Physique StatChap56
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Physique StatChap56
L’ensemble canonique permet d’étudier, soit un système en équilibre avec un thermostat, soit un
système dont l’énergie moyenne est fixée. Nous allons maintenant nous intéresser à l’ensemble
grand canonique qui permet de décrire les propriétés d’un système en équilibre avec un réservoir
de chaleur et de particules. On suppose ce réservoir suffisamment grand pour que les échanges
de chaleur et de particules avec le système étudié ne modifient ni sa température, ni son potentiel
chimique.
I- POTENTIEL CHIMIQUE
1) Définition
En utilisant les autres fonctions dynamiques, on peut donner plusieurs définition du potentiel
𝐺 = 𝐹 + 𝑃𝑉
chimique : {𝐺 = 𝐻 − 𝑇𝑆 𝑒𝑡 𝑑𝐹 = 𝑑𝐺 − 𝑃𝑑𝑉 − 𝑉𝑑𝑃
𝐺 = 𝑈 + 𝑃𝑉 − 𝑇𝑆
𝜕𝐺 𝜕𝐺 𝜕𝐺 𝜕𝐺
Or , 𝑑𝐺(𝑃, 𝑇, 𝑛1 , 𝑛2 , . . . . , 𝑛𝑘 ) = (𝜕𝑃)𝑑𝑃 + (𝜕𝑇 )𝑑𝑇 + ∑𝑖 𝜇𝑖 𝑑𝑛𝑖 , comme 𝜕𝑃
=𝑉 𝑒𝑡 = −𝑆, on a :
𝜕𝑇
𝜕𝐹
D’où, 𝜇𝑖 = (𝜕𝑛 )𝑉,𝑇,𝑛𝑗 (2) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑛𝑖 ≠ 𝑛𝑗 𝑒𝑡 𝐹 = −𝑘𝐵 𝑇𝐿𝑜𝑔𝑍
𝑖
Considérons deux systèmes pouvant échanger de l’énergie et des particules. On dit que les deux
systèmes sont à la fois en contact thermique et diffusif.
(S1) et (S2) sont en équilibre diffusif( vis-à-vis de l’échange de particules) lorsque le flux de
particules est nul.
Echange de particules
T1=T,V1,N1 T2=T,V2,N2
T Réservoir (R)
chimique augmente. Ceci est logique car le flux de particules est dirigé du fort potentiel vers le
faible potentiel ou encore des régions à forte concentration vers à celles de faible concentration.
𝜕𝑆 𝜕𝑆 𝜕𝑆 𝜕𝑆 𝜕𝑈 𝜕𝑆 𝜕𝑆 1
(𝑑𝑆) 𝑇 = (𝜕𝑈)𝑉,𝑁 𝑑𝑈 + (𝜕𝑁)𝑈,𝑉 𝑑𝑁 et (𝜕𝑁) 𝑇 = (𝜕𝑈)𝑁 (𝜕𝑁) 𝑇 + (𝜕𝑁)𝑈 𝑜𝑟 (𝜕𝑈)𝑁 = 𝑇
Cours préparé par Docteur ANDRIAMANAMPISOA Lala Bakonirina, Maitre de Conférences
à la Faculté des Sciences de l’UNIVERSITE de FIANARANTSOA 2
𝜕𝑆 𝜕𝑈 𝜕𝑆 𝜕𝐹 𝜕𝑈 𝜕𝑆
⇒ 𝑇( ) =( ) + 𝑇( ) (𝐴), o𝜇(𝑇, 𝑉, 𝑁) = ( ) =( ) − 𝑇( ) (𝐵)
𝜕𝑁 𝑇,𝑉 𝜕𝑁 𝑇,𝑉 𝜕𝑁 𝑈,𝑉 𝜕𝑁 𝑇,𝑉 𝜕𝑁 𝑇,𝑉 𝜕𝑁 𝑇,𝑉
𝜕𝑆
En combinant (A) et (B), on a : 𝜇 = −𝑇(𝜕𝑁)𝑈,𝑉 (6)
Nous voyons donc que, on peut obtenir le potentiel chimique soit à partir de l’énergie libre F (4), et
il s’exprime en fonction de T, V, N, soit à partir de l’entropie S (6) et s’exprime en fonction de U, V,
N.
