Fruit de 8 ans de travail, mobilisant une équipe pluridisciplinaire (historiens, sociologues, ant... more Fruit de 8 ans de travail, mobilisant une équipe pluridisciplinaire (historiens, sociologues, anthropologues, théologiens, juristes, philosophes, littéraires), ce dictionnaire a été préparé dans un séminaire qui s’est principalement tenu à l’EHESS et a été organisé avec deux laboratoires du CNRS (CéSor et IHRIM), l’ENS de Lyon et le Labex CoMod (« Constitution de la modernité »).
Il examine l’objet « Église » à travers les concepts internes et exogènes qui le décrivent, en les historicisant et en examinant leur construction diachronique du point de vue des sciences sociales.
https://www.puf.com/content/Dictionnaire_critique_de_lÉglise
La domination ecclésiale
Modèles et critiques
XIXe-XXe siècle
Numéro thématique publié avec le soutien
du Centre d’études en sciences sociales du religieux,
de l’Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités
et du Labex Constitution de la modernité
Frédéric GABRIEL, Dominique IOGNA-PRAT, Alain RAUWEL
Avant-propos
235-241
Elisa BRILLI
Quelques métamorphoses de la civitas terrena.
Augustin dans les lectures d’Étienne Gilson et Robert Markus
243-263
Michel SENELLART
À propos de Saeculum de Robert Markus
265-281
Charles de MIRAMON
L’invention de la Réforme grégorienne.
Grégoire VII au XIXe siècle,
entre pouvoir spirituel et bureaucratisation de l’Église
283-315
Isabelle KALINOWSKI
Des Églises « tolérantes envers les pécheurs » :
pouvoir de contrainte et structure ecclésiale chez Max Weber
317-347
Alain RAUWEL
Regards gramsciens sur l’Église (1916-1980)
349-366
Romain DESCENDRE
« Des prélats, c’est-à-dire des politiques » : l’Église dans les Cahiers de prison
d’Antonio Gramsci
367-394
Marie LUCAS
Gramsci lecteur des encycliques.
L’Église de Pie XI et l’« État intégral » dans le Cahier 6
395-414
Luigi-Alberto SANCHI
Antonio Gramsci et l’Église : du côté de la Réforme
415-428
Blaise DUFAL
L’État comme crypto-Église dans les cours de Pierre Bourdieu
429-452
Dans la lancée de la décennie en cours consacrée aux travaux sur l’espace public au Moyen Âge et ... more Dans la lancée de la décennie en cours consacrée aux travaux sur l’espace public au Moyen Âge et les polémiques et controverses de l’époque moderne et contemporaine, le présent volume se propose de dresser un état de l’art de la question à la période médiévale concernant la production scientifique récente. Des iie et iiie siècles jusqu’au cœur du xve siècle, avec des incursions dans l’époque moderne, le traitement de la question se distingue par la volonté d’examiner la dimension ecclésiale du problème, restée peu défrichée jusqu’à présent et propose, ce faisant, une autre lecture du dialogue possible entre histoire et sciences sociales.
Fruit de 8 ans de travail, mobilisant une équipe pluridisciplinaire (historiens, sociologues, ant... more Fruit de 8 ans de travail, mobilisant une équipe pluridisciplinaire (historiens, sociologues, anthropologues, théologiens, juristes, philosophes, littéraires), ce dictionnaire a été préparé dans un séminaire qui s’est principalement tenu à l’EHESS et a été organisé avec deux laboratoires du CNRS (CéSor et IHRIM), l’ENS de Lyon et le Labex CoMod (« Constitution de la modernité »).
Il examine l’objet « Église » à travers les concepts internes et exogènes qui le décrivent, en les historicisant et en examinant leur construction diachronique du point de vue des sciences sociales.
https://www.puf.com/content/Dictionnaire_critique_de_lÉglise
La domination ecclésiale
Modèles et critiques
XIXe-XXe siècle
Numéro thématique publié avec le soutien
du Centre d’études en sciences sociales du religieux,
de l’Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités
et du Labex Constitution de la modernité
Frédéric GABRIEL, Dominique IOGNA-PRAT, Alain RAUWEL
Avant-propos
235-241
Elisa BRILLI
Quelques métamorphoses de la civitas terrena.
Augustin dans les lectures d’Étienne Gilson et Robert Markus
243-263
Michel SENELLART
À propos de Saeculum de Robert Markus
265-281
Charles de MIRAMON
L’invention de la Réforme grégorienne.
Grégoire VII au XIXe siècle,
entre pouvoir spirituel et bureaucratisation de l’Église
283-315
Isabelle KALINOWSKI
Des Églises « tolérantes envers les pécheurs » :
pouvoir de contrainte et structure ecclésiale chez Max Weber
317-347
Alain RAUWEL
Regards gramsciens sur l’Église (1916-1980)
349-366
Romain DESCENDRE
« Des prélats, c’est-à-dire des politiques » : l’Église dans les Cahiers de prison
d’Antonio Gramsci
367-394
Marie LUCAS
Gramsci lecteur des encycliques.
L’Église de Pie XI et l’« État intégral » dans le Cahier 6
395-414
Luigi-Alberto SANCHI
Antonio Gramsci et l’Église : du côté de la Réforme
415-428
Blaise DUFAL
L’État comme crypto-Église dans les cours de Pierre Bourdieu
429-452
Dans la lancée de la décennie en cours consacrée aux travaux sur l’espace public au Moyen Âge et ... more Dans la lancée de la décennie en cours consacrée aux travaux sur l’espace public au Moyen Âge et les polémiques et controverses de l’époque moderne et contemporaine, le présent volume se propose de dresser un état de l’art de la question à la période médiévale concernant la production scientifique récente. Des iie et iiie siècles jusqu’au cœur du xve siècle, avec des incursions dans l’époque moderne, le traitement de la question se distingue par la volonté d’examiner la dimension ecclésiale du problème, restée peu défrichée jusqu’à présent et propose, ce faisant, une autre lecture du dialogue possible entre histoire et sciences sociales.
