Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Skip to main content
Stéphanie  Vaudry
  • CIÉRA/Université Laval
    Pavillon Charles-De Koninck
    0450-1030 Avenue des Sciences-Humaines
    Université Laval
    Québec, Québec (Canada)
    G1V 0A6

Stéphanie Vaudry

Université Laval, Anthropologie, Graduate Student
This paper focuses on challenges faced by young Inuit adults in their everyday life in the city and strategies they developed to cope with those challenges. Being ‘connected’ with the world(s) surrounding them appeared to be central in... more
This paper focuses on challenges faced by young Inuit adults in their everyday life in the city and strategies they developed to cope with those challenges. Being ‘connected’ with the world(s) surrounding them appeared to be central in the ways research participants feel and orientate themselves in the city. Connectedness for these young Inuit translates into close and significant relationships with people, ancestors, future generations, objects, animals, and nature. These represent elements of the Inuit universe of meanings and, more largely, they belong to Indigenous universes. Therefore, being comfortable is linked to the maintenance of harmonious relationships with these different agents. As we will see, urban milieus, like Ottawa, belong to a universe of meanings to which Inuit youth are not always accustomed. Nevertheless, through their agency, youth develop strategies to establish relationships within the city, allowing them to acquaint themselves with the urban world and its inhabitants. As Ottawa hosts a large Inuit community, the urban challenges youth face can be diminished as they participate in Inuit worlds
The co-management of polar bears between scientists and the Inuit in Nunavut has been fraught with tension. This chapter explores the Inuit’s perspective by highlighting where the bear fits within Inuit cosmology and how it influences... more
The co-management of polar bears between scientists and the Inuit in Nunavut has been fraught with tension. This chapter explores the Inuit’s perspective by highlighting where the bear fits within Inuit cosmology and how it influences their relationships with the animal, with respect to hunting. Since 2005, environmentalists have tried to ban polar bear hunting on an international scale and to get the animal put on the list of species threatened with extinction. This has had a major impact on already fragile northern economies, as it discourages sport hunting, which many Inuit count on for needed income. After analyzing the data, it appears that sport hunting has positive effects on Inuit communities: it provides them economic and material resources all throughout the year, but also allows for the reaffirmation of Inuit identity and the transmission of traditional knowledge to younger generations.
Ottawa est l’hôte d’une des plus grandes communautés inuit au Canada. L’idée d’y vivre prend différents sens pour les jeunes Inuit. Elle est notamment synonyme d’une plus grande intimité et autonomie, de renouveau, de (re)découverte, de... more
Ottawa est l’hôte d’une des plus grandes communautés inuit au Canada. L’idée d’y vivre prend différents sens pour les jeunes Inuit. Elle est notamment synonyme d’une plus grande intimité et autonomie, de renouveau, de (re)découverte, de répit, de sécurité, d’excitation, de (ré)affirmation et même de « (re)connexion ». Cet article explore comment de jeunes Inuit, dans leurs expériences urbaines, visent à renforcer leur équilibre personnel au plan économique, social, mental et spirituel. Cet article se base sur les résultats d’une recherche ethnographique de cinq mois menée au sein de la communauté inuit d’Ottawa.

Ottawa hosts one of the largest Inuit communities in Canada. The idea of living in this city has different meanings for Inuit youth. It is a synonym of intimacy and autonomy, renewal, (re)discovery, pause, security, excitement, (re)affirmation and even (re)connection. This article explores how in their urban milieu Inuit youth seek to reinforce their personal equilibrium at the economical, social, mental and spiritual levels. This article is based on the results of a five months ethnographical research within the Inuit community of Ottawa.
This research seeks to demystify how Inuit youth experience living in Ottawa. Results reveal that, throughout their urban experiences, youth position themselves and negotiate their interactions according to their coexistence with the... more
This research seeks to demystify how Inuit youth experience living in Ottawa. Results reveal that, throughout their urban experiences, youth position themselves and negotiate their interactions according to their coexistence with the different elements of their environment. This relationship is constantly adjusting; it pushes them to alter their life in order to feel more comfortable in the city, develop their inner strengths and contribute to the collective effort in Ottawa. By creating comfort zones, finding Inuit spaces and exploring urban resources, the burden of balancing such different lifestyles is greatly mitigated. Inuit youth use their presence in the city to reorient their position within the Inuit world. By building self-confidence and developing skills which permit them to contribute to their community, they also develop leadership. These skills allow them to actively participate in the transformation of Inuit realities while living in Ottawa.