Nous avons vu que pour un ensemble canonique d’un système ( ) en contact thermique avec (R),
Nous voulons généraliser pour un système ( ) , en contact thermique et diffusif avec (R) de
( ) est faiblement couplé à (R) (perte d’énergie très négligeable). Un tel ensemble constitue un
ensemble canonique généralisé.
(R)
𝐸 𝑒𝑡 (𝑁𝑡 − 𝑁) particules.
Pour obtenir les propriétés statistique du système ( ) , et pour établir la distribution grand
𝜕𝑆𝑅 𝜇𝑅 𝜕𝑆𝑅 1
Or d’après (6) ( ) =− 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜇𝑅 potentiel chimique du réservoir (R) et ( ) =
𝜕𝑁𝑡 𝑇 𝜕𝑈𝑡 𝑇
𝜇𝑅 𝐸
⇒ 𝑆𝑅 (𝑁𝑡 − 𝑁, 𝑈𝑡 − 𝐸𝑖 ) = 𝑆𝑅 (𝑁𝑡 , 𝑈𝑡 ) + 𝑇
𝑁 − 𝑇𝑖, d’où 𝑃(𝑁, 𝐸𝑖 ) = 𝐾𝑒 −𝛽[𝐸𝑖−𝑁𝜇] (7)
μ potentiel chimique de (R). Cette probabilité est appelée distribution grand canonique ou
−β[Ei −Nμ]
distribution de Gibbs et le terme e s’appelle facteur de Gibbs, ∑𝑖 𝑃(𝑁, 𝐸𝑖 ) = 1. La
1
condition de normalisation donne : 𝐾 = . La quantité Z(μ,T) est égal à :
∑𝑖,𝑁 𝑒 −𝛽[𝐸𝑖 −𝑁𝜇]
[𝐸 −𝑁𝜇]
− 𝑖
𝑍 = ∑∞
𝑁=0 ∑𝑖 𝑒
𝑘𝐵 𝑇 (8), avec Z est grande fonction de partition et Ei=Ei(N), énergie de l’état i
du système ( ) contenant N particules.
Pour calculer la valeur moyenne d’une grandeur physique A, il suffit et appliquer la définition
[𝐸 (𝑁)−𝜇𝑁]
− 𝑖
𝑒 𝑘𝐵 𝑇
générale : 𝐴 = ∑𝑁,𝑖 𝐴(𝑁, 𝑖)𝑃(𝑁, 𝑖) 𝑎𝑖𝑛𝑠𝑖 𝐴 = ∑𝑁,𝑖 𝐴(𝑁, 𝑖) 𝑍
Le nombre de particules dans le système peut varier car le système ( ) en contact diffusif avec
[𝐸𝑖 (𝑁)−𝜇𝑁]
− [𝐸 (𝑁)−𝜇𝑁]
𝑒 𝑘𝐵 𝑇 𝜕𝑍 1 − 𝑖
(R), on a : 𝑁 = ∑𝑁,𝑖 𝑁 𝑍
𝑜𝑟 𝑑𝜇
=𝑘 ∑ 𝑁𝑒
𝑇 𝑁,𝑖
𝑘𝐵 𝑇
, d’où
𝐵
𝜕
𝑁 = 𝑘𝐵 𝑇 𝐿𝑜𝑔𝑍 (9)
𝜕𝜇
μ
kB T
Si l’on connait Z, il est facile d’obtenir N , il est à signaler la quantité e appelée fugacité ou
activité apparait dans Z.
𝑛
Exemple : pour un gaz parfait, on sait que : 𝜇 = 𝑘𝐵 𝑇𝐿𝑜𝑔 𝑛 . Revenons à l’expression de Z et N ,
𝑄
−𝐸𝑖 𝑛 𝜕 𝜕𝜆
𝑍 = ∑𝑁,𝑖 𝜆𝑁 𝑒 𝑘 (10) 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜆=𝑛 , ⇒ 𝑁 = 𝑘𝐵 𝑇 𝜕𝜆 𝐿𝑜𝑔𝑍 𝜕𝜇
𝐵𝑇 𝑄
2) Energie moyenne
L’énergie moyenne du système qui est son énergie interne telle que :
𝑒 𝛽(𝑁𝜇−𝐸𝑖 )
𝐸 = 𝑈 = ∑𝑖 𝐸𝑖 𝑃𝑖 = ∑𝑁,𝑖 𝐸𝑖 .
