Les co-rapporteurs prépareraient un projet de résolution comprenant des recommandations applicables
dans tous les parlements parallèlement aux recommandations et résolutions de l’ONU qui établissent
un lien entre tourisme et traite d’enfants dans les orphelinats.
Les membres avaient jusqu’au 3 avril 2023 pour soumettre des contributions écrites pour examen et les
co-rapporteurs diffuseraient un projet de résolution également pour examen en juillet. Les propositions
d’amendements au projet seraient examinées lorsque la Commission se réunirait à la 147 e Assemblée
de l’UIP, en octobre 2023, pour parachever la résolution.
Le 14 mars, la Commission permanente de la démocratie et des droits de l’homme a tenu une réunion-
débat sur le thème L’impulsion parlementaire en faveur de la lutte contre la désinformation et les
contenus haineux et discriminatoires dans le cyberespace. L’objectif était de discuter de la propagation
de la désinformation et des discours haineux sur Internet, de mettre en commun des informations sur la
manière dont les parlements et les parlementaires traitaient ces problèmes et sur les mesures que les
parlements pouvaient prendre pour mieux limiter la diffusion de contenus préjudiciables en ligne.
La séance s’est déroulée en deux temps : une présentation générale suivie d’interventions et de
questions des délégués puis une audition d’experts au cours de laquelle les délégués pouvaient poser
des questions. Dans la première partie, la Commission a reçu M. G. Canela, Chef au sein de la Section
pour la liberté d’expression et la sécurité des journalistes de l’UNESCO. M. Canela a présenté les
problèmes liés à la désinformation et aux contenus haineux en ligne ainsi que les travaux de l’UNESCO
dans ce domaine1. Internet représente une avancée considérable en termes de liberté d’expression
mais il convient d’élaborer des politiques pour protéger ses bienfaits tout en réduisant les risques de
préjudices en ligne conformément aux normes internationales relatives aux droits de l’homme. Ces
phénomènes ne sont pas nouveaux mais ils prolifèrent extrêmement rapidement au point de devenir
viraux. Parallèlement, les parlements s’emploient à élaborer des lois et à tester leur applicabilité. Les
études menées par l’UNESCO montrent que dans la plupart des cas, ces lois ne sont pas pleinement
conformes aux normes relatives aux droits de l’homme. M. Canela a en outre noté que si la
désinformation et les contenus haineux étaient des phénomènes liés, ils avaient chacun leurs
particularités et devaient être traités séparément.
Le débat a permis d’aborder plusieurs sujets communs, notamment la menace que constitue la
désinformation pour la légitimité des institutions publiques, le rôle des réseaux sociaux, les politiques de
modération de contenus et l’importance de l’éducation en général et de l’éducation aux médias en
particulier dans la lutte contre la désinformation. De nombreux délégués ont émis l’idée que des lois
devaient être élaborées pour réglementer et criminaliser certaines formes de discours en ligne et
plusieurs d’entre eux ont donné des exemples de lois déjà élaborées dans leur pays. La pandémie de
COVID-19 a été évoquée ainsi que la désinformation à laquelle avaient donné lieu les mesures
sanitaires. Des délégués ont également mentionné les propos haineux qui ciblaient les parlementaires
ainsi que les femmes et les communautés religieuses en ligne.
1
Principales ressources de l’UNESCO : conférences sur les thèmes Pour un Internet de confiance (www.unesco.org/fr/internet-
conference) et La lutte contre les discours de haine (www.unesco.org/fr/countering-hate-speech).
69
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
M. Canela a rappelé que les parlements devaient élaborer les lois et les règlements avec discernement
et offrir les garanties nécessaires pour protéger la liberté d’expression. Il a suggéré que les lois visant à
limiter les discours en ligne soient accompagnées d’un mécanisme de réglementation indépendant qui
suive la logique des conventions et du droit international des droits de l’homme. Il a ajouté que les
parlementaires devaient en premier lieu consulter les normes relatives aux droits de l’homme
existantes, qui contiennent des outils efficaces pour traiter ces questions.
Dans la seconde partie de la réunion-débat, la Commission a reçu des experts de trois organisations.
Mme R. Vazquez Llorente, Responsable du droit et des politiques à WITNESS, a parlé des problèmes
liés à la responsabilité des réseaux sociaux et de l’importance de la protection des défenseurs des
droits de l’homme et des journalistes qui se battent contre la désinformation. M. Z. Amanullah, Associé
principal résident, Réseaux et sensibilisation, à l’Institut pour le dialogue stratégique, a évoqué la
modération des contenus dans d’autres langues que l’anglais et la nécessité d’effectuer davantage
d’études sur la désinformation ailleurs qu’en Amérique du Nord et en Europe.
