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INTRODUCTION À L’HYDROGÉOLOGIE

L'hydrogéologie (hydro-,eau et géologie, étude de la terre), également nommée hydrologie souterraine et plus
rarement géohydrologie, est la science qui étudie l'eau souterraine. Son domaine d'étude repose
essentiellement sur deux branches des sciences de la terre, la géologie et l'hydrologie, mais aussi sur de
nombreuses autres branches comme la géostatistique, la physique, la chimie, la biologie, la géochimie,
l'hydrochimie, la géophysique, l'hydrodynamique, l'hydraulique souterraine, l'analyse numérique ainsi que des
techniques de modélisation. À ce titre l'hydrogéologie est par excellence une science interdisciplinaire.
L'hydrogéologie s'occupe de la distribution et de la circulation de l'eau souterraine dans le sol et les roches, en
tenant compte de leurs interactions avec les conditions géologiques et l’eau de surface.
L'hydrogéologie comme la plupart des sciences de la terre est une branche interdisciplinaire. Bien que les
principes de base de l'hydrogéologie soient intuitifs (par exemple: l'eau coule vers le bas), l'étude de leurs
interactions peut être très complexe. De façon générale, le fait de prendre en compte les interactions de
différentes facettes d'un système à plusieurs composantes demande une connaissance de plusieurs branches
tant au niveau expérimental que théorique.
L'hydrogéologie est une branche des sciences de la terre qui s'occupe du flux de l’eau souterraine à travers les
aquifères et autres milieux poreux peu profonds (généralement moins 1000 mètres sous la surface). Le flux de
l'eau très peu profonde (plus haute que 3 mètres sous la surface) est une branche pertinente pour la pédologie,
l'agriculture et le génie civil, autant que pour l'hydrologie. Le flux de fluides que l'on trouve dans des formations
plus profondes (tels que l'eau mais aussi les hydrates de carbone et les fluides géothermiques) est aussi
important pour la géologie, la géophysique et la géologie du pétrole.
Traditionnellement le mouvement de l'eau souterraine a été étudié indépendamment en hydrologie, en
climatologie, en chimie et en microbiologie.

1. CYCLE DE L’EAU
Sur Terre, l’eau coexiste en trois phases: vapeur, liquide et solide. Le mouvement continuel de l’eau sur, au-
dessus et en-dessous de la surface de la Terre, décrit le cycle de l’eau (Figure 1). Le cycle de l’eau est un
système en boucle fermée, sans point de départ spécifique, schématisé par le chemin que les molécules d’eau
parcourent entre les différents réservoirs (atmosphère, hydrosphère, biosphère et lithosphère), grâce aux
processus d'évaporation, de condensation, de précipitation et d'écoulement. Globalement, environ 61% de
l’eau des précipitations s’évapore, 16% s’écoule en surface et rejoint les cours d’eau et 23% s’infiltre et
alimente les nappes phréatiques.

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Figure 1. Le cycle hydrologique

Eau disponible

La Terre est recouverte de plus de 70% d’eau. On estime que les océans en contiennent de 95 à 98 %. Les 2 à
5 % restant sont répartis entre les autres grands réservoirs et constituent les seules réserves d’eau douce
mondiale. De cette proportion, une grande partie est stockée dans les glaciers (près de 70 %), mais cette eau
est difficilement disponible pour répondre aux besoins en eau potable. Les lacs et les rivières ne représentent
qu’une infime partie de l’eau douce disponible (moins de 1 %), tandis que l’eau souterraine est beaucoup plus
abondante (environ 30 %) (Figure 2).

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Figure 2. Eau disponible

Bassin versant et réseau hydrographique

L’eau, sous forme de pluie tombant sur le sol, s’écoule par gravité, du point le plus élevé vers le point le
moins élevé (de l’amont vers l’aval). La direction d’écoulement de l'eau est donc limitée par des frontières
naturelles topographiques appelées lignes de partage des eaux. Ces dernières constituent les limites du bassin
versant (Figure 3), qui peut être défini comme le territoire délimité par les élévations du terrain à l’intérieur
duquel l’eau qui s’écoule en surface se dirige vers le même exutoire.
En première approximation, on considère généralement que la ligne de partage des eaux souterraines
correspond à celle des eaux qui ruissellent en surface. L'eau qui ruisselle s’écoule dans le sens de la pente et
se concentre dans des dépressions du sol, les rivières et les lacs. Connectés les uns aux autres, les cours d’eau
et plans d’eau forment un réseau hydrographique.