Fruits d’une ethnographie de cinq mois réalisée en collaboration avec des organismes inuit et autochtones de la ville d’Ottawa, cette thèse de maîtrise s’attache à analyser la diversité et la complexité des expériences urbaines telles que... more
Fruits d’une ethnographie de cinq mois réalisée en collaboration avec des organismes inuit et autochtones de la ville d’Ottawa, cette thèse de maîtrise s’attache à analyser la diversité et la complexité des expériences urbaines telles que vécues et racontées par dix-neuf jeunes Inuit, âgés de dix-huit à trente-cinq ans, habitant Ottawa. Cette étude révèle que la majorité des jeunes interrogés et côtoyés se positionnent et négocient, de manière transversale à leur parcours urbain, leurs interactions d’après leur relationalité (Wilson 2008), c’est-à-dire selon les relations dans lesquelles ils s’insèrent et qu’ils entretiennent avec différents agents ― humains et non humains ― au sein des mondes réels et spirituels qui sont en présence à Ottawa. En vue de leur maintien et de l’atteinte d’un équilibre, ces relations sont en constante négociation au fil de leurs expériences personnelles et collectives. Cette relationalité influence l’agentivité (Poirier 2008, 2009) de ces jeunes faisant ainsi en sorte qu’ils soient à la fois attentifs à leurs pensées, à leurs attitudes et à leurs actions quotidiennes compte tenu de leurs interconnexions.

Dans cette thèse, plusieurs dimensions de leurs parcours sont abordées et mises en relation. L’aisance des jeunes au sein de la ville est d’abord étudiée. Leurs témoignages soulignent les difficultés expérimentées au plan relationnel au fil de leur parcours à Ottawa ― allant de leur arrivée en ville à leur vie quotidienne, en passant par leur installation ―, et ce selon leurs expériences migratoires, urbaines et nordiques précédentes, de même que les ressources auxquelles ils ont accès. En vue de contrer leurs sentiments de « déconnexion » et de malaise, l’agentivité de ces jeunes est apparue orientée vers la création et l’entretien de relations leur étant significatives. Pour ce faire, les jeunes découvrent leur quartier, construisent des histoires avec de nouveaux espaces, lieux et personnes, se rassemblent avec des personnes partageant leur compréhension du monde et au sein de lieux reflétant cette compréhension. Cela s’effectue plus précisément par l’aménagement de zones de confort mobiles ― des amis inuit et autochtones fournissant à leurs explorations un cadre familier ― et par leur participation à des interactions et activités à l’intérieur d’espaces de convergence inuit et autochtones, leur procurant les bases nécessaires pour s’engager et s’affirmer avec aisance au sein de mondes leur paraissant préalablement étrangers.

Les objectifs associés à leur présence à Ottawa sont ensuite analysés. Ces motifs, enchâssés à des dimensions à la fois personnelles et collectives, guident les jeunes au fil de leur parcours urbain. D’une part, les jeunes interrogés disent profiter de leur présence à Ottawa pour mieux se positionner au sein de mondes inuit en (re)trouvant un certain bien-être personnel, c’est-à-dire qu’une majorité y saisit l’occasion d’affirmer leurs préférences personnelles ou orientations sexuelles, d’abandonner des dépendances, de se renouveler ou encore de se responsabiliser et de gagner en autonomie. D’autre part, se retrouver à Ottawa est aussi pour plusieurs l’opportunité d’acquérir, autant par l’entremise de centres inuit que d’institutions postsecondaires, des outils et des connaissances qu’ils pourront mettre à profit au sein de leur famille, de leur communauté et de leur peuple dont ils sont mandataires et redevables; que ce soit pour combler des besoins quotidiens ou atteindre des aspirations collectives. Ces démarches aboutissent pour certains en une plus grande cohérence entre leur identité et leur personne grâce à la force de caractère (inuusiqattiarniq) qu’ils y gagnent.

