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Makossa Love. Tome 1 : La très amusante et passionnante recherche de la femme blanche, " Madame Visa ". Roman
Makossa Love. Tome 1 : La très amusante et passionnante recherche de la femme blanche, " Madame Visa ". Roman
Makossa Love. Tome 1 : La très amusante et passionnante recherche de la femme blanche, " Madame Visa ". Roman
eBook336 Seiten4 Stunden

Makossa Love. Tome 1 : La très amusante et passionnante recherche de la femme blanche, " Madame Visa ". Roman

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Über dieses E-Book

Afin d'émigrer en Europe avec sa famille, le jeune Mendo choup ke joug Evarist Dieu ne dort, également appelé Johnny Walker, a élaboré un plan qui n'a pas son pareil : trouver une femme blanche qui serait sa Madame-visa !
Il lui faudra ensuite réussir à l'épouser afin de pouvoir partir en Europe. Il présentera sa femme actuelle et leurs enfants comme sa sœur et ses neveux et nièce. Une fois arrivé en Europe avec sa femme blanche, il fera venir réussit : il est en Europe. Mais comment va-t-il ramener sa " sœur " près de lui ? L'ingénieux Johnny met donc en place la seconde partie de son plan. Sa femme blanche a un frère, à qui il présente élogieusement sa " sœur " jusqu'à ce qu'il finisse par s'envoler pour le Cameroun, tombe amoureux d'elle, l'épouse et la ramène avec lui en Europe. C'est ainsi qu'ils vivent tous les quatre dans une grande maison familiale avec les enfants - un " ménage à quatre ", que la fratrie allemande ne soupçonne pas, jusqu'à ce que la troisième partie du plan de Johnny ne prenne forme...

Tome 1 : La très amusante et passionnante recherche de la femme blanche, " Madame Visa " à Kribi (Afrique)

Johnny laisse sa famille derrière lui à Douala et part à la chasse aux touristes dans la ville balnéaire idyllique de Kribi au Cameroun. Il espère y trouver la femme blanche qu'il désire. Très vite, il rencontre Carla, une travailleuse humanitaire allemande. Lorsqu'il entame une liaison passionnée avec elle, la réalisation de la première partie de son plan est à portée de main, mais c'est sans compter sur Mauritz, le petit ami de Carla, et sa collègue Anna, qui a également des vues sur Johnny. Mauritz, manipulé par Anna, fait pression sur Carla par jalousie et celle-ci disparaît sans laisser de traces. Cela crée soudain une étrange histoire d'amour entre Johnny, Mauritz et Anna. Ils deviennent plus proches et ensemble ils recherchent Carla. Que lui est-il arrivé ? Va-t-elle revenir ? Qui choisira-t-elle ? Est-ce que Carla est la femme-visa de Johnny ? Ou est-ce Anna qui sera "l'heureuse élue" à la fin ? Nous le découvrirons peut-être dans le tome 2.....
SpracheDeutsch
Herausgeberneobooks
Erscheinungsdatum8. Sept. 2021
ISBN9783753198439
Makossa Love. Tome 1 : La très amusante et passionnante recherche de la femme blanche, " Madame Visa ". Roman
Autor

Guy Dantse

Dantse Dantse ist ein freier und unabhängiger Denker und investigativer Autor, der gerne über schwierige und unbeliebte Themen schreibt. Mit seinem gesammelten, geballten Wissen und Selbstexperimenten bringt er seine Leser und die Welt ein Stückchen weiter. Er ist spezialisiert auf Schwierigkeiten und Probleme in den Bereichen Job und Karriere und vieles mehr. Er berät und begleitet Menschen, damit sie erfolgreich wachsen.

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    Buchvorschau

    Makossa Love. Tome 1 - Guy Dantse

    Makossa Love

    L'amour à l'africaine

    Trois femmes blanches et un homme noir

    Tome 1 :

      La très amusante et passionnante recherche de la femme blanche, « Madame Visa » à Kribi

    Basé sur une histoire vraie

    Roman

    indayi edition

    Visitez-nous sur notre site internet : www.indayi.de

    Données bibliographiques de la Bibliothèque Nationale Allemande :

    La Bibliothèque Nationale Allemande a enregistré cette publication dans la bibliographie nationale allemande ; pour plus d’informations concernant cette bibliographie, accédez au lien http://dnb.d-nb.de.