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Figure 3. Bassin versant et sous-bassin

Bilan hydrique

Lorsque les précipitations atteignent le sol, une part de celles-ci retourne à l’atmosphère par évaporation, une
part ruisselle à la surface et une part s’infiltre dans le sol. Ce sont des processus importants du bilan
hydrique (Figure 4), qui peut se traduire à l’aide de l’équation suivante :
P = ET + Rsurf + R où
P sont les précipitations, sous forme de pluie ou de neige ‒ c’est la source d’apport en eau qui dépend
principalement des conditions climatiques.
ET est l’évapotranspiration, qui correspond à l’eau retournée à l’atmosphère par évaporation et par
transpiration des plantes ‒ elle dépend entre autres du type de végétation, des propriétés physiques du sol, de
la température, du taux d’humidité dans l’air et de l’insolation.
Rsurf est le ruissellement de surface, qui survient lorsque la capacité d’infiltration du sol est dépassée de sorte
que l’eau ne peut plus y pénétrer et s’écoule donc en surface ‒ il dépend entre autres du degré d’humidité
antérieur des terrains, de la pente, du type de sol et de l’utilisation du sol.
R est la recharge, qui correspond à l’eau qui s’infiltre dans le sol et qui atteint la nappe phréatique.

Figure 4. Bilan hydrique


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2. ÉCOULEMENT DE L’EAU SOUTERRAINE
Il est plus facile d’étudier et de comprendre les mécanismes affectant l’eau de surface, car celle-ci est visible.
La ressource en eau souterraine, plus difficilement observable, demande une compréhension des milieux
géologiques dans lesquels l’eau s’écoule.
Contrairement à certaines croyances populaires, l'eau ne circule pas sous terre dans des rivières souterraines,
bien que de véritables cours d’eau souterrains existent dans de rares cas (milieu karstique). L'eau est plutôt
présente dans le sol en comblant les interstices constitués par les pores et les fractures, comme dans une éponge
imbibée d’eau. Ces interstices peuvent contenir de l’air comme de l’eau. Lorsqu’ils sont totalement remplis
d’eau et qu’il n’y a plus d’air, on parle alors de zone saturée (où une nappe phréatique peut circuler),
contrairement à la zone non saturées (ou zone vadose), où les pores contiennent encore de l’air.
L'eau qui s’infiltre dans le sol va percoler verticalement et traverser la zone non saturée en eau pour atteindre
la zone saturée et ainsi contribuer à la recharge de l’aquifère (Figure 5). Comme pour l’eau en surface, l’eau
souterraine va s’écouler dans l’aquifère sous l’effet de la gravité. L'eau souterraine s'écoule toutefois beaucoup
plus lentement que l'eau dans les rivières.

Figure 5. Écoulements souterrains, zones de recharge et de résurgence


Dans le sol, l'eau ne se déplace pas à une vitesse constante. Imaginez que vous laissez rouler une balle le long
d'une pente. La bille suivra la trajectoire où l'inclinaison de la pente sera la plus forte, de telle façon que plus
la pente est forte, plus la bille roulera vite. En plus de la pente, si le parcours change de surface (par exemple,
si elle passe d'une zone en terre battue à du gazon), elle subira un changement de vitesse. Nous pouvons
imaginer l'eau souterraine comme une multitude de petites billes qui circulent dans le sol. Sa vitesse dépend
donc des propriétés hydrauliques de l'aquifère et du taux de variation de la pression de l’eau. Dans un délai
variant entre plusieurs jours à plusieurs milliers d’années, cette eau fera éventuellement résurgence en surface
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dans le réseau hydrographique. On distingue d'ailleurs trois échelles d'écoulement de l'eau souterraine, soit
l'échelle locale, intermédiaire, et régionale.