The Church? Which Church? To explore the polysemy of a notion fraught with ambiguities, this Crit... more The Church? Which Church? To explore the polysemy of a notion fraught with ambiguities, this Critical Dictionary of the Church has been conceived. It aims to be a tool for analyzing ecclesial communities as spaces for reflection on the foundations of "the social" in a well-identified vein: that of French social sciences of religion, as they have developed since the end of the 19th century, with the adjective "critical" summarizing the objective.
Presentation and Discussion of the Dictionnaire critique de l'Eglise, Paris, 2023 at Columbia Uni... more Presentation and Discussion of the Dictionnaire critique de l'Eglise, Paris, 2023 at Columbia University, Faculty House, April 15th, 5:00-7:00 pm, Garden Room. with Dominique Iogna-Prat, Frédéric Gabriel, Alain Rauwel, Philippe Büttgen, Bénédicte Sère Discussants : Shira Billet, Clémence Boulouque, Nesli Senoçan, Alan Cooper
« Ritologie, ce gros mot » dit Camille Tarot : gros mot peut-être, mais auquel on a eu le temps d... more « Ritologie, ce gros mot » dit Camille Tarot : gros mot peut-être, mais auquel on a eu le temps de s'habituer. C'est il y a quarante ans que Jean-Yves Hameline, ce précurseur solitaire, l'introduisit dans le lexique des liturgistes francophones, au gré d'un article programmatique qui n'a rien perdu de sa pertinence 1. La même année, Luc de Heutsch donnait son « Introduction à une ritologie générale 2 ». On peut voir dans le texte du grand africaniste une reprise critique des propositions sur le rite avancées par Levi-Strauss peu auparavant, comme un remords, dans les dernières pages de L'Homme nu. Sans doute le rôle de Levi-Strauss est-il considérable dans le retard des études françaises en ritologie : le déséquilibre du couple mythe / rite tel qu'il le présente a été maintes fois souligné, faisant du rite non sans doute un oublié, mais nettement un mal aimé. Dans ces conditions, le tournant des ritual studies n'a pour ainsi dire pas été pris dans notre tradition académique. Cela ne signifie pas que toutes sortes de théories du rite n'aient pas été avancées ou acclimatées, mais qu'un champ d'études spécifique, distinct à la fois d'une anthropologie religieuse très attrape-tout et d'une érudition liturgique de caractère purement philologique ou « cérémonialiste », ne s'est pas affirmé de la même manière que dans le monde anglo-saxon. La délimitation de ce champ pose assurément des problèmes nombreux, mais il est grand temps d'en avancer un peu le bornage, pour tenter de rattraper un retard préjudiciable. On voudrait indiquer ici quelques pistes en ce sens, en trois directions principales : le rite des autres ; les autres rites ; le sens des rites.
Il Dictionnaire critique de l’Église è il risultato di uno sforzo collettivo di diversi anni che ... more Il Dictionnaire critique de l’Église è il risultato di uno sforzo collettivo di diversi anni che ha riunito le forze attive nelle scienze sociali delle religioni che gravitano intorno all'EHESS di Parigi. In un centinaio di articoli, che costituiscono altrettanti angoli di approccio, gli autori hanno cercato di definire questo oggetto sociale complesso, molto diversificato nella sua dispersione cronologica e geografica, che è la Chiesa – non in quanto specifica denominazione, ma la Chiesa come forma sociale onnicomprensiva. Ben consapevoli della natura situata del loro punto di vista, gli autori aspirano a dialogare con i rappresentanti di altre tradizioni storiografiche, al fine di individuare i punti di convergenza e le possibili differenze di approccio, così come sono stati plasmati dai modi in cui il campo delle scienze religiose si è costituito in ciascuna area linguistica e culturale. Da questo punto di vista, Roma era una meta inevitabile : quale altra città è più strettamente identificata con il fenomeno ecclesiale, non solo per la presenza degli organi di governo della Chiesa latina, ma soprattutto per la concentrazione di istituzioni di ricerca con forti identità teologiche, ecclesiologiche e critiche ? Discutendo con i colleghi italiani sia il progetto complessivo del dizionario sia alcuni gruppi di articoli organizzati intorno a temi strutturanti, vorremmo rafforzare lo scambio concettuale tra teologia e scienze sociali, uno scambio che sarà tanto più fruttuoso quanto più sarà privo di concessioni.
Avec des interventions de Michèle Gaillard, Michel Lauwers,
Alain Rauwel et Laurent Ripart
Peu ... more Avec des interventions de Michèle Gaillard, Michel Lauwers, Alain Rauwel et Laurent Ripart
Peu de sujets ont été davantage renouvelés ces dernières décennies que l’histoire du premier monachisme occidental. Une lecture plus systématique de la documentation et les remarquables développements de l’archéologie (à Lérins, Agaune, Arles ou dans le Jura) permettent de comprendre plus finement les tentatives de vivre l’ascèse sur le territoire gaulois entre derniers feux de la romanité et début des royaumes francs, dans la fidélité aux intuitions transmises par un Cassien en même temps que dans la nécessaire adaptation aux conditions d’un monde où les « déserts » ne sont pas de sable mais de retrait insulaire ou montagnard. À la compréhension de ce phénomène décisif pour l’histoire longue du christianisme latin, le livre de Laurent Ripart offre une synthèse aussi neuve que brillante.
