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Ce recueil réunit quarante-sept contributions que Jean Irigoin a fait paraître entre 1951 et 2006. Elles constituent une part majeure de son œuvre scientifique, celle qu’il a consacrée à la paléographie et à la codicologie, et elles ont... more
Ce recueil réunit quarante-sept contributions que Jean Irigoin a fait paraître entre 1951 et 2006. Elles constituent une part majeure de son œuvre scientifique, celle qu’il a consacrée à la paléographie et à la codicologie, et elles ont donné une impulsion décisive à l’étude du livre grec à Byzance en éclairant par ces deux disciplines complémentaires l’approche historique et philologique des textes. Plusieurs de ces articles ont fait date, dans le sens qu’ils ont marqué le développement de la recherche ultérieure sur les manuscrits byzantins et qu’ils sont toujours des articles de référence incontournables.

This collection brings together forty-seven contributions that Jean Irigoin published between 1951 and 2006. They constitute a major part of his scientific work, that which he devoted to paleography and codicology, and they gave a decisive impulse to the study of the Greek book in Byzantium by illuminating the historical and philological approach of the texts through these two complementary disciplines. Several of these articles were landmark in the sense that they marked the development of subsequent research on Byzantine manuscripts and are still essential reference articles.

ISBN : 978-2-916716-91-6
Ce volume rassemble trente-trois articles, dont l’un est traduit pour la première fois en français et un second est inédit. Les autres ont fait l’objet de quelques mises à jour et de compléments bibliographiques. Le plus ancien a été... more
Ce volume rassemble trente-trois articles, dont l’un est traduit pour la première fois en français et un second est inédit. Les autres ont fait l’objet de quelques mises à jour et de compléments bibliographiques. Le plus ancien a été publié en 1976, le plus récent en 2017. Pendant ces quatre décennies, les disciplines concernées par ces articles, archéologie et histoire de l’art, ont beaucoup évolué et s’éloignent de plus en plus l’une de l’autre, ce qui est sans doute à la fois inévitable, compte tenu de la multiplication des publications, et regrettable. Les articles ici réunis peuvent témoigner de cette évolution. Ils sont divisés en trois parties. La première (Historiographie) réunit sept articles, publiés à partir de 1999. Le dernier, inédit, est la mise au point faite pour ce volume, d’une intervention à un colloque organisé en 2017. Ces dates montrent l’apparition tardive de l’intérêt pour l’historiographie, mais aussi sa persistance dans le paysage intellectuel durant les premières années du XXIe siècle. La répartition des autres articles entre deux parties (II, Monde paléochrétien et III, Byzance) sanctionne aussi une spécialisation de plus en plus fréquente des chercheurs entre ces deux temps de l’histoire de l’Empire d’Orient. À l’intérieur de chaque partie, les articles se suivent dans l’ordre chronologique de leur publication, mettant en évidence la variété des thèmes abordés, liée à aux exigences de l’enseignement et à diverses opportunités.

This volume gathers thirty-three articles, of which one is translated for the first time into French and a second is unpublished. The others have been the subject of some updates and bibliographic additions. The oldest was published in 1976, the most recent in 2017. During these four decades, the disciplines concerned by these articles, archaeology and art history, have evolved a lot and have become more and more distant from each other, which is undoubtedly both inevitable, given the multiplication of publications, and regrettable. The articles gathered here can testify to this evolution. They are divided into three parts. The first (Historiography) brings together seven articles published from 1999 onwards. The last one, unpublished, is the development made for this volume, of an intervention to a conference organized in 2017. These dates show the late appearance of interest in historiography, but also its persistence in the intellectual landscape during the early years of the twenty-first century. The division of the remaining articles into two parts (II, Early Christian World and III, Byzantium) also sanctions an increasingly frequent specialization of scholars between these two periods of the history of the Eastern Empire. Within each part, the articles follow each other in the chronological order of their publication, highlighting the variety of themes addressed, linked to the demands of teaching and to various opportunities.

ISBN : 978-2-916716-92-3
Le volume réunit d’anciens articles en majorité divergents des versions primitives par la profondeur des remaniements et des ajouts. Après la résurrection de cadavres éphémères pendant leurs funérailles ou dans leur sépulture qui les... more
Le volume réunit d’anciens articles en majorité divergents des versions primitives par la profondeur des remaniements et des ajouts. Après la résurrection de cadavres éphémères pendant leurs funérailles ou dans leur sépulture qui les condamnait à une nouvelle mort infinie, si un voleur venu de nuit les dépouiller de leur linceul ne leur prêtait une nouvelle vie à son insu en les délivrant de l’enfer, divers thèmes funéraires sont tour à tour abordés : les enterrements dans la ville, les cimetières chrétiens et juifs du Caire, la structure des tombes du visible à l’invisible, le triomphe des mausolées longtemps maudits, les guides consultés par les pèlerins dans les méandres des cimetières et de la ville et Nafīsa l’obscure descendante du Prophète qui ne devint illustre que longtemps après sa mort. Viennent ensuite divers mausolées fatimides du Caire ceux dont les épigraphes furent dérobées par les pirates férus de marbre, ceux de l’élite inconnue faute de stèle et ceux des authentiques descendants du messager divin aux faux prophètes qui perdirent au fil des jours cendres et culte. Enfin, le livre s’achève par les stèles funéraires sans nombre déterrées au Caire en majorité disséminées dans le monde loin des tombes où elles révèlaient le nom des mort.

The volume gathers together old articles, most of which diverge from the primitive versions because of the depth of the alterations and additions. After the resurrection of ephemeral corpses during their funeral or in their burial which condemned them to a new and infinite death, if a thief who came by night to strip them of their shroud did not lend them a new life without his knowledge by delivering them from hell, various funerary themes are addressed in turn: burials in the city, Cairo's Christian and Jewish cemeteries, the structure of tombs from the visible to the invisible, the triumph of the long-cursed mausoleums, the guides consulted by pilgrims in the meandering cemeteries and the city, and Nafīsa the obscure descendant of the Prophet who became illustrious only long after his death. Then come various Fatimid mausoleums in Cairo, those whose epigraphs were stolen by marble-loving pirates, those of the unknown elite for lack of a stele, and those of the authentic descendants of the divine messenger to the false prophets who lost their ashes and worship over the days. Finally, the book ends with the countless funerary steles unearthed in Cairo, most of them scattered around the world far from the tombs where they revealed the names of the dead.

ISBN : 978-2-916716-89-3
Ce volume réunit vingt études parues entre 1982 et 2018. Elles sont regroupées autour de la question du corps, en formation dans le sein de sa mère (corps naissant), ou aux prises avec la maladie et les épidémies (corps souffrant). Les... more
Ce volume réunit vingt études parues entre 1982 et 2018. Elles sont regroupées autour de la question du corps, en formation dans le sein de sa mère (corps naissant), ou aux prises avec la maladie et les épidémies (corps souffrant). Les articles rassemblés dans la première partie (Autour de l’embryon) convoquent l’histoire de la médecine, de la philosophie, de la théologie ou du droit, pour présenter l’enfant à naître, la formation de son corps, le surgissement de son âme, son émergence à la lumière, mais aussi sa négation par le recours à des abortifs. Les articles de la seconde partie (Médecine, maladies, épidémies) présentent la médecine byzantine, héritière de la médecine grecque mais ouverte aux autres aires médicales (Occident, monde arabe ou persan), mais aussi la façon dont la société byzantine affronta les défis (particulièrement théologiques) suscités par l’irruption des grandes épidémies, la variole et surtout la peste (Peste de Justinien au VIIe siècle, Peste noire à partir du XIVe siècle et jusqu’à la fin de l’empire).
This volume brings together twenty studies published between 1982 and 2018. They are grouped around the question of the body, being formed in the mother's womb (nascent body), or struggling with disease and epidemics (suffering body). The articles gathered in the first part (Around the embryo) summon the history of medicine, philosophy, theology or law, to present the unborn child, the formation of its body, the emergence of its soul, its emergence in the light, but also its negation through the use of abortives. The articles of the second part (Medicine, diseases, epidemics) present Byzantine medicine, heir to Greek medicine but open to other medical areas (West, Arab or Persian world), but also the way in which Byzantine society faced the challenges (particularly theological) caused by the outbreak of major epidemics, smallpox and especially the plague (Plague of Justinian in the 7th century, Black Death from the 14th century and until the end of the empire).
Ce volume réunit vingt-deux études parues de 1985 à 2009, consacrées aux documents publics de l’Empire romain tardif. Il comporte cinq sections : prolégomènes, actes impériaux du IIIe au VIe siècle, pétitions aux empereurs, actes des... more
Ce volume réunit vingt-deux études parues de 1985 à 2009, consacrées aux documents publics de l’Empire romain tardif. Il comporte cinq sections : prolégomènes, actes impériaux du IIIe au VIe siècle, pétitions aux empereurs, actes des préfets du prétoire, chronologie et paléographie. De ces documents grecs et latins, en majorité épigraphiques mais aussi papyrologiques, est offerte plus d’une fois la première édition ou une nouvelle édition critique. Des essais de synthèse sont suivis d’inventaires, notamment des actes impériaux et des pétitions aux empereurs. Ces recherches documentaires enrichissent la connaissance du droit impérial, traditionnellement fondée sur la codification, en illustrant concrètement les réponses du pouvoir central aux demandes des sociétés provinciales, et le rôle de médiation dévolu en particulier à la préfecture du prétoire. Une documentation accrue fait aussi progresser l’analyse diplomatique des actes officiels, et des requêtes qui souvent les ont motivés. Choix des langues, latine ou grecque, styles d’écriture, formes des actes et des dossiers d’actes, évoluent jusqu’à la fin de l’Antiquité sans cesser d’obéir à des normes strictes, le témoignage des documents confirmant à cet égard celui de la législation justinienne.

ISBN 978-2-916716-77-0
Ce volume présente la réédition de trente articles, contributions à des colloques et à d’autres volumes collectifs, publiés entre 1980 et 2009, et rassemblés de façon thématique, indépendamment de la date de leur première publication. Ils... more
Ce volume présente la réédition de trente articles, contributions à des colloques et à d’autres volumes collectifs, publiés entre 1980 et 2009, et rassemblés de façon thématique, indépendamment de la date de leur première publication. Ils sont regroupés en deux sections ; la première (nos 1-12) a pour objet l’Italie méridionale byzantine et l’action de l’Empire et de l’Église byzantine dans cette région ; la seconde (nos 13-30) est consacrée à certains aspects de l’histoire médiévale de l’Italie méridionale, lombarde et normande aussi bien que byzantine, et regroupe des textes qui concernent l’économie (nos 13-18), la société – du droit personnel aux pratiques sociales (nos 19-22), certains éléments institutionnels (nos 23-25), enfin quelques aspects de l’histoire religieuse – du culte des images à l’hagiographie et aux cartulaires (nos 26-30). On s’est efforcé de mettre à jour la bibliographie et, parfois, de mettre en perspective certains points qui ont fait l’objet de recherches ultérieures.

ISBN 978-2-916716-41-1
Sont ici réunis quarante articles s’échelonnant sur près de quarante années. Ils ont été corrigés lorsqu’il le fal­lait, unifiés dans leur présentation et leur système de référence, parfois condensés pour éviter quelques redites, plus... more
Sont ici réunis quarante articles s’échelonnant sur près de quarante années. Ils ont été corrigés lorsqu’il le fal­lait, unifiés dans leur présentation et leur système de référence, parfois condensés pour éviter quelques redites, plus rarement complétés pour ajouter au puzzle une pièce manquante ; mais ils restent au plus près de l’original. On ne trouvera pas dans ces textes juxtaposés la parfaite cohérence qu’exige l’écriture d’un livre, mais le mouvement et les fils conducteurs d’une recherche vivante, qui s’apparente à l’ex­pé­ri­men­­tation. Les sujets sont regroupés, par commodité, en dix sections thématiques (Causes, signes, miracles ; Espaces et temps chrétiens ; Langues, peuples ; Guerre ; Empire ; Le pouvoir en majesté ; Droit, coutume, pratique ; Économie urbaine ; Orient/Occident ; Mémoireet oubli). Quant au titre, qui peut surprendre, il voudrait exprimer l'ambitieux projet d'atteindre, sur divers sujets, la singularité de Byzance, à un niveau suffisamment profond pour permettre une comparaison, implicite ou explicite, avec le Moyen Âge occidental et l’Islam.


ISBN : 978-2-916716-37-4
Ce volume réunit vingt-deux études parues de 1985 à 2009, consacrées aux documents publics de l'Empire romain tardif. Il comporte cinq sections : prolégomènes, actes impériaux du IIIe au VIe siècle, pétitions aux empereurs, actes des... more
Ce volume réunit vingt-deux études parues de 1985 à 2009, consacrées aux documents publics de l'Empire romain tardif. Il comporte cinq sections : prolégomènes, actes impériaux du IIIe au VIe siècle, pétitions aux empereurs, actes des préfets du prétoire, chronologie et paléographie. De ces documents grecs et latins, en majorité épigraphiques mais aussi papyrologiques, plusieurs articles donnent la première édition ou une nouvelle édition critique. Des essais de synthèse sont suivis d'inventaires, notamment des actes impériaux et des pétitions aux empereurs. Ces recherches documentaires enrichissent la connaissance du droit impérial, traditionnellement fondée sur la codification, en illustrant concrètement les réponses du pouvoir central aux demandes des sociétés provinciales, et le rôle de médiation dévolu en particulier à la préfecture du prétoire. Une documentation accrue fait aussi progresser l’analyse diplomatique des actes officiels, et des requêtes qui souvent les ont motivés. Choix des langues, latine ou grecque, styles d'écriture, formes des actes et des dossiers d'actes, évoluent jusqu’à la fin de l'Antiquité sans cesser d’obéir à des normes strictes, le témoignage des documents confirmant à cet égard celui de la législation justinienne.


ISBN : 978-2-916716-27-5
Ce recueil rassemble vingt-sept articles et une recension, édités entre 1976 et 2006. Ils traitent des relations entre normes juridiques, idéologie et pratiques sociales à Byzance. Les articles les plus anciens ont accompagné... more
Ce recueil rassemble vingt-sept articles et une recension, édités entre 1976 et 2006. Ils traitent des relations entre normes juridiques, idéologie et pratiques sociales à Byzance. Les articles les plus anciens ont accompagné l'élaboration des deux volumes consacrés au Statut de la femme à Byzance (IVe-VIIe siècle). Les suivants ont élargi la perspective d'un point de vue chronologique et thématique. Ils se sont intéressés à des périodes plus tardives, à propos du rôle des femmes en justice ; ils ont aussi confronté les normes restrictives du droit canonique élaboré au XIIe s. et le rôle joué par les femmes dans l’Église pendant toute la période byzantine. Ils se sont surtout concentrés sur la question des patrimoines et de leur transmission, notamment la confection des testaments – tel celui de Grégoire de Nazianze – ou le respect, variable, du droit impérial. Des questions sociales plus vastes ont été prises en compte, comme la transmission différenciée ou non des biens aux lignées masculines et féminines, ainsi que l'exclusion des filles dotées. Deux articles, enfin, ont pris position sur des problèmes généraux très disputés : l'ampleur de la christianisation du droit à Byzance et l'application de la législation impériale dans les provinces orientales, principalement en Égypte.


ISBN : 978-2-916716-26-8
Ce volume rassemble pour la commodité du lecteur sept publications des deux auteurs sur les rapports entre juifs et chrétiens dans l'Orient byzantin des VIe-Xe siècles. Cet ensemble est précédé d’une introduction qui fait le point sur la... more
Ce volume rassemble pour la commodité du lecteur sept publications des deux auteurs sur les rapports entre juifs et chrétiens dans l'Orient byzantin des VIe-Xe siècles. Cet ensemble est précédé d’une introduction qui fait le point sur la question et analyse les travaux récents. Il contient notamment l'édition de quatre textes byzantins importants, traduits et commentés, parfois enrichis de nouveaux compléments. Sans prétendre à l'exhaustivité, le recueil apporte des éclairages très divers sur l'un des problèmes majeurs de l'histoire religieuse et sociale de Byzance. N° de réf. du libraire ABE-4176972770.


ISBN : 978-2-916716-21-3
On trouvera ici vingt-trois études de papyrologie byzantine jalonnant plus de trente ans de vie scientifique, souvent mises à jour, nuancées ou corrigées. Techniques et ponctuelles, elles se fondent néanmoins dans une perspective commune:... more
On trouvera ici vingt-trois études de papyrologie byzantine jalonnant plus de trente ans de vie scientifique, souvent mises à jour, nuancées ou corrigées. Techniques et ponctuelles, elles se fondent néanmoins dans une perspective commune: l’élucidation des structures agraires et de la fiscalité de l’Égypte byzantine. L’auteur serait satisfait si cet ouvrage permettait aux spécialistes de la haute époque byzantine de saisir l’unité de son dessein. Présentés suivant l’ordre de leur parution, ils traitent, sur la base de papyrus et d’ostraca grecs trouvés en Égypte, de comptabilité et d’institutions – la pagarchie, les bucellaires, l’hippodrome, la garnison –, et comportent des éditions de textes (Apollonos Ano, Totkois) et de grands dossiers remis à jour: les grands domaines; le cadastre d’Aphrodito; la table budgétaire d’Antaeopolis; les codex documentaires; ainsi qu’une mise au point récente sur les pétitions privées.


