University Architecture

In 1970s many factors accelerated the development of Pavia University and affected its relationship with
urban evolution, generating effects that persist to present days. Due to 1950s population boom and to
general socio-economic growth, in the whole country university subscribers tripled between 1950 and ’69,
giving rise to the so-called mass university and causing a strong overload of universities. Since ’67, Law 641
settled funds for university buildings and called for five-year development plans. However youth protests in
late '60s produced a great cultural ferment that swept academia resulting in a rethinking of universities’
structure and social role.
In this socio-economic and cultural climate, in Pavia a season of rethinking was inaugurated about the
organization of university buildings and their relationship with the city. Following the L.641/67 the University
instituted a Permanent Advisory Committee for Building, which in turn commissioned architect Giancarlo De
Carlo to prepare a Building Development Plan (1970-74). In his plan De Carlo defined a multipolar model, by
which – through the permeability and attractiveness of university buildings – he was trying to break through
the both physical and psychological border separating the university from city life, giving birth to a form of
urban symbiotic architecture.

▼ Le décret du 21 mars 1970 supprime l'Université de Paris et la scinde en treize universités réparties dans la capitale et en proche banlieue. Cette rupture fondamentale dans l'histoire de l'enseignement supérieur a été longtemps interprétée comme une conséquence de la crise de Mai 1968, permettant à l'État de reprendre le contrôle des universités parisiennes sous couvert de la proclamation de leur autonomie. Sans minimiser l'impact de ce traumatisme fondateur, ce livre propose une autre lecture de la naissance des universités contemporaines en Île-de-France. S'appuyant sur des recherches récentes et des approches pluridisciplinaires, il suggère que la transformation de l'Université de Paris résulte moins d'un processus inéluctable dont la crise de Mai aurait été l'étincelle, que de logiques plurielles qui s'ajustent à la charnière des années 1960 et 1970. Derrière la décision administrative, ce sont bien plusieurs temporalités qui s'enchevêtrent, en fonction des opportunités foncières, de la pression de la démographie étudiante mais aussi de l'évo-lution interne des facultés voire des recompositions disciplinaires. Au-delà des tensions idéologiques spécifi ques à la période du changement, ce sont aussi les logiques de spatialisation des équipe-ments universitaires qui sont interrogées ici, à l'échelle de la région parisienne comme à celle du paysage architectural et urbain. Le livre permet aussi, pour la première fois sans doute, de revenir sur le quotidien d'une recomposition qui concerne tout autant des institutions, des espaces que des méthodes de travail. Par l'association, la lutte ou le compromis, agents et acteurs touchés par le démantèlement d'une université née au Moyen-Âge ont dû en effet réinventer un monde universitaire dans le cadre des institutions issues de la loi Faure de novembre 1968. Au fi nal, ce sont bien les contours de cette réinvention de l'espace universitaire francilien que ce livre propose de tracer. Il s'agit bien ici de revenir sur un passé récent qui n'a pas été suffi samment étudié mais dont les effets de mémoire sont indéniables sur le temps présent. Ce qui s'est joué au sein de l'Université de Paris depuis les années 1950 conditionne aujourd'hui fortement les rappro-chements diffi ciles entre les universités parisiennes que le ministère de l'Enseignement supérieur appelle de ses voeux depuis le milieu des années 2000. Ici comme ailleurs, l'histoire a vocation à éclairer les enjeux de l'actualité.