    Copyright © 2021 indayi edition

    Tous droits réservés. L'œuvre ne peut être reproduite (même partiellement) qu'avec l'accord de notre maison d'édition.

    Illustration de couverture : Fotolia © oneinchpunch

    Mise en page : Birgit Pretzsch

    Traduction, relecture, correction et 4e de couverture : Kuami Daniel Aziabor

    Co-traduction : Fanny Leclerc

    Préface

    Ce roman est basé sur des événements réels. Une histoire vraie, dans laquelle tous les protagonistes sont des victimes.

    Cette histoire montre ce que des hommes, en Afrique et dans d'autres pays du monde, sont prêts à faire pour venir en Europe, le « paradis ». Il n'y a plus de frontière morale, et plus l'Europe ferme ses frontières physiques, plus les candidats à l'émigration font preuve d'ingéniosité dans leurs recherches de solutions. Beaucoup d'hommes africains font semblant de tomber amoureux de femmes européennes pour venir en Europe, cela est bien connu. Le fait que beaucoup de femmes européennes fassent la même chose, et utilisent de beaux et jeunes Africains afin de profiter de la vie et d'assouvir leurs fantasmes est également un fait indiscutable. Plus personne n'est étonné lorsqu'une femme blanche tombe des nues en apprenant que son époux est déjà marié et père dans son pays d'origine. Cependant, l’histoire dont il est question dans ce roman est différente et dépasse tout ce que l'on peut s'imaginer.

    Le roman se penche sur les différents aspects culturels des relations afro-européennes et montre à quel point de telles relations sont magnifiques, passionnées, contagieuses et affectueuses, mais également où sont leurs limites et pourquoi elles échouent le plus souvent. Le lecteur découvre dans ce livre, comment la vie quotidienne en Europe influence et alourdit de telles relations. Il apprend également les différentes erreurs que peuvent commettre les partenaires sur des sujets tels que les préjudices corporels, la discrimination et le manque de reconnaissance de la culture de l'autre. Dans beaucoup de couples mixtes noir(e) et blanche (blanc), la sensualité joue un rôle prépondérant.

    Avant, et tout au long de l'écriture de ce roman, j'ai discuté avec des personnes des deux côtés qui se trouvent dans ces relations interculturelles. En tant que coach (www.mycoacher.jumdo.com) j'ai souvent affaire à ce genre de configuration. J'ai rencontré des Africains, et j'en rencontre encore, qui ont épousé des femmes européennes pour ces genres de raisons, des femmes aussi qui ont vécu ces expériences. Par ce roman, je souhaite représenter le plus fidèlement possible les situations, les raisons, les expériences quotidiennes, les conversations (celles qui sont faites en présence, mais aussi à l’absence de l'autre partenaire), les réactions des familles et de l'entourage des deux sphères culturelles. J’aimerais être au plus proche de la réalité en racontant tous les clichés sans tabou, le sexe et le désir (qui joue un très grand rôle dans ces relations).

    Concernant les scènes de sexe, je les ai décrites avec beaucoup de détails dans ce livre, ce qui causera certainement quelques bouffées de chaleur à la plupart des lecteurs. Pour ceux qui connaissent le sexe avec un partenaire noir, les scènes érotiques leur seront familières. Pour ceux qui n'ont jamais eu d'expérience érotique avec un homme noir ou une femme noire, alors ces passages leur sembleront exagérés ou irréalistes, mais il était important pour moi de décrire la chose comme elle est réellement, aussi réaliste que possible, tout simplement parce que c'est ainsi.

