Cours 2 - Machine Synchrone

ENSA Agadir
A. Atmani
PLAN DU COURS
 Machines asynchrones
• Structure générale
• Modèle du moteur
• Bilan de puissance
• Couple électromagnétique
• Entraînement à vitesse constante
• Notions sur le moteur asynchrone monophasé
(Principe, fonctionnement, caractéristiques,
démarrage, utilisation)
 Machines synchrones
PLAN DU COURS
 Machines asynchrones
 Machines synchrones
• Structure générale
• Modèle de la machine synchrone
• Générateur en charge
• Bilan de puissance
• Couplage d’un alternateur au réseau
CHAPITRE 2:
Les machines synchrones
Structure Modèle de Générateur Bilan de Couplage au
générale la MS en charge puissance réseau
Introduction
 L'énergie électrique que nous

consommons est en grande partie
générée par des machines synchrones
triphasées.
 Les machines synchrones constituent
les plus gros convertisseurs d'énergie
mécanique en énergie électrique au
monde. Leur puissance peut
atteindre 1,5GW.
 Dans les machines synchrones, la
vitesse de rotation de l’arbre de sortie
est égale à la vitesse de rotation du
champ tournant. Donc le rotor ne
glisse pas par rapport au stator. D’où
leur appellation: machines
synchrones
Les éléments constituant une machine synchrone MS
 Les machines synchrones sont constitués de deux

éléments principaux qui sont :
• L'inducteur: il est composé de deux ou de plusieurs
pôles produisant un champ magnétique constant.
• L'induit: il porte un enroulement triphasé qui est
connecté à la charge à alimenter.
 Il existe deux types de machines synchrones selon que
l’inducteur (ou l’induit) joue le rôle du rotor ou du
stator:
• Les machines synchrones à inducteur fixe: elles
sont parfois utilisés pour des puissances inférieures
à 5 kVA.
• Les machines synchrones à inducteur tournant:
c’est la disposition la plus utilisée, surtout pour des
puissances importantes.
Le stator
 Le stator constituant l’élément fixe de la machine

synchrone est identique à celui de la machine
asynchrone. Mais il joue cette fois-ci le rôle de
l’induit. Il est soumis { un flux tournant, il est
donc le siège du phénomène d'hystérésis et des
courants de Foucault.
 Le stator est constitué d’un noyau (circuit
magnétique) feuilleté ayant la forme d’un
cylindre creux comportant des encoches dans sa
surface interne et dans lesquelles sont logés trois
groupes d’enroulements décalés
géométriquement de 120° l’un par rapport {
l’autre.
 Les enroulements statoriques constituent le
circuit de puissance. ils sont toujours raccordés
en étoile et le neutre est accessible pour
permettre sa mise à la terre.
Le rotor
 Le rotor est caractérisé par son nombre de paires de

pôles p
 Il existe deux principaux types de rotors dans les

machines synchrones:
• Les rotors à aimants permanents: il est formé d'un
assemblage de tôles et d'aimants créant le flux
inducteur. L'absence de contacts glissants améliore la
fiabilité.
• Les rotors bobinés: il est constitué d’électroaimants
alimentés en courant continu par l'intermédiaire de
bagues et de balais. Il joue le rôle d’un circuit de
commande pour la machine synchrone.
 Lorsqu’on fait tourner le rotor, le champ tournant qu’il
produit balaye les trois enroulements du stator et induit
dans ceux-ci une tension triphasée.
Le rotor bobiné
Il y a deux types de rotors bobinés qui

peuvent équiper une machine synchrone:
• Les rotors bobinés à pôles saillants: ils
sont consacrés aux alternateurs entraînées
à basse vitesse par des turbines
hydrauliques (hydroalternateurs). Ils
comportent un nombre important de
pôles (Ex: p=40). Ces alternateurs sont
donc très volumineux.
• Les rotors bobinés à pôles lisses: ils
caractérisent les alternateurs entrainées à
haute vitesse par des turbines à vapeur
(turboalternateurs). Le rotor est un
cylindre plein qui possède le plus souvent
deux pôles. Par crainte des forces
centrifuges, ils a une forme allongée.
Le rotor à aimants permanents
Le rotor du moteur peut être à " aimants

déposés ".
S
Les aimants sont disposés en tuiles. Ils N N
peuvent être collés, vissés ou enserrés dans rotor
une frette amagnétique.
S S
N
Cette solution est adoptée pour des
géométries longues mais étroites . On
favorise les vitesses élevées.
Pièces polaires aimant
 Le rotor du moteur peut être à

