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LES SYSTEMES D'ASSURANCE CREDIT ET D'INFORMATION COMMERCIALE A L'GE DU COMMERCE ELECTRONIQUE: LES MESURES POUR L'AFRIQUE.

Par Rouben INDJIKIAN Chef d'Unit banques, paiements et financement du Commerce Branche du Commerce Electronique C.N.U.C.E.D.

Rouben Indjikian, CNUCED

Dveloppement de l'Assurance Crdit en Afrique et en Mditerrane. Tunis, 23-24 octobre 2000

1.

L'Afrique dans le monde commercial et financier: besoin de rformes

crdibles et d'un systme institutionnel.

La part de l'Afrique dans la population mondiale est actuellement estime plus ou moins 15% et il faut s'attendre ce que ce chiffre augmente. En mme temps, dans les annes 90, le continent ne produisait qu' peu prs 2% de la production et des exportations mondiales. Tandis qu'en 1980, l'Afrique sub-saharienne avait 2.5% du produit domestique mondial, en 1996, ce chiffre fut rduit de plus de moiti, jusqu' 1,1%. Pendant ce temps, le volume des exportations africaines quitte le continent et le commerce intra-africain constitue seulement 10% de son commerce. Durant la dernire dcennie les exportations des pays africains stagnaient surtout et chutaient mme dans les pays pris au pige dans des conflits internes. Des crises d'endettement svres et des checs pour poursuivre des politiques conomiques cohrentes dans la majorit des pays africains entre autres dus des crises politiques et des conflits militaires dans les annes 80 et 90 ont largement diminu la capacit de l'Afrique participer la croissance relativement dynamique et la globalisation de l'conomie mondiale. La part accrue du commerce tranger dans le PNB et les volumes plus levs des flux financiers internationaux de capitaux principalement privs furent parmi les caractristiques de l'conomie mondiale mergente. Dans cette conomie, les pays atteignant des niveaux de croissance conomique plus levs, taient normalement parmi ceux fonctionnant comme des exportateurs dynamiques et de plus en plus diversifis ayant pour rsultat d'attirer plus de capitaux trangers, y compris le commerce et le financement de projets, directement et par des investissements en portefeuille. L'introduction rcente et rapide d'Internet comme une Rouben Indjikian, CNUCED 2

opportunit de communiquer et de travailler en rseau jusqu' trs rcemment, des cots rduits et acceptables, donna un nouvel lan la croissance, la globalisation et la libralisation de l'conomie mondiale. Cependant, tre en dehors des processus mentionns ci-dessus aggrave davantage le risque de marginalisation. En mme temps, l'assistance financire multilatrale et bilatrale et dans certains cas, les transferts unilatraux d'expatris, ne peuvent cacher les checs du gouvernement et des rformes effectives. Bien qu'ils contribuent maintenir un certain niveau de la demande effective dans certaines conomies africaines, ils ne contribuent pas augmenter leurs capacits productives et d'exportation pour amliorer considrablement leur accs aux marchs financiers internationaux. Dans beaucoup de cas, la libralisation du commerce tranger apporta principalement une augmentation dans les parts du march et mme une substitution des produits locaux par des produits imports. D au manque d'une stabilisation cohrente et de rformes structurelles, le coulage de la demande ne fut pas compens par l'augmentation correspondante en approvisionnement de biens et services locaux. Dans beaucoup de pays, ce dficit commercial ne diminue pas et les sources de non-financement sans endettement de comptes courants ne sont pas viables long terme. Comme rsultat, les comptes extrieurs sont dtriors et une accumulation supplmentaire de dettes vis vis de l'tranger se met en place en dpit du processus de rmission des dettes dans le cadre de HIPC Debt initiative. En ce qui concerne celui-ci, les pays cranciers et les organisations internationales sont fort en retard et lents pour allger la charge des dettes trangres dans les conomies africaines. Ds lors, beaucoup de pays africains prennent le risque de faire face de nouvelles crises financires et de fortes dvaluations de leur devise nationale. En consquence, la conception et la mise en uvre d'une stratgie crdible de croissance de la production et des exportations dans ces pays devient un devoir capital pour les autorits et une tche vitale pour la socit en gnral. Seuls un cadre de politique interne bien concert et un soutien Rouben Indjikian, CNUCED 3

externe pour faciliter la capacit d'difier peuvent apporter un remde la situation dramatique actuelle. Le dveloppement et la restructuration de la capacit productive en relanant les liens commerciaux traditionnels et la dcouverte de nouveaux marchs sont un grand dfi. Pour le moment, les gouvernements africains et mditerranens, une crasante majorit, essaient d'attirer des investisseurs trangers entre autres via leur participation dans le processus de privatisation. De plus, le march conomique lgal et, partiellement, les cadres institutionnels sont plus ou moins prsents dans beaucoup de pays et de plus en plus, des pratiques d'affaires reconnues internationalement prennent racine. La rgion est tout aussi riche avec une force de travail relativement qualifie, polyvalente et peu coteuse. Cependant, le manque de stabilit politique et le changement frquent de la politique conomique rglementaire dcouragent les fournisseurs, les financiers et les investisseurs trangers des nombreux marchs prometteurs africains. Actuellement, les afflux de finances trangres sont limits un petit groupe de pays. De plus, pour atteindre rellement une croissance long terme et rendre les balances trangres plus viables, la majorit des pays africains ont besoin d'accder aux diverses sources de financement commercial et de production. Cependant, pour atteindre ce stade une grande partie du travail doit tre faite pour amliorer l'tat de l'administration locale tant au niveau public que priv. Donc, les pays africains devraient s'engager dans une rforme structurelle crdible et un processus d'tablissement institutionnel. D'un point de vue macro-conomique, cela implique une politique de prix interne et une devise locale relativement stable et un systme de services financiers locaux entre autre grce des pratiques de supervision largement amliores. Un service de financement public bien organis et transparent, avec des taxes peu leves et applicables devrait tre aussi une part de ces politiques. Ceci son tour devrait acclrer le processus d'tablissement institutionnel du march, encourageant les socits locales quitter une conomie informelle pour une conomie officielle. La cration de bases de donnes crdibles et vrifiables Rouben Indjikian, CNUCED 4

sur les donnes financires des entreprises et sur leur comportement en matire de paiements peut amliorer largement leur accs au financement commercial et aux prts bancaires. Dvelopper de telles institutions comme des registres de compagnies, un arbitrage indpendant avec des dcisions de justice disponibles publiquement et, des services juridiques, comptables et de contrle seraient les lments ncessaires pour assurer un niveau d'administration de socit adquat. La cration de bases de donnes conomiques locales et spcialement d'information sur le crdit, sur les risques de socits deviendrait dans ce cas un exercice crdible assurant ainsi l'accs des compagnies au financement.

