Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Skip to main content

Isabelle Hidair-Krivsky

Université de Guyane, Inspé, Faculty Member
International audienc
International audienc
International audienc
The French Guiana Educational District (Académie de Guyane). The first is related to its history, the second to demography. Indeed, it was born in 1996. Twenty years after its creation, the academy produces a population with little... more
The French Guiana Educational District (Académie de Guyane). The first is related to its history, the second to demography. Indeed, it was born in 1996. Twenty years after its creation, the academy produces a population with little diploma and we note the slow drop in the rate of leavers without a diploma in secondary education. The status of French department in America, attracts populations-originating mainly from neighboring countries-in search of political and economic stability. As a result, in 2010, 62.3% of the population of the department aged 18 to 79 were not born in Guyana. Under the influence of this population growth, enrollment increases by 3.7% per year. Thus, the academy of Guyana is in permanent demand for labor, which requires the use of a large number of contract workers. Moreover, the academy is weakened by the important turnover that affects the teaching force. On this point, studies have shown the effects of school climate on student stability, which in turn has an impact on academic performance. The problem of "vocational drop-out" of teachers is considered very seriously in several countries. In order to remedy this, the research proposed here concerns the training in anthropology of teachers which aims to deconstruct negative prejudices related to the cultural diversity encountered in the classes. The problem that emerged tries to understand how anthropology can answer the questions of the future teachers of Guyana about the cultural diversity that they will encounter in their class in order to prevent the professional dropout? Courses in intercultural anthropology have become objects of research. The methodology consisted in projecting images in order to analyze the representations of future teachers so that they could subsequently propose the same activity to their pupils in order to deconstruct the stereotypes.
En Guyane, un département français situé en Amérique du Sud, la langue des signe française (LSF) est utilisée, mais dans ce département, à l’Ouest de la Guyane, lieu de notre enquête, la majorité des habitants sont descendants d’esclaves... more
En Guyane, un département français situé en Amérique du Sud, la langue des signe française (LSF) est utilisée, mais dans ce département, à l’Ouest de la Guyane, lieu de notre enquête, la majorité des habitants sont descendants d’esclaves ayant fui les plantations de l’ancienne Guyane hollandaise (actuel Suriname). Appelés Noirs marrons, six groupes socioculturels se sont ainsi constitués et ont créé, durant la période esclavagiste, des cultures inédites. Les Noirs marrons n’ont pas la langue française pour langue de première socialisation. Les personnes déficientes de culture noire marronne s’exprimant en LSF appartiennent à deux groupes identitaires dont les normes sont parfois contradictoires. Notre analyse, qui s'inscrit dans champ de la traduction interculturelle et de l’écologie des savoirs (Boaventura de Sousa Santos, 2011), met en évidence la perception eurocentrée de la surdité alors que les publics rencontrés ont développé une conception et une prise en charge du handicap spécifique qui permet d’inventer de nouveaux mots et concepts inconnus de la LSF et qui favoriseraient une vision positive de la déficience.
http://theconversation.com/de-la-difficulte-detre-chercheur-natif-en-territoire-ultra-marin-vue-de-guyane-84331 Être chercheur et natif dans une société dont l’histoire est liée à la colonisation européenne et à la Traite négrière... more
http://theconversation.com/de-la-difficulte-detre-chercheur-natif-en-territoire-ultra-marin-vue-de-guyane-84331

