Cours Contrats Spéciaux 2024 1ère Partie
Cours Contrats Spéciaux 2024 1ère Partie
Cours Contrats Spéciaux 2024 1ère Partie
Cathy LECLERE
Introduction
Le texte de base du droit des contrats spéciaux est l’article 1105 du Code civil :
« Les contrats, qu’ils aient ou non une dénomination propre, sont soumis à des règles
générales qui sont l’objet du présent sous-titre. Les règles particulières à certains contrats
sont établies dans les dispositions propres à chacun d’eux. Les règles générales
s’appliquent sous réserve de ces règles particulières. »
Ce texte fait donc la distinction entre les règles générales du droit des contrats qui ont
vocation à s’appliquer à tous les contrats en général et les règles particulières, spéciales à
certains contrats.
Les premières règles sont étudiées dans le droit général des contrats et concernent
principalement les conditions de formation, d’exécution et d’extinction des contrats.
A côté de ces règles, il y a les règles particulières à chaque espèce de contrat : contrat de
vente, bail, mandat, dépôt…
Dès lors, on ne peut pas dire qu’il y a des contrats spéciaux, dans le sens où on les
opposerait à des contrats généraux. En fait, il n’y a que des contrats spéciaux.
- Après la rédaction du Code civil, de nombreuses lois ont ajouté de nouveaux contrats
spéciaux afin de répondre aux nouveaux besoins économiques, commerciaux et sociaux.
Toutes ces lois ont été, soit intégrées dans les codes existants, soit codifiées dans de
nouveaux codes, soit enfin sont restées telles quelles.
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- Enfin les contrats spéciaux sont la plupart du temps créés par des professionnels ou
des organismes professionnels pour répondre à un besoin.
En élaborant les contrats, ils en créent le contenu et y insèrent des clauses nouvelles.
Le contrat de distribution sélective.
Cette classification n’est toutefois pas appropriée. En effet, un contrat innomé est un contrat
issu de la pratique. Si, à sa création, il n’est pas réglementé par la loi, il se voit souvent
attribuer une dénomination particulière et la jurisprudence peu à peu élabore un certain
nombre de règles qui lui sont applicables. Enfin il est courant qu’un contrat innomé devienne
nommé lorsqu’il fait l’objet d’une réglementation précise.
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Les règles générales des contrats sont de moins en moins utilisées au profit des règles
spéciales. L’article 1105 du Code civil est clair : en principe les règles générales ne
s’appliquent que si une règle spéciale ne s’applique pas. Les 3 conditions : consentements,
capacité et contenu licite s’applique toujours. Mais sinon c’est la règle spéciale qui
s’applique.
En réalité on s’aperçoit que les deux types de règles ont vocation à s’influencer
mutuellement et que dans la plupart des cas les règles particulières s’ajoutent aux règles de
droit commun :
Le vendeur doit garantir l’acheteur contre les défauts cachés de la chose (article 1641) et ne
peut pas lui dissimuler des informations essentielles sous peine de dol (article 1137)
Le droit des contrats spéciaux est extrêmement vaste, c’est pourquoi le cours se limitera à la
vente dans tous ses états et aux contrats de distribution.
Chapitre 1 : La vente
Il s’agit du contrat le plus courant. C’est le principal outil juridique permettant d’assurer le bon
fonctionnement de l’économie de marché. C’est le contrat qui permet l’échange. Ca sécurise
les relations.
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Définition et caractères :
L’article 1582 du Code civil définit la vente :
« La vente est une convention par laquelle l’un s’oblige à livrer une chose et l’autre à la
payer ». Une personne qui s’oblige à livrer qqc et l’autre à payer.
La définition est succincte et ne permet pas d’appréhender clairement ce qu’est une vente :
- Un contrat translatif de propriété qui fait naître des obligations à la charge de chacun
des cocontractants.
- Un contrat synallagmatique puisque le vendeur et l’acheteur exécute chacun une
prestation. Il y a donc des obligations réciproques. Chacun est à la fois créancier et débiteur.
Chaque des parties à des obligations à respecter.
- Un contrat à titre onéreux, ce qui permet de le différencier de la donation.
- Un contrat consensuel car le seul échange des consentements suffit en principe pour
former la vente, le contrat ça lui donne de la valeur. Dans la majorité des cas, il n’y a pas de
contrat on n’a pas besoin d’un écrit ( ex : contrat de vente consensuel acheter une baguette)
- Vente et prêt
Le prêt entraine l’obligation de restituer la chose prêtée. Dans le cas d’un prêt d’argent, il y a
bien transfert de propriété mais on doit restituer une chose équivalente.
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La vente est donc un contrat consensuel, le simple accord de volonté suffit en principe à
conclure le contrat. Toutefois il existe plusieurs exceptions tant au niveau de la forme que de
la preuve de l’existence du contrat :
- La capacité de vendre :
Cela renvoie à la règle générale du droit des contrats. Pour pouvoir vendre, il faut en avoir la
capacité. Cela exclut les mineurs non émancipés et les majeurs incapables ( sous curatelle,
tutelle) sauf si la vente porte sur un bien de faible valeur et s’analyse en un acte de la vie
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courante ( achat à la boulangerie par ex). C’est interdit quand ça a un impact sur le
patrimoine.
- Les inaliénabilités
- L’inaliénabilité légale concerne les biens qui sont classés monuments historiques.
Elle ne peut être levée, ne peut être vendu que sur autorisation ministérielle.
Elle concerne aussi les biens jugés indispensables au redressement judiciaire d’une
entreprise en difficulté.
- L’inaliénabilité conventionnelle concerne principalement les libéralités. On la retrouve
aussi sous forme de clause dans les contrats de société. Si elle est dans le contrat on ne pas
vendre.
- Le droit de préemption
Dans certaines situations la loi restreint la liberté du vendeur de vendre à l’acheteur de son
choix :
Ainsi en matière de bail d’habitation, le propriétaire qui envisage de vendre son appartement
loué doit, au préalable, notifier son intention de vendre à son locataire. Celui-ci dispose alors
de la faculté d’acquérir le bien de préférence à tout autre acheteur. Propriétaire doit
demander avant de le vendre si le locataire veut l’acheter c’est le droit de préemption.
2. Les restrictions au droit de ne pas vendre
En principe nul ne peut être contraint de vendre son bien (Article 545 du Code civil)
Toutefois un commerçant a l’interdiction de refuser de vendre à un particulier car son activité
principale est d’acheter pour revendre. Dès lors le refus de vendre s’il n’est pas justifié par
un motif légitime laisse suspecter un motif discriminatoire.
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particulier, ex médicament sous ordonnance et sans ordonnance bah je ne lui donne pas les
médocs) Ex : indisponibilité du stock du produit demandé, ou demande anormale
N’est pas un motif légitime le refus d’une compagnie aérienne d’embarquer des personnes
handicapées, non accompagnées, au motif que le personnel n’est pas formé pour assurer
leur sécurité (Cass. crim., 15 décembre 2015, n° 13-81586).
Entre professionnels, le refus de vente n’est pas prohibé mais peut être sanctionné s’il fait
apparaitre un abus de position dominante ou une entente par exemple.
On doit non seulement être capable pour vendre mais aussi être capable d’acheter.
Certains contrats comme les contrats de distribution peuvent prévoir des clauses
d’approvisionnement exclusif auprès d’un fournisseur dès lors le distributeur s’engage à ne
pas acheter auprès d’un autre fournisseur.
§2 : Le consentement
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projeté. Dans ces hypothèses le contrat définitif sera généralement précédé d’un avant
contrat.
Ils constituent une phase de négociation précédant un accord définitif. Les parties sont libres
de mener à terme les discussions, de se procurer les informations utiles aux échanges, de
chercher à obtenir les meilleures conditions, de mener des pourparlers avec plusieurs
contractants potentiels et de rompre sans conclure de contrat.
Le principe est la liberté de rupture des pourparlers, toutefois la jurisprudence exige que les
personnes soient de bonne foi.
Si la rupture est fautive (volonté de nuire au partenaire, comportement déloyal ou légèreté
blâmable), elle pourra être sanctionnée.
Exemples : la rupture fait suite à des pourparlers qui visaient seulement à accéder à des
renseignements sur une entreprise avec laquelle on n’a jamais eu l’intention réelle de
contracter, les pourparlers ont été menés pour faire perdre du temps à l’autre ou encore
l’interruption de la négociation est brutale alors qu’elle était très avancée.