2.

Pourquoi l'assurance crdit?

Des finances commerciales inadquates et en particulier, le manque d'une de ses formes principales, l'assurance crdit, dans la majorit des pays sont encore parmi les obstacles importants pour le dveloppement du commerce tranger en Afrique. Les commerants locaux ont grand besoin de financement du commerce et des facilits et instruments de l'assurance crdit si largement disponibles dans les pays dvelopps. L'introduction financement du commerce moderne et des services de l'assurance crdit dans ces pays contribuerait aussi favoriser le dveloppement de leurs compagnies bancaires et d'assurance nationale. L'assurance crdit est frquemment confondue avec d'autres types d'assurances et particulirement, avec l'assurance transport laquelle est aussi fortement lie avec les oprations d'exportation et d'importation. De plus, les commerants associent frquemment le crdit l'exportation avec un simple produit bancaire c'est--dire simplement avec un crdit bancaire un exportateur sans le rattacher l'assurance comme une scurit pour le financement tabli par l'assureur crdit. Bien que l'analyse de l'essence de l'assurance crdit et la structure de cette industrie ne soient pas le sujet principal de ce document, il est important de souligner quelques-unes de ses caractristiques principales.

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Actuellement, la partie la plus importante de l'assurance crdit est concentre dans le domaine de l'OCDE et est lie la protection des vendeurs contre le non-paiement des acheteurs grce l'utilisation principalement de polices d'assurance court terme protgeant contre les risques politiques (police lie aux restrictions et aux dfaillances ou aux catastrophes naturelles), commerciaux (la dfaillance prolonge des acheteurs de payer due des difficults financires ou faillite). Bien sr, les Agences de Crdit l'Exportation (ACE) font beaucoup plus que a, cependant, elles ont tout commenc leurs affaires avec la couverture du commerce court terme mentionne ci-dessus ou de crdit fournisseurs, lesquels n'impliquent pas rellement un crdit bancaire. Il n'est pas ais de dterminer le volume exact des crdits commerciaux court terme prolongs par les exportateurs eux-mmes. Cependant, il est connu que le commerce comptes dcouverts reprsente la masse des 5,5 trillions de dollars US du commerce mondial. Il est intressant de noter ici que les membres de la plus grande association d'assureurs crdit, l'Union de Berne laquelle comprend presque tous les pays membres de l'OCDE et quelques pays en voie de dveloppement et de transition, couvrent approximativement 10% du commerce mondial. A son tour, 80% des affaires de l'assurance crdit concernent encore les risques court terme des acheteurs intra OCDE. Le crdit bancaire est plus li aux affaires de l'assurance crdit moyen et long terme associes aux achats d'quipements et aux projets de financement principalement par les pays en voie de dveloppement. Ici, soit les ACE financent directement (plus li aux anglo-saxons comme la Eximbank) soit elles donnent une couverture conditionnelle (assurance crdit traditionnelle sur le continent Europen) aux banquiers en faveur de leurs crdits bancaires aux clients de la banque qui finance normalement les importations d'quipements complexes. On doit aussi souligner que la littrature sur le sujet n'est pas particulirement vaste et il n'y a que quelques livres crits sur l'assurance crdit(1). Rcemment, l'Union de Berne a commenc publier son livre annuel "Berne Union Yearbook" ddi aux problmes du crdit l'exportation, du financement de projets et l'industrie de l'assurance l'investissement(2).

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Il y a une srie de "gentlemen agreements connus" comme Consensus de l'OCDE entre les principaux assureurs crdit les membres de l'Union de Berne concernant les rgles d'administration, le rgime et les termes de ces polices d'assurance dans diffrents produits comprenant les quipements et les biens de consommation. Comme la police d'assurance garantit indirectement ou directement le financement, les membres de la mme association sont d'accord sur les termes de financement pour viter les subventions et l'aide conditionnelle dans les crdits l'exportation. Le service d'assurer les exportateurs contre les risques de non-paiement des importateurs des pays haut risque peut-tre soit trs cher soit inexistant. De plus, les paiements pralables venant de ces importateurs sont relativement peu importants cause de leurs capacits de financement vraiment limites. En cas de manque de paiements pralables, les preneurs de risques sont engags pour une priode d'essai et d'erreur avec les acheteurs de pays en voie de dveloppement et de transition jusqu' ce qu'ils arrivent tablir des relations avec des distributeurs locaux et ventuellement prendre leurs risques sur une base court terme. Mais mme alors ils sont exposs la faiblesse financire de leurs partenaires locaux. Tandis que dans beaucoup de ces pays les garanties financires locales sont trs chres et l'assurance crdit inexistante, les fournisseurs trangers ne peuvent recourir ces instruments prcieux pour diminuer leurs risques. Il est aussi important de souligner ici que les paiements pralables mentionns ci-dessus n'ont rien voir avec le financement de la prexportation des marchandises trs populaire actuellement et du soi-disant avantage d'un financement bas sur des actifs. Celui-ci reflte aussi les difficults financires ou les besoins des exportateurs de pays en dveloppement pour extraire et transporter les marchandises jusqu' leur destination finale. Cependant, les risques des paiements pralables assums ici par un courtier en matires premires bien connu ou une banque sont limits et la gestion du risque est concentre autour du contrle court terme de la transaction elle-mme grce la cession du titre sur les marchandises au financier et le contrle des risques de transport pour un montant donn de marchandises pour une courte priode de temps. En fait, la seule croissance financement Rouben Indjikian, CNUCED 7