Mme L. Zommer, Cofondatrice de Factchequeado, Directrice et rédactrice en chef de Chequeado, et
créatrice de LatamChequea, a présenté les activités de vérification des faits que mène son organisation
en collaboration avec des communautés hispanophones aux États-Unis, en particulier s’agissant de la
pandémie de COVID-19.
Une audition d’experts a ensuite eu lieu, au cours de laquelle les délégués ont été encouragés à poser
des questions. Des délégués ont également fait part de l’expérience de leur pays. Ont également été
abordés la nécessité d’adopter une approche mondiale face à la désinformation et aux contenus
haineux, le problème des discours de haine fondés sur la religion et l’utilisation des réseaux sociaux
aux fins d’intimidation des femmes, y compris des femmes parlementaires.
70
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
71
Union interparlementaire – Ordre du jour, résolutions et autres textes de la 146e Assemblée
Les délégués qui ont pris la parole ont souligné les points suivants :
- la participation des parlementaires à l’examen national volontaire est effectivement une très
bonne chose et elle doit être davantage renforcée, en particulier maintenant où les ODD ne sont
plus du tout sur la bonne voie.
- Il est très difficile d’intégrer un cadre complexe comme les ODD dans les politiques et les plans
nationaux et il faut des capacités et des mécanismes très évolués dont de nombreux
gouvernements ne disposent pas. Les attentes de l’ONU à cet égard ne sont pas complètement
réalistes.
- Afin de permettre une meilleure participation à l’enquête de l’UIP, il faut davantage de
coordination entre les coordonnateurs de l’UIP qui reçoivent l’enquête de l’UIP et les organes
parlementaires concernés responsables des ODD.
En concluant la séance, le Président a exhorté les parlements dont les gouvernements présenteront
des rapports en 2023 à répondre au questionnaire de l’UIP de manière exhaustive et en temps utile.
Élections au Bureau de la Commission permanente
Le Président a annoncé les candidatures suivantes au Bureau de la Commission : M. A. Talbi (Algérie),
M. D. McGuinty (Canada), M. M. Alajmi (Koweït), M. H. Aoyagi (Japon), Mme P. Cayetano (Philippines),
Mme A. Shkrum (Ukraine). Toutes les candidatures ont été acceptées par acclamation.
Le Président a remercié les membres sortants du Bureau et informé que son propre mandat au Bureau
prenait fin à la présente séance de la Commission. Il a été convenu que M. A. Gryffroy (Belgique)
occuperait le poste de Président par intérim jusqu’à l’élection du nouveau président de la Commission à
la prochaine séance, en Angola, en octobre 2023.
Remerciant les délégués pour leurs contributions, le Président a clôturé la réunion.
72
Union interparlementaire – Rapports, décisions et autres textes du Conseil directeur
73
Union interparlementaire – Rapports, décisions et autres textes du Conseil directeur
11. Les organisations internationales particulièrement compétentes pour tel ou tel thème débattu par
l'Assemblée peuvent être invitées par la Secrétaire générale ou le Secrétaire général à présenter un
document d'information s'y rapportant.
12. Les observateurs ne peuvent être invités par la Présidente ou le Président de l'UIP à prendre la
parole devant le Conseil directeur qu'à titre exceptionnel.
13. Il est procédé tous les quatre ans à une évaluation de la situation des observateurs. Ce
réexamen périodique est confié au Comité exécutif qui y procède sur la base de deux éléments : i) une
note du Secrétariat sur la participation effective de chaque observateur durant la période considérée ;
et ii) les vues des observateurs eux-mêmes expliquant pourquoi ils souhaitent être représentés aux
réunions de l’UIP
Article 3
Tous les parlementaires des Parlements membres de l'UIP qui ont été en exercice à un moment
quelconque de l'année à laquelle se rapporte le Prix sont éligibles.
Article 4
1. Les groupes géopolitiques n’acceptent que les nominations au Prix Cremer-Passy émanant de
leur propre groupe géopolitique, et les transmettent au Secrétariat de l’UIP en remplissant un
formulaire mis à disposition sur le site web www.ipu.org/fr avant le 30 avril de chaque année à
74
Union interparlementaire – Rapports, décisions et autres textes du Conseil directeur
18 heures (HAEC). Les groupes qui soumettent des nominations relevant de plus d’un groupe
géopolitique, spécifient le groupe géopolitique représenté conformément à l’alinéa 2 de l’Article
27 des Statuts et Règlements de l’UIP.
2. Chaque groupe géopolitique ne soumet qu'une seule nomination, en indiquant une seconde
nomination comme alternative.
3. Les nominations doivent être accompagnées d’une lettre de candidature exposant les raisons
pour lesquelles il est considéré que le parlementaire ou groupe de parlementaires mérite
d’obtenir le Prix Cremer-Passy.
4. Le non-respect de l'échéance prévue à l'article 4.1 est sans recours.
Article 5
1. Le Secrétariat de l'UIP examine les candidatures présentées par les groupes géopolitiques
dans un délai de 30 jours à compter de la date limite de dépôt, afin d'évaluer si les candidats
remplissent bien tous les critères.
2. Le Secrétariat de l'UIP compile toutes les candidatures jugées recevables et les présente au
jury du Prix, accompagnées d'un rapport sur les candidatures rejetées, en indiquant les raisons
de leur exclusion.
3. En cas de non-respect de l'un des critères de présentation des candidatures, le Secrétariat de
l'UIP en informe dès lors le(s) candidat(s).
4. Si le groupe géopolitique ne rectifie pas la non-conformité dans un délai de 10 jours à compter
de la notification adressée par le Secrétariat, la demande est exclue par le Secrétariat de l'UIP.
Article 6
1. Le jury du Prix est composé de sept membres, dont le Président en exercice de l’UIP, qui préside
le jury sans droit de vote sauf aux fins de l’article 6.8, et des derniers présidents honoraires en
date représentant chaque groupe géopolitique de l’UIP.
2. Les groupes géopolitiques qui ne peuvent être représentés par un président honoraire désignent,
conformément à leur règlement intérieur, un président de parlement retraité ou un parlementaire
éminent.
3. Le Secrétaire général de l’UIP fait partie du jury du Prix sans droit de vote afin de veiller à ce que
les propositions soient évaluées sur la base des connaissances actualisées des Membres de
l’UIP.
4. Les membres du jury du Prix disposent de 30 jours ouvrables à compter de la réception des
demandes par le Secrétariat pour les évaluer en utilisant la matrice d'évaluation annexée au
présent règlement.
5. Le jury du Prix se réunit dès que possible à compter de l'expiration du délai visé au paragraphe
6.4 afin de débattre et de décider du ou des lauréats du Prix.
6. Le(s) lauréat(s) du Prix Cremer-Passy sont choisis par un vote à la majorité des membres du jury
du Prix à l’aide de la matrice d'évaluation susmentionnée.
7. En cas d'égalité, le jury du Prix procède à un second vote entre les deux groupes de candidats
ayant obtenu le plus de voix.
8. En cas d'égalité des voix après le deuxième décompte de voix, le président du jury du Prix émet
son vote décisif pour déterminer le(s) gagnant(s) du Prix Cremer-Passy.
9. Le jury du Prix peut décider à l'unanimité de ne pas attribuer le Prix Cremer-Passy au cours d’une
année donnée en cas de circonstance imprévue (force majeure).
10. Les membres du jury du Prix ne notent pas les candidats de leur propre groupe géopolitique.
11. Si des membres du jury du Prix ne sont pas en mesure de noter les candidats dans les délais
impartis, leurs votes seront répartis de manière égale entre tous les candidats (à l'exception de
ceux issus de leur propre groupe géopolitique).
12. Le Secrétariat de l'UIP veille à ce que toutes les dispositions soient prises pour organiser la
réunion prévue au paragraphe 6.5.
Article 7
Le Prix à décerner est un trophée comportant une inscription adaptée.
Article 8
Toutes les personnes participant à la procédure d'attribution des Prix sont tenues de respecter la
confidentialité des candidatures.
Article 9
1. Les délais visés par le présent Règlement sont comptés en jours ouvrables.
75
Union interparlementaire – Rapports, décisions et autres textes du Conseil directeur
2. Si dans l’un des pays des Membres de l’UIP le 30 avril est un jour férié, ce jour est considéré
comme un jour ouvrable aux fins de la présentation des candidatures tel que prévu par
l’article 4.1.
Article 10
Afin d’assurer la mise en œuvre de la du présent Règlement régissant le Prix Cremer-Passy, il est
obligatoire que le budget annuel de l'UIP comprenne une allocation spécifique pour le Prix.
Article 11
Toute modification du présent Règlement doit être adoptée lors de la première Assemblée de l'UIP
d'une année donnée, préalablement à la remise du prix lors de la deuxième Assemblée de l'UIP de
cette même année.
Article 12
Les règles énoncées ci-dessus constituent l'ensemble du règlement intérieur du Prix Cremer-Passy.
Lors de sa 210e session à Kigali, en octobre 2022, le Conseil directeur a examiné et adopté une feuille
de route pour la mise en œuvre du rapport sur le projet politique de l'UIP à l'ONU. Le rapport
recommande, entre autres, une révision du mandat et des méthodes de travail de la Commission
permanente des Affaires des Nations Unies. Le Conseil directeur a invité le Bureau de la Commission
permanente des Affaires des Nations Unies à contribuer aux débats visant à recenser des stratégies de
nature à améliorer l'efficacité des travaux de la Commission.