L’article 1112-1 du Code civil, prévoit que celle des parties qui connaît une information dont
l’importance est déterminante pour le consentement de l’autre doit l’en informer dès lors que,
légitimement, cette dernière ignore cette information ou fait confiance à son cocontractant.
Enfin les parties sont tenues de garder le secret sur la teneur des échanges et notamment
sur les informations techniques ou commerciales divulguées à cette occasion.
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L’article 1112-2 énonce que : Celui qui utilise ou divulgue sans autorisation une information
confidentielle obtenue à l'occasion des négociations engage sa responsabilité dans les
conditions du droit commun.
1. Les avant-contrats
- La promesse unilatérale
Article 1124 du Code civil : La promesse unilatérale est le contrat par lequel une partie, le
promettant accorde à l’autre, le bénéficiaire le droit d’opter pour la conclusion d’un contrat
dont les éléments essentiels sont déterminés, et pour la formation duquel ne manque que le
consentement du bénéficiaire.
La révocation de la promesse pendant le temps laissé au bénéficiaire pour opter n'empêche
pas la formation du contrat promis.
Le contrat conclu en violation de la promesse unilatérale avec un tiers qui en connaissait
l'existence est nul.
La promesse unilatérale est le contrat par lequel une personne, qu’on appelle le promettant,
s’engage à conclure un autre contrat (une vente) avec une autre personne (le bénéficiaire).
Le propriétaire d’un bien, le promettant, s’engage à vendre son bien à un prix déterminé
pendant un délai déterminé à une personne, le bénéficiaire, qui décidera de l’acquérir ou
non. Le prix et la chose doivent être déterminés ou déterminables.
La promesse unilatérale n’est valable que pendant une durée déterminée, le bénéficiaire de
la promesse doit donc lever l’option pendant le délai prévu.
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La promesse synallagmatique, appelée aussi compromis de vente, est un contrat par lequel
les parties s’engagent l’une à vendre, l’autre à acheter un bien pour un prix déterminé.
L’article 1589 alinéa 1er du Code civil dispose : « la promesse de vente vaut vente lorsqu’il
y a consentement réciproque des deux parties sur la chose et sur le prix. »
- Le pacte de préférence
Article 1123 du Code civil : c’est un « contrat par lequel une partie s’engage à proposer
prioritairement à son bénéficiaire de traiter avec lui pour le cas où elle déciderait de
contracter.
Lorsqu'un contrat est conclu avec un tiers en violation d'un pacte de préférence, le
bénéficiaire peut obtenir la réparation du préjudice subi. Lorsque le tiers connaissait
l'existence du pacte et l'intention du bénéficiaire de s'en prévaloir, ce dernier peut également
agir en nullité ou demander au juge de le substituer au tiers dans le contrat conclu.
Le tiers peut demander par écrit au bénéficiaire de confirmer dans un délai qu'il fixe et qui
doit être raisonnable, l'existence d'un pacte de préférence et s'il entend s'en prévaloir.
L'écrit mentionne qu'à défaut de réponse dans ce délai, le bénéficiaire du pacte ne pourra
plus solliciter sa substitution au contrat conclu avec le tiers ou la nullité du contrat. »
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Si jamais le propriétaire décide de vendre il doit le vendre au collectionneur ( qui lui n’est
engagé à rien ).
2. La réflexion et le consentement
Même si la vente est censée se former dès la rencontre des consentements, il existe un
grand nombre de situations où la formation du contrat ne sera effective qu’après un temps
de réflexion et condition.
- L’expérimentation
- La vente à l’essai est prévue par l’article 1588 du Code civil : La vente faite à l'essai
est toujours présumée faite sous une condition suspensive. C’est particulier
L’acheteur est autorisé à utiliser le bien qu’il compte acheter. Une clause doit être insérée
dans le contrat. On la rencontre souvent dans la vente d’animaux, de voiture ou encore de
matériel informatique.
- L’essai est concluant si, à l’expiration de l’essai, l’acheteur n’a pas manifesté sa
volonté de ne pas conserver le bien.
- La vente à la dégustation est prévue par l’article 1587 du Code civil : A l'égard du
vin, de l'huile, et des autres choses que l'on est dans l'usage de goûter avant d'en faire
l'achat, il n'y a point de vente tant que l'acheteur ne les a pas goûtées et agréées. Cette
faculté doit être prévue dans le contrat.
La vente peut être conclue sous condition : condition suspensive ou condition résolutoire.
La vente avec faculté de rachat : c’est une vente dans laquelle le vendeur d’une chose se
réserve la possibilité de la racheter contre restitution du prix. C’est un moyen de se procurer
du crédit. (domaine immobilier et automobile)
La vente à crédit : de plus en plus de contrats de vente sont assorties d’un contrat de crédit
(immeubles et biens de consommation). Même s’il existe deux contrats distincts, la loi est
intervenue pour lier les deux contrats : la vente est subordonnée au crédit et vice-versa
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Le principe de la force obligatoire des contrats empêche en principe que l’on revienne sur le
contrat, toutefois la loi prévoit plusieurs situations de rétractation
Article 1122 du Code civil : La loi ou le contrat peuvent prévoir un délai de réflexion, qui est
le délai avant l'expiration duquel le destinataire de l'offre ne peut manifester son acceptation
ou un délai de rétractation, qui est le délai avant l'expiration duquel son bénéficiaire peut
rétracter son consentement.
La vente avec arrhes permet à l’acheteur de reprendre sa liberté en versant une somme
d’argent au vendeur. Si la vente est conclue, les arrhes s’imputeront sur le prix à payer. Si
l’acheteur renonce, il perdra les arrhes.
Si c’est le vendeur qui renonce, il devra restituer le double des arrhes versées.
La vente avec arrhes autorise donc le dédit des deux parties.
La vente avec faculté de dédit : elle ne permet qu’à l’une des parties en principe de se dédire
moyennant la remise d’une somme d’argent.
Le droit de la consommation permet à l’acheteur de se rétracter sans frais ni pénalités dans
un délai de 14 jours dans le cas de démarchage à domicile ou de vente à distance.
3. La représentation
En principe, toute convention est formée par la rencontre des volontés des parties. Toutefois,
il arrive que l’un des cocontractants ne participe pas directement à la conclusion du contrat.
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La représentation est le procédé juridique par lequel une personne, le représentant, agit au
nom d’une autre personne, le représenté. Dès qu’un accord est trouvé, le contrat produit ses
effets pour le représenté comme s’il l’avait conclu lui-même.
Monsieur Ribaud est à la tête d’une société de construction navale. Il est à la recherche d'un
fournisseur de coques en polyester non fabriquées au sein de son entreprise. Depuis deux
mois, il a des contacts avec l'entreprise POCO et des négociations ont été engagées. Trois
rencontres entre les deux entreprises ont eu lieu, mais la question du prix des produits n'a
jamais été abordée.
Finalement, l'entreprise POCO est contrainte de rompre la négociation car elle doit faire face
à une rupture de stock de la matière première nécessaire à la fabrication des coques en
polyester.
Monsieur Ribaud n'est pas satisfait de cette situation car les produits de ce fournisseur
correspondaient exactement à ses besoins et il a perdu du temps inutilement. Monsieur
Ribaud doit maintenant entreprendre de nouvelles démarches pour négocier et conclure un
contrat de fournitures auprès d'une autre entreprise.
Cependant, il désire être indemnisé pour le préjudice qu'il estime avoir subi du fait de
l'entreprise POCO
Qualifié la situation ( quelle phase on est) puis règle puis solution.
La demande de Monsieur Ribaud est-elle justifiée ?
1. Quel situation on se trouve
Situation de pourparlers, phase de négociation, rupture des pourparlers, quel est à la règle
2. Règle qui s’applique
Les pourparlers doivent se faire dans le cadre des pourparlers et la rupture est libre sauf si
on peut justifier d’un abus. S’il y a abus et preuve on peut demander des D&I.
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Sauf qu’il y a un motif valable, c’est motif externe à l’E donc il n’y a pas d’abus car ils n’ont
pas de MP.
L’E a un motif légitime de rompre les pourparlers puisqu’elle n'a pas la possibilité donc de se
fournir en matière première, la rupture n’est pas fautive. Donc la rupture est libre.
Mr Ribaud ne peut pas avec de D&I.