" concentration de flux ".
 Cette réalisation utilise un plus faible NN

volume d'aimants.
rotor
 Cette disposition permet d’avoir des
inductions de 3 à 5 fois supérieures à
la structure précédente.
aimants
Pièces polaires
Symboles
123 123
MS
MS
MS
3 @ 3 @ 3~
UUUUU
Machine synchrone Machine synchrone

triphasé à rotor triphasé à aimants
bobiné permanents
Le nombre de pôles
Le nombre de paires de pôles d'un alternateur est imposé par

la relation suivante:
60 f
p
N
Où: p est le nombre de paires de pôles du rotor.
f est la fréquence de la tension induite (en Hz)
N est la vitesse de rotation de l’arbre (en tr/min)
Principes de fonctionnement de la machine synchrone
La machine synchrone est réversible. Elle peut fonctionner en moteur ou en alternateur.
Fonctionnement en moteur:
• Les bobines du rotor sont alimentés en courant continu (CC) et produisent une série
alternée de pôles Nord et pôles Sud.
• Les enroulements du stator alimentés par une source de tension triphasée produisent
un champ tournant.
• Les pôles magnétiques du rotor se synchronisent sur ce champ tournant.
Fonctionnement en générateur (alternateur)
• Une fois qu’ils sont excitées par un courant CC, les électroaimants du rotor se
transforment en pôles magnétiques Nord et Sud en alternance.
• Lorsque la machine est actionnée par un élément mécanique (turbine à vapeur, turbine
hydraulique,…), le champ magnétique produit par le rotor devient tournant.
• Ce champ tournant produit une tension induite triphasée dans les enroulements du
stator. Cette tension permet d’alimenter des charges.
L’excitatrice d’une machine synchrone
 L’excitatrice est une génératrice de courant continue montée avec l’alternateur sur un
même arbre.
 Un système de collecteur, balais et bagues achemine le courant d’excitation Ix à
l’inducteur de l’alternateur.
 Le rôle de l’excitatrice est de fournir le courant qui produit le champs magnétique de
l’inducteur.
 Elle permet d’induire une tension appropriée aux bornes de la charge par réglage
manuel ou automatique du courant d’excitation.
L’excitatrice sans balais
 Pour éviter les problèmes causés par les balais, les alternateurs récents sont équipés
d'excitation sans balais dans lesquels un alternateur-excitateur et un groupe de
redresseurs fournissent le courant continu à l'alternateur principal.
 Les gros alternateurs utilisent deux excitatrices: une excitatrice principale et une
excitatrice pilote.
 L’excitatrice pilote agit rapidement lorsque la charge varie brusquement pour le
maintien de la stabilité du réseau auquel l'alternateur est branché.
Courbe de saturation d’un alternateur
 La courbe de saturation d’un alternateur montre la

f.e.m induite E dans chaque enroulement de l’induit en
fonction du courant d'excitation Ie circulant dans le
circuit de l’inducteur.
 Quand le circuit magnétique n’est pas saturé, le flux Φ
produit par l’inducteur est proportionnel au courant
d’excitation Ie.
 La valeur efficace de la fem induite E a pour expression:
E=KnfΦ
Où :
E est la fem en volts aux bornes d’un enroulement
statorique.
Φ est le flux produit par un pôle de l’inducteur (en Wb)
n est le nombre de conducteurs d’un enroulement
statorique (par phase)
K est le coefficient de Kapp
Circuit équivalent en régime permanent
 Le courant d'excitation Ie produit le flux

Φ qui engendre une tension E dans
l’enroulement de chaque phase.
 l’inducteur est équivalent { une
résistance Rr. Xs Rs
 Du coté de l’induit, on peut représenter Ie I
le circuit équivalent pour chaque phase
par un générateur de tension E en série
avec : Ue Rr E V Z
• La résistance Rs d’un enroulement de
l'induit.
• La réactance Xs d’un enroulement de
l’induit appelée réactance synchrone Circuit équivalent
de l'alternateur.
 Les deux autres phases sont identiques
sauf que les courants et les tensions
respectifs sont déphasés de 120° et 240°.