Des consultations ont eu lieu entre le Bureau et le Secrétariat en janvier 2023. La présente note reflète
le résultat de ces délibérations et propose des améliorations aux modalités et méthodes de travail de la
Commission permanente des Affaires des Nations Unies. Le Bureau a poursuivi l’examen de cette
proposition lors de la réunion qu'il tiendra à l'occasion de la 146e Assemblée de l'UIP à Manama, à
Bahreïn. Les nouvelles modalités et méthodes de travail de la Commission ont été approuvées par le
Conseil directeur le 15 mars 2023.
La Commission constitue une composante importante du projet politique de l'UIP à l'ONU. Elle
complète la mission de l'UIP, qui consiste à impliquer les parlements dans les activités de l'ONU, tant à
l'échelle nationale que mondiale, pour renforcer la position de l'ONU en tant qu'institution multilatérale
principale de la gouvernance mondiale. La Commission sert un double objectif, à savoir rendre l'ONU
plus inclusive à l'égard des parlements et des parlementaires entendus comme des acteurs clés des
processus mondiaux, et lui permettre de relever plus efficacement un nombre croissant de défis
mondiaux.
Mandat
La Commission aide les parlementaires à surveiller l’action de leurs gouvernements à l'ONU en leur
permettant de mieux comprendre le fonctionnement de l'Organisation sur les plans politique et
opérationnel, et en les associant aux processus de réforme onusiens pertinents.
Ce mandat doit s'exercer dans cinq champs d'activité distincts.
Premièrement, la Commission soumet à l’attention des Membres les réformes onusiennes les plus
fondamentales du point de vue de la gouvernance mondiale, notamment l'amélioration de l'équilibre
entre les sexes à l'Assemblée générale, le soutien pour la réforme visant à faire du Conseil de sécurité
un organe plus représentatif de la communauté internationale et les efforts destinés à rendre le budget
de l'ONU plus transparent et efficace.
76
Union interparlementaire – Rapports, décisions et autres textes du Conseil directeur
Deuxièmement, la Commission s'engage en faveur de l'exercice d'un contrôle parlementaire sur l'ONU
et les institutions du système des Nations Unies dans leurs divers champs d'activité fondamentaux
(p. ex. les changements climatiques, la traite des êtres humains, la lutte contre le terrorisme,
l'éducation, etc.).
Quatrièmement, la Commission est engagée en faveur du renforcement des relations entre les équipes
de pays des Nations Unies (dirigées par les coordonnateurs résidents) et les parlements nationaux pour
ce qui est des processus clés menés par les gouvernements en faveur du développement et de la
consolidation de la paix.
Méthodes de travail
La Commission accomplit son mandat en tenant régulièrement des sessions à l'occasion des
Assemblées de l'UIP.
En particulier, la Commission :
- tient des discussions et des auditions avec de hauts responsables des Nations Unies ;
- encourage les campagnes parlementaires portant sur certaines questions intéressant les Nations
Unies, en invitant les parlementaires à prendre certaines initiatives et à rendre compte des
résultats obtenus, s'il y a lieu ;
- réalise des visites sur le terrain pour comprendre comment fonctionne le système des Nations
Unies à l'échelle nationale et vis-à-vis des parlements nationaux ;
- organise, entre deux Conférences mondiales des présidents de parlement consécutives, une
réunion spéciale sur "le rôle du parlement dans le multilatéralisme" s'adressant aux présidents de
parlement ou aux chefs de délégation.
Pendant les Assemblées, le Bureau de la Commission peut soumettre pour débat par la plénière des
motions entrant dans le cadre de son mandat. Le texte amendé définitif est adopté à la majorité des
personnes présentes lors de la réunion de la Commission. Une motion doit comporter un bref
préambule, suivi d'un court dispositif axé sur l'action (le total ne dépassant pas 600 mots). Une fois
adoptée, la motion sera soumise à l'Assemblée pour examen.
Par ailleurs, la Commission complète les travaux des trois autres Commissions permanentes de l'UIP
en incitant son Bureau et les autres parlementaires à faire connaître les processus onusiens pertinents
pour l’examen, par ces commissions, des résolutions de fond qui leur sont soumises et lorsqu’il y a lieu
à proposer des amendements.
Le Bureau de la Commission fixe la liste des questions relatives aux réformes onusiennes devant être
abordées sur une base régulière. La Commission ne doit pas traiter plus de cinq questions à la fois.
Il est souhaité que les membres du Bureau assistent à toutes les sessions de la Commission, ainsi
qu'aux réunions de l'ONU pertinentes à New York, Genève ou Vienne, notamment l'Audition
parlementaire annuelle aux Nations Unies. Le Secrétariat fournit au moins trois mois à l'avance au
Bureau une liste des événements suggérés.
Le Bureau de la Commission réexamine tous les deux ans ses modalités et méthodes de travail en
tenant compte des résultats obtenus par la Commission, ainsi que de tout autre changement
institutionnel au sein de la structure des commissions de l'UIP.