Monsieur Pardon, technicien de chantier au sein de l’entreprise BATI, reçoit la visite d’un
commercial d’une enseigne de fournitures de matériel de bricolage.
Ce commercial lui propose différents articles (visseuses, perceuses, disqueuses …) et
Monsieur Pardon signe le contrat de vente.
Le directeur de la société Monsieur Salto, au moment du règlement de la facture d’un
montant de 3 500 euros, constate qu’il ne s’est jamais engagé à acheter ces articles. Est-il
tenu par le contrat ?
On est sur le cas de la représentation. Monsieur Pardon est un salarié lambda il n’engage
pas la responsabilité de l’entreprise car il n’y a pas de délégation. Il peut signer tout ce qu’il
veut ca l’engage rien.
Monsieur Tadon a créé une société de composition florale la SARL « Au plaisir des fleurs » à
Grasse.
Afin de s’agrandir, Monsieur Tadon envisage de racheter la SARL « Floris » située à Nice.
Pour avoir les fonds suffisants, il a promis de vendre 40 % de ses parts à Madame Pétunia
au prix de 20 000 euros et lui a accordé un délai d’un mois.
Comment peut-on qualifier cet acte ?
Madame Pétunia est-elle tenue par cet acte ?
C’est une promesse unilatérale de vente. Mr Tadon a fait une promesse unilatérale à
Madame Petunia, avec un délai hein puisque la promesse unilatérale a un délai donc c'est
une promesse unilatérale. Madame pétunias n’est pas tenu par cet acte parce que c'est la
bénéficiaire, le bénéficiaire n'a aucune obligation dans le cas de la profession libérale il n'y a
que le promettant qui est tenu est l’obligation est celle de vendre.
10 jours plus tard, Monsieur Tadon a rencontré Madame Bleuet, elle aussi très intéressée
par les parts sociales et qui lui a proposé de les lui racheter immédiatement et au comptant.
Monsieur Tadon, après avoir informé Madame Bleuet de son accord avec Madame Pétunia,
a malgré tout accepté. Madame Pétunia, mis au courant, est très en colère.
Que peut faire Madame Pétunia ?
Le promettant ne peut pas se rétracter dès l'instant où il a il a promis donc de vendre à
Pétunia dans le délai d'un mois il ne peut absolument pas revenir en arrière c'est
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1. La chose
L’article 1128 du Code civil exige un contenu licite et certain
La chose est un élément essentiel sur lequel doit porter le consentement. Ce n’est pas la
chose qui est cédée mais, plus précisément, le droit de propriété que l’on a sur cette chose.
En somme, la vente porte sur un droit qui lui-même porte sur une chose.
Le terme chose est relativement vague. Il inclut les biens corporels et les biens incorporels.
C’est une vente pour les biens corporels.
Lorsque la vente concerne un bien incorporel, la terminologie change, on parlera alors de
cession de marque ou de brevet, de cession de fonds de commerce ou encore de cession
de créance. On parle plus de cession.
Quelle que soit la chose, objet du contrat, elle doit exister, être aliénable et déterminée ou
déterminable.
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Il est possible toutefois de prévoir dans le contrat une clause admettant la perte d’une
fraction de la marchandise.
Certaines choses sont hors commerce et ne peuvent donc pas être vendues : le corps
humain et les éléments du corps humain, la drogue, les choses contrefaites ou encore
certaines choses dangereuses.
Certaines choses sont inappropriables, c’est le cas des choses sans maître ou les choses
communes : l’air, le vent, oxygène…
La loi interdit donc la vente de certaines choses mais il est aussi possible de prévoir dans un
contrat une clause d’inaliénabilité à condition qu’elle soit justifiée par un intérêt sérieux et
légitime et qu’elle soit temporaire.
La vente de la chose d’autrui est nulle. L’action en nullité est alors réservée à l’acquéreur et
le véritable propriétaire pourra utiliser l’action en revendication. Cette action ne pourra pas
être utilisée, en matière de biens meubles, si l’acheteur de bonne foi peut se prévaloir du
principe « la possession vaut titre », elle ne pourra pas non plus être utilisée en matière
d’immeuble si l’acheteur peut cette fois ci se prévaloir de la théorie de l’apparence. Le
véritable propriétaire devra donc exercer un recours en indemnisation contre le vendeur.
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« L'obligation a pour objet une prestation présente ou future. Celle-ci doit être possible et
déterminée ou déterminable. La prestation est déterminable lorsqu'elle peut être déduite du
contrat ou par référence aux usages ou aux relations antérieures des parties, sans qu'un
nouvel accord des parties soit nécessaire. »
Les choses de genre sont interchangeables ou fongibles. ( achat de 1 tonne de blé par ex)
Pour déterminer la chose, il sera nécessaire de désigner son espèce et sa quantité dans le
contrat.
Article 1166 du Code civil : « Lorsque la qualité de la prestation n'est pas déterminée ou
déterminable en vertu du contrat, le débiteur doit offrir une prestation de qualité conforme
aux attentes légitimes des parties en considération de sa nature, des usages et du montant
de la contrepartie. »
2. Le prix
Le prix est une composante essentielle de la vente au même titre que la chose.
La vente est un contrat à titre onéreux. Le prix constitue la contrepartie financière du
transfert de propriété que la vente produit.
Le prix de la vente est en principe libre. Dès lors les parties peuvent fixer le prix qui leur
convient, même si ce n’est pas le prix que d’autres personnes auraient convenu. Aucune
réglementation on fixe le prix qu’on veut.
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Toutefois le prix doit être réel, c'est-à-dire qu’il ne doit pas s’agir d’un prix fictif.
Article 1169 du Code civil : « un contrat à titre onéreux est nul lorsque, au moment de sa
formation, la contrepartie convenue au profit de celui qui s’engage est illusoire ou
dérisoire. »
Toutefois un prix très faible voire inexistant n’entraîne pas forcément la nullité de la vente, si
le vendeur a souhaité consentir une libéralité à l’acheteur. Dans ce cas, le contrat ne sera
pas nul mais requalifié en donation déguisée.
En principe, l’erreur sur le prix n’entraine pas la nullité du contrat sauf exception comme
dans le cas de la vente d’immeuble et cession de marque.
La lésion est le préjudice qui résulte du déséquilibre entre les prestations réciproques du
contrat.
Exemple : en matière de vente d’immeuble, la lésion peut être invoquée pour provoquer une
rescision de la vente pour lésion dans les deux années qui suivent la vente.
Si un bien à 120 000 est vendu – de 50 000. Car il a vendu son bien 7/12 moins chère que le
prix du marché, il peut demander une rescision.
Article 1674 du Code civil : « Si le vendeur a été lésé de plus de sept douzièmes dans le
prix d’un immeuble, il a le droit de demander la rescision de la vente, quand même il aurait
expressément renoncé dans le contrat à la faculté de demander cette rescision, et qu’il
aurait déclaré donner la plus-value. »
L’action en rescision pour lésion doit être intentée dans les deux ans de la vente
Dans le cas où l'action en rescision est admise, l'acquéreur a le choix ou de rendre la chose
en retirant le prix qu'il en a payé, ou de garder le fonds en payant le supplément du juste
prix, sous la déduction du dixième du prix total.
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En principe, la détermination du prix résulte d’une libre négociation entre les parties, mais la
pratique est souvent différente : le plus souvent le prix est déterminé unilatéralement par
l’une des parties. La vente ne sera toutefois formée que si l’autre partie accepte ce prix.
Le prix peut seulement être déterminable, à condition qu’il soit déterminable par référence à
des éléments sérieux, précis et objectifs que sa fixation définitive soit indépendante de la
volonté des parties.
Dans un certain nombre de cas, le prix ne peut pas être déterminé au moment de la
formation du contrat soit parce que la quantité vendue n’est pas encore connue, soit parce
que le contrat est un contrat à exécution successive ou encore parce que le prix ne peut pas
encore être connu ou qu’il est susceptible de changer en fonction de différents critères.
Quelle que soit la raison, il faut que tous les éléments permettant de déterminer le prix soient
fixés dans le contrat, à peine de nullité.