ISBN : 978-2-916716-15-2
Les vingt-sept articles rassemblés dans cet ouvrage, parus entre 1986 et 2004, ont été regroupés en quatre chapitres : points de méthode ; société et économie ; mentalités ; recherches prosopographiques. Un important index... more
Les vingt-sept articles rassemblés dans cet ouvrage, parus entre 1986 et 2004, ont été regroupés en quatre chapitres : points de méthode ; société et économie ; mentalités ; recherches prosopographiques. Un important index prosopographique (plus de 40 pages) permet d’effectuer une recherche rapide. On y trouve une introduction à la sigillographie byzantine et à ses choix iconographiques, des remarques sur le culte des reliques et des saints, le rôle des femmes, la gestion des biens publics ou le ravitaillement de Constantinople d’après les sceaux et enfin, des articles consacrés à de grandes familles byzantines, dont on peut reconstituer l’histoire à partir de leurs sceaux, sur plusieurs générations.


ISBN : 978-2-916716-16-9
Ce livre rassemble des articles écrits entre1981 et2005 sur l’irritant problème de «l’iconoclasme» byzantin (730-843). S’il s’intitule L’histoire des iconoclastes, c’est que ceux-ci ne sont connus de nous que par l’histoire que leurs... more
Ce livre rassemble des articles écrits entre1981 et2005 sur l’irritant problème de «l’iconoclasme» byzantin (730-843). S’il s’intitule L’histoire des iconoclastes, c’est que ceux-ci ne sont connus de nous que par l’histoire que leurs adversaires, les iconodoules, ont écrite après leur victoire. Plus que toute autre, l’histoire des iconoclastes est une construction historiographique, qui est patiemment démontée dans les différents articles ici rassemblés. Après l’étude des raisons qui ont poussé les iconodoules à annihiler la mémoire de leurs adversaires et celle des méthodes qu’ils ont employés pour ce faire, les constructions hardies de différentes institutions pour exclure le passé iconoclaste de leur histoire sont passées en revue. Enfin, on a essayé de retrouver, derrière la caricature qu’en donne l’histoire iconodoule, le visage des iconoclastes.


ISBN : 978-2-916716-07-7
Ce recueil rend compte des étapes d’une recherche entreprise dans les années 1970, qui a visé à préciser l’histoire de l’occupation du sol et celle du paysage dans deux provinces de l’empire byzantin, la Macédoine orientale et la... more
Ce recueil rend compte des étapes d’une recherche entreprise dans les années 1970, qui a visé à préciser l’histoire de l’occupation du sol et celle du paysage dans deux provinces de l’empire byzantin, la Macédoine orientale et la Bithynie. Les articles ici republiés abordent diverses questions connexes: économie, fiscalité, habitat, société rurale, anthroponymie, toponymie et topographie, la démographie enfin, dont l’évolution a joué un rôle décisif dans l’histoire des campagnes. D’un point de vue historiographique, ces articles qui, sur plusieurs points marquent une rupture avec l’idée, répandue, d’une spécificité byzantine, tendent au contraire à souligner, malgré les différences institutionnelles, les ressemblances en ce domaine entre l’Orient et l’Occident méditerranéen. Enfin, ils invalident, grâce en particulier à l’apport des archives de l’Athos et de la paléogéographie, la représentation pessimiste qu’on s’est longtemps faite de l’histoire de la terre à Byzance. Il s’agit là aussi d’essor, et non de déclin.


ISBN : 978-2-916716-00-8
Ce volume est constitué de trois dossiers : Hommage à Michel Kazanski, dossier coordonné par E. Nallbani (avec des contributions de D. Quast ; J. Pinar Gil et alii ; T. Vida ; E. Istvánovits & V. Kulcsár ; P. Périn & L. Buchet ; E.... more
Ce volume est constitué de trois dossiers : Hommage à Michel Kazanski, dossier coordonné par E. Nallbani (avec des contributions de D. Quast ; J. Pinar Gil et alii ; T. Vida ; E. Istvánovits & V. Kulcsár ; P. Périn & L. Buchet ; E. Nallbani) ; Sainte-Sophie de Constantinople au VIe siècle, archéologie et littérature, dossier coordonné par D. Lauritzen (contributions de D. Lauritzen ; Ph. Niewöhner ; D. J. O’Meara ; É. Turquois ; O. Karagiorgou ; G. Herbert de la Portbarré-Viard ; F. Ploton-Nicollet ; P. Cesaretti & B. Hamarneh) ; Autour du Triomphe de l’Orthodoxie (suite) : hommage à Dmitri Afinogenov, dossier coordonné par C. Zuckerman (contributions de L. Lukhovitskiy ; J. P. A. Berland ; C. Zuckerman ; V. Déroche & S. Métivier ; S. Métivier ; D. Grishin & N. Pak, with D. Afinogenov ; N. L. Kostourakis). Ces dossiers sont suivis de cinq Varia, par D. Feissel ; D. Feissel & A. Vinogradov ; J.-C. Cheynet & J.-F. Vannier ; S. Petalas ; G. Saint-Guillain.

This volume includes three dossiers: Hommage à Michel Kazanski, coordinated by E. Nallbani (with contributions from D. Quast; J. Pinar Gil et alii; T. Vida ; E. Istvánovits & V. Kulcsár; P. Périn & L. Buchet; E. Nallbani); Sainte-Sophie de Constantinople au VIe siècle, archéologie et littérature, dossier coordonné par D. Lauritzen (contributions by D. Lauritzen; Ph. Niewöhner; D. J. O'Meara; É. Turquois; O. Karagiorgou; G. Herbert de la Portbarré-Viard; F. Ploton-Nicollet; P. Cesaretti & B. Hamarneh); Autour du Triomphe de l'Orthodoxie (suite): hommage à Dmitri Afinogenov, dossier coordinated by C. Zuckerman (contributions by L. Lukhovitskiy; J. P. A. Berland; C. Zuckerman; V. Déroche & S. Métivier; D. Grishin & N. Pak, with D. Afinogenov; N. L. Kostourakis). These dossiers are followed by five Varia, by D. Feissel; D. Feissel & A. Vinogradov; J.-C. Cheynet & J.-F. Vannier; S. Petalas; G. Saint-Guillain.

ISBN 978-2-916716-96-1
Apart from a brief sojourn at as a Junior Fellow at Dumbarton Oaks, Washington in 1968–9, James Howard-Johnston spent his entire academic career at the University of Oxford. After a period as Junior Research Lecturer at Christ Church from... more
Apart from a brief sojourn at as a Junior Fellow at Dumbarton Oaks, Washington in 1968–9, James Howard-Johnston spent his entire academic career at the University of Oxford. After a period as Junior Research Lecturer at Christ Church from 1966 to 1971, he was thereafter University Lecturer in Byzantine Studies and a Fellow of Corpus Christi College until his retirement almost forty years later, in 2009. In the mid 2000s he served briefly as interim President of Corpus. From 1972 to 1987 he was also passionately involved in local politics, as an Oxford City Councillor and Oxfordshire County Councillor. With his retirement from politics came a flood of publications which has continued until today.

Across his career James has cultivated a number of interests in, for example, the political and military histories of Byzantium, the Eurasian Steppe, and the Sasanian Empire; Byzantine historiography; medieval law and commerce; and, perhaps above all, the history of warfare, and in particular the “world crisis” which dramatically and permanently reordered the Middle East in the course of the seventh century. Readers of James’ bibliography up to 2022, which we include at the beginning of this volume, will perceive the simultaneous cultivation of all these interests, but also a growing preoccupation with the seventh century, which intensified from the 1990s and then culminated in two masterpieces of scholarship produced in his retirement—or, as James would say in typical self-depreciating style, his “defunctitude”. The first, Witnesses to a world crisis, represents a distillation of many years of careful rumination on the diverse sources for seventh-century political history, and a profound reflection on the rise of Islam and the Arab conquests. The second (for which Witnesses is in many ways the prequel), The last great war of antiquity, stands now as the first full history of the final conflict of the Roman and Iranian Empires, a grand topic of which James has long been the recognised master.
Le présent volume s’inscrit dans le paysage aux contours depuis longtemps bien dessinés et, d’aucuns diront, aux sentiers très fréquentés de l’angélologie. Les anges sont inépuisables ; aussi n’avons-nous pas cherché à produire une «... more
Le présent volume s’inscrit dans le paysage aux contours depuis longtemps bien dessinés et, d’aucuns diront, aux sentiers très fréquentés de l’angélologie. Les anges sont inépuisables ; aussi n’avons-nous pas cherché à produire une « somme théologique » à leur propos. Notre but est de proposer un parcours, tout au long de ces siècles qui mènent de l’Antiquité à Byzance, afin de capter, au moment où la figure de l’ange émerge et s’affirme, les multiples facettes qui contribueront à fixer son identité. L’idée de l’ange est tout sauf univoque. Sa représentation également. En complément du duo associant « conception » et « représentation », il nous a semblé intéressant de mettre l’accent sur un troisième terme : la « perception ». L’approche du phénomène angélique ne saurait en effet s’en tenir au rationnel, tel que le revendique l’exégèse de la pensée ou de l’image. D’autres voies cognitives plus souples, plus imaginatives, s’ouvrent grâce à l’attention portée à une réalité riche de nuances et de significations. C’est bien d’une invention au sens plein du terme dont il s’agit. L’ange ne peut s’expliquer sur le seul mode du syncrétisme. Il ne suffit pas de retracer, dans les textes, les monuments et l’iconographie, les modalités selon lesquelles les anges bibliques – vétéro- et néotestamentaires –, au contact de leurs homologues issus de la culture gréco-romaine et des autres civilisations du pourtour méditerranéen, se seraient pour ainsi dire fondus en eux, produisant une sorte de créature kaléidoscopique, daimôn aux ailes teintées de judaïsme, de gnose et de manichéisme, féru de néoplatonisme, ou, cédant à des tentations exotiques, allant jusqu’à s’aventurer du côté du mazdéisme et plus loin encore. L’ange chrétien est hybride ; mais il acquiert une personnalité unique, dont la force se mesure à l’aune de sa postérité.





The present volume takes place within the long-established and well-trodden path of angelology. Angels are inexhaustible, so we have not sought to produce a “Summa theologica” about them. Our aim is to propose a journey across the centuries from Antiquity to Byzantium in order to capture the moment when the multifaceted figure of the angel emerges and asserts itself. The idea and representation of the angel is anything but straightforward. In addition to the duo associating “conception” and “representation”, we thought interesting to stress this third term: “perception.” One cannot be solely rational in the exegesis of thoughts or images when approaching the angelic phenomenon. Other more flexible, more imaginative cognitive paths open up thanks to the attention paid to a reality rich in nuances and meanings. It is indeed an invention in the full sense of the term. The angel cannot be explained only by syncretism. It is not enough to retrace in texts, monuments, and iconography, the ways in which the biblical angels— in the Old and New Testament—, would have melted into their counterparts from Graeco-Roman culture and other civilizations around the Mediterranean, producing so to speak a kind of kaleidoscopic creature, a daimon with wings tinged with Judaism, Gnosis and Manichaeism, fascinated for Neoplatonism, or, yielding to exotic temptations, even venturing into Mazdeism and beyond. The Christian angel is a hybrid; but he acquires a unique personality, whose strength is measured by his posterity.
La période dont traite ce volume est encadrée par deux chutes, celle de 1204 et celle de 1453. Ces événements retentissants ont polarisé l’attention des historiens, suscitant des études nombreuses qui sont allées, pour certaines, jusqu’à... more
La période dont traite ce volume est encadrée par deux chutes, celle de 1204 et celle de 1453. Ces événements retentissants ont polarisé l’attention des historiens, suscitant des études nombreuses qui sont allées, pour certaines, jusqu’à mettre en doute la pérennité de l’Empire byzantin après 1204, en considérant ces deux siècles et demi comme l’épilogue d’une longue histoire impériale. La prise de Constantinople par les croisés en 1204 a, de fait, ouvert une période marquée par des crises multiples, que la conquête de la capitale en 1261 par la dynastie des Paléologues n’a pas résolues, tandis que d’autres périls se sont surajoutés : rivalités avec d’autres puissances régionales (en Épire, en Bulgarie, en Serbie, dans le Péloponnèse), prosélytisme de l’Église latine d’un côté et conversions à l’islam de l’autre, chute des rendements agricoles, bouleversements démographiques suscités par l’irruption de la peste noire ou l’arrivée de nouvelles populations turques acculées par l’expansion mongole… La conquête ottomane de Constantinople en 1453 a ainsi pu apparaître comme la conséquence logique d’un long processus d’affaiblissement entamé au début du XIIIe siècle.
Le principal dossier de ce fascicule, consacré à la période du second iconoclasme et du « Triomphe de l’Orthodoxie », a souffert des malheurs du temps (qui sont aussi à l’origine du retard pris par le volume dans son ensemble). Des... more
Le principal dossier de ce fascicule, consacré à la période du second iconoclasme et du « Triomphe de l’Orthodoxie », a souffert des malheurs du temps (qui sont aussi à l’origine du retard pris par le volume dans son ensemble). Des contributions prévues n’ont pas abouti et un dossier complémentaire sur le même sujet sera publié dans les Travaux & m.moires 27, 2023. Les collègues souhaitant participer à ce dossier sont invités à m’adresser leurs propositions et textes qui seront examinés par la rédaction.
Ce fascicule, comme beaucoup de nos publications, a bénéficié de la collaboration de Clive Sweeting pour la révision stylistique des textes anglais. Son nom est souvent cité dans les remerciements des volumes antérieurs. Clive est décédé du cancer le 4 octobre 2020. Nombre de textes publiés ici, revus par ses soins, portent la marque de son fin sens du style et sa parfaite maîtrise du vocabulaire théologique ; son excellente connaissance du grec était un grand atout dans la révision des traductions. Clive corrigeait toujours à la main et je suis devenu expert en déchiffrement de ses notes, portées au stylo lorsqu’il considérait la correction comme indispensable et au crayon lorsqu’il la voyait comme facultative. Les Travaux & m.moires ont perdu un collaborateur précieux, aussi savant qu’efficace, dont je salue ici la mémoire. Une notice nécrologique retraçant son parcours lui sera consacrée dans l’annuaire de Merton College, son alma mater, The Postmaster.
M. Stepan Stepanenko, MA et désormais PhD, a repris avec verve la tâche de la révision, particulièrement lourde dans ce fascicule où aucun des textes publiés en anglais n’a été rédigé par un anglophone, et au nom des auteurs qui en ont bénéficié je lui exprime notre reconnaissance.

Constantin Zuckerman
Le titre de cet ouvrage, Le livre manuscrit grec : écritures, matériaux, histoire, suggère diverses facettes que peuvent aborder des recherches menées sur les manuscrits écrits en grec, à Byzance et dans l’après-Byzance : l’attention... more
Le titre de cet ouvrage, Le livre manuscrit grec : écritures, matériaux, histoire, suggère diverses facettes que peuvent aborder des recherches menées sur les manuscrits écrits en grec, à Byzance et dans l’après-Byzance : l’attention prêtée aux aspects matériels a pour but de mieux comprendre et d’éclairer l’histoire de l’écriture et l’histoire du livre en tant qu’objet, dans ses composantes paléographique et codicologique, mais également l’histoire des textes et de leur transmission, l’histoire de la culture et, tout simplement, l’histoire. Ce sont ces aspects variés qu’illustrent les 41 contributions réunies dans le volume.
Le sous-titre de l’ouvrage, Actes du IXe Colloque international de Paléographie grecque, le place dans une lignée. Lorsque le premier colloque de paléographie grecque s’est tenu à Paris en octobre 1974, à l’instigation de Jean Irigoin, qui avait réuni autour de lui Jacques Bompaire, spécialiste de diplomatique byzantine, et Jean Glénisson, directeur de l’Institut de recherche et d’histoire des textes (IRHT), ses organisateurs n’imaginaient alors pas qu’ils posaient les premières pierres de ce qui allait devenir, à partir de 1983, un rendez-vous réunissant tous les cinq ans la fine fleur des chercheurs travaillant dans le domaine de la paléographie grecque, byzantine et post-byzantine. Ce colloque, qui n’avait pas de numéro d’ordre, et ses actes, La paléographie grecque et byzantine, ont fait date ; ils sont restés insurpassés car ils ont posé en les rassemblant des jalons scientifiques et méthodologiques nouveaux. La recherche sur les livres manuscrits grecs n’en a pas moins continué de progresser et de se développer dans diverses directions, qui sont pour une part moins strictement paléographiques ou qui, du moins, font intervenir des composantes autres. Depuis l’invention de la « paléographie grecque » par Bernard de Montfaucon qui a créé la discipline avec un ouvrage mémorable en 1708, le terme de paléographie recouvre de fait une réalité bien plus large que la stricte étude des écritures, et le champ d’enquête des écritures ne se limite pas aux livres et documents ; il s’attache à tous les emplois de l’écriture et, dans les manuscrits, analyse les différents éléments constitutifs de l’objet livre, ce qui relève de la codicologie, selon la dénomination heureuse suggérée par Alphonse Dain et qui s’est très vite imposée à tous les chercheurs dans le domaine du livre. Analyser le manuscrit grec dans les modalités techniques de sa fabrication et aussi dans les usages qui en ont été faits, de manière contemporaine ou plus tardive, sa lecture, ses annotations, son dépeçage même et sa réutilisation pour copier un nouveau livre ou pour en tirer une édition imprimée, sa reliure, ses cotes ou estampilles, sont des éléments de l’enquête qui s’impose au chercheur. Le recours à de nouvelles technologies peut constituer naturellement une contribution déterminante dans cette enquête. Mais, comme ce volume l’illustre aussi, l’histoire des textes, qui se fonde de plus en plus sur une combinaison harmonieuse entre paléographie-codicologie et philologie, bénéficie de l’apport des données matérielles et intellectuelles fournies par l’étude précise des manuscrits qui transmettent les textes, antiques, médiévaux et modernes – ce qui explique la part non négligeable que prennent des contributions philologiques dans un volume consacré aux manuscrits. De l’examen, dans une approche originale, des usages du grec faits par des non-Grecs, voire de l’utilisation de l’alphabet grec pour la mise en œuvre d’une autre écriture, à la présentation de documents, de fonds méconnus, et à la découverte de fragments d’œuvres disparues grâce aux photographies multispectrales, en passant par l’analyse d’écritures particulières, l’identification du travail de scribes importants et la mise en évidence de l’activité intellectuelle de certains érudits, connus ou anonymes, en les replaçant dans leur milieu, différents champs d’investigation reflètent les lignes de force de la recherche actuelle.
C’est ainsi que ce gros volume rassemble les actes du IXe Colloque international de paléographie grecque qui s’est tenu à Paris en 2018, du 10 au 15 septembre, à la Sorbonne et à l’École normale supérieure. Internationale, la rencontre l’a été, d’autant plus qu’une spécificité notable du domaine est que la pratique par chacun de sa propre langue ou d’une autre langue de son choix, pas nécessairement l’anglais, demeure une évidence et il est à souhaiter que cette évidence perdure. La répartition entre les quatre langues retenues pour la publication, allemand, anglais, français et italien, atteste d’ailleurs la grande vitalité des études consacrées aux manuscrits grecs dans l’espace italien.
Comme pour les précédents colloques, les grandes lignes du programme scientifique avaient été établies sur la base des suggestions formulées par les membres du Comité international de paléographie grecque (CIPG), qui en ont présidé les diverses séances. Mais la manifestation revêtait une signification particulière, symboliquement dans la mesure où elle n’avait pas été accueillie à Paris depuis le colloque fondateur, les autres rencontres ayant successivement eu lieu à Berlin-Wolfenbüttel (1983), Erice (1988), Oxford (1993), Crémone (1998), Drama (2003), Madrid (2008) et Hambourg (2013) ; de plus, elle était dédiée à la mémoire d’un grand érudit, le paléographe Paul Canart, disparu juste un an plus tôt, le 14 septembre 2017. Mgr Canart, qui a présidé le CIPG après Jean Irigoin et avant Dieter Harlfinger, a effectué toute sa longue carrière de spécialiste des manuscrits grecs à la Bibliothèque Vaticane, dont il fut scriptor puis vice-préfet ; mais il fréquentait aussi très régulièrement Paris et en particulier le Département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, et il est le seul chercheur qui ait pu avoir un accès aussi direct aux deux plus grandes collections de manuscrits grecs byzantins. Plusieurs des communications présentes dans cet ouvrage constituent, dans leur thématique ou leur démarche scientifique, une forme d’illustration et d’hommage aux travaux de Paul Canart.
Il faut ici évoquer également avec tristesse la mémoire d’une autre grande figure de la paléographie grecque, et membre du Comité international de paléographie grecque, qui a disparu depuis le colloque, André Jacob, mort le 27 février 2019. Il était le spécialiste incontestable et incontesté du grec en Terre d’Otrante, dans toutes ses facettes, et sa communication consacrée à l’épigraphie byzantine en Terre d’Otrante, publiée dans ces actes telle qu’elle fut prononcée, en témoigne magnifiquement.