77
Union interparlementaire – Rapports, décisions et autres textes du Conseil directeur
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Union interparlementaire – Rapports, décisions et autres textes du Conseil directeur
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Union interparlementaire – Rapports, décisions et autres textes du Conseil directeur
80
Union interparlementaire – Rapports, décisions et autres textes du Conseil directeur
protection au HCR, de Mme Jemma Nunu Kumba, Présidente de l'Assemblée législative nationale de
transition du Soudan du Sud, de M. Putu Supadma Rudana, membre de la Chambre des représentants
de l'Indonésie, et de Mme Margret Kiener Nellen, ancienne membre du Conseil national de la Suisse et
membre du Conseil international de PeaceWomen Across the Globe.
11. Les femmes sont plus susceptibles de subir les effets négatifs de l'insécurité hydrique, qui est
exacerbée par les changements climatiques, et des situations de conflit. Pourtant, elles continuent
d'être exclues des processus décisionnels dans ces domaines et dans bien d'autres. Les participants
ont insisté sur le fait que les vulnérabilités de nombreuses femmes et filles résultent d'une répartition du
pouvoir, des richesses et des ressources qui les laisse de côté. Il est essentiel d'accroître la
participation des femmes à tous les niveaux. Les participants ont appelé à l'élaboration de stratégies
adaptées et de mesures et actions tenant compte de la dimension de genre, aux niveaux national et
local, dans les domaines de la gestion de l'eau, de l'atténuation des changements climatiques et de
l'adaptation à ceux-ci, de la consolidation de la paix, ainsi que de la reconstruction et de la relance. Des
recommandations ont été formulées dans les domaines suivants : réalisation de recherches sur les
besoins des femmes et des filles visant à éclairer les politiques et les lois, élaboration de plans d'action
nationaux, qu'il s'agisse des changements climatiques ou de la paix, afin de réduire les effets négatifs
des crises sur les femmes, et garantie que les femmes aient accès à divers mécanismes financiers, y
compris l’apport de fonds, pour mettre en œuvre leurs solutions.
Élections au Bureau des femmes parlementaires
16. Le Forum a élu des représentantes pour pourvoir la moitié des mandats des représentantes
régionales, ainsi que deux représentantes régionales, l’une pour le Groupe africain et l’autre pour le
Groupe des Douze Plus, pour pourvoir des sièges vacants.
17. Sur proposition du Bureau, le Forum a également élu Mme C. López Castro (Mexique) au poste
de Présidente, Mme F. Ilimi (Algérie) au poste de première Vice-Présidente et Mme A. Nassif Ayyoub
(Égypte) au poste de deuxième Vice-Présidente du Bureau des femmes parlementaires.
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Union interparlementaire – Rapports, décisions et autres textes du Conseil directeur
Les participants ont discuté du thème du débat général de l’Assemblée, Promouvoir la coexistence
pacifique et les sociétés inclusives : combattre l’intolérance, en l’abordant selon le point de vue des
jeunes. Ils ont évoqué le rôle clé que les jeunes et les jeunes parlementaires doivent jouer, notamment
dans les prises de décision et les négociations de paix. Ils ont souligné l’importance de dispenser une
éducation qui promeuve la paix, l’inclusion et la tolérance en tant qu’éléments fondamentaux vers une
coexistence plus pacifique. De nombreux participants ont également souligné que la capacité législative
constitue un outil efficace pour permettre aux parlements de lutter contre la haine et la discrimination.
Des rapports de synthèse sur le point de vue des jeunes ont été présentés en lien avec les deux projets
de résolution examinés par l’Assemblée : Cyberattaques et cybercriminalité : les nouveaux risques pour
la sécurité mondiale et L’action des parlements en faveur d’un bilan carbone négatif des forêts. Les
jeunes parlementaires ont souligné l’importance de prendre des mesures spécifiques, notamment dans
le domaine de l’éducation et de la sensibilisation, pour protéger les jeunes contre les dangers en ligne.
Ils ont également évoqué les initiatives prises par certains pays pour adopter des lois destinées à
protéger les parlementaires contre le harcèlement sur les réseaux sociaux. Ils ont en outre souligné le
lien étroit entre l’environnement et la santé et ont prôné la mise en place de modèles de production et
de consommation plus durables. Ils ont aussi appelé à accroître les investissements financiers pour
contribuer à protéger et fortifier l’environnement.
Les participants ont approuvé les candidatures proposées par les groupes géopolitiques pour siéger au
Conseil du Forum des jeunes parlementaires pendant la période 2023-2025. Le nouveau Conseil a
ensuite tenu une réunion au cours de laquelle il a élu M. D. Carden (Royaume-Uni) à sa présidence.
Les membres ont discuté des activités à venir, notamment de la neuvième Conférence mondiale des
jeunes parlementaires, qui se tiendra à Hanoï (Viet Nam), du 14 au 18 septembre 2023.
