Cycle de L'eau - Wikipédia
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Cycle de l'eau
cycle de l'eau
Cycle de l'eau
Présentation
Partie de Hydrologie
Le cycle de l'eau, ou cycle hydrologique correspond à l'ensemble des transferts d'eau (liquide, solide ou gazeuse) entre les
réservoirs d'eau sur Terre (les océans, l'atmosphère, les lacs, les cours d'eau, les nappes d'eau souterraine et les glaciers). Le
« moteur » de ce cycle est l'énergie solaire qui, en favorisant l'évaporation de l'eau, entraîne tous les autres échanges.
La science qui étudie le cycle de l’eau est l’hydrologie. Elle peut se décomposer en hydrogéologie, hydrologie de surface,
hydraulique urbaine, etc.
Différents réservoirs
Les grands réservoirs d'eau sur terre sont, par ordre décroissant de volume :
les glaciers et calottes glaciaires dont l'eau est stockée pour un temps sous forme de neige ou de glace. Leur fonte est plus ou
moins importante suivant les variations du climat ;
l'eau douce liquide de surface : cours d'eau, lacs, étangs d'eau douce, marais ;
Temps de résidence …
Le temps de résidence de l'eau dans un réservoir correspond à la durée moyenne pendant laquelle une molécule d'eau y reste
avant de passer vers un autre réservoir. Le temps de résidence de l'eau est de 9 jours dans l'atmosphère, de quelques mois dans
les sols et dans le réseau hydrographique, de quelques dizaines d'années dans les lacs et les glaciers de montagne, de 3 200 ans
dans les océans, de 10 000 ans dans les nappes d'eaux souterraines profondes et de 20 000 ans dans la calotte glaciaire
antarctique[1].
Évapotranspiration …
Article détaillé : Évapotranspiration.
Évaporation
…
Article détaillé : évaporation.
Les enveloppes terrestres contiennent de l’eau en quantités variables : surtout dans les eaux de surfaces, moins dans la
lithosphère et en faible quantité dans l’atmosphère et la biosphère.
Chauffées par le rayonnement solaire, les eaux de surface, s’évaporent. L'eau rejoint alors l’atmosphère sous forme de vapeur
d’eau. L'évaporation dépend de la quantité d'eau disponible, du degré de saturation en vapeur de l'air, du vent, de l'ensoleillement,
de la température, etc. L'évapotranspiration potentielle définit le flux d'eau qui peut être évaporée.
Lorsque l'atmosphère n'est pas saturée en eau, une partie des précipitations est immédiatement évaporée (Interception des
précipitations). Cette évaporation peut également continuer après l'épisode pluvieux si l'atmosphère n'est toujours pas saturée.
Cette évaporation est d'autant plus efficace qu'on est proche de la surface du sol. La reprise évaporatoire apparaît ensuite s'il
subsiste dans l'atmosphère une zone non saturée. Elle est favorisée par la remontée capillaire.
Transpiration
…
Articles détaillés : Transpiration végétale et Transport de l'eau dans les plantes.
Ensuite, la transpiration des végétaux intervient, on parle d'évapotranspiration. Le cycle décrit ci-dessus est essentiellement
géochimique. En réalité, les êtres vivants, et plus particulièrement les végétaux, ont une influence sur le cycle. Les racines des
végétaux pompent l’eau du sol et en relâchent une partie dans l’atmosphère. De même, une partie de l’eau est retenue dans les
plantes.
Précipitations …
Article détaillé : précipitations.
Des nuages peuvent se former lorsque l'atmosphère est saturée en vapeur d'eau (qu'elle atteint le point de rosée). Ils sont
constitués de minuscules gouttes d’eau ou de particules de glace en suspension. Lorsque les gouttes atteignent une taille
importante, elles tombent sous forme de précipitations : pluie, neige, grêle ou rosée.
La totalité de la lame d'eau évaporée à l'échelle mondiale retombe sous forme de précipitations, principalement sur les océans
(pour 7/9) et en partie sur les continents (pour 2/9).
Ruissellement …
Article détaillé : Ruissellement.
L'eau précipitée sur les continents est en partie évaporée localement (recyclage des précipitations), en partie drainée vers les
océans par le ruissellement de surface et les nappes d'eau souterraines.