Les jeudis, du 8 mars au 21 juin 2018, 9h-13h Salle Alphonse Dupront, 10 rue Monsieur-le-Prince, ... more Les jeudis, du 8 mars au 21 juin 2018, 9h-13h Salle Alphonse Dupront, 10 rue Monsieur-le-Prince, 75006 Paris Exposé des motifs La période post-révolutionnaire est, comme disait Tocqueville, le temps des « sociétés imaginaires », des grandes utopies sociales qui forment le terreau de la tradition sociologique, de Saint-Simon et Comte jusquà Durkheim et Weber, lesquels instaurent la sociologie comme champ détude et « troisième culture ». Pourquoi les reconstructeurs de société des années 1820 font-ils retour au sacré ? Pourquoi tant de résurgences religieuses après les commotions révolutionnaires ? En quoi lÉglise reste-t-elle une référence obligée pour tout apprenti sociologue en quête duniversel communautaire ? En quoi et jusquoù les apprentis sociologues puisent-ils au répertoire traditionnel du christianisme ? Comment peuvent-ils le faire en contexte déclectisme et de relativisme sceptique face à la diversité des religions ? Y-at -il, en somme, un « âge théologique de la sociologie » comme la prétendu François-André Isambert à propos de Buchez, et quentendre par « théologie » à lâge de formation des sciences morales puis sociales ? Au miroir des multiples formes de discours (théoriques ou littéraires) consacrées à la « comédie » des hommes sefforçant de faire communauté, on sintéressera aux mille et une constructions de société, à une époque où lÉglise romaine elle-même entend être une « société parfaite », une « société complète ». Mais la référence à des « constructions », à des « architectures » de la société, à des contenants permettant lengendrement quasi sacramentel de contenus sociaux, at -elle encore du sens dans un monde où la transcendance a désormais la fonction dun tiers sociologique ? En bref, la Cité chrétienne est-elle encore de quelque actualité lactualité dun passé que lon sefforce de faire advenir en des années où, avec lurbanisme, les théories du bâti sont ipso facto des théories de vie civile porteuses de sciences de la société ? Dans cette première partie dun séminaire appelé à se prolonger en 2018-2019, on se concentrera sur la question dun ordre ancien en renouvellement dont on examinera diverses configurations architecturées entre Moyen Âge et modernité. Maquette du séminaire
Dès les origines orientales de la vie régulière, on rencontre des communautés de femmes. Cependan... more Dès les origines orientales de la vie régulière, on rencontre des communautés de femmes. Cependant, l’historiographie ne leur a pas accordé l’attention soutenue dont ont bénéficié les monastères d’hommes. Leur inscription sociale et ecclésiale, l’origine et le nombre des soeurs, leurs pratiques liturgiques et leurs formes de vie : tout cela n’est connu que de manière fragmentaire, surtout pour les périodes hautes. A fortiori est-on peu renseigné sur la structure et l’aménagement des espaces de vie et de célébration. C’est pourquoi la fouille du site viennois de Saint-André-le-Haut apparaît comme exceptionnellement riche en données nouvelles, tout autant qu’en questions ouvertes. Il a semblé que le moment était bien choisi pour faire, à partir de ce cas remarquable, un bilan d’étape de la recherche sur les moniales et religieuses du double point de vue de l’archéologie et de l’histoire. Une chronologie longue, des origines à la suppression révolutionnaire des voeux de religion, s’est imposée comme une nécessité méthodologique pour montrer les continuités et identifier les scansions d’une histoire étonnamment variée.
Au pays de la « séparation », une division outrancière des tâches entre l’État et l’Église a malh... more Au pays de la « séparation », une division outrancière des tâches entre l’État et l’Église a malheureusement relégué l’étude de cette dernière au rayon d’une histoire religieuse le plus souvent coupée des visées et des méthodes en sciences sociales. Pourtant, l’objet « Église » est au centre de toute réflexion sociologique depuis les pères fondateurs (spécialement Durkheim et Weber). Ce séminaire s’inscrit dans un cycle de plusieurs années et vient prolonger un programme dont les premiers résultats sont publiés en ligne sur http://cem.revues.org/12743 L’entreprise vise à proposer un « tournant critique » sur la base d’un instrument ad hoc à entrées multiples du type « dictionnaire ». Il ne s’agit pas d’abord d’élaborer un livre « de contenu », comme une histoire de l’Église découpée en articles. Le projet ne se veut pas descriptif mais bien critique, avec notamment deux objectifs : mettre en évidence et discuter les problématiques qui structurent l’institution ecclésiale et ses ramifications, et corrélativement proposer une cartographie des champs relatifs à ce domaine. Il ne s’agit pas de décrire les manifestations de l’Église mais de se concentrer sur sa pensée, sa théorisation au sein d’une histoire intellectuelle, anthropologique et doctrinale, qui relève autant des sciences des religions que des sciences sociales. Classiquement, quand il s’agit de définir l’Église, la tradition reconnaît d’emblée l’ambiguïté du terme, ses sens multiples : c’est cette ambiguïté et sa polyphonie que nous explorons de manière dialectique.
Au pays de la « séparation », une division outrancière des tâches entre l'État et l'Église a malh... more Au pays de la « séparation », une division outrancière des tâches entre l'État et l'Église a malheureusement relégué l'étude de cette dernière au rayon d'une histoire religieuse le plus souvent coupée des visées et des méthodes en sciences sociales. Pourtant, l'objet « Église » est au centre de toute réflexion sociologique depuis les pères fondateurs (spécialement Durkheim et Weber). Ce séminaire s'inscrit dans un cycle de plusieurs années et vient prolonger un programme dont les premiers résultats sont publiés en ligne sur http://cem.revues.org/12743. L'entreprise vise à proposer un « tournant critique » sur la base d'un instrument ad hoc à entrées multiples du type « dictionnaire ». Il ne s'agit pas d'abord d'élaborer un livre « de contenu », comme une histoire de l'Église découpée en articles. Le projet ne se veut pas descriptif mais bien critique, avec notamment deux objectifs : mettre en évidence et discuter les problématiques qui structurent l'institution ecclésiale et ses ramifications, et corrélativement proposer une cartographie des champs relatifs à ce domaine. Il ne s'agit pas de décrire les manifestations de l'Église mais de se concentrer sur sa pensée, sa théorisation au sein d'une histoire intellectuelle, anthropologique et doctrinale, qui relève autant des sciences des religions que des sciences sociales. Classiquement, quand il s'agit de définir l'Église, la tradition reconnaît d'emblée l'ambiguïté du terme, ses sens multiples : c'est cette ambiguïté et sa polyphonie que nous explorons de manière dialectique.