du commerce aujourd'hui est le financement du commerce des matires premires. Malgr tous ses mrites, le financement de l'exportation pralable de marchandises ne contribue pas rellement la diversification des exportations des pays en voie de dveloppement. L'un des moyens pour atteindre ce but est de commencer par le financement des besoins en capitaux des exportateurs locaux et en les protgeant contre les risques de non-paiement lis aux acheteurs trangers principalement d'conomies hauts revenus. Paralllement, en dveloppant graduellement l'information sur le crdit des compagnies locales, l'assureur crdit l'exportation pourrait commencer pratiquer l'assurance crdit pour le commerce domestique et, en partie les affaires de rassurance avec les ACE occidentales aidant protger les exportateurs trangers contre les risques des acheteurs locaux. C'est assez difficile d'estimer la situation de l'assurance crdit en Afrique. Les entits locales d'assurance crdit existent dans peu prs 10 pays et sont cres soit par les gouvernements soit par les gouvernements avec la participation du secteur priv. Dans certains cas, ce sont des dpartements d'assureurs gnraux. L'Afrique du Sud et le Zimbabwe ont l'une des implantations de l'assurance crdit l'exportation les plus leves dans le monde. Elle tait utilise comme un mcanisme de dfense pour vaincre les limitations de l'embargo impos contre les rgimes de l'apartheid dans ces pays. Il y a en Tunisie et au Maroc un autre systme d'assurance crdit relativement dvelopp et couvrant plus de 10% des exportations tandis qu'en Egypte, il couvre moins de 5% des exportations. En Afrique Sub-Saharienne, on peut donner l'exemple de la SONAC du Sngal. De plus, le Sngal est l'hte de l'association des assureurs crdit ACP, l'Union de Dakar. De plus, le processus de cration et de dveloppement des facilits de l'assurance crdit dans certains pays africains, arabes et mditerranens y compris les Agences de Crdit l'Exportation qualifies est actuellement en route. Cependant, la majorit d'entre eux n'ont pas les facilits de l'assurance crdit tandis que l'information sur le crdit fondamentalement dirige par les banques locales est un stade naissant. Beaucoup de pays Rouben Indjikian, CNUCED 8

commencent seulement prendre des mesures pour mettre en place l'information sur le crdit, l'assurance crdit et les facilits des autres financements commerciaux. Les autres sont dj engags sur ce chemin mais ont encore besoin d'un rel lan pour rendre ces institutions oprationnelles et viables. La majorit de ces pays ralise aussi qu'un systme national d'information sur le crdit fonctionnant sur les risques trangers est primordial pour grer les risques financiers et en particulier, pour crer des facilits d'assurance crdit dans les conomies en voie de dveloppement. Etant donn les hauts taux d'intrts intrieurs dans la majorit de ces conomies, il est difficile de survaluer les bnfices potentiels d'accs aux financements commerciaux internationaux varis et aux options de l'assurance crdit un cot relativement raisonnable pour les exportateurs locaux fiables ainsi que pour les importateurs. Comme l'enqute de la CNUCED le montre, des partenariats entre des institutions nationales et internationales prives et publiques pourraient jouer un grand rle pour remplir les lacunes institutionnelles existantes dans le domaine de l'assurance crdit et de l'information sur le crdit dans la majorit des conomies en voie de dveloppement. La CNUCED met l'accent galement sur l'importance de faciliter le financement du commerce et l'assurance crdit combine avec l'introduction active de bases de donnes lectroniques, de communications et de commerce. La CNUCED pourrait participer activement la conception de plans pour crer l'information sur le crdit, l'assurance crdit et des facilits de crdit l'exportation lies des rseaux lectroniques d'information et d'assurance crdit nationaux, rgionaux et mondiaux travers l'utilisation active d'Internet.

3.

L'infrastructure de l'information sur le crdit comme condition pralable la gestion des risques du crdit.

Dans les conomies dveloppes, les commerants et les consommateurs ont un accs relativement ais aux financements. L'une des raisons de ceci est la capacit du financier d'estimer les risques du crdit du candidat d'une Rouben Indjikian, CNUCED 9

manire rapide et efficace. Cette capacit rsulte des systmes d'information hautement dvelopps mis en place et standardiss sur l'tat financier et le comportement (principalement comme dbiteur mais aussi comme fournisseur, mandataire, etc.) des compagnies et des personnes. Ces systmes appartiennent des socits de renseignements spcialises, des assureurs crdit, des banques, des compagnies de cartes de crdit et d'autres cranciers. En particulier, l'existence de centrales de crdit permet aux banques d'valuer l'endettement des dbiteurs potentiels aussi bien que l'historique de son crdit et l'tat actuel de remboursement de ses dettes avant d'accorder de nouveaux crdits un dbiteur douteux. La tradition et les conditions rglementaires adquates pour divulguer l'tat financier et les tats de paiements de socits dbitrices ou de dbiteurs individuels, ont contribu la cration d'une industrie d'information sur le crdit trs sophistique particulirement aux USA. Sans l'existence de ce systme de rapport et d'information hautement dvelopp, l'industrie du crdit dans les pays dvelopps aurait t de moindre importance. Etant donn l'importance du crdit dans la cration de la demande effective, on peut aussi argumenter que sans accs au crdit, il n'est pas certain que ces conomies auraient joui de taux de croissance dynamiques et auraient t aussi mres qu'elles ne le sont aujourd'hui. Dans un sens plus large, l'industrie de l'information sur le crdit va de l'information et des critres sur le comportement de paiement un classement complet des compagnies et des pays pour estimer les soi-disant risques commerciaux et politiques. En fait, les assureurs les principaux utilisateurs de ces estimations de risques entreprennent diffrentes procdures pour couvrir ces 2 types de risques. Tandis qu'ils prennent les risques commerciaux eux-mmes, les risques politiques sont principalement assums par le pays de l'exportateur. Dans les annes 90, les assureurs et les rassureurs privs des pays dvelopps ont chang considrablement leurs attitudes et ont manifest un apptit considrable pour les risques politiques. Cependant, l'importance des risques politiques couverts par les gouvernements des pays exportateurs est encore plus grande. Le caractre fondamental de la finance est la gestion des risques. Malgr les limitations dues aux informations imparfaites, aux vnements externes, aux Rouben Indjikian, CNUCED 10

