5) Semio 4
5) Semio 4
5) Semio 4
Sémiologie neurologique
3) Sémiologie de la cognition
conscient
inconscient
Cognition : unicité dans la multiplicité
DISCREDITATION !
Mais ...
La pathologie neurologique :
rôle déterminant dans la compréhension du
fonctionnement cortical modulaire
Phineas Gage Monsieur Tan Tan H.M.
1848 1861 1953
NB : Henri Molaison
La latéralisation cérébrale
Spécialisation +/- poussée des hémisphères gauche et droit
pour certaines fonctions cognitives
Gauche Droit
(Verbal & symbolique) (Non verbal & spatial)
Langage Attention spatiale
Calcul Reconnaissance visages
Praxies
Hippocrate :
«Si la plaie est située sur le
côté gauche [de la tête], la
convulsion attaque le côté
droit du corps»
Hippocrates : ca 460–377 B.C.
La cognition : une affaire de cortex ?
Cortex
(allo & paléo & néo cortex)
Mais aussi :
– noyaux gris centraux
(striatum & thalamus,
hypothalamus)
– cervelet
– partie supérieure du
tronc cérébral
+ neurotransmetteurs !
L’architecture
corticale
Les aires de Brodmann
cytoarchitectonique microscopique du
cortex : type, nombre de cellules & type
de connexions) : 52 aires
NB : une aire de Brodmann est notée par les
initiales BA et son numéro : ex. BA 5
Critiques :
Classification purement
anatomique
Difficile de les identifier car
différences interindividuelles
Quid du cortex en profondeur
des sillons ?
Brodmann K. 1909
L’architecture
cognitive
Marsel Mesulam
1998
=> cerveau
du singe macaque
Zones fonctionnelles
1) aires sensori-motrices
primaires
2) aires association
unimodale
3) aires association
hétéromodale
4) système limbique &
paralimbique
Le fonctionnement cortical
Un système complexe d'unités en interaction
“Modern network science is a mixture of graph theory, dynamical systems
theory and ideas from statistical mechanics “
« small-world »
network
local, high clustering, short
path length
=> zones primaires &
unimodales « Scale-free »
networks
highly connected hubs
(the « rich club »)
=> zones
héréromodales
Stam CJ. NATURE REVIEWS | NEUROSCIENCE 2014
Aires hétéromodales
Les plus chez La myélination
l’homme / la plus
chimpanzé tardive
Functional
Magnetic
Resonance (fMRI)
1. La mémoire
2. L’identification d’objets & visages
3. L’attention, le traitement des rélations spatiales
et les comportements cognitivo-moteurs
4. Le langage
5. Les fonctions exécutives & le comportement
La mémoire : phénomène multiple
NB : des « mémoires » locales existent aussi dans les aires sensori-motrices primaires
L’impact clinique de la mémoire
procédurale
La mémoire procédurale est à la base de
l’apprentissage des conduites motrices et des
savoir-faire :
conduire une voiture,
faire du vélo,
jouer d’un instrument,
pratiquer un sport
lacer ses chaussures …
et même marcher !
Le sens biologique de la mémoire
procédurale
Le système le plus primitif de mémoire
Boucles cortico-souscorticales => automatisation
réponse
stimulus xn réponse
modifiée
Les troubles de la mémoire
procédurale
La mémoire procédurale : résistante au passage du temps
et à la maladie (« le vélo, ça ne s’oublie pas »). Cependant :
Syndromes parkinsoniens :
– Bradykinésie
– On/Off
– Dyskinésies, chorée
Syndromes frontaux :
– Persévérations
– Réponses impulsives (désinhibition)
– Comportement d’utilisation
– Apraxie de la marche
La mémoire déclarative
La mémoire déclarative permet d’emmagasiner des
connaissances et de retenir des épisodes du passé.
Elle est verbalisable => déclarative
Mémoire sémantique : ensemble de
connaissances sur soi-même et sur le monde
décontextualisées
Mémoire épisodique : capacité à
voyager mentalement dans le temps pour revivre
des épisodes précis du passé « comme si l’on y
était à nouveau »
Mémoire associative
Ancien système
réponse
stimulus xn réponse
modifiée
Nouveau système
Contexte de S1 S1
temps &
espace
S2 S3 S2 S3
Avantages de la mémoire associative
explicite / implicite
encodage
(automatique)
volontaire / “pop-up”
récupération
(effortfull / effortless)
Les soubassements anatomiques de la
mémoire déclarative
• Structures spécialisées, principalement pour
l’encodage
Le circuit de Papez
James Papez
1883-1958
N.B. à l’origine un
s. limbique diencéphale « circuit des émotions »
L’anatomie du circuit de Papez
encodage
consolidation
Autres étiologies : sdr. de Korsakoff éthylique (à tort attribué à l’atteinte des corps
mamillaires; souvent les lésions ne sont pas visibles car installation progressive),
AVC bilatéral a. cérébrale postérieure, hématomes thalamiques …
Les fausses mémoires
Confabulations : production de souvenirs fabriqués,
déformé ou mal interprété sur soi-même ou le monde,
sans l'intention consciente de tromper
Svt. lésion du cerveau antérieur & basal (Dr > G)
Rupture anévrisme AcoA
Sdr. Korsakoff
M. Alzheimer
Théories explicatives (nombreuses …) :
Trouble du contrôle du rappel en mémoire
(reality monitoring/source monitoring)
Aide à maintenir le “self” chez un patient amnésique
(remplir les “trous” …)
Evocation consciente ds. un cadre délirant
Les fausses mémoires
Les fausses identifications (“Delusional misidentification
syndromes – DMS”)
La « familiarité » est un sentiment subjectif (une intuition) qui
« marque » chaque souvenir conscient, distincte de la mémoire du
contenu (épisodique, sémantique) !
Les troubles de la familiarité => déjà / jamais vu, vécu, senti
Sdr. de Capgras : ne plus reconnaître ses proches (souvent son conjoint)
car son visage ne fournit plus le sentiment de familiarité => croire qu’un
imposteur a pris la place du vrai conjoint.
Sdr de Frégoli : croire que derrière le visage d’inconnus se cache
toujours une personne connue.
Paramnésie réduplicative : patient convaincu qu’il y a des
«doubles» : ceci est bien une clinique et vous êtes bien un docteur qui ressemble
comme deux gouttes d’eau à mon docteur mais je ne crois pas que vous êtes mon
docteur et que je suis dans la clinique ou j’y vais d’habitude. Il doit donc y avoir
deux cliniques et deux docteurs identiques et je ne suis pas dans la bonne …
La mémoire “de travail”*
La vie se déroule autour de nous à un rythme effréné ...
3-5 sec
* Working memory
La mémoire “de travail”
La mémoire de travail permet la conservation de
courte durée (quelques secondes) d’une
certaine quantité d’information (sous forme
verbale ou visuelle) directement utilisable par
les processus cognitifs en cours.
Ex. retenir un numéro de téléphone le temps de
le composer ou de ne pas perdre le fil d’une
conversation.
Caractéristiques de la mémoire de
travail
Ne garde pas l’information à long-terme (les
informations stockées sont évanescentes et se voient
balayées en permanence par de nouvelles
informations et prenant la place des anciennes)
Demande de l’effort & coûteuse en énergie
Sa capacité est limitée
N’est pas dépendante du circuit de Papez (ex.
normale chez H.M.)
Soubassements anatomiques de la
mémoire de travail
Probablement circuits réverbérants entre le lobe frontal
et le cerveau postérieur qui maintiennent l’information
active et disponible à la demande.
Troubles de la mémoire de travail
PAS un trouble d’apprentissage !
faible capacité de concentration, distractibilité
accrue, difficulté à effectuer deux actions
simultanément.
Ex.
perdre le "fil" de la conversation
ne plus savoir ce qu’on est venu faire ou chercher
dans une autre pièce
ne pas pouvoir faire deux choses en même temps
...
Troubles de la mémoire de travail
Des nombreuses causes :
Causes neurologiques : atteintes focales du
lobe frontal ou diffuses (multifocales)
ex.
trauma crânien
SEP
tumeurs
démences
…
Troubles de la mémoire de travail
Des nombreuses causes :
Facteurs généraux :
l’état général (douleurs, inconfort, maladie ...)
l’état d’humeur (dépression, anxiété excessive ...)
la motivation !
la fatigue
le manque de sommeil
le jeûne (=> hypoglycémie)
l’alcool
les médicaments
l’effet de l’âge (enfants & personnes âgées)
+ la surcharge cognitive & sensorielle !
Cinq réseaux fonctionnelles
spécialisées
Modifié d’après Mesulam (1998) :
1. La mémoire
2. L’identification d’objets & visages
3. L’attention, le traitement des relations spatiales
et les comportements cognitivo-moteurs
4. Le langage
5. Les fonctions exécutives & le comportement
Le lobe occipital
Haut degré d’organisation :
mosaïque de colonnes, chacune
spécialisée ds le traitement (en parallèle)
d’un aspect particulier de la vision :
orientation, couleur, fréquence spatiale
etc ...
Cortex
occipital
formes, contours
couleurs
mouvement
Le traitement de l’information
visuelle
Formelle :
formes, contours, couleurs …
Générique :
Objets
Visages (en tant que visage)
Mots écrit (en tant qu’écriture)
Spécifique :
Visage d’une personne en
particulier
Objet personnel (mes lunettes, ma
voiture, mon ordinateur …)
Ma propre écriture
PAS une séquence !
Traitement en parallèle
On “voit” ce que l’on connaît …
Diogène le cynique
=> fuit les hommes
Platon (gauche)
désigne le monde
des Idées
Aristote (droite)
désigne le monde
ici-bas
Héraclite le pessimiste
=> “mauvais caractère”
L'École d'Athènes – Raphaël, 1510 Les traits de Michel Ange …
L’œil est un faux miroir
avec
« épargne
maculaire »
la zone maculaire
Observations concernant les
hémianopsies
Fréquentes :
AVC a. cérébrale postérieure
Hématomes
Tumeurs …
! Peut passer inaperçue ou ne pas être « comprise »
comme telle par le patient (qui se plaint de « confusion », vagues
troubles de la vue, difficultés pour lire etc...)
=> l’examen neurologique est important pour le dg.
La récupération après hémianopsie :
si les voies optiques ou le cortex primaire ont été détruites
l’hémianopsie ne récupère pas => séquelle définitive
les patients s’habituent en général bien à l’HLH
la HLH complète contre-indique définitivement la conduite
automobile !
La cécité corticale
Lésions occipitales bilatérales
le réflexe photomoteur = conservé
le nystagmus opto-kinétique = aboli !
(NB : ce dernier est conservé ds la cécité hystérique !)
PERCEPTION RECONNAISSANCE
continuum
Les agnosies visuelles
Elémentaires :
agnosie des couleurs
agnosie du mouvement
Pour les patterns visuels complexes (objets,
visages, mots écrits):
Aperceptive : ne pas reconnaître les stimuli visuels
complexes parmi d’autres
(formes, contours …)
Associative : ne pas reconnaître leur signification
générique ou spécifique
(reconnaître un objet, reconnaître un visage, un mot écrit)
L’agnosie des couleurs
Rares, voie ventrale : aire V4 (partie postérieure des gyrus lingual
et fusiforme)
(hémi) achromatopsie
(acuité visuelle, perception du
mouvement, identification des objets
= préservés)
http://www.plosone.org/article/info:doi/10.1371/journal.pone.0030433
L’agnosie associative
Difficultés à reconnaître des entités :
objets
=> agnosie visuelle
visages
=> prosopagnosie
mots écrits
=> alexie pure
Lésions :
occipitotemporales
(gauches ou droites)
L’agnosie associative - évaluation
La prosopagnosie
L’incapacité à reconnaître une
personne en étudiant son visage
la reconnaissance est possible à partir d’autres
indices (voix, silhouette, signes distinctifs)
Capacité spécifique de décodage des
patterns visuels : retenue par la
sélection naturelle car grande valeur
adaptative
pas limitée aux humains
essentielle pour (sur)vivre dans un
groupe
Corrélats anatomiques de la
prosopagnosie
fusiform face area (FFA)
occipital face area (OFA)
Complexes : personnes,
animaux, objets, scènes …
TahaMalasi.com
Les métamorphopsies
déformation des objets / visages
macropsies /micropsies => i. lilliputiennes (le
monde apparaît plus petit - typiquement ds le sevrage
d’alcool)
illusions de mouvement
changement de couleurs
polyopie = le même objet est vu comme plusieurs
copies
pallinopsie = persistance de l’image après que le
regard a été détourné
Etiologie des hallucinations visuelles
Contextes particuliers : après anesthésie, fièvre élevée
(stt. chez l’enfant), déprivation sensorielle, sommeil
(hypnagogiques), intoxications, médicaments …
Conditions neurologiques :
migraine avec « aura »
épilepsie (stt. lobe occipital et temporal)
syndrome de narcolepsie-cataplexie
sdr. sevrage d’alcool ou de benzodiazépines
maladie de Parkinson et son traitement par levodopa
état confusionnel, encéphalopathies et encéphalites
démences (en particulier la démence à corps de Lewy)
Troubles psychiatriques
Le syndrome de Charles Bonnet
Sujets âgés & déficit visuel bilatéral d'apparition rapide
quel qu'en soit la cause & sans signes de détérioration
mentale associée (ou alors légère ... )
=> Hallucinations visuelles complexes :
scènes élaborées, souvent en couleur voire en relief, muettes
mais mobiles, de taille normale ou réduite
impression de réalité +++
le patient est critique de ses troubles
pas de tonalité inquiétante : spectateur neutre voire amusé
dure qq secondes à qq heures
favorisé par une baisse de luminosité : fin de journée
favorisé par l'inactivité patient
Cinq réseaux fonctionnelles
spécialisées
Modifié d’après Mesulam (1998) :
1. La mémoire
2. L’identification d’objets & visages
3. L’attention, le traitement des relations spatiales
et les comportements cognitivo-moteurs
4. Le langage
5. Les fonctions exécutives & le comportement
Qu’est ce que l’attention?