Au pays de la « séparation », une division outrancière des tâches entre l'État et l'Église a malh... more Au pays de la « séparation », une division outrancière des tâches entre l'État et l'Église a malheureusement relégué l'étude de cette dernière au rayon d'une histoire religieuse le plus souvent coupée des visées et des méthodes en sciences sociales. Pourtant, l'objet « Église » est au centre de toute réflexion sociologique depuis les pères fondateurs (spécialement Durkheim et Weber). Ce séminaire s'inscrit dans un cycle de plusieurs années et vient prolonger un programme dont les premiers résultats sont publiés en ligne sur http://cem.revues.org/12743. L'entreprise vise à proposer un « tournant critique » sur la base d'un instrument ad hoc à entrées multiples du type « dictionnaire ». Il ne s'agit pas d'abord d'élaborer un livre « de contenu », comme une histoire de l'Église découpée en articles. Le projet ne se veut pas descriptif mais bien critique, avec notamment deux objectifs : mettre en évidence et discuter les problématiques qui structurent l'institution ecclésiale et ses ramifications, et corrélativement proposer une cartographie des champs relatifs à ce domaine. Il ne s'agit pas de décrire les manifestations de l'Église mais de se concentrer sur sa pensée, sa théorisation au sein d'une histoire intellectuelle, anthropologique et doctrinale, qui relève autant des sciences des religions que des sciences sociales. Classiquement, quand il s'agit de définir l'Église, la tradition reconnaît d'emblée l'ambiguïté du terme, ses sens multiples : c'est cette ambiguïté et sa polyphonie que nous explorons de manière dialectique.
Au pays de la « séparation », une division outrancière des tâches entre l'État et l'Église a malh... more Au pays de la « séparation », une division outrancière des tâches entre l'État et l'Église a malheureusement relégué l'étude de cette dernière au rayon d'une histoire religieuse le plus souvent coupée des visées et des méthodes en sciences sociales. Pourtant, l'objet « Église » est au centre de toute réflexion sociologique depuis les pères fondateurs (spécialement Durkheim et Weber). Ce séminaire s'inscrit dans un cycle de plusieurs années et vient prolonger un programme dont les premiers résultats sont publiés en ligne sur http://cem.revues.org/12743. L'entreprise vise à proposer un « tournant critique » sur la base d'un instrument ad hoc à entrées multiples du type « dictionnaire ». Il ne s'agit pas d'abord d'élaborer un livre « de contenu », comme une histoire de l'Église découpée en articles. Le projet ne se veut pas descriptif mais bien critique, avec notamment deux objectifs : mettre en évidence et discuter les problématiques qui structurent l'institution ecclésiale et ses ramifications, et corrélativement proposer une cartographie des champs relatifs à ce domaine. Il ne s'agit pas de décrire les manifestations de l'Église mais de se concentrer sur sa pensée, sa théorisation au sein d'une histoire intellectuelle, anthropologique et doctrinale, qui relève autant des sciences des religions que des sciences sociales. Classiquement, quand il s'agit de définir l'Église, la tradition reconnaît d'emblée l'ambiguïté du terme, ses sens multiples : c'est cette ambiguïté et sa polyphonie que nous explorons de manière dialectique.
2015-2016
Séminaire organisé par Dominique Iogna-Prat, Alain Rauwel, Frédéric Gabriel
dans le ca... more 2015-2016
Séminaire organisé par Dominique Iogna-Prat, Alain Rauwel, Frédéric Gabriel dans le cadre de l’EHESS, de l’EPHE, du CNRS (CÉSoR et IHPC), de l’ENS de Lyon, du Labex CoMod (Université de Lyon)
Les séances se tiennent le mercredi de 15h à 19h à l’EHESS, 10 rue Monsieur-le-Prince, Paris 6e, salle Dupront
Au pays de la « séparation », une division outrancière des tâches entre l’État et l’Église a malheureusement relégué l’étude de cette dernière au rayon d’une histoire religieuse le plus souvent coupée des visées et des méthodes en sciences sociales. Pourtant, l’objet « Église » est au centre de toute réflexion sociologique depuis les pères fondateurs (spécialement Durkheim et Weber). Ce séminaire s’inscrit dans un cycle de plusieurs années et vient prolonger un programme dont les premiers résultats sont publiés en ligne sur http://cem.revues.org/12743. L’entreprise vise à proposer un « tournant critique » sur la base d’un instrument ad hoc à entrées multiples du type « dictionnaire ». Il ne s’agit pas d’abord d’élaborer un livre « de contenu », comme une histoire de l’Église découpée en articles. Le projet ne se veut pas descriptif mais bien critique, avec notamment deux objectifs : mettre en évidence et discuter les problématiques qui structurent l’institution ecclésiale et ses ramifications, et corrélativement proposer une cartographie des champs relatifs à ce domaine. Il ne s’agit pas de décrire les manifestations de l’Église mais de se concentrer sur sa pensée, sa théorisation au sein d’une histoire intellectuelle, anthropologique, politique et doctrinale, qui relève autant des sciences des religions que des sciences sociales. Classiquement, quand il s’agit de définir l’Église, la tradition reconnaît d’emblée l’ambiguïté du terme, ses sens multiples : c’est cette ambiguïté et sa polyphonie que nous explorons de manière dialectique.
Séminaire organisé par Dominique Iogna-Prat, Alain Rauwel, Frédéric Gabriel
dans le cadre de l’E... more Séminaire organisé par Dominique Iogna-Prat, Alain Rauwel, Frédéric Gabriel
dans le cadre de l’EHESS, du CNRS, de l’ENS de Lyon
Les séances se tiennent à l’EHESS, 10 rue Monsieur-le-Prince, Paris 6e, salle Dupront
Au pays de la « séparation », une division outrancière des tâches entre l’État et l’Église a malheureusement relégué l’étude de cette dernière au rayon d’une histoire religieuse le plus souvent coupée des visées et des méthodes en sciences sociales. Cela alors que l’objet « Église » est au centre de toute réflexion sociologique depuis les pères fondateurs (spécialement Durkheim et Weber). Ce séminaire, qui s’inscrit dans un cycle de plusieurs années, vient prolonger un programme dont les premiers résultats sont publiés en ligne sur http://cem.revues.org/12743.