Le ruissellement désigne en hydrologie le phénomène d'écoulement des eaux à la surface des sols.
Plus le processus est lent, plus les eaux ont le temps d’interagir chimiquement avec le milieu qu'elles traversent. Au contraire,
plus le processus est rapide, plus les phénomènes d’érosion seront marqués. Cela dépend aussi de la qualité du support rocheux
et des interactions souterraines (hydrogéologie).
Par l’infiltration et la percolation dans le sol, l’eau alimente les nappes phréatiques (souterraines). Elle traverse alors la zone
vadose, partie du sous-sol non saturée, entre la surface et la nappes phréatiques.
L'écoulement de l'eau dans les aquifères est relativement lent, souvent de l'ordre du centimètre par an.
L'eau des aquifères rejoint les cours d'eau par des sources, l'océan par des sources sous marines, ou l'atmosphère par
l'évapotranspiration.
Augmentation du ruissellement …
La déforestation, les pratiques agricoles dominantes et l'urbanisation ont pour effet d'augmenter le ruissellement, car non
seulement les racines ne retiennent plus les sols qui n'absorbent donc pas les précipitations, mais les sols eux-mêmes qui
absorbent aussi les eaux de pluie sont déstructurés (humus), .
Cela peut avoir pour conséquence de rendre les inondations plus fréquentes.
Diminution de l'évapotranspiration …
La déforestation a pour effet de diminuer l'évapotranspiration, comme l'urbanisation et toutes formes d'imperméabilisation des
sols.
Épuisement des nappes …
Le prélèvement de l'eau dans les nappes peut ne pas avoir de conséquence s'il respecte le quota d'eau apportée par les pluies
qui atteindra la nappe. Il est à noter que les nappes profondes sont rechargées par la météo de plusieurs décennies voire de
plusieurs siècles et que les nappes superficielles se rechargent en général très rapidement (quelques jours, quelques mois ou
quelques années).
L'irrigation par des canaux ou par recouvrement est une méthode qui utilise le détournement l'eau et l'apport d'eau en grande
quantité sur une durée très courte. Cette méthode consomme beaucoup d'eau, contrairement à des systèmes d'aspersion
(pivots, enrouleurs, quadrillage, etc.) ou de goutte à goutte qui apportent l'eau en plus faible quantité. Un exemple fort d'irrigation
par canaux est celui qui a entraîné la baisse du débit des fleuves et l'assèchement de la mer d'Aral. Toutefois cette méthode
d'irrigation a prouvé qu'elle peut apporter de l'eau dans des milieux en déficit naturel, voire de réalimenter fortement des nappes
phréatiques[3] comme en Provence ou ce système ancestral réalimente en permanence les masses d'eau souterraines.
Lorsqu'on détourne l'eau d'une mer intérieure par des canaux qui utilisent davantage d'eau que celle de la croissance végétale, on
fait évidemment baisser le niveau de la mer intérieure. Cet exemple ne doit pas servir d'argument pour pomper les nappes
phréatiques en se justifiant par la réduction du gaspillage grâce à la technique du goutte à goutte. L'eau des cours d'eau est le
surplus, non absorbé par le sol et la végétation, des eaux d'un bassin versant dont le débit varie tout au long de l'année.
Détourner l'eau des cours d'eau qui se jettent dans les grands océans est différent et n'est pas aussi grave que la même action
sur ceux qui se jettent dans une mer intérieure.
Le cycle de l'eau n'est pas seulement dû au soleil comme le décrit cette page, mais l'eau qui s'infiltre dans l'écorce terrestre ne
peut pas descendre plus bas que le magma le permet. Autrement dit, l'eau souterraine n'est pas seulement arrêtée par une
surface imperméable mais aussi par des contre-pressions d'une activité d'un cycle de l'eau « magmatique ». Ce cycle de l'eau
magmatique fait tourner l'eau dans l'écorce terrestre par des fentes et espaces souterrains en transportant chaleur et matière
dissoute. En fait, on peut dire que le cycle de l'eau comprend deux cycles de l'eau superposés qui ont une frontière (débit
échangé : zéro). Ces deux cycles de l'eau solaire et magmatique, ou atmosphérique et souterrain profond, échangent des
volumes d'eau par les geysers, les sources d'eau chaude et minérales qui sont des remontées « directes » du cycle profond dans
le cycle atmosphérique. Réciproquement, le cycle de l'eau atmosphérique redonne ces volumes par infiltration de l'eau le long
des cours d'eau. L'eau des précipitations n'est pas répartie uniformément dans le temps et dans l'espace. De plus, la nature des
sols ne permet pas de recharger les nappes sur toute la surface du territoire. Une grande partie du territoire garde les pluies en
surface pour être repris par la croissance végétale ou ruisseler directement vers les cours d'eau. Le rechargement des nappes se
fait donc rarement lors de pluies significatives et sur les zones inondables et donc temporaires et partielles. Par contre, les
rivières ont un rôle de rechargement permanent de l'eau souterraine sur la surface de leurs lits mineurs.