3. L’EAU DANS LES ROCHES


L’eau peut se trouver dans plusieurs états à l’intérieur d’un sol, ces états se distinguent essentiellement par
l’intensité des forces qui lient l’eau et les grains. On distingue classiquement :
 l’eau de constitution qui entre dans la composition chimique/minéralogique de certains minéraux
(essentiellement les argiles) ;
 l’eau liée à la surface des grains, qui est solidaire des grains ;
 l’eau capillaire qui est retenue par les pores les plus fins du sol au-dessus du niveau de la nappe : la
zone de remontée capillaire peut être complètement ou partiellement saturée ;
 l’eau libre qui peut circuler dans les pores du sol sous l’effet des forces de pesanteur : le volume
occupé par cette eau définit la notion de porosité efficace qui est plus petite que la porosité
géométrique ;

Figure 6. Les différents états de l’eau dans les sols, hormis le cas de la glace.
Notion d’aquifère
Définition
En hydrogéologie, le mot aquifère désigne une couche perméable capable de contenir de l’eau.
L’aquifère est suffisamment conducteur d’eau souterraine pour permettre l’écoulement significatif d’une nappe
d’eau souterraine et le captage de quantités d’eau appréciables.
Exemple de formation Aquifère contenant de l’eau qui peut être extraite : sable, gravier…
Une formation qui n’est pas aquifère est aquifuge (roches cristallines). Une formation qui contient de l’eau qui
ne peut être extraite est dite Aquiclude : argile.
L’aquifère remplit trois fonctions vis-à-vis de l’eau souterraine qui le traverse :
- une fonction réservoir ou capacitive (emmagasinement de l’eau) ;
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- une fonction conduite qui se traduit par le transport de quantités d’eau, la transmission de différence de
pression ou de charge. La fonction conduite ou conductrice est associée au concept d’écoulement de
l’eau souterraine (flux de l’eau souterraine) ;
- une fonction d’échanges ou d’interactions physico-chimiques permanentes entre le réservoir et l’eau
souterraine (interactions roche / eau, chaleur, dissolution ou précipitation de sels, échanges d’ions).
Cette fonction d’échanges est associée au concept de qualité de l’eau souterraine.

Typologie des aquifères

Il existe plusieurs types d’aquifères qu’on peut regrouper en deux grandes catégories :
- les aquifères continus qui se développent dans les bassins sédimentaires. Dans ce cas, une ou plusieurs
couches superposées qu’on appelle aussi strates peuvent fournir des capacités aquifères. Lorsque dans un
bassin sédimentaire une seule couche offre les possibilités de contenir de l’eau on dit qu’on a un aquifère
monocouche, mais lorsque deux couches superposées sont des aquifères, on parle d’aquifère bicouche et il
peut exister des aquifères tri couche ou multicouches, etc.
Les aquifères continus des bassins sédimentaires sont des aquifères de grandes étendues qui sont les premiers
étudiés dans le monde. Une grande partie des lois établies dans le domaine de l’hydrogéologie ne concerne que
ces aquifères continus d’extension théoriquement infinie.
Ex : la loi de Theis - Jacob relative à l’étude des paramètres hydrauliques des aquifères.
- les aquifères discontinus : les aquifères se rencontrent dans les terrains cristallins qui ne devraient pas
contenir normalement de l’eau car la porosité des roches cristallines est très faible de l’ordre de 0,05% donc ce
sont des formations aquifuges. Mais, lorsque ces formations sont soumises à l’influence des phénomènes
tectoniques, elles subissent le phénomène de fracturation qui leur donne une qualité d’aquifère sectoriel. L’eau
circule et s'accumule dans les plans de fractures ; on dit qu’il s’agit d’un aquifère de fracture ou d’un aquifère
de fissure, etc.; dans ce cas, les eaux sont retenues dans de petites poches isolées les unes des autres sans qu’il
existe forcément une liaison hydraulique entre les différentes poches. Dans certains cas, il se développe des
horizons d’altérites aux droits des fractures.
Lorsque les altérites sont bien développées elles peuvent également contenir de l'eau et dans ce cas on parle
d’aquifère altéritique sur le socle cristallin.
Les systèmes aquifères multicouches plus ou moins profonds peuvent échanger des « flux de drainance » à
travers les couches « semi perméables ». On distingue généralement trois types de couches dans les systèmes
aquifères multicouches :
 les couches perméables considérées comme aquifère (sable et graviers) de perméabilité k = 10-1 à 10-4
m.s-1;

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 les couches « semi-perméables » (sable très fin et argileux, limons fins et silts) de perméabilité k = 10-
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à 10-8 m.s-1;
 les couches imperméables (argiles, argilites, granites peu fracturés) de perméabilité k≤ 10-9 m.s-1.
Remarque
Les aquifères non confinés sont souvent ceux qu'on retrouve le plus près de la surface du sol et qui sont le plus
facilement accessibles. Les aquifères confinés et partiellement confinés sont souvent situés plus profondément
dans le sol. Plus un aquifère confiné ou partiellement confiné est profond et plus la couche de matériau qui le
recouvre est épaisse, plus cet aquifère et son eau sont protégés des contaminations.

