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Simon Laflamme
  • PhD Human Studies and Interdisciplinarity
    Laurentian University
    935, Ramsey Lake Road
    Sudbury, Ontario
    P3E 2C6
    Canada

Simon Laflamme

  • Simon Laflamme studied philosophy and sociology. He has been teaching at Laurentian University (Sudbury, Ontario)... moreedit
English This article examines the theme of gender pay equity in Canada. As a first step, using public-use microdata from the 2016 census, it compares the wages of men and women globally and then using the intermediate variables of age,... more
English
This article examines the theme of gender pay equity in Canada. As a first step, using public-use microdata from the 2016 census, it compares the wages of men and women globally and then using the intermediate variables of age, industry sector, education and work status depending on whether it is full-time or part-time. It thus discovers an inequality of pay according to sex although as well, paradoxically, a small variance in wages explained by gender. In a second step, it presents this comparison in the light of those made since 1971, all of which are based on census microdata. It observes a general trend towards reducing the gender gap in wages, but also towards reducing the variance explained in wages by gender; it also observes some stagnation in the reduction of the gap between 2011 and 2016. In a third step, it examines the difference in wages between genders, but according to salary brackets, revealing a clear variation in this difference according to the salary bracket that is taken into account. Fourthly, it lays out some legislative considerations.

Français
Cet article se penche sur le thème de l’équité salariale entre les sexes au Canada. Dans une première étape, en recourant aux microdonnées à grande diffusion issues du recensement de 2016, il compare le salaire des hommes et des femmes de manière globale puis en faisant intervenir les variables intermédiaires que sont l’âge, le secteur d’industrie, l’instruction et le statut selon que le travail est à temps plein ou à temps partiel. Il découvre alors une inégalité du salaire selon le sexe quoique, paradoxalement, une faible variance expliquée du salaire par le sexe. Dans une deuxième étape, il présente cette comparaison à la lumière de celles qui ont été faites depuis 1971, toujours à partir des microdonnées des recensements. Il observe alors une tendance générale à la réduction de l’écart entre les sexes pour ce qui est du salaire, mais aussi à la réduction de la variance expliquée du salaire par le sexe ; il observe aussi une certaine stagnation de la réduction de l’écart entre les sexes de 2011 à 2016. Dans un troisième temps, il examine la différence de salaire selon le sexe, mais en fonction de tranches de salaires. Il relève alors de nette variations de cette différence selon la tranche de salaire qui est prise en compte. Dans un quatrième temps, il présente quelques considérations législatives.
This article proposes elements on the basis of which a Franco-Ontarian university can be built.
Cet article propose des éléments à partir desquels une université franco-ontarienne peut être édifiée.
Translation of "Rationalité scientifique, disciplinarité et interdisciplinarité", Nouvelles perspectives en sciences sociales, vol. 16, no 2, 2021, p. 201-236. Abstract This article questions the possibility of an interdisciplinarity... more
Translation of "Rationalité scientifique, disciplinarité et interdisciplinarité", Nouvelles perspectives en sciences sociales, vol. 16, no 2, 2021, p. 201-236.

Abstract
This article questions the possibility of an interdisciplinarity that would be practiced outside the scientific field. To provide some answer, it shows how philosophy is intrinsically associated with subjectivity, how science progressively pulls away from philosophy, how this distancing enables the division of knowledge, how the division of knowledge calls for interdisciplinarity. Having established that, it reports some requests for an unscientific interdisciplinarity and then shows that these aspirations relate more to philosophy than interdisciplinarity.
La note empirique de Simon Laflamme compare deux hebdomadaires de Sudbury – Le Voyageur et le Northern Life – et vise deux objectifs. Le premier est de distinguer, en Ontario, le contenu d’un média selon que la population à laquelle il... more
La note empirique de Simon Laflamme compare deux hebdomadaires de Sudbury – Le Voyageur et le Northern Life – et vise deux objectifs. Le premier est de distinguer, en Ontario, le contenu d’un média selon que la population à laquelle il s’adresse est franco-minoritaire ou anglo-majoritaire. Le second est d’apporter une contribution aux travaux qui mettent en évidence les lacunes de la sociologie des médias pour laquelle les médias et leurs destinataires sont emportés par un irrésistible mouvement d’homogénéisation animé par le capitalisme. Pour y parvenir, l’auteur a extrait tous les articles publiés en 2019 et les a soumis à des analyses textométriques ; il découvre alors que les contenus de ces deux journaux sont à la fois semblables et dissemblables. Il explique cette dualité en montrant que la situation d’une population franco-minoritaire au Canada n’est pas absolument différente de celle d’une population anglo-majoritaire, ce qui se reflète dans leurs médias, et en invoquant le principe de la dialectique des médias et de leurs destinataires.
FR : Cet article interroge la possibilité d’une interdisciplinarité qui serait pratiquée en dehors du champ scientifique. Pour apporter quelque réponse, il montre comment la philosophie est intrinsèquement associée à la subjectivité,... more
FR :
Cet article interroge la possibilité d’une interdisciplinarité qui serait pratiquée en dehors du champ scientifique. Pour apporter quelque réponse, il montre comment la philosophie est intrinsèquement associée à la subjectivité, comment la science se détache progressivement de la philosophie, comment cette distanciation favorise la division du savoir, comment la division du savoir appelle l’interdisciplinarité. Cela posé, il présente quelques requêtes d’une interdisciplinarité non scientifique puis montre que ses aspirations sont davantage celles de la philosophie que celles de l’interdisciplinarité.


EN :
This article questions the possibility of an interdisciplinarity that would be practiced outside the scientific field. To provide some answer, it shows how philosophy is intrinsically associated with subjectivity, how science progressively pulls away from philosophy, how this distancing enables the division of knowledge, how the division of knowledge calls for interdisciplinarity. Having established that, it reports some requests for an unscientific interdisciplinarity and then shows that these aspirations relate more to philosophy than interdisciplinarity.
Résumé La variation diatopique rend compte des différences relatives à la langue des locuteurs selon la région géographique. Ainsi, en dehors des frontières d'un pays ou d'une région, certaines locutions peuvent être incompréhensibles au... more
Résumé
La variation diatopique rend compte des différences relatives à la langue des locuteurs selon la région géographique. Ainsi, en dehors des frontières d'un pays ou d'une région, certaines locutions peuvent être incompréhensibles au point où leur usage peut compromettre l'efficacité de la transmission d'un message. Cet article évalue l'influence de la variation diatopique sur la connaissance et sur l'usage de certaines locutions, soit celles dans lesquelles apparait le mot « tête ». Pour atteindre cet objectif, nous avons exploité des données recueillies par l'entremise d'un questionnaire (en formats papier et électronique) à partir d'un échantillon de locuteurs du Canada (de l'Ontario, du Québec et des provinces de l'Atlantique) et de la France. Nos conclusions suggèrent que le statut de la langue française dans une région a une influence sur la connaissance et sur l'usage des locutions.

Abstract
Diatopic variation accounts for differences in speakers’ speech by geographical region. Thus, outside the borders of a country or a region, some expressions may be incomprehensible to the point where their use could put at risk the effectiveness of a conversation. This paper evaluates the influence of diatopic variation on the knowledge and use of a certain expressions, those in which the word “tête” (“head”, in French) appears. To achieve this goal, we used data collected by means of a questionnaire (in both paper and electronic format) from a sample of Canadian (Ontario, Quebec and the Atlantic Provinces) and French speakers. Our findings suggest that the status of French language in a region has an influence on the knowledge and use of the expressions.
L’étude de Simon Laflamme, sa huitième dans nos Cahiers, porte sur des entretiens qui ont été réalisés, il y a une vingtaine d’années, auprès de francophones d’une communauté du nord-est de l’Ontario. Ces données, analysées dans une... more
L’étude de Simon Laflamme, sa huitième dans nos Cahiers, porte sur des entretiens qui ont été réalisés, il y a une vingtaine d’années, auprès de francophones d’une communauté du nord-est de l’Ontario. Ces données, analysées dans une optique relationnelle par Pierre Bouchard, avaient montré que les activités auxquelles s’adonnent les individus ont peu à voir avec les principes d’intention et d’intérêt qui animent la plupart des théories en sciences humaines. L’analyse récente d’un échantillon de ces entretiens qui a été opérée par Claude Vautier, toujours dans une perspective relationnelle, a permis de trialectiser les notions de système, d’individu et d’événement. Il a semblé utile à Simon Laflamme de revenir vers ces données pour deux raisons: d’abord, pour les traiter en marge d’une hypothèse théorique afin de découvrir ce qu’elles révèlent sur la vie de francophones en situation minoritaire ; ensuite, pour interroger les conclusions théoriques précédentes à la lumière de ce travail empirique. Pour aborder nouvellement les données, l’auteur a eu recours à la textométrie, soit aux logiciels Alceste et Lexico. Ces analyses ont mis en évidence l’engagement communautaire, la vie familiale, le rapport au travail et le loisir. Sur le plan théorique, elles ont rappelé l’importance, pour les théories en sciences humaines, de combiner liberté et détermination, conscient et inconscient, raison et émotion, individu et société, dialectiques qui échappent aux théories dans lesquelles est à l’œuvre un acteur rationnel, conscient, stratégique, guidé par l’intérêt. (Jean-Pierre Pichette)
Tattoos, it would seem, are as old as humankind. Although they were mainly used and displayed by members of deviant subcultures throughout most of the nineteenth century, the 1980’s and 1990’s have given way to a rise in body... more
Tattoos, it would seem, are as old as humankind. Although they were mainly used and displayed by members of deviant subcultures throughout most of the nineteenth century, the 1980’s and 1990’s have given way to a rise in body modifications in general, and tattoos in particular. The question arises as to how we can begin to explain this craze for tattoos in the Western world. In this paper, we suggest that this newly constructed infatuation is the product of an episteme which is built on four century-defining, distinct, all the while interrelated, phenomena: the Space Odyssey, the rise of Superheroes and Comic Books, the sexual revolution and the emergence of the internet in general and of social networks in particular. We also argue that the act of getting tattooed is necessarily both individual and collective: by differentiating oneself through the use of tattoos, one joins a collective or community. This reminds us that human societies are paradoxical in nature, their components constantly evolving between homogeneity and differentiation. Through the study of a Franco-Canadian sample divided into three separate groups – not tattooed, somewhat tattooed, very tattooed – we show that tattoos evoke arts, esthetics and health as well as the transgression of social norms and the extension of physical and psychological limits in all groups within both countries, although the French sample is more defined by art and the Canadian sample, by symbols. The marking of the body with ink thus appears as a collectively inscribed individual process in which the collective is either outside of, secondary to, or implicitly part of oneself, depending on the category with which we identify.