cycles commerciaux (c'est--dire futur incertain), il est d'une importance primordiale que la partie contractante (fournisseur ou acheteur) ou son financier ou son assureur ait la capacit d'identifier, d'estimer ou de grer les risques dcoulant de la transaction en question. Ce processus requiert des informations relativement exactes, jour et facilement disponibles sur divers risques sur une base continue. Les institutions financires qui n'ont pas la capacit d'valuer les risques cause du manque de donnes srieuses, seront rticentes accorder des prts ou des couvertures. Pareillement, les institutions financires qui ont srieusement mal gr des risques devront probablement faire face la dtrioration de leur capacit financer et/ou assurer des transactions ou des projets futurs. Ce qui aura pour consquence de faire souffrir les affaires et le commerce. De plus, l're de l'information conomique et les moyens de communication lectronique ouvrent des opportunits uniques pour l'industrie mondiale de l'information sur le crdit o Internet permet un accs on line instantan aux banques de donnes varies sur les divers risques commerciaux et politiques. Dans les pays dvelopps autres que les USA, les exigences de disponibilit et de transparence des informations sur le crdit varient d'un pays l'autre, conformment leur lgislation respective. Cependant en Europe et au Japon, le systme de renseignement de crdit bien que bien dvelopp est moins vaste qu'aux USA. Dans les pays dvelopps, les candidats (socit ou pays) avec un bon profil de crdit sont les bnficiaires du systme de renseignement commerciaux et sont en mesure d'accder au crdit. Ici les fournisseurs d'informations sur le crdit et les institutions financires donnent un pravis aux candidats dont les dettes leur ont valu une mauvaise rputation. Dans les conomies en voie de dveloppement et en transition, le systme d'informations organises sur le crdit est encore un stade naissant. L'absence de rapport de crdit dtaill et standardis est l'un (mais pas le seul) des facteurs limitant le dveloppement d'un secteur financier moderne. Dans la plupart des cas, un simple prt bancaire ou le financement de PME est encore problmatique. L'absence de financement commercial entrave les exportations et de tels instruments banals dans les pays dvelopps comme Rouben Indjikian, CNUCED 11

l'assurance crdit sont actuellement utiliss par seulement une poigne de pays en dveloppement exportateurs de produits manufacturs. L'introduction d'un systme de rapport de crdit et de centrales de crdit dans ces pays aiderait certainement renforcer la gestion des risques, par des fournisseurs locaux de services financiers et d'entreprises. Ce qui son tour amliorera le degr de confiance parmi les institutions trangres lesquelles pourraient tre intresses d'investir dans ces pays et de fournir des formes spcialises de financement y compris l'assurance crdit, cautions et autres srets, affacturage, leasing et autres formes de gestion moderne des risques dans le commerce international, le financement de projets et les investissements. Une lgislation de protection des donnes et de protection bancaire plus transparente et quitable, des lois relatives aux cranciers et aux dbiteurs permettant l'application des faillites et quelques autres exigences rgulatrices sont indispensables la cration de systmes efficaces d'informations sur le crdit. En particulier, le cadre rglementaire devrait inclure: Des systmes commerciaux, lgaux et judiciaires efficaces comprenant des lois sur l'enregistrement, des lois sur la faillite, des registres judiciaires; Des normes de divulgation adquates et opportunes par les oprateurs du secteur priv; La diffusion adquate et publique de donnes et l'exigence de publication; La possibilit de collecter, de traiter et de diffuser des dossiers publics, des procs et des jugements; La permission d'accder aux antcdents des compagnies auprs des banques (pour au moins les institutions autorises) et auprs des autres crditeurs.

Dans les conomies en voie de dveloppement, les fournisseurs domestiques d'informations sur le crdit pourraient inclure des entits publiques, des banques, des assureurs crdit et autres, les socits de recouvrement de dettes y compris les compagnies lies par IT. Des entits trangres telles que des compagnies d'information spcialises internationales, les assureurs Rouben Indjikian, CNUCED 12

crdit, les banques, les compagnies de cartes de crdit, des compagnies IT, des organisations internationales peuvent aussi tre des fournisseurs de premier ordre d'informations sur les risques locaux et trangers, commerciaux et politiques. Celles impliques dans la cration de facilits locales d'information sur le crdit devraient avoir la possibilit de recueillir des informations auprs du registre de commerce, du fonds de pension, des taxes, des statistiques ou autres informations lies aux fonctions publiques. Elles devraient aussi avoir l'autorisation (donne par les clients par exemple) pour faire des recherches en utilisant les banques de donnes des banques et autres fournisseurs d'informations privs. Les socits de recouvrement de dettes locaux et les assureurs crdit seraient les parties le plus naturellement intresses dans la cration d'un tablissement national d'informations sur le crdit. Etant donn des considrations d'conomies d'chelle, cela a aussi du sens de crer des rseaux de travail rgionaux pour les fournisseurs nationaux d'informations sur le crdit lesquels leur tour pourraient tre relis par Internet avec l'assistance technique des quipiers mondiaux. De tels arrangements pourraient aussi tre plus attractifs pour les fournisseurs d'informations sur le crdit bien tablis internationalement qui pourraient tre intresss d'entrer dans des affaires de participation et/ou fournissant une contribution technique. Par la suite, les services d'information sur le crdit mergeants et les centrales de crdit, les socits de renseignement, les assureurs crdit et les banques pourraient devenir de vastes dpts d'informations sur les compagnies situes dans les pays en voie de dveloppement. La gestion des donnes une telle chelle ne peut tre accomplie efficacement qu'en utilisant les technologies modernes d'information bases sur Internet de prfrence. En outre, de tels rseaux de travail ont besoin d'tre connects l'un l'autre des niveaux rgionaux, nationaux et mondiaux. Dans ce cas, le flux des informations facilitera grandement l'accs aux conomies en voie de dveloppement et de transition aux finances internationales aussi bien qu'aux marchs de biens et des services trangers.