L'ensemble des processus qui sélectionnent des
informations pour les traiter de manière plus
approfondie dans le flux d’information ambiant,
permettant à l'individu de se préparer à l'action.
Caractéristiques requises :
Se focaliser sur l’information pertinente
Prévenir l’interférence
Maintenir la focalisation le temps nécessaire
Se déplacer sur une autre information si les
conditions changent
Dans le “cadre” fourni par la mémoire
de travail !
=> Économie de moyens
Le réseau attentionnel
+ basal ganglia
+ thalamus
+ cerebellum
Réseau fronto-pariétal
The multiple-demand (MD) pattern (Duncan. Neuron, 2013)
La cognition : suite d’épisodes attentionnels distincts, chacun
focalisés sur un sous-problème
La pathologie de l’attention
Atteinte cérébrale diffuse (fonctionnelle ou lésionnelle)
- État confusionnel
- Encéphalopathies
- Démences
Atteinte localisée aux points clés du réseau
Lobes frontaux :
- Traumatismes crâniens
- Sclérose en plaques sévère
Lobes pariétaux (latéralisation droite)
=> Troubles de l’attention spatiale
Le lobe pariétal
“hub” vision
corps (zone pivot)
action
attention
Latéralisation * * chez 95% des personnes
Gauche Droite
Traitements symboliques Attention spatiale
Praxies (gestes avec signification) Distribuée (bilatérale)
Calcul
L’ensemble / détails
Regarder & Saisir
Latéralisation * * chez 95% des personnes
Gauche Droite
Traitements symboliques Attention spatiale
Praxies (gestes avec signification) Distribuée (bilatérale)
Calcul
L’ensemble / détails
Regarder & Saisir
Troubles de la perception de l’espace
Syndrome de Balint
la voie du “where”
La triade :
ataxie optique
apraxie du regard
simultagnosie
C’est un trouble neurovisuel rare
Les trois symptômes peuvent Lésions bilatérales des parties
apparaître séparément postérieures des lobes pariétaux et
de la jonction pariéto-occipitale
Balint, 1909 (lésions unilatérales => formes mineures)
Le syndrome de Balint
Les patients ont un comportement donnant
l’impression qu’ils sont aveugles, alors même qu’ils
peuvent reconnaître certains objets dans leur
environnement (voie du « what » préservée)
Leurs voies visuelles depuis la rétine jusqu’au cortex
visuel primaire sont intactes
Peut passer inaperçu dans la phase aigüe (masqué par
les troubles de la vigilance, une hémiplégie ou une
cécité corticale)
=> le patient peut ne pas s’en plaindre spontanément !
La triade de Balint (1)
L’ataxie optique : la difficulté de réalisation des
gestes visuellement guidés
orientation du membre imprécise, mouvement lent,
irrégulier, posture anormale de la main par rapport à
l’objet à saisir
orientation anormale du regard (le regard ne « suit » pas la
main)
« magnetic misreaching » => la main du patient se dirige
automatiquement là ou le patient regarde (ex. vers le nez
de l’examinateur …)
Gauche Droite
Traitements symboliques Attention spatiale
Praxies (gestes avec signification) Distribuée (bilatérale)
Calcul
L’ensemble / détails
Regarder & Saisir
L’héminégligence *
Trouble attentionnel pour l’hémi espace opposé (ds
la grande majorité de cas = négligence espace GAUCHE par une lésion
pariétale DROITE)
Multiples composants :
Perceptif : stimuli venant de gauche (visuels, auditifs,
somesthésiques, olfactifs …) ne sont pas perçus
Moteur : l’hémi espace gauche n’est pas exploré
activement
Motivationnel : le patient ne s’intéresse pas à son
hémi espace gauche (vit comme si le côté gauche
n’existait pas ..)
http://www.youtube.com/watch?v=d4FhZs-m7hA * anglo-sax = NEGLECT
L’héminégligence
L’héminégligence
Les formes légères = « extinction » sensitive,
sensorielle.