Résumé
La technique du tatouage serait, en principe, aussi vielle que l’humain. Réservée à peu près exclusivement aux sous-cultures de la déviance pendant la majeure partie du XIXe siècle, on voit s’étendre son usage, en Occident, depuis les années 1980, 1990, période pendant laquelle on assiste à une expansion des modifications corporelles en général. La question se pose donc de savoir comment expliquer cet engouement récent pour les bodmods dont, au premier chef, le tatouage. Dans ce texte, nous soutenons, d’une part, que sa montée en popularité peut s’expliquer par une épistémè qui prend racine dans quatre phénomènes distincts, mais interreliés : le rapport à l’espace qui se noue dans les années d’après la première guerre et qui se cristallise en 1969 avec les premiers pas sur la lune ; la montée en puissance des super héros, portés par des plateformes comme Marvel Comics et DC Comics ; la révolution sexuelle et le mouvement hippie qui en est le corollaire ; l’apparition d’internet et des réseaux sociaux en particulier. Nous avançons, d’autre part, que le fait de se faire tatouer ne peut être qu’un geste à la fois individuel et collectif, qu’en se singularisant, on intègre forcément une communauté, les sociétés humaines ne pouvant se construire que sur une logique du paradoxe, d’une tension nécessaire entre homogénéité et différenciation. À travers les données tirées d’une enquête franco-canadienne et en distinguant entre personnes non tatouées, peu tatouées et très tatouées, nous démontrons que, bien que la dimension artistique soit plus présente dans le discours français et la dimension symbolique, plus caractéristique du propos canadien, le tatouage éveille globalement, chez les individus interrogés, des référents liés à sa dimension artistique et esthétique, à la santé et au fait qu’il amène à transgresser des normes et à repousser ses limites physiques et psychologiques. Le tatouage apparaît ainsi comme un processus individuel qui inscrit dans le collectif, le rapport au collectif étant tantôt extérieur, tantôt secondaire, tantôt implicite, tributaire qu’il est du fait que l’on soit plus ou moins tatoué.
Ma communication se développera en trois temps. Dans un premier, je distinguerai recherche et chercheur dans leur rapport à la communauté ; dans un deuxième, je présenterai quelques considérations épistémologiques sur la recherche et... more
Ma communication se développera en trois temps. Dans un premier, je distinguerai recherche et chercheur dans leur rapport à la communauté ; dans un deuxième, je présenterai quelques considérations épistémologiques sur la recherche et l’engagement communautaire ; dans un troisième temps, comme cela m’a été demandé, je livrerai une réflexion sur les recherches que j’ai menées dans un cadre communautaire.
Focusing on Human E-learning Interaction (HEI), this interdisciplinary research integrates concepts from instructional communication and instructional technology and applies them to e-learning systems, focusing on academic stakeholders'... more
Focusing on Human E-learning Interaction (HEI), this interdisciplinary research integrates concepts from instructional communication and instructional technology and applies them to e-learning systems, focusing on academic stakeholders' roles and competencies. The purpose of this research is to propose and design an E-learning User Interface (ELUI) using web programming languages to support instructional communication in an online learning environment. The proposed interface, considering both students' and teachers' perspectives, identifies several new features that contribute to success in interactive e-learning systems in academic organizations. A sample of 102 students and 10 teachers selected from a university in Canada were asked to browse the ELUI proposed in this study and provide feedback. Using a mixed methods approach, this study employed both quantitative and qualitative methods of analysis to provide a more robust understanding of student and teacher perceptions of the ELUI. Students' attitudes toward use of the interface were analyzed using the Technology Acceptance Model, while teachers' perceptions were analyzed through content analysis of semi-structured interviews. The results of regression analysis showed that perceived ease of use and perceived usefulness of ELUI are predictive of student attitude toward future use of the ELUI. The results of the interviews revealed that teachers believe the ELUI would be efficient, particularly with adequate training and support, though were unable to comment on the cost effectiveness of e-learning systems. The overall results suggest that academic decision-makers should adopt instructional communication features in e-learning systems.
This article is about men and women who have killed an intimate partner. It recalls that these individuals who have been convicted are encouraged to acknowledge their guilt, regardless of the circumstances in which the homicide was... more
This article is about men and women who have killed an intimate partner. It recalls that these individuals who have been convicted are encouraged to acknowledge their guilt, regardless of the circumstances in which the homicide was committed. It shows that the explanation of the homicide which the guilty individual is encouraged to develop varies according to gender and that this difference lies in a grossly essentialist vision which requires that women discover themselves as victims and men as controlling. This result is based on a discourse analysis of the guilty party’s hearings before the Parole Board of Canada. The analysis identified word maps generated by the Alceste computer software and compared them according to gender.

Résumé
Cet article porte sur des hommes et des femmes qui ont tué un partenaire intime. Il rappelle que ces personnes qui ont été reconnues comme coupables sont amenées à reconnaître elles-mêmes leur culpabilité, quelles qu’aient été les circonstances dans lesquelles l’homicide a été commis. Il montre que l’explication de l’homicide que la personne coupable est amenée à développer varie selon le genre et que cette différence repose sur une vision largement essentialiste qui veut que les femmes se découvrent comme victimes et les hommes, comme contrôlants. Ce résultat a été établi à partir d’une analyse de discours des audiences des meurtriers devant la Commission des libérations conditionnelles du Canada. L’analyse a repéré des réseaux de mots qui ont été générés à l’aide du logiciel Alceste et elle les a comparés en fonction du genre.
Rares sont les réalisations humaines qui ne sont que l’effet d’un projet, dont on peut expliquer l’avènement par le seul fait qu’elles ont été imaginées dans un esprit à un moment défini. La pure corrélation projet-réalisation s’avère, en... more
Rares sont les réalisations humaines qui ne sont que l’effet d’un projet, dont on peut expliquer l’avènement par le seul fait qu’elles ont été imaginées dans un esprit à un moment défini. La pure corrélation projet-réalisation s’avère, en effet, trop restrictive pour rendre compte d’une multitude d’actions humaines et de conséquences de ces actions. Omettons tous les gestes qu’un individu pose dans une journée de façon inconsciente ou irréfléchie ; omettons même toutes les actions qui sont l’effet de l’habitude, qu’il s’agisse de la science de l’artisan ou des us qui se manifestent en dehors de l’exercice d’un métier. On reconnaîtra aisément que la notion de projet est ici inopérante, mais il faudra en même temps convenir que cet immense univers de l’agir humain est écarté par les théories qui centrent l’analyse de l’humain sur le projet. Situons-nous dans le champ de l’individualité et songeons à ce qui est fait et qui peut être rattaché à un souhait, ou à une volonté, ou à une planification. Combien de souhaits sont vains ? Combien de volontés de faire quelque chose ne donnent pas lieu à ce qui a été projeté ? Combien de plans sont inutiles, inopportuns ou irréalistes ? Combien d’entreprises dont l’origine est un projet connaissent un dénouement qui est autre que ce qui a été prévu ? Combien de projets se transforment en cours d’accomplissement ? Combien de projets ne donnent lieu à aucune entreprise ? Combien de projets ont plus pour fin de se convaincre soi-même de faire une chose que de, concrètement, la faire ? Certes, il arrive qu’on conçoive quelque projet et qu’on le réalise, mais il arrive aussi qu’on ne réalise rien à partir d’un projet si on ne le modifie pas chemin faisant...
En 1986, Simon Laflamme avait été invité à rédiger, à l’occasion du 10e anniversaire de l’Institut franco-ontarien, un commentaire sur le type d’institution qui favorise l’épanouissement d’une minorité culturelle. Trente-deux ans plus... more
En 1986, Simon Laflamme avait été invité à rédiger, à l’occasion du 10e anniversaire de l’Institut franco-ontarien, un commentaire sur le type d’institution qui favorise l’épanouissement d’une minorité culturelle. Trente-deux ans plus tard, nous l’avons invité à revenir sur ce qu’il avançait, question de savoir si les observations et l’analyse d’alors restaient encore pertinentes. (Julie Boissonneault)
L’affidavit que publie ici Simon Laflamme a été utilisé par le Commissariat aux langues officielles pour appuyer la cause qu’il défendait contre la Société Radio-Canada. À la suite des compressions budgétaires de 2009 dont elle avait été... more
L’affidavit que publie ici Simon Laflamme a été utilisé par le Commissariat aux langues officielles pour appuyer la cause qu’il défendait contre la Société Radio-Canada. À la suite des compressions budgétaires de 2009 dont elle avait été victime, la société d’État réduisait fortement sa programmation à la station de radio Cbef de Windsor. Ce document rappelle quelques principes sur le rapport entre les communautés et leurs médias en insistant sur les conditions de la postmodernité et sur la situation des populations minoritaires, notamment sur celle de la francophonie canadienne ; il distingue le rôle des médias généralistes de celui des médias spécialisés en insistant sur l’importance pour une population donnée de produire des messages médiatiques pour elle-même ; il met en évidence la dynamique entre démographie, culture, médias et économie ; il évoque une série de travaux empiriques sur les médias qui permettent aussi bien de comprendre le cas franco-ontarien dans son ensemble que de saisir la spécificité de la communauté francophone du sud-ouest de la province. (Jean-Pierre Pichette)
In 2015, the rate of Canadian women charged with homicide was 31 times higher for Aboriginals than for non-Aboriginals, a number which is reflected in the killing of an intimate partner. In a recent study, our Canadian sample of women who... more
In 2015, the rate of Canadian women charged with homicide was 31 times higher for Aboriginals than for non-Aboriginals, a number which is reflected in the killing of an intimate partner. In a recent study, our Canadian sample of women who had killed a male partner consisted of 55% Aboriginals. This overrepresentation leads us to question whether Aboriginal women, in their rapport to intimate partner homicide, are different from non-Aboriginal women. Our analyses are based on Parole Board decisional documents and on transcriptions of hearings before the Parole Board. These analyses examine quantitative and qualitative data. They show that, on a number of aspects, these women cannot be differentiated according to ethnicity; they reveal that, when ethnicity does come into play, it does so in that it highlights the marginality of Aboriginal life, especially in the context of Reserves.

Résumé
Au Canada, en 2015, le taux de femmes accusées d’homicide était 31 fois plus élevé chez les Autochtones que chez les non-Autochtones. Cette statistique se répercute dans le meurtre du partenaire intime. Dans une étude récente, notre échantillon canadien de femmes maricides était composé à 55 % d’Autochtones. Cette surproportion nous a conduits à nous demander si les femmes autochtones, dans leur rapport au meurtre du partenaire intime, se distinguent des non-autochtones. Nos analyses reposent sur des documents décisionnels de la Commission des libérations conditionnelles et sur des transcriptions des audiences de meurtrières devant la Commission. Ces analyses portent sur des données quantitatives et textuelles. Elles montrent que ces femmes, sur plusieurs plans, ne sont pas différenciables en fonction de l’ethnie; elles révèlent que, lorsque l’ethnie entre en jeu comme facteur de dissimilitude, c’est pour mettre en relief la marginalité d’un vécu amérindien, notamment dans le cadre des réserves.
Theories of action often refer to the thesis of a procedural or bounded rationality, thesis that they have integrated, to reject any blame put on their modelization, in particular to protect themselves against the objection of not being... more
Theories of action often refer to the thesis of a procedural or bounded rationality, thesis that they have integrated, to reject any blame put on their modelization, in particular to protect themselves against the objection of not being able to take into consideration human emotions. When we submit to criticism that thesis, we quickly realize that it is not in a position to be used as a shield, for the modelization remain focused on rationality and on its corollaries: consciousness, intention, strategy, freedom and interest. We indeed discover that theories of action do not have access to fundamental characteristics of human being such as dialectics of reason and emotion, of consciousness and unconscious, of freedom and determination.