En vue de la 147e Assemblée de l’UIP, qui se tiendra en octobre 2023 à Luanda (Angola), le Forum a
chargé Mme O. Rudenko (Ukraine), membre du Conseil du Forum des jeunes parlementaires, de
préparer un rapport de synthèse sur le point de vue des jeunes concernant la proposition de résolution
intitulée Le rôle des parlements dans la lutte contre la traite d’enfants dans les orphelinats.
Après avoir fait le point sur la participation des jeunes à la 146e Assemblée, le Conseil du Forum des
jeunes parlementaires a conclu qu’il restait encore beaucoup à faire pour accroître la participation des
jeunes aux travaux de l’UIP, notamment en modifiant les Statuts et Règlements en vue de promouvoir
la participation des jeunes parlementaires aux Assemblées de l’UIP et d’améliorer l’assiduité des
membres du Conseil. Il a également été envisagé d’abaisser l’âge minimum requis pour être considéré
comme un jeune parlementaire.
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Union interparlementaire – Rapports, décisions et autres textes du Conseil directeur
conférence pour les parlementaires en marge de la COP28, qui se tiendra aux Émirats arabes unis en
novembre et décembre 2023. Les membres se sont félicités de cette initiative et de ses issues
positives, et ont remercié l'UIP et le CERN pour ce projet inédit et innovant en faveur de la paix.
Les membres ont entendu un rapport du Secrétariat de l’UIP sur les activités menées par le Comité
depuis la 145e Assemblée. En novembre 2022, le Secrétariat de l'UIP a signé un accord de coopération
technique avec la Chambre des représentants du Yémen, basée à Seyoun, lequel vise à aider le
Parlement à renforcer sa fonction de contrôle et ses capacités parlementaires. Les membres ont
déploré la situation au Yémen, qui est considérée comme la pire crise humanitaire au monde. Ils ont
souligné la nécessité pour le Comité de contribuer, par le biais d'un dialogue interparlementaire, à
aplanir les divergences dans ce conflit, qui implique des nations de la région. Le Secrétariat de l'UIP a
également noué le dialogue avec le Parlement libyen, basé à Benghazi, en vue de remettre sur pied
des institutions fonctionnelles. La délégation libyenne a souligné que les Parlements membres de l'UIP
devaient soutenir cette institution en tant que parlement légitime du pays.
M. M. Lassouaoui, de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine
dans le Proche-Orient (UNRWA), a informé les membres du rôle crucial de l’UNRWA dans la fourniture
d'une aide aux réfugiés palestiniens dans la région, notamment en matière d'éducation de base, de
soins de santé, de lutte contre la pauvreté, de protection et de services d'urgence. Néanmoins, la
situation et les conditions de vie des réfugiés palestiniens se détériorent rapidement du fait des
nombreuses crises qui sévissent dans la région. Ces circonstances sont encore aggravées par le déficit
de financement de l'UNRWA, qui entrave sa capacité à remplir son mandat. M. Lassouaoui a souligné
que l’existence de l’UNRWA aujourd’hui était due à l'incapacité des parties et de la communauté
internationale à trouver une solution juste et durable à la question des réfugiés palestiniens. Dans ce
contexte, les parlementaires ont un rôle clé à jouer en soutenant l'UNRWA et en lui fournissant les
ressources financières dont il a besoin pour lui permettre de remplir son mandat. Le Comité a remercié
l’Office pour le soutien important qu'il continue d'apporter aux réfugiés palestiniens et pour sa
contribution à la paix et à la sécurité dans la région.
Le Comité a examiné les neuf communications reçues par l’UIP en rapport avec la situation au
Moyen-Orient depuis sa précédente réunion en octobre 2022. Ces communications faisaient référence
à l'escalade de la violence en Israël et en Palestine, aux déplacements forcés, à la discrimination, à la
construction et l’expansion des colonies dans les territoires palestiniens occupés, au blocus de la bande
de Gaza, à l'ajout du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) de la République islamique
d'Iran à la liste des organisations terroristes de l'Union européenne, et aux répercussions des sanctions
unilatérales sur la fourniture de l'aide humanitaire à la République arabe syrienne. Les membres ont
exprimé leur désolation face à l'ampleur des pertes humaines et des destructions causées par les
tremblements de terre en République arabe syrienne et en Türkiye, et ont transmis leurs sincères
condoléances aux familles des victimes.