Xs Rs
Ie I
 La tension simple V aux bornes de la
génératrice dépend de la valeur de E et
du courant de ligne I tiré par la charge Z. Ue Rr E V Z
 Le diagramme de Frenel correspondant

{ ce circuit illustre l’équation reliant les
tensions d’une phase de la machine Circuit équivalent
synchrone :    
E  V  R s I  jX s I
E
 Si la charge a un caractère inductif, la XS I
tension V à ses bornes est en avance de θ
O
phase d’un angle φ par rapport au I
φ V
courant I qui la traverse. RS I
Diagramme vectoriel
 La tension simple V aux bornes de la 5Ω

I
génératrice dépend de la valeur de E et
du courant de ligne I tiré par la charge Z.
13,77 11,55
 Le diagramme de Frenel correspondant kV kV
{ ce circuit illustre l’équation reliant les
tensions d’une phase de la machine
E  V  R s I  jX s I
E
 Si la charge a un caractère inductif, la XS I
tension V à ses bornes est en avance de θ
O
phase d’un angle φ par rapport au I
φ V
courant I qui la traverse. RS I
Diagramme vectoriel

Xs
I
 On peut simplifier le circuit équivalent de la MS
davantage en négligeant la résistance Rs. En
effet, la valeur de Xs est toujours au moins 10 Z
E V
fois plus grande que celle de Rs.
 Toutefois, nous devons tenir compte de cette

résistance en ce qui concerne les pertes et Circuit équivalent
réchauffement du stator.
 La valeur de la réactance synchrone des E

alternateurs peut varier entre 0,8 et 2 fois leur XS I
impédance de charge nominale. O
θ
φ V
I
 La tension simple V aux bornes de l'alternateur
dépend de la valeur et de la nature de la charge.
Diagramme vectoriel
Détermination des paramètres du circuit équivalent
 On peut déterminer la valeur de la résistance RS au moyen d'un essai hors

circuit. Elle se mesure avec la méthode voltampèremétrique en courant
continu
 On peut déterminer la valeur de la réactance synchrone XS au moyen d'un

essai à vide et d'un essai en court-circuit:
V
X S  nv
I cc
Où :
• XS est la réactance synchrone par phase.
• Vnv est la tension nominale ligne à neutre mesurée à vide, l'alternateur étant
entraîné à sa vitesse nominale.
• Icc est le courant de court-circuit, l'alternateur tournant toujours à la vitesse
nominale et le courant d'excitation étant réglé à sa valeur nominale Ien qui a
fourni Env lors de l’essai { vide.
Xs=5 Ω
IN =1kA
 Le comportement d’un alternateur dépend de la
nature de la charge qu'il alimente (résistive,
inductive, capacitive ou réseau infini) Z=12 Ω V N=
E
 Considérons l’exemple d’un alternateur (G) de 12kV
caractéristiques: Sn = 36 MVA, VN = 12kV (ligne à
neutre), XS = 5 Ω et IN = 1 kA. La courbe de
saturation de (G) est donnée ci-contre. Circuit équivalent
 En considérant une phase seulement, branchons
successivement aux bornes de cette machine une
charge résistive, inductive puis capacitive de 12 Ω.
 Ajustons l'excitation à chaque fois afin que la
tension V et le courant I restent égaux aux valeurs
nominales.
 La chute de tension dans la réactance synchrone
reste donc constante: Ex = 5 Ω * 1kA = 5kV
 A cause de la nature inductive de XS, la tension Ex est
déphasée de 90° en avant du courant I.
La courbe de saturation de (G)
Alternateur à vide
Xs=5 Ω
 L'alternateur tournant à vide, il ne débite
aucun courant.
 la chute de tension dans XS est alors E V=12kV

nulle.
 La tension induite E est alors égale à la

Circuit équivalent
tension aux bornes de l’alternateur:
E = V = 12kV. E
 D’après la courbe de saturation de (G) le