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La standardisation et l'unification des documents d'information sur le crdit et les formats dans l're du commerce lectronique peut constituer un progrs dans l'industrie de services financires gal aux Edifacts des Nations Unies ou la Lettre de Crdit de la CIC. La CNUCED pourrait jouer un rle de catalyseur et un porte-drapeau pour dfinir avec l'aide d'un groupe autoritaire international d'experts faisant autorit, le format et le contenu des feuilles de donnes d'informations sur le crdit. Ce dernier pourrait tre ventuellement appuy par les principaux intervenants dans l'industrie et devenir les normes de l'industrie. L'utilisation active d'Internet par les compagnies d'information, les banques, les assureurs crdit et autres fournisseurs de finances commerciales pourrait aussi donner aux Points de Commerce lectronique de la CNUCED, un rle de centres d'activits d'Internet recevant et distribuant les informations sur le crdit standardises aux utilisateurs finaux locaux. Les Points de Commerce auront la possibilit de faire suivre, moyennant une lgre redevance, des informations venant de diffrents rseaux de travail sans rellement les mlanger ensemble et donc en maintenant la rgle de confidentialit. Cependant, si ncessaire l'utilisateur aura l'opportunit de comparer les informations sur le crdit venant de sources diverses. Donc, un pays prt dvelopper l'infrastructure de l'information sur le crdit, sera aussi celui qui peut dvelopper en particulier un systme d'assurance crdit comme l'un des instruments cls du commerce. Le chapitre suivant voquera les conditions pour introduire l'assurance crdit dans les conomies en voie de dveloppement ou de transition. 4. L'assurance crdit et les facilits du crdit l'exportation: la partie cruciale d'une stratgie de dveloppement orient vers l'exportation.

Le dveloppement de la stratgie de croissance oriente vers l'exportation dans les conomies mergeantes comprend des mesures fiscales, financires et de politiques commerciales pour dvelopper et diversifier les exportations. Elles pourraient tre mises en application grce l'interaction des institutions du secteur public et priv telles que les ministres des finances et du commerce, des agences d'investissement et de promotion commerciale, des banques de dveloppement, des chambres de commerce, Rouben Indjikian, CNUCED 14

des financiers du commerce, des assureurs crdit, des centrales de crdit, des fonds d'entreprise et d'investissement, etc. En d'autres mots, l'tablissement de l'assurance crdit l'exportation et l'investissement, les facilits de financement et de garantie sont les lments-cls de la croissance de l'exportation, de la diversification et de l'expansion jusqu' de nouveaux marchs. Les mesures internationales de soutien de la Banque Mondiale, de l'Union Europenne et des banques rgionales comprennent diverses facilits rgionales de crdit, d'assurance et de garantie. En plus du capital, cela implique l'apport de savoir-faire de diverses sources lies l'assurance crdit et aux mesures de garantie et aux autres instruments. Une coopration internationale coordonne dans l'tablissement de telles oprations est cruciale au moins au stade initial. Le financement externe, pour beaucoup de pays moins dvelopps vient encore largement de donneurs bilatraux et multilatraux et sont fondamentalement utilises pour une stabilisation conomique et pour des changements structurels. En consquence, il n'est pas directement li au dveloppement des exportations. De plus, les lignes de production de l'exportation tablies par des investisseurs trangers ont normalement accs des financements trangers privs moins chers et ne font pas face de srieux problmes de marketing et de paiements l'tranger. Aussi, leurs besoins de crdits locaux et de facilits d'assurance sont relativement limits, moins que leurs plans comprennent une implantation dans les marchs locaux et rgionaux. Donc, les principaux utilisateurs potentiels de l'assurance crdit locale sont les producteurs et les exportateurs locaux. Tandis que, initialement, ils pourraient tre couverts pour des risques de crdit commercial court terme, dans le plus long terme, le systme financier devrait tre capable d'aborder les besoins en capitaux d'exploitation et en paiements rapides pour la livraison des biens et services des producteurs et des exportateurs locaux. Les conditions financires actuelles pour faire des affaires dans la majorit des conomies en voie de dveloppement et de transition sont encore caractrises par de hauts taux d'intrts et par la relativement faible capacit des intermdiaires financiers locaux de fournir des crdits, des Rouben Indjikian, CNUCED 15

facilits d'assurance ou de garantie pour des oprations commerciales trangres. Aussi, les exportateurs existants et potentiels ne peuvent pas encore compter sur le systme bancaire local et doivent obtenir l'un ou l'autre financement tranger pralable ou assumer eux-mmes les risques du crdit lis aux paiements diffrs des importateurs trangers. Dans ces circonstances, le rle de l'assurance des finances commerciales court terme d'une entit locale travaillant en proche collaboration avec des assureurs et des rassureurs crdit rgionaux et internationaux similaires, devient important pour le dveloppement des capacits locales de l'exportation. Etant donn les cots levs de gestion des risques du crdit ou de garantie lis aux emprunteurs locaux et trangers, les exportateurs locaux et les communauts bancaires ont besoin de sources solides pour assurer leurs crdits commerciaux et bancaires, obligations de socits et les garanties mises en faveur de ou par les producteurs et les exportateurs locaux. D'o, la principale raison d'tre pour des facilits d'assurance crdit localement disponibles. Comme les banques et les compagnies d'assurance locales ne sont pas encore en mesure d'offrir un crdit documentaire, des crdits et des garanties l'exportation acceptables internationalement, l'tablissement d'une Agence Nationale de Crdit l'Exportation devrait tre envisag. Les institutions nationales qui s'occupent d'assurance crdit, de garanties et de financement l'exportation pourraient par la suite assumer le rle de correspondant local pour les banques de dveloppement internationales et les autres institutions financires, dans le cadre de la gestion des risques lis au commerce, aux projets financiers et aux investissements. Les questions de capitalisation, de structures fonctionnelles et de proprit pour ces agences doivent tre abordes de manire adquate ds le dbut. L'exprience mondiale suggre une varit de solutions. Etant donn le manque de ressources financires dans beaucoup d'conomies en voie de dveloppement et de transition, les propritaires de ces institutions en plus des gouvernements locaux pourraient comprendre le secteur priv local ainsi que les secteurs publics trangers et internationaux (Banque Mondiale, MDB rgionaux, Union Europenne, Aide US, ACE publiques, etc) et le secteur