    C'est une histoire passionnante, qui va captiver le lecteur, même si elle finit de façon dramatique et douloureuse. On plonge dans un monde plein d'aventures, dans une culture étrangère, avec sa douceur de vivre et tous ses subtils savoirs. Une culture dans laquelle naturellement beaucoup de choses sont difficilement concevables pour des occidentaux. La vie ne doit pas toujours être prise au sérieux. Beaucoup de choses arrivent de toute façon sans que nous y contribuions. Pourquoi s'en faire ? Le lecteur expérimente des événements incroyables, passionnants, drôles, mais aussi douloureux et apprend la façon de vivre à l'africaine comme s'il y était. Quand on commence à lire, on ne peut plus s'arrêter.

    Le roman ne raconte pas seulement la vie cruelle et dure de Johnny, mais elle rapporte également d'une façon drôle et vivante la vraie vie au Cameroun et en Allemagne.

    Dès les premières lignes du roman, le lecteur se laisse emporter dans un imaginaire à propos de la vie en Afrique et peut se représenter comment sont les choses là-bas. Un monde où parfois les heures s'écoulent différemment. Un monde plein de découvertes, de magie et de surprises.

    Peu de romans vous révèlent vraiment jusque dans les moindres détails, sans tabou et sans détours autant de « mystères » à propos des relations afro-européennes. Les clichés, que nous connaissons dans chacune des cultures, font également partie de l'histoire et sont traités sans compromis.

    J'ai changé les noms et les lieux. Le personnage principal ne vient pas du Cameroun. J'ai choisi le Cameroun, car c'est un endroit dans lequel je me sens bien. C'est pour la même raison que j'ai choisi la ville allemande de Darmstadt.

    Le tome 1 raconte la recherche d'une femme blanche par Johnny, la femme Visa, la femme qui doit lui ouvrir les portes de l'Europe. Il y rencontre sa première femme blanche.

    Dans le tome 2, deux nouvelles femmes se rajoutent ce qui rend la décision de Johnny plus compliquée et installe l'intrigue amoureuse dramatique. La plupart des événements de ces deux premiers tomes se déroulent au Cameroun.

    Le tome 3, à paraitre dans un futur proche, raconte la mise en œuvre du plan perfide de Johnny qui vit désormais en Europe avec sa femme.

    Il se cache dans ce roman beaucoup plus de vérité que ce que l'on pourrait croire.

    Remarque :

    Il est aussi possible d'acheter les deux tomes sous la forme d’une anthologie. Nous avons choisi de publier ce livre en 2 tomes, car il serait trop cher d’éditer l'histoire intégrale avec ses plus de 700 pages en un seul livre et donc de l’acheter. Avec la possibilité d'acheter chaque tome séparément, le lecteur dépense moins et a l'avantage de commencer l'histoire et de n'acheter le second tome que si l’histoire lui plait. Ceci lui fait économiser du temps et de l'argent.

    Tome 1 :

    La très amusante et passionnante recherche de la femme blanche, « Madame Visa » à Kribi

    Kribi, Cameroun, à l'été 2005 dans une chambre d'hôtel : une discussion entre Mauritz et Carla, à propos de la liaison de cette dernière avec Johnny. 

    — Je ne veux plus que tu le voies, dit Mauritz.

    — C'est impossible, Mauritz, vraiment impossible. Je dois le revoir, lui répondit Carla.

    — Je ne comprends pas, nous venons de faire l’amour, tu me dis que tu m’aimes. Qu'a-t-il de plus que moi ? Demanda Mauritz.

    — Je n’arrête pas de te le dire, ça n’a rien à voir avec toi. Faire l’amour avec toi n’a jamais été mauvais, ça ne l’est toujours pas d’ailleurs et ça n’a rien à voir avec ça non plus. La preuve : nous venons juste de faire l'amour et c’était génial ! N'est-ce pas la preuve que le sexe n'a rien à voir là-dedans ? Mais je veux, et j'ai besoin de Johnny. Chaque centimètre de mon corps le réclame. Je ne sais pas ce qu'il en sera dans une semaine. Mais je sais que pour le moment, cela ne serait pas sain pour moi de ne pas suivre mon instinct, expliqua Carla à son petit ami.

    Mauritz sauta du lit, presque hors de lui.