On ne saurait terminer cet avant-propos sans mentionner les hommes et les institutions qui ont rendu possible le colloque et, partant, ce livre. Le colloque a été organisé par une équipe comprenant, outre les deux éditrices du volume, Morgane Cariou, Philippe Hoffmann et Émeline Marquis. Morgane Cariou et Émeline Marquis ont aussi mis en œuvre une exposition à la Bibliothèque de l’École normale supérieure, avec le soutien de sa directrice Emmanuelle Sordet et la participation active de membres de la bibliothèque (Lucie Fléjou, ainsi que Sandrine Iraci et Ariane Oriol) : Le livre grec et son écriture a présenté plusieurs manuscrits grecs prêtés par la Bibliothèque Mazarine, grâce à la générosité de son directeur Yann Sordet, et des éditions imprimées grecques anciennes conservées à l’ENS. Durant toute la semaine du colloque, de jeunes chercheurs, doctorants paléographes, Konstantina Kefalloniti, Thibault Miguet et Stéphanos Petalas, ont efficacement facilité la bonne marche technique des séances.
Aux chercheurs sont liés les divers institutions et laboratoires de recherche qui ont facilité l’organisation matérielle dans les meilleures conditions, grâce à un financement précieux et par le temps donné : l’École pratique des Hautes Études, les Laboratoires d’excellence Hastec et TransferS, l’IRIS Scripta-PSL, Saprat, le LEM, l’IRHT, AOROC et Sorbonne-Université. Nous les remercions chaleureusement.
Enfin, la réalisation de ces actes a bénéficié, en dehors du soutien financier de l’EPHE, de diverses contributions scientifiques, pour la relecture linguistique de contributions non rédigées dans la langue maternelle de leur auteur, pour la préparation éditoriale de textes, et pour l’ensemble de la composition graphique complexe du livre : nous tenons à remercier vivement Erich Lamberz, Caroline Alcalay, [et le disciple de Constantin réviseur des résumés anglais ?], Karolina Kaderka. Artyom Ter-Markosyan n’a pas ménagé son temps pour permettre la mise en forme éditoriale complexe de ce gros volume ; il a notamment résolu les délicats problèmes que posait l’insertion dans le texte des nombreuses illustrations. Nous lui sommes très reconnaissantes. Enfin, nous devons beaucoup au soutien et à l’amitié de notre collègue et ami Constantin Zuckerman, infatigable directeur de la collection Travaux et mémoires, dans laquelle nous nous réjouissons que ce volume soit accueilli.
Ce volume réunit des études présentées lors du colloque « Lire les Archives de l’Athos » tenu à Athènes du 18 au 20 novembre 2015, ainsi que des contributions et éditions de documents supplémentaires. Ce colloque fut organisé pour... more
Ce volume réunit des études présentées lors du colloque « Lire les Archives de l’Athos » tenu à Athènes du 18 au 20 novembre 2015, ainsi que des contributions et éditions de documents supplémentaires. Ce colloque fut organisé pour célébrer les 70 ans de la collec­ tion des Archives de l’Athos, refondée par Paul Lemerle en 1945, dont l’objet est la publica­ tion des actes grecs conservés dans les monastères du Mont Athos en Grèce jusqu’en 1500. Vingt-trois volumes de cette édition ont déjà été publiés comprenant les actes de quatorze monastères, la dernière parution étant celle des Actes de Vatopédi III en novembre 2019.
Ce livre n’a pas pour objectif de faire le bilan exhaustif de l’apport de la documentation athonite à l’historiographie de Byzance. Cependant, les contributions ici rassemblées démontrent l’importance capitale des actes conservés à l’Athos pour l’étude de domaines de recherche variés, allant de l’archivistique à la société et à la culture. D’autres articles et éditions d’archives modernes rendent hommage aux savants de diverses nationalités qui, depuis le XIXe siècle, ont contribué de façon remarquable à l’avancée de notre connaissance du corpus documentaire athonite. Une dernière partie du volume est dédiée aux corpus d’actes écrits dans d’autres langues que le grec, qui demeurent aujourd’hui insuffisamment connus et utilisés par la communauté internationale des byzantinistes.
Le colloque « Lire les Archives de l’Athos », organisé par Olivier Delouis, Raúl Estangüi Gómez, Christophe Giros, et Kostis Smyrlis, a bénéficié de l’appui de l’École française d’Athènes et du Musée byzantin et chrétien d’Athènes, qui ont généreusement mis leurs locaux à notre disposition. Le Laboratoire d’excellence « Religions et sociétés dans le monde méditerranéen» (RESMED, Sorbonne Université) a apporté un important concours financier. Par ailleurs, notre manifestation a été honorée de la présence de représentants du Patriarcat œcuménique de Constantinople et de la Sainte Communauté de l’Athos. Que tous soient ici remerciés.
Nous voudrions enfin exprimer notre gratitude à Paule Pagès pour sa contribution décisive à la préparation de ce volume, ainsi qu’à Marek Eby, qui a relu les articles en anglais.
Depuis son Miracle et histoire dans l’œuvre de Cyrille de Scythopolis de 1983, Bernard Flusin est devenu paisiblement un auteur incontournable dans le petit monde de l’hagiographie et de l’histoire religieuse de Byzance, et bien au-delà,... more
Depuis son Miracle et histoire dans l’œuvre de Cyrille de Scythopolis de 1983, Bernard Flusin est devenu paisiblement un auteur incontournable dans le petit monde de l’hagiographie et de l’histoire religieuse de Byzance, et bien au-delà, en contribuant au renouvellement de la discipline dont H. Delehaye avait posé les fondements voici un siècle. Ce n’est pas en un jour qu’on en arrive là, et plus d’une centaine de publications sur des sujets éminemment variés sur presque quarante ans l’expliquent à l’envi. Approche littéraire, étude des manuscrits, étude des transmissions textuelles, histoire des objets comme les reliques et les icônes autant que des thèmes littéraires et des convictions religieuses, c’est en effet toute la chaîne des possibilités d’études des sources que B. Flusin a su exploiter, et son début de carrière à l’Institut de recherche et d’histoire des textes a achevé de le convertir à une approche des textes par les détails de leur transmission dans les manuscrits et de leur circulation dans les traditions de l’Orient chrétien, en particulier géorgienne et syriaque, toujours riche de sens pour qui sait les scruter. Progressivement, le focus initial sur le monachisme et l’hagiographie de la Palestine tardo-antique s’est élargi vers l’époque mésobyzantine et à tout l’empire, avec même une incursion jusqu’en 1453 avec Doukas, couvrant ainsi tout le millénaire byzantin ; peu à peu, c’est une perspective proprement impériale et constantinopolitaine qui se dégage, embrassant le Synaxaire et le Typikon de la Grande Église. Elle trouve son aboutissement logique dans l’imminente publication du De cerimoniis, qu’il lui revenait de mener à son terme, tâche géante qui avait jusqu’ici découragé les byzantinistes au point de s’en remettre pour l’essentiel à l’édition reiske du xviii e siècle et aux commentaires de Bury au début du XXe. De la Grande Laure de Sabas et d’anastase le Perse à la Constantinople de Constantin VII Porphyrogénète, la route est longue, mais fructueuse – l’un de ses derniers articles sur les histoires édifiantes liées à la constantinople de Constantin VII résume bien cette généalogie qui relie l’histoire édifiante de la haute époque à ses avatars proprement médiévaux trop rares, mais précieux, dans un jeu constant entre le même et l’autre qui résume le rapport complexe de Byzance à son propre passé. c’est naturellement aussi que B. Flusin fut convié à rédiger sur l’histoire religieuse de Byzance des synthèses qui restent des références, dans l’ Histoire du christianisme et la Nouvelle clio.
La conversion du monde antique au christianisme ne modifia pas la position centrale du Prince au sein de son État. Loin de remettre en cause les fondements traditionnels du pouvoir, la nouvelle religion offrit des arguments... more
La conversion du monde antique au christianisme ne modifia pas la position centrale du Prince au sein de son État. Loin de remettre en cause les fondements traditionnels du pouvoir, la nouvelle religion offrit des arguments supplémentaires pour légitimer le souverain dans la mesure où il incarnait et appliquait les valeurs du christianisme dans sa vie personnelle comme dans son action publique.
Les élites chrétiennes mirent rapidement au service du pouvoir la rhétorique de la justification divine tant pour exalter le souverain que l’inviter à conformer ses actes à la parole du Christ. Dans la représentation du pouvoir par les contemporains lettrés et dans son autoreprésentation à travers les textes, les monuments et les images, le souverain assuma le modèle mis à sa disposition, quitte à en jouer pour servir les besoin de l'heure.
Après avoir abordé en 2008 la question de la christianisation du monde antique analysée dans ses aspects documentaires et régionaux, puis en 2013 celle du passage des dieux civiques aux saints patrons qui constitua moins une succession fonctionnelle qu’un hiatus dans la vie communautaire, l’université de Paris Nanterre a mené en octobre 2016 une réflexion collective, internationale et transversale sur les relations entre le Prince et le christianisme dans le contexte de l’Empire tardif et des royaumes issus de sa dislocation.
Le propos fut non seulement de mesurer l’influence de la religion dans l’idéalisation du pouvoir, mais encore d’étendre les perspectives de recherche aux principaux domaines d’exercice de l’autorité suprême. L’image du Prince se refléta en effet dans ses rapports avec les élites et avec les marges, avec les fidèles chrétiens et non-chrétiens, avec ses adversaires intérieurs et extérieurs. Entre le IVe et le VIIIe siècle, la notion de Prince chrétien constitua peut-être moins une donnée du réel qu'un revendication à illustrer et à défendre.
Le présent volume est dédié à la mémoire de Gilbert Dagron. Il est en grande partie issu du colloque, homonyme du volume, qui s'est tenu à Paris en mars 2017 et dont les communications ont fait écho aux thèmes de l'œuvre de Gilbert Dagron... more
Le présent volume est dédié à la mémoire de Gilbert Dagron. Il est en grande partie issu du colloque, homonyme du volume, qui s'est tenu à Paris en mars 2017 et dont les communications ont fait écho aux thèmes de l'œuvre de Gilbert Dagron selon le fil rouge de la capitale byzantine qui y tient une place centrale. Ses amis et admirateurs en ont parcouru après lui les rues et les places, les bureaux du Palais ou de ses tribunaux, les églises et les monastères, explorant à la suite les idées comme les réalités de Byzance et son rayonnement par-delà les mers.
le colloque « À la suite de Paul lemerle : l’humanisme byzantin et les études sur le xie siècle quarante ans après », qui a eu lieu à Paris du 23 au 26 octobre 2013 et dont le volume que voici est issu, a été organisé avec l’aide du... more
le colloque « À la suite de Paul lemerle : l’humanisme byzantin et les études sur le xie siècle quarante ans après », qui a eu lieu à Paris du 23 au 26 octobre 2013 et dont le volume que voici est issu, a été organisé avec l’aide du Collège de France, de l’Institut universitaire de France, de l’UMR Orient et Méditerranée et de l’université Paris-Sorbonne.
l’idée de réunir un colloque, ou plutôt deux colloques parallèles autour de deux œuvres majeures de Paul lemerle, Le premier humanisme byzantin, et les Cinq études sur le XIe siècle byzantin, est venue pour nous deux de constatations communes. Il s’agissait de rendre hommage à celui qui, par son enseignement, par ses travaux, par ceux aussi de ses élèves, par les institutions qui lui doivent leur naissance, a façonné les études byzantines en France telles que nous les connaissons. Il s’agissait aussi, pour tous deux, de l’expérience d’un enseignement, historique ou philologique, qui s’était appuyé pendant plusieurs décennies sur ces œuvres. Étaient-elles encore actuelles ? Quels correctifs leur apporter ? Comment, au cours des quarante ans et plus qui s’étaient écoulés, les questions évoquées dans ces deux ouvrages fondamentaux avaient-elles évolué ? Il n’a pas été difficile de trouver, à l’étranger ou en France, des collègues qui, familiers eux aussi avec l’œuvre si influente de Paul lemerle, ont accepté de nous rejoindre à Paris dans les locaux du Collège de France, et d’apporter leur contribution à cet hommage et à cette recherche.
Pour leur savoir et leur enseignement, nous louons toujours les maîtres ; mais qui dira ce que les maîtres doivent à leurs disciples ? Dois-je avouer que je suis fière parce que mon premier élève en Sorbonne (c’était en 1967) fut... more
Pour leur savoir et leur enseignement, nous louons toujours les maîtres ; mais qui dira ce que les maîtres doivent à leurs disciples ? Dois-je avouer que je suis fière parce que mon premier élève en Sorbonne (c’était en 1967) fut Jean-Claude Cheynet ? À propos des mouvements de sédition fomentés par des étrangers, je lui avais alors demandé de traduire et de commenter le terme « ethnikos » mentionné dans le Stratégikon de Kékaumenos. Qui aurait pu prévoir, quelques années plus tard, quand Jean-Claude Cheynet commençait sa thèse d’État sur « Milieux et foyers de perturbations dans l’Empire byzantin (963-1210) », qu’il deviendrait le spécialiste incontesté de l’histoire mouvementée de la société byzantine, ainsi que le meilleur connaisseur de l’administration complexe mais efficace de l’Empire de Byzance ? Il y a réussi en se penchant sur la source quasi unique qui permet de connaître et d’éclairer cette question : les sceaux byzantins. Jean-Claude Cheynet, qui a succédé au maître incomparable de cette discipline, Nicolas Oikonomidès, reste aujourd’hui l’un des très rares défricheurs des secrets de la sigillographie byzantine. Mais pourquoi parler seulement de l’apport de Jean-Claude Cheynet à la connaissance de la société byzantine et de son évolution, quand l’étendue de ses travaux (près de deux cents titres de livres et d’articles) montre l’éventail impressionnant de ses intérêts ? Ceux-ci concernent tous les aspects de la vie de Byzance et cela pendant toute la durée de cet empire millénaire.
Jean-Claude Cheynet fait ainsi partie d’une espèce rare, celle des « byzantinistes complets ». Il connaît Byzance comme l’on connaît une personne aimée que l’on a fréquentée longtemps sans jamais être déçu. Il sait les rouages de l’administration, les méthodes de la diplomatie, les attitudes des dirigeants comme celles des simples citoyens du menu peuple ; il déchiffre les enjeux et les dangers de la politique étrangère, les relations avec l’Église et avec son clergé supérieur ; bref, il connaît Byzance de l’intérieur comme s’il y avait vécu. L’Empire byzantin n’a pas de secrets pour cet érudit passionné et passionnant. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’il ait su transmettre cette passion aux nombreux élèves qu’il a eus pendant sa longue et fructueuse carrière de professeur à la Sorbonne. Il est aussi symptomatique que Jean-Claude Cheynet n’ait pas hésité à consacrer du temps et des efforts continus au service de la byzantinologie. Il assura la direction de laboratoires scientifiques dépendant du CNRS ; il supervisa des éditions de documents, des études relatives aux sources historiques et fut responsable de revue ; enfin, il dirigea les thèses de jeunes byzantinistes qui continuent aujourd’hui son œuvre. En un mot, c’est un collègue estimé, un maître aimé et un savant accompli. La place de Jean-Claude Cheynet dans la hiérarchie du petit monde des byzantinistes (Roberto S. Lopez nous estimait un millier dans le monde) se trouve au sommet et y restera longtemps.