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priv (ACE prives, compagnies d'assurance et de rassurance, les banques, les fonds, etc). L'implication active du gouvernement dans la capitalisation et le fonctionnement de l'ACE ses dbuts et pour son volution future, semble tre ncessaire. Dans les pays europens occidentaux cls, l'assurance crdit couvre peu prs 10% des exportations. La couverture des investissements sortants est encore moindre. Donc, les plus optimistes estiment que l'implantation de l'assurance crdit dans les conomies en voie de dveloppement et de transition dpasseront difficilement 10% des exportations un objectif qui ne peut seulement tre atteint qu' la suite d'une srieuse volution de l'industrie de ces pays. Au dpart, l'assurance crdit couvrira peine un petit pourcentage des exportations locales. Donc, les primes perues seraient vraiment modestes et tout tablissement devra solliciter un soutien public national et international tout en amliorant son apprentissage. Pour augmenter le volume et l'tendue des crdits assurs et ainsi les primes perues, on devra probablement pouvoir inclure l'assurance crdit nationale dans l'quation. Cependant, dans certains pays europens cls, les oprations de crdit domestique et de crdit l'exportation sont spares les unes des autres institutionnellement et l'assureur du crdit l'exportation est considr comme un spcialiste des risques sur les acheteurs trangers. Il est bien connu que la cration d'un accs aux systmes srieux d'information sur le crdit est la cl du succs pour les ACE ainsi que pour les assureurs crdit privs, les rassureurs et les courtiers. Normalement, lorsqu'un important assureur crdit europen fournit des informations sur le crdit un assureur crdit des conomies en voie de dveloppement ou de transition, il essaie aussi de lui offrir une capacit de rassurance. Certains tablissent leurs bases de donnes sur les dbiteurs en accumulant les informations sur place et en achetant les parties manquantes au march de l'information sur le crdit. Les autres y ajoutent aussi diverses dispositions de coopration. Ainsi le groupe COFACE parvint mettre en commun les capacits d'information de crdit dans un rseau d'assureurs crdit appel Alliance Rouben Indjikian, CNUCED 17

Crdit. Ce dernier tait un rseau Intranet lectronique ferm couvrant les partenaires de 29 pays. Ces pays leur tour constituent les du commerce mondial. En grant le rseau, COFACE et ses partenaires perfectionnent constamment leurs bases de donnes sur les risques commerciaux ainsi que sur les risques des pays, tandis que COFACE elle-mme soutient les partenaires du rseaux en leur proposant une capacit de rassurance en donnant dans un bref dlai ses limites de couverture chaque demande de conseil sur le crdit l'intrieur du rseau. L'anne dernire, COFACE a fait un pas en avant vers Internet et a introduit le systme @rating. Bas sur une vaste base de donnes sur l'information sur le crdit, COFACE considre qu'elle en mesure de donner des limites de crdit commercial au compagnies travers le monde. L'innovation ici est d'tre venu bout des limitations sur les risques nationaux tout en analysant la qualit des risques de la socit. En fait, ce systme priv a inclus quelques fonctions essentielles proposes par la CNUCED durant les annes 70 et 80 sur un projet de facilit publique mondiale de garantie du crdit l'exportation. La possibilit de la ralisation de ce type d'arrangements par un oprateur du secteur priv ne vient pas seulement grce au rle accru du secteur priv dans l'conomie et les finances mondiales, mais aussi grce au commerce lectronique donnant qualitativement de nouvelles opportunits pour appliquer l'Internet une mine de donnes perfectionnes et des techniques de gestion des risques faibles cots. Dans le cas d'conomies en voie de dveloppement et de transition relativement faibles, la recherche d'informations sur le crdit, sur les acheteurs trangers et l'obtention de la capacit de rassurance internationale pour couvrir des polices d'assurance crdit mises localement est primordiale pour la capacit de soutenir les systmes d'assurance crdit locaux. Si les flux de l'exportation sont principalement concentrs au niveau rgional alors non seulement la cration de facilits d'une assurance crdit l'exportation devrait tre dans l'agenda des autorits mais aussi le dveloppement d'un rseau rgional d'assureurs crdit nationaux. Seulement en mettant en commun leurs capacits couvrir les risques des acheteurs, les ACE nationales mergentes seront en mesure d'atteindre des conomies d'chelle et simultanment de faciliter le dveloppement du commerce rgional. Idalement, la cration de ACE nationales devrait tre rassemble Rouben Indjikian, CNUCED 18

rgionalement au point d'aller la main dans la main avec la cration d'informations rgionales et d'arrangements de partage de la capacit de rassurance. Le dveloppement de facilits similaires d'assurance crdit nationale dans une rgion donne devrait amener, un certain stade, un rseau rgional srieux y compris des bases de donnes rgionales sur le crdit. Le raisonnement pour une telle approche est dtermin par la ncessit d'attirer des capacits de rassurance pour les rgions haut risque. Aujourd'hui, il est plus facile d'obtenir la couverture de la rassurance d'un rassureur international connu pour les exportations vers la zone de l'OCDE. Le problme est d'obtenir la couverture et la capacit de rassurance pour le commerce rgional. En attendant, trouver des moyens pour obtenir une assistance technique de ces institutions et ultrieurement, accder leurs informations et leurs rseaux de rassurance, devrait tre dans l'agenda des accords nationaux et rgionaux de l'assurance crdit des pays mergeants. Le faible niveau attendu initialement des primes reues des assureurs de risques des acheteurs trangers dans les pays de petite et de moyenne taille rendrait probablement ncessaire d'inclure dans les activits des futures ACE un rle de partenaire local pour les Facilits de Garantie de la Banque Mondiale ainsi que pour les programmes rgionaux similaires de MDB et le l'Union Europenne. Si et quand un gouvernement local envisagera un type d'oprations comme celles de la Eximbank, alors, l'envergure d'un systme institutionnel et en consquence, le capital de dpart d'une nouvelle institution devrait tre considrablement plus important. 5. L'information sur le crdit et l'assurance crdit: l'tat actuel de la coopration internationale.