Résumé
Les théories de l’action s’appuient souvent sur la thèse de la rationalité procédurale ou limitée, thèse qu’elles ont intégrée, pour rejeter tout reproche que l’on adresse à leur modélisation, notamment pour se protéger contre l’objection de ne pas pouvoir prendre en compte les émotions. Or quand on soumet cette thèse à la critique, on s’aperçoit rapidement qu’elle n’est pas en mesure de servir de bouclier, car la modélisation demeure centrée sur la raison et sur ses corollaires : la conscience, l’intention, la stratégie, la liberté et l’intérêt. On découvre, en effet, que les théories de l’action n’ont pas accès à ces caractéristiques fondamentales de l’humanité que sont les dialectiques de la raison et de l’émotion, de la conscience et de l’inconscient, de la liberté et de la détermination.
This study investigated the psychometric properties of a speech and language screening tool “Profil de la langue, du langage et de la parole” (Speech and Language Profile) (PLLP-SLP) used with franco-dominant and anglodominant children... more
This study investigated the psychometric properties of a speech and language screening tool “Profil de la langue, du langage et de la parole” (Speech and Language Profile) (PLLP-SLP) used with franco-dominant and anglodominant children aged forty-six to fifty-eight months who had entered the school system in kindergarten. All kindergarten students (1092 boys and 1080 girls) enrolled in a French-language school board in Northern Ontario in 2004, 2005, 2009, and 2010. They were assessed using the PLLP-SLP and formed the standardization sample for this
norm-referenced language assessment tool. Reliable data is now available for this new speech and language screening tool to be used with French-English bilingual students entering kindergarten in a minority language setting. Scores for receptive and expressive language, as well as initial speech sounds and clinical judgment are available. An independent samples t-test revealed significant differences between groups on 4/10 subtests. In these instances, girls outperformed boys, though the difference was always slight (between .13 and .28), and anglophones outperformed francophones on one subtest, with the difference being less than .25. Speech-language pathologists working in minority language settings face particular challenges with respect to the absence of norms available for this population. Norms specific to language and gender should be observed when using this tool, as significant differences between girls’ and boys’ results, as well as
between anglo-dominant and franco-dominant students living in a minority-language setting was observed.
Le nord-est de l'Ontario constitue une région excentrée, particulièrement la portion qui, du sud vers le nord, va de Timmins à la baie de James, et qui, de l'ouest vers l'est, va de Hearst au lac Timiskaming. La région est principalement... more
Le nord-est de l'Ontario constitue une région excentrée, particulièrement la portion qui, du sud vers le nord, va de Timmins à la baie de James, et qui, de l'ouest vers l'est, va de Hearst au lac Timiskaming. La région est principalement rurale. La plupart de ses habitants appartiennent à deux groupes linguistiques : une majorité de langue anglaise et une minorité de langue française. De 2005 à 2013, nous avons mené une enquête longitudinale auprès des jeunes de ce milieu en suivant deux cohortes; au début de cette collecte de données, un ensemble d'élèves en était au début des études secondaires, soit en 9 e année, un second, à la fin, soit en 12 e année. Ces jeunes ont répondu presque chaque année à un questionnaire, ce qui a permis de suivre, entre autres, leurs opinions et leurs activités...
In French Canada outside Quebec, between the beginning of primary education and the end of high school, a significant proportion of students leave French-language schools to register in English-language schools. The purpose of this... more
In French Canada outside Quebec, between the beginning of primary education and the end of high school, a significant proportion of students leave French-language schools to register in English-language schools. The purpose of this research is to explain the phenomenon. A survey was conducted among students, their friends, their parents and their teachers. It showed differences according to regions, it highlighted the impact of the way students perceive themselves from a linguistic point of view, it also identified a linguistic ideology and the way the information hubs.

Résumé
In French Canada outside Quebec, between the beginning of primary education and the end of high school, a significant proportion of students leave French-language schools to register in English-language schools. The purpose of this research is to explain the phenomenon. A survey was conducted among students, their friends, their parents and their teachers. It showed differences according to regions, it highlighted the impact of the way students perceive themselves from a linguistic point of view, it also identified a linguistic ideology and the way the information hubs.
By examining young students from Northeastern Ontario, depending on whether they belong to the linguistic minority or majority, the article covers three interrelated themes: perception of linguistic competency, usage of a language... more
By examining young students from Northeastern Ontario, depending on whether they belong to the linguistic minority or majority, the article covers three interrelated themes: perception of linguistic competency, usage of a language depending on the speaker, and cultural representations. After having described a series of quantitative analyses, the article concludes that: 1) francophones and anglophones tend to favourably assess their aptitude to speak their own language, but that francophones criticize themselves slightly more than anglophones; 2) young francophones, when moving away from the family circle, use their mother tongue less; 3) francophones are more pessimistic than anglophones when it comes to French culture.

Résumé
En se penchant sur les jeunes du Nord-Est de l'Ontario selon qu'ils appartiennent à la minorité ou à la majorité linguistique, cet article s'interroge sur trois thématiques interreliées : celle de la perception de la compétence linguistique, celle de l'usage de la langue en fonction des interlocuteurs et celle des représentations culturelles. Après avoir décrit une série d'analyses quantitatives, il conclut : 1) que francophones et anglophones tendent à porter un jugement favorable sur leur aptitude à parler leur propre langue, mais que les francophones se font un peu plus critiques que les anglophones ; 2) que le jeune francophone, en s'éloignant de la sphère familiale, réduit son recours à sa langue maternelle ; 3) que les francophones s'avèrent plus pessimistes à l'égard de la culture française que ne le sont même les anglophones. Mots clés : minorité linguistique, usage de la langue, bilinguisme, autoévaluation de la compétence, représentations culturelles
In this article, we reiterate some components of a relational analysis by contrasting its conceptual apparatus to the one that operates in modelizations focusing on the individual. We enumerate some empirical studies which, among other... more
In this article, we reiterate some components of a relational analysis by contrasting its conceptual apparatus to the one that operates in modelizations focusing on the individual. We enumerate some empirical studies which, among other things, have shown that the category intention is relevant only under very specific circumstances, although it is a basic concept in most analysis of the social actor. Finally, we present some results of a new study which, as an extension of the previous ones, highlights the relational analysis. This study is based on the observation of conversations that take place in family homes.

Résumé
Dans cet article, nous rappelons quelques éléments d’une analyse relationnelle en confrontant son appareil conceptuel à celui qui est à l’oeuvre dans les modélisations qui ont pour centre l’individu. Nous énumérons quelques travaux empiriques qui, entre autres, ont relativisé la pertinence de la catégorie d’intention, catégorie qui est prééminente dans la plupart des études qui se focalisent sur l’individu. Enfin, nous rapportons les résultats d’un nouveau travail empirique qui, dans le prolongement des précédents, met en valeur l’analyse relationnelle. Ce travail repose sur l’observation des échanges qui ont cours au sein de foyers familiaux.
This article was made possible thanks to the participation of 1,188 Quebec and Ontario professionals in a research study carried out in November and December 2012. Now that the results of this research are available, we would like to... more
This article was made possible thanks to the participation of 1,188 Quebec and Ontario professionals in a research study carried out in November and December 2012. Now that the results of this research are available, we would like to bring them to the attention of professionals who participated in the research as well as share them with the social work researchers’ community interested in this issue as well as readers of the Intervention journal. This article also focuses on the most important results regarding the issues and the research’s underlying assumptions, which are intended to open up a discussion on the extent of suffering among social workers.

Résumé
Cet article a pris forme grâce à la participation à une recherche, en novembre et décembre 2012, de 1 188 professionnelles du Québec et de l’Ontario. Nous avons obtenu des résultats que nous désirons porter à l’attention des professionnelles qui ont participé à la recherche et, plus généralement, de la communauté de chercheurs en travail social qui s’intéresse à cette problématique, ainsi qu’aux lecteurs de la revue Intervention. L’article, en plus de mettre l’accent sur les résultats les plus importants eu égard aux questions et hypothèses à la base de la recherche, vise à éclairer certains angles de débats sur l’étendue de la souffrance chez les travailleuses sociales.
La socialité humaine est marquée par trois événements tout particulièrement significatifs : la naissance, le mariage et la mort. Jusqu'à la modernité, la religion, indissociable qu'elle est de cette socialité et hautement porteuse des... more
La socialité humaine est marquée par trois événements tout particulièrement significatifs : la naissance, le mariage et la mort. Jusqu'à la modernité, la religion, indissociable qu'elle est de cette socialité et hautement porteuse des symboliques qui habitent les esprits, ritualise ces trois moments de la vie humaine. Une personne, à travers son expérience sociale et par sa sociali-sation, saisit rapidement, pour elle-même, que ces trois temps de la vie ne peuvent être tenus pour anodins; elle célébrera les naissances, elle s'interrogera sur le mariage pour ce qui la concerne et soulignera les alliances des autres, elle se questionnera sur sa mort et pleurera celle de ses proches. L'anthropologie, rencontrant en cela le vécu des acteurs sociaux, les représentations collectives et la ritualité des communautés, a tôt fait de mettre en relief ces trois balises du destin humain, aussi individuelles que sociétales. Grâce au travail d'innombrables anthropologues, on sait désormais beaucoup de choses sur cette triple thématique. Mais la postmodernité oblige parfois à interroger les enseignements anthropologiques, parce qu'elle transforme la socialité et les moeurs jusque dans la mort. C'est dans cet esprit que six spécialistes des sciences humaines s'expriment ici sur le thème de la mort dans la contemporanéité...
Claude Vautier a soutenu sa these de doctorat en 2005, a l’universite de Toulouse 1, sous le titre Le Repli et l’Imagination. Essai de modelisation complexe des phenomenes territoriaux : le cas de l’intercommunalite dans le departement du... more
Claude Vautier a soutenu sa these de doctorat en 2005, a l’universite de Toulouse 1, sous le titre Le Repli et l’Imagination. Essai de modelisation complexe des phenomenes territoriaux : le cas de l’intercommunalite dans le departement du Tarn. Dix ans plus tard, il revient sur ce travail a la faveur d’une publication aux Presses academiques francophones qui fait egalement suite a un livre sur Raymond Boudon que Claude Vautier publiait en 2002 (Raymond Boudon : vie, œuvres, concepts, Ellipses...
The premise that individuals act rationally, autonomously, consciously, intentionally, and in their own interest has been denounced umpteen times, especially in the relational approaches. These critiques have emphasized the following:... more
The premise that individuals act rationally, autonomously, consciously, intentionally, and in their own interest has been denounced umpteen times, especially in the relational approaches. These critiques have emphasized the following: importance of the unconscious mind and of emotion in the human psyche; the impossibility of comprehending human action without taking into consideration social structures; the illegitimacy of a subjectivity that deliberates in a monadic way. In and of themselves, these critiques should have evacuated a long time ago the rationalizing postulate. Yet, this postulate loses nothing of its force; it keeps dominating models in human studies. The question then arises of how it can perpetuate. It has to justify its existence.