Hélène Ahrweiler
Catherine Jolivet-Lévy a été l’étudiante d’Anatole Frolow qui fut mon prédécesseur à la chaire d’art byzantin de l’université Paris 1. À la mort de ce dernier, je fus appelé à le remplacer en compagnie de Pauline Donceel-Voûte qui fut,... more
Catherine Jolivet-Lévy a été l’étudiante d’Anatole Frolow qui fut mon prédécesseur à la chaire d’art byzantin de l’université Paris 1. À la mort de ce dernier, je fus appelé à le remplacer en compagnie de Pauline Donceel-Voûte qui fut, peu après, choisie comme directrice de l’Institut néerlandais d’Istanbul et démissionna de son poste. Catherine me parut toute désignée pour la remplacer, d’autant que nos champs d’activité, l’archéologie de l’Antiquité tardive de mon côté, l’histoire de l’art de Byzance du sien, se complétaient parfaitement. Ainsi commença une collaboration pédagogique et scientifique qui fut efficace et harmonieuse car elle était fondée sur le recours aux documents, leur insertion dans leur contexte historique, culturel et souvent liturgique, ainsi que sur une méfiance commune des a priori stylistiques. Sa nomination, après son habilitation à diriger des recherches en 1996, comme professeur à Paris 1 puis comme directrice d’études à l’École Pratique des Hautes Études (Ve section) lui permit d’assurer pleinement un rôle éminent dans la formation à la recherche de jeunes chercheurs.
Research Interests:
Peu de personnes auront marqué aussi profondément la papyrologie des époques byzantine et arabe que le récipiendaire de ce volume. Aussi ses collègues et élèves ont-ils répondu sans hésiter à notre appel pour rendre hommage, à travers le... more
Peu de personnes auront marqué aussi profondément la papyrologie des époques byzantine et arabe que le récipiendaire de ce volume. Aussi ses collègues et élèves ont-ils répondu sans hésiter à notre appel pour rendre hommage, à travers le présent volume, à une œuvre dont ils se sentent tributaires et qui ne cesse de stimuler les nouvelles générations.
Jean Gascou a beau d’être l’inventeur d’un « modèle », il s’est avant tout exprimé à travers l’édition de papyrus, qu’il a toujours ressentie comme un stimulus nécessaire au développement d’une pensée ferme et rigoureuse cherchant à éviter les séductions des synthèses faciles et des rapprochements factices de données en réalité hétérogènes. Cet hommage se devait donc d’être avant tout un recueil d’éditions de papyrus. Nous avons pu tenir ce cap, même si certains collègues dont la présence était souhaitée ont préféré contribuer par un essai, sans jamais néanmoins rompre totalement les liens avec la documentation papyrologique.
Le risque d’hétérogénéité qu’encourt tout volume de mélanges est ici conjuré par l’unité thématique qui découle des limites chronologiques et géographiques que nous lui avons imposées et qui reflètent celles de l’œuvre de Jean Gascou : l’Égypte byzantine et arabe – même si quelques incursions en dehors de cette province confirment cette règle éditoriale et rappellent que notre « mélangé » s’est aussi intéressé à d’autres périodes (la fin du Haut-Empire) et à d’autres régions (notamment le Proche-Orient qu’il a fréquenté avec de plus en plus d’assiduité ces deux dernières décennies). C’est aussi la raison pour laquelle certains collègues proches de Jean Gascou, mais travaillant sur d’autres périodes, n’ont pu contribuer à ces mélanges. Nous nous excusons auprès d’eux d’avoir été d’une rigueur inflexible qui, loin d’être une entorse à l’amicitia papyrologorum, ne visait qu’à produire un ouvrage homogène qui reflète le mieux possible les préoccupations du récipiendaire.
Homogène ne veut pas forcément dire « monolingue ». On verra que toutes les langues pratiquées à grande échelle dans l’Égypte de l’Antiquité tardive et du haut Moyen-Âge y sont représentées dans toute leur diversité : grec, latin, copte, arabe. Nous avons souhaité ce mélange : il correspond aux intérêts de Jean Gascou, qui a pratiqué l’édition de papyrus dans ces quatre langues ; il acte surtout une tendance de la papyrologie qui refuse désormais tout enclavement linguistique, comme en témoignent les sessions de nos congrès consacrées à d’autres formes de papyrologie et l’émergence d’une nouvelle génération de papyrologues de plus en plus rétive à se laisser enfermer dans une documentation monolingue.
Research Interests:
This book presents the proceedings of the conference “The Chronicle of Theophanes: sources, composition, transmission,” organized by the editors in Paris in September 2012. The first section of the volume is devoted to the question of the... more
This book presents the proceedings of the conference “The Chronicle of Theophanes: sources, composition, transmission,” organized by the editors in Paris in September 2012. The first section of the volume is devoted to the question of the authorship of the Chronicle, raised by C. Mango almost forty years ago. The second section is devoted to issues of transmission, both direct (manuscript tradition) and indirect (readership, translations). The third section concerns Theophanes’ sources for early Byzantine history. A separate section hosts papers by some of the major actors in the current debate on Theophanes’ Eastern source. The last section of the book deals with the later part of the Chronicle and with its sources.  ISBN 978-2-916716-58-9
Le volume des Mélanges dédié à Jean-Pierre Mahé, membre de l’Institut, pour son 70e anniversaire, comporte quarante-six contributions portant sur l'histoire, la philologie, l'archéologie, l'épigraphie et l'iconographie du monde caucasien,... more
Le volume des Mélanges dédié à Jean-Pierre Mahé, membre de l’Institut, pour son 70e anniversaire, comporte quarante-six contributions portant sur l'histoire, la philologie, l'archéologie, l'épigraphie et l'iconographie du monde caucasien, arménien mais aussi géorgien, ainsi que sur la gnose, l'hermétisme et la patristique.

ISBN 978-2-916716-51-0
The title of this volume could be misleading. “Constructing the 7th century” by no means implies an intellectual construction. It should rather recall the image of a construction site with its scaffolding and piles of bricks, and with its... more
The title of this volume could be misleading. “Constructing the 7th century” by no means implies an intellectual construction. It should rather recall the image of a construction site with its scaffolding and piles of bricks, and with its plentiful uncovered pits. As on the building site of a medieval cathedral, every worker lays his pavement or polishes up his column knowing that one day a majestic edifice will rise and that it will be as accomplished and solid as is the least element of its structure. The reader can imagine the edifice as he reads through the articles collected under this cover, but in this age when syntheses abound it was not the editor’s aim to develop another one. The contributions to the volume, regrouped in five sections, explore various aspects of institutional, political and cultural life of the century producing unpublished material and new insights on some much debated topics.


ISBN : 978-2-916716-45-9
Le volume des Mélanges dédié à Cécile Morrisson, correspondante de l’Institut, pour son 70e anniversaire, comporte quarante-huit contributions portant sur la numismatique, la sigillographie, l’archéologie et l’histoire économique et... more
Le volume des Mélanges dédié à Cécile Morrisson, correspondante de l’Institut, pour son 70e anniversaire, comporte quarante-huit contributions portant sur la numismatique, la sigillographie, l’archéologie et l’histoire économique et sociale tant de l’Empire d’Orient de l’Antiquité tardive à la fin de la période byzantine que du haut Moyen Âge occidental.


ISBN : 978-2-916716-28-2
Le volume des Mélanges, dédié à Jean-Pierre Sodini, correspondant de l’Institut, pour son 65e anniversaire, comporte quarante-sept contributions consacrées pour la plupart aux régions et aux sites explorés par le dédicataire. Il présente... more
Le volume des Mélanges, dédié à Jean-Pierre Sodini, correspondant de l’Institut, pour son 65e anniversaire, comporte quarante-sept contributions consacrées pour la plupart aux régions et aux sites explorés par le dédicataire. Il présente des études de différents types de matériel archéologique – sculpture, céramique et métal – ainsi que quelques descriptions littéraires de monuments.


ISBN : 2-9519198-7-5
Le volume des Mélanges, dédié à Gilbert Dagron, membre de l’Institut, pour son 70e anniversaire, comporte quarante-sept contributions, depuis l’Antiquité tardive jusqu’aux derniers siècles de l’Empire byzantin. Il présente des textes... more
Le volume des Mélanges, dédié à Gilbert Dagron, membre de l’Institut, pour son 70e anniversaire, comporte quarante-sept contributions, depuis l’Antiquité tardive jusqu’aux derniers siècles de l’Empire byzantin. Il présente des textes inédits et des révisions de documents publiés, aussi bien que des études d’histoire politique, littéraire et religieuse de Byzance.


ISBN : 2-9519198-0-8
The monastery of Hoṙomos is situated on the right bank of the Axurean river, about 5 km as the crow flies to the north-east of Ani, the Armenian “city of 1000 churches.” When the monastery was founded (c. 930), Ani was still little more... more
The monastery of Hoṙomos is situated on the right bank of the Axurean river, about 5 km as the crow flies to the north-east of Ani, the Armenian “city of 1000 churches.” When the monastery was founded (c. 930), Ani was still little more than a fortress. Soon, however, Ani grew into a royal city (960) and the see of the Catholicos (992), while the humble monastic congregation became the “rest place of the Kings,” the chaplaincy of the capital, an important cultural centre and a showcase of Bagratid architecture. It continued to develop and prosper up to the end of the 13th century.
From the 19th century onwards, the site was visited by learned travellers, who described the monuments and transcribed their inscriptions. About 1910, the famous historian of Armenian arts, T‘oros T‘oramanean, drew complete plans and elevations of the extant buildings, with a detailed account of their decoration. In 1920, however, Turkey annexed the province of Kars and Hoṙomos was included in a military zone, inaccessible to archaeological research. Only in 2013 and 2014, were Armenian visitors able to penetrate the site again and to take new photographs of monuments and inscriptions.
The present volume, with contributions by six authors, takes a fresh look at the site, providing exhaustive updated information. A comprehensive study of the history of the monastic congregation from the 10th to the 20th century is followed by a general survey of the architecture, a detailed examination of a new kind of monastic structure, the žamatun, endowed with rich symbolic decoration, a decipherment of the crosses and xač‘k‘ars, a review of the manuscript output of the scriptorium, and finally, an epigraphic corpus providing both a photograph and a drawing for each extant inscription, thus ensuring a much more complete and reliable text than in all previous editions and translations.
This publication was made possible by a generous grant from the Dolores Zohrab Liebmann Fund. ISBN : 978-2-916716-57-2
Dans son Discours historique, l’Arménien Łewond raconte comment « Muhammad et ses successeurs conquirent non seulement l’Arménie, mais l’univers ». Posant l’expansion de l’Islam comme un phénomène universel, l’auteur relate le sort de son... more
Dans son Discours historique, l’Arménien Łewond raconte comment « Muhammad et ses successeurs conquirent non seulement l’Arménie, mais l’univers ». Posant l’expansion de l’Islam comme un phénomène universel, l’auteur relate le sort de son pays depuis la mort de Muhammad et celle d’Héraclius († 641) jusqu’en 789. Selon lui, les Arabes ont poursuivi dès le début le dessein de déstructurer la société arménienne, d’exploiter le territoire et les populations soumises, en créant un contexte défavorable à la vie chrétienne. Il apporte ainsi des informations uniques sur l’Arménie, tout en exposant ses propres points de vue sur les califes, les conquêtes, les guerres civiles ou le passage des Omeyyades aux Abbassides.
Effectuée sur un texte critique établi par Alexan Hakobian, qui respecte les divisions de chapitres et les titres les plus anciens, la traduction à été établie conjointement par Jean-Pierre Mahé et Bernadette Martin-Hisard. Cette dernière est la principale responsable des annotations à caractère historique qui accompagnent la traduction, ainsi que des pages qui lui font suite, consacrées à l’œuvre de Łewond, sa datation, et son dessein. Bien des données du texte plaident en faveur de la datation, récemment contestée, à la fin du VIIIe siècle. L’originalité de ces données plaident plutôt en faveur de la datation, parfois contestée, de Łewond au VIIIe siècle.
L’auteur ne s’efforce pas seulement de relater les changements imposés à son pays par l’arrivée des Arabes, mais aussi de dispenser l’Enseignement plus spirituel qu’on peut attendre d’un théologien s’adressant à des fidèles, désorientés par des événements inédits. Au-delà de son interprétation biblique, Łewond, sensible au sort de la population, est un des premiers auteurs arméniens à s’interroger sur la guerre : faut-il se révolter, se soumettre ou temporiser ? On ne saurait dire avec certitude si son opinion est celle de certains milieux aristocratiques ou des autorités de l’Église, ce qui est le plus probable. Son œuvre invite aussi à reconsidérer les relations entre monde arménien et monde byzantin au viiie siècle.
En annexe on trouvera une Correspondance apocryphe d’Omar II et de Léon III, insérée ultérieurement dans le Discours historique de Łewond. La version arménienne de ce débat théologique entre le christianisme et l’islam est traduite et annotée par Jean-Pierre Mahé, qui a confronté l’arménien à la rédaction arabe de la Lettre d’Omar (IXe-Xe s.).


ISBN : 9782916716565
Bien que Michel Psellos (1018 – ca. 1078) soit l’un des plus importants auteurs byzantins, et l’un des plus prolifiques, seule une infime partie de sa production littéraire, d’accès souvent difficile, est actuellement disponible en... more
Bien que Michel Psellos (1018 – ca. 1078) soit l’un des plus importants auteurs byzantins, et l’un des plus prolifiques, seule une infime partie de sa production littéraire, d’accès souvent difficile, est actuellement disponible en traduction. On trouvera dans le présent volume la première version française de l’une de ses œuvres majeures, l’éloge dédié à la mémoire de sa mère, morte en odeur de sainteté, ainsi que la traduction de son Éloge funèbre en l’honneur de sa fille Styliané, emportée par la maladie à un âge enfantin, et celle de quelques opuscules (discours et lettres) évoquant son petit-fils encore aux langes. Ce dossier de textes offre un intéressant aperçu sur l’histoire de la vie privée à l’époque médio-byzantine, dans sa double dimension matérielle (histoire de la famille et de l’éducation) et psychologique (histoire des sentiments, histoire de la foi). Par leur variété de ton, ces différentes œuvres apportent aussi un éclairage précieux sur la personnalité complexe et les multiples talents d’un auteur puissamment original.

ISBN : 9782916716558
Not a single contemporary Byzantine source mentions the Christianization of Ethiopia in the fifth century, the Byzantine attempts to convert Persia at the end of the sixth, the creation of the Slavic alphabet in the ninth, or the baptism... more
Not a single contemporary Byzantine source mentions the Christianization of Ethiopia in the fifth century, the Byzantine attempts to convert Persia at the end of the sixth, the creation of the Slavic alphabet in the ninth, or the baptism of Rus’ in the tenth. These great achievements of Eastern Christianity left the Byzantines themselves perfectly indifferent. Byzantium produced a number of ardent and committed missionaries, but much more visible were the Greek intellectuals who believed that it was easier “to whitewash an Ethiopian” than to Christianize a barbarian. When Leo V acquainted the pagan Bulgars with the Christian sacraments, Theophanes Continuatus castigated him for “casting the pearls of faith before the swine.” In the end, the missionary zeal of a few enthusiasts lost out to the haughty isolationism of Empire. “Pearls before Swine” focuses on the complex relationship between the Christian pledge to “teach all nations” and Greek cultural snobbery.