L’entreprise vise à proposer un « tournant critique » sur la base d’un instrument ad hoc à entrées multiples du type « dictionnaire ». Il ne s’agit pas d’abord d’élaborer un livre « de contenu », comme une histoire de l’Église découpée en articles. Le projet ne se veut pas descriptif mais bien critique, avec notamment deux objectifs : mettre en évidence et discuter les problématiques qui structurent l’institution ecclésiale et ses ramifications, et corrélativement proposer une cartographie des champs relatifs à ce domaine. Classiquement, quand il s’agit de définir l’Église, la tradition reconnaît d’emblée l’ambiguïté du terme, ses sens multiples : c’est cette ambiguïté et sa polyphonie qu’il est proposé d’explorer de manière dialectique. Il ne s’agit pas de décrire les manifestations de l’Église mais de se concentrer sur sa pensée, sa théorisation au sein d’une histoire intellectuelle et doctrinale, qui relève autant des sciences des religions que des sciences sociales.
Ecclésiologie : éléments pour l’histoire d’une discipline (XVIIIe-XXe s.)
Érudition, sciences so... more Ecclésiologie : éléments pour l’histoire d’une discipline (XVIIIe-XXe s.)
Séminaire organisé par Frédéric Gabriel (CNRS), Dominique Iogna-Prat (EHESS et CNRS), Alain Rauwel (université de Bourgogne), dans le cadre de l’EHESS, du CéSor (Centre d’études en sciences sociales du religieux), du CNRS (Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités), de l’ENS de Lyon, et du Labex COMOD (Université de Lyon)
Ecclésiologie : éléments pour l’histoire d’une discipline (XVIIIe-XXe s.). Érudition, sciences so... more Ecclésiologie : éléments pour l’histoire d’une discipline (XVIIIe-XXe s.). Érudition, sciences sociales, théories institutionnelles Séminaire organisé par Frédéric Gabriel (CNRS), Dominique Iogna-Prat (EHESS-CNRS), Alain Rauwel (université de Bourgogne) dans le cadre de l’EHESS, du CÉSoR (Centre d’études en sciences sociales du religieux), du CNRS (Institut d’histoire de la pensée classique), de l’ENS de Lyon, et du Labex COMOD (Université de Lyon) Année 2015-2016
Parmi les « maîtres du soupçon » qui ont puissamment ébranlé, entre XIXe et XXe siècle, le vieil ... more Parmi les « maîtres du soupçon » qui ont puissamment ébranlé, entre XIXe et XXe siècle, le vieil édifice dogmatique, la place de Freud est depuis longtemps marquée. Les péripéties de l'affrontement entre le monde psychanalytique et les institutions religieuses ont fait l'objet d'études précises. De même, l'appropriation plus ou moins avouée de la théo-rie de l'insconscient et des modalités de la cure analytique par des acteurs venus de la théologie n'a pas manqué d'attirer l'attention. C'est sur un plan un peu différent que voudrait se situer cette rencontre. Elle s'inscrit dans un cycle inauguré il y a plusieurs années et consacré à l'ecclésiologie : autant dire que l'ambition est de poser la question de ce que la psychanalyse fait à l'Église, et de ce que l'Église fait à la psychanalyse, dans la mesure où l'une et l'autre entreprennent de se jauger et de se juger. Pour prendre un premier regard aussi large que possible, ont été retenus un arc chrono-logique étendu, du moment freudien aux interrogations contemporaines, et un spectre confessionnel qui ne se limite pas au magistère romain, généralement plus attendu. Comme il convient, la réflexion prendra pour point de départ la relation paradigmatique, bien documentée, entre le fondateur et le pasteur Pfister. Elle s'étendra à l'ensemble du monde réformé, notamment francophone. On reviendra ensuite aux réactions romaines, à l'exemple, inédit de ce point de vue, du ventennio pacellien. Le cas de Michel de Cer-teau, fidèle compagnon de route des recherches lacaniennes, permettra de nouer les fils du séminaire, en faisant écho à une précédente journée sur « l'ecclésiologie paradoxale » du jésuite. Enfin, un autre « cas », celui d'Eugen Drewermann, montrera combien la puissance de remise en cause de l'interrogation analytique demeure forte, un siècle après.
The ‘institutionalocentrism’ of historians diagnosed by Michel Foucault often leads to a simplist... more The ‘institutionalocentrism’ of historians diagnosed by Michel Foucault often leads to a simplistic narrative confronting two monoliths, the Church and the State. This dichotomy isolated religious history from the analytical tools honed by social sciences—despite the fact that the ‘Church’ as an object of enquiry was at the very core of sociological thinking since the days of its founding fathers, Durkheim and Weber. This workshop aims to contribute to an ongoing editorial endeavour, a collaborative ‘Critical dictionary’ reassessing the historical object we commonly refer to as “the Church”. Through the familiar format of “dictionary headings” common assumptions about the Church as an ecclesiastical institution, as well as related topics, will be addressed. Through paired interventions, the speakers will question the formation and consolidation of traditional narratives concerning the Church in order to shift the focus away from classic “religious history” and confront the historical approach with the methodologies and concepts developed by social sciences. Deconstructing these grand narratives will highlight the ideological presuppositions of conventional normative accounts, insuring a critical historicization of classical conceptions about the Church and Churches from an anthropological and social-historical perspective.
El pensamiento conciliar del siglo XV ha sido presentado como un elemento disruptivo en la eclesi... more El pensamiento conciliar del siglo XV ha sido presentado como un elemento disruptivo en la eclesiología medieval cuyo principal y único mérito parece haber sido el de haber posibilitado solución del Cisma que desde 1378 dividía a la Iglesia latina. Sin embargo, la historiografía especializada ha demostrado hace tiempo el carácter erróneo y polémico de idea de Juan de Torquemada que veía al conciliarismo simplemente como subproducto de las enseñanzas heréticas de Guillermo de Ockham y de Marsilio de Padua y que precisamente por este motivo debía ser dejado de lado por la eclesiología católica.