In a recent work, we identified seven ways through which human studies specialists legitimate this postulate, which is, at best, a half-truth (NPSS, 2015). However, neither of these justifications really constitutes an answer to the relational critique. And if these justifications can be identified and proven as inadequate, it is necessarily because there is something comforting for specialists of human studies in ignoring these demonstrations.

Our intention, in this article, is to highlight that which is comforting in the rationalizing modelizations as well as that which is terrifying in others, whether they do not contain a rational actor or they do not rely on an actor per se. We intend to show that human studies are attached to an anthropocentrism which undermines their ability to produce abstractions; that this anthropocentrism is more an idealism than the result of an analysis, which exacerbates the difficulty to generate operationalizable abstractions, and even to perform an empirical relationalism in which exchanges would not only be the relationships between social actors. We furthermore intend to show that anthropocentrism represents an obstacle to relationalism when this approach wants elevate in the abstraction sphere to generate some science aiming to understand human being.

Résumé
Le postulat d’un acteur rationnel, autonome, conscient, intentionnel et intéressé a maintes fois été dénoncé, notamment par les approches relationnelles. Les critiques ont rappelé l’importance de l’inconscient et de l’émotion dans la psyché humaine, l’impossibilité de comprendre l’action humaine en dehors d’un rapport aux structures sociales, le caractère illégitime d’une subjectivité qui délibère de façon monadique. À elles seules, ces critiques auraient dû évacuer depuis longtemps l’axiomatique rationalisante. Pourtant, cette axiomatique ne perd rien de sa vigueur; elle continue à dominer les modélisations en sciences humaines. La question se pose de savoir comment elle fait pour s’éterniser. Il faut bien qu’elle justifie son existence.

Dans un travail récent, nous avons repéré sept manières par lesquelles les spécialistes des sciences humaines parviennent à légitimer cette axiomatique, qui est au mieux une demi-vérité (NPSS, 2015). Or, aucune de ces justifications ne représente réellement une réponse à la critique relationnelle. Et si l’on peut relever ces justifications et montrer qu’elles n’en sont pas réellement, c’est forcément qu’il y a quelque chose de sécurisant pour les spécialistes des sciences humaines à rester sourds à ces démonstrations.

Notre intention, dans ce texte, est de mettre en évidence cet aspect sécurisant des modélisations rationalisantes et ce qu’il y a de terrifiant dans les autres, qu’il s’agisse de celles qui n’ont pas d’acteur rationnel ou de celles qui ne se fondent pas sur l’acteur en lui-même. Nous montrons que les sciences humaines sont attachées à un anthropocentrisme qui nuit à leur aptitude à produire de l’abstraction, que cet anthropocentrisme est beaucoup plus un idéalisme que le résultat d’une analyse, ce qui accentue la difficulté à générer des abstractions opérationnalisables, et même à donner cours à un relationalisme empirique dans lequel les échanges ne seraient pas que les rapports entre les acteurs sociaux. Nous montrons en outre que l’anthropocentrisme agit comme obstacle au relationalisme dès lors que cette approche veut s’élever dans l’ordre de l’abstraction pour générer de la science de l’humain.
Simon Laflamme examine la notion d’identité telle qu’elle se révèle dans les travaux des spécialistes des sciences humaines qui se sont penchés sur l’Ontario français. Après avoir mis en évidence des théories générales, somme toute... more
Simon Laflamme examine la notion d’identité telle qu’elle se révèle dans les travaux des spécialistes des sciences humaines qui se sont penchés sur l’Ontario français. Après avoir mis en évidence des théories générales, somme toute récentes, dont les conclusions sont souvent mobilisées par les observateurs de l’identité dans un contexte franco-ontarien, puis planté quelques balises historiques, il considère les travaux selon leur domaine d’analyse : l’éducation, la politique et le juridique, le genre, la famille, les médias, les arts et les sports. Au terme de cette recension, il met en lumière les deux thèses qui polarisent le discours : l’une qui parle d’assimilation, soutenue entre autres par Roger Bernard, l’autre d’hybridité, avancée notamment par Christine Dallaire. Mais, entre ces perspectives, tout n’est pas qu’opposition, et l’auteur constate sans peine que les spécialistes de l’Ontario français oscillent entre elles deux, dès lors qu’ils ne perdent pas de vue les facteurs généraux en dehors desquels il n’y a pas d’identité. (Jean-Pierre Pichette)
The postulate of an individual who acts rationally, autonomously, consciously, intentionally and in his own best interest has been denounced repeatedly, in particular by relational approaches. Critics have underlined the importance of the... more
The postulate of an individual who acts rationally, autonomously, consciously, intentionally and in his own best interest has been denounced repeatedly, in particular by relational approaches. Critics have underlined the importance of the subconscious and that of emotions in the human psyche, as well as the impossibility to understand human action without taking into consideration social structures and the illegitimacy of a subjectivity deliberating in a monadic way. In and of themselves, these critics should have eliminated the rationalizing axiom. Yet, this axiom has lost nothing of its force; it continues to dominate modelizations in human studies. The question thus arises as to how or rather why it persists. Its duration cannot be unjustified. We have identified seven ways by which specialists in human studies manage to legitimate this axiom, which constitutes, at best, a half-truth. We enumerate and describe each of these justifications and explain why neither one really represents an answer to the critics raised by relational or relational-type approaches

Résumé
Le postulat d’un acteur rationnel, autonome, conscient, intentionnel et intéressé a maintes fois été dénoncé, notamment par les approches relationnelles. Les critiques ont rappelé l’importance de l’inconscient et de l’émotion dans la psyché humaine, l’impossibilité de comprendre l’action humaine en dehors d’un rapport aux structures sociales, le caractère illégitime d’une subjectivité qui délibère de façon monadique. À elles seules, ces critiques auraient dû évacuer depuis longtemps l’axiomatique rationalisante. Pourtant, cette axiomatique ne perd rien de sa vigueur; elle continue à dominer les modélisations en sciences humaines. La question se pose de savoir comment elle fait pour s’éterniser. Il faut bien qu’elle justifie son existence. Nous avons repéré sept manières par lesquelles les spécialistes des sciences humaines parviennent à légitimer cette axiomatique, qui est au mieux une demi-vérité. Nous relevons et dépeignons chacune de ces justifications et montrons qu’aucune d’elles ne représente réellement une réponse à la critique relationnelle.
L’arrivée des femmes sur le marché du travail représente l’un des progrès les plus remarquables des 40 dernières années. Malgré les avancées notables que les femmes ont enregistrées, plusieurs études montrent que les obstacles sont... more
L’arrivée des femmes sur le marché du travail représente l’un des progrès les
plus remarquables des 40 dernières années. Malgré les avancées notables que
les femmes ont enregistrées, plusieurs études montrent que les obstacles sont
nombreux et que les réalisations ne sont pas à la hauteur des revendications
des femmes et des politiques qui sont mises en place contre la discrimination.
La répartition salariale constitue un enjeu persistant de cette discrimination
(Groupe de travail sur l’équité salariale, 2004). Les études révèlent que la
diminution de l’écart salarial entre les hommes et les femmes n’est pas très
marquée et que cet écart tend même à s’aggraver avec les mutations du
marché du travail et les transformations de l’économie mondiale. Si cette
lecture est possible, à nos yeux, les analyses qui lui servent d’appui ne font
pas ressortir suffisamment la complexité de l’évolution de la distribution
des salaires selon le sexe. Qu’en est-il, par exemple, de cette lecture si l’on
examine l’écart salarial sur une période de 30 ans et qu’on approfondit
l’examen des variables qui sont traditionnellement mobilisées, comme l’âge,
l’instruction ou le domaine de travail?
What role does the notion of exchange play in human studies? This paper attempts to answer this question by first setting aside all epistemologies which do not position themselves between subjectivity and objectivation and then... more
What role does the notion of exchange play in human studies? This paper attempts to answer this question by first setting aside all epistemologies which do not position themselves between subjectivity and objectivation and then distinguishing between various uses of the notion of exchange, some of which are more or less empirical, some of which are more or less analytical, and all of which stand at the ever-changing intersection of a sense-producing science and an active empirical activity.

Résumé
Quel rôle joue la notion d’échange dans les sciences humaines? C’est la question à laquelle cet article tente de répondre. Pour y parvenir, il écarte au point de départ les épistémologies qui ne se positionnent pas entre subjectivité et objectivation puis il distingue divers usages qui vont d’un échange plutôt empirique à un autre, plutôt analytique, tous compris à une intersection mobile d’une science productrice de sens et d’une empirie active.
The aim of this paper is to discuss the evolution process from the mono-criteria decision making paradigm to the multi-criteria decision aid paradigm. This process is based on the fact; in general, the decision-maker desires to consider... more
The aim of this paper is to discuss the evolution process from the mono-criteria decision making paradigm to the multi-criteria decision aid paradigm. This process is based on the fact; in general, the decision-maker desires to consider simultaneously several heterogeneous and conflicting dimensions instead of optimising one single objective such as minimising the cost or maximising the profit. This paradigm shift has led to a different way of using mathematical reasoning and tools within the discipline of operational research. Basically, a shift that has meant a return to the roots of the decision making process in order to develop models that attempt to integrate explicitly the decision-maker’s preferences where he/she will be playing the main role during the decision-making process. In this paper we will look at some epistemological aspects of this evolution and point out that this mission of integrating explicitly the decision-makers preferences within the multi-criteria decision aid models remains unfinished.
The culture of a given society determines the way its individuals communicate among themselves. Thus how people communicate varies according to the culture of their society. However, under comparable supracultural conditions, exchanges... more
The culture of a given society determines the way its individuals communicate among themselves. Thus how people communicate varies according to the culture of their society. However, under comparable supracultural conditions, exchanges should show some similarities. Therefore, communication within committee meetings in a society X should show some similarity with that of a society Y. Thus, we are facing a dual determination that opens onto a contradiction. Such a contradiction can only be resolved through empirical observation. The results of this observation highlight cultural differences as well as similarities which require a theorization that relativizes cultural
effect and puts forward elements of transcendence.

Résumé
La culture d’une société donnée est déterminante de la manière dont les
individus communiquent entre eux. Ainsi, les façons de communiquer devraient varier en fonction de la culture de la société. Cependant, dans des conditions supraculturelles comparables, les échanges devraient présenter quelque ressemblance. Par conséquent, la communication dans des réunions de comités dans une société X devrait présenter
quelque similarité avec celle d’une société Y. On a donc affaire à une dualité des déterminants qui ouvre sur la contradiction. Une telle contradiction ne peut trouver de solution que par l’observation empirique. Les résultats de cette observation mettent en évidence des différences culturelles et des similitudes, ce qui invite à une théorisation qui relativise la portée de la culture et fait état des éléments de transcendance.
The vitality of contemporary societies is largely linked to their relationship to media. Using data from the Survey on the Vitality of Official-Language Minorities (2006), we examine the language choices of two linguistic minority groups,... more
The vitality of contemporary societies is largely linked to their relationship to media. Using data from the Survey on the Vitality of Official-Language Minorities (2006), we examine the language choices of two linguistic minority groups, Francophones in Ontario and Anglophones in Quebec, with regard to five different media types. Their language choices are analyzed according to three variables: density of the minority language population in the municipality of residence, level of education, and age. The results show that the two groups have different linguistic behaviors in the matter of media choice.