Le Secrétariat de l'UIP a informé les membres de la situation actuelle en Israël et en Palestine. Le
Comité a exprimé son inquiétude face à la situation critique qui fait suite à une montée significative de
la violence depuis le début de l'année 2023, avec des événements parmi les plus meurtriers depuis
près de 20 ans. Les membres se sont par ailleurs alarmés du contenu d'une vidéo diffusée par la
délégation palestinienne concernant des attaques de colons. Le Comité a également fait part de son
inquiétude quant à l'augmentation des cas de discrimination, d'intolérance et d'incitation à la haine. Les
membres ont souligné le caractère central de la crise en Israël et en Palestine pour le mandat du
Comité et sont convenus de créer un groupe de réflexion sur Israël et la Palestine afin de mettre en
place des initiatives concrètes de réconciliation. Le Comité a insisté sur la nécessité impérieuse d'agir
rapidement compte tenu des vies perdues, soulignant que chaque perte humaine était une tragédie. Il a
proposé que d’autres groupes de discussion, notamment sur les crises au Yémen et en Libye, soient
mis en place. Les membres ont prévu de se réunir à l’occasion de deux séances afin de disposer de
suffisamment de temps pour se concentrer sur les multiples crises qui sévissent au Moyen-Orient.
Le Comité est convenu de se rendre dans la région en 2023, notamment en Israël, en Jordanie et en
Palestine, sa dernière visite ayant été reportée en raison de la dissolution de la Knesset. Cette
prochaine mission, dont l’objectif sera de trouver un terrain d'entente, d’établir un véritable dialogue
avec les parties prenantes et d’acquérir une compréhension approfondie de la situation, sera l'occasion
de promouvoir un rapprochement dans la région et de faire avancer le processus de réconciliation. Les
membres ont souligné que la période de graves tensions que la région traversait actuellement offrait
également des possibilités d'instaurer la paix. Ils ont relevé la nécessité de saisir ces opportunités et
d'agir immédiatement, en définissant des mesures à court terme pour susciter une volonté de dialogue
et de paix, et pour trouver des solutions en vue de la réconciliation. Le Comité a exhorté les parties à
s'appuyer sur la paix qui a été établie entre Israël et d'autres pays de la région, et à appliquer la même
approche aux relations avec la Palestine.
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Le Groupe consultatif de l’UIP sur la santé s’est réuni le 11 mars 2023, en présence de 5 de ses
12 membres. Il a souhaité la bienvenue à ses trois nouveaux membres – d’Irlande, du Pakistan et de la
République-Unie de Tanzanie –, ainsi qu’à ses partenaires techniques de l’Organisation mondiale de la
Santé (OMS), du Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant, d’ONUSIDA et du
Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Le Groupe consultatif a examiné les moyens de renforcer la pertinence de l'UIP dans le domaine de la
santé mondiale et de mettre en œuvre le volet santé de la Stratégie de l'Organisation. Il a reconnu que
les enjeux en matière de santé étaient très vastes et est convenu qu'il n'élargirait pas davantage ses
objectifs, mais qu'il maintiendrait plusieurs priorités stratégiques et s'y attaquerait.
Le Groupe consultatif s'est penché sur l'importance des obligations relatives aux droits de l'homme
dans les activités liées à la santé. Des lois et des politiques restrictives continuent de limiter ou de
bloquer l'accès aux services. Le Groupe a relevé que des défis existaient et que des mesures
supplémentaires devaient être prises pour protéger les populations vulnérables, en particulier les jeunes
femmes et les groupes marginalisés. Il a constaté que les parlementaires pouvaient et devaient faire
beaucoup en sensibilisant le public.
Le Groupe consultatif a décidé de mener à bien son mandat de sensibilisation en organisant une visite
sur le terrain en 2023 afin d'étudier et de documenter les pratiques liées à l'équité en matière de santé,
en particulier pour les groupes marginalisés. Le Groupe invite les pays hôtes intéressés à lui soumettre
des propositions.
Le Groupe s'est également penché sur ses règles et pratiques et est convenu de poursuivre cette
discussion en vue de renforcer la pertinence et le travail de l'UIP dans le domaine de la santé mondiale.
Le Groupe a discuté de la coopération de l'UIP avec ses partenaires techniques et s'est réjoui des
réalisations et de l'impact de cette coopération. Les membres ont été informés des activités conjointes à
venir, notamment de la Première Conférence parlementaire de haut niveau pour l’Afrique sur le
renforcement de la préparation à la sécurité sanitaire, qui sera organisée par l’UIP et l’OMS au Cap
(Afrique du Sud), en mai 2023. La préparation aux situations d'urgence devrait être au cœur des efforts
déployés après la pandémie de COVID-19, et le Groupe consultatif souhaite promouvoir la mobilisation
parlementaire autour de cette question.
L'équité dans le domaine de la santé doit être le point de départ des initiatives de prévention et de lutte
contre les maladies. La réalisation de la couverture sanitaire universelle est une étape clé à cet égard.
L'UIP et l'OMS ont publié un guide à l'intention des parlementaires sur ce thème, intitulé La voie de la
couverture sanitaire universelle. La publication a été officiellement lancée le 12 mars 2023 avec une
allocution – retransmise par vidéo – du Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS.