𝑍
𝜕𝑍 1 𝜕𝑍 𝜕𝐿𝑜𝑔𝑍
Or d’après (8), calculons 𝜕𝛽
= −(𝐸𝑖 − 𝜇𝑁𝑖 )𝑍 ⇒ 𝜇𝑁𝑖 − 𝐸𝑖 = 𝑍 𝜕𝛽 = 𝜕𝛽
, or 𝑁𝜇 − 𝐸 = 𝑁𝜇 − 𝐸
𝜕 𝜇 𝜕 𝜕 𝜇 𝜕 𝜕
D’où, 𝑈 = 𝐸 = 𝑁𝜇 − 𝜕𝛽 𝐿𝑜𝑔𝑍 = 𝛽 𝜕𝜇 𝐿𝑜𝑔𝑍 − 𝜕𝛽 𝐿𝑜𝑔𝑍, alors 𝑈 = 𝐸 = (𝛽 𝜕𝜇 − 𝜕𝛽)𝐿𝑜𝑔𝑍 (12)
3) Grand potentiel
Comme dans le cas de l’ensemble canonique, la fonction de partition est lié à l’énergie libre d’un
système par la relation : 𝑍 = 𝑒 −𝛽𝐹 . Soit 𝐹 = −𝑘𝐵 𝑇𝐿𝑜𝑔𝑍 Pour l’ensemble de grand canonique, on
𝑍 = 𝑒 −𝛽𝛺
pose : { , Ω s’appelle grand potentiel.
𝛺 = −𝑘𝐵 𝑇𝐿𝑜𝑔𝑍 (13)
Pour l’ensemble canonique, l’entropie de chaque système est 𝑆 = −𝑘𝐵 ∑𝑖 𝑃𝑖 𝐿𝑜𝑔𝑃𝑖 . Pour l’ensemble
grand canonique, on aura : 𝑆 = −𝑘𝐵 ∑𝑖 𝑃𝑖 𝐿𝑜𝑔𝑃𝑖 , 𝑆 = −𝑘𝐵 𝐿𝑜𝑔𝑃(𝑁, 𝐸). Dans une seule espèce de
particule, μi = μ ,
𝑒 𝛽(𝜇𝑁−𝐸𝑖)
𝑆 = −𝑘𝐵 (∑𝑁,𝑖 𝛽(𝜇𝑁 − 𝐸𝑖 ) − 𝐿𝑜𝑔𝑍) = −𝑘𝐵 [𝛽(𝜇𝑁 − 𝐸 ) − 𝐿𝑜𝑔𝑍]
𝑍
𝑒 𝛽(𝜇𝑁−𝐸𝑖 ) 𝑒 𝛽(𝜇𝑁−𝐸𝑖)
𝑎𝑣𝑒𝑐 ∑𝑖,𝑁
𝑍
= 1 et (𝜇𝑁 − 𝐸) = ∑𝑁,𝑖 𝑍
(𝜇𝑁 − 𝐸𝑖 ) ainsi
𝜇𝑁 𝑈 𝜇𝑁 𝑈 𝛺
𝑆=− 𝑇
+ 𝑇 + 𝑘𝐵 𝐿𝑜𝑔𝑍 = − 𝑇
+𝑇−𝑇
Remarque : Il est important de souvenir que P et N sont des quantités thermodynamiques. Elles
représentent en fait les valeurs les plus probables de ces variables. Mais comme nous étudions
des systèmes macroscopiques constitués d’un grand nombre de particules, les fluctuations sont si
faibles qu’elles sont négligeables . Ainsi nous avons pour cette raison, confondu P
avec valeur moyenne de P et de N aves sa valeur moyenne.
