Aurélien Girard
Aurélien Girard is Senior Lecturer in Early Modern History at the University of Reims Champagne-Ardenne and researcher in the Centre d’Études et de Recherche en Histoire Culturelle. He is a former Fellow of the École française de Rome. He works on the history of Eastern Christians in the Arabic provinces of the Ottoman Empire, and on the history of oriental studies in Europe (16th – 18th centuries), especially Roman scholarship. He has edited Connaître l’Orient dans l’Europe du XVIIe siècle, a special issue of the journal Dix-septième siècle (2015). He is currently completing a volume on Books and Eastern Christian Confessions in early modern history.
Après des études d’histoire (titulaire de l’agrégation), de latin et d’arabe à Paris, Lyon et Rome, j’ai soutenu ma thèse de doctorat à l’École pratique des Hautes Études en 2011 (Le christianisme oriental (XVIIe-XVIIIe siècles). Essor de l’orientalisme catholique en Europe et construction des identités confessionnelles au Proche-Orient). Ancien membre scientifique à l’École française de Rome (2009-2012), je suis maître de conférences à l’Université de Reims Champagne-Ardenne depuis 2012 et actuellement codirecteur du département d’histoire. Mes travaux portent sur l’orientalisme en Europe à l’époque moderne, et sur les provinces arabes de l’Empire ottoman et l’histoire de la Méditerranée avant la colonisation. Je m’intéresse aussi aux chrétiens orientaux depuis le XVIe siècle jusqu’à maintenant. J’ai récemment publié (avec Sylvain Parent et Laura Pettinaroli) un Atlas des chrétiens : des premières communautés aux défis contemporains (Paris, Autrement, 2016, également traduit en italien en 2016).
https://cerhic.hypotheses.org/1114
Après des études d’histoire (titulaire de l’agrégation), de latin et d’arabe à Paris, Lyon et Rome, j’ai soutenu ma thèse de doctorat à l’École pratique des Hautes Études en 2011 (Le christianisme oriental (XVIIe-XVIIIe siècles). Essor de l’orientalisme catholique en Europe et construction des identités confessionnelles au Proche-Orient). Ancien membre scientifique à l’École française de Rome (2009-2012), je suis maître de conférences à l’Université de Reims Champagne-Ardenne depuis 2012 et actuellement codirecteur du département d’histoire. Mes travaux portent sur l’orientalisme en Europe à l’époque moderne, et sur les provinces arabes de l’Empire ottoman et l’histoire de la Méditerranée avant la colonisation. Je m’intéresse aussi aux chrétiens orientaux depuis le XVIe siècle jusqu’à maintenant. J’ai récemment publié (avec Sylvain Parent et Laura Pettinaroli) un Atlas des chrétiens : des premières communautés aux défis contemporains (Paris, Autrement, 2016, également traduit en italien en 2016).
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Books by Aurélien Girard
https://edinburghuniversitypress.com/book-middle-eastern-and-european-christianity-16th-20th-century.html
Dans la période envisagée (XVIe-XVIIIe siècle), les Eglises orientales connaissent toutes à des degrés divers la confrontation avec le christianisme occidental, catholique et protestant, qui débouche sur des situations inédites de division, de confrontation et de mimétisme. L’observation de l’intense circulation des hommes et des objets (comme les livres) éclaire des phénomènes de transfert, d’appropriation et de rejet, qui contribuent à renforcer les identités confessionnelles. L’étude de ces dynamiques propres aux christianismes orientaux contribue à approfondir le débat historiographique actuel autour de la notion de « confessionnalisation ».
Cet ouvrage se propose d’étudier le rôle joué par le livre -dans un moment où partout le manuscrit fait une place à l’imprimé- dans la construction des cultures confessionnelles dans les Orients chrétiens. Le livre est ici envisagé sous tous ses aspects, de la commande à la production, de la diffusion aux usages. Il apparaît comme un instrument de pouvoir pour qui le fait produire ou contrôle sa diffusion.