Figure 7. Systèmes aquifères

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Notion de nappe d’eaux souterraines

La notion de nappe désigne normalement un aquifère contenant de l’eau de telle sorte que cette eau soit au
repos ou en écoulement sous l’action de la gravité. L’existence des nappes d’eau souterraines est fonction de
trois conditions naturelles :
 la lithologie des formations (perméabilité) ;
 les conditions structurales (morphologie du substratum et structure du toit) ;
 les conditions d’alimentation (arrivée latérale et verticale).
Une nappe d’eau souterraine se caractérise par trois zones types : une zone non saturée, une zone saturée et
une zone de battement de la nappe entre les deux premiers.
 La zone non saturée
C’est la zone du sous-sol comprise entre la surface du sol et la surface d'une nappe libre. Dans le cas d’une
nappe libre, c’est la partie non occupée par l’eau gravitaire (mobile) et qui se trouve au-dessus de la surface
piézométrique.
L’étude des phénomènes à la surface du sol et dans la zone non saturée présente une grande importance en
hydrogéologie parce qu’à la surface, la présence des feuilles mortes, de la matière organique, de l’humus, de
dépouille d’animaux participent à la production de nombreux gaz comme le CO2.
 La zone saturée
C’est où l’eau repose dans la nappe. En ce lieu, on est en présence de trois phases :
- une phase liquide constituée par l’eau ;
- une phase gazeuse constituée par le CO2 et les autres gaz dissous ;
- une phase solide constituée par la roche encaissante.
Dans la zone saturée, l’eau va dissoudre les roches en fonction de son degré d’acidité. On assiste à des échanges
de bases entre l’eau et la roche ou permitolites. Ces phénomènes concernent les éléments alcalino-terreux et
les éléments alcalins (K+, Na+, Ca2+ Mg2+).
 La zone de battement de la nappe
Elle se situe entre la zone non saturée et la zone saturée et correspond à la zone de fluctuation du niveau
piézométrique de la nappe. Ce niveau piézométrique augmente pendant la saison des pluies alors qu’elle
diminue considérable pendant la saison sèche. Dans cette zone, certains auteurs décrivent les argiles à canaux
ou argiles bariolées.
En effet, les changements périodiques du niveau d’eau provoquent en cet endroit une oxydation des argiles qui
deviennent multicolores.
Nappe libre
Lorsqu’une nappe possède ces trois zones, on dit qu’il s’agit d’une nappe libre.
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Dans une nappe libre, le niveau de la nappe aquifère perméable repose sur un mur imperméable qui peut être
une roche cristalline, des argiles ou des marnes; tandis que le toit est le sol en contact direct avec l’atmosphère.

Figure 8. Nappe libre

Suivant les critères, on peut définir plusieurs types de nappes :


 on parle de nappe libre si Pair = Peau ;
 nappe captive si Pair < Peau.
On a aussi les semi captives et semi libres.
Une nappe en charge est forcément captive mais une nappe captive n’est pas forcement en charge.
Dans une nappe libre, les eaux de pluie qui tombent, s’infiltrent par le toit de la nappe et descendent en
profondeur jusqu’à atteindre le mur imperméable. Au contact du mur, l’eau s’arrête et son niveau monte peu à
peu dans le terrain.
La nappe phréatique (un exemple de nappe libre) est contenue dans l'aquifère souterrain que l'on rencontre à
faible profondeur. Elle alimente traditionnellement les puits et les sources en eau potable. C'est la nappe la plus
exposée à la pollution en provenance de la surface.
Une nappe perchée est une nappe libre, permanente ou temporaire, formée dans une zone non saturée, et qui
surmonte une nappe libre de plus grande extension.

Nappe captive
C’est une nappe prisonnière dans laquelle les eaux souterraines sont généralement fossiles donc plus anciennes
que celles des nappes libres qui, elles, sont récentes.
L’alimentation dans une nappe captive ne se fait pas par infiltration verticale mais plutôt par écoulement
horizontal dans l’aquifère. Les eaux s’entassent dans l’espace coincé. Les eaux sont comprimées à cause de
l’espace très réduit qui les contient.