Être chercheur et natif dans une société dont l’histoire est liée à la colonisation européenne et à la Traite négrière place le chercheur au cœur d’interactions sociales complexes.
En Guyane, le chemin qui a mené à l’ouverture des classes bilingues français-créole a été marqué par la lenteur administrative. Celle-ci a été défavorable aux Guyanais car de nombreuses générations n’ont pas eu la chance de bénéficier de... more
En Guyane, le chemin qui a mené à l’ouverture des classes bilingues français-créole a été marqué par la lenteur administrative. Celle-ci a été défavorable aux Guyanais car de nombreuses générations n’ont pas eu la chance de bénéficier de ce dispositif. Aujourd’hui, on aurait pu espérer l’ouverture de plus de classes adaptées au public scolaire or, nous en sommes loin car nous constatons que des élèves, des parents et des enseignants de ces classes sont porteurs des stéréotypes rencontrés dans les discours populaires à savoir : il faut d’abord maitriser le français avant de savoir parler le créole, les classes bilingues servent surtout à accueillir les enfants étrangers ne maitrisant pas le français, la vision de la culture créole est figée et les classes bilingues servent à mettre en évidence (voire à sauvegarder) les différences entre les cultures créoles et les « Autres ».
Actes du XIIIe Colloque du CIEC « Langues créoles, mondialisation et éducation »
Les fêtes sont l'expression et la manifestation des idéologies dominantes dans la mesure où elles sont souvent organisées officiellement, prises en charge par le pouvoir ou par les groupes constitués. Ainsi, le carnaval de Cayenne... more
Les fêtes sont l'expression et la manifestation des idéologies dominantes dans la mesure où elles sont souvent organisées officiellement, prises en charge par le pouvoir ou par les groupes constitués. Ainsi, le carnaval de Cayenne exprime les idéologies des Créoles. ...
Le carnaval de Guyane, qui a débuté cette semaine, est souvent qualifié par les Guyanais avec fierté, « de carnaval le plus long du monde ». Ce n’est en réalité pas le cas puisqu’il suit fidèlement le calendrier grégorien, les festivités... more
Le carnaval de Guyane, qui a débuté cette semaine, est souvent qualifié par les Guyanais avec fierté, « de carnaval le plus long du monde ». Ce n’est en réalité pas le cas puisqu’il suit fidèlement le calendrier grégorien, les festivités débutant le dimanche après l’Épiphanie et se terminant le mercredi des cendres. La durée du carnaval varie donc de 6 à 9 semaines selon les années. En comparaison celui de Limoux dans le département de l’Aude en France, dure trois mois.
Si le carnaval de Guyane possède une originalité, ce n’est donc pas par sa durée, mais plutôt par son caractère libre et spontané. Pourtant, l’analyse des discours populaires démontre que ces aspects sont rarement pris en considération.
http://theconversation.com/carnaval-de-guyane-analyse-dun-outil-dinclusion-sociale-128681
Se situant dans une approche éco-systémique et interactionniste, cette communication présente les résultats d’une série de recherches menées sur une durée de quatre ans, entre 2007 et 2011, par plusieurs chercheurs, dans le cadre de... more
Se situant dans une approche éco-systémique et interactionniste, cette communication présente les résultats d’une série de recherches menées sur une durée de quatre ans, entre 2007 et 2011, par plusieurs chercheurs, dans le cadre de l’équipe de recherche en technologie de l’éducation (ERTé) de l’Institut Universitaire de Formation des Maitres (IUFM) de la Guyane . L’étude visait à identifier les styles interactifs parents-jeunes enfants (6 à 8 ans) dans quatre minorités culturelles vivant en Guyane française : les Teko , les Aluku , les Laotiens et les Haïtiens. La première hypothèse de recherche sug-gérait que le style éducatif familial influencerait, dans les premières années de l’école, le style interactif de l’élève en classe et impacterait son adaptation scolaire par voie de conséquence.
Cette hypothèse nous amène à considérer, conjointement à l’approche développementale, la no-tion d’adaptation scolaire et l’origine sociale. Dans ce sens la littérature scientifique est très riche, l’influence des facteurs familiaux sur les performances scolaires étant largement étudiée ; certains ré-sultats suggèrent que l’inadaptation scolaire serait associée à l’appartenance sociale et aux désavan-tages socio-économique (Duru-Bellat & Van Zanten, 2006 ; Meuret & Morlaix, 2006 ; Murat, 2009).
Cette réalité est particulièrement présente en Guyane française où la fragilité du contexte socio-économique du territoire, la complexité générée par le multiculturalisme et le plurilinguisme ambiants, auxquelles s’ajoutent les politiques éducatives et sociales retenues, participent à l’émergence des diffi-cultés auxquelles sont confrontés les élèves scolarisés. Les indices de ces difficultés sont nombreux, à titre d’exemple on peut observer que seul un élève sur trois a le baccalauréat (32,2% de réussite)  et que 45% des élèves sortent du système scolaire sans diplôme. Certes ces difficultés peuvent être attribuées à de nombreux facteurs comme l’allophonie des élèves (28% d’élèves sont issus de la migration, auxquels se rajoutent les élèves appartenant aux minorités autochtones, pour lesquels le français est langue de scolarisation) ou les difficultés socio-économiques rencontrées par les familles (chômage, isolement des sites, éloignement de l’école, etc.). Toutefois, indépendamment de la relation entre les milieux désavantagés et l’inadaptation scolaire, nous avons été sensibles à une autre variable essentielle, liée à la formation et aux pratiques enseignantes d’étudiants stagiaires de l’IUFM de la Guyane.
Ainsi, nous avons posé une deuxième hypothèse : l’inadaptation scolaire pourrait être influencée également par l’écart entre l’histoire interactionnelle des élèves et celle des enseignants. La prise en compte de cette deuxième hypothèse a été confortée d’une part par les études antérieures relatives à l’importance de la formation des enseignants à l’exercice du métier dans les contextes plurilingues et multiculturelles (Alby & Launey, 2007) et, d’autre part, par les demandes récurrentes, de la part des enseignants, d’une formation spécifique adaptée aux contextes. Effectivement, les enseignants métro-politains , antillais français, voir guyanais du littoral, intervenant sur les sites isolés, pour la plupart débutant dans le métier, se sentent démunis lors de leur prise de fonctions.
La vérification des deux hypothèses annoncées a nécessité, deux types d’approches :
- une approche descriptive visant dans un premier temps à d’identifier des styles interactifs au sein de la famille.
- et une approche explicative , à travers une  tentative d’explication des liens entre les styles interactifs familiaux et les styles interactifs des élèves en classe et l’éventuel impact sur l’adaptation scolaire.
Cet article se limitera à la présentation de la première partie des résultats, notam-ment l’identification des styles interactifs dans les groupes minoritaires cités et leur variabilité par rap-port (1) au contexte éducatif au sein de la même dyade parent/enfant (activité quotidienne et activité à caractère scolaire), (2) aux caractéristiques individuelles entre les dyades appartenant au même groupe sociolinguistique et (3) par rapport aux spécificités culturelles entre les groupes minoritaires concernés par l’étude.