    — Carla, tu dois te décider. Je ne peux pas cautionner ça. J'essaie, j'ai essayé, mais ça me détruit de l'intérieur. Tu vas me perdre, si tu continues à coucher avec lui, la menaça-t-il.

    — Je sais Mauritz. Je le sais. Oui, je te perdrais peut-être si je vois à nouveau Johnny, mais je sais que je me perdrais si je ne le voyais plus, lui répondit Carla.

    Mauritz ne savait plus ce qu'il pouvait ou devait faire pour que Carla change d'avis. Complètement dépassé, il recommença à pleurer.

    — S'il te plait mon amour, je t'aime tant. Je ne peux pas rivaliser avec Johnny et je ne veux pas te perdre. Je vais changer. Je sais que je n'ai pas toujours bien agi avec toi. Je..., dit-il.

    Carla était énervée par ses jérémiades et le stoppa net.

    — Arrête de te blâmer. Tu n'y es pour rien. Cela n'a vraiment rien à voir avec toi. Tu ne m'as rien fait de mal. Tu n'as rien à te reprocher, essaya-t-elle de le calmer.

    — Mais alors, pourquoi ne veux-tu pas rompre avec Johnny ? Demanda Mauritz.

    — Parce qu'il n'y a rien à rompre, Mauritz. Il n'y a rien à séparer. Il n'y a que du désir, des pulsions, de l'envie. Est-ce que tu peux stopper ton besoin d'eau lorsque tu as soif ? Est-ce que tu peux l'étancher sans boire ? Demanda Carla.

    — Mais, pourquoi est-ce que je ne peux pas être celui qui t'apporte cette eau dont tu as besoin ? Dis-moi ce que tu veux, ce qui te manque. Tu peux me montrer comment tu le veux, et nous essayerons de le faire ensemble, insista Mauritz.

    — Tu vois Mauritz, c'est ça le problème. Je ne peux pas te dire ou te montrer ce que je veux. Johnny sait exactement ce qui me manque, ce que je veux. Je ne sais pas moi-même ce qui va arriver, mais il me laisse toujours découvrir quelque chose de nouveau, il me laisse me redécouvrir, il me laisse m'étonner de moi-même. J'en profite, simplement, comme ça vient. Ça me suffit et je n'en demande pas plus, dit Carla.

    — C'est parce qu'il est noir ? Est-ce ça qui t'excite tant ? Est-ce ce qui t'attire tant ? Ne te méprends pas sur mes propos. Tu m'as dit que ça n'avait rien à voir avec moi, que cela ne concerne pas le sexe, mais alors de quoi s’agit-il ? Voulait savoir Mauritz.

    Carla ferma les yeux, réfléchit quelques minutes et poursuivit :

    — C'est comme un miracle. Une lumière qui s'éclaire en toi sans que tu saches d'où ça vient. Mauritz, c'est plus que du sexe. C'est toutes les sensations qu'il y a autour. Avec lui, j'ai découvert ma féminité, pour la première fois de ma vie, et j'ai vraiment accepté le fait d'être une femme. Avec lui, j'ai vu la beauté d'avoir un homme à ses côtés. Ce que je veux dire, c'est d'être Femme et Homme, sans arrière-pensée. Une femme avec une poitrine et un vagin, et lui un homme fort sans poitrine, avec un pénis. Être simplement une femme, sans crainte de devoir me rabaisser. Lui, l'homme, sans craindre qu'il se prenne pour le chef. Comprends-tu ce que je veux dire ? Au travers de lui j'ai eu la liberté de découvrir chaque partie de mon corps, des parties qui fonctionnent non pas seulement de manière indépendante, mais aussi ensemble et simultanément. Des parties de mon corps, qui sont là pour me faire du bien. Désormais, je peux chérir ma poitrine, apprécier la graisse sur mes hanches, voir comme un cadeau divin mon vagin et mon clitoris. Avec lui, j'ai découvert mon corps, le corps d'une Femme et pas seulement le corps d'une future mère ou l'objet sexuel d'un homme excité. Ce n'est plus un corps qui doit se modeler pour s’adapter aux désirs d'un homme, continua Carla.