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En matière de contrat cadre ( accord par lequel les parties conviennent des caractéristiques
générales de leurs relations contractuelles futures et dont les modalités d’exécution sont
précisées dans des contrats d’exécution), l’article 1164 énonce que : « dans les contrats-
cadre, il peut être convenu que le prix sera fixé unilatéralement par l’une des parties, à
charge pour elle d’en motiver le montant en cas de contestation. En cas d’abus dans la
fixation du prix, le juge peut être saisi d’une demande tendant à obtenir des dommages et
intérêts et le cas échéant la résolution du contrat ».
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prix, la cour d'appel, qui ne tire pas les conséquences de ses propres constatations, viole
l'article 1134, alinéa 1er et alinéa 3 du code civil
Mais attendu qu'après avoir relevé que l'article 3 du contrat, qui permettait à la société
Camargo de fixer unilatéralement le prix de vente des marchandises vendues, moyennant
une évolution, chaque année civile, comprise dans une fourchette de plus ou moins 3 %
stipulait à sa charge, en contrepartie, l'obligation de faire ses meilleurs efforts pour
déterminer les prix de manière à permettre à la société Larzul de faire face à la concurrence,
l'arrêt constate que la société Camargo vendait à la société Larzul les chairs d'escargot à un
prix moyen 25 % plus cher qu'à ses autres clients, que son taux de marge brute moyen était
de 29 % sur les ventes à la société Larzul quand il était de 10 % sur les ventes aux autres
clients et qu'elle a consenti à cette dernière une diminution importante du prix de vente à
l'occasion du renouvellement du contrat, démontrant le caractère excessif des prix
habituellement pratiqués ; qu'en l'état de ces motifs, dont il ressort que les prix
unilatéralement fixés par la société Camargo, excessifs dès l'origine, ne permettaient pas à
la société Larzul de faire face à la concurrence, la cour d'appel a pu retenir que la société
Camargo avait abusé de son droit de fixer unilatéralement le prix des marchandises ; que le
moyen n'est pas fondé, elle ne pouvait pas justifier cette différence de prix.
Et attendu que le premier moyen n'est pas de nature à permettre l'admission du pourvoi ;
PAR CES MOTIFS REJETTE le pourvoi ;
Quelles sont les limites à la fixation unilatérale des prix ?
Ca ne s’explique pas par des critères objectifs. L’abus des prix car on ne peut pas justifier de
cette abus. + refaire la synthèse du cas.
- ancienneté et volume 2 seules justifications une différence de prix.
En principe, selon l’article L420-1 du Code de commerce, les prix sont librement
déterminés par le jeu de la concurrence.
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Afin de lutter contre ces pratiques, l’article L441-6 du Code de commerce impose la
communication des conditions générales de vente à tout acheteur professionnel qui en fait la
demande et l’article L441-3 du Code de commerce impose de mentionner sur la facture un
certain nombre de mentions obligatoires concernant le prix et les réductions de prix
accordées par un vendeur à un acheteur.
- La revente à perte
C’est la revente à un prix inférieur au prix porté sur la facture d’achat du revendeur sauf
exceptions : produits périmés, soldes, ventes en liquidation (Article L442-2 du Code de
commerce)
- Les prix abusivement bas
C’est la vente à un prix inférieur à ce que cela a coûté à produire (Article L420-5 du Code
de commerce)
La vente va entraîner juridiquement un transfert de propriété et des risques. De plus, elle fait
naître des obligations à la charge du vendeur et de l’acheteur.
1. Le transfert de propriété
L’article 1583 du Code civil dispose que « la vente est parfaite et la propriété est acquise
de droit à l’acheteur à l’égard du vendeur, dès qu’on est convenu de la chose et du prix. »
vente parfaite même si on n’a pas encore le bien entre les mains et l’argent car on est
d’accord sur chose et prix.
Dès qu’il y a transfert de propriété il y a transfert des risques automatiquement.
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L’article 1196 énonce : Dans les contrats ayant pour objet l'aliénation de la propriété ou la
cession d'un autre droit, le transfert s'opère lors de la conclusion du contrat. Ce transfert
peut être différé par la volonté des parties, la nature des choses ou par l'effet de la loi.
Le transfert de propriété emporte transfert des risques de la chose. Toutefois le débiteur de
l'obligation de délivrer en retrouve la charge à compter de sa mise en demeure,
conformément à l'article 1344-2 et sous réserve des règles prévues à l'article 1351-1.
Il faut toutefois différencier selon que le contrat porte sur un corps certain ou des choses de
genre :
- Le transfert de propriété se fait automatiquement pour les corps certains ( chose
déterminée)
- Le transfert de propriété des choses de genre ( chose déterminable) ne peut
s’effectuer qu’au moment de leur individualisation.
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Selon l’article 1196 alinéa 3 du Code civil : « Le transfert de propriété emporte transfert
des risques de la chose. »
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Dès lors, lorsque le transfert de propriété est immédiat, le transfert des risques aussi.
C’est l’adage Res perit domino. C’est dire que c’est l’acheteur qui supporte les risques de la
chose dès que la vente est conclue. Il doit donc assumer les conséquences de la
détérioration ou de la perte de la chose alors même qu’il ne serait pas encore en possession
de la chose.
Si la chose est détruite avant la livraison, l’acheteur doit en payer le prix.
Toutefois, comme l’acheteur n’est pas encore en possession de son bien, il ne peut se
protéger de la survenue d’un risque puisque que c’est le vendeur qui est en possession du
bien même s’il n’en est plus propriétaire. C’est pourquoi le législateur a mis à la charge du
vendeur l’obligation de conserver la chose « jusqu’à la délivrance, en y apportant tous les
soins d’une personne raisonnable. ». C’est une contrepartie à l’attribution de la charge des
risques à l’acquéreur dès le transfert de propriété du bien.
Si, dès lors, le cédant n’accomplit pas toutes les diligences requises à la bonne conservation
de la chose dans l’attente de sa délivrance, il engage sa responsabilité contractuelle à
hauteur du préjudice causé.
Cette obligation de conservation de la chose qui pèse sur le cédant est attachée à son
obligation de délivrance. Par délivrance, il faut entendre la mise à disposition de la chose
cédée à l’acquéreur, étant précisé que la délivrance ne se confond pas avec la livraison.
S’il existe une clause de réserve de propriété sans transfert des risques, c’est le vendeur qui
continue à supporter les risques alors même que le chose a été livrée.
- L’article 1344-2 du Code civil s’applique lorsque le vendeur ne respecte pas son
obligation de délivrer le bien.
Dès que l’acheteur a mis en demeure le vendeur d’exécuter son obligation, c'est-à-dire livrer
la chose, les risques repassent sur la tête du vendeur jusqu’à la livraison de la chose. C’est
l’adage res perit debitori qui s’applique.
Toutefois le vendeur peut s’exonérer en démontrant que la chose aurait également péri chez
l’acheteur si elle lui avait été livrée.
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- Lorsque le contrat contient une condition suspensive, l’article 1304-6 du Code civil
prévoit que la réalisation de la condition entraîne le transfert rétroactif de la propriété.
Toutefois le transfert des risques ne se produira que pour l’avenir, il n’est pas rétroactif.
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- A quel moment le transfert des risques s’effectue t’il lors d’une vente avec un
consommateur ?
C’est à la charge du vendeur, il doit supporter le risque de la chose et rembourser le prix à
l’acheteur. Le transfert des risques s’effectue quand le colis est entre les mains du
consommateur ou chez un tiers désigné par l’acheteur ( point relais ou voisins)
Lorsqu’un contrat de vente contient une clause de réserve de propriété, il n’est pas rare que
la clause mentionne que le transfert des risques se fera au jour de la livraison. Cela permet
au vendeur de conserver la propriété de la chose tout en se déchargeant des risques.
Monsieur Radis a vendu à Monsieur Jardinet son téléviseur écran plat LCD, afin de pouvoir
s’offrir un téléviseur écran plat 4k dernière génération. Monsieur Jardinet paye le prix
immédiatement à Monsieur Radis. Celui-ci s’engage à le lui livrer dès qu’il aura installé son
nouveau téléviseur. Une semaine plus tard, Monsieur radis n’ayant toujours pas livré le
téléviseur, Monsieur Jardinet l’appelle et apprend que le magasin multimédia, ayant eu des
soucis d’approvisionnement, n’est en mesure de livrer le nouveau téléviseur que 4 jours plus
tard. Monsieur Jardinet, conciliant, consent à patienter encore ces quelques jours. 6 jours
plus tard, n’ayant toujours pas reçu le téléviseur LCD, Monsieur Jardinet met Monsieur Radis
en demeure d’exécuter son obligation.