Il examine l’objet « Église » à travers les concepts internes et exogènes qui le décrivent, en les historicisant et en examinant leur construction diachronique du point de vue des sciences sociales.
https://www.puf.com/content/Dictionnaire_critique_de_lÉglise
Présentation vidéo par Dominique Iogna-Prat : https://www.youtube.com/watch?v=UPvi8GpcLe0
Présentation sur France Culture :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/aux-origines-de-la-papaute-comment-l-eveque-de-rome-est-il-devenu-le-pape-2651107
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/orthodoxie/dictionnaire-critique-de-l-eglise-i-2520140
Chemins d'histoire par Luc Daireaux :
https://soundcloud.com/luc-daireaux/chemins-dhistoire-dictionnaire-de-leglise-avec-d-iogna-prat-et-a-rauwel-031223
Rendez-vous de l'histoire de Blois, 2023 :
https://www.youtube.com/watch?v=3b22xplNEXQ
Compte rendu par Richard Figuier :
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2023/11/28/la-revision-des-clercs-dictionnaire-critique-eglise/
Voir aussi :
http://parolesdhistoire.fr/index.php/2023/12/16/315-coups-de-coeur-2023-histoire-medievale-avec-marie-dejoux/
Avec les contributions de Frédéric Alpi, Mariam de Ghantuz Cubbe, Aurélien Girard, Bernard Heyberger, Mireille Issa, Abbé Élias Khalifé, Père Joseph Moukarzel et Paul Zgheib.
Les articles présentés ici portent sur l’Egypte, la Syrie, la Jordanie et la Turquie. Ils envisagent les chrétiens non pas comme des minoritaires victimes des aléas politiques, mais comme des acteurs participant à la vie politique, intellectuelle et culturelle de leurs sociétés. Surtout ils éclairent les fonctionnements internes des communautés chrétiennes et de leurs institutions qui, loin de s’être fossilisées dans des traditions immuables, aménagent constamment leur rapport à l’histoire et aux langues constitutives de leur identité, et profitent d’un dynamisme spirituel marqué, suivant les lieux et les milieux sociaux, par des influences occidentales et une individualisation du croire. Ils font également apparaître le rôle des diasporas dans les recompositions du fait chrétien au Proche-Orient.
Emanuele Colombo, "Entre guerre juste et accomodation. Antonio Possevino et l'islam"
Daniel Stolzenberg, "Les "langues orientales" et les racines de l'orientalisme académique: une enquête préliminaire"
Anne-Marie Cheny, "L'Empire romain d'Orient, nouvel objet de recherche dans la première moitié du XVIIe siècle"
Claire Gallien, "Edward Pococke et l'orientalisme anglais du XVIIe siècle: passeurs, transferts et transitions"
Pier Mattia Tommasino, "Lire et traduire le Coran dans le Grand-duché de Toscane"
Jan Loop, "Hiob Ludolf et le débat sur les chrétiens circoncis"
Bernard Heyberger, "L'Orient et l'islam dans l'érudition européenne du XVIIe siècle"
Papers by Aurélien Girard
Cet article dégage les connexions entre ces deux chapitres d’histoire, ordinairement traités indépendamment l’un de l’autre. Orientalisme savant chez les érudits catholiques intéressés aux origines du monachisme d’une part, occidentalisation, parfois qualifiée de « latinisation », chez ces ordres catholiques orientaux d’autre part : quelles relations entretiennent ces deux segments historiques ? En quoi la construction de savoirs sur le monachisme oriental par les milieux savants catholiques nourrit-elle l’invention de la tradition dans les nouveaux ordres catholiques maronites et melkites ? Il s’agit également d’identifier les « entre-deux » dans ces transferts culturels : non seulement les missionnaires, les voyageurs et les chrétiens orientaux séjournant en Europe, mais aussi les textes et les traductions en circulation.
KEYWORDS. Faustus Naironus (1628-17121); Oriental studies; Eastern Christianity; Maronites; Republic of Letters; Rome.
Cet article s'intéresse aux ouvrages de Fauste Nairon. Faustus Naironus (1628-1711), dit Fausto Nairone dans les sources italiennes, et Mirhiğ ibn Miḫa’īl ibn Maḫlūf al-Bānī de son nom arabe, était l’un des trois frères de Constance, la femme d’Abraham Ecchellensis, autre maronite qui s’illustra dans les milieux savants à Rome et à Paris. Originaire de Bān (village du Liban-Nord), sa famille s’était installée à Rome où naquit Fauste en 1628 (dit, dans les sources latines, « maronita e Libano »). De même que ses deux frères, Nicolas et Jean-Matthieu, il étudia sous la houlette des maîtres jésuites au Collège Maronite et au Collège Romain dans la capitale pontificale de 1638 à 1649. À cette date, il se rendit au Liban pour se mettre à la disposition du patriarche. Ce dernier l’ordonna prêtre et le renvoya à Rome pour y faire imprimer le propre des fêtes de la liturgie maronite. Fauste ne retourna plus au pays et fit carrière à Rome. À la mort d’Ecchellensis en 1664, il écrivit à son protecteur, le cardinal Léopold de Médicis à Florence, pour solliciter pour lui-même la chaire de syriaque à l’Université La Sapienza, et pour son frère Jean-Matthieu, également prêtre, le poste de scriptor orientalis à la Bibliothèque Vaticane. Tous deux obtinrent ce partage de l’héritage d’Abraham Ecchellensis. Fauste enseigna donc de 1664 à 1707 la langue syriaque alternant, d’après les intitulés publiés, trois cours fondés sur la lecture de la Genèse, de l’Exode et des Psaumes dans la Peshitta. Il fut également second custode, puis premier custode à la Bibliothèque Alexandrine. À la fin de sa vie, il devint aussi procureur du patriarche maronite et chanoine de l’église collégiale Saint-Eustache, proche du Panthéon .
