Colonialisme and Imperialism

Ma réflexion porte sur le post-colonialisme, l'émancipation, le colonialisme et l'identité, et son but est d'offrir un point de vue critique et une analyse sur la question du projet d'unification et de négation de l'identité de l'autre entrepris de tous temps par la colonisation.

Le colonialisme, caractérisé par la négation de l'identité de l'autre ou en tout cas par la hiérarchisation des identités et des valeurs qui les gouvernent, est une crise et constitue une rupture dans l'identité des peuples colonisés. Cette rupture implique le fait de repenser l'identité, de la reconstruire à l'aune de la décolonisation et de l'émancipation des populations ayant vécu l'oppression coloniale. Mais l'impact de la colonisation sur l'identité est aussi à penser du côté des colonisateurs, et c'est ainsi que nous aborderons la question de l'identité à travers le multiculturalisme, ou en tout cas une sortie de l’ethnocentrisme, c'est à dire que nous verrons en quoi il serait préférable de penser l'identité en terme de relation plutôt qu'en terme de confrontation à l'autre et de hiérarchisation, de domination.

Ce mémoire propose d'étudier l'évolution suivie par le modèle colonial français au XIXe siècle suite à l'abolition de l'esclavage. Il interroge les liens multiples entre les deux périodes majeures de la colonisation française (caribéenne puis africaine).

Suite à son travail sur le Code noir français de l'esclavage de 1675, l'historien français Jean-François Niort, par ailleurs militant anticolonial, s'est vu confronté à une dure polémique avec des militants 'nationalistes' guadeloupéens, discutée aussi en France. La question est dans quelle mesure un intellectuel doit observer une certaine précaution dans ses travaux scientifiques - et/ou leur diffusion - sur des sujets sensibles dans un contexte colonial (ou postcolonial) étant donné la longue histoire de falsifications, contre-vérités et réductivisme historiques de la part du colonisateur? L'histoire doit-elle fonder la mémoire, la science la politique? La science est-elle au dessus de la mêlée et les chercheurs doivent-ils des comptes seulement à leurs pairs? L'auteure soutient que "la recherche à vocation apolitique est un mensonge qui ne pouvait s'entretenir dans nos universités qu'aussi longtemps que l'Occident avait le monopole des sciences et pouvait en tirer les conclusions qui lui convenaient".
Avec aussi un exemple de polémique pareille en Afrique, avec une fin gratifiante.

Transcription d’un reportage en directe de la Chambre des Communes à Westminster. Si vous pensez qu’il s’agit d’un mauvais rêve, pincez-vous très fort puis écoutez la BBC.
Il est prudent de télécharger ce texte et de le diffuser avant qu’un éditeur ne s’approprie l’exclusivité à coup de lingots d’or ; l’auteur succomberait sans un soupir.

La crise ? Quelle crise ? Et comment en parler ? En ce dédale, suivons par exemple le fil qui unit deux célébrations de cette semaine, les 11 et 13 novembre 2018. Le centième anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale tombe à trois ans du Bataclan. Si on voyait le rapport entre ces deux dates, on les célébrerait toute l’année pour comprendre les crises d’aujourd’hui. Deux jours seulement séparent les conséquences des nationalismes claironnants et des colonialismes plus ou moins camouflés. Deux dates soulignent l’urgence de repenser l’Union Européenne et ses rapports avec le monde. Comment en parler ? Les momies du journalisme et des académies humanistes, pour ne parler que de celles-ci, pourraient se réveiller, décrypter la mythologie sanglante de nos nations et de notre civilisation, nous parler enfin de l’Histoire de l’Humanité et de son futur, en une langue vivante. C’est le thème des textes signalés à la fin de ce commentaire sur les 11 et 13 novembre.

Compte rendu de : Images et colonies : nature, discours et influence de l'iconographie coloniale liée à la propagande coloniale et à la représentation des Africains et de l'Afrique en France, de 1920 aux Indépendances. Sous la direction de Pascal Blanchard et Armelle Chatelier. Paris : ACHAC ; Syros, 1993, 157 p., ill.
In : Zaïre-Afrique, (Kinshasa), n°305, mai 1996, pp.229-232.