𝜕𝐺
𝑑𝐺 = −𝑆𝑑𝑇 + 𝑉𝑑𝑃 + 𝜇𝑑𝑁 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝜇 = ( )𝑃,𝑇
𝜕𝑁
Considérons un G.P en équilibre thermique et diffusif avec un grand réservoir. La somme d’état
est :
∞ ∞
𝛽[𝜇𝑁−𝐸𝑖 (𝑁)]
𝑍1𝑁 𝑉 2𝜋𝑚𝑘𝐵 𝑇 3
𝑍 = ∑ ∑𝑒 = ∑ 𝑒 𝛽𝜇𝑁 𝑜ù 𝑍1 = 𝑉𝑛𝑄 = = 𝑉( )2
𝑁| 𝜆3 ℎ2
𝑁=0 𝑖 𝑁=0
(𝑒 𝛽𝜇 𝑍1 )𝑁
On a ; 𝑍 = ∑∞
𝑁=0 = 𝑒𝑥𝑝( 𝑍1 𝑒 𝛽𝜇 ) 𝑑′𝑜ù 𝑍 = 𝑒𝑥𝑝( 𝑉𝑛𝑄 𝑒 𝛽𝜇 )
𝑁|
𝜕
On en déduit, 𝑁 = 𝑘𝐵 𝑇 𝜕𝜇 𝐿𝑜𝑔𝑍 = 𝑉𝑛𝑄 𝑒 𝛽𝜇 (17)
𝜕𝛺 𝑁
On sait que : 𝑃 = −(𝜕𝑉 ) 𝑇,𝜇 = 𝑘𝐵 𝑇𝑛𝑄 𝑒 𝛽𝜇 = 𝑘𝐵 𝑇 𝑉 , alors, 𝑃𝑉 = 𝑁𝑘𝐵 𝑇, on retrouve l’équation du G.P
𝜕𝛺 𝜕
Par ailleurs, 𝑆 = −( 𝜕𝑇 )𝑉,𝜇 = 𝑘𝐵 𝐿𝑜𝑔𝑍 + 𝑘𝐵 𝑇 𝜕𝑇 𝐿𝑜𝑔𝑍
𝜇 3 𝑛𝑄
𝑆 = 𝑘𝐵 𝑁 + 𝑘𝐵 𝑇[𝑉𝑛𝑄 (− 2
)𝑒 𝛽𝜇 + 𝑒 𝛽𝜇 𝑉 ]
𝑘𝐵 𝑇 2 𝑇
𝜇 3 5 𝑛
𝑆 = 𝑘𝐵 𝑁[1 − 𝑘 + 2] 𝑑′𝑜ù 𝑆 = 𝑘𝐵 𝑁[2 − 𝐿𝑜𝑔 𝑛 ] (18), on retrouve la formule de Sackur-
𝐵𝑇 𝑄
𝜇𝑁
1
𝑃(𝑁, 𝐸) = 𝑍 𝑒 𝑘𝐵𝑇 . Alors, la probabilité de trouver N atomes dans ( ) , quelques soit l’énergie totale
𝜇𝑁
𝜇𝑁−𝐸 𝜇 𝜇
1 𝑒 𝑘𝐵 𝑇 𝑍1𝑁
E(N) est : 𝑃(𝑁) = ∑𝑖 𝑒 𝑘𝐵𝑇 = . Mais, 𝑍1 𝑒 𝑘𝐵𝑇 = 𝑉𝑛𝑄 𝑒 𝑘𝐵𝑇 = 𝑁, et on trouve
𝑍 𝑍 𝑁|
(𝑁)𝑁 𝑒 −𝑁
𝑃(𝑁) = 𝑁|
, c’ est la distribution de Poisson.
I- INTRODUCTION
Le G.P est un gaz de particules(atomes ou molécules dans un gaz, électron dans un métal, ….)
sans interaction à la limite de faible concentration. Ceci signifie que le nombre moyen d’occupation
Signalons que E est ici l’énergie d’un état d’une seule particule. Puisque les particules sont
supposés généralement indépendant, l’état exacte du système à N particules identique peut être
approximé en mettent chacune de particule dans un état individuel. Il y a en général, une infinité
d’état possible. Si les particules sont de bosons, un état individuel peut être occupé par un nombre
quelconque des particules d’une espèce donnée (0 compris).
Si l’on a fait à des fermions, d’après le principe de Pauli, 0 ou une particule peut occuper un état
individuel. Les nombres moyens d’occupation N(E) ne doivent pas être entiers mais bien sur
l’occupation d’un état individuel doit être un nombre entier (nombre particule entier)
Puisque l’on a deux catégories des particules(bosons et fermions), on a alors deux grandes
fonctions de partitions Z différentes.
Considérons un système ( ) , composé d’un seule état, pouvant être occupé par un fermion. Ce
système est en contact thermique et diffusif avec un réservoir (R) de N fermions(N>>1).
U, N
Figure (a)
(R)
Figure (a) : ( ) peut être à l’état vide ( ( ) ne contint aucun fermions)
U, N
Figure (b)
(R)
Etat occupé
Figue b : états possibles du système ( ) et (R) lorsque ( ) est constitué d’un seul état.