ISBN : 9782916716534
Ce livre porte sur la culture alimentaire byzantine, sa constitution et la manière dont elle se différencie des cultures alimentaires juive, musulmane et chrétienne occidentale. Il se penche sur ses sources d’inspiration puisqu’elle opère... more
Ce livre porte sur la culture alimentaire byzantine, sa constitution et la manière dont elle se différencie des cultures alimentaires juive, musulmane et chrétienne occidentale. Il se penche sur ses sources d’inspiration puisqu’elle opère une synthèse entre les exigences religieuses du christianisme et les recommandations diététiques de la médecine grecque. Le choix des aliments, la préparation de la nourriture, comme sa consommation lors de repas, obéissent à des règles qui changent à travers le temps ; or, durant les onze siècles de son existence, le monde byzantin a connu de profonds changements religieux, culturels et politiques. Il est entré en contact avec des populations ayant leurs propres traditions culinaires ou leurs interdits alimentaires et il a donc été soumis à des influences diverses. La culture alimentaire byzantine naît d’une rencontre entre les traditions culinaires du monde romain, les habitudes alimentaires des différentes populations du monde méditerranéen et les nouvelles règles de l’éthique alimentaire chrétienne, favorisant la frugalité, voire l’ascèse en matière d’alimentation. Le christianisme byzantin modifie les habitudes alimentaires, non pas à la manière de l’islam ou du judaïsme en établissant une liste d’aliments et de boissons interdits, conduisant à une modification des productions agricoles, mais en créant une éthique alimentaire chrétienne dans laquelle le jeûne tient une place prépondérante. Le livre étudie la mise en place d’un calendrier du jeûne, faisant alterner des périodes festives et des périodes de restrictions alimentaires. Le milieu monastique fait naître un régime ascétique rigoureux qui doit faciliter la maîtrise du corps, dans la recherche d’une proximité spirituelle avec Dieu, égale à celle des anges. La création d’un régime alimentaire ascétique par les moines a une forte influence sur le reste de la société byzantine, parce que la vie monastique y est perçue comme la voie royale pour entrer au Paradis. La société byzantine médiévale suit une version adoucie, plus modérée de cette ascèse alimentaire, qui est toutefois devenue une norme du comportement chrétien, rejetant le gourmand et, encore plus, le glouton parmi les pécheurs. Ce livre analyse la manière dont la religion s’est insérée dans l’alimentation en bénissant ou en sacralisant certains aliments, par exemple dans le rituel eucharistique. Histoire religieuse et histoire sociale se combinent donc dans ce travail pour essayer de comprendre comment s’est élaborée cette culture alimentaire byzantine que les étrangers de passage perçoivent comme différentes de la leur au Moyen Âge et dont les Byzantins eux-mêmes ont conscience quand ils critiquent leurs voisins, en particulier les Latins.
This book is about conflicts over inheritance in the Ancient and Mediaeval Worlds. It deals with rules of inheritance and property division in ancient Greece, in the Roman and Byzantine Empires, in some Latin kingdoms and in mediaeval... more
This book is about conflicts over inheritance in the Ancient and Mediaeval Worlds. It deals with rules of inheritance and property division in ancient Greece, in the Roman and Byzantine Empires, in some Latin kingdoms and in mediaeval Islamic Egypt. The sources drawn upon for this book are varied: documentary sources, such as inscriptions, papyri and manuscripts containing petitions and wills, but also literary sources, legal documents and law codes. The book focuses on the impact religions had on family law and property transmission and offers insight on Greco-Roman religion, Judaism, Christianity and Islam.
It deals with gender inequality in the Ancient and Mediaeval Mediterranean world.

Ce livre porte sur les conflits autour de l’héritage dans le monde européen de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge. Il traite des règles de l’héritage et de la division des propriétés en Grèce ancienne, dans les Empires romain et byzantin, certains royaumes latins et l’Egypte musulmane, au temps des Mameloukes. Les sources mises à contribution dans ce livre sont diverses : sources documentaires, inscriptions, papyri et manuscrits fournissant pétitions et testaments, mais aussi des sources littéraires, des jugements rendus et des codes de lois. Le livre se concentre sur l’impact que les religions ont eu sur le droit familial et la transmission des biens, et offre une appréciation du phénomène pour la religion gréco-romaine, le judaïsme, le christianisme et l’islam. Il aborde finalement la question du traitement inégal des genres dans le monde la Méditerranée antique et médiévale.

ISBN  978-2-916716-52-7
« C’est à cause de la femme que le diable livre bataille aux serviteurs de Dieu », dit le moine Eugène à sa fille Marie. Voilà pourquoi toute présence féminine est en principe bannie du monastère. Mais l’Adversaire connaît plus d’un tour... more
« C’est à cause de la femme que le diable livre bataille aux serviteurs de Dieu », dit le moine Eugène à sa fille Marie. Voilà pourquoi toute présence féminine est en principe bannie du monastère. Mais l’Adversaire connaît plus d’un tour pour braver l’interdit. Tantôt une petite fille se fait passer pour un garçon afin de rester près de son père, devenu moine après son veuvage. Tantôt une jeune femme échappe à un mariage forcé en prenant l’aspect d’un eunuque. Travestissements sans retour, où l’on est toujours en péril d’être démasqué. La vérité n’éclate qu’après la mort de l’ascète, à l’occasion de sa toilette funèbre. 
Mais la femme peut aussi franchir la clôture monastique d’une façon immatérielle, grâce aux fantasmes masculins. L’évêque Nonnos cherche en vain, depuis tant d’années, à parer son âme de vertus dignes du Christ, son divin époux, et c’est une prostituée, Pélagie d’Antioche, qui lui donne, par les raffinements de sa toilette, l’image de la vraie ferveur ! Zosime poursuit dans le désert l’ombre d’un maître insaisissable qui lui enseignerait des mortifications inédites, et c’est Marie l’Égyptienne, la courtisane repentie, qui lui révèle les grâces prodigieuses réservées à la repentance parfaite.
Comment qualifier de tels romans ? Rêves érotiques ou « histoires utiles à l’âme » ? La trame est fabuleuse, mais le cadre est réel. Loin des mégapoles corruptrices d’Alexandrie, d’Antioche et de Constantinople, les moines du désert comptent parmi eux de prodigieux « vieillards », à qui le mérite de leur ascèse ouvre un compte illimité au trésor des miséricordes divines.
Le récit de leurs exploits a connu un succès foudroyant de l’Égypte au Caucase et jusqu’à l’Occident latin. Rutebeuf et Villon en étaient nourris. L’intérêt des versions géorgiennes que publie Nana Mirachvili-Springer est de nous découvrir une couche rédactionnelle plus ancienne que la vulgate grecque et d’offrir de précieux repères pour reconstituer la genèse du genre, depuis l’anecdote monastique jusqu’à la fiction la plus élaborée.

Jean-Pierre  Mahé

ISBN  978-2-916716-50-3
Les sociétés médiévales n’ont été ni si pauvres ni si stagnantes qu’on le croyait autrefois. Pour l’Occident chrétien, le moyen âge est le temps d’une première croissance, que les travaux de Pierre Toubert ont tout particulièrement... more
Les sociétés médiévales n’ont été ni si pauvres ni si stagnantes qu’on le croyait autrefois. Pour l’Occident chrétien, le moyen âge est le temps d’une première croissance, que les travaux de Pierre Toubert ont tout particulièrement éclairée. Ce maître honore d’une vivante postface le présent recueil, qui se veut représentatif des tendances actuelles de l’histoire économique, aujourd’hui en pleine réanimation à partir notamment de l’impulsion donnée depuis Byzance ou le monde arabo-musulman. Jean-Marie Martin et Dominique Barthélemy ont pu ainsi recueillir onze études, dont la variété soutiendra l’intérêt du lecteur et dont l’apport consiste alternativement en de précieux bilans et tableaux et en des explorations pionnières. On y rencontre en effet aussi bien des montagnes en crise que des plaines fécondées par l’irrigation, beaucoup de monnaie mais aussi des cadeaux appréciés, et la richesse des élites, souvent signalée, trouve parfois ses limites dans la dette.

ISBN  978-2-916716-49-7
En 1342, à l’occasion de la guerre entre Jean Palélogue et Jean Cantacuzène pour la succession d’Andronic III, un groupe de partisans de Jean Paléologue, que les sources désignent du nom de Zélotes, prend le pouvoir à Thessalonique et... more
En 1342, à l’occasion de la guerre entre Jean Palélogue et Jean Cantacuzène pour la succession d’Andronic III, un groupe de partisans de Jean Paléologue, que les sources désignent du nom de Zélotes, prend le pouvoir à Thessalonique et gouverne la ville en s’appuyant sur le peuple contre les aristocrates. Les sources qui nous renseignent sur cet épisode, toutes issues de plumes aristocratiques, le décrivent comme une succession d’exactions et de violences, qui culmine dans le massacre du gouverneur et des notables à l’issue d’une tentative avortée de livrer la ville à Cantacuzène. Thessalonique resta de fait en dissidence jusqu’en 1349, alors que dès 1347 Cantacuzène avait pris le pouvoir à Constantinople et dans le reste de l’empire.
La révolte des Zélotes, qui amalgame luttes de pouvoir et révolte sociale, a inspiré de nombreux historiens de diverses écoles et suscité des polémiques. Le 25 août 2011, dans le cadre du Congrès international des études byzantines qui se tenait à Sofia (Bulgarie), une table ronde réunit plusieurs spécialistes de cette période pour esquisser diverses approches de Thessalonique durant cette crise : contexte historique, culturel et religieux, questions de chronologie, vie quotidienne au milieu des violences. Les communications de cette table ronde, rassemblées dans le présent ouvrage, ouvrent de nouvelles perspectives sur cet épisode de l’histoire politique et sociale de l’empire byzantin au XIVe siècle.

ISBN  978-2-916716-48-0
One of the most mysterious texts from the Second Byzantine Iconoclasm (815–843) is the so‐called Synodical Letter, purportedly sent by Patriarchs Christopher of Alexandria, Job of Antioch, and Basil of Jerusalem to Emperor Theophilos in... more
One of the most mysterious texts from the Second Byzantine Iconoclasm (815–843) is the so‐called Synodical Letter, purportedly sent by Patriarchs Christopher of Alexandria, Job of Antioch, and Basil of Jerusalem to Emperor Theophilos in 836. The earliest reference thereto is dated 945, whereas the oldest extant manuscript fragment is written in the ninth-century uncial. But was it a real missive or a pious forgery? Several Greek texts deriving from the lost original do not provide sufficient ground for a confident answer. Among the main problems is the lack of protocol elements indispensable for a document of this kind. Those elements, however, are present in the Slavonic text entitled Mnogosložnyj Svitok, which corresponds to Πολύστιχος τόμος in Greek. A thorough scrutiny has revealed that this is the closest version we possess to the original Letter. The Slavonic, besides indications of place (Jerusalem) and date (836) within the main text, contains two solid termini ante quos, 837 and 838, and names the actual compiler of the Letter — a certain monk Basil, who can very well be identical with the hagiographer Basil of Emesa. The latter in his Life of Theodore of Edessa claims to have attended a synod in Jerusalem, presumably that of 836.
This book presents a critical edition of the Slavonic text together with corresponding Greek fragments, English translation, and Glossary. Russian translation is also attached.

ISBN  978-2-916716-47-3
On trouvera dans ce volume les premières traductions en français de l’Histoire de Léon le Diacre et de son Éloge de l’empereur Basile, ce dernier texte accompagné d’une nouvelle édition, la première ayant été procurée par I. Sykoutrès en... more
On trouvera dans ce volume les premières traductions en français de l’Histoire de Léon le Diacre et de son Éloge de l’empereur Basile, ce dernier texte accompagné d’une nouvelle édition, la première ayant été procurée par I. Sykoutrès en 1933. Les introductions traitent principalement  des rapports entre rhétorique et histoire à Byzance. L’Eloge a été prononcé en 989 ou 990 en présence de l’empereur Basile II par ce membre du clergé impérial, alors âgé de 40 ans. L’Histoire en X livres s’étend de la dernière année de règne de Romain II [959] à la treizième année de celui de Basile II [989]. Les auteurs ont profité de l’identité des événements rapportés par Léon le Diacre [Xe siècle] et Jean Skylitzès [XIIe siècle] pour illustrer la traduction de l’Histoire de Léon par un grand nombre des XIIe siècle]. Trois autres miniatures empruntées à la Chronique de Radziwill [XVe siècle] rehaussent les hauts faits de Svjatoslav rapportés par Léon au IXe livre de son Histoire.

ISBN  978-2-916716-46-6
Un fil rouge traverse les siècles chrétiens depuis l’origine : la condamnation du schisme. Parallèlement à la différenciation lente et souterraine entre la chrétienté latine et les Églises d’Orient, l’Union continue d’être présentée comme... more
Un fil rouge traverse les siècles chrétiens depuis l’origine : la condamnation du schisme. Parallèlement à la différenciation lente et souterraine entre la chrétienté latine et les Églises d’Orient, l’Union continue d’être présentée comme une nécessité ecclésiologique et politique. Mais cette situation apparemment binaire n’offre-t-elle pas un face-à-face trompeur ? Si, de part et d’autre, une même doctrine présente l’unité de l’Église universelle comme un idéal à retrouver, c’est bien souvent la papauté qui est à l’origine des modalités imposées à cette « communion ». Du XIIIe au XVIIIe siècle, choisissant des moments clefs des diverses tentatives de réconciliation des Églises, effectives ou avortées, cet ouvrage se concentre sur les manières de pratiquer et de théoriser la « réduction » du parti avec lequel on est censé dialoguer. De l’Union de Lyon (1274) aux stratégies de conversion élaborées par la Congrégation romaine de la Propagande de la foi à l’époque moderne, avec quels outils chaque confession construit-elle son orthodoxie exclusive et autorisée ? Les auteurs de ce volume replacent dans son historicité particulière l’universalité revendiquée par les acteurs et examinent les dynamiques de la confrontation : tout en s’arc-boutant sur des thématiques bien déterminées (le Filioque, le pouvoir du pape, etc.), ces débats donnent lieu à des évolutions riches qui participent pleinement de l’histoire sociale et intellectuelle des rapports entre Orient et Occident dans la longue durée.


ISBN : 978-2-916716-40-4
"Les Géoponiques se présentent comme une composition ordonnée de connaissances touchant l’agriculture, la viticulture, l’arboriculture, l’horticulture, l’élevage etc. Dans de nombreux cas, il est possible de faire remonter l’origine... more
"Les Géoponiques se présentent comme une composition ordonnée de connaissances touchant l’agriculture, la viticulture, l’arboriculture, l’horticulture, l’élevage etc. Dans de nombreux cas, il est possible de faire remonter l’origine écrite de ces connaissances à l’Antiquité de langue grecque, classique et protobyzantine. Dans leur état final les Géoponiques appartiennent à l’ensemble d’ouvrages de caractère encyclopédique, dont la composition fut suscitée par l’empereur byzantin Constantin VII Porphyrogénète (913-959). Depuis, les Géoponiques n’ont jamais cessé de retenir l’intérêt, celui des copistes, puis celui des éditeurs et traducteurs.
Alors que nos prédécesseurs avaient, à juste titre, mis l’accent sur les liens unissant les informations données par les Géoponiques à la tradition antique, y compris de langue latine, notre traduction cherche à mettre en évidence le caractère byzantin de la compilation constantinienne. Associant expérience paysanne ou agronomique et pratiques magiques, sans toutefois les placer nécessairement sur le même plan, l’ouvrage est un exemple de cet encyclopédisme qui ne veut omettre aucune information, prêterait-elle à sourire. À ce titre ce n’est pas seulement aux philologues et aux historiens que s’adressent les Géoponiques, mais aussi aux agronomes et aux anthropologues.


The text of the Geoponica reads like an organized compilation of information concerning farming, wine growing, tree growing, gardening, and so forth. Much of this information can be traced back to ancient Greek written sources, whether Classical or proto-Byzantine. In its definitive state the text falls into the range of encyclopedic works composed at the behest of Byzantine Emperor Constantine VII Porphyrogenitus. Since its edition, it has continually attracted the attention, first of copyists, then of publishers and translators.
While previous translations have rightly emphasized the links connecting the Geoponica to the traditions of Antiquity, including Latin ones, this edition seeks to highlight the Byzantine character of the Constantinian compilation. e text combines farming and agronomic experience with magical practices  without necessarily putting them on a par  and thus exemplifies an encyclopedic mindset bent on leaving out no information, even implausible. In this sense the Geoponica are of interest not only to philologists and historians but also to agronomists and anthropologists.


ISBN : 9782916716350"
Les réseaux familiaux se forment d’abord à travers les alliances matrimoniales et le fait d’avoir un ancêtre commun. Jouent aussi dans leur constitution les liens spirituels créés au moment du baptême des enfants ou par l’entrée dans un... more
Les réseaux familiaux se forment d’abord à travers les alliances matrimoniales et le fait d’avoir un ancêtre commun. Jouent aussi dans leur constitution les liens spirituels créés au moment du baptême des enfants ou par l’entrée dans un monastère, les liens d’amitié ou encore ceux de dépendance. Dans les sociétés médiévales, la famille est la structure de formation de l’enfant et de protection de l’individu. Il s’agit de comprendre comment les réseaux se forment et contribuent à la promotion sociale, mais aussi comment ils échouent parfois, entraînant les familles dans le déclin jusqu’à la paupérisation. Ce livre rassemble la majeure partie des contributions à un colloque qui a été organisé en l’honneur et à la mémoire d’Angeliki Laiou et d’Évelyne Patlagean sur l’histoire de la famille et des réseaux familiaux. Différents thèmes sont abordés dans ce livre : les liens de famille et les tensions qu’ils génèrent, qu’il s’agisse de la famille biologique ou de la famille symbolique du monastère, l’histoire de la sainteté aristocratique, l’histoire des femmes, leur accès à la gestion des biens et à la culture, le droit familial, les réseaux d’influence et la prise en charge des pauvres. L’ensemble des contributions porte sur le monde méditerranéen de la fin de l’Antiquité à la fin du Moyen Âge.


ISBN : 9782916716343
The thirteenth century in the Byzantine world represents a paradox. It is a world full of individuals recorded in narrative texts and even more so in documentary sources. They are a true motley of “nationalities” : Greeks, Italians,... more
The thirteenth century in the Byzantine world represents a paradox. It is a world full of individuals recorded in narrative texts and even more so in documentary sources. They are a true motley of “nationalities” : Greeks, Italians, French, Jews, Turks and Arabs. The world they inhabit is characterized by a – if not dizzying, certainly marked – mobility. There is contact, communication and conflict. Old forms of social and political organisation are overturned and new ones emerge. And yet, perhaps as a result of this tumultuous movement, scholars have been so far quite reluctant in offering these individuals a home. This book aims to put forward a fresh and innovative look at the intersections of personhood and statehood in the dynamic and politically fragmented space of the Eastern Mediterranean in the century following the Fourth Crusade and the conquest of Constantinople in 1204. By looking at pirates, peasants, physicians, merchants and nobles the authors explore the multiplicity of ways available to scholars to lift these individuals from the records and shed light to their liquid and at times conflicting means of asserting and negotiating their often multiple identities.