Introductory remarks Current debates on the meanings of the postcolonial as a key signifier of our present condition are seldom connected to debates on the historical transformations of capitalism. Although it is now assumed that the development of postcolonial studies has certainly broadened historical knowledge on the constitutive role of colonial/racial governmentalities in the formation of both modern capitalist world market and nation-building processes, the postcolonial signifier has hardly ever been mobilized to define present capitalist formations. While it has become commonplace to define contemporary subjects, politics, cultures, societies and cities as postcolonial (postcolonial migrants, postcolonial Britain, postcolonial Paris, not to say postcolonial India or postcolonial theory) it is still quite unusual to name contemporary global capitalism as postcolonial. We are dealing here with one of the most striking paradoxes of postcolonial theory: it is hard to assume that anything like a postcolonial condition can exist independently from anything like postcolonial capitalism. Why then such a failure? It could be argued that it arises directly out of the very discursive turn that nurtured the emergence of postcolonial theory. Postcoloniality has been mostly concerned with the decolonization of knowledges and cultures, namely with the disruption of dominant Western representations of the rest of the world and its " ethnographic authority " (Clifford 1988) in the articulation of Imperial global dominance. Drawing from Gayatri Spivak (1999) and Sanjay Seth (2004) it could be said that postcolonial theory's main political task has been right from the

Malinche et Cortés
(…) Malinche rencontre Cortés dans des circonstances particulières, et elle devient femme de pouvoir, médiatrice culturelle ou bien, comme d’autres l’affirment, une complice et traîtresse de ses concitoyens. J'interroge les conditions du contact de langues à cette époque-là, sans oublier que cet évènement historique constitue un des principaux mythes fondateurs de l’actuelle nation mexicaine. Malinche est reconnue « grâce à son rôle dans la Conquête du Mexique et par son potentiel mythologique qui sert à la construction de la culture nationale mexicaine. C’est la figure irremplaçable pour la création d’un nouveau paradigme qui tourne son regard vers le passé et avec l’envie de trouver des réponses et d’entrevoir des solutions pour la problématique actuelle dans divers domaines » (traduction personnelle) (Barjau, 2009: 33). En fait, je suis du même avis que Barjau (2009 : 13) « Malinche est la clé pour ouvrir la porte à un phénomène de l’histoire universelle et de la rencontre de deux civilisations qui n’avaient rien en commun » . (Traduction personnelle).
Cette rencontre de Malinche avec Cortés au XVIe siècle est un fait historique qu’on a interprété aussi de différentes manières et de différents points de vue. Cependant, à ce jour, les travaux qui ont mis en discussion la participation de Malinche dans la conquête du Mexique n’avaient pas abordé son intervention du point de vue de l’imaginaire du contact des langues. Dans ce sens, une des principales questions qui m’interpelle, c’est de savoir comment ce personnage mythique - Malinche et sa participation à la conquête du Mexique ont traversé les époques jusqu’à nos jours et imprégné l’imaginaire du contact des langues des Mexicains. D’ailleurs, « Malinche pour les Mexicains est le personnage central de la Conquête du Mexique, c’est elle qui symbolise un complexe culturel identitaire, un fantôme d’une phénoménologie idéologique et le point central d’une mythologie » (traduction personnelle) (op. cit.: 13)  (…)
Pour savoir plus écoutez cet entretien à la radio de Tours

Suite à son travail sur le Code noir français de l'esclavage de 1675, l'historien français Jean-François Niort, par ailleurs militant anticolonial, s'est vu confronté à une dure polémique avec des militants 'nationalistes' guadeloupéens. La question est dans quelle mesure un intellectuel doit observer une certaine  précaution dans ses travaux scientifiques - et/ou leur diffusion - sur des sujets sensibles dans un contexte colonial (ou postcolonial) étant donné la longue histoire de falsifications, contre-vérités et réductivisme historiques de la part du colonisateur? Ou est-ce que l'histoire doit fonder la mémoire, la science la politique, et le scientifique se tenir au-dessus de la mêlée?  Avec aussi un exemple de polémique en Afrique.

De l’aube de l’époque moderne au milieu du XXe siècle, les sociétés occidentales ont débattu du changement climatique, de ses causes et de ses effets sur les équilibres écologiques, sociaux, politiques. On ne se préoccupait alors ni de CO2 ni d’effet de serre. On pensait par contre que couper les forêts et transformer la planète modifieraient les pluies, les températures, les saisons. Cette question fut posée partout où l’histoire avançait à grands pas : par les Conquistadors au Nouveau Monde, par les révolutionnaires de 1789, par les savants et les tribuns politiques du XIXe siècle, par les impérialistes européens en Asie et en Afrique jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Cette enquête magistrale raconte pour la première fois les angoisses et les espoirs de sociétés qui, soumises aux aléas du ciel, pensent et anticipent les changements climatiques. Elle montre que la transformation du climat fût au coeur de débats fondamentaux sur la colonisation, Dieu, l'Etat, la nature et le capitalisme et que de ces batailles ont émergé certains concepts-clés des politiques et des sciences environnementales contemporaines. Si, pendant un bref laps de temps, l’industrie et la science nous ont inculqué l’illusion rassurante d’un climat impassible, il nous faut, à l’heure du réchauffement global, affronter de nouveau les révoltes du ciel.