Comme dj mentionn, l'chelle et l'tendue des mesures de soutien international pour dvelopper l'assurance crdit varient d'une rgion l'autre. Ainsi, la Banque Mondiale et l'Union Europenne entreprenaient des activits pour dvelopper le financement du commerce et en particulier l'assurance crdit en Afrique et en Europe de l'Est. Etant donn la privatisation de plus en plus leve des flux financiers vers et venant des pays en voie de dveloppement, les intervenants privs mondiaux comprenant DUN & BRADSTREET, la COFACE, la GERLING NAMUR, HERMES, EULER, Rouben Indjikian, CNUCED 19

NCM, ont effectu des incursions actives dans ces conomies. Rcemment, la Banque Mondiale a dvelopp un programme garantissant les risques politiques pour les fournisseurs occidentaux de moyens de production et en envisageant que les gouvernements locaux joueraient un rle de partenairegarant tandis qu'un oprateur public s'occuperait du traitement de ces contre-garanties. Les activits de la CNUCED y compris les missions d'enqute auprs de pays individuels et les recherches sur place, montrent qu'il y a un besoin intense de dvelopper l'information sur le crdit, les facilits de l'assurance crdit spcialement dans les pays de second rang (ceux qui n'ont rien) des conomies en voie de dveloppement et de transition. La CNUCED discute actuellement avec d'autres institutions de l'O.N.U. et avec des organisations internationales surs ainsi qu'avec des autorits nationales comptentes et des partenaires du secteurs priv y compris l'Union des Assureurs Crdit et d'Investissement (l'Union de Berne), l'Association Internationale de l'Assurance Crdit et les plus importants courtiers et assureurs crdit publics et privs internationaux pour rendre possible un plan d'action international coordonn pour constituer des facilits d'information nationale sur le crdit et d'assurance crdit dans les pays choisis exprimant leur intrt vident et capables d'assurer une participation locale efficace dans ce processus. A son tour, le Secrtariat de la CNUCED devrait tre en mesure de participer de tels efforts d'assistance technique principalement en analysant et en proposant des activits et des directives dans les principales zones de commerce financier. Une rgion importante devrait proposer un agenda et des runions de groupes d'experts et des sminaires pour offrir des recommandations pour le dveloppement de l'information sur le crdit et les accords lis au financement du commerce pour les pays en voie de dveloppement et les pays en transition. Ces recommandations devraient mettre en place les bases pour des projets et des solutions pratiques dans les pays membres et activer davantage les discussions intergouvernementales sur le dveloppement mises par la CNUCED. Annexe: Comment commencer une activit d'assurance crdit: quelques options. Rouben Indjikian, CNUCED 20

Dans cette annexe, nous essayons de proposer diverses options pour des structures fonctionnelles et de spcialit d'une ACE nationale. Notre recommandation vise crer une ACE aux multiples fonctions sans se soucier du caractre local ou international de ses structures spcifiques. L'information sur le crdit pourrait prcder ou devenir une part de l'ACE nouvellement cre. Concernant la structure spcifique on pourrait envisager les options suivantes: Structure spcifique de l'activit: A. Nationale. (a) Une ACE purement publique et nationale proprits des agences d'Etat: Normalement, elle pourrait inclure le Ministre de l'Economie et des Finances et le Ministre du Commerce et de l'Industrie. Le conseil d'administration et en consquence, les actionnaires publics, pourrait inclure les agences gouvernementales intresses telles que la Banque Centrale, le Ministre de l'Industrie de l'Agriculture, etc. Une ACE nationale proprit des entits locales prives et publiques. Etant donn la raret de fonds publics "gratuits" dans beaucoup de pays, une ACE nationale pourrait bien tre tablie comme une entreprise mixte o les actions pourrait tre distribues parmi les compagnies d'assurance locales, les banques et autres entits prives. Une prsentation claire et transparente des activits de la future ACE nationale et le comportement prvisible des autorits nationales pourraient devenir des facteurs encourageant les entits prives participer comme actionnaires dans l'ACE.

(b)

B. Internationales. Une participation trangre dans le capital est plus problmatique et ncessite une stratgie trs labore. A cet gard, les options suivantes peuvent tre considres: Rouben Indjikian, CNUCED 21

(a)

Une Agence de Crdit l'Exportation avec une participation d'organisations financires internationales telles que la Banque Mondiale et/ou des MDB rgionaux; Une ACE avec une spcialit structurelle qui, outre les actionnaires mentionns ci-dessus, inclurait aussi des ACE trangres, des compagnies d'assurance et de rassurance, des banques internationales, et autres entits prives trangres. C'est le plus difficile mais pas ncessairement le seul moyen possible pour atteindre diverses formes de coopration entre l'ACE nationale et les autres parties.

(b)

Dans beaucoup d'conomies en voie de dveloppement et de transition aux revenus moyens, les ACE nationales sont des entits compltement proprits de l'Etat. De plus, diviser la proprit en diverses proportions entre 4 partenaires: le gouvernement, les assureurs locaux, les banques et autres entits prives, les institutions financires internationales, y compris les assureurs privs, les banques, etc, pourrait aussi tre envisag. Cependant, il est vident qu'avec ou sans autres actionnaires que les actionnaires du gouvernement national, la cration d'une ACE nationale comme l'instrument d'une stratgie de croissance conomique de l'exportation est une priorit politique trs importante. Sans minimiser l'importance de l'appel de capitaux privs et trangers pour tablir une nouvelle ACE, nous mettons, nanmoins, l'accent ce stade sur l'importance de dfinir la structure fonctionnelle des ACE nationales. Structure fonctionnelle de l'activit: A. L'assurance crdit et les garanties. (a) Le Service Assurance Crdit: dans les petits pays, les oprations de l'assurance crdit pourraient commencer avec un petit bureau comprenant le Directeur Gnral, 2 3 employ d'assurance et un petit bureau administratif. Pour commencer seulement les oprations d'assurance crdit court terme, un capital de 3 5 millions de 22