ISBN : 9782916716305
Dimitri Theodoridis s’est intéressé dès sa jeunesse aux bulles de plomb byzantines. Il a constitué une imposante collection qui compte maintenant plus de 1 300 sceaux, en s’efforçant de les sélectionner pour leur qualité de conservation... more
Dimitri Theodoridis s’est intéressé dès sa jeunesse aux bulles de plomb byzantines. Il a constitué une imposante collection qui compte maintenant plus de 1 300 sceaux, en s’efforçant de les sélectionner pour leur qualité de conservation et pour leur intérêt historique. Environ 220 bulles ont été choisies pour ce livre sur le critère de la présence sur la légende du sceau d’un second nom, transmissible. La majeure partie de la collection est inédite et beaucoup de plombs ne comportent pas de pièces parallèles. Les fonctionnaires et les familles vivant sur les marges orientales de l’Empire, les Apokapai, les Brachamioi ou les Marchapsaboi, sont particulièrement bien représentés. Certaines pièces ont une portée historique exceptionnelle, telles les deux bulles au nom de Kakikios Aniôtès que l’on peut attribuer à l’ancien roi d’Arménie, Gagik, ou celle qui nous fait connaître un taxiarque de l’actuelle ville de Nigde. Cet ouvrage contribue aussi à notre connaissance de l’administration byzantine sous les derniers Macédoniens jusqu’au règne d’Alexis Comnène.


ISBN : 2916716246
Premier recueil de législation ecclésiastique, la Collection canonique d’Antioche, a surgi au IVe siècle au temps des premières controverses christologiques. Son auteur présumé, Euzôïos d’Antioche, fut la figure de proue de l’Église «... more
Premier recueil de législation ecclésiastique, la Collection canonique d’Antioche, a surgi au IVe siècle au temps des premières controverses christologiques. Son auteur présumé, Euzôïos d’Antioche, fut la figure de proue de l’Église « semi-arienne », plus précisément homéenne, et bénéficia du soutien de l’empereur Valens. Composée en 370 dans le contexte brûlant de la querelle arienne qui déchire la chrétienté durant tout le ive siècle, cette collection constitue à double titre un corpus de combat. Au plan politique, chacun des cinq groupes canoniques qui le composent est destiné à lutter et à condamner un ou plusieurs des courants doctrinaux opposés à l’Église homéenne. Au plan juridique, la législation de la Collection canonique d’Antioche s’organise autour de deux grands thèmes : le contrôle de la hiérarchie ecclésiastique et la lutte contre les mouvements rigoristes.


ISBN : 2916716254
Dans les années 520 de l’ère chrétienne, l’Arabie méridionale fut le théâtre d’un événement exceptionnel dans l’histoire universelle : le massacre d’une population chrétienne par un souverain juif. Depuis près de 150 ans, les rois de... more
Dans les années 520 de l’ère chrétienne, l’Arabie méridionale fut le théâtre d’un événement exceptionnel dans l’histoire universelle : le massacre d’une population chrétienne par un souverain juif. Depuis près de 150 ans, les rois de Himyar (le Yémen actuel et une grande partie de l’Arabie séoudite) accordaient leur soutien au judaïsme. Les Éthiopiens du royaume d’Aksûm avaient réussi, vers le début du VIe siècle, à faire de Himyar un royaume tributaire. Mais en 523, le prince qu’ils avaient peut-être installé sur le trône se rebella. Il entreprit d’éliminer les chrétiens de son royaume qu’il estimait alliés aux Aksûmites. L’épisode le plus célèbre de cette entreprise – le massacre des chrétiens de la grande oasis de Najrân (en Arabie Séoudite aujourd’hui, près de la frontière du Yémen) – est connu par une multitude de sources ; inscriptions sudarabiques et éthiopiennes, récits syriaques, textes grecs historiques ou hagiographiques. La plus importante de ces sources, le Martyre d’Aréthas, déjà publié dans les Monographies, existe aussi dans de nombreuses versions orientales, en arménien, en géorgien, en arabe et en éthiopien. Le colloque de novembre 2008 dont les actes sont publiés ici visait à comprendre le contexte dans lequel ces écrits ont été produits et à démêler leurs rapports : les versions arabes et éthiopiennes, par exemple, offrent quelques données absentes du grec. Le colloque a également permis des progrès dans la compréhension des récits syriaques, qu’il s’agisse de leur auteur supposé ou des rapports entre les différentes versions d’un même récit. Le colloque avait aussi pour but de replacer les événements de Najrân dans un contexte plus large, en étudiant la ville et son histoire, le développement du monothéisme en Arabie du Sud et le rôle, tant politique que religieux, joué par l’Éthiopie, pour qui le Yémen représentait une chasse gardée.


ISBN : 2916716238
L'honneur guerrier tient une grande place dans les sociétés médiévales. C’est une valeur partagée par beaucoup d’entre elles, exaltée seule ou en partage avec l'obéissance, la piété, la richesse, parfois donc mise en veilleuse, là... more
L'honneur guerrier tient une grande place dans les sociétés médiévales. C’est une valeur partagée par beaucoup d’entre elles, exaltée seule ou en partage avec l'obéissance, la piété, la richesse, parfois donc mise en veilleuse, là notamment où la ville et l’État se développent – mais jamais sans retour. On trouvera ici de nombreux aperçus sur les idéaux et les pratiques de la guerre, avec leurs enjeux sociaux, dans l’Orient byzantin et ses confins musulmans, mais aussi dans un Occident dont la chevalerie se trouve en partie démystifiée – quoique pas entièrement mise à mal ! Les oppositions sont parfois frappantes sur la participation des clercs à la guerre en Occident ou sur la mortalité au combat en Orient. De quoi contribuer à une relativisation de la guerre à l'Ouest, et à une réévaluation de l'organisation militaire byzantine.


ISBN : 291671622X
Ces Mélanges sont offerts à Jean-Marie Martin, directeur de recherche émérite au Cnrs, spécialiste de l’Italie du sud au Moyen Âge, byzantine et latine, en particulier à travers les documents d’archives dont il est un éditeur infatigable.... more
Ces Mélanges sont offerts à Jean-Marie Martin, directeur de recherche émérite au Cnrs, spécialiste de l’Italie du sud au Moyen Âge, byzantine et latine, en particulier à travers les documents d’archives dont il est un éditeur infatigable. On trouvera dans ce volume une bibliographie de ses travaux. Ces Mélanges regroupent les contributions de plusieurs de ses collègues et amis, essentiellement sur l’Italie médiévale et Byzance.


ISBN : 978-2-906716-19-0
Ce livre rassemble les contributions au colloque international suscité par les byzantinistes de l’UMR 8167, Orient et Méditerranée et intitulé « Oralité et lien social (Occident, Byzance, Islam) : parole donnée, foi jurée, serment », qui... more
Ce livre rassemble les contributions au colloque international suscité par les byzantinistes de l’UMR 8167, Orient et Méditerranée et intitulé « Oralité et lien social (Occident, Byzance, Islam) : parole donnée, foi jurée, serment », qui s’est tenu à Paris du 10 au 12 mai 2007 : à la lumière des recherches récentes, la place de la parole donnée et sa relation avec le serment leur avaient semblé beaucoup plus importantes qu’on ne l’avait cru jusqu’ici dans la société qu’ils étudient, où l’honneur passe pour jouer un rôle bien moindre qu’en Occident. Le sujet n’était pas neuf – pour l’Occident, par exemple, le serment vassalique a suscité une vaste littérature – mais il est inépuisable et encore d’actualité. En élargissant l’étude aux sociétés qui entourent l’Empire byzantin tant au sud et à l’est – le califat et les royaumes ou principautés musulmans – qu’à l’ouest – l’Empire et les puissances chrétiennes d’Occident –, on voit se dégager de nouvelles perspectives.


ISBN : 978-2-916716-18-3
Si l’on a pu qualifier Charles Du Fresne, sieur Du Cange [1610-1688] de fondateur des études d’histoire byzantine, il faut reconnaître que, quatre générations plus tôt, Pierre Gilles en fut le pionnier. Deux ouvrages publiés de façon... more
Si l’on a pu qualifier Charles Du Fresne, sieur Du Cange [1610-1688] de fondateur des études d’histoire byzantine, il faut reconnaître que, quatre générations plus tôt, Pierre Gilles en fut le pionnier. Deux ouvrages publiés de façon posthume, Du Bosphore de Thrace et De la topographie de Constantinople, ont fait de lui une autorité incontestable pour tous ceux qui s’intéressent aux choses de Byzance.


ISBN : 978-2-916716-10-7
Ce texte nous situe à Najrân, alors que Justin règne sur les Romains, Élesbaas sur les Éthiopiens, et que Dounaas, roi juif, est monté sur le trône des Homérites et lance une persécution contre les chrétiens. Il raconte le martyre des... more
Ce texte nous situe à Najrân, alors que Justin règne sur les Romains, Élesbaas sur les Éthiopiens, et que Dounaas, roi juif, est monté sur le trône des Homérites et lance une persécution contre les chrétiens. Il raconte le martyre des Najrânites puis relate l’expédition punitive du roi d’Éthiopie, la défaite et la mort de Dounaas, le rétablissement du christianisme dans tout le pays et s’achève avec l’abdication d’Élesbaas et son entrée dans un monastère. Ce travail en fait l’étude littéraire et philologique et est accompagné d’une traduction et d’une édition critique, fondée sur l’ensemble des manuscrits connus à ce jour.


ISBN : 978-2-916716-09-1
Comment l’âme vient-elle à l’embryon? Quel rapport le corps entretient-il avec son âme? Cet ouvrage explore les théories des tenants d’une épopée de l’âme tombée du ciel, attelée à un corps et cherchant à regagner le monde des esprits... more
Comment l’âme vient-elle à l’embryon? Quel rapport le corps entretient-il avec son âme? Cet ouvrage explore les théories des tenants d’une épopée de l’âme tombée du ciel, attelée à un corps et cherchant à regagner le monde des esprits purs, et celles des irréductibles de l’âme non séparable pour qui l’âme ne peut se concevoir indépendamment du corps qu’elle anime. D’où vient l’âme? Quand s’unit-elle au corps en gestation? L’enquête montre que c’est sur ces fondations que se bâtira la réflexion médiévale, avec ses retombées juridiques et éthiques.


ISBN : 978-2-916716-14-5
La péninsule criméenne, zone de contact privilégiée avec les peuples de la steppe, focalise les rapports entre l’Empire byzantin et le Khaganat khazar. Cette problématique commune aux contributions de ce recueil est ici articulée selon... more
La péninsule criméenne, zone de contact privilégiée avec les peuples de la steppe, focalise les rapports entre l’Empire byzantin et le Khaganat khazar. Cette problématique commune aux contributions de ce recueil est ici articulée selon trois axes - – archéologique, philologique et historique - – qui sont rarement réunis ailleurs. Deux contributions d’archéologues s’affrontent sur les problèmes clefs concernant l’époque de l’installation des Khazars dans la steppe pontique, notamment celui de l’attribution du trésor de Pererichesse, qui s’insère dans un large contexte de trouvailles steppiques du viie et du début du viiiesiècle. Vient ensuite le dossier complet, jusqu’ici difficilement et imparfaitement accessible, des saints criméens du premier iconoclasme. La Vie grecque de Jean de Gothie apparaît pour la première fois dans une édition critique, accompagnée d’une traduction et d’un commentaire. La Vie arménienne d’Étienne de Sougdaia retrouve sa forme complète grâce à un manuscrit nouveau découvert à Matenadaran. Enfin, la longue Vie slavonne de ce saint est éditée d’après le manuscrit le plus ancien, accompagnée d’une traduction anglaise qui la rend désormais accessible aux non-slavisants. Une étude de la présence sogdienne sur les bords de la mer Noire, une reconstruction de la source commune perdue de Théophane et Nicéphore décrivant la période qui précède l’avènement de l’empereur Léon III, et une analyse du contexte chronologique et idéologique des notices épiscopales 3 et 7 du corpus de Darrouzès viennent clore le volume.


ISBN : 978-2-91716-06-0
Ce recueil prolonge et complète celui que la collection a déjà consacré à la chronique de Jean Malalas (Mon. 15). Le premier volume avait pour objet d’étude la genèse et la transmission du texte de Malalas. Celui-ci est centré sur le... more
Ce recueil prolonge et complète celui que la collection a déjà consacré à la chronique de Jean Malalas (Mon. 15). Le premier volume avait pour objet d’étude la genèse et la transmission du texte de Malalas. Celui-ci est centré sur le contenu et la validité historiques de l’œuvre: il s’intéresse à Malalas historien. Les treize articles rassemblés ici s’interrogent sur les singularités de la narration comme sur ses silences. Ces distorsions confinent parfois à la manipulation, qu’il s’agisse du passé lointain (biblique, grec ou romain), de la vie et de la mort des empereurs, de l’organisation de l’Empire, et même de l’histoire contemporaine, politique ou religieuse. On se trouve face à des choix délibérés du chroniqueur, dont les différentes contributions explorent les motifs: goût de la narration et de l’anecdote, philhellénisme, attachement à la cité d’Antioche et surtout désir de légitimer l’Empire et ses souverains.


ISBN : 2-916716-05-X
Ces Mélanges sont offerts à Pierre Maraval, professeur émérite de l’université de Paris IV-Sorbonne, spécialiste de l’histoire du christianisme antique. Ils regroupent les contributions de plusieurs de ses amis et collègues sur les... more
Ces Mélanges sont offerts à Pierre Maraval, professeur émérite de l’université de Paris IV-Sorbonne, spécialiste de l’histoire du christianisme antique. Ils regroupent les contributions de plusieurs de ses amis et collègues sur les pèlerinages, sur les lieux saints, en particulier Jérusalem ainsi que sur la sainteté chrétienne, sur les prières et les calendriers liturgiques. La période envisagée par les auteurs de ce livre part de l’époque du Nouveau Testament et s’étend jusqu’à la fin du Moyen Âge et concerne aussi bien l’Occident que l’Orient. On trouvera dans ce volume une bibliographie des travaux de P.Maraval.


ISBN : 2-916716-08-4
Viminacium, capitale de la province de Mésie Ire, occupait un carrefour stratégique sur le Danube. La ville tomba en 441 sous les coups des Huns; toutefois, après le rétablissement de l’autorité byzantine dans la région au début du... more
Viminacium, capitale de la province de Mésie Ire, occupait un carrefour stratégique sur le Danube. La ville tomba en 441 sous les coups des Huns; toutefois, après le rétablissement de l’autorité byzantine dans la région au début du viesiècle, elle assuma à nouveau son rôle de poste avancé sur la route conduisant au cœur de l’Illyricum. Les nécropoles de l’époque des Grandes Migrations mises au jour à Viminacium témoignent de l’installation des barbares germaniques sur ce site à partir du vesiècle, mais aussi de leur engagement graduel dans le système défensif du limes septentrional. Ce livre présente une analyse systématique du mobilier funéraire de ces nécropoles. Grâce à une confrontation avec les découvertes provenant d’autres sites, elle révèle l’existence de deux groupes distincts dans la population «barbare» de Viminacium: les Germains danubiens orientaux, qui vécurent et moururent là au vesiècle, et les Germains occidentaux ou septentrionaux qui s’installèrent dans la région vers 500. Les découvertes archéologiques montrent le haut degré de militarisation de ce second groupe au service de l’Empire et illuminent les conditions matérielles d’un processus migratoire décisif dans l’histoire européenne.


ISBN : 2-916716-03-3
Durant l’époque considérée (fin Xe-milieu XIVesiècle), les grands monastères ont possédé une part non négligeable de la terre de l’Empire et leurs activités ont joué un rôle considérable dans l’économie. Ce livre étudie ces établissements... more
Durant l’époque considérée (fin Xe-milieu XIVesiècle), les grands monastères ont possédé une part non négligeable de la terre de l’Empire et leurs activités ont joué un rôle considérable dans l’économie. Ce livre étudie ces établissements en tant que grands propriétaires. Les archives et les règlements monastiques (typika) nous informent sur la fortune des monastères. L’acquisition de terres par les moines, surtout grâce aux donations mais aussi par achat, a conduit à une augmentation de la fortune monastique globale. Les moines s’avèrent des administrateurs efficaces de leur fortune. À partir du xiesiècle, la recherche du profit se manifeste dans nos sources, reflétant l’évolution de la mentalité économique des moines et de la société en général. La gestion vise à dégager un surplus qui est le plus souvent investi dans la terre ou dans le commerce. Les activités commerciales et financières des monastères semblent avoir été bien plus importantes que ce qu’on pensait jusqu’à présent.


ISBN : 2-916716-02-5
L’épigraphie grecque chrétienne et byzantine s’est, en deux décennies, enrichie de découvertes et d’études nombreuses dont l’auteur a rendu compte, depuis 1987, dans le Bulletin épigraphique. Pour faciliter le maniement d’un millier de... more
L’épigraphie grecque chrétienne et byzantine s’est, en deux décennies, enrichie de découvertes et d’études nombreuses dont l’auteur a rendu compte, depuis 1987, dans le Bulletin épigraphique. Pour faciliter le maniement d’un millier de notices éparses, et les actualiser au besoin, en voici une réédition entièrement refondue, révisée et augmentée. En reclassant presque toute la documentation par provinces et par cités, on a voulu rendre plus sensibles l’émergence de nouveaux textes et le progrès des dossiers locaux. Grâce au concours de Jean Bingen, l’Égypte chrétienne vient compléter un circuit qui va de la Grèce au Proche-Orient, pour terminer par les inscriptions grecques d’Occident. En marge de ce parcours, deux chapitres rassemblent respectivement des inscriptions non lapidaires et des études thématiques. Plus de quatre-vingts notices inédites sont venues combler un certain nombre de lacunes. L’index des mots grecs et l’index général, outre la consultation occasionnelle, pourront enrichir la recherche sur maints aspects de l’Empire chrétien, du culte des saints aux fastes épiscopaux, des gouverneurs de provinces aux systèmes chronologiques, de la vogue de l’épigramme aux rapports entre épigraphie et sources littéraires.