V
courant d’excitation est alors Ie = 100A
Diagramme vectoriel
Voir courbe de saturation
Charge résistive
Xs=5 Ω
 Lorsque la charge de l’alternateur est résistive, I=1kA
le courant I de 1kA est en phase avec V.
 La tension Ex de 5 kV est déphasée de 90° en
avant de V. E V=12kV R=12 Ω
 On trouve que E doit être:
E  V 2  E X2  13 KV
Circuit équivalent
 Nous devons donc augmenter le courant
d'excitation Ie pour maintenir la tension V à
E
12kV aux bornes de l'alternateur.
EX
 Comme la tension E est de 13 kV, d’après la
courbe de saturation, le courant d'excitation O
doit être de 120 A. I V
Voir courbe de saturation Diagramme vectoriel

Charge inductive
Xs=5 Ω
I=1kA
 Avec une charge inductive, le courant I
est de 90° en arrière de V. XL=12 Ω
E V=12kV
 La tension Ex de 5 kV est en phase avec V
et E.
 Il faut alors augmenter E à Circuit équivalent

E = 12kV + 5kV = 17kV.
V E
 Le courant Ix doit alors être encore plus O
EX
grand, soit une valeur de 325 A. I

Charge capacitive
Xs=5 Ω
I=1kA
 Avec une charge capacitive, le courant I est de
90° en avant de V et de 90° en arrière de Ex
E V=12kV XC=12 Ω
 La tension de Ex = 5 kV est alors en opposition de
phase avec V.
 Il s'ensuit qu'il faut diminuer E à Circuit équivalent

E = 12kV - 5kV = 8kV.
 Selon la courbe de saturation , nous devons donc I

V
diminuer le courant Ie à une valeur de 50 A.
EX O E

Retour 1
Retour 2
Retour 3
Retour 4
La courbe de saturation de (G)

Conclusion
Lorsque la charge d’un alternateur

varie, l’excitatrice permet donc de
stabiliser la tension délivrée par
l’alternateur en agissant sur le courant
d’excitation.
Alternateur synchrone triphasé

Pertes joule
Pertes
à l’inducteur
collectives Pertes joule
à l’induit
Puissance
L’inducteur Puissance Puissance
absorbée mécanique L’induit
(Rotor) utile
Pa reçue (Stator)
Pu
• La puissance absorbée. elle est constituée de la puissance

2
mécanique reçue. Pa  N s Tm
60
Si la machine n’est pas auto-excitée, on tient compte de la
2
puissance électrique consommée par l'inducteur Pa  N s Tm  U e I e
60
• Puissance utile: puissance électrique fournie à la charge
triphasée. Pu  3UI cos 
Alternateur synchrone triphasé
• Pertes Joule dans l’inducteur:

Pjr  R r I e2
• Pertes Joule dans l’induit:

3 2
Pjs  3R s I 2
ou Pjs  RI
2
• Pertes collectives Pc: ce sont les pertes mécaniques et les pertes fer qui ne
dépendent que de la fréquence et de la tension U, elles sont généralement
constantes.
Pc  Pm  Pf
• Rendement:
P 3UI cos  Pu 3UI cos 

 u   
Pa 2 N T  U I ou Pa 3UI cos   R r I e2  3R s I 2  Pc
s m e e
60
Moteur synchrone triphasé

Xs Rs I
 Dans le circuit équivalent du MS, le Ie
courant est en convention récepteur.
 La tension simple V aux bornes du Ue Rr E V

moteur dépend de la valeur de E et du
courant de ligne I appelé par le moteur.
 Le moteur a un caractère inductif, la Circuit équivalent

tension V à ses bornes est en avance de
phase d’un angle φ par rapport au
V
courant I qui le traverse.
XS I
θ
 Le diagramme de Frenel correspondant O
φ E
{ ce circuit illustre l’équation reliant les I
RS I
tensions d’une phase de la machine
V  E  R s I  jX s I Diagramme vectoriel
Moteur synchrone triphasé