Résumé
Comprendre la vitalité d’une collectivité, à maints égards, c’est comprendre son rapport aux médias. Le présent texte propose de jeter un regard sur les choix linguistiques de deux minorités linguistiques, les francophones de l’Ontario et les anglophones du Québec, en ce qui a trait à leur usage des médias. Les données utilisées proviennent de l’Enquête sur la vitalité des minorités de langue officielle au Canada (2006). L’analyse révèle que les deux groupes ont des comportements langagiers différents quant à leurs usages médiatiques. On examine ces rapports en fonction des variables de la densité de population dans la ville de résidence, du niveau d’instruction et de l’âge.
Christiane Bernier, Simon Laflamme et Sylvie Lafrenière s'intéressent [au phénomène de l'engouement des individus des deux CLOSM pour les médias anglophones] dans le chapitre 4. Ils analysent la consommation des médias et la langue... more
Christiane Bernier, Simon Laflamme et Sylvie Lafrenière s'intéressent [au phénomène de l'engouement des individus des deux CLOSM pour les médias anglophones] dans le chapitre 4. Ils analysent la consommation des médias et la langue privilégiée de cette consommation chez les adultes des deux CLOSM. Certaines variables, comme la scolarisation et l'âge, sont examinées pour assurer une meilleure compréhension de certaines tendances. [Rodrigue Landry]
Simon Laflamme poursuit ici sa comparaison entre les Ontariens, selon qu’ils sont anglophones ou francophones, et fait état de quelques différences entre les populations, mais surtout d’une grande similitude. La comparaison porte cette... more
Simon Laflamme poursuit ici sa comparaison entre les Ontariens, selon qu’ils sont anglophones ou francophones, et fait état de quelques différences entre les populations, mais surtout d’une grande similitude. La comparaison porte cette fois sur les perspectives amoureuses et familiales des jeunes du nord-est de l’Ontario. On pourrait s’imaginer que, compte tenu des statistiques de la vie conjugale des dernières décennies, lesquelles témoignent d’abondantes ruptures, ces perspectives soient plutôt pessimistes. L’étude montre que ce n’est pas tout à fait le cas : s’il y a quelques doutes, l’avenir conjugal et parental est, dans l’ensemble, envisagé avec optimisme. Et, malgré quelques particularismes, ce constat se vérifie aussi bien chez les francophones que chez les anglophones. Pour tenter d’expliquer autrement les représentations, l’auteur a aussi fait intervenir quelques facteurs additionnels, selon que le jeune se trouve au début ou à la fin des études secondaires, selon la taille de la communauté de résidence, le caractère religieux ou non de l’école, et le genre. Il a souvent trouvé des différences, mais jamais telles qu’elles obligent à constater de grands écarts. Les problématiques de l’amour et de la famille, dans l’esprit des jeunes, comportent des spécificités, mais elles sont surtout marquées du sceau de la transcendance. (Jean-Pierre Pichette)
Christiane Bernier, Simon Laflamme et Sylvie Lafrenière analysent, à partir des données de l’Enquête sur la vitalité des minorités de langue officielle, l’exposition aux médias de langue française et de langue anglaise des minorités de... more
Christiane Bernier, Simon Laflamme et Sylvie Lafrenière analysent, à partir des données de l’Enquête sur la vitalité des minorités de langue officielle, l’exposition aux médias de langue française et de langue anglaise des minorités de langue officielle au Canada, soit les francophones hors Québec et les AngloQuébécois. Ils en dégagent les facteurs sociodémographiques qui agissent sur le rapport que les individus entretiennent à l’égard des médias et sur la perception symbolique que ceux-ci revêtent à leurs yeux. (Julie Boissonneault)
Il n’y a pas de secteur de la socialité qui échappe à l’obligation pour les humains d’échanger dès lors qu’ils sont amenés à faire société. Il n’y a pas de société sans coordination et il n’y a pas de coordination sans échange... more
Il n’y a pas de secteur de la socialité qui échappe à l’obligation pour les humains d’échanger dès lors qu’ils sont amenés à faire société.
Il n’y a pas de société sans coordination et il n’y a pas de coordination sans échange d’informations.
Il n’y a pas de société sans approvisionnement et il n’y a pas d’approvisionnement sans échange de biens et de services.
Il n’y a pas de société sans matrimonialité et il n’y a pas de matrimonialité sans échange de personnes.
Il n’y a pas de société sans partage de symboles et ce partage est échange d’informations.
Il n’y a pas de société sans tâches et ces tâches sont échanges de biens et de services.
Il n’y a pas de société sans division du travail et cette division est échange de personnes...
This article examines language choices of official-language minorities with regards to their use of five types of media (radio, television, newspapers, books, internet). Their choices of English language media in Quebec and French... more
This article examines language choices of official-language minorities with regards to their use of five types of media (radio, television, newspapers, books, internet). Their choices of English language media in Quebec and French language media in the other provinces are linked to the availability of minority language media in their province of residence and to the weight that the official language minority group represents within the municipality of residence. Although the weight of the group is the strongest of the two indicators, results show that both variables help to better understand the minority group's use of media.

Résumé
Le présent texte propose de jeter un regard sur les choix linguistiques des minorités de langue officielle (de langue anglaise au Québec et de langue française dans les autres provinces) en ce qui a trait à leur usage de cinq médias (radio, télévision, journaux, livres, Internet), en fonction de la disponibilité des médias de langue minoritaire dans la province et de la densité de population de la minorité de langue officielle dans la municipalité de résidence. Bien que la densité soit le plus fort des deux indicateurs, les résultats montrent que les deux variables servent à éclairer le rapport des minoritaires aux médias.
Le discours sur le rapport entre francophonie minoritaire et économie dans le contexte canadien se présente normalement sur deux axes : celui des mobilisations collectives et celui des stratégies individuelles. C'est en fonction de ces... more
Le discours sur le rapport entre francophonie minoritaire et économie dans le contexte canadien se présente normalement sur deux axes : celui des mobilisations collectives et celui des stratégies individuelles. C'est en fonction de ces deux lignes directrices, d'ailleurs, que le Réseau de la recherche sur la francophonie canadienne structurait son appel de communications pour son colloque du printemps 2011. Chacune de ces deux zones de préoccupations soulève plusieurs questions qui oscillent entre le pessimisme et l'optimisme. Dans le registre des mobilisations collectives, surviennent, par exemple, les questions suivantes : Comment les questions de mobilité sociale et géographique viennent-elles compliquer les plans dressés par les acteurs collectifs? Est-il possible que, dans certains cas, les outils de formation dont se dotent les communautés francophones contribuent, par un effet pervers, à fragiliser leur reproduction linguistique ou démographique?...
Culture, in its sociological sense, results from a dialectic, an ongoing process, between symbolic systems and sets of individuals, on the one hand, and between individuals themselves and communities themselves on the other; in so being,... more
Culture, in its sociological sense, results from a dialectic, an ongoing process, between symbolic systems and sets of individuals, on the one hand, and between individuals themselves and communities themselves on the other; in so being, it is information and communication. In societies highly defined by mass media, this dialectic operates in a continuous movement; but its momentum is also plural and this plurality brings into question the mere possibility of social identity. Operates, though, another dialectic, that one between homogenisation and differentiation. Media constitute one of the most determining factors of symbolic systems, and so, of identities. The messages they send are subject to a variety of competitive constraints, including those of economic and demographic nature, but as well those of perceptions and of the dialectic between message producers and receivers. A community, in contemporary times, can reproduce itself insofar as it is developing within this complexity. That is what we will intend to illustrate in this paper by emphasizing on Canadian Francophonia.

Résumé
La culture, dans son sens sociologique, est le résultat d’une dialectique toujours en cours entre des symboliques et des ensembles d’individus, d’une part, et entre des individus entre eux et des collectifs entre eux, d’autre part; elle est information et communication. Dans les sociétés hautement définies par les moyens de communication de masse, cette dialectique non seulement est-elle mouvement continu, mais elle est encore pluralité. Cette pluralité remet en cause la possibilité même de l’identité sociale. S’opère ainsi une autre dialectique, celle-ci entre homogénéisation et différenciation. Les médias constituent l’un des facteurs les plus déterminants des symboliques, et donc des identités. Les messages qu’ils émettent sont soumis aux diverses contraintes de la concurrence, notamment à celles de l’économie et de la démographie, mais aussi à celles de la représentation et de la dialectique entre les producteurs de message et leurs destinataires. Une collectivité, dans la contemporanéité, ne peut se reproduire que dans la mesure où elle évolue dans ce complexe. C’est ce dont nous tenterons de rendre compte en mettant l’accent sur la francophonie canadienne.
Les études sur les minorités linguistiques au Canada posent communément la question de la reproduction, question à laquelle est attachée celle de l’assimilation, phénomène qui se révèle dans des faits qui vont des tendances démographiques... more
Les études sur les minorités linguistiques au Canada posent communément la question de la reproduction, question à laquelle est attachée celle de l’assimilation, phénomène qui se révèle dans des faits qui vont des tendances démographiques aux représentations psycho-culturelles, et l’essentiel des travaux porte sur la francophonie hors Québec. Dans ces études, certains chercheurs font valoir l’importance de la densité de la population et des mariages monolingues; ils soutiennent que plus les minoritaires sont nombreux sur un territoire donné, plus il est probable qu’ils s’unissent conjugalement entre eux
et qu’ils pérennisent ainsi la collectivité...
The phenomenological approach has a quasi-monopoly in the individual and subjectivity analyses in social sciences. However, the conceptual apparatus associated with this approach is very restrictive. The human being has to be understood... more
The phenomenological approach has a quasi-monopoly in the individual and subjectivity analyses in social sciences. However, the conceptual apparatus associated with this approach is very restrictive. The human being has to be understood as rational, conscious, intentional, interested, and autonomous. Because of this, a large dimension of human activity cannot be taken into consideration: all that does not fit into the analytical categories (nonrational, nonconscious, etc.). Moreover, this approach cannot really move toward a relational analysis unless it is between individuals predefined by its conceptual apparatus. This lack of complexity makes difficult the establishment of links between phenomenology and systemic analysis in which relation (and its derivatives such as recursiveness, dialectic, correlation) plays an essential role. This article intends to propose a way for systemic analysis to apprehend the individual with respect to his complexity.

Résumé
L'approche phénoménologique détient un quasi monopole en sciences sociales pour ce qui est des analyses de l'acteur social et de sa subjectivité. Pourtant, l'appareil conceptuel qui lui est associé est très restrictif. L'être humain doit être compris comme rationnel, conscient, intentionnel, autonome, et, de surcroît, il est entendu que cet être n'agit qu'en fonction de son intérêt. Pour cette raison, une importante dimension de l'activité humaine ne peut pas être prise en considération : tout ce qui échappe à ces catégories analytiques (le non-rationnel, le non-conscient, etc.). Plus encore, cette approche ne peut pas vraiment s'ouvrir vers une analyse relationnelle à moins que la relation soit étudiée entre des individus prédéfinis par son appareil conceptuel. Ce défaut de complexité rend difficile la création de liens entre la phénoménologie et l'analyse systémique dans laquelle la relation (et ses dérivés comme la récursivité, la dialectique, la corrélation) joue un rôle essentiel. Cet article entend proposer une voie par laquelle les analyses systémiques pourraient se donner accès à l'individu sans transiter par la phénoménologie.
The twentieth century is dominated by two great visions: one maintains that human societies tend toward differentiation, the other tells us that they tend, rather, toward homogeneity. Both visions, however, are mainly supported by... more
The twentieth century is dominated by two great visions: one maintains that human societies tend toward differentiation, the other tells us that they tend, rather, toward homogeneity. Both visions, however, are mainly supported by self-reflection, fleeting observations and little empirical data. The empirical works which have focused on this question speak of a twofold evolution. In this paper, we outline the contradictory postures of the main theoretical frameworks in the human sciences; we attempt to provide an explanation to the dual movement revealed through the above stated empirical works by treating as dialectical its elements; and we discuss some of our works in which we have observed this theorized dialectic.

Résumé
Deux grandes visions s’affrontent au XXe siècle : l’une veut que les sociétés humaines évoluent en se diversifiant, l’autre maintient que ces sociétés tendent vers la similitude. Mais ces visions sont nourries beaucoup plus par l’observation sommaire et l’autoréflexion que par l’analyse empirique. Les travaux empiriques qui se penchent sur cette problématique inclinent à relever une évolution double. Dans cet article, nous faisons état du positionnement contradictoire des visions en sciences humaines, nous tentons de fournir une explication de la double tendance que mettent en relief les travaux empiriques en en dialectisant les éléments et nous reprenons quelques-uns de nos travaux qui témoignent par l’observation de cette dialectique.
Simon Laflamme examine le rôle qu’a pu jouer en Ontario français une « idéologie pro-anglaise » qui expliquerait le décrochage d’un certain nombre d’élèves du système scolaire français en faveur du système anglais. Mais avant d’étudier... more
Simon Laflamme examine le rôle qu’a pu jouer en Ontario français une « idéologie pro-anglaise » qui expliquerait le décrochage d’un certain nombre d’élèves du système scolaire français en faveur du système anglais. Mais avant d’étudier les tenants et aboutissants de cette idéologie, l’auteur entend vérifier si le comportement des jeunes, tant francophones qu’anglophones, devant la transition du cycle élémentaire au cycle secondaire, est comparable. Et il le fait à partir de données recueillies auprès de jeunes, de parents et d’éducateurs entre les mois d’octobre et de décembre 2008, dans le cadre d’une étude menée en Ontario prenant en compte toute une série de facteurs associés à ce passage : profil des deux échantillons (selon le groupe d’appartenance, le pays de naissance, la discrimination, la langue parlée et le statut socio-économique de la famille d’origine), l’influence des amis, l’estime de soi, la manière dont on se sent à l’école, l’évaluation de l’école et l’impression sur la diversité de l’école, l’opinion sur les enseignants, l’encouragement des parents et des enseignants, l’importance de l’école secondaire dans l’environnement de l’élève, l’aide pour le travail scolaire, le bonheur à l’école, les notes, le choix de l’école secondaire et les sentiments attachés à la transition. Au terme de la comparaison de tous ces facteurs, Simon Laflamme constate que les élèves franco-ontariens ne paraissent en rien différer de leurs semblables anglo-ontariens au moment de franchir le seuil de l’école secondaire. Ce qui lui fait « conclure que la dualité idéologique trouve son origine ailleurs » et qui devrait le conduire à une nouvelle « enquête qui voudrait comprendre le développement de l’idéologie duelle franco-ontarienne », en considérant les artisans et les sources de ces discours. (Jean-Pierre Pichette)
Simon Laflamme s’intéresse au lien entre les médias et les minorités, en particulier chez les francophones de l’Ontario. Il en ressort que le niveau d’instruction, la profession et l’âge sont plus déterminants dans la relation des... more
Simon Laflamme s’intéresse au lien entre les médias et les minorités, en particulier chez les francophones de l’Ontario. Il en ressort que le niveau d’instruction, la profession et l’âge sont plus déterminants dans la relation des individus et des groupes aux médias que la région d’origine ou la langue maternelle. [Lucille Guilbert]
Dans la Genèse, l'humain est en voie de construire une tour qui lui permettra de toucher le ciel. Le projet évolue si bien que Dieu craint qu'il n'aboutisse. Dieu décide de punir les auteurs de ce projet orgueilleux; il condamne alors... more
Dans la Genèse, l'humain est en voie de construire une tour qui lui permettra de toucher le ciel. Le projet évolue si bien que Dieu craint qu'il n'aboutisse. Dieu décide de punir les auteurs de ce projet orgueilleux; il condamne alors tout individu à parler sa propre langue, et donc à ne pas pouvoir communiquer avec les autres. Le projet collectif devient ainsi irréalisable. Cela fait, Dieu éparpille sur la terre cette humanité fautive. La légende de la tour de Babel est bouleversante par l'image qu'elle livre d'une humanité si disparate que chaque personne est réduite à elle-même, incapable qu'elle est de partager quoi que ce soit avec les autres. Dans cette réalité fragmentée, l'humanité n'est plus que chose biologique; la personne perd ce qui lui permet d'être culturellement semblable à d'autres, ce par quoi elle peut faire et être avec d'autres : un autre humain n'a plus de pareil à soi que sa constitution. Cette vision d'une humanité hétéroclite n'a d'aussi terrifiante qu'elle que celle de l'homogénéité. Et la littérature n'a pas manqué de l'exploiter; on n'a qu'à songer à des romans aussi célèbres que Le Meilleur des Mondes (1932), d'Aldous Huxley.
Interdisciplinarity constitutes a common and fertile scientific practice; accordingly, there are numerous interdisciplinary theories, but there is no theory of interdisciplinarity. Essays on interdisciplinarity speak of an approach... more
Interdisciplinarity constitutes a common and fertile scientific practice; accordingly, there are numerous interdisciplinary theories, but there is no theory of interdisciplinarity. Essays on interdisciplinarity speak of an approach destined to save the world, dichotomize monodisciplinarity and interdisciplinarity, or draw typologies of interdisciplinary work. However, they do not generate theories of interdisciplinarity. In fact, the project of such a theory is absurd because if scientific theories exist, a theory of science cannot. This is what the current paper will argue.

Résumé
L’interdisciplinarité constitue une pratique scientifique usuelle et féconde. Il y a d’ailleurs de nombreuses théories interdisciplinaires. Mais il n’y a pas de théorie de l’interdisciplinarité. Les études sur l’interdisciplinarité parlent d’une approche appelée à sauver le monde, dichotomisent monodisciplinarité et interdisciplinarité, fabriquent des typologies du travail interdisciplinaire, mais elles ne livrent pas de théories de l’interdisciplinarité. En fait, le projet d’une telle théorie est absurde parce que s’il peut y avoir des théories scientifiques, il ne peut y avoir de théorie de la science. C’est ce que soutient cet article.
This article examines the link between the domain and level of occupation, on the one hand, and use of media, including internet, on the other. It adds to this investigation an analysis of identity in its relation to media use and... more
This article examines the link between the domain and level of occupation, on the one hand, and use of media, including internet, on the other. It adds to this investigation an analysis of identity in its relation to media use and accessibility. It challenges the hypothesis of a strong correlation between level of occupation and use and accessibility to media. It reveals complex phenomena of social homogenization and differentiation. Data is extracted from a sample of workers who completed a questionnaire which focused on use of media.

Résumé
Cet article examine la relation entre le secteur dans lequel les individus travaillent et le niveau de leur profession, d'une part, et, d'autre part, le rapport qu'ils entretiennent avec les médias, y compris Internet, en fonction des usages qu'ils en font. Il se penche aussi sur l'identité sociale, en mettant diverses manifestations en relation avec la manière dont les individus vivent leur rapport aux médias. Il remet en question l'hypothèse d'une forte association entre le niveau professionnel et le rapport aux médias. Il met en évidence des phénomènes complexes d'homogénéisation et de différenciation sociales. Les données proviennent d'un échantillon de travailleurs qui ont répondu à un questionnaire centré sur le rapport aux médias.
Simon Laflamme présente le nouveau visage de l’ambition de la jeunesse franco-ontarienne. Les quatre grandes questions examinées dans son étude confirment une ressemblance de plus en plus marquée entre les francophones et les anglophones,... more
Simon Laflamme présente le nouveau visage de l’ambition de la jeunesse franco-ontarienne. Les quatre grandes questions examinées dans son étude confirment une ressemblance de plus en plus marquée entre les francophones et les anglophones, tant les projets d’étude ou de carrière des uns s’apparentent, à quelques différences près, à ceux des autres. Selon l’auteur, cette transformation, opérée au cours des quinze dernières années, est à mettre en lien avec des tendances des sociétés industrielles avancées, notamment l’homogénéisation, attribuable à la postindustrialisation, et les moyens de communication de masse qui en sont le corollaire. Or, « [l]’homogénéisation des populations, sans que chacune d’elles dispose de ses institutions propres, est simple négation des particularismes, et assimilation aux messages et aux conditions de vie de l’ensemble qui est le mieux pourvu au plan institutionnel », remarque-t-il. Dans ce contexte, une société qui sait se doter d’un « système institutionnel nécessaire aux sociétés postindustrielles, et donc qui soit commun à chacune d’elles, mais qui simultanément assure leur différenciation » rend moins probable l’assimilation. Voilà ce qui affermirait la nouvelle position des aspirations de la jeunesse franco-ontarienne et qui maintiendrait toujours les jeunes des Premières Nations en marge, eux qui « peinent à se projeter vers l’université ou le font à certains égards s’ils admettent la nécessité de l’anglicité du monde ». (Jean-Pierre Pichette)