    Mauritz s'assit sur une chaise, prit sa tête entre ses mains et continua à écouter tout ce que Carla disait.

    — Je n'arrive malheureusement pas à comprendre ce que tu dis. Est-ce que cela veut dire que tu ne te sentais pas bien avant ? Je ne t'ai jamais dit que ton corps ne me plaisait pas. Tu m'as toujours plu, je n'ai jamais pensé le contraire. Je te dis sans cesse que je t'aime. Est-ce que dans ces mots ne se trouve pas ce dont tu rêves ?

    Carla s'étendit sur le lit, regardant le plafond.

    — C'est vrai, Mauritz, tu n'as jamais prétendu le contraire, tu m'as dit, aussi, que j'étais belle. Mais ce n'étaient que des mots. Tu ne me l'as pas fait ressentir. Tu ne m'as pas apprécié en tant que femme, pas non plus touchée comme telle. Tu n'as pas regardé mon corps comme quelque chose de spécial. Peut-être que ça allait tellement de soi, je me plaignais constamment de mon corps et je m'extasiais devant le tien. Tu devais te sentir admirable lorsque je te disais à quel point tu avais un corps superbe et moi je me sentais moche, non ? Tu m'as dit que j'étais belle oui, mais tu bavais devant Heidi Klum. Je te plaisais, mais je ne me plaisais pas. Du moins, c'est ce que je viens de découvrir avec Johnny. Lorsque je me regardais dans le miroir, il y avait toujours quelque chose que je voulais changer en moi. Je voulais être comme toi. Mince, sportive, un peu plus masculine en fait. Maintenant, avec Johnny, c'est différent. Il est encore plus sportif que toi, très musclé, fort et je ressens pour la première fois que c'est beau d'avoir des hanches larges, des fesses rebondies et une poitrine généreuse. Tu sais ce qui me plait vraiment chez lui ? Sa virilité. C'est l'Homme, pas juste un homme, mais l'Homme avec un grand H.  Son charisme et son assurance. Je suis simplement devenue plus forte et plus confiante parce que je m'accepte telle que je suis et par-dessus tout parce que je m'aime et j'aime mon corps. Tu dis que tu m'aimes. Je le sais, ça ne fait aucun doute. Mais je ne m'aimais pas moi-même. C'est beau d'être aimée, mais c'est magnifique de s'aimer soi-même Mauritz, lui dit Carla.

    — Est-ce que cela veut dire que tu n'es pas prête à mettre fin à cette liaison ? Dis-moi la vérité, exigea Mauritz.

    — Tu me demandes de mettre fin à une liaison ? Mais existe-t-elle réellement ? S'il s'agissait simplement d'une liaison, je le ferais sûrement pour toi. S'il s'agissait juste d'une relation, je la romprais par amour pour toi, parce que je t'aime. S'il s'agissait d'un amour naissant, peut être que je m'enfuirais parce qu'il me semblerait si étrange et me ferait peur. Mais ce n'est rien de tout ça. C'est beaucoup plus subtil. Il s'agit plus d'une connexion, comme entre Dieu et nous. Dieu te montre le chemin, Dieu connaît tes plus profonds secrets, Dieu te rend heureux, Dieu te rend libre, le simple fait de penser à lui te rend plus léger et dissipe tes soucis. Dieu fait s'envoler tes peurs, Dieu te donne du plaisir, de l'envie. Dieu est avec toi, Dieu est en toi. Dieu est à tes côtés. Est-ce que tu as déjà ressenti une telle connexion ? Est-ce que tu peux rompre cette connexion sans tomber dans une crise ? Je suis comme possédée et cela me fait tellement de bien. S'il te plait, Mauritz, si tu m'aimes vraiment, ne me demande plus de ne plus voir Johnny. N'exige pas de moi que je renonce à ce qui me fait tant de bien. N'est-ce pas cela aussi le sens de la vie, que de se sentir heureuse et comblée ? N'est-ce pas non plus, une preuve d'amour que de te réjouir de voir la femme que tu aimes aller bien et être heureuse ? Qu'as-tu contre le fait que je me sente bien ? N'est-ce pas l'amour que de se réjouir du bonheur de l'autre ? Tu m'aimes, non ? Pourquoi est-ce que cela te fait tant de mal de me voir heureuse ? Est-ce parce que je le suis sans toi ? Doit-il toujours être question de toi ?