L'eau restée stockée dans des réservoirs naturels est caractérisée par un temps moyen de résidence, de durée variable : il est
estimé en moyenne à « 9,5 jours dans l'atmosphère, 17 jours dans les rivières et 1,8 an dans les sols, 30 ans dans les lacs d'eau
douce, 3000 ans dans l'océan, et de près de 10 000 ans dans certains glaciers »[4].
Limites du modèle …
Le cycle de l'eau aux échelles géologiques est plus complexe que le modèle ci-dessus. Au cours de sa longue existence,
4 milliards d'années, la Terre a perdu un quart de son eau[5]. Si les molécules d'eau, H2O, sont trop lourdes pour s'échapper
directement dans l'espace (voir échappement atmosphérique), elles peuvent se décomposer sous diverses actions chimiques et
bio-chimiques en molécules d'oxygène et d'hydrogène (voir Méthanogenèse, photosynthèse). L'hydrogène, beaucoup plus léger,
s'échappe facilement dans l'espace. La composition chimique de l'atmosphère joue donc un rôle important dans l'histoire de
l'eau terrestre.
Notes et références
Notes …
a. Le bilan présenté ici ne prend pas en compte l'eau stockée dans le manteau terrestre, sous forme dissoute dans les « minéraux
nominalement anhydres ». Compte tenu de son volume, le manteau pourrait contenir une quantité d'eau comparable à celle des
océans, mais la concentration moyenne de l'eau dans les roches du manteau est encore très mal connue. Le bilan ignore aussi
l'eau contenue dans le noyau externe, qui pourrait être le principal réservoir de l'eau terrestre[2].
Références …
1. PhysicalGeography.net. (en) CHAPTER 8: Introduction to the Hydrosphere (http://www.physicalgeography.net/fundamentals/8
b.html) [archive], consulté le 24 octobre 2006.
2. (en) Yunguo Li, Lidunka Vočadlo, Tao Sun et John P. Brodholt, « The Earth’s core as a reservoir of water », Nature Geoscience,
vol. 13, 18 mai 2020, p. 453-458 (DOI 10.1038/s41561-020-0578-1 (https://dx.doi.org/10.1038/s41561-020-0578-1) ).
3. BRGM, « modélisation de la nappe de la Crau : résultats des simulations d'exploitation », BRGM revue, 18 janvier 1996
4. Cathy Dubois, Michel Avignon, Philippe Escudier, Observer la Terre depuis l'espace. Enjeux des données spatiales pour la
société, Dunod, 2014, 256 p. (lire en ligne (https://books.google.com/books?id=Rem6AwAAQBAJ&hl) [archive]).
5. (en) Sybille Hildebrandt, « The Earth has lost a quarter of its water » (http://sciencenordic.com/earth-has-lost-quarter-its-wat
er) [archive], sur sciencenordic.com, 13 mars 2012 (consulté le 18 janvier 2016).
Voir aussi
Articles connexes …
Hydrosphère Ressource hydrique
Liens externes …
Notices d'autorité : Bibliothèque du Congrès (http://id.loc.gov/authorities/sh85063450) ·
Gemeinsame Normdatei (http://d-nb.info/gnd/4189218-5) ·
Bibliothèque nationale d’Israël (http://uli.nli.org.il/F/?func=find-b&local_base=NLX10&find_code=UID&request=987007533737605171)
· Bibliothèque nationale tchèque (http://aut.nkp.cz/ph194817)
Le Cycle de l'Eau - United States Geological Survey Water Site (https://water.usgs.gov/edu/watercyclefrench.html) [archive]
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