=> Lors de la stimulation bilatérale le stimulus à G n’est
plus perçu (alors qu’il est lors d’une stimulation
unilatérale G)
Stimulation G D G D
Perception G D
http://www.youtube.com/watch?v=JGamYwQeSlQ
L’héminégligence
C’est un phénomène POST perceptif (sensitif &
sensoriel) et PRÉ moteur différent de : l’hémianopsie,
hémianesthésie, hémiparésie
ce n’est pas une question de ne pas voir, entendre or se
mouvoir mais bien une de ne pas regarder, détecter,
écouter, explorer et … y penser !
Le dessin de l’horloge
Un cas d’atrophie corticale postérieure (neurodégénérative)
« closing in »
aplatissement
négligence
ligne de base
gauche ?
perspective
Gauche Droite
Traitements symboliques Attention spatiale
Praxies (gestes avec signification) Distribuée (bilatérale)
Calcul
L’ensemble / détails
Regarder & Saisir
Le syndrome de Gerstmann
La tétrade :
acalculie
dysgraphie
agnosie digitale
désorientation
Lobule pariétal inférieur
gauche / droite La région associée au sdr.
Gauche Droite
Traitements symboliques Attention spatiale
Praxies (gestes avec signification) Distribuée (bilatérale)
Calcul
L’ensemble / détails
Regarder & Saisir
L’apraxie
Trouble de l’utilisation
du geste comme moyen
d’action ou de
représentation en
l’absence de tout
trouble plus
élémentaire du
mouvement Lobule pariétal inférieur
=> une lésion pariétale La région associée à
GAUCHE l’apraxie
1. La mémoire
2. L’identification d’objets & visages
3. L’attention, le traitement des relations spatiales
et les comportements cognitivo-moteurs
4. Le langage
5. Les fonctions exécutives & le comportement
Dans le cerveau le langage dépend d’un réseau neuronal localisé
dans un hémisphère cérébral :
dans 90% de cas
l’hémisphère
gauche
Fin XIXème
la zone de la zone de
production des compréhension
mots parlés des mots parlés
La corrélation anatomo-clinique classique
Examen du cerveau
après décès
Parlé
Production Réception
Écrit
L’aphasie
Du grec « a-phasis » (sans parole) – Trousseau, 1864
pas rigoureusement exact car l’absence totale
de parole = « mutisme » peut ne pas être
d’origine aphasique ! (ex. mutisme akinétique par
lésion frontale)
plus exactement : trouble affectant à des
degrés divers la compréhension et la
production du langage parlé et écrit
Les troubles phasiques
Langage parlé : production
Le contenu : décousu, non informatif (« vide »), pérsévératif, etc …
La « fluence » du discours : « fluent » /non « fluent » /
hyperfluent (logorrhée)
L’anomie (manque de mot – ± pallie par des périphrases)
Les paraphasies : utiliser un mot pour un autre
Phonémiques : mot transformé par des erreurs au niveau des
phonèmes (« rapapluie » pour « parapluie »)
Verbales (± sémantiques): substitution avec un autre mot du
lexique qui partage ou pas avec la cible des liens sémantiques
(« verre » pour « tasse »)
Jargon : les mots sont incompréhensibles (néologismes)
Les troubles de la syntaxe : « agrammatisme » (phrases
courtes et simples sans mots de liaison d’aspect télégraphique :
« vouloir manger »)
Les troubles phasiques
Langage parlé : réception
Compréhension :
mots isolés
phrases
demande d’explications, ordres à effectuer, désignation d’un
mot cible parmi des distracteurs, choix oui/non
Répétition :
mots isolés
phrases
ex. « c’est dans le virage que la voiture a dépassé le cycliste »
Les troubles phasiques
Langage écrit & calcul
mêmes troubles que pour le langage oral!