La recuperación de la tradición conciliar del siglo XV y ha estado mediada por movimientos como el Galicanismo, Richerismo, Febronianismo y el Josefinismo que en su afán por revitalizar la importancia de la tradición conciliar del siglo XV dentro de la Iglesia, se han abocado en muchos casos al estudio de sus fuentes. Sin embargo, la declaración de la infalibilidad papal realizada por Concilio Vaticano I (1870) convirtió no sólo estos movimientos sino también al propio pensamiento conciliar del siglo XV en temas más dignos de olvido que de estudio. Por el contrario, la convocatoria al Concilio Vaticano II de 1959 creó un marco institucional mucho más favorable al desarrollo de los estudios concilares. En este contexto algunos teólogos e historiadores comenzaron mirar con mayor atención a la tradición de los precedentes conciliares y en especial a los concilios del siglo XV. Por estos motivos, muchas de las interpretaciones divergentes acerca del conciliarismo continúan estando arraigadas en criterios teológicos y/o canónicos postulados a priori con un evidente contenido polémico y apologético. Esta conferencia se propone abordar las nuevas perspectivas y enfoques de los estudios conciliares del siglo XV reparando al mismo tiempo en la importancia de entender a la tradición conciliar dentro de un marco historiográfico extenso que va desde XVII hasta el siglo XXI.
Ecclésiologie : éléments pour l'histoire d'une discipline (XVIII e-XX e s.) Érudition, sciences s... more Ecclésiologie : éléments pour l'histoire d'une discipline (XVIII e-XX e s.) Érudition, sciences sociales, théories institutionnelles Séminaire organisé par Frédéric Gabriel (CNRS), Dominique Iogna-Prat (EHESS-CNRS), Alain Rauwel (université de Bourgogne) dans le cadre de l'EHESS, du CéSoR (Centre d'études en sciences sociales du religieux),
Héritière de la langue du Nouveau Testament, de la plus importante communauté orientale, et d’une... more Héritière de la langue du Nouveau Testament, de la plus importante communauté orientale, et d’une structure survivante de l’Empire, l’Église grecque peut se prévaloir d’un rapport tout particulier à la Tradition et à la géographie où se sont élaborés les fondements dogmatiques de la chrétienté. Elle a aussi fait l’expérience de la minorité avec la domination ottomane de son Siège patriarcal, avant de proclamer son autocéphalie en 1833, période clef pendant laquelle est actif le moine athonite Jacques de Néa Skété. Dans cette deuxième journée consacrée aux ecclésiologies orientales, le domaine grec est exploré du point de vue de la dialectique entre ces origines diversifiées, ses relations politiques, et la conscience de soi développée au sein d’une expression ecclésiologique qui a pu largement dépasser le cadre local, comme en témoigne l’œuvre de Jean Zizioulas.
Cycle de conférences
Alain RAUWEL, professeur agrégé à l'Université de Bourgogne / Centre d'étude... more Cycle de conférences Alain RAUWEL, professeur agrégé à l'Université de Bourgogne / Centre d'études en sciences sociales du religieux Existe-t-il des « images liturgiques » dans la chrétienté médiévale ? (XI e-XIII e siècles) Émilie CHEDEVILLE, post-doctorante en histoire de l'art moderne à l'Université de Normandie Mystagogie et expérience : le décor au prisme de l'effectuation liturgique à l'époque moderne
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Il examine l’objet « Église » à travers les concepts internes et exogènes qui le décrivent, en les historicisant et en examinant leur construction diachronique du point de vue des sciences sociales.
https://www.puf.com/content/Dictionnaire_critique_de_lÉglise
Présentation vidéo par Dominique Iogna-Prat : https://www.youtube.com/watch?v=UPvi8GpcLe0
Présentation sur France Culture :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/aux-origines-de-la-papaute-comment-l-eveque-de-rome-est-il-devenu-le-pape-2651107
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/orthodoxie/dictionnaire-critique-de-l-eglise-i-2520140
Chemins d'histoire par Luc Daireaux :
https://soundcloud.com/luc-daireaux/chemins-dhistoire-dictionnaire-de-leglise-avec-d-iogna-prat-et-a-rauwel-031223
Rendez-vous de l'histoire de Blois, 2023 :
https://www.youtube.com/watch?v=3b22xplNEXQ
Compte rendu par Richard Figuier :
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2023/11/28/la-revision-des-clercs-dictionnaire-critique-eglise/
Voir aussi :
http://parolesdhistoire.fr/index.php/2023/12/16/315-coups-de-coeur-2023-histoire-medievale-avec-marie-dejoux/
La domination ecclésiale
Modèles et critiques
XIXe-XXe siècle
Numéro thématique publié avec le soutien
du Centre d’études en sciences sociales du religieux,
de l’Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités
et du Labex Constitution de la modernité
Frédéric GABRIEL, Dominique IOGNA-PRAT, Alain RAUWEL
Avant-propos
235-241
Elisa BRILLI
Quelques métamorphoses de la civitas terrena.
Augustin dans les lectures d’Étienne Gilson et Robert Markus
243-263
Michel SENELLART
À propos de Saeculum de Robert Markus
265-281
Charles de MIRAMON
L’invention de la Réforme grégorienne.
Grégoire VII au XIXe siècle,
entre pouvoir spirituel et bureaucratisation de l’Église
283-315
Isabelle KALINOWSKI
Des Églises « tolérantes envers les pécheurs » :
pouvoir de contrainte et structure ecclésiale chez Max Weber
317-347
Alain RAUWEL
Regards gramsciens sur l’Église (1916-1980)
349-366
Romain DESCENDRE
« Des prélats, c’est-à-dire des politiques » : l’Église dans les Cahiers de prison
d’Antonio Gramsci
367-394
Marie LUCAS
Gramsci lecteur des encycliques.