ISBN : 2-916716-01-7
Quel rôle, quelle place la lecture et l’écriture ont-elles tenus dans la culture et la société byzantines? Quel rapport ont-elles entretenu? Telles sont les questions auxquelles huit spécialistes de domaines très divers s’efforcent... more
Quel rôle, quelle place la lecture et l’écriture ont-elles tenus dans la culture et la société byzantines? Quel rapport ont-elles entretenu? Telles sont les questions auxquelles huit spécialistes de domaines très divers s’efforcent d’apporter dans ce volume des réponses originales. Dans une première partie, c’est la figure centrale du copiste que l’on voit à l’œuvre. La seconde partie étudie les modalités de l’apprentissage et de la diffusion de la lecture et de l’écriture dans la société byzantine. La troisième partie, enfin, montre comment récits édifiants et romans byzantins sont susceptibles d’éclairer les usages de la lecture et de l’écriture à Byzance. Ce livre constitue ainsi une contribution de premier plan à la connaissance d’un élément central du dynamisme culturel byzantin.


ISBN : ISBN 2-9518198-1
Lors d’une cérémonie qui se tenait au patriarcat de Constantinople le samedi de Lazare, les étudiants en rhétorique, précédés du maïstôr des rhéteurs, montaient à la tribune pour faire l’éloge du patriarche en activité. Cinq discours en... more
Lors d’une cérémonie qui se tenait au patriarcat de Constantinople le samedi de Lazare, les étudiants en rhétorique, précédés du maïstôr des rhéteurs, montaient à la tribune pour faire l’éloge du patriarche en activité. Cinq discours en l’honneur du patriarche Georges Xiphilin (1191-1198), dus à la plume du maïstôr des rhéteurs Georges Tornikès le Jeune et de ses élèves Jean Phangopoulos, Manuel Sarantènos et Constantin Stilbès, font l’objet du présent ouvrage. Leur édition commentée permet de comprendre comment un cercle étroit de lettrés travaillait pour rédiger de tels textes, puisant l’un chez l’autre des motifs, des expressions, des emprunts à la littérature antérieure. La lecture parallèle des cinq éloges autorise aussi une reconstitution plus détaillée de l’action de Georges Xiphilin au début de son patriarcat.


ISBN : 2-9519198-8-3
Au cours des siècles, les empereurs byzantins accumulent dans leur palais de Constantinople tout un trésor de reliques, en particulier celles du Christ: la Vraie Croix, la Couronne d’épines et les autres instruments de la Passion, mais... more
Au cours des siècles, les empereurs byzantins accumulent dans leur palais de Constantinople tout un trésor de reliques, en particulier celles du Christ: la Vraie Croix, la Couronne d’épines et les autres instruments de la Passion, mais aussi des reliques du Christ vivant, comme le Mandylion d’Édesse, portrait miraculeux de Jésus. Concentrées dans la chapelle palatine de Pharos, ces reliques sont un instrument politique et leur détention renforce la légitimité impériale. Elles suscitent la convoitise des Occidentaux qui, après la prise de Constantinople en 1204, s’en emparent: au milieu du xiiiesiècle, le roi de France saint Louis se procure les plus importantes et les dépose à la Sainte-Chapelle. Du Pharos à Paris, mais aussi à la chapelle de Versailles, les reliques du Christ connaissent ainsi une histoire spectaculaire, dont on pose ici les jalons.


ISBN : 2-9519198-5-9
Le Registre fiscal du village d’Aphroditô en Basse-Thébaïde (525/526), édité ici, est un document aujourd’hui unique par son état de conservation et par le contexte documentaire nourri qui enrichit ses données propres. Document comptable,... more
Le Registre fiscal du village d’Aphroditô en Basse-Thébaïde (525/526), édité ici, est un document aujourd’hui unique par son état de conservation et par le contexte documentaire nourri qui enrichit ses données propres. Document comptable, il fournit pour la première fois la clef des rapports réels entre les deux espèces, l’or et le cuivre, qui dominent la circulation monétaire dans l’Antiquité tardive. Une étude des salaires et des rations militaires donne une image singulièrement concrète des modalités de paiement et des quantités consommées par les soldats. Les données relatives à la fiscalité en blé inspirent une enquête sur l’approvisionnement de Constantinople et jettent une lumière inattendue sur le nombre de victimes de la peste de 542. Ce village égyptien s’avère un échantillon fidèle de la société impériale, un microcosme où certains problèmes des plus débattus de l’histoire économique et sociale du Bas-Empire ont laissé leur empreinte et peut-être la clef de leur solution.


ISBN : 2-9519198-4-0
La Chronique universelle transmise sous le nom de Jean Malalas, la plus ancienne qui soit conservée en grec, embrasse l’histoire des hommes depuis la création du monde jusqu’au règne mémorable de Justinien. Récits bibliques, mythes... more
La Chronique universelle transmise sous le nom de Jean Malalas, la plus ancienne qui soit conservée en grec, embrasse l’histoire des hommes depuis la création du monde jusqu’au règne mémorable de Justinien. Récits bibliques, mythes antiques, traditions hermétiques, légendes de fondation, descriptions de monuments, histoires des règnes y sont étroitement imbriqués. Pour rendre compte d’une telle richesse, il faut des compétences multiples: des historiens s’intéressant au monde classique ou à l’Antiquité tardive et des philologues, connaisseurs des langues classiques et orientales. Leurs contributions, rassemblées dans ce volume, ont pour thèmes la genèse du texte, qu’il s’agisse des récits des origines ou de l’histoire des temps chrétiens, et sa transmission dans les traditions grecque, slave, syrienne et latine.


ISBN : 2-9519198-3-2
De Rome à Byzance, qu’est devenue la pétition? Y a-t-il une pétition proprement byzantine? Ces questions, soulevées par différents travaux, n’avaient été traitées qu’en ordre dispersé. Rassemblant des historiens d’horizons variés,... more
De Rome à Byzance, qu’est devenue la pétition? Y a-t-il une pétition proprement byzantine? Ces questions, soulevées par différents travaux, n’avaient été traitées qu’en ordre dispersé. Rassemblant des historiens d’horizons variés, antiquisants et médiévistes, ce livre collectif confronte les recherches particulières et met en commun des perspectives. Deux grands domaines ordonnent l’ensemble: au niveau du pouvoir central, la pétition à l’empereur et, corrélativement, le rescrit impérial; à l’échelon local, la masse des documents papyrologiques, seuls originaux conservés, dont l’inventaire critique complète le volume. Au total, s’ébauche une diplomatique de la pétition byzantine qui encourage d’une époque à l’autre, avec les précautions requises, la démarche comparative.


ISBN : 2-9519198-2-4
La réorganisation de la fiscalité et de l’administration provinciale à l’époque tétrarchique puis la fondation de Constantinople impriment de profonds changements aux institutions municipales et à l’aristocratie provinciale, héritière des... more
La réorganisation de la fiscalité et de l’administration provinciale à l’époque tétrarchique puis la fondation de Constantinople impriment de profonds changements aux institutions municipales et à l’aristocratie provinciale, héritière des traditions d’autonomie locale. Cette évolution fait l’objet de la présente monographie. Prenant pour point de départ la législation impériale relative aux cités, l’auteur la confronte au témoignage des sources littéraires, épigraphiques et papyrologiques. Il retrace en détail la dernière étape de l’histoire des conseillers municipaux en même temps que leur remplacement par une nouvelle classe de notables. Les relevés prosopographiques et les index exhaustifs des matières et des sources font de ce livre un instrument de travail indispensable pour toute étude de l’histoire de la cité dans l’Antiquité tardive.


ISBN : 2-9519198-1-6
This volume focuses on the archaeology of the Chernihiv area and presents previously unavailable tenth-century archaeological material. It deals with issues of chronology, settlement, trade and cooperation in the frontier region at the... more
This volume focuses on the archaeology of the Chernihiv area and presents previously unavailable tenth-century archaeological material. It deals with issues of chronology, settlement, trade and cooperation in the frontier region at the time of Rus state formation. Contributions from leading academics in the  eld raise questions pertinent to the place of archaeology as a standalone discipline in identifying historical societal shifts and issues of heritage preservation.
The book is infused with illustrations that bring to life the history of the region and offer a glimpse of the splendor and gruesomeness of the Chernihiv area in the era of conquest, slavery and silver. A host of data on numismatics, archaeobotany, archaeozoology and conservation reinvigorates the historical debate and o ers ample food for future thought.
There is a well-known aphorism that states: ‘Imitation is the sincerest [form] of attery’. Of course, this might be true, but adoration, admiration, idolatry and envy are just some of the other traditional reasons for copycat behaviour.... more
There is a well-known aphorism that states: ‘Imitation is the sincerest [form] of attery’. Of course, this might be true, but adoration, admiration, idolatry and envy are just some of the other traditional reasons for copycat behaviour. Surrounding cultures regarded Byzantium as a successor of the Roman Empire as well as an economic, social and cultural capital. This is supported by archaeological evidence in the form of Byzantine gold coins, amethyst beads, silk and jewellery dating from the sixth to eighth centuries AD. Most of this material derives from two areas: Middle Sweden and Gotland. Many objects are from richly furnished graves, the burials of individuals who enjoyed a distinctive, high-status social position in society. Clearly the Empire had been viewed as an exemplary aristocratic centre and was worthy of imitation by local Scandinavian elites. In the eleventh and twelfth centuries both original Byzantine objects and their copies circulated in Scandinavia. The copies included some types of glass beads, crosses, vessels and circular pendants as well as coins.
The idea of reproducing a certain Byzantine prototype could have emerged both while visiting the Byzantine Empire and after returning home. It may also have occurred to individuals who had never been to Byzantium but had adopted a certain oral narrative or received visual information from a native or perhaps a visitor to Greece. The role of intermediaries should not be underestimated, and needs to be investigated. These were the translators of Byzantine culture who helped to explain the social world of the centre for those on the periphery in a comprehensible language of symbols. Such translators included single individuals of Scandinavian origin living among the Greeks and local Scandinavian interpreters of available Byzantine prototypes.
It is possible to distinguish two main kinds of imitations. The rst comprises direct imitations, i.e. copies of the original with smaller deviations such as slightly misunderstood decorative details and/or inscription. We may suppose that the producer of a direct imitation was aware of both the function of the object and a customer’s cultural background. It is also possible that the maker understood the language of symbols and the place of the imitation manufactured in the hierarchy of surrounding objects. The second category is characterized by derivative imitations – objects that correspond only partly to prototypes. Sometimes they combine traits of quite di erent prototypes. In this case, the producer is unlikely to have understood the original meaning of the copied artefact, and in e ect actually created a completely new object, strange and possibly even unrecognizable in the context of its prototype. Here we come to a central question, the crux of this study: how should an imitation be interpreted in the milieu of its prototype? Could it be considered an original?
In Byzantium the discussion about the relationship between an orig- inal and a copy has developed within theological disputes on the vener- ation of holy images. St John Damascene de ned this issue in the fol- lowing way:
First, what is an image? An image is a likeness, an exemplar or a gure of something, such as to show in itself the subject represented. Surely, the image is not in all respects similar to its prototype, i.e., its subject; for the image is one thing and the subject another, and there is necessarily a difference between them...
Thus, it seems that a copy, or likeness, is not an original or a prototype. The Byzantines seem to have been aware of this di erence, but what was their view on visual messages transmitted by an imitated object? The observations of St Theodore the Studite are revealing in this re- spect:
Every arti cial image is a likeness of that whereof it is the image, and it exhibits in itself, by way of imitation, the form of its model, as expressed by Dyonysius, learned in divine things: the truth in the likeness, the model in the image, the one in the other, except for the differences of substance. Hence, he who revers an image surely revers the person whom the image shows; not the substance of the image, but him who is delineated in it. Nor does the singleness of his veneration separate the model from the image, since, by virtue of imitation, the image and the model are one...Or take the example of a signet ring engraved with the imperial image, and let it be impressed upon wax, pitch and clay. The impression is one and the same in the several materials which, however, are different with respect to each other; yet it would not have remained identical unless it were entirely unconnected with the materials...7
Judging from this explanation there is no di erence between prototype and imitation for an iconophile. That means that all direct imitations might be viewed by the Greeks and other Orthodox Christians as Byz- antine objects. In such a way visual messages transmitted by imitations become crucial criteria for their acknowledgment and acceptance. If the visual messages were executed in a proper and correct way, they should be considered and understood by the receiver as original information.
Where coins are concerned, however, how can we draw the line be- tween imitation and forgery? Indeed, within the borders of a given country imitations of low quality can be considered forgeries or local issues of coinage. Very few examples of imitations of coins have been traced within the territory of Byzantium. Those that are known are lim- ited to crude-styled imitations of gold coins struck in southern Italy and Sicily in the ninth century as well as copper folles minted in Asia Minor and Syria in the eleventh and twelfth centuries.
Le caractère fragmentaire des données textuelles, toujours rares en ce qui concerne les centres périphériques de l’Empire byzantin, rend indispensable l’utilisation approfondie des données archéologiques. Les vestiges de Cherson, peu... more
Le caractère fragmentaire des données textuelles, toujours rares en ce qui concerne les centres périphériques de l’Empire byzantin, rend indispensable l’utilisation approfondie des données archéologiques. Les vestiges de Cherson, peu reconstruits ultérieurement et accessibles dans leur ensemble pour une étude archéologique, apportent une documentation d’une richesse exceptionnelle, notamment dans le domaine de la sigillographie. Cherson est, en effet, l’une des rares villes (avec Sougdea ou Preslav) où ce type de source est abondamment représenté.
Ce travail présente en tout 410 sceaux, dans leur grande majorité trouvés à Cherson, mais aussi dispersés dans les grandes collections du monde : de Russie, de Bulgarie, de Roumanie, de France, de Grèce, de Grande-Bretagne et des États-Unis. Il faut y ajouter ceux de quelques collections privées qui se constituent encore aujourd’hui, surtout en Ukraine. On trouve aussi parfois des sceaux venant clairement de Cherson dans les ventes aux enchères sur Internet.
Les sceaux se répartissent en grands lots : 128 sceaux d’archontes, 137 de stratèges, 74 plombs de commerciaires, auxquels il faut ajouter six sceaux d’un ek prosôpou, deux de notaires et cinq de kyroi. L’Église est représentée par deux d’évêques et douze d’archevêques, tandis que les fonctionnaires locaux comportent trois sceaux de pateres poleôs, quatre d’ekdikoi et 13 sceaux de prôteuontes. Le matériel est présenté selon les fonctions exercées et les fonctionnaires de chaque catégorie se présentent dans l’ordre chronologique (VIIIe-XIe siècle).


ISBN : 978-2-916716-36-7
The present catalogue describes over 300 artifacts of Scandinavian origin found in the territory of modern-day Ukraine, provides a distribution map and indicates for each item the circumstances of its discovery citing all the... more
The present catalogue describes over 300 artifacts of Scandinavian origin found in the territory of modern-day Ukraine, provides a distribution map and indicates for each item the circumstances of its discovery citing all the documentation available. Many artifacts are published here for the first time. The criteria for the selection of artifacts and the debates regarding their interpretation are described in the Introduction. The material itself is presented in five regional chapters and includes finds originating in rural and urban settlements, burials and hoards, as well as stray finds. Two appendixes present in detail the Scandinavian antiquities from the recent excavations of Shestovytsya burials and settlement. The catalogue is fully illustrated, partly in color. All figure captions are translated in English, as well as the indexes, which terminate the volume.


ISBN : 978-2-916716-29-9
Борисоглебская проблематика постоянно привлекает за последние годы и месяцы интерес и специалистов, и не, и публикации по ней многочисленны, зачастую очень полезны. «Борисо‐глебский сборник / Collectanea Borisoglebica» займет свое место в... more
Борисоглебская проблематика постоянно привлекает за последние годы и месяцы интерес и специалистов, и не, и публикации по ней многочисленны, зачастую очень полезны. «Борисо‐глебский сборник / Collectanea Borisoglebica» займет свое место в ряду этих публикаций, надеясь на внимание читателя, надеясь в свою очередь принести ему пользу. Цель его, мне кажется, четче выражает латинский элемент названия, collectanea, чем избитое слово сборник: она состоит, в первую очередь, именно в собирании материалов, освещающих становление и развитие культа св. Бориса и Глеба. Подобные предприятия затевались неоднократно, но всякий раз силами одного исследователя, а их, как показали последние такого рода подборки, уже явно недостаточно.
Собирание материала неотделимо от его критического осмысления, и это касается как традиции художественной, воплощенной в разных изобразительных жанрах, так и традиции агиографической, находящей выражение не только в произведениях специфически житийных, но также, например, и в летописи. Обе эти традиции освещаются в сборнике примерно в равной степени. Однако было бы неверно представить его как некую коллективную монографию, объединенную общим планом и общими методологическими посылками. Ведь планомерность охвата материала – лишь мечта редактора, а единство метода – преданье старины глубокой. Каждый автор выбирает свой материал и разбирает его по-своему, и все же собранные вместе работы обнаруживают некое единство, которое я открываю эмпирически как первый их читатель. Их объединяет сугубо источниковедческий подход, который порождает общий интерес к вопросам источников изучаемой традиции и хронологии ее сложения, к ее стратиграфии – ведь этот археологический термин равно приложим и к чередованию иконописных стилей и образцов, и к постепенному нарастанию слоев летописных сводов.
Однако, чем расписывать сборник в общих чертах, что гораздо лучше сделают рецензенты, и чем описывать содержание статей, которые каждый прочтет и сам, я хотел бы задержаться на нескольких деталях, которые привлекли мое внимание как читателя. Хочу надеяться, что начатый в этом вступлении диалог с авторами продолжат последующие читатели сборника.