(pas d’avantage à demander à un aphasique d’écrire …)
Alexie aphasique
lecture laborieuse, paralexies, compréhension
Agraphie aphasique
écriture laborieuse, paragraphies, dysorthographie
Acalculie : accompagne souvent l’aphasie, mais pas
toujours (peut apparaître aussi en dehors d’une aphasie :
cf. sdr de Gerstmann)
L’examen clinique du patient
aphasique
Langage oral :
1) Langage spontané & conversation => fluent / non
fluent
2) Dénomination d’objets (de l’environnement ou
présentés comme images)
3) Compréhension (mots, phrases)
4) Répétition (mots, phrases)
Langage écrit : lecture, écriture
Dénomination d’objets présentés
sous forme d’images
Exemple :
Fréquence élevée
Fréquence basse
La classification clinique des aphasies
: les syndromes aphasiques
Discours Compréhension Répétition
non fluent
1) Globale
& pauvre - -
2) Broca non fluent + -
3) Wernicke fluent - -
4) Conduction fluent + -
5) TS motrice non fluent + +
6) TS sensorielle fluent - +
NB : La dénomination est perturbée dans tous les types d’aphasie (anomie). Si c’est
le seul symptôme => aphasie anomique
TS = transcorticale
Aphasies
Corrélations anatomo-cliniques
Selon le modèle
classique de
Geschwind
(années 1960)
TCM L
globale 32%
B
anomique 25%
Wernicke 16%
Broca 12%
TC sensorielle 7%
TC mixte 6%
TC motrice 2%
Cinq réseaux fonctionnelles
spécialisées
Modifié d’après Mesulam (1998) :
1. La mémoire
2. L’identification d’objets & visages
3. L’attention, le traitement des relations spatiales
et les comportements cognitivo-moteurs
4. Le langage
5. Les fonctions exécutives & le comportement
Le lobe frontal dorsolatéral
Aire motrice primaire
La motricité fine
Troubles = ½ parésie/paralysie
Aires d’association unimodales
motrices (prémotrices)
Fonctions cognitivo-motrices
Troubles = reflètent la médial
déconnexion cognition - action
Aires d’association
hétéromodales (préfrontales)
Fonctions intégratives
Troubles :
exécutifs
comportementaux (avec
participation des zones limbiques)
orbito-frontal
Fonctions cognitivo-motrices
Fonctions : Troubles :
Coordination de la marche Tr. tonus musculaire (ex. rigidité
Coordination les séquences de oppositionniste)
mouvements Tr. de la marche (« apraxiques »)
Encodage de l’apprentissage Libération des réflexes « archaïques »
procédural : ex. grasping, « moue », palmo-
Intention motrice et initiation mentonnier
Planification motrice et sélection Apraxies « motrices »
des réponses Héminégligence & tr. attention
Préhension & exploration tactile « frontales »
Exploration visuelle (mvmts. Mutisme & apathie « frontale »
oculaires) Aphasie de Broca, TCM & apraxie BLF
Orientation de l’attention Incontinence frontale (comportement
Soutenir l’activité en cours d’urination)
http://www.youtube.com/watch?v=F2-X8JpoWAw
Troubles de la marche de niveau
supérieur
Plus récemment :
Higher-Level Gait Disorders (HLGD) : troubles de
la marche et de l’équilibre qui ne sont pas dus à des
déficits de la force, du tonus musculaire, à des troubles
sensitifs ou de la coordination. Nutt. Movement Disorders,
2013
fréquente dans la population âgée :
16% tr. de la marche d’origine neurologique ds.
une étude incluant 468 sujets âgés autonomes >
70 ans;
parmi eux une majorité de HLGD : 13% d’“apraxie
frontale” et 47% de “marche instable”
Etiologies des troubles de la marche
de niveau supérieur
Maladie cérébro-vasculaire : surtout
microischémique => pseudoparkinsonisme
vasculaire
Hydrocéphalie de l’adulte
Syndromes parkinsoniens (idiopathiques et
atypiques)
Autres maladies neurodégénératives (ex.
Alzheimer ou fronto-temporale)
Marche
Le syndrome frontal
Phineas Gage
1848
Contremaître respecté et sans
histoire médicale.
Une barre en métal lui a
traversé le crâne de bas en haut
(suite à une explosion)
Par la suite il est décrit comme :
conscient, pouvant parler et
marcher mais sa personnalité a
changé dramatiquement après
l’accident :