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La surface piézométrique n’existe pas dans la nappe mais elle se situe bien en haut dans le toit ou même dans
l’atmosphère. Elle est jaillissante ou artésienne. Cette surface piézométrique fictive marque la limite que l’eau
peut atteindre dans la nappe si on avait affaire à une nappe libre. C’est pourquoi la pression qui s’exerce au
niveau de cette surface est toujours supérieure à la pression atmosphérique. Dans ce cas, dès qu’un forage est
creusé dans la nappe captive, dès qu’il atteint le plan d’eau, l’eau monte dans l’ouvrage pour atteindre la surface
piézométrique. Si la surface piézométrique est au niveau du sol, on dit la nappe est artésienne.

Figure 9. Nappe captive

Figure 10. Artésianisme

Nappe alluviale
L'aquifère est constitué par les alluvions d'une rivière. L'eau de la nappe est en équilibre avec celle de la rivière
et les échanges se font dans les deux sens. Les alluvions sont très perméables; elles peuvent être très épaisses

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(une centaine de mètres) et constituer un réservoir très important qui sert à l'alimentation en eau des villes (c'est
le cas du Rhin, du Rhône). Ces nappes, soutenues par l'apport de la rivière (ou d'un lac), sont très vulnérables
à la pollution. En pays aride, la nappe alluviale est alimentée par les crues de la rivière (oued) qui est à sec en
période d'étiage. Comme l’oued, les eaux de la nappe s'écoulent, souvent vers les dépressions endoréiques où
elles s'évaporent (lacs temporaires avec dépôt de sels ou sebkha continentale).

Nature du milieu

- on parle de nappe interstices en milieu poreux ;


- nappe de fissure ou en réseau en milieu fissuré ;
- nappe de chenaux en milieu karstique.

Figure 11. Nappes en fonction de la nature du milieu

Structure hydrogéologique
- nappe superficielle contenue dans les terrains de couverture (altérite, dune, alluvions, éluvion…) ;
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- nappe profonde contenue dans le substratum parfois cristallin mais le plus souvent représenté par
les couches superficielles perméables dans les bassins de sédimentaires.

Figure 12. Principaux types de nappes

4. RECHARGE ET RESURGENCE
La recharge est le processus qui permet le renouvellement de l’eau souterraine. Elle correspond à la quantité
d’eau qui alimente l’aquifère depuis l’infiltration des précipitations à la surface. À l’échelle régionale, il est
nécessaire de déterminer les zones de recharge importantes pour mieux les protéger. L’estimation de la
recharge d’un aquifère par unité de temps (ou taux de renouvellement) est essentielle pour assurer la pérennité
de l’eau souterraine.
La recharge est liée aux conditions climatiques, à l’occupation du sol et aux propriétés physiques du sol, soit
sa capacité à laisser s’infiltrer l’eau. Comme ces facteurs varient d’un endroit à l’autre, la recharge n’est pas
uniforme sur l’ensemble du territoire. Ainsi, les zones d’affleurement de roches ou de dépôts meubles
perméables constituent les zones préférentielles de recharge. À l’inverse, une couverture argileuse épaisse et
continue limite la recharge. En milieu urbain, l’imperméabilisation des surfaces par le l’asphaltage des routes
et des stationnements, le compactage des sols et la présence d’immeubles et autres structures ont un impact
important sur la recharge car ils empêchent l’eau de s’infiltrer.
Au terme de leur parcours souterrain, les eaux souterraines font résurgence en surface. Ces zones de résurgence
sont en bonne partie diffuses (c.à.d. largement étendue), et se traduisent par la formation de milieux humides
ou par l’exfiltration d’eau souterraine en bordure ou même au fond des cours d’eau. Elles peuvent aussi parfois
être ponctuelles (c.à.d. en un point précis) et ainsi former des sources ou des têtes de ruisseaux situés en pied
de talus. En période d’étiage, l’essentiel de l’eau qui s’écoule dans les rivières provient de l’apport des eaux
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souterraines. C’est ce qu’on appelle le débit de base des cours d’eau. Les zones de résurgence jouent un rôle
vital dans le maintien des écosystèmes, notamment en fournissant un apport constant en nutriments et en eau
pour la faune et la flore aquatiques.

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