Dans son œuvre écrite en latin, j'examine quel sens prenait pour lui l’utilisation de cette langue latine, quelle culture il désignait comme sienne, et quel rapport il entretenait avec la science orientaliste européenne.
https://edinburghuniversitypress.com/book-middle-eastern-and-european-christianity-16th-20th-century.html
Dans la période envisagée (XVIe-XVIIIe siècle), les Eglises orientales connaissent toutes à des degrés divers la confrontation avec le christianisme occidental, catholique et protestant, qui débouche sur des situations inédites de division, de confrontation et de mimétisme. L’observation de l’intense circulation des hommes et des objets (comme les livres) éclaire des phénomènes de transfert, d’appropriation et de rejet, qui contribuent à renforcer les identités confessionnelles. L’étude de ces dynamiques propres aux christianismes orientaux contribue à approfondir le débat historiographique actuel autour de la notion de « confessionnalisation ».
Cet ouvrage se propose d’étudier le rôle joué par le livre -dans un moment où partout le manuscrit fait une place à l’imprimé- dans la construction des cultures confessionnelles dans les Orients chrétiens. Le livre est ici envisagé sous tous ses aspects, de la commande à la production, de la diffusion aux usages. Il apparaît comme un instrument de pouvoir pour qui le fait produire ou contrôle sa diffusion.
Il examine l’objet « Église » à travers les concepts internes et exogènes qui le décrivent, en les historicisant et en examinant leur construction diachronique du point de vue des sciences sociales.
https://www.puf.com/content/Dictionnaire_critique_de_lÉglise
Présentation vidéo par Dominique Iogna-Prat : https://www.youtube.com/watch?v=UPvi8GpcLe0
Présentation sur France Culture :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/aux-origines-de-la-papaute-comment-l-eveque-de-rome-est-il-devenu-le-pape-2651107
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/orthodoxie/dictionnaire-critique-de-l-eglise-i-2520140
Chemins d'histoire par Luc Daireaux :
https://soundcloud.com/luc-daireaux/chemins-dhistoire-dictionnaire-de-leglise-avec-d-iogna-prat-et-a-rauwel-031223
Rendez-vous de l'histoire de Blois, 2023 :
https://www.youtube.com/watch?v=3b22xplNEXQ
Compte rendu par Richard Figuier :
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2023/11/28/la-revision-des-clercs-dictionnaire-critique-eglise/
Voir aussi :
http://parolesdhistoire.fr/index.php/2023/12/16/315-coups-de-coeur-2023-histoire-medievale-avec-marie-dejoux/
Avec les contributions de Frédéric Alpi, Mariam de Ghantuz Cubbe, Aurélien Girard, Bernard Heyberger, Mireille Issa, Abbé Élias Khalifé, Père Joseph Moukarzel et Paul Zgheib.
Les articles présentés ici portent sur l’Egypte, la Syrie, la Jordanie et la Turquie. Ils envisagent les chrétiens non pas comme des minoritaires victimes des aléas politiques, mais comme des acteurs participant à la vie politique, intellectuelle et culturelle de leurs sociétés. Surtout ils éclairent les fonctionnements internes des communautés chrétiennes et de leurs institutions qui, loin de s’être fossilisées dans des traditions immuables, aménagent constamment leur rapport à l’histoire et aux langues constitutives de leur identité, et profitent d’un dynamisme spirituel marqué, suivant les lieux et les milieux sociaux, par des influences occidentales et une individualisation du croire. Ils font également apparaître le rôle des diasporas dans les recompositions du fait chrétien au Proche-Orient.
Emanuele Colombo, "Entre guerre juste et accomodation. Antonio Possevino et l'islam"
Daniel Stolzenberg, "Les "langues orientales" et les racines de l'orientalisme académique: une enquête préliminaire"
Anne-Marie Cheny, "L'Empire romain d'Orient, nouvel objet de recherche dans la première moitié du XVIIe siècle"
Claire Gallien, "Edward Pococke et l'orientalisme anglais du XVIIe siècle: passeurs, transferts et transitions"
Pier Mattia Tommasino, "Lire et traduire le Coran dans le Grand-duché de Toscane"
Jan Loop, "Hiob Ludolf et le débat sur les chrétiens circoncis"
Bernard Heyberger, "L'Orient et l'islam dans l'érudition européenne du XVIIe siècle"
Cet article dégage les connexions entre ces deux chapitres d’histoire, ordinairement traités indépendamment l’un de l’autre. Orientalisme savant chez les érudits catholiques intéressés aux origines du monachisme d’une part, occidentalisation, parfois qualifiée de « latinisation », chez ces ordres catholiques orientaux d’autre part : quelles relations entretiennent ces deux segments historiques ? En quoi la construction de savoirs sur le monachisme oriental par les milieux savants catholiques nourrit-elle l’invention de la tradition dans les nouveaux ordres catholiques maronites et melkites ? Il s’agit également d’identifier les « entre-deux » dans ces transferts culturels : non seulement les missionnaires, les voyageurs et les chrétiens orientaux séjournant en Europe, mais aussi les textes et les traductions en circulation.
KEYWORDS. Faustus Naironus (1628-17121); Oriental studies; Eastern Christianity; Maronites; Republic of Letters; Rome.
Cet article s'intéresse aux ouvrages de Fauste Nairon. Faustus Naironus (1628-1711), dit Fausto Nairone dans les sources italiennes, et Mirhiğ ibn Miḫa’īl ibn Maḫlūf al-Bānī de son nom arabe, était l’un des trois frères de Constance, la femme d’Abraham Ecchellensis, autre maronite qui s’illustra dans les milieux savants à Rome et à Paris. Originaire de Bān (village du Liban-Nord), sa famille s’était installée à Rome où naquit Fauste en 1628 (dit, dans les sources latines, « maronita e Libano »). De même que ses deux frères, Nicolas et Jean-Matthieu, il étudia sous la houlette des maîtres jésuites au Collège Maronite et au Collège Romain dans la capitale pontificale de 1638 à 1649. À cette date, il se rendit au Liban pour se mettre à la disposition du patriarche. Ce dernier l’ordonna prêtre et le renvoya à Rome pour y faire imprimer le propre des fêtes de la liturgie maronite. Fauste ne retourna plus au pays et fit carrière à Rome. À la mort d’Ecchellensis en 1664, il écrivit à son protecteur, le cardinal Léopold de Médicis à Florence, pour solliciter pour lui-même la chaire de syriaque à l’Université La Sapienza, et pour son frère Jean-Matthieu, également prêtre, le poste de scriptor orientalis à la Bibliothèque Vaticane. Tous deux obtinrent ce partage de l’héritage d’Abraham Ecchellensis. Fauste enseigna donc de 1664 à 1707 la langue syriaque alternant, d’après les intitulés publiés, trois cours fondés sur la lecture de la Genèse, de l’Exode et des Psaumes dans la Peshitta. Il fut également second custode, puis premier custode à la Bibliothèque Alexandrine. À la fin de sa vie, il devint aussi procureur du patriarche maronite et chanoine de l’église collégiale Saint-Eustache, proche du Panthéon .
Dans son œuvre écrite en latin, j'examine quel sens prenait pour lui l’utilisation de cette langue latine, quelle culture il désignait comme sienne, et quel rapport il entretenait avec la science orientaliste européenne.
This conference will focus on the links between the text production of the period and the definitions of Christian faiths. The introduction of printing in these different cultural areas triggered changes in the relationships between oral expression and uses of writing as well as between reading and writing. The development of printed documents created new needs, which in turn favored a growth in handwritten documents.
Eastern readers are aimed at by the Catholic and Protestant propaganda in oriental languages. As early as the 16th century, eastern Christians often worked with western printing shops and took an active part in organizing the supply networks for the books. Printing shops developed in the eastern world, with the financial support of local governments and ecclesiastical authorities often driven by a political or religious project. For example, the city of Iasi in the Moldavia publishes, thanks to voivodes, major books in Greek and in Arabic which are largely distributed. Political and religious powers sometimes feared other books, and ordered their censorship or even destruction.
There existed different kinds of books, such as devotion, hagiographies, catechisms, Scriptures, historiography, scientific or theology texts, etc. They all illustrate humanist methods, the «invention» of traditions, the yearning for reform, the dynamics of standardization, the discipline processes and controversies leading to the processes of definition of denominational identities. In this regard, the study of the liturgical book is essential: while Rome sought to provide “corrected” rituals to Easterners, Venetian Greek texts were widely read and inspired different reform projects, from Moscow to Aleppo from the 17th century on. The use of any specific edition or manuscript text raises the subject of the competition between the rites of eastern Christians united to Rome and orthodox Typika.