2 jours plus tard, Monsieur Jardinet reçoit la visite de Monsieur Radis. D’abord ravi à l’idée
de recevoir enfin son téléviseur, il apprend que la foudre a provoqué un court-circuit chez
Monsieur Radis qui a fait imploser le téléviseur LCD.
- Qui doit supporter la charge de la perte du téléviseur ?
En principe, dès que les personnes ont consenti à la prix et chose, le contrat de vente existe
il y a transferts des risques et de propriété à l’acheteur même si la chose n’a pas été livrée et
le prix soit payée. Monsieur Jardinet devient tributaire des risques. Toutefois, le vendeur n’a
pas exécuté son obligation principale qui est de livrer la chose et que l’acheteur a mis en
demeure le vendeur d’exécuter son obligation, les risques sont repassés sur la tête du
vendeur jusqu’à livraison effective de la cause. Au moment où la chose a perit, c’est donc le
vendeur qui devait supporter les risques, et donc devra rembourser l’acheteur car il payait.
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Madame Viglio se rend dans son supermarché pour acheter de la lessive. Au moment du
passage à la caisse.
Monsieur Benoît achète une raquette de tennis sur internet Une fois qu’il a réceptionne le
colis.
En principe, le paiement s’effectue au domicile du vendeur. Mais le prix peut aussi être remis
à un tiers comme dans le cas de la cession de fonds de commerce jusqu’à l’expiration du
délai prévu.
Lorsque le paiement s’effectue au comptant, l’acheteur doit payer aux temps et lieu où doit
se faire la délivrance.
L’article 1612 du Code civil dispose que « le vendeur n'est pas tenu de délivrer la chose, si
l'acheteur n'en paye pas le prix, et que le vendeur ne lui ait pas accordé un délai pour le
paiement. »
Réciproquement, l’acheteur peut refuser de payer si le vendeur n’a pas délivré la chose
comme convenu.
Lorsque le paiement est différé, le paiement peut être anticipé par le versement d’acompte
ou d’arrhes. Lorsque des délais ont été prévu, l’acheteur doit les respecter sinon le vendeur
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peut demander la résolution de la vente à moins qu’il n’ait accordé un délai de grâce à
l’acheteur.
2. L’obligation de retirement
Après vérification au moment du retirement, l’acheteur peut soit refuser la prise de livraison
soit à tout le moins protester auprès du vendeur en faisant des réserves.
A défaut il est censé avoir accepté la chose et ne pourra plus se plaindre de vices apparents
ou de défaut de conformité au contrat.
Si l’acheteur n’exécute pas son obligation, le vendeur peut soit demander l’exécution forcée
soit demander la résolution du contrat.
L’article 1657 du Code civil prévoit que « la résolution de la vente aura lieu de plein droit et
sans sommation, au profit du vendeur, après l'expiration du terme convenu pour le
retirement. »
L’article 1603 du Code civil dispose que le vendeur a deux obligations principales : celle de
délivrer et celle de garantir la chose qu'il vend.
Toutefois deux autres obligations sont à sa charge, une obligation de renseignement et une
obligation de sécurité.
1. L’obligation de délivrance
Cette obligation est définie par l’article 1604 du Code civil : « le transport de la chose
vendue en la puissance et la possession de l’acheteur. »
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On dit que la chose est quérable. C’est pourquoi les frais de délivrance et d’enlèvement sont
à la charge de l’acheteur.
Toutefois une clause peut aménager cette obligation de délivrance et mettre à la charge du
vendeur une obligation de livraison, la chose devient alors portable.
En matière immobilière, la délivrance se fait en remettant les clés ou les titres de propriété.
L’article 1615 du Code civil rappelle que « L'obligation de délivrer la chose comprend ses
accessoires et tout ce qui a été destiné à son usage perpétuel. »
Cela peut-être :
- Les fruits de la chose
- Les emballages
- Les documents administratifs
- Les contrats
C’est au vendeur de prouver qu’il a bien remis à l’acheteur tous les accessoires de la chose.
L’article 1609 du Code civil énonce que « la délivrance doit se faire au lieu où état, au
temps de la vente la chose qui en a fait l’objet. »
Dans le cas d’une vente entre professionnel et consommateur, la date à laquelle le vendeur
s’engage à livrer le bien doit être indiqué dans le contrat sauf si les parties en ont convenu
autrement. De plus, à défaut d’indication, le vendeur doit livrer le bien sans retard injustifié et
au plus tard trente jours après la conclusion du contrat.
En cas de dépassement du délai, le consommateur peut résoudre le contrat par LRAR si,
après une mise en demeure de livrer dans un délai raisonnable envoyée elle aussi par
LRAR, le vendeur ne s’est pas exécuté.
La délivrance doit porter sur la chose qui a été achetée telle qu’il est prévu au contrat et non
pas sur une autre chose. Si ce n’est pas le cas, il y aura défaut de conformité.
Ce défaut peut provenir d’une différence concernant la couleur, la quantité ou encore la
qualité.
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Il est important de faire la différence entre le défaut de conformité et les vices cachés qui font
l’objet d’une réglementation distincte :
L’acheteur peut toutefois émettre des réserves quant à la conformité. En ce cas l’acheteur
entre en posssession de la chose mais pourra agir en non-conformité.
L’acheteur peut refuser la chose en l’état de la non-conformité. Dans ce cas le vendeur peut
agir contre l’acquéreur en faisant valoir que la chose est conforme.
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Le vendeur peut toutefois échapper à ces sanctions s’il prouve qu’un cas de force majeure a
rendu impossible la livraison en détruisant ou détériorant la chose.
Dans ce cas, on utilise la théorie des risques pour savoir qui doit supporter la perte.
La charge de la preuve de la force majeure incombe au vendeur
Les clauses limitatives de responsabilité sont également admises mais seulement entre
professionnels.
2. L’obligation de garantie
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L’article 1625 du Code civil dispose : « La garantie que le vendeur doit à l'acquéreur a
deux objets : le premier est la possession paisible de la chose vendue ; le second, les
défauts cachés de cette chose ou les vices rédhibitoires. »
Cette garantie a donc deux objets.
La garantie d’éviction
La garantie d’éviction consiste pour le vendeur à protéger l’acheteur contre les troubles,
quels qu’ils soient, qui seraient de nature à gêner sa possession paisible de la chose
vendue.
L’éviction est totale lorsque l’acquéreur est totalement privé de l’usage de la chose
L’éviction est partielle lorsque l’acquéreur subit des désagréments ou perd certaines
prérogatives.
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Article 1641 du Code civil : « le vendeur est tenu de la garantie à raison des défauts
cachés de la chose vendue qui la rendent impropre à l’usage auquel on la destine, ou qui
diminuerait tellement cet usage, que l’acheteur ne l’aurait pas acquise ou n’en aurait donné
qu’un moindre prix, s’il les avait connus. »
Vice ≠ défaut de conformité ( voiture bleu et au final on me livre une voiture rose)
- Il doit donc tout d’abord exister un vice, c'est-à-dire un défaut, une anomalie qui
compromet l’usage de la chose.
Il n’est pas nécessaire que ce défaut empêche totalement l’utilisation de la chose, mais il faut
qu’il soit suffisamment grave.
Le vice doit affecter l’usage normal de la chose dès lors un usage anormal ou l’usure de la
chose ne peuvent pas entraîner la mise en œuvre de l’action en garantie.
Toutefois si le vendeur connaissait l’usage inhabituel que l’acquéreur voulait faire de la
chose, la garantie s’applique.
L’article 1648 du Code civil prévoit que l’action en garantie doit être intentée dans les deux
ans à compter de la découverte du vice, c'est-à-dire au moment où l’acquéreur prend
connaissance du vice dans toute son ampleur et ses conséquences. Exemple : bateau qui
coule à cause de la coque qui a pris l’eau notifié par l’expert après le naufrage à partir de là il y a 2
ans. C’est quand on ne rend compte du vice.
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Société : le délai pour agir en garantie contre les vices cachés est de deux ans à compter de la
découverte du vice. Or, Madame Fabert a envoyé la lettre de réclamation le 3 janvier 2015, mais n’a
intenté une action que le 16 janvier 2017, soit plus de deux ans après.