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dollars US pourrait tre suffisant. L'opration pourrait commencer par assurer les producteurs et les exportateurs contre les risques de non paiement des acheteurs locaux et trangers. L'utilisation de l'assurance crdit la fois locale et l'exportation est importante pour le dveloppement de la connaissance sur les risques locaux pour l'assurance crdit trangre et les autres partenaires. La rassurance par des compagnies des pays d'acheteurs trangers devrait tre possible afin de remplacer des besoins en capitaux plus importants. La partie la plus difficile sera de couvrir des exportations vers les marchs risque o les rassureurs internationaux perfectionns ne donnent pas habituellement la couverture de la rassurance. Dans ce cas, la charge des rclamations en dommages ventuelles devra tre partage entre le gouvernement et les assureurs et rassureurs locaux d'o l'importance d'un rseau de travail rgional, de facilits de partage des risques (capacit de rassurance) et autres cooprations. La participation dans les oprations de cautions pour le prfinancement de l'exportation locale et le financement de projet pourrait aussi venir un stade ultrieur. (b) Le Service de la contre garantie des risques politiques: une autre activit qui pourrait tre commence depuis le dbut, est le dveloppement d'arrangements de contre garantie de la part de gouvernements nationaux pour le groupe de la Banque Mondiale et autres garanties de MDB couvrant les risques politiques en faveur des investisseurs et des projets trangers. Pour viter les conflits d'intrt, un accord strict entre la Banque Mondiale et les MDB d'une part et le gouvernement local d'autre part, devrait tre envisag pour la mise en route de ces programmes. Une autre facilit propose par la Banque Mondiale cet gard est une garantie partielle pour couvrir les demandes de financement de capital de roulement d'exportateurs srieux. Cependant, cette facilit de garantie de prfinancement d'exportations est plus proche du type d'activits de l'Eximbank mentionn ci-dessous.

B. Financement des exportations (en cas de disponibilit de capital d'actions suffisant).

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(c)

Un dpartement de la Eximbank ou une Eximbank Nationale sur: entreprendra des tches trs importantes telles que mettre des garanties financires et des billets ordre ainsi que fournir des crdits l'exportation pour des exportateurs ayant une importance stratgiques et fournissant des co-garanties aux compagnies trangres actives dans l'investissement orient vers l'exportation et le financement de projets. En dpit de difficults initiales lies la ncessit de trouver une source de financement pour capitaliser une Eximbank, cette approche peut assurer moyen ou long terme un succs commercial pour la Eximbank ainsi que pour les exportateurs locaux de produits manufacturs. Cependant, pour commencer une Eximbank, le gouvernement d'un petit ou moyen pays a besoin pour commencer de 5 10 millions de dollars ds le dbut. Etant donn la stricte situation fiscale dans beaucoup de pays, on pourrait envisager srieusement les possibilits d'une participation internationale dans le capital d'une ACE ainsi qu'une coopration internationale dans l'tablissement des dpartements de la future ACE mentionns cidessus. Le dpartement de l'information sur le crdit: rassembler des donnes sur les comportements de paiement et financier des compagnies locales est l'opration qui demande le moins de capital et le plus de travail compar avec ceux mentionns ci-dessus. En consquence, il pourrait tre commenc indpendamment dans ces pays, avant les efforts pour tablir une ACE qualifie, avec ou sans l'implication du gouvernement. L'information sur le crdit pourrait rencontrer la demande de clients autres que les ACE y compris les banques et les vendeurs locaux et trangers. Cependant, si le service n'existe pas, il devrait faire partie de l'ACE nouvellement commence.

(d)

Tandis que les dpartements (a) et (b) sont lis l'assurance crdit et aux oprations de la garantie et pourraient devenir des parts intgrales d'une Facilit de l'Assurance Crdit, le dpartement (c) traitant du financement de l'exportation du moyen au long terme, pourrait constituer le dbut des activits d'une Eximbank nationale. De plus, grouper l'assurance crdit, les garanties et les financements l'exportation ainsi que l'information sur le crdit sous l'gide d'une compagnie holding pourrait tre dtermin par la Rouben Indjikian, CNUCED 24

ncessit d'viter des rivalits inutiles entre les dpartements pour des montants d'affaires initialement limits. Au dpart, les frais de l'information sur le crdit et les primes de la couverture de l'assurance crdit pour les exportateurs locaux ne seront pas suffisants pour couvrir les dpenses oprationnelles lesquelles comprennent les cots de gestion d'un petit bureau, les cots de rassemblement des informations, les analyses de risque, la participation aux rseaux internationaux d'information sur les risques des acheteurs et les systmes de rassurance. Les auxiliaires internationaux les plus importants comprenant la Banque Mondiale et l'Union Europenne pourraient aider commencer les facilits dcrites ci-dessus en dveloppant pour chaque cas individuel, le concept du futur plan institutionnel et en facilitant le processus de rassemblement de tous les partenaires importants et en coordonnant le programme entier d'assistance technique. Cela impliquera la formation du personnel et le transfert du savoir-faire de l'assurance crdit et de la rassurance. L'exprience de l'Union de Berne et de ses membres et l'implication des ACE occidentales dans cette opration avec de vastes services consultatifs, est galement importante. Pendant ce temps, au stade initial des discussions, la CNUCED pourrait runir toutes les parties en ateliers et runions de groupes d'experts pour discuter en dtail les arrangements dcrits plus hauts. Avec le succs de quelques projets pilotes, des projets similaires pourraient tre dvelopps pour un large groupe d'conomies en voie de dveloppement et de transition. Dans ce cas, les experts nouvellement forms des ACE pourraient devenir des consultants nationaux pour le dveloppement de projets similaires dans d'autres pays. Aussitt que des ACE seront tablies, un travail actif pour dvelopper des arrangements rgionaux, sera ncessaire pour crer un rseau efficace d'oprations d'assurance crdit un niveau rgional.

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Par exemple: "The changing role of export credit agencies" de Malcolm STEPHENS IMF Washington, 1999. "La dfaillance de paiement et sa protection, l'assurance crdit" de Jean BASTIN L.G.D.J Paris, 1993. "L'assurance des crdits l'exportation" de Genevive BARRAL COFACE NATHAN Paris, 1987.
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L'Union de Berne The Berne Union Yearbook Communications du service des informations, Londres 1998-2000.

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