Pertes joule
Pertes
au stator Pertes joule
collectives
au rotor
Puissance Puissance
absorbée Stator électrique Puissance
Pa reçue par le Le rotor utile
rotor Pu
• Puissance absorbée: puissance électrique reçue par le stator du réseau triphasé +
puissance électrique consommée par le rotor
Pa  3UI cos   Ue Ie
• Puissance utile: puissance mécanique fournie à la charge. 2
Pu 
N s Tu
60
• Pertes Joule et collectives : elles gardent les mêmes expressions que dans le cas
du générateur synchrone triphasé. 2
N s Tu
Pu 3UI cos   3R s I 2  Pc Pu 60
• Rendement:    ou  
Pa 3UI cos   U e I e Pa 3UI cos   U e I e
Synchronisation des alternateurs
Pour brancher un alternateur sur le réseau ou le coupler avec un

autre alternateur, il faut respecter les conditions suivantes:
• la tension de l'alternateur doit être égale à celle du réseau
• la fréquence de l'alternateur doit être la même que celle du

réseau
• la tension de l'alternateur doit être en phase avec celle du

réseau
• la séquence des phases de l'alternateur doit être la même

que celle du réseau
Procédure de synchronisation
1. On amène l'alternateur à une vitesse voisine de la

vitesse synchrone en agissant sur le régulateur de
vitesse de la turbine.
2. On règle ensuite l'excitation de façon que la tension

induite soit égale à celle du réseau.
3. On observe que les tensions ont même fréquence et

même phase au moyen d'un synchronoscope.
4. Suivant le sens de rotation de l'aiguille de cet

instrument, on ralentit ou on accélère la machine
jusqu'à ce que l'aiguille tourne très lentement.
5. Au moment où l'aiguille passe devant le point neutre

du synchronoscope, on ferme l'interrupteur qui
réalise le couplage de l'alternateur avec le réseau. Exemples de synchronoscopes
Procédure de synchronisation
On peut synchroniser un alternateur avec un réseau

triphasé en utilisant trois lampes à incandescence.
La fréquence et la tension E0 de l'alternateur sont

ajustées à des valeurs proches de celles du réseau.
Les lampes s'allument et s'éteignent ensemble à un

rythme correspondant à la différence entre les deux
fréquences.
GS
3~
Au moment où les lampes sont éteintes, les
tensions du réseau et de l'alternateur sont en phase.
Le disjoncteur peut être ferme.
disjoncteur
Lorsque la séquence des phases de l'alternateur est

inversée, les lampes s'éteignent à tour de rôle. On Turbine
réseau
intervertit deux phases de l'alternateur avant de
fermer le disjoncteur.
Les paramètres pertinents de la M.S.
 Un réseau infini comporte plusieurs centaines d'alternateurs.
 Il est tellement puissant qu'il impose une tension et une fréquence

constantes à tout appareil branché à ses bornes.
 Il est impossible de préciser la nature de la charge d’un alternateur

particulier.
 On ne peut plus faire varier que deux paramètres de la machine

synchrone:
• le courant d'excitation Ie
• le couple mécanique exercé par la turbine Tu
Effet du courant d'excitation
0A Xs
 La procédure de synchronisation de
l’alternateur sur le réseau étant achevée, 0kV
on a: E = V. Réseau
12kV E 12kV infini
 La tension Ex aux bornes de la réactance
synchrone est alors nulle.
Circuit équivalent
 Le courant I est donc nul.
 L'alternateur ne débite aucune puissance E=12kV

sur le réseau.
V=12kV
 On dit alors que l’alternateur flotte sur le Diagramme vectoriel
réseau.

 Lorsqu’on augmente le courant d'excitation,
la tension E augmente et la réactance Xs est
soumise à une tension Ex = E – V. Xs
800A
 Un courant I = (E - V)/Xs s'établit dans le 4kV

circuit. Réseau
16kV E Q 12kV infini
 I est déphasé de 90° en arrière de Ex et V.
 L'alternateur «voit» donc le réseau comme Circuit équivalent

une inductance.
V=12kV
 C/C: Un alternateur surexcité fournit au O
E=16kV
réseau une puissance réactive. EX=4kV
I=800A
 Il est impossible de changer la puissance
active débitée par un alternateur sur un Diagramme vectoriel
réseau infini en agissant sur son excitation.