Fabert : Vice caché : Le défaut du matelas constitue un vice caché, qui rend l’objet impropre à l’usage
auquel il est destiné. Ce type de défaut n’était pas apparent lors de l’achat et Madame Fabert n’aurait
pas acheté le matelas si elle en avait eu connaissance. L’expertise effectuée le 25 mai 2015 confirme
que la décomposition est due à un défaut de fabrication interne, ce qui prouve que le problème relève
de la responsabilité de la société DPLH. À partir du 25 mai 2015, date à laquelle l’expert a confirmé le
défaut, ce qui la placerait dans les délais.
L’article 1602 du Code civil précise : « le vendeur est tenu d’expliquer clairement ce à quoi il
s’oblige. Tout pacte obscur ou ambigu s'interprète contre le vendeur. »
Une obligation d’information pèse donc sur le vendeur. Celui-ci doit fournir à l’acheteur des
éléments d’information qu’il connait et que l’acheteur ignore.
De plus, le vendeur professionnel est tenu d’une obligation de connaissance, il est présumé
connaître parfaitement la chose qu’il vend et communiquer de sa propre initiative ces
informations à son cocontractant.
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Cette obligation impose au vendeur d’informer tout acheteur potentiel sur les caractéristiques
essentielles de la chose et ses conditions d’utilisation. L’objectif est de permettre à
l’acquéreur d’acheter en toute connaissance de cause.
Les juges apprécient plus sévèrement l’exécution de cette obligation si le vendeur est un
professionnel et ce d’autant plus si l’acheteur est un non professionnel.
Dans un certain nombre de cas, l’obligation d’information est couplée avec une obligation de
conseil. Le vendeur ne doit pas se contenter d’informer l’acheteur, il doit de plus indiquer à
l’acheteur si le bien envisagé correspond bien à ses besoins compte tenu de l’usage qu’il
compte en faire ou encore lui indiquer la meilleure utilisation du bien. Cette obligation doit
même pousser le vendeur à déconseiller la vente si le produit n’est pas conforme aux
attentes de l’acheteur.
En principe, cette obligation pèse principalement sur le vendeur professionnel.
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obligation de se renseigner sur les besoins de l’acheteur et de l’informer de l’aptitude du matériel proposé à
l’utilisation qui en était prévue, la cour d’appel a violé les articles 1147 et 1602 du code civil ;
2°/ qu’il revient au vendeur, en sa qualité de professionnel, de se renseigner sur les besoins de l’acheteur afin de
lui proposer un matériel conforme à l’utilisation qu’il prévoit ; qu’en retenant, pour écarter toute responsabilité de
la société Bergerat Monnoyeur, que la société Peyrot n’avait pas soumis son acquisition à des exigences
particulières ou à un cahier des charges, la cour d’appel a dispensé le vendeur de son obligation de conseil et
violé les articles 1147 et 1602 du code civil ;
3°/ que le vendeur n’est dispensé de son obligation d’information à l’égard d’un acheteur professionnel que dans
la mesure où la compétence de cet acheteur lui donne les moyens d’apprécier la portée exacte des
caractéristiques techniques des biens vendus ; que dans ses conclusions, le liquidateur faisait valoir que la
société Peyrot n’était pas un spécialiste des têtes d’abattage et que seule une expertise judiciaire avait permis de
constater l’impropriété de la machine à son usage ; qu’en se référant à la qualité de « spécialiste dans
l’exploitation des pins maritimes » de la société Peyrot, pour en déduire que la société Bergerat Monnoyeur n’était
tenue d’aucune obligation d’information à son égard, sans rechercher si la compétence de la société Peyrot lui
donnait les moyens d’apprécier la portée exacte des caractéristiques techniques du bien vendu, la cour d’appel a
privé son arrêt de base légale au regard des articles 1147 et 1602 du code civil ;
4°/ que le débiteur de l’obligation d’information et de conseil doit transmettre à son cocontractant les divers
éléments dont il dispose dans des conditions lui permettant d’effectuer son choix en toute connaissance de cause
; qu’en l’espèce, la cour d’appel a constaté que le bon de commande de la machine avait été signé le 21 février
2001 par la société Peyrot de sorte qu’à ce moment un accord existait sur la chose et sur le prix, ce qui rendait la
vente parfaite ; que dès lors, en se fondant sur la circonstance que postérieurement à la signature du bon de
commande, la société Bergerat Monnoyeur avait mis la machine à la disposition de la société Peyrot et que celle-
ci l’avait utilisée pendant plusieurs mois, qu’elle avait suivi un stage de formation et reçu un livret d’utilisation, la
cour d’appel a statué par des motifs inopérants et privé son arrêt de base légale au regard des articles 1147 et
1602 du code civil ;
Mais attendu que l’obligation d’information et de conseil du vendeur à l’égard de son client sur l’adaptation du
matériel vendu à l’usage auquel il est destiné n’existe à l’égard de l’acheteur professionnel que dans la mesure
où sa compétence ne lui donne pas les moyens d’apprécier la portée exacte des caractéristiques techniques du
dispositif en cause ; qu’après avoir souverainement apprécié les compétences de la société Peyrot, spécialisée
dans l’exploitation des pins maritimes et en connaissant les contraintes, l’arrêt retient, par motifs adoptés, que
cette société n’a remis à la société Bergerat Monnoyeur aucun appel d’offres ou cahier des charges expliquant
les spécificités techniques de ses besoins, ni même aucun document concernant la destination finale de l’appareil
commandé ; qu’en l’état de ces constatations et appréciations, la cour d’appel a, abstraction faite des motifs
surabondants critiqués par la dernière branche, légalement justifié sa décision ; que le moyen n’est pas fondé ;
PAR CES MOTIFS : REJETTE le pourvoi ;
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Attendu que pour rejeter la demande fondée sur l'article 1147 du code civil, la cour d'appel a énoncé que s'il
appartient au vendeur professionnel de fournir à son client toutes les informations utiles et de le conseiller sur le
choix approprié en fonction de l'usage auquel le produit est destiné, en s'informant si nécessaire des besoins de
son client, il appartient également à ce dernier d'informer son vendeur de l'emploi qui sera fait de la marchandise
commandée puis a retenu qu'il n'était pas établi que le vendeur eût été informé par les époux X... de l'utilisation
spécifique, s'agissant du pourtour d'une piscine, qu'ils voulaient faire du carrelage acquis en 2003, de même type
que celui dont ils avaient fait précédemment l'acquisition ;
Qu'en statuant ainsi alors qu'il incombe au vendeur professionnel de prouver qu'il s'est acquitté de l'obligation de
conseil lui imposant de se renseigner sur les besoins de l'acheteur afin d'être en mesure de l'informer quant à
l'adéquation de la chose proposée à l'utilisation qui en est prévue, la cour d'appel a violé les textes susvisés ;
PAR CES MOTIFS,
CASSE ET ANNULE,
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4. L’obligation de sécurité
Article L421-3 du code de la consommation : « les produits et services doivent, dans des
conditions normales d’utilisation ou dans d’autres conditions raisonnablement prévisibles par
le professionnel, présenter la sécurité à laquelle on peut légitimement s’attendre et ne pas
porter atteinte à la santé des personnes. »
Producteur/ vendeur ne doit pas porter atteinte à la sécurité du consommateur.
Les articles 1245 et suivants du Code civil règlementent la responsabilité du fait des
produits défectueux.
« Le producteur est responsable du dommage causé par un défaut de son produit, qu'il soit
ou non lié par un contrat avec la victime »
Pour que l’action en responsabilité puisse être actionnée, plusieurs conditions sont
nécessaires : défectueux : causé dommage à autrui et qui n’assure pas la sécurité attendue.
- Il faut que le dommage soit causé par un produit, cela comprend tous les biens
meubles, même s’ils sont incorporés dans un immeuble, y compris les produits du sol, de
l’élevage, de la chasse ou de la pêche, ainsi que l’électricité.
- Il faut que le produit soit défectueux, qu’il présente un vice : c’est le cas s’il ne
présente pas la sécurité à laquelle on peut légitimer s’attendre en tenant compte de toutes
les circonstances et notamment de la présentation du produit, de l’usage qui peut en être
raisonnablement attendu et du moment de sa mise en circulation.
- Il faut un responsable, le producteur. Il s’agit du fabricant d’un produit fini, d’une
matière première ou d’un composant ainsi que celui qui se présente comme un producteur et
l’importateur.