ISBN : 978-2-916716-20-6
Pour la première fois, cet ouvrage rassemble en français et en anglais les résultats des recherches des byzantinistes ukrainiens, généralement publiés en ukrainien. L’étude des sources écrites, numismatiques et sigillographiques, de... more
Pour la première fois, cet ouvrage rassemble en français et en anglais les résultats des recherches des byzantinistes ukrainiens, généralement publiés en ukrainien. L’étude des sources écrites, numismatiques et sigillographiques, de diverses trouvailles archéologiques et d’importants monuments religieux des XI-XII ͤ siècles permet d’élargir et de préciser notre vision de l’histoire événementielle, de la culture matérielle et intellectuelle, des contacts politiques et des phénomènes religieux dans le monde byzantin auquel appartenaient la Crimée et la Rus’ de Kiev.

ISBN : 978-2-916716-13-8
Dans le cadre de la Prosopographie chrétienne du Bas-Empire fondée par Henri-Irénée Marrou, est annoncée la parution, à la suite des volumes consacrés à l’Afrique, à l’Italie et à l’Asie, d’un quatrième ouvrage, sous la direction de Luce... more
Dans le cadre de la Prosopographie chrétienne du Bas-Empire fondée par Henri-Irénée Marrou, est annoncée la parution, à la suite des volumes consacrés à l’Afrique, à l’Italie et à l’Asie, d’un quatrième ouvrage, sous la direction de Luce Pietri et de Marc Heijmans, dédié en deux volumes à la Gaule (314-614) et publié par l’Association des amis du Centre d’histoire et civilisation de Byzance. Au cours de ces trois siècles, la Gaule, qui passe de la domination de Rome à celle de souverains germaniques, est progressivement conquise au christianisme, à tel point que, dès la seconde moitié du vie s., ses habitants, toutes origines et toutes conditions confondues, partagent tous la même foi, bien qu’ils ne vivent pas tous celle-ci avec la même ardeur. Particulièrement riches, les sources exploitées offrent un large éventail de plus de 3 000 personnalités fort diverses. Bien plus, le système des renvois entre celles-ci, d’une notice à l’autre, permet une plongée dans la société gauloise, à la faveur d’une double lecture possible. Horizontalement, soit pour une même époque, la mise en évidence de destins croisés révèle l’existence de réseaux de solidarité ou d’influence. Verticalement, d’une génération à l’autre, se laisse percevoir la manière dont se transmettent les héritages familiaux, intellectuels ou spirituels. Enfin, les liens entretenus entre la Gaule et l’Hispanie laissent espérer la prochaine publication d’un cinquième ouvrage qui, consacré à cette dernière région, est actuellement préparé sous la direction de Josep Vilella, professeur de l’université de Barcelone.

ISBN : 978-2-916716-44-2 (les deux volumes)
Cet ouvrage regroupe en 1402 notices individuelles tous les clercs, moines, moniales et ascètes connus d’après l’ensemble des sources disponibles (littéraires, narratives, hagiographiques, conciliaires, juridiques, épigraphiques, etc.) et... more
Cet ouvrage regroupe en 1402 notices individuelles tous les clercs, moines, moniales et ascètes connus d’après l’ensemble des sources disponibles (littéraires, narratives, hagiographiques, conciliaires, juridiques, épigraphiques, etc.) et actifs entre le début du ive siècle et le milieu du viie siècle dans le diocèse civil d’Asie. Cette circonscription rassemble onze provinces continentales occupant la moitié occidentale de l’Asie Mineure et une province insulaire formée du Dodécanèse et d’une partie des Cyclades. Le répertoire prosopographique est introduit par une présentation des principales sources et résumé sous la forme de fastes épiscopaux et d’un recensement de tous les évêchés attestés.

ISBN : 9782916716121
Immense désert scindé en deux par la vallée du Nil, l’Égypte n’est certes pas de ces pays réputés pour leurs ressources forestières. Pourtant, loin des clichés faisant de l’Égypte un importateur massif des cèdres du Liban, la... more
Immense désert scindé en deux par la vallée du Nil, l’Égypte n’est certes pas de ces pays réputés pour leurs ressources forestières. Pourtant, loin des clichés faisant de l’Égypte un importateur massif des cèdres du Liban, la documentation grecque issue de ses sables permet de considérer sous un jour nouveau l’importance des essences locales dans le fonctionnement du pays tout au long du millénaire couvert par les sources papyrologiques.

Faisant dialoguer sources textuelles anciennes et vestiges archéobotaniques, l’ouvrage livre les enquêtes cherchant à restituer la nature de ces essences locales sous le voile de leur nom dans le grec d’Égypte. C’est alors à travers les instantanés de vie que nous livrent les papyrus qu’il est possible de tenter de reconstituer, pas à pas, la place de ces arbres dans le paysage, les moyens alloués à leur gestion par les autorités, les compléments issus de l’importation et encore les modes d’exploitation du matériau visant à satisfaire les besoins en bois d’oeuvre, de construction ou en combustible.

A vast desert split in two by the Nile Valley, Egypt is certainly not one of those countries renowned for its forest resources. Yet, far from the clichés that make Egypt a massive importer of Lebanese cedars, Greek documentation from its sands allows us to consider in a new light the importance of local tree species in the running of the country throughout the millennium covered by papyrological sources.

Bringing together ancient textual sources and archaeobotanical remains, the book presents the investigations that sought to restore the nature of these local essences under the veil of their names in Egyptian Greek. Through the snapshots of life provided by the papyri, it is possible to reconstruct, step by step, the place of these trees in the landscape, the resources allocated to their management by the authorities, the supplements provided by imports, and the ways in which the material was exploited to satisfy needs for timber, construction or fuel.

ISBN : 978-2-916716-94-7
La collection de textes coptes de l’Institut de papyrologie de la Sorbonne est riche d’environ cent quatre-vingts pièces, qui illustrent divers types de textes et couvrent un arc chronologique allant du IVe au XIIe siècle. La 6e école... more
La collection de textes coptes de l’Institut de papyrologie de la Sorbonne est riche d’environ cent quatre-vingts pièces, qui illustrent divers types de textes et couvrent un arc chronologique allant du IVe au XIIe siècle. La 6e école d’été de papyrologie copte (juillet 2018) a été l’occasion d’en faire étudier par les participants un certain nombre, et ce volume est le fruit de leurs travaux. Il contient les éditions commentées de quarantecinq textes, en majorité documentaires (actes juridiques, documents comptables, lettres), écrits sur papyrus et ostraca, auxquels s’ajoutent un texte biblique et un texte magique. Outre la découverte de types documentaires nouveaux ou de mots attestés pour la première fois, ces documents permettent d’étoffer certains dossiers monastiques et villageois de Moyenne-Égypte (monastère d’Apa Apollô à Baouît, monastère d’Apa Sabinos, villages du nome hermopolite).

The collection of Coptic texts at the Sorbonne's Institute of Papyrology is rich with about one hundred and eighty pieces, illustrating various types of texts and covering a chronological arc from the fourth to the twelfth century. The 6th Summer School of Coptic Papyrology (July 2018) provided an opportunity for participants to study a number of them, and this volume is the result of their work. It contains annotated editions of forty-five texts, mostly documentary (legal acts, accounting documents, letters), written on papyrus and ostraca, to which are added a biblical text and a magical text. In addition to the discovery of new documentary types or words attested for the first time, these documents allow us to flesh out certain monastic and village files of Middle Egypt (monastery of Apa Apollo at Baouît, monastery of Apa Sabinos, villages of the Hermopolitan nome).
On a longtemps décrit les sociétés antiques comme des sociétés esclavagistes où le travail des hommes libres aurait été marginal et seulement saisonnier. Depuis une génération, toutefois, de nouvelles enquêtes ont nuancé ce tableau trop... more
On a longtemps décrit les sociétés antiques comme des sociétés esclavagistes où le travail des hommes libres aurait été marginal et seulement saisonnier. Depuis une génération, toutefois, de nouvelles enquêtes ont nuancé ce tableau trop monolithique des économies et sociétés anciennes : on sait maintenant que le travail s’organisait différemment selon les lieux et les époques. La présente enquête s’attache donc à relever les traces du travail salarié libre dans la société de l’Égypte romano-byzantine, dont les documents sur papyrus sont sans équivalent dans le reste du monde antique. Contrats de travail, comptabilités, reçus et ordres de paiements sont ici relus afin de répertorier les principaux lieux et secteurs de l’emploi salarié. De l’emploi des domestiques au travail en atelier ou sur les chantiers, des services de transport à ceux des réseaux d’irrigation, les traces collectées dessinent finalement les contours d’une société marchande d’un type particulier, dans laquelle l’emploi salarié est entraîné par la demande urbaine et étatique.

For a long time, ancient societies were described as slave societies where the work of free men was marginal and only seasonal. In the last generation, however, new investigations have qualified this too monolithic picture of ancient economies and societies: we now know that work was organized differently according to place and time. The present investigation therefore seeks to identify the traces of free wage labor in the society of Roman-Byzantine Egypt, whose papyrus documents are without equivalent in the rest of the ancient world. Employment contracts, accounts, receipts and payment orders are reread here in order to list the main places and sectors of salaried employment. From the employment of domestic servants to work in workshops or on building sites, from transport services to irrigation networks, the traces collected finally draw the contours of a particular type of mercantile society, in which salaried employment is driven by urban and state demand.
Ce colloque, qui s’est tenu au Collège de France les 13 et 14 juin 2018, est à ma connaissance le premier qui soit consacré à Horapollon, un de ces Grecs qui s’est intéressé à l’écriture des anciens Égyptiens à une époque où celle-ci... more
Ce colloque, qui s’est tenu au Collège de France les 13 et 14 juin 2018, est à ma connaissance le premier qui soit consacré à Horapollon, un de ces Grecs qui s’est intéressé à l’écriture des anciens Égyptiens à une époque où celle-ci n’était désormais plus utilisée. Horapollon est donc le témoin de ce courant égyptophilique grec qui a livré tant de témoignages depuis Homère et Hérodote et qui, chez les derniers adeptes du paganisme dont il se revendiquait, s’exacerba en un dernier sursaut. Dans le domaine des hiéroglyphes, ce courant est inauguré et clôturé par deux auteurs qui passent pour avoir laissé les deux seules oeuvres grecques connues pour être entièrement consacrées à cette écriture : Chérémon et Horapollon (respectivement Ier et Ve siècles apr. J.-C.). Leur date a quelque chose de presque symbolique : le premier a vécu à l’époque où commence à s’étioler l’usage du démotique, dernier avatar des hiéroglyphes qui servait aux Égyptiens d’écriture usuelle ; le second est contemporain de la dernière trace connue du démotique, un graffito de 452/453 sur un mur du temple de Philae. Encadrant donc le déclin irréversible des vieilles écritures égyptiennes, les oeuvres de Chérémon et d’Horapollon témoignent de la fin d’une époque, en même temps qu’elles illustrent l’attirance irrésistible de l’hellénisme impérial et protobyzantin pour l’antique culture pharaonique, que celui-ci chercha à défendre contre la montée du christianisme au prix de contresens qui marqueront longtemps notre vision de l’Égypte et de ses hiéroglyphes. Si l’oeuvre de Chérémon est perdue, celle d’Horapollon nous est parvenue sous la forme d’un traité en deux livres de respectivement 70 et 119 chapitres décrivant environ 200 hiéroglyphes égyptiens, et elle n’a cessé d’exercer depuis sa redécouverte une fascination sur les esprits et dans les arts dont notre colloque essaie de mieux comprendre les raisons.
Alexandrie byzantine passait pour une μεγαλόπολις, mais aussi pour une ville φιλόχριστος 1. elle avait plus de cinquante lieux de culte chrétiens qui stimulaient la dévotion locale et attiraient les pèlerins 2. derrière Constantinople,... more
Alexandrie byzantine passait pour une μεγαλόπολις, mais aussi pour une ville φιλόχριστος 1. elle avait plus de cinquante lieux de culte chrétiens qui stimulaient la dévotion locale et attiraient les pèlerins 2. derrière Constantinople, mais devant Antioche 3 , c'est même la métropole de l'empire d'orient qui en compte le plus. dans ce catalogue, qui se veut un complément critique aux listes existantes 4 , je les ai rangés en ordre alphabétique et le plus souvent sous une forme francisée. Ceux qui sont cités dans le texte en petites capitales renvoient aux notices du catalogue. Ces édifices se classent principalement en « églises », ἐκκλησίαι (basilicae dans les sources latines), et en martyria. Appelées parfois κυριακά et dominica (théonas, dionysios, Kaisareion), les ἐκκλησίαι 5 sont destinées à la célébration du culte public, à la synaxe. elles sont dans la dépendance directe de l'évêque qui y officie, y prêche et y baptise à sa convenance. les martyria 6 sont des chapelles vouées à des dévotions particulières, le plus souvent des tombeaux de saints, des sanctuaires à reliques 7. on les visitait et on allait y prier, notamment aux fêtes anniversaires de la mort des titulaires. l'évêque y est aussi chez lui. Il y célèbre à l'occasion (Jean-Baptiste). Il en nomme les directeurs, ou « économes » (Cyr-et-Jean).
Timarion ou Ses infortunes est un dialogue satirique composé au début du XIIe siècle par un lettré byzantin resté anonyme en dépit des efforts de ses éditeurs successifs, depuis C. B. Hase (1813) jusqu’à P. Vlahakos (2001). Sous la forme... more
Timarion ou Ses infortunes est un dialogue satirique composé au début du XIIe siècle par un lettré byzantin resté anonyme en dépit des efforts de ses éditeurs successifs, depuis C. B. Hase (1813) jusqu’à P. Vlahakos (2001). Sous la forme d’un dialogue philosophique inspiré de Lucien, l’auteur, que l’on peut assimiler au héros, un Constantinopolitain nommé Timarion, raconte à un ami les mésaventures dont il a été victime en revenant de Thessalonique où il s’était rendu pour assister à la fête de Saint-Dèmètrios et à la grande foire qui se tenait à cette occasion. Tombé gravement malade il est, au cours de son retour, emporté dans l’Hadès par des démons qui le croient mort. Avant de réussir, heureusement, à faire reconnaître cette erreur par le tribunal de l’Hadès, Timarion fréquente la société des morts, qui s’intéressent beaucoup aux nourritures terrestres dont ils sont privés. Pourquoi un tel intérêt ?

Timarion or Its infortunes is a satirical dialogue composed at the beginning of XIIe century by a Byzantine scholar remained anonymous in spite of the efforts of its successive editors, since C. B. Hase (1813) to P. Vlahakos (2001). In the form of a philosophical dialogue inspired by Lucian, the author, who can be likened to the hero, a Constantinopolitan named Timarion, tells a friend about the misadventures he suffered on his way back from Thessalonica, where he had gone to attend the feast of St. Demetrios and the great fair that was held on that occasion. He became seriously ill and on his way back he was carried off to Hades by demons who believed him to be dead. Before succeeding, fortunately, in having this error recognized by the court of Hades, Timarion frequents the society of the dead, who are very interested in the earthly foods of which they are deprived. Why such an interest?
Théodose, dont nous ne savons rien sinon qu’il était diacre à Constantinople dans les années soixante du Xe siècle, a fait œuvre de poète de cour en composant cette Prise de la Crète en cinq chants. Son sujet, bien documenté, est la... more
Théodose, dont nous ne savons rien sinon qu’il était diacre à Constantinople dans les années soixante du Xe siècle, a fait œuvre de poète de cour en composant cette Prise de la Crète en cinq chants. Son sujet, bien documenté, est la campagne victorieuse menée en vue de replacer la grande île sous l’autorité de l’Empire, qui se disait et se savait romain, et que nous appelons byzantin. L’auteur y chante en dodécasyllabes les hauts faits du général en chef, Nicéphore Phôkas, avec pour but explicite d’en attribuer la gloire à Romain II, l’empereur héritier de la dynastie macédonienne (959-963). La mort prématurée de ce dernier fit que Théodose dédia son poème au vainqueur et futur empereur.
Parfait représentant de l’humanisme lettré de son temps, l’auteur multiplie les emprunts à la grande littérature grecque, d’Homère à Georges de Pisidie. Mais pour assumées qu’elles soient les références n’excluent pas pour autant l’irrévérence, souvent utile pour ranimer l’attention d’auditeurs qui partagent la même culture. Si certains byzantinistes ont pu taxer de mauvais goût tel ou tel passage du poème, nous préférons y voir la maîtrise de l’humour, de l’ironie, et pourquoi pas du baroque macabre.

Theodosius, of whom we know nothing except that he was a deacon in Constantinople in the sixties of the tenth century, did the work of a court poet by composing this Capture of Crete in five songs. His subject, well documented, is the victorious campaign carried out in order to put the great island back under the authority of the Empire, which was said to be and knew itself to be Roman, and which we call Byzantine. The author sings in dodecasyllables the deeds of the general in chief, Nicephorus Phôkas, with the explicit aim of attributing the glory to Roman II, the heir emperor of the Macedonian dynasty (959-963). The premature death of the latter meant that Theodosius dedicated his poem to the victor and future emperor.
Perfect representative of the literate humanism of his time, the author multiplies the borrowings from the great Greek literature, from Homer to George of Pisidia. But for assumed that they are the references do not exclude for all that the irreverence, often useful to revive the attention of listeners who share the same culture. If some Byzantinists have accused this or that passage of the poem of bad taste, we prefer to see in it the mastery of humor, irony, and why not of macabre baroque.
Prix spécial