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Comprendre une théorie, c’est en connaître les concepts fondamentaux et savoir établir entre eux les liens qui les unissent. C’est dans cet esprit que cet ouvrage d’initiation a été développé : pour chacune des théories, énumérer,... more
Comprendre une théorie, c’est en connaître les concepts fondamentaux et savoir établir entre eux les liens qui les unissent. C’est dans cet esprit que cet ouvrage d’initiation a été développé : pour chacune des théories, énumérer, d’entrée de jeu, les concepts centraux, en révéler la signification, montrer comment ils s’articulent les uns aux autres.
    Ce troisième volume se consacre aux théories qui, au XXe siècle, se sont focalisées sur les structures sociales. Le lecteur y trouvera celles d’auteurs associés à la philosophie ou à la littérature (Horkheimer, Marcuse, Adorno, McLuhan, Barthes, Foucault, Baudrillard, Millett, Badinter, Butler), à l’anthropologie (Boas, Radcliffe-Brown, Malinowski, Benedict, M. Mead, Lévi-Strauss, Héritier) et à la sociologie (Parsons, Merton, Blau, Bourdieu, Beck, Alexander).
Le terme « sociologie » provient de « socius » qui signifie « association », « compagnonnage » et du terme « logos », désignant le « discours sur ». La sociologie est donc étymologiquement un discours sur l’association des êtres... more
Le terme « sociologie » provient de « socius » qui signifie
« association », « compagnonnage » et du terme « logos », désignant
le « discours sur ». La sociologie est donc étymologiquement un
discours sur l’association des êtres humains entre eux, formant
de ce fait une « société ». Mais comment se fait-il, alors, que les
grandes oeuvres sociologiques traitent si peu de cet aspect de la
société qu’est le fait relationnel ? Comment se fait-il également que
ces oeuvres aient fréquemment vu cette contradiction sans essayer
de, ou sans réussir à lever ce paradoxe ?
    Cet ouvrage tente de montrer que la sociologie, depuis ses
origines, a régulièrement évoqué la relation comme l’un de ses
concepts importants, sans toutefois concrétiser cette intuition.
Il soutient que cette situation est liée à la conception que les
penseurs se sont donnée de l’humain, à sa représentation en
termes de « nature humaine » et à la difficulté qui en résulte de sortir
de l’injonction d’un Ecce Homo (« voici l’homme ») sociologique,
faisant de cet homme un acteur omniscient dont la volonté et la
liberté façonnent le monde. Il montre également que la discipline
s’est fourvoyée dans la considération inverse d’un Homme soumis
à des structures limitant ses capacités de réflexion et d’action, ou
conduit par un sens de l’histoire dont il est impuissant à se dégager.
    La conclusion de l’ouvrage étaye l’idée qu’une approche des
phénomènes sociaux par la relation confère à la sociologie une
capacité supérieure d’élucidation de ces phénomènes.
Cette deuxième édition de Méthodes statistiques en sciences humaines a été produite dans le même esprit que la première. L’intention est à nouveau de présenter les outils statistiques dans une logique méthodologique et pratique, en les... more
Cette deuxième édition de Méthodes statistiques en sciences humaines a été produite dans le même esprit que la première. L’intention est à nouveau de présenter les outils statistiques dans une logique méthodologique et pratique, en les décrivant, en indiquant comment les utiliser avec le logiciel SPSS, en montrant comment interpréter les résultats que livre le logiciel et en proposant un exemple de la manière de rapporter ces résultats.
    Par rapport à la première, la principale différence de cette nouvelle édition est celle du recours à la version 26 du logiciel SPSS, ce qui modifie la manière dont les résultats sont disposés quand on compare avec les versions qui précèdent la 24e, la première édition ayant été développée avec une telle version du logiciel.
    Outre cet ajustement important, plusieurs corrections ont été apportées : des formules ont été révisées, des erreurs typographiques ont été supprimées, des descriptions ont été ajustées.
    Nous avons aussi augmenté le contenu. Pour le log-linéaire, par exemple, nous avons ajouté une illustration avec des variables qui comptent plus de deux modalités ; pour l’analyse de variance, nous avons discuté des conséquences d’un test de Levene qui s’avère significatif ; dans le cas des tests non paramétriques sur la comparaison, nous avons juxtaposé la façon traditionnelle de faire avec celle qu’offre en parallèle le logiciel, car ce que propose désormais SPSS sur ce plan mérite l’attention.
Comprendre une théorie, c’est en connaître les concepts fondamentaux et savoir établir entre eux les liens qui les unissent. C’est dans cet esprit que cet ouvrage d’initiation a été développé : pour chacune des théories, énumérer,... more
Comprendre une théorie, c’est en connaître les concepts fondamentaux et savoir établir entre eux les liens qui les unissent. C’est dans cet esprit que cet ouvrage d’initiation a été développé : pour chacune des théories, énumérer, d’entrée de jeu, les concepts centraux, en révéler la signification, montrer comment ils s’articulent les uns aux autres. Et puisqu’il s’agit d’un ouvrage d’initiation d’ordre général, faire cela sans égarement, sur une dizaine de pages.
Ce deuxième volume se consacre aux théories qui, au XXe siècle, dans le champ des sciences humaines, se sont focalisées sur les individus, sur les acteurs sociaux. Le lecteur y trouvera celles d’auteurs associés à la psychologie (Adler, Jung, Klein, Lewin, A. Freud, Piaget, Allport, Lacan, Rogers, Erikson, Skinner, Bandura, Kohlberg), à la philosophie (Husserl, Bergson, Heidegger, Gadamer, Sartre, Levinas, Beauvoir, Merleau-Ponty, Ricœur, Rawls, Deleuze, Derrida, Taylor, Gilligan, Honneth), et même à la sociologie (G. H. Mead, Schütz, Homans, Garfinkel, Goffman, Touraine, Becker, Berger, Boudon).
Pourquoi la francophonie bat-elle son plein dans certaines communautés canadiennes et non dans d’autres? Qu’est-ce qui fait qu’une communauté francophone fasse preuve d’une forte vitalité culturelle tandis qu’une autre – théoriquement et... more
Pourquoi la francophonie bat-elle son plein dans certaines communautés canadiennes et non dans d’autres? Qu’est-ce qui fait qu’une communauté francophone fasse preuve d’une forte vitalité culturelle tandis qu’une autre – théoriquement et statistiquement semblable – y parvienne difficilement?

La vitalité culturelle des communautés francophones et acadiennes en situation minoritaire au Canada relève d’une dynamique entre les créateurs, les producteurs et les diffuseurs, d’une part, et leurs publics, d’autre part. Dans le but de cerner les formes de ce dynamisme, nous avons entrepris d’identifier les facteurs qui favorisent l’effervescence artistique et d’analyser la portée des interactions entre ces facteurs dans vingt communautés franco-minoritaires de la diaspora canadienne.

La force de cette étude réside dans l’apport des véritables leaders de la francophonie qui assurent, chez eux, le succès des organismes artistiques et culturels. C’est en les écoutant et en nous appuyant sur une grande quantité de données que nous avons pu concevoir et élaborer des modèles de dynamisme culturel représentatifs de leurs milieux.
Au Canada, les femmes sont beaucoup plus nombreuses que les hommes à être tuées par leur partenaire intime. Ce fait, combiné à une théorie usuelle qui aborde ce type de meurtre comme un acte rationnel – l’homme tue dans le but de... more
Au Canada, les femmes sont beaucoup plus nombreuses que les hommes à être tuées par leur partenaire intime. Ce fait, combiné à une théorie usuelle qui aborde ce type de meurtre comme un acte rationnel – l’homme tue dans le but de contrôler, la femme pour se protéger – tend à essentialiser les sexes.

La recherche ici présentée donne une lecture différente du phénomène. Elle repose sur un échantillon de meurtres du conjoint – 120 au total, perpétrés par autant d’hommes que de femmes –, et deux ensembles de données : les décisions de la Commission des libérations conditionnelles du Canada et les transcriptions des audiences devant la Commission. En examinant les circonstances des homicides, l’histoire des meurtriers et l’évolution du crime dans le système judiciaire, elle révèle que l’explication de ces actes ne peut être fondée sur la base de la masculinité ou de la féminité.

Le meurtre du partenaire intime démontre que chaque homicide survient dans une relation particulière tout en présentant des facteurs récurrents ; et qu’il se situe entre le prévisible et l’imprévisible, la conscience et l’inconscience, du geste posé. À ce titre, l’approche relationnelle que proposent les chercheurs a pour avantage d’aborder l’humain dans la complexité de ses dimensions rationnelles et émotives et devient un outil pour mieux comprendre le maricide et l’uxoricide, voire les dynamiques propres à chaque sexe.
Comprendre une théorie, c’est en connaître les concepts fondamentaux et savoir établir entre eux les liens qui les unissent. C’est dans cet esprit que cet ouvrage d’initiation a été développé : pour chacune des théories, énumérer,... more
Comprendre une théorie, c’est en connaître les concepts fondamentaux et savoir établir entre eux les liens qui les unissent. C’est dans cet esprit que cet ouvrage d’initiation a été développé : pour chacune des théories, énumérer, d’entrée de jeu, ses concepts centraux, les définir, montrer comment ils s’articulent les uns aux autres. Et puisqu’il s’agit d’un ouvrage d’initiation d’ordre général, faire cela sans égarement, sur une dizaine de pages.

Ce volume se concentre sur les théories qui, à l'orée du XXe siècle, ont donné aux sciences humaines leur force et leur autonomie. Il présente celles des penseurs que sont Karl Marx, Herbert Spencer, Charles Peirce, Gustave Le Bon, William James, Vilfredo Pareto, Sigmund Freud, Ferdinand de Saussure, Émile Durkheim, George Simmel, Max Weber. Il se termine sur une comparaison entre ces classiques qui met en lumière ce qu'ils ont donnée en héritage.
Cet ouvrage se veut une initiation à la statistique, mais surtout un guide pour l’usage des techniques statistiques. Il est destiné aux personnes qui veulent apprendre les méthodes quantitatives et à celles qui ont besoin d’un outil qui... more
Cet ouvrage se veut une initiation à la statistique, mais surtout un guide pour l’usage des techniques statistiques. Il est destiné aux personnes qui veulent apprendre les méthodes quantitatives et à celles qui ont besoin d’un outil qui leur indiquera les meilleures techniques à employer dans un large éventail de circonstances.

Le manuel explique de manière claire et systématique :
• comment et pourquoi recourir à chacune des techniques statistiques
• comment obtenir les résultats avec le logiciel SPSS
• comment interpréter les résultats générés par le logiciel
• comment rapporter les résultats des analyses dans un texte.

Conçu comme un outil pratique, cet ouvrage accompagnera les étudiants des niveaux collégial et universitaires en sciences humaines et sociales, ainsi que les personnes qui utilisent les méthodes quantitatives dans leur domaine de spécialisation.

L’ouvrage a été entièrement conçu et rédigé en français afin de faciliter la compréhension de la terminologie et des concepts chez les francophones.

Il est accompagné d’un cahier d’exercices et d’un solutionnaire.
«Une sociologie qui ne se donne pas l’attitude de la philosophie comprend peu ; une philosophie qui ne se donne pas les contraintes empiriques de la sociologie comprend trop.» Sur un ton tantôt personnel, tantôt théorique, Suites... more
«Une sociologie qui ne se donne pas l’attitude de la philosophie comprend peu ; une philosophie qui ne se donne pas les contraintes empiriques de la sociologie comprend trop.»

Sur un ton tantôt personnel, tantôt théorique, Suites sociologiques retrace le cheminement d’un sociologue qui en vient à créer des modèles d’analyse qui rassemblent des champs séparés, aussi à transformer en hypothèses à vérifier des notions longtemps érigées en vérités.

