Gesa Bierwerth

ABSTRACT Cette réflexion porte sur la quête du chez-soi des réfugiés de guerre et sur la maison en tant qu’objet principal de cette quête. Elle s’appuie sur des enquêtes ethnographiques réalisées auprès d’expulsés allemands de la Seconde Guerre mondiale qui effectuent des voyages de retour vers leurs lieux d’origine. L’objectif est d’appréhender la manière dont ces expulsés visitent et ré-habitent leurs maisons d’enfance ainsi que l’impact du retour sur leur conception du chez-soi. Le concept d’« habiter » de Martin Heidegger permet de cerner le rapport à l’ancienne maison, tel que vécu et exprimé par les expulsés allemands. Ré-habiter temporairement les lieux d’origine favorise une réflexion qui mène à la modification du rapport aux lieux d’origine, au passé personnel et à soi.

Lexikoneintrag "Kulturerbe" Article d'encyclopédie sur le patrimoine culturel (en langue allemande) Encyclopedia Article on Cultural Heritage (in German language) INHALT Kulturerbe 1. Genese des Begriffs 2. Definition 3. Diskurse und Kontroversen 4. "Kulturerbe der Deutschen im östlichen Europa" – "gemeinsames Kulturerbe" 5. Bibliographische Hinweise Literatur, Weblinks, Anmerkungen

Cette réflexion porte sur la quête du chez-soi des réfugiés de guerre et sur la maison en tant qu’objet principal de cette quête. Elle s’appuie sur des enquêtes ethnographiques réalisées auprès d’expulsés allemands de la Seconde Guerre mondiale qui effectuent des voyages de retour vers leurs lieux d’origine. L’objectif est d’appréhender la manière dont ces expulsés visitent et ré-habitent leurs maisons d’enfance ainsi que l’impact du retour sur leur conception du chez-soi. Le concept d’« habiter » de Martin Heidegger permet de cerner le rapport à l’ancienne maison, tel que vécu et exprimé par les expulsés allemands. Ré-habiter temporairement les lieux d’origine favorise une réflexion qui mène à la modification du rapport aux lieux d’origine, au passé personnel et à soi.

Cet
article
propose
une
réflexion
critique
sur
le
concept
de
«
patrimoine
commun
»,
introduit
par
Tomaszewski
au
milieu
des
années
1990,
et
qui
renvoie
à
l’héritage
culturel
de
territoires
bi-­‐
et
multiculturels.
Cette
notion
véhicule
l’espoir
de
rompre
avec
le
passé
et
tout
particulièrement
avec
l’interprétation
nationale
du
patrimoine,
afin
de
concentrer
les
forces
en
faveur
de
sa
préservation.
L’analyse
critique
du
contexte
d’émergence
de
cette
notion
et
de
ses
différentes
interprétations
met
en
lumière
son
opérabilité
et
ses
limites
à
la
fois
sur
le
plan
théorique
et
pratique.
Une
approche
juste
du
patrimoine
doit
plutôt
prendre
en
compte
ses
origines,
les
altérations
qu’il
a
subies
et
le
rapport
que
les
communautés
entretiennent
avec
lui.
Ainsi,
ceux
qui
fréquentent
le
patrimoine
en
question
et
qui
s’y
identifient
entreprennent
des
projets
à
petite
échelle
en
négociant
des
compromis.
Une
approche
prometteuse
et
favorable
à
la
renaissance
du
patrimoine
repose
ainsi
sur
des
actions
intercommunautaires
qui
lui
attribuent
une
nouvelle
charge
symbolique,
permettant
ainsi
de
créer
un
patrimoine
effectivement
commun.

Cette réflexion porte sur la quête du chez-soi des réfugiés de guerre et sur la maison en tant qu’objet principal de cette quête. Elle s’appuie sur des enquêtes ethnographiques réalisées auprès d’expulsés allemands de la Seconde Guerre mondiale qui effectuent des voyages de retour vers leurs lieux d’origine. L’objectif est d’appréhender la manière dont ces expulsés visitent et ré-habitent leurs maisons d’enfance ainsi que l’impact du retour sur leur conception du chez-soi. Le concept d’« habiter » de Martin
Heidegger permet de cerner le rapport à l’ancienne maison, tel que vécu et exprimé par les expulsés allemands. Ré-habiter temporairement les lieux d’origine favorise une réflexion qui mène à la modification du rapport aux lieux d’origine, au passé personnel et à soi.