The study of libraries, especially those of monasteries, is a good way to start analyzing the choices leading to the gathering of a collection and the uses of books, in particular teaching.
A large number of books written and circulated are translations (or adaptations), which must be studied, focusing on the translators, the backers’ intentions and the adaptation of the texts. The study of the book itself particularly its format, provides information about the backer/sponsor’s intentions, the printerskills, and the targeted readers. The choice of languages also reveals the sense of religious affiliation, by the decision made to use a reference language or both a « sacred » and a vernacular language (Slavonic / Greek or Romanian, Syriac / Arabic, Greek / Arabic, Demotic « vulgar » Greek / Ancient or liturgical Greek, dialectical / literal Arabic, etc. ; the choice of a different alphabet such as Syriac to write garshuni arabic etc.). A new linguistic knowledge (grammars, dictionaries, books…) is related to the ecclesiastical reforms.
Il y a pourtant de bonnes raisons de penser, avec Paolo Prodi, que le fait le plus important, sur le temps long de l’histoire occidentale, a été la double appartenance des sujets/fidèles à l’État et à l’Église. Pour explorer l’histoire croisée des allégeances politiques et des affiliations ecclésiales, ce colloque se situe à l’intersection de l’histoire du politique et de l’histoire du doctrinal. Il s’inscrit dans le cadre du « tournant ecclésiologique » (Philippe Büttgen) de l’histoire religieuse. Après une rencontre consacrée aux théories du schisme (http://mefrim.revues.org/1788), il s’agit de saisir, sur de multiples terrains et selon une approche résolument comparatiste, les liens d’appartenance qui constituent l’Église et l’État. Entre l’obédience à l’une et la sujétion à l’autre, il peut y avoir coïncidence ou incompatibilité, interaction ou conflit, perméabilité ou imperméabilité, en fonction du choix des acteurs et des qualifications des autorités. Si la concurrence des obéissances s’exerce entre ces polarités, il ne faut pas sous-estimer les formes de compromis tant la pluralité des appartenances demeure la norme durant la première modernité, malgré les prétentions de plus en plus exclusives de la profession de foi confessionnelle et de la souveraineté territoriale.
En évitant de lire l’âge confessionnel sous l’angle d’une substitution de l’État à l’Église, ce colloque éprouvera la vérité d’une autre hypothèse : et si le dualisme entre l’État et l’Église, entre un pouvoir temporel et un pouvoir spirituel, persistait à travers une série de métamorphoses ?
La Société d'études syriaques organise chaque année une table ronde thématique à l'intention de ses membres, des syriacisants français et étrangers, et de tous ceux qui sont intéressés par les cultures syriaques en Orient, en Asie et en Occident. Tous sont amicalement invités. La XVIIe table ronde est organisée par Bernard Heyberger. Chaque table ronde débouche sur un volume publié l'année suivante. https://www.etudessyriaques.org/publications/etudes-syriaques/
http://faenza.hypotheses.org/
http://faenza.hypotheses.org/
Champagne-Ardenne se déroule sur deux années universitaires de septembre 2014 à juillet 2016.
La résidence de l’ensemble Faenza à l’URCA est une expérience pilote en France qui lie la création, l’enseignement supérieur et la recherche en collaboration avec les institutions culturelles.
Elle repose sur la notion de patrimoine culturel : il s’agit de faire comprendre et apprécier le contexte culturel des XVIIe et XVIIIe siècles aux étudiants et de donner à réfléchir sur les modes de transmission de ce patrimoine aujourd’hui. Elle comprend un ensemble de cours et d’ateliers assurés conjointement par des enseignants de l’Université de Reims Champagne-Ardenne et par les membres de l’ensemble Faenza, chaque semestre de formation étant couronné par une série de concerts.
Au sein de l'ensemble Faenza, Marco Horvat aborde les musiques anciennes d’une façon singulière, qui l’a conduit à s’éloigner des sentiers battus.
Faenza a développé une démarche artistique qui privilégie, d’une part, les formes légères au sein desquelles il redéfinit les conditions de transmission de musiques conçues pour l’intimité (Le Salon de Musique, Le Bel Air, Le Jeu des Amants), d’autre part, la rencontre entre la musique ancienne et d’autres formes de spéctacle : musiques actuelles amplifiées (Métamorphoses) ou cirque (le projet Circé à la Foire). www.faenza.fr
ISBN : 978-2-916716-40-4
Le documentaire est disponible pendant un mois en replay (gratuit et partout).
Dossier coordonné par Bernard Heyberger et Aurélien Girard