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Quand ( ) est vide, le nombre d’états accessibles du réservoir est gR (N,U) , son entropie est
Quand ( ) est occupé, le nombre d’états accessibles du réservoir est gR (N − 1,U − E) , l’entropie
SR S
correspond à : SR (N − 1,U − E) = SR (N,U) − ( )U,V − ( R )EN,V [D.L au voisinage de N et U]
N U
μ−E S μ SR 1
D’où, SR (N − 1,U − E) = SR (N,U) + , avec ( R )U,V = − et ( )N,V =
T N T U T
Dans ces conditions, le nombre d’états accessibles au système combiné ( ) et (R) est égal à celui
du réservoir (R), c’est à dire : g[(R) + ( )] = g(R)x1 car il n’y a qu’un seul état du système ( )
La probabilité pour le système ( ) à N particules qu’il soit dans un état d’énergie E dans le cas
Nμ−E
μ−E
μ−E
1
= 1 + e kBT = Z , s’appelle grande fonction de partition de Fermi-Dirac
Cte
Le facteur d’occupation ou nombre moyen d’occupation est :
1
N(E) = f(E) = E −μ
(1) , c’est la distribution de Fermi-Dirac.
e kB T
+1
− E +μ
kB T
e
En effet, calculons le facteur d’occupation, N(E) = P(0,0)x0 + P(1,E)X1 = μ−E
x1[ 0 fermion +
1+ e kB T
1 fermion]. Il faut noter que l’on peut obtenir ce facteur en utilisant N = k B T LogZ
μ
Considérons un système ( ) de boson (particule à spin entier) indépendant, qui est en contact
thermique et diffusif avec un réservoir (R). On suppose que les bosons sont de même espèces. Si
une particule occupe un état d’énergie E, l’énergie de l’état occupé par N particules est N.E.
Comme précédemment, on considère un système ( ) à un seul état. Tous les autres états
éventuels font partie du réservoir.
La probabilité de trouver le système ( ) avec N particules dans l’état d’énergie E(N)=N.E est
proportionnelle au nombre d’états accessibles au réservoir correspondant, d’où :
𝜇𝑁−𝐸𝑁
𝑃(𝑁, 𝐸(𝑁)) = 𝐶 𝑡𝑒 𝑒 𝑘𝐵 𝑇 (2). Pour déterminer la constante, on utilise la condition de
normalisation :
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1
∑∞
𝑁=0 𝑃(𝑁, 𝐸(𝑁)) = 1 ⇒ 𝐶 𝑡𝑒 = 𝑁𝜇−𝑁𝐸 , on introduit la notion de grande partition de Bose-
∑∞
𝑁=0 𝑒
𝑘𝐵 𝑇
𝑁𝜇−𝑁𝐸 −𝐸
𝜇
𝑘 𝑇 𝑁
Einstein telle que : 𝑍 = ∑∞
𝑁=0 𝑒
𝑘𝐵 𝑇
, on peut s’écrire : 𝑍 = ∑∞
𝑁=0(𝜆𝑒 𝐵 ) 𝑜ù 𝜆 = 𝑒 𝑘𝐵𝑇
−𝐸 1
𝑁 𝑁 1 ⇒ 𝑍=
Posons, 𝑥 = 𝜆𝑒 𝑘𝐵𝑇 ⇒ 𝑍 = ∑∞
𝑁=0 𝑥 𝑠𝑖 𝑥 < 0, ∑∞
𝑁=0 𝑥 = 1−𝑥 −𝐸
1−𝜆𝑒 𝑘𝐵 𝑇
En pratique, cette condition est toujours satisfaite. On calcule le nombre moyen d’occupation
𝜕 𝜕 𝑑 𝑥
𝑁(𝐸) = 𝑓(𝐸) = 𝜆 𝜕𝜆 𝐿𝑜𝑔𝑍 = 𝑥 𝜕𝑥 𝐿𝑜𝑔𝑍, soit 𝑁(𝐸) = −𝑥 𝑑𝑥 𝐿𝑜𝑔(1 − 𝑥) = 1−𝑥
𝐸 𝐸 E
− −
𝜆𝑒 𝑘𝐵 𝑇 𝑒 𝑘𝐵 𝑇 kB T
⇒ 𝑁(𝐸) = 𝑓(𝐸) = −
𝐸 =
−
𝐸 , en multipliant par e , on a :
1−𝜆𝑒 𝑘𝐵 𝑇 𝜆−1 −𝑒 𝑘𝐵 𝑇
1 1
𝑓(𝐸) = 𝐸 𝑑′𝑜ù 𝑓(𝐸) = 𝑁(𝐸) = 𝐸−𝜇 (3), c’est la distribution de Bose-Einstein.