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L’article 1245-6 du Code civil précise : « Si le producteur ne peut être identifié, le vendeur,
le loueur, à l'exception du crédit-bailleur ou du loueur assimilable au crédit-bailleur, ou tout
autre fournisseur professionnel, est responsable du défaut de sécurité du produit, dans les
mêmes conditions que le producteur, à moins qu'il ne désigne son propre fournisseur ou le
producteur, dans un délai de trois mois à compter de la date à laquelle la demande de la
victime lui a été notifiée.
Le recours du fournisseur contre le producteur obéit aux mêmes règles que la demande
émanant de la victime directe du défaut. Toutefois, il doit agir dans l'année suivant la date de
sa citation en justice. »
- Une victime et un dommage : la victime est celle qui subit un dommage du fait du
défaut de sécurité. Le dommage doit être causé à la personne de la victime ou aux biens
de celle-ci et, dans le cas de dommage aux biens, être d’un montant supérieur à 500 euros.
Par contre le dommage causé au produit défectueux n’est pas pris en compte. Victime pas
forcément corporelle
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La responsabilité du producteur peut être réduite ou supprimée, compte tenu de toutes les
circonstances, lorsque le dommage est causé conjointement par un défaut du produit et par
la faute de la victime ou d'une personne dont la victime est responsable.
La société Rufin fabrique des grille-pains. La société a mis en place des contrôles stricts de
qualité après qu’un de leur modèle a dû faire l’objet d’un rappel suite à un défaut de
résistance entrainant des courts-circuits.
Lors d’un de ces contrôles, le responsable qualité constate une nouvelle défaillance sur un
lot de grille-pains. La décision est prise de les écarter et ce lot est stocké dans une benne
clairement identifiée « produits défectueux » en attendant qu’il soit procédé à leur
destruction. Deux jours plus tard, la société est cambriolée et le lot de grille-pains disparait.
- La société peut-elle être tenue pour responsable des dommages causés par ces
grille-pains ?
La société peut s’exonérer de sa responsabilité du fait des produits défectueux si les grille
pains crée un dommage à autrui en invoquant le fait que la société n’a pas mis en circulation
ces grilles pains.
I. Madame Ballot est responsable des achats chez Faber, une société de production de
fixation de skis. Afin de remplacer son parc informatique devenu trop vieux, elle a conclu un
contrat avec la société Infomax, un fournisseur professionnel de matériel informatique
prévoyant l’achat de 60 postes informatiques livrables en deux fois.
Dès l’installation des 30 premiers postes, les salariés se plaignent de ne pas pouvoir utiliser
leurs logiciels habituels. L’entreprise s’en trouve fort désorganisée.
Un expert informatique est contacté et celui-ci constate que les ordinateurs et les logiciels
sont incompatibles.
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- La société Faber souhaite mettre fin au contrat et obtenir réparation des dommages
subis, le peut-elle ? Sur quel fondement ?
On est dans le cas d’une vente en B to B, avec un acheteur qui n’est pas compétent dans le domaine
de la vente ( fixation de ski, il n’a pas de connaissances en informatique). Donc le vendeur
professionnel dans son obligation doit se renseigner sur les besoins spécifiques des employeurs.
Infomax n’a pas respecter son obligation. Faber peut donc mettre fin au contrat et demander des
réparations, en demandant la résiliation du contrat pour non-conformité, et des dommages-intérêts
pour compenser les pertes causées par le dysfonctionnement des ordinateurs.
II. Monsieur Palan, grand fan de planches à voile et ayant besoin de transporter tout son
matériel, s’est rendu chez un concessionnaire automobile. Celui-ci, après l’avoir questionné
sur son utilisation, lui a présenté sur catalogue un modèle correspondant à ses besoins.
Monsieur palan s’est donc empressé de passer commande et de payer le prix demandé.
Quelques semaines plus tard, à la réception du véhicule, Monsieur palan s’aperçoit que dans
le véhicule en question les sièges de l’arrière du véhicule sont inamovibles alors que tous les
véhicules de ce type présentés par le constructeur ont des sièges amovibles
- Quelle action judiciaire Monsieur Palan peut-il intenter ?
Monsieur Palan peut intenter une action judiciaire pour défaut de non-conformité du véhicule à ses
attentes.
Non-conformité : Le véhicule livré ne correspond pas à la description et aux caractéristiques
discutées lors de la vente (sièges amovibles).
Il doit refuser de prendre le véhicule, pour pouvoir intenter l’action en justice. Il demande à la société
de lui délivrer un produit conforme à ses attentes, si la société refuse on fait l’action en justice.
Résolution du contrat : Demander la résiliation de la vente pour non-conformité.
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La revente à perte est autorisée. Très réglementée. Doit avoir ces conditions
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I.-Sont considérées comme soldes les ventes qui sont accompagnées ou précédées de
publicité et sont annoncées comme tendant, par une réduction de prix, à l'écoulement
accéléré de marchandises en stock.
Les soldes ont lieu, pour l'année civile, durant deux périodes d'une durée minimale de trois
semaines et d'une durée maximale de six semaines chacune, dont les dates et les heures
de début et de fin sont fixées par un arrêté du ministre chargé de l'économie. Cet arrêté peut
prévoir, pour ces deux périodes, et pour les ventes autres que celles mentionnées à l'article
L. 221-1 du code de la consommation, des dates différentes dans certains départements
pour tenir compte d'une forte saisonnalité des ventes ou d'opérations commerciales menées
dans des régions frontalières.
Les produits annoncés comme soldés doivent avoir été proposés à la vente et payés depuis
au moins un mois à la date de début de la période de soldes considérée. Vente à perte sans
réappro.
Les ventes sur internet sont tenues de respecter les dates nationales.
Les réductions peuvent aller jusqu’à une revente à perte.
D’autres pratiques vont être autorisées, à condition de ne pas constituer une pratique
commerciale déloyale ( dire que c’est artisanale alors que c’est traditionnel) :
Article L121-1 du Code de la consommation :
« Les pratiques commerciales déloyales sont interdites.
Une pratique commerciale est déloyale lorsqu'elle est contraire aux exigences de la
diligence professionnelle et qu'elle altère ou est susceptible d'altérer de manière
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Contrats spéciaux
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C’est le cas des ventes avec primes ( faut pas qu’elle insiste à acheter le produit pour la prime
et pas le produit) et des ventes liées.
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Madame guillemet tient une boutique de chaussures. Afin de rénover sa boutique, elle
souhaite faire des travaux. L’artisan, en charge des travaux, lui annonce que ceux-ci
dureront six mois. Elle souhaite écouler rapidement les chaussures encore en stock.
- Que pouvez-vous lui conseiller ? Détaillez l’ensemble de la procédure à suivre et les
règles à respecter.
Comme on ne connait pas les dates, on elle peut organiser une liquidation, demande à la mairie avec
la liste de l’inventaire qu’une fois accepté on va afficher sur les vitrines du magasin, pendant 2 mois
droit de revendre à perte mais pas de réapro.
§1 : L’obligation d’information
A cet égard, l’information trompeuse est sanctionnée, de même que la publicité mensongère
C’est au vendeur de prouver qu’il a correctement exécuté son obligation d’information
§2 : La garantie de conformité
Ces règles s’appliquent « aux contrats de vente de biens meubles corporels. Sont assimilés
aux contrats de vente les contrats de fourniture de biens meubles à fabriquer ou à produire.
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Elles s'appliquent à l'eau et au gaz lorsqu'ils sont conditionnés dans un volume délimité ou
en quantité déterminée. » (Article L217-1 du code de la consommation)
L’acheteur est en droit d’exiger la conformité du bien au contrat. Il peut choisir entre la
réparation ou le remplacement du bien.
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Enfin, la résolution de la vente ne peut pas être prononcée si le défaut de conformité est
mineur.
Quelle que soit l’option choisie, l’acheteur peut toujours demander des dommages et
intérêts.
§3 : La garantie commerciale
Elle est facultative. C’est au vendeur de décider s’il souhaite ou non en faire profiter le
consommateur. Lorsqu’elle est prévue, elle doit respecter un certain nombre d’obligations :
Elle doit faire l’objet d’un écrit, dont un exemplaire est remis à l’acheteur
L’écrit doit préciser le contenu de la garantie, les modalités de sa mise en œuvre, son prix,
sa durée, son étendue territoriale ainsi que le nom et l’adresse du garant.
Lorsque cette garantie est mise en œuvre, l’acheteur bénéficie d’une prolongation de la
garantie : en cas de réparation d’un bien, toute période d’immobilisation d’au moins sept
jours vient s’ajouter à la durée de la garantie qui reste à couvrir. => sécurisé le bien
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Dans tous les contrats conclus entre professionnels et consommateurs, les clauses qui ont
pour objet ou pour effet de créer, au détriment du consommateur un déséquilibre significatif
entre les droits et les obligations des parties au contrat sont abusives. Elles sont réputées
non écrites. (Article R212-1 du Code de la consommation) : pas à connaitre
« 1° Constater l'adhésion du consommateur à des clauses qui ne figurent pas dans l'écrit
qu'il accepte ou qui sont reprises dans un autre document auquel il n'est pas fait
expressément référence lors de la conclusion du contrat et dont il n'a pas eu connaissance
avant sa conclusion ;
2° Restreindre l'obligation pour le professionnel de respecter les engagements pris par ses
préposés ou ses mandataires ;
3° Réserver au professionnel le droit de modifier unilatéralement les clauses du contrat
relatives à sa durée, aux caractéristiques ou au prix du bien à livrer ou du service à rendre ;
4° Accorder au seul professionnel le droit de déterminer si la chose livrée ou les services
fournis sont conformes ou non aux stipulations du contrat ou lui conférer le droit exclusif
d'interpréter une quelconque clause du contrat ;
5° Contraindre le consommateur à exécuter ses obligations alors que, réciproquement, le
professionnel n'exécuterait pas ses obligations de délivrance ou de garantie d'un bien ou son
obligation de fourniture d'un service ;
6° Supprimer ou réduire le droit à réparation du préjudice subi par le consommateur en cas
de manquement par le professionnel à l'une quelconque de ses obligations ;
7° Interdire au consommateur le droit de demander la résolution ou la résiliation du contrat
en cas d'inexécution par le professionnel de ses obligations de délivrance ou de garantie
d'un bien ou de son obligation de fourniture d'un service ;
8° Reconnaître au professionnel le droit de résilier discrétionnairement le contrat, sans
reconnaître le même droit au consommateur ;
9° Permettre au professionnel de retenir les sommes versées au titre de prestations non
réalisées par lui, lorsque celui-ci résilie lui-même discrétionnairement le contrat ;
10° Soumettre, dans les contrats à durée indéterminée, la résiliation à un délai de préavis
plus long pour le consommateur que pour le professionnel ;
11° Subordonner, dans les contrats à durée indéterminée, la résiliation par le consommateur
au versement d'une indemnité au profit du professionnel ;
12° Imposer au consommateur la charge de la preuve, qui, en application du droit
applicable, devrait incomber normalement à l'autre partie au contrat. »
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Dans les contrats conclus entre des professionnels et des consommateurs, sont présumées
abusives au sens des dispositions des premier et cinquièmes alinéas de l'article L. 212-1,
sauf au professionnel à rapporter la preuve contraire, les clauses ayant pour objet ou pour
effet de:
1° Prévoir un engagement ferme du consommateur, alors que l'exécution des prestations du
professionnel est assujettie à une condition dont la réalisation dépend de sa seule volonté ;
2° Autoriser le professionnel à conserver des sommes versées par le consommateur lorsque
celui-ci renonce à conclure ou à exécuter le contrat, sans prévoir réciproquement le droit
pour le consommateur de percevoir une indemnité d'un montant équivalent, ou égale au
double en cas de versement d'arrhes au sens de l'article L. 214-1, si c'est le professionnel
qui renonce ;
3° Imposer au consommateur qui n'exécute pas ses obligations une indemnité d'un montant
manifestement disproportionné ;
4° Reconnaître au professionnel la faculté de résilier le contrat sans préavis d'une durée
raisonnable ;
5° Permettre au professionnel de procéder à la cession de son contrat sans l'accord du
consommateur et lorsque cette cession est susceptible d'engendrer une diminution des
droits du consommateur ;
6° Réserver au professionnel le droit de modifier unilatéralement les clauses du contrat
relatives aux droits et obligations des parties, autres que celles prévues au 3° de l'article R.
212-1 ;
7° Stipuler une date indicative d'exécution du contrat, hors les cas où la loi l'autorise ;
8° Soumettre la résolution ou la résiliation du contrat à des conditions ou modalités plus
rigoureuses pour le consommateur que pour le professionnel ;
9° Limiter indûment les moyens de preuve à la disposition du consommateur ;
10° Supprimer ou entraver l'exercice d'actions en justice ou des voies de recours par le
consommateur, notamment en obligeant le consommateur à saisir exclusivement une
juridiction d'arbitrage non couverte par des dispositions légales ou à passer exclusivement
par un mode alternatif de règlement des litiges.
Fin pour le mid
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Ces ventes sont soumises aux règles générales d’information comme n’importe quel contrat
de consommation mais elles doivent de plus respecter les dispositions de l’article L221-5 du
Code de la consommation : « Préalablement à la conclusion d'un contrat de vente ou de
fourniture de services, le professionnel communique au consommateur, de manière lisible et
compréhensible, les informations suivantes :
1° Les informations prévues aux articles L. 111-1 et L. 111-2 ;
2° Lorsque le droit de rétractation existe, les conditions, le délai et les modalités d'exercice
de ce droit ainsi que le formulaire type de rétractation, dont les conditions de présentation et
les mentions qu'il contient sont fixées par décret en Conseil d'Etat
3° Le cas échéant, le fait que le consommateur supporte les frais de renvoi du bien en cas
de rétractation et, pour les contrats à distance, le coût de renvoi du bien lorsque celui-ci, en
raison de sa nature, ne peut normalement être renvoyé par la poste ;(…) »
Afin que le contrat soit formé, l’acheteur doit procéder en deux temps :
« Le contrat n'est valablement conclu que si le destinataire de l'offre a eu la possibilité de
vérifier le détail de sa commande et son prix total et de corriger d'éventuelles erreurs avant
de confirmer celle-ci pour exprimer son acceptation définitive. »(Article 1127-2 du code
civil)
Le professionnel doit à ce moment-là envoyer sans délai un accusé de réception par voie
électronique
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Enfin Le consommateur dispose d’un délai de quatorze jours pour exercer son droit de
rétractation, sans avoir à motiver sa décision, ni en principe à supporter d’autres coûts
(Article L221-8 du Code de la consommation)
Ce délai de quatorze jours court à compter de la conclusion du contrat pour les prestations
de service et de la réception par un consommateur ou un tiers, autre que le transporteur
pour les contrats de vente de biens ou de prestations de services incluant la livraison de
biens.
Le consommateur n’a pas à motiver sa décision de se rétracter.
Dans le cas où les informations relatives à la rétractation n’ont pas été fournies au
consommateur, le délai de rétractation est prolongé de douze mois à compter de l’expiration
du délai de rétractation initial
Pour les contrats de vente de biens, à moins qu'il ne propose de récupérer lui-même les
biens, le professionnel peut différer le remboursement jusqu'à récupération des biens ou
jusqu'à ce que le consommateur ait fourni une preuve de l'expédition de ces biens, la date
retenue étant celle du premier de ces faits.
Le professionnel effectue ce remboursement en utilisant le même moyen de paiement que
celui utilisé par le consommateur pour la transaction initiale, sauf accord exprès du
consommateur pour qu'il utilise un autre moyen de paiement et dans la mesure où le
remboursement n'occasionne pas de frais pour le consommateur.
Le professionnel n'est pas tenu de rembourser les frais supplémentaires si le consommateur
a expressément choisi un mode de livraison plus coûteux que le mode de livraison standard
proposé par le professionnel. »
Enfin certains contrats ne permettent pas d’exercer le droit de rétractation, c’est le cas pour
les contrats :
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Monsieur Tannous a commandé sur internet un blouson d’aviateur avec ses initiales brodées
au dos, une bague pour sa femme et une chambre dans un hôtel pour un week-end en
amoureux.
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Il reçoit la bague et le blouson quelques jours après. Tout d’abord séduit par le blouson, il le
met pour une soirée entre amis. Ceux-ci se moquent gentiment du blouson et Monsieur
Tannous se rend compte que ce blouson ne lui convient pas.
Sa femme lui déclare qu’elle n’aime pas la bague et refuse de partir en week-end avec lui
car elle a déjà prévu autre chose.
- Que peut faire Monsieur Tannous ?
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