 Lorsqu’on augmente le courant d'excitation,
la tension E augmente et la réactance Xs est
5Ω
soumise à une tension Ex = E – V.
 Un courant I = (E - V)/Xs s'établit dans le Réseau

circuit. infini
16kV
20 kV
 I est déphasé de 90° en arrière de Ex et V.
 L'alternateur «voit» donc le réseau comme Circuit équivalent

une inductance.
V=12kV
 C/C: Un alternateur surexcité fournit au O
E=16kV
réseau une puissance réactive. EX=4kV
I=800A
 Il est impossible de changer la puissance
active débitée par un alternateur sur un Diagramme vectoriel
réseau infini en agissant sur son excitation.
En diminuant le courant d'excitation Ie
 E devienne plus petite que V et EX est négative. Xs

-800A
 Le courant I reste déphasé de 90° en arrière de Ex. -4kV

Réseau
 Il en résulte que I est déphasé de 90° en avance 8kV E Q 12kV infini
sur V.
 L'alternateur voit donc le réseau comme une Circuit équivalent

capacitance. Il en reçoit une puissance réactive.
 C/C: lorsqu’on sous-excite un alternateur, il I=-800A
absorbe de la puissance réactive. V=12kV
O E=8kV
 Cette puissance réactive produit une partie du EX=-4kV
champ magnétique nécessaire à la machine, Diagramme vectoriel

l'autre partie étant fournie par le courant Ie.
Effet du couple mécanique (Cas de l’alternateur)

 l'alternateur flottant sur le réseau, on ouvre les
vannes de la turbine pour augmenter le couple
mécanique. E
 Le rotor accélère.
V
 Le vecteur E glisse graduellement en avant du
vecteur V. Alternateur flottant
sur le réseau
 L'angle de décalage θ produit une différence de
tension Ex aux bornes de la réactance synchrone.
 Il en résulte la circulation d’un courant I dans XS E
déphasé de 90° en arrière de Ex. XS I
 L'alternateur débite alors une puissance active dans
le réseau. θ
 Un couple résistant s’établit entre les pôles du rotor I φ
et les pôles opposés du stator. V
 Lorsque le couple mécanique est compensé par le L'alternateur débitant
couple résistant, le rotor cesse d'accélérer. L'angle de une puissance active
décalage θ entre E et V reste constant. L'alternateur
continue à tourner à la vitesse synchrone.
Effet du couple mécanique (Cas du moteur)
 Lorsque le moteur fonctionne { vide et l’excitation est

adéquate, le moteur flotte sur le réseau et EX ≈ 0 V. V
 On applique une charge mécanique au moteur.
E
 Le rotor décélère .
 Le vecteur E glisse graduellement en arrière du vecteur V. Moteur flottant sur le
réseau
 Un couple moteur s’établit entre les pôles du rotor et les
pôles opposés du stator.
 Lorsque le couple moteur compense le couple résistant V
de la charge, le rotor cesse de ralentir. L'angle de décalage XS I
θ entre E et V reste constant. Le moteur continue à

φ
tourner à la vitesse synchrone θ
 L'angle de décalage θ produit une différence de tension I
Ex aux bornes de la réactance synchrone. E
 Il en résulte la circulation d’un courant I dans XS déphasé L'alternateur débitant
de 90° en arrière de Ex. une puissance active
 Le moteur reçoit alors une puissance active du réseau.
Puissance et couple développés par la machine synchrone A
E
XS I
 À partir du diagramme vectoriel ci-contre XS I cos(φ)

où Rs a été négligée, on obtient la relation θ =E sin(θ) φ
suivante : E sin() O
I φ
I cos()  V
C
B
XS I sin(φ)
Xs
Diagramme vectoriel
 En remplaçant dans l’expression de la
VE
puissance délivrée par phase, on a: 1,2
Xs
VE sin() 1,0
Puissance Active débitée P(W)/(EV/X S)

Pu  VI cos  
Xs 0,8
 On déduit une relation pour le couple utile 0,6
par phase fourni à la machine synchrone si 0,4
toutes les pertes sont négligées :