Les relations entretenues par dix-sept de ces jeunes au sein des mondes inuit selon les rôles de leaders qu’ils occupent sont finalement étudiées. D’un côté, on y comprend comment ils sont amenés à devenir des leaders à travers leurs expériences postsecondaires par les critiques sociales et politiques qu’ils y formulent et par l’entremise des réseaux inuit et autochtones militants qu’ils créent et intègrent, ce qui les motive à s’engager, de différentes formes, à Ottawa pour la défense et la résurgence du peuple inuit. D’un autre côté, on saisit comment ces jeunes s’affairent, non sans contradictions ni tensions, à correspondre à l’idéal du leader attendu de leur communauté : être des personnes exemplaires. En ce qui les concerne, il s’agit autant de faire preuve de sobriété et d’avoir des relations saines que de maîtriser leur langue, leur histoire et d’être attentifs aux critiques exprimées à leur égard par des membres de leur collectivité.
La lutte pour la recomposition du Peuple Charrúa et le recouvrement graduel de leur souveraineté en Uruguay s’est organisée depuis 1987 par l’entremise d’institutions étatiques et paraétatiques favorisant une rencontre entre acteurs... more
La lutte pour la recomposition du Peuple Charrúa et le recouvrement graduel de leur souveraineté en Uruguay s’est organisée depuis 1987 par l’entremise d’institutions étatiques et paraétatiques favorisant une rencontre entre acteurs autochtones et, de là, une prise de conscience de leur histoire partagée. La mobilisation d’un cadre législatif et institutionnel créé pour les victimes de la dictature et pour les afrodescendants, qui a eu pour effet de les reléguer sur le plan national à des outils rattachés aux droits de l’Homme et des minorités ethniques, s’est avérée décisive pour l’obtention de ressources leur permettant d’accéder aux espaces autochtones régionaux et internationaux. Ce cheminement les mène autour de 2005 à s’affirmer non plus comme « descendants » autochtones, mais plutôt comme Charrúas et à réclamer les droits collectifs qui leur correspondent principalement par la création du Conseil de la Nation Charrúa, une organisation fédérant plus de 8 communautés à travers le territoire. Par celle-ci, les Charrúas s’activent surtout pour la reconnaissance du génocide vécu par leurs familles et de leur présence continue ainsi que pour la ratification de la Convention 169 de l’OIT par laquelle ils espèrent que l’État uruguayen fournisse un cadre législatif où exprimer leurs doléances et obtenir réparation. Il s’agit d’une voie qu’ils considèrent importante, mais non déterminante pour se recomposer et résurgir comme Peuple Charrúa.
Research Interests:
Tal como ocurre con otros casos de “colonialismo de poblamiento”, las narrativas fundacionales uruguayas afirman que tras la masacre de Salsipuedes de 1831 no quedaron indígenas en su territorio. Sin embargo, desde fines de los años... more
Tal como ocurre con otros casos de “colonialismo de poblamiento”, las narrativas fundacionales uruguayas afirman que tras la masacre de Salsipuedes de 1831 no quedaron indígenas en su territorio. Sin embargo, desde fines de los años ochenta asistimos a un proceso creciente de reemergencia de personas y colectivos que se autoidentifican como charrúas. En este trabajo sostenemos que la lógica de eliminación, que trasciende el imaginario uruguayo y que se refleja en mecanismos de despojo y de desmembramiento de los pueblos indígenas, favoreció la formación de identidades subterráneas como un modo de resistencia. A partir de interacciones y de saberes generados durante nuestros recorridos en la campaña uruguaya, en los que fuimos recolectando historias de familias indígenas, exploraremos cómo las investigaciones colaborativas influyen en el proceso de reemergencia charrúa. Este tipo de metodología favorece la colectivización de las experiencias de núcleos indígenas subterráneos debido a que propicia vínculos e instancias de comunicación entre los participantes y, por lo tanto, abre posibilidades para el fortalecimiento de una identidad colectiva. De este modo, el nuevo contexto de reemergencia invalida la tesis de la extinción indígena ligada al imaginario (colono)nacional y permite no sólo la manifestación pública de narrativas contrahegemónicas sino también la reconstitución del pueblo charrúa.
Esta propuesta nace de una etnografía conducida en el marco de mi investigación doctoral, durante el año 2016 en Uruguay, en la que trabajo con diferentes comunidades y familias charrúas, e investigo tanto en los archivos nacionales como... more
Esta propuesta nace de una etnografía conducida en el marco de mi investigación doctoral, durante el año 2016 en Uruguay, en la que trabajo con diferentes comunidades y familias charrúas, e investigo tanto en los archivos nacionales como en los de algunas estancias. A través de testimonios recaudados, frutos de la memoria oral, exploraré cómo colectivos y personas charrúas fueron despojados de sus territorios en 1830 y limitados en el acceso a la tierra desde aquél entonces hasta hoy. Con el objetivo de entender cómo los despojos fueron apoyados, mantenidos y legitimados tanto por el Estado como por la sociedad civil, vincularé dichos testimonios con diversas dinámicas asociadas al colonialismo de poblamiento, entre las que se incluyen: mecanismos de eliminación de los indígenas e, intereses en competencia por la tierra, relaciones isopolíticas entre un poder central y grupos de colonos, etc. Concluiré presentando cómo los charrúas, que desde la década del noventa se inscriben en procesos de reemergencia indígena, llevan adelante estrategias para acceder a la tierra.