    Elle fit une pause, se tourna vers Mauritz et continua de lui parler d'une voix douce et remplie d'amour avec les yeux humides : — Amour, s'il te plait n'exige pas de moi que je puisse plus sentir ses mains roses sur mon corps, que je ne puisse plus ressentir son regard bienveillant. C'est trop exiger de moi. Je ne peux pas. Je n'en ai pas la force. Il m'a dépucelée une seconde fois, mais cette fois, le dépucelage est allé bien plus loin que de simplement ouvrir un vagin pour la première fois. Il m'a fait perdre toute ma virginité.

    Étrangement, Mauritz devenait de plus en plus calme, on devinait encore qu'il bouillonnait à l'intérieur, mais il n'en laissait rien paraître.

    — Alors reste avec lui. Je ne veux plus en entendre parler. Reste avec lui, mais ne reviens plus vers moi, dit-il.

    — Je suis désolée, Mauritz. S'il te plait, soit un peu patient avec moi. Je sais Mauritz, je sais que ça va passer. Je ne sais pas ce qu'il en restera dans une semaine. À ce moment, nous serons de retour à Bamenda, sans lui. Loin de lui, et nous aurons gagné tous les deux. On devrait pouvoir en tirer du positif tous les deux. S'il te plait, juste un peu de patience.

    Mauritz secoua la tête en signe de dénégation.

    — Je ne sais pas si je pourrais à nouveau te faire confiance. Tu sais, j'aurais toujours le sentiment qu'il t'a impressionné parce qu'il était noir, pas simplement parce qu'il était un homme. Et cela n'a rien à voir avec du racisme. C'est normal, je pense. Je suis bien blanc et il est noir. On ne peut pas faire comme si la différence n'existait pas. Comme si on ne la voyait pas. J'aurai toujours l'impression qu'il te manque le feeling d'un Noir, le pénis d'un Noir, l'homme noir tout simplement. Est-ce que tu pourras te sentir entièrement satisfaite sexuellement après ce que tu viens de dire à son sujet ? Le peux-tu ? Est-ce qu'on peut tout séparer aussi facilement, amour, sexe et désir ? Ou n'est-ce pas juste de la lâcheté, afin de ne pas blesser l'autre, de prétendre « je t'aime et avec lui ce n'est que du physique, cela n'a rien à voir avec toi… ». Tu vois bien comment le sexe peut changer entièrement un homme et rendre l'autre complètement misérable. Est-ce qu'on peut faire comme si tout cela était normal ? Qu'attends-tu de moi Carla ? Qu'attends-tu de moi ? Que je dorme ici tranquillement sachant que Johnny te transporte au septième ciel ? Qu'il fait avec toi des choses que je ne peux pas et que je n'ai pas le droit de faire ? Qu'il est comme un Dieu avec toi ? Tu dis que je dois patienter et être indulgent. N'est-ce pas trop exiger de moi ? Serais-je seulement capable ensuite de te donner du plaisir sans l'avoir dans mes pensées ? Vas-tu le laisser aller sans penser à lui ? Ne serait-ce pas déjà de l’infidélité ? La barre n'est-elle pas déjà trop haute pour moi ? Oui, je te perds peut-être si je ne peux pas arrêter de te demander de ne plus le voir, je te perds si je ne suis pas plus patient, mais je me perds certainement si j'accepte la situation. Que veux-tu ? « L'amour blanc, sexe noir ? ». Oh, tu m'aimes, et l'amour, c’est le plus important n'est-ce pas ? Devrais-je en être fier ? C'est ce que tu veux de moi, non ? Je devrais me réjouir que tu m'aimes, mais que tu prennes du plaisir en faisant l'amour avec Johnny ? Est-ce que le sexe noir n'e prendrait pas le dessus sur l'amour blanc ? Tu sais, tu l'as dit toi-même, à quel point le désir et sa dépendance sont puissants et influents. Quelle certitude ai-je que ce désir du corps noir va totalement disparaître ? Peux-tu me le promettre ? Certainement, tu me le promettras, pour me calmer, mais est-ce qu'un alcoolique peut promettre de ne plus jamais toucher une goutte d'alcool ? Est-ce qu'il le peut sans une thérapie profonde ? Et toi, pourquoi devrais-tu suivre une thérapie pour quelque chose qui te fait autant de bien ? Abandonner tout ce qui te rend heureuse ? Est-ce seulement possible d'y renoncer ? Pesta Mauritz qui avait arrêté de pleurer tout en redevenant vaillant.