Ce guide est un outil pratique visant à aider les parlementaires à mieux comprendre les questions
complexes en lien avec la couverture sanitaire et à renforcer leurs capacités afin que les parlements
puissent prendre des mesures concrètes en faveur de la santé et du bien-être de leurs citoyens. Le
Groupe a encouragé les parlementaires à emporter une copie du guide et à réfléchir à la manière de le
mettre à profit au sein de leur parlement.
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Enfin, le Groupe de travail a convenu de poursuivre plusieurs projets pilotes sur la collaboration entre
les scientifiques et les parlements. Les membres ont discuté d’une proposition de processus visant à
mieux sensibiliser à la nécessité d’associer les scientifiques au processus législatif. Les conclusions et
recommandations de l’ensemble des parlements qui participeront au processus seront utilisées pour
élaborer des documents de référence à l’intention des parlementaires sur l’importance d’associer les
scientifiques aux processus décisionnels du parlement. Le Groupe de travail examinera et approuvera
ces documents lors de sa réunion à l’occasion de la 147e Assemblée de l’UIP qui se tiendra en Angola
en octobre 2023.
Délégations non mixtes composées de plus d'un membre présentes à Manama (au 15 mars 2023)
Manama Nusa Dua
mar23 Kigali oct22 mar22 Madrid nov21 En ligne mai21 Belgrade Oct19 Doha avr19 Genève oct18
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Délégations composées d'un seul membre présentes à Manama (au 15 octobre 2022)
Manama Nusa Dua
mar23 Kigali oct22 mar22 Madrid nov21 Virtual may21 Belgrade oct19 Doha avr19 Geneva oct18
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Réunion parlementaire lors du Sommet sur les ODD de l'ONU NEW YORK
(États-Unis d'Amérique)
Septembre 2023
(Dates à confirmer)
Segment parlementaire à l’occasion du Forum sur la gouvernance de KYOTO (Japon)
l’Internet 2023 8-12 octobre 2023
Deuxième Sommet mondial des Comités de l'avenir MONTEVIDEO (Uruguay)
11-14 octobre 2023
Dialogue tripartite entre parlementaires, ministres et chefs d'entreprise ABOU DHABI
au Forum mondial de l'investissement 2023 (Émirats arabes unis)
17 octobre 2023
147e Assemblée et réunions connexes LUANDA (Angola)
23-27 octobre 2023
Réunion parlementaire à l'occasion de la COP28 DUBAÏ
(Émirats arabes unis)
30 novembre –
12 décembre 2023
Webinaire sur les changements climatiques organisé avec Adaptation En ligne
at Altitude Décembre 2023
(Dates à confirmer)
Conférence mondiale sur l’Appel du Sahel Fin 2023
(Lieu et dates à confirmer)
Troisième séminaire régional sur la réalisation des ODD à l'intention du PARIS (France)
Groupe des Douze Plus 2023
(Dates à confirmer)
Séminaire interrégional sur les ODD Chine
2023
(Dates à confirmer)
Atelier pour les membres des commissions parlementaires des droits de GENÈVE (Suisse)
l'homme des pays francophones qui ont récemment fait ou feront 2023
bientôt l'objet d'un examen par le Conseil des droits de l'homme (Dates à confirmer)
Conférence régionale pour les parlements africains sur la prévention et LOMÉ (Togo)
la répression de la violence contre les femmes en politique et dans les 2023
parlements, coorganisée avec l'Union parlementaire africaine et (Dates à confirmer)
l'Assemblée nationale du Togo
Atelier régional de renforcement des capacités en matière de lutte NIAMEY (Niger)
contre le terrorisme et l'extrémisme violent pour le G5-Sahel 2023
(Dates à confirmer)
Atelier régional à l’intention des parlementaires et de leur personnel de GEORGETOWN (Guyana)
l’Amérique latine et des Caraïbes, coorganisé avec l'Organisation 2023
mondiale du commerce (OMC) (Dates à confirmer)
Sommet des présidents de parlement (P20) à l'occasion du G20 Inde
2023
(Dates à confirmer)
Atelier régional pour les parlements et les instituts d'audit d'État Caraïbes
coorganisé avec l'Initiative de développement de l'INTOSAI (IDI) 2023
(Lieu et dates à confirmer)
52e session du Comité de pilotage de la Conférence parlementaire sur GENÈVE (Suisse)
l'OMC (dans le cadre du Forum public de l'OMC) 2023
(Dates à confirmer)
Séminaire d'information sur la structure et le fonctionnement de l'Union En ligne
interparlementaire (pour participants hispanophones) 2023
(Dates à confirmer)
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3. Débat général
4. Volet spécial sur la redevabilité en matière de mise en œuvre des résolutions et autres décisions
de l’UIP
5. Le rôle des parlements dans la lutte contre la traite d’enfants dans les orphelinats
(Commission permanente de la démocratie et des droits de l’homme)
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