0,2
60 Pu 30 V E sin() 90
Tu   0,0
2 N s  N s X s 0 20 40 60 80 100 120
Angle de couple  (Degrés)
140 160 180
Angle de couple
 On appelle θ l’angle du couple.
 La relation entre l'angle de décalage 1,2

30 V E
mécanique α et l’angle du couple est:  Ns Xs
Couple Mécanique reçue T(Nm)/(30EV/N SXS)

1,0
θ=pα
0,8
 Pour un angle du couple de zéro (θ = 0),

la génératrice ne développe aucun 0,6
couple. 0,4
 Pour un angle du couple de 90 degrés 0,2
(θ=90), la puissance développée est 90

maximale. 0,0
30 V E 0
10 20 30 40 60 80 100 120 140 160 180
Tu ,Max  Angle de couple  (Degrés)
 Ns Xs
 Les génératrices standards opèrent avec
un angle de couple entre 10 et 30 degrés.
Conclusion
 Suite au couplage d’un alternateur synchrone { un réseau infini, on ne peut

agir que sur son excitation et son couple.
 La variation de l’excitation permet de commander la puissance réactive mise
en jeu:
• Une machine synchrone surexcitée fourni une puissance réactive au
réseau.
• Une machine synchrone sous excitée reçoit une puissance réactive du
réseau.
 Il est impossible de changer la puissance active débitée par un alternateur en
agissant sur son excitation.
 La variation du couple mécanique appliqué à une machine synchrone permet
de varier la puissance électrique active mise en jeu:
• En augmentant le couple mécanique moteur fourni à un alternateur, on
augmente la puissance électrique qu’il fournit au réseau infini.
• En augmentant le couple mécanique résistant appliqué à un moteur, on
augmente la puissance électrique qu’il reçoit du réseau infini.
Récapitulation
alternateur
 La projection OA sur l’axe vertical est
P
proportionnelle à la puissance active P par phase
débitée par l’alternateur au coefficient V/XS près.
V
P  VI cos   OA A M
Xs
E
 La projection OB sur l’axe horizontal est
proportionnelle à la puissance réactive Q débitée XS I cos(φ)  jXS I
par l’alternateur au coefficient V/XS près.
Q  VI sin  
V
OB  O X I sin(φ)B
Q
Xs I V S
 Les signes de P et Q dépendent respectivement de

celui de OA et OB.
 Le point M est au premier cadrant . La machine
synchrone fonctionne alors en alternateur (E en
avance de phase sur V) surexcité.
 La machine fournit au réseau à la fois une puissance
active (P>0) et une puissance réactive (Q>0) moteur synchrone
Récapitulation
alternateur
P
 Le point M du diagramme de Fresnel
est au Deuxième cadrant . La machine
synchrone fonctionne alors en
alternateur (E en avance de phase sur E M
V) sous excité. jXS I

I 
 Les projections du point M sur les deux 

axes P et Q permet de confirmer que: O
V Q
• L’alternateur fournit une puissance
active au réseau: P>0
• L’alternateur reçoit une puissance

réactive du réseau: Q<0
moteur synchrone
Récapitulation
alternateur
 Le point M du diagramme de Fresnel P

est au troisième cadrant . La machine
synchrone fonctionne alors comme
moteur synchrone (E en retard de
phase sur V) sous excité.
 Les projections du point M sur les deux

V
axes P et Q permet de confirmer que:
 O
Q
• Le moteur reçoit une puissance I E 
active du réseau: P<0 jXS I
M
• Le moteur reçoit une puissance

réactive du réseau: Q<0
moteur synchrone
Récapitulation
alternateur
 Le point M du diagramme de Fresnel P

est au quatrième cadrant . La machine
synchrone fonctionne alors comme
moteur synchrone (E en retard de
phase sur V) surexcité.
 Les projections du point M sur les deux I

 V O
axes P et Q permet de confirmer que:
Q
 jXS I
• Le moteur reçoit une puissance
active du réseau: P<0 E M
• Le moteur fournit une puissance

réactive au réseau: Q>0
moteur synchrone

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