    Puis, tout était redevenu calme.

    Après dix minutes de silence, Carla dit : — Peut-être qu'on peut avoir les deux, sans renoncer à l'un ou à l'autre. Bonne nuit Mauritz.

    C'EST AINSI QUE TOUT COMMENÇA

    Douala, Cameroun, début de l'été 2005

    — Hé Rita, je viens juste de lire quelque chose de très intéressant sur internet.

    Rita fit comme si elle n'avait rien entendu.

    Elle en avait marre d'entendre toutes les annonces de Johnny Walker, qui s'avéraient n'être que du vent. De plus, aujourd'hui elle avait une raison supplémentaire d'être énervée contre lui.

    —  M'as-tu entendu, Rita ? Demanda Johnny.

    — T'entendre ? Est-ce qu'internet paye les factures d'eau ou d'électricité ? La nourriture pour les enfants, Evarist ? Répondit Rita.

    Johnny savait très bien, que lorsqu'elle l'appelait Evarist, elle était furieuse.

    Johnny Walker n'était pas son vrai nom. Son vrai nom était Mendo choup ke joug Evariste Dieu ne dort. En raison de son attrait prononcé pour le whisky, ses amis l'avaient surnommé Johnny Walker, ou J.W., en référence à la marque de Whisky éponyme. Certains l'appelaient simplement Johnny Waka. Au Cameroun, on appelle Waka, une personne qui a de nombreux partenaires sexuels.

    Oui, Johnny Walker était l'incarnation même d'un homme qui vivait à 100% : vivre pleinement, vivre simplement comme si le monde pouvait s'écrouler le jour même. Monsieur La Vie (Mister Life), comme on l'appelait dans tous les bars et toutes les discothèques de la ville, aimait la vie. Mais pas n'importe laquelle, il aimait la belle vie, agréable ! Il n'était pas moche, mais n'avait rien d'extraordinaire non plus. On se demandait souvent pourquoi J.W. avait autant de succès avec les femmes, bien que son porte-monnaie soit constamment vide.

    J.W. avait 32 ans, mais quand est-il né exactement ? Personne ne le savait. Il jouait volontiers à propos de cela. Lorsqu'on lui posait la question, il répondait simplement : « Je suis né en 1973, pendant la saison de récolte du maïs ».

    Il est né au Cameroun occidental, dans une belle région montagneuse, dans la ville de Bangangté. Bangangté se trouve dans le département du Ndé, en pays Bamiléké. Il se vantait de venir du Ndé. Les habitants de cette région considèrent que le nom « Ndé » est un sigle signifiant Noblesse, Dignité et Élégance. Et c'est ainsi qu'il essayait toujours de se conduire ; tout du moins en ce qui concerne l'élégance.

    Alors qu'il n'avait que dix ans, ses parents furent mutés à Bafoussam. Bafoussam est le chef-lieu de la région Bamiléké. Le pays de la Terre Rouge. Il est fréquent au Cameroun, que les fonctionnaires d'état soient mutés de ville en ville afin que leurs services puissent être proposés à toutes les populations. C'est ainsi que l'unité du pays et le sentiment d'appartenance se renforcent.

    Il est le dernier-né d'une famille de sept enfants, il a deux frères et quatre sœurs. On comprend aisément qu'il fut, de ce fait, très choyé. Il était le chouchou de la famille. Il n'a jamais appris à faire d'effort pour obtenir ce qu'il voulait. Tout lui était apporté sur un

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