Drawing on an ethnography among the Inuit community in Ottawa, this paper explores how Inuit post-secondary students articulate their socio-political engagements to their ‘warrior ethics’ (Alfred 2009) – ways of being that are coherent... more
Drawing on an ethnography among the Inuit community in Ottawa, this paper explores how Inuit post-secondary students articulate their socio-political engagements to their ‘warrior ethics’ (Alfred 2009) – ways of being that are coherent with an Indigenous resurgence ideal and that allow one to be a role model for their community – during their urban course. It will first look at how Indigenous student spaces propel Inuit youth’s engagements, whether it is on their university campus, in Indigenous organizations or in grassroots movements such as Idle No More. It will then focus on the warrior ethics – like sobriety and self-sacrifice – that animate them to display specific lifestyles, to gather with other Indigenous leaders and to adjust to critiques coming from their community
This papers draws on a five-month ethnography among the urban Inuit community of Ottawa. The focus is on the challenges that Inuit youth face during everyday life in an urban environment and the strategies they develop as a means to... more
This papers draws on a five-month ethnography among the urban Inuit community of Ottawa. The focus is on the challenges that Inuit youth face during everyday life in an urban environment and the strategies they develop as a means to overcome those challenges. Being connected with the world(s) surrounding them - what Wilson (2008) calls relationality - appeared to be central in the way that Inuit youth feel and orientate themselves in the city. Connectedness for Inuit youth refers to close and significant relationships with people, ancestors, future generations, objects, animals and nature. These represent elements of the Inuit universe of meanings and, more largely, indigenous universes of meanings. Therefore, being comfortable is intrinsically linked to the maintenance of harmonious relationships with these different actors. Thus, having difficulties in encountering or building meaningful relationships greatly affects their ease in the diverse worlds they engage.
As we will see, in urban milieus, like Ottawa, a diversity of universes of meanings unfolds and some of them are very foreign to Inuit youth. Nevertheless, youth develops strategies to establish relationships within the city. They acquaint themselves with the urban worlds and its inhabitants, but also find ways to evacuate the stress generated by these new living conditions. As Ottawa hosts one of the largest Inuit communities outside the Inuit Nunangat, Inuit youth can connect to the Inuit worlds and, in doing so, benefit from Inuit and other indigenous organizations’ support. Thus, the urban challenges young Inuit face are mitigated by this particular context.
La cogestion des ours polaires au Nunavut entre scientifiques et peuples inuit suscitent plusieurs frustrations de parts et d’autres. Cette présentation vise à démystifier la perspective des peuples inuit en soulignant la place... more
La cogestion des ours polaires au Nunavut entre scientifiques et peuples inuit suscitent plusieurs frustrations de parts et d’autres. Cette présentation vise à démystifier la perspective des peuples inuit en soulignant la place qu'occupent les ours dans la cosmologie inuit et ce qu’elle entraîne pour les relations entretenues par les Inuit avec l'animal dans le cadre des chasses. Depuis 2005, plusieurs environnementalistes militent à l'international afin de bannir la chasse des ours et placer l'animal sur la liste des espèces en voie d'extinction. Cela a de grands impacts sur les économies du Nord, qui sont déjà très fragiles, puisque plusieurs comptent sur la chasse touristique (sport hunting) pour subvenir à leurs besoins. Après analyse, il apparaît que la chasse sportive a des effets positifs sur les communautés inuit : non seulement elle offre d’importantes entrées économiques et matérielles, mais elle permet la reproduction de l'identité inuit par la pratique même de la chasse et la transmission des connaissances qui y sont rattachées.
Este texto expone conclusiones sobre las identidades indígenas en Uruguay y su reemergencia reciente. Los datos presentados aquí emanan de historias orales femeninas e indígenas recabadas durante mi trabajo etnográfico de 2015 a 2017.