L’Église de Pie XI et l’« État intégral » dans le Cahier 6
395-414
Luigi-Alberto SANCHI
Antonio Gramsci et l’Église : du côté de la Réforme
415-428
Blaise DUFAL
L’État comme crypto-Église dans les cours de Pierre Bourdieu
429-452
Des iie et iiie siècles jusqu’au cœur du xve siècle, avec des incursions dans l’époque moderne, le traitement de la question se distingue par la volonté d’examiner la dimension ecclésiale du problème, restée peu défrichée jusqu’à présent et propose, ce faisant, une autre lecture du dialogue possible entre histoire et sciences sociales.
Papers by Alain RAUWEL
Il examine l’objet « Église » à travers les concepts internes et exogènes qui le décrivent, en les historicisant et en examinant leur construction diachronique du point de vue des sciences sociales.
https://www.puf.com/content/Dictionnaire_critique_de_lÉglise
Présentation vidéo par Dominique Iogna-Prat : https://www.youtube.com/watch?v=UPvi8GpcLe0
Présentation sur France Culture :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/aux-origines-de-la-papaute-comment-l-eveque-de-rome-est-il-devenu-le-pape-2651107
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/orthodoxie/dictionnaire-critique-de-l-eglise-i-2520140
Chemins d'histoire par Luc Daireaux :
https://soundcloud.com/luc-daireaux/chemins-dhistoire-dictionnaire-de-leglise-avec-d-iogna-prat-et-a-rauwel-031223
Rendez-vous de l'histoire de Blois, 2023 :
https://www.youtube.com/watch?v=3b22xplNEXQ
Compte rendu par Richard Figuier :
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2023/11/28/la-revision-des-clercs-dictionnaire-critique-eglise/
Voir aussi :
http://parolesdhistoire.fr/index.php/2023/12/16/315-coups-de-coeur-2023-histoire-medievale-avec-marie-dejoux/
La domination ecclésiale
Modèles et critiques
XIXe-XXe siècle
Numéro thématique publié avec le soutien
du Centre d’études en sciences sociales du religieux,
de l’Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités
et du Labex Constitution de la modernité
Frédéric GABRIEL, Dominique IOGNA-PRAT, Alain RAUWEL
Avant-propos
235-241
Elisa BRILLI
Quelques métamorphoses de la civitas terrena.
Augustin dans les lectures d’Étienne Gilson et Robert Markus
243-263
Michel SENELLART
À propos de Saeculum de Robert Markus
265-281
Charles de MIRAMON
L’invention de la Réforme grégorienne.
Grégoire VII au XIXe siècle,
entre pouvoir spirituel et bureaucratisation de l’Église
283-315
Isabelle KALINOWSKI
Des Églises « tolérantes envers les pécheurs » :
pouvoir de contrainte et structure ecclésiale chez Max Weber
317-347
Alain RAUWEL
Regards gramsciens sur l’Église (1916-1980)
349-366
Romain DESCENDRE
« Des prélats, c’est-à-dire des politiques » : l’Église dans les Cahiers de prison
d’Antonio Gramsci
367-394
Marie LUCAS
Gramsci lecteur des encycliques.
L’Église de Pie XI et l’« État intégral » dans le Cahier 6
395-414
Luigi-Alberto SANCHI
Antonio Gramsci et l’Église : du côté de la Réforme
415-428
Blaise DUFAL
L’État comme crypto-Église dans les cours de Pierre Bourdieu
429-452
Des iie et iiie siècles jusqu’au cœur du xve siècle, avec des incursions dans l’époque moderne, le traitement de la question se distingue par la volonté d’examiner la dimension ecclésiale du problème, restée peu défrichée jusqu’à présent et propose, ce faisant, une autre lecture du dialogue possible entre histoire et sciences sociales.
Alain Rauwel et Laurent Ripart
Peu de sujets ont été davantage renouvelés ces dernières décennies que l’histoire du premier monachisme occidental. Une lecture plus systématique de la documentation et les remarquables développements de l’archéologie (à Lérins, Agaune, Arles ou dans le Jura) permettent de comprendre plus finement les tentatives de vivre l’ascèse sur le territoire gaulois entre derniers feux de la romanité et début des royaumes francs, dans la fidélité aux intuitions transmises par un Cassien en même temps que dans la nécessaire adaptation aux conditions d’un monde où les « déserts » ne sont pas de sable mais de retrait insulaire ou montagnard. À la compréhension de ce phénomène décisif pour l’histoire longue du christianisme latin, le livre de Laurent Ripart offre une synthèse aussi neuve que brillante.
L’entreprise vise à proposer un « tournant critique » sur la base d’un instrument ad hoc à entrées multiples du type « dictionnaire ». Il ne s’agit pas d’abord d’élaborer un livre « de contenu », comme une histoire de l’Église découpée en articles. Le projet ne se veut pas descriptif mais bien critique, avec notamment deux objectifs : mettre en évidence et discuter les problématiques qui structurent l’institution ecclésiale et ses ramifications, et corrélativement proposer une cartographie des champs relatifs à ce domaine. Il ne s’agit pas de décrire les manifestations de l’Église mais de se concentrer sur sa pensée, sa théorisation au sein d’une histoire intellectuelle, anthropologique et doctrinale, qui relève autant des sciences des religions que des sciences sociales. Classiquement, quand il s’agit de définir l’Église, la tradition reconnaît d’emblée l’ambiguïté du terme, ses sens multiples : c’est cette ambiguïté et sa polyphonie que nous explorons de manière dialectique.
Séminaire organisé par Dominique Iogna-Prat, Alain Rauwel, Frédéric Gabriel
dans le cadre de l’EHESS, de l’EPHE, du CNRS (CÉSoR et IHPC), de l’ENS de Lyon,
du Labex CoMod (Université de Lyon)
Les séances se tiennent le mercredi de 15h à 19h
à l’EHESS, 10 rue Monsieur-le-Prince, Paris 6e, salle Dupront
Au pays de la « séparation », une division outrancière des tâches entre l’État et l’Église a malheureusement relégué l’étude de cette dernière au rayon d’une histoire religieuse le plus souvent coupée des visées et des méthodes en sciences sociales. Pourtant, l’objet « Église » est au centre de toute réflexion sociologique depuis les pères fondateurs (spécialement Durkheim et Weber). Ce séminaire s’inscrit dans un cycle de plusieurs années et vient prolonger un programme dont les premiers résultats sont publiés en ligne sur http://cem.revues.org/12743.