−1 −
𝜆−1 𝑒 𝑘𝐵 𝑇 𝑒 𝑘𝐵 𝑇 −1
T=Cte
F-D
F-D
Utilisons le résultat (4) pour le résultat obtenu au chapitre précédent (chapitre V). Exprimons que
la moyenne thermique du nombre total d’atomes est égal au nombre d’atomes présents N, c'est-
à-dire : 𝑁 = 𝑁 = ∑𝑖 𝑓(𝐸𝑖 ). Pour un G.P monoatomique avec N atomes identiques de spin nul
−𝐸𝑖
2𝜋𝑚𝑘𝐵 𝑇 3
(bosons), on a : 𝑁 = 𝜆 ∑𝑖 𝑒 𝑘𝐵𝑇 = 𝜆𝑍1 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑍1 = 𝑛𝑄 𝑉 = ( ℎ2
)2 𝑉
𝜇
𝑁 𝑛 𝑁 𝑛
Donc, 𝜆 = 𝑛 = 𝑛 = 𝑒 𝑘𝐵 𝑇 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑛 = 𝑉 , on peut déduire : 𝜇 = 𝑘𝐵 𝑇𝐿𝑜𝑔 (5)
𝑄𝑉 𝑄 𝑛 𝑄
3 3 ℎ2
𝜇 = 𝑘𝐵 𝑡[𝐿𝑜𝑔𝑁 − 𝐿𝑜𝑔𝑉 − 𝐿𝑜𝑔𝑘𝐵 𝑇 + 𝐿𝑜𝑔( )] (6)
2 2 2𝜋𝑚
• Energie libre :
𝜕𝐹 𝑁 𝑁
𝜇 = ( ) 𝑇,𝑉 ⇒ 𝐹(𝑁, 𝑇, 𝑉) = ∫ 𝑑𝑁𝜇(𝑇, 𝑉, 𝑁) = 𝑘𝐵 𝑇 ∫ 𝑑𝑁[𝐿𝑜𝑔𝑁 − 𝐿𝑜𝑔(𝑉𝑛𝑄 )]
𝜕𝑁 0 0
𝑁
On sait que ∫0 𝐿𝑜𝑔𝑁𝑑𝑁 = 𝑁𝐿𝑜𝑔𝑁 − 𝑁, ⇒ 𝐹 = 𝑁𝑘𝐵 𝑇[𝐿𝑜𝑔𝑁 − 1 − 𝐿𝑜𝑔(𝑉𝑛𝑄 )]
𝑛
D’ où 𝐹 = 𝑁𝑘𝐵 𝑇[𝐿𝑜𝑔 − 1] (7)
𝑛𝑄
• Entropie
𝜕𝐹 𝜕 3 3 ℎ2
𝑆 = −( ), 𝑆 = −{ [𝑁𝑘𝐵 𝑇(𝐿𝑜𝑔𝑁 − 𝐿𝑜𝑔𝑉 − 𝐿𝑜𝑔(𝑘𝐵 𝑇) + 𝐿𝑜𝑔( ))]}
𝜕𝑇 𝜕𝑇 2 2 2𝜋𝑚
𝑛𝑄 5
D’où 𝑆 = 𝑁𝑘𝐵 [𝐿𝑜𝑔 𝑛
+ 2] (2), formule de Sackur-Tetrode
• Chaleur spécifique :
3
𝜕𝑆
𝐶𝑣 = 𝑇(𝜕𝑇)𝑉 , d’après (8), 𝑆 = 𝑁𝑘𝐵 [𝐿𝑜𝑔𝑇 2 + 𝑡𝑒𝑟𝑚𝑒𝑠 𝑖𝑛𝑑é𝑝𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡𝑠 𝑑𝑒 𝑇]
𝜕𝑆 3 𝑁𝑘𝐵 3
⇒ ( )𝑉 = 𝑑′𝑜ù 𝐶𝑣 = 𝑁𝑘𝐵 (9)
𝜕𝑇 2 𝑇 2
3
Si 𝑁 = 𝑁𝐴 ⇒ 𝐶𝑣 = 2 𝑅