La sociologie est dominée par quatre grands thèmes : la division de la société en classes, l’organisation de la société en fonction du pouvoir, le rapport entre la structure sociale et les actions des individus, la nature de l’action sociale. Pourtant, la sociologie démontre elle-même que ces questions sont obsolètes.

On sait que l’être humain est un être social, historique, communicationnel, rationnel, émotif, que la pensée humaine a pour corollaire le langage, que les langues humaines sont historiques. Rares, pourtant, sont les cadres théoriques où toutes ces évidences sont intégrées.

C’est vers une sociologie ayant cette envergure que Simon Laflamme a été conduit, par son cheminement en recherche et sa passion pour sa discipline.
Le plus important des paradigmes en sciences sociales veut que la compétence linguistique, ainsi que la production des idées, s’expliquent principalement par référence à l’origine familiale, en fonction notamment du statut socioéconomique... more
Le plus important des paradigmes en sciences sociales veut que la compétence linguistique, ainsi que la production des idées, s’expliquent principalement par référence à l’origine familiale, en fonction notamment du statut socioéconomique des parents. Ce livre met en évidence le caractère obsolète, voire erroné, d’une telle position.

À l’heure actuelle, deux positions s’affrontent en sciences humaines : la première soutient que les sociétés postmodernes évoluent vers la diversification des comportements, allant même jusqu’à s’interroger sur la possibilité, pour l’humain, de vivre en collectivité ; la deuxième annonce l’homogénéité des consciences et des actions et prédit la fin des différences entre les individus. Ce livre démontre que ces positions sont toutes deux à la fois vraies et fausses.

Cette étude appuie son propos sur des données originales : des textes rédigés par des jeunes dans divers pays et des questionnaires auxquels ces jeunes ont répondu, des dizaines de codifications de ces textes et de ces questionnaires. La recherche repose sur une collecte de données complexe effectuée dans trois pays (le Canada, la France et la Tunisie) et sur cinq groupes linguistiques (les Canadiens français, les Canadiens anglais, les Français, les Tunisiens francisants et les Tunisiens arabisants). L’un des tours de force de l’ouvrage est d’avoir réussi à opérationnaliser ces hypothèses afin d’en vérifier le statut scientifique.
Cet essai présente un modèle d’analyse qui permet de comprendre dans son ensemble la circulation des biens, des idées et des personnes au pays. Le modèle s’appuie sur la sociologie des communications et la démarche vise à accroître la... more
Cet essai présente un modèle d’analyse qui permet de comprendre dans son ensemble la circulation des biens, des idées et des personnes au pays. Le modèle s’appuie sur la sociologie des communications et la démarche vise à accroître la force explicative des sciences sociales en l’affranchissant des catégories limitatives de l’Acteur et de ses intérêts. Si les sciences sociales ont prêté à la collectivité des qualités caractéristiques de l’«humain» (intention, intérêt, rationalité...), l’approche de Simon Laflamme prend ses distances face à ce modèle. L’auteur renouvelle ainsi le discours des sciences sociales.

Appliqué au Canada des années 1981 à 1995, le modèle transdisciplinaire livre le portrait d’une société postmoderne des plus complexes au cours d’une période où elle s’interroge sur son destin, et même sur son droit à l’existence en tant qu’entité étatique.
Abstract This book addresses the issue of language competence in a society of mass communication. It offers a multitude of analyses to test many hypotheses in the sociology of education and in communication theory. Drawing on empirical... more
Abstract
This book addresses the issue of language competence in a society of mass communication. It offers a multitude of analyses to test many hypotheses in the sociology of education and in communication theory. Drawing on empirical data, he concludes that paradigms in which everything can be explained according to social origin are obsolete.

Résumé
Ce livre aborde la question de la compétence linguistique dans une société de communication de masse. Il propose une multitude d’analyses pour vérifier bon nombre d’hypothèses en sociologie de l’éducation et en théorie des communications. S’appuyant sur des données empiriques, il conclut à la désuétude des paradigmes où tout s’explique en fonction de l’origine sociale.
« Pendant un temps, on aurait pu croire que les notions universelles d'humanité et d'histoire allaient céder leur place à des concepts moins idéologiques. Or, la popularité actuelle de travaux comme ceux de Jürgen Habermas sur l' « agir... more
« Pendant un temps, on aurait pu croire que les notions universelles d'humanité et d'histoire allaient céder leur place à des concepts moins idéologiques. Or, la popularité actuelle de travaux comme ceux de Jürgen Habermas sur l' « agir communicationnel », d'Alain Touraine ou de Charles Taylor sur la « modernité » et la « postmodernité », comme ceux aussi de Fernand Dumont sur l '« homme » et l'« identité », montre qu'il n'en est rien. On aurait pu croire aussi que le constructivisme d'Yvon Gauthier, à Montréal, allait finir non seulement par faire voir l'impotence de l'attitude empiriste mais encore par éveiller au rôle de l'humain dans la théorisation non pas en tant que subjectivité mais à titre d'agent de modélisation. Or, il n'en est rien non plus. Les sciences sociales contemporaines en sont encore, dans une large mesure, à manipuler des catégories universelles indéfinies où l'on voit une humanité tout entière évoluer grâce à sa seule subjectivité et où la critique épistémologique la plus importante consiste encore à dénoncer la subjectivité ou l'intérêt de l'auteur d'une théorie. »
On tient communément pour évident que les émotions prennent leur origine dans le psychisme de l'individu et qu'elles ont là leur siège. Pourtant cette opinion est loin d'être incontestable, car elle omet de prendre en considération une... more
On tient communément pour évident que les émotions prennent leur origine dans le psychisme de l'individu et qu'elles ont là leur siège. Pourtant cette opinion est loin d'être incontestable, car elle omet de prendre en considération une réalité profonde: le fait que l'humanité vive essentiellement au sein de relations. Le fondement de l'humanité, ce n'est pas la subjectivité mais la relation. Les émotions mêmes sont le produit des relations humaines et non des sujets.

Ce livre soutient cette thèse et il tente d'en tirer les conséquences pour les sciences humaines. Il s'adresse aux sociologues, aux psychologues, aux spécialistes des communications, aux travailleurs sociaux qui ont le sentiment que la logique d'un individu autonome ou celle d'une personnalité présociale laissent échapper trop d'aspects des relations humaines.
« Être un être social : Introduction à la compréhension du social » constitue une première approche de ce qu'est la société à travers l'étude de certains de ses éléments constitutifs. cet ouvrage vise à mettre les élèves en contact avec... more
« Être un être social : Introduction à la compréhension du social » constitue une première approche de ce qu'est la société à travers l'étude de certains de ses éléments constitutifs. cet ouvrage vise à mettre les élèves en contact avec la diversité du social, ses contradictions, ses structures, son organisation et avec la nécessité de se doter d'instruments conceptuels pour pouvoir les analyser...
Positioned at the crossroads of economy, communications, and sociology this book constructs a model to concurrently study the circulations of goods, ideas, and people. The model presented is a dialectical one based on the principle of... more
Positioned at the crossroads of economy, communications, and sociology this book constructs a model to concurrently study the circulations of goods, ideas, and people. The model presented is a dialectical one based on the principle of exchange. The book falls into four parts. The first presents the basic epistemology and attempts to write the principle of exchange into the tradition of the social sciences. The second part demonstrates the importance and consequence of linking the principle of exchange to a relational approach. The third part seeks to combine the concepts of power and exchange while the final part presents an Model for the analysis of integrated society.

Résumé
Au carrefour des approches économique, communicationnelle et sociologique, ce livre tente de construire un modèle qui permettra d'étudier tout à la fois la circulation des biens, des idées et des personnes. Ce modèle se veut dialectique et il a pour fondement l'échange. Le livre compte quatre parties. La première présente une épistémologie de base et tente d'inscrire le principe d'échange dans la tradition des sciences sociales. La deuxième essaie de montrer l'importance et les conséquences d'une approche relationnelle à laquelle se rattache le principe d'échange. La troisième cherche à combiner le concept de pouvoir et celui d'échange. La quatrième, enfin, construit un modèle pour une analyse de la société intégrée.
Cette enquête, effectuée auprès de plus de 1 500 étudiants et étudiantes francophones du Nord-Est de l’Ontario, démontre que les jeunes franco-ontariens ont communément de hautes aspirations. Celles-ci sont présentées avec, en toile de... more
Cette enquête, effectuée auprès de plus de 1 500 étudiants et étudiantes francophones du Nord-Est de l’Ontario, démontre que les jeunes franco-ontariens ont communément de hautes aspirations. Celles-ci sont présentées avec, en toile de fond, une description du milieu socio-historique, en plus d’être associées à une conscience collective. La reconstitution du milieu et de l’idéologie montre à quel point les Franco-Ontariens sont tiraillés entre leur admiration et leur méfiance à l’égard de ce qui est anglophone, et leur respect et leur méfiance à l’égard d’eux-mêmes. La mise en évidence de ce tumulte, toutefois, ne s’achève pas sur une note pessimiste: cette recherche montre, en effet, que l’éducation tend à éveiller dans l’esprit franco-ontarien une reconnaissance et une confiance envers le fait français.
Ce livre veut contribuer à la fondation de la théorie de la persuasion politique. À cet égard, il propose un modèle théorique permettant d'aborder les phénomènes de persuasion politique dans leur réalité historique et de les comprendre... more
Ce livre veut contribuer à la fondation de la théorie de la persuasion politique. À cet égard, il propose un modèle théorique permettant d'aborder les phénomènes de persuasion politique dans leur réalité historique et de les comprendre beaucoup plus en tant qu'évolution particulière et interactive entre un organisme politique et la collectivité à laquelle il s'adresse, qu'en tant qu'influence d'un message sur une opinion publique. Ce modèle sert de dénominateur commun pour l'analyse comparée de quatre histoires de persuasion : celle du Parti communiste chinois (de 1962-1969), celle de l'Organisation pour la libération de la Palestine (de 1964 à 1974), celle du Parti québécois (de 1968 à 1976) et celle de la Conscience noire (de 1969-1977). Ces analyses soulignent notamment que les masses ne peuvent être persuadées de n'importe quoi et qu'elles ont une influence sur les organismes politiques qui veulent les représenter.
Ce livre est une traduction française d'un ouvrage paru en anglais. Son affirmation la plus manifeste étonnera plus d'un Québécois francophone. On peut la formuler ainsi : il fait bon vivre au Canada ; on y est mieux que dans les autres... more
Ce livre est une traduction française d'un ouvrage paru en anglais. Son affirmation la plus manifeste étonnera plus d'un Québécois francophone. On peut la formuler ainsi : il fait bon vivre au Canada ; on y est mieux que dans les autres pays. Si une telle déclaration laisse normalement perplexes bon nombre de Canadiens à l'extérieur du Québec, au Québec francophone, elle est généralement inadmissible. Les Jean Chrétien ont beau la rabâcher, on les entend sans les écouter ; on en fait de la matière à cynisme.