L’entreprise vise à proposer un « tournant critique » sur la base d’un instrument ad hoc à entrées multiples du type « dictionnaire ». Il ne s’agit pas d’abord d’élaborer un livre « de contenu », comme une histoire de l’Église découpée en articles. Le projet ne se veut pas descriptif mais bien critique, avec notamment deux objectifs : mettre en évidence et discuter les problématiques qui structurent l’institution ecclésiale et ses ramifications, et corrélativement proposer une cartographie des champs relatifs à ce domaine. Il ne s’agit pas de décrire les manifestations de l’Église mais de se concentrer sur sa pensée, sa théorisation au sein d’une histoire intellectuelle, anthropologique, politique et doctrinale, qui relève autant des sciences des religions que des sciences sociales. Classiquement, quand il s’agit de définir l’Église, la tradition reconnaît d’emblée l’ambiguïté du terme, ses sens multiples : c’est cette ambiguïté et sa polyphonie que nous explorons de manière dialectique.
dans le cadre de l’EHESS, du CNRS, de l’ENS de Lyon
Les séances se tiennent à l’EHESS, 10 rue Monsieur-le-Prince, Paris 6e, salle Dupront
Au pays de la « séparation », une division outrancière des tâches entre l’État et l’Église a malheureusement relégué l’étude de cette dernière au rayon d’une histoire religieuse le plus souvent coupée des visées et des méthodes en sciences sociales. Cela alors que l’objet « Église » est au centre de toute réflexion sociologique depuis les pères fondateurs (spécialement Durkheim et Weber). Ce séminaire, qui s’inscrit dans un cycle de plusieurs années, vient prolonger un programme dont les premiers résultats sont publiés en ligne sur http://cem.revues.org/12743.
L’entreprise vise à proposer un « tournant critique » sur la base d’un instrument ad hoc à entrées multiples du type « dictionnaire ». Il ne s’agit pas d’abord d’élaborer un livre « de contenu », comme une histoire de l’Église découpée en articles. Le projet ne se veut pas descriptif mais bien critique, avec notamment deux objectifs : mettre en évidence et discuter les problématiques qui structurent l’institution ecclésiale et ses ramifications, et corrélativement proposer une cartographie des champs relatifs à ce domaine. Classiquement, quand il s’agit de définir l’Église, la tradition reconnaît d’emblée l’ambiguïté du terme, ses sens multiples : c’est cette ambiguïté et sa polyphonie qu’il est proposé d’explorer de manière dialectique. Il ne s’agit pas de décrire les manifestations de l’Église mais de se concentrer sur sa pensée, sa théorisation au sein d’une histoire intellectuelle et doctrinale, qui relève autant des sciences des religions que des sciences sociales.
Érudition, sciences sociales, théories institutionnelles
Séminaire organisé par Frédéric Gabriel (CNRS),
Dominique Iogna-Prat (EHESS et CNRS), Alain Rauwel (université de Bourgogne), dans le cadre de l’EHESS, du CéSor (Centre d’études en sciences sociales du religieux), du CNRS (Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités), de l’ENS de Lyon, et du Labex COMOD (Université de Lyon)
Séminaire organisé par Frédéric Gabriel (CNRS),
Dominique Iogna-Prat (EHESS-CNRS), Alain Rauwel (université de Bourgogne)
dans le cadre de l’EHESS, du CÉSoR (Centre d’études en sciences sociales du religieux),
du CNRS (Institut d’histoire de la pensée classique),
de l’ENS de Lyon, et du Labex COMOD (Université de Lyon)
Année 2015-2016
ENS de Lyon & EHESS (Paris)
Through paired interventions, the speakers will question the formation and consolidation of traditional narratives concerning the Church in order to shift the focus away from classic “religious history” and confront the historical approach with the methodologies and concepts developed by social sciences. Deconstructing these grand narratives will highlight the ideological presuppositions of conventional normative accounts, insuring a critical historicization of classical conceptions about the Church and Churches from an anthropological and social-historical perspective.
La recuperación de la tradición conciliar del siglo XV y ha estado mediada por movimientos como el Galicanismo, Richerismo, Febronianismo y el Josefinismo que en su afán por revitalizar la importancia de la tradición conciliar del siglo XV dentro de la Iglesia, se han abocado en muchos casos al estudio de sus fuentes. Sin embargo, la declaración de la infalibilidad papal realizada por Concilio Vaticano I (1870) convirtió no sólo estos movimientos sino también al propio pensamiento conciliar del siglo XV en temas más dignos de olvido que de estudio. Por el contrario, la convocatoria al Concilio Vaticano II de 1959 creó un marco institucional mucho más favorable al desarrollo de los estudios concilares. En este contexto algunos teólogos e historiadores comenzaron mirar con mayor atención a la tradición de los precedentes conciliares y en especial a los concilios del siglo XV. Por estos motivos, muchas de las interpretaciones divergentes acerca del conciliarismo continúan estando arraigadas en criterios teológicos y/o canónicos postulados a priori con un evidente contenido polémico y apologético. Esta conferencia se propone abordar las nuevas perspectivas y enfoques de los estudios conciliares del siglo XV reparando al mismo tiempo en la importancia de entender a la tradición conciliar dentro de un marco historiográfico extenso que va desde XVII hasta el siglo XXI.
Alain RAUWEL, professeur agrégé à l'Université de Bourgogne / Centre d'études en sciences sociales du religieux
Existe-t-il des « images liturgiques » dans la chrétienté médiévale ? (XI e-XIII e siècles)
Émilie CHEDEVILLE, post-doctorante en histoire de l'art moderne à l'Université de Normandie
Mystagogie et expérience : le décor au prisme de l'effectuation liturgique à l'époque moderne