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Youssef El Chazli
  • Quartier UNIL-Mouline, Bâtiment Géopolis
    Bureau : 4321
    CH-1015 Lausanne
  • 00 41 21 692 31 41
Dès juillet 2013, l'Égypte connaît une restauration autoritaire du régime que la révolution du 25 janvier 2011 avait pourtant paru faire chuter. L'énigme de ce livre n'en est que davantage d'actualité : comment expliquer le « surgissement... more
Dès juillet 2013, l'Égypte connaît une restauration autoritaire du régime que la révolution du 25 janvier 2011 avait pourtant paru faire chuter. L'énigme de ce livre n'en est que davantage d'actualité : comment expliquer le « surgissement révolutionnaire » ? Au-delà des oppositions entre « structure » et « contingence », l'un des apports majeurs de cet ouvrage est de proposer une « micro-analytique » du processus révolutionnaire dans l'Égypte du régime de Hosni Moubarak, dont l'autoritarisme paraissait consolidé. Youssef El Chazli ne se contente pas de souligner les impasses de la sociologie des révolutions : l'illusion « étiologique » ou la quête des déterminants plus ou moins lointains pour expliquer l'émergence des mobilisations ; les explications rétrodictives et a posteriori, consistant à confondre les intentions des acteurs, les causes des événements et leurs conséquences ; les limites du paradigme du choix rationnel lorsqu'il s'agit de restituer la manière dont les acteurs calculent en situation. Il ne se borne pas non plus à faire voyager la théorie des conjonctures fluides. Avec maestria, il pense ensemble le poids du passé et les logiques du présent, en adoptant une approche localisée au plus près des acteurs. Son postulat de départ est le suivant : « pour comprendre l'effondrement d'un système politique, il est nécessaire de rendre compte de sa structuration ». Plutôt que de poser « le contexte » en surplomb, Youssef El Chazli repère les traces de l'encastrement du passé dans le présent, et replace les parcours individuels et collectifs dans leurs intrications avec les transformations socio-économiques et politiques des années 1990 et 2000.

Réaliser une recherche en sciences sociales dans un contexte révolutionnaire puis contre-révolutionnaire n'a rien d'une expérience dans un laboratoire aseptisé. Comme le souligne William Sewell, les « humains, contrairement aux planètes, aux galaxies, ou aux particules élémentaires, sont capables d'avoir un avis sur les structures dans lesquelles ils vivent, et d'agir-avec des conséquences non parfaitement prévisibles-d'une façon qui modifie ces structures ». L'auteur de cet ouvrage a su faire preuve de réflexivité, alors même qu'il traitait de la révolution dans sa ville natale et que la plupart de ses enquêtés étaient de son âge. Pourtant, dans cet ouvrage, nulle trace d'une indignation autre que celle des protagonistes de la révolution. Si la puissance de la démonstration se nourrit de fortes dispositions à l'empathie, elle repose tout autant sur un excellent état de la recherche et sur une enquête d'envergure. C'est à ce prix que Youssef El Chazli renouvelle la littérature sur l'analyse des moments révolutionnaires, tout en apportant une contribution fondamentale à l'étude de l'engagement militant et des régimes autoritaires.

Mounia Bennani-Chraïbi
This issue is devoted to Egypt’s second largest city, Alexandria, which, despite its historical and cultural fame - or because of it - suffers from a serious lack of knowledge. Indeed, apart from the myths and preconceptions that dominate... more
This issue is devoted to Egypt’s second largest city, Alexandria, which, despite its historical and cultural fame - or because of it - suffers from a serious lack of knowledge. Indeed, apart from the myths and preconceptions that dominate narratives of this Mediterranean city, we know very little about its contemporary and/or everyday dynamics. Bringing together a group of specialists across many disciplines (anthropology, ethnomusicology, history, political science, sociology), this issue is based on empirical studies treating Alexandria in a renewed way, promoting narratives from within instead of the usual images found in the literature.
"Ce livre propose un regard inédit sur les nouvelles générations du monde arabe. Un regard calme, vivant et parfois déroutant qui s’écarte des clichés accablant trop souvent les habitants de cette région. Non, les jeunes Arabes ne peuvent... more
"Ce livre propose un regard inédit sur les nouvelles générations du monde arabe. Un regard calme, vivant et parfois déroutant qui s’écarte des clichés accablant trop souvent les habitants de cette région. Non, les jeunes Arabes ne peuvent se réduire aux figures du terroriste potentiel, de l’éternel migrant ou de l’icône exotique de la « révolution » !
Originaires des deux rives de la Méditerranée et partageant le quotidien de cette génération, les chercheurs et chercheuses qui ont rédigé cet ouvrage ont décidé de sortir des sentiers battus en racontant comment les jeunes Arabes occupent leur temps libre : ce temps de libertés et de loisirs où l’on peut réfléchir, s’épanouir et se construire ; ce temps « vide » aussi, où l’on peut parfois dériver, se perdre et se briser…
Du Maroc au Yémen, de l’Algérie à la Syrie, de la Tunisie au Liban, en passant par l’Irak, la Libye, l’Égypte, la Jordanie, la Palestine, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, ces spécialistes dressent avec sensibilité, humour ou inquiétude un por-trait exceptionnel de cette génération dont on parle beaucoup, mais qu’on écoute trop rarement. Ce livre donne ainsi la parole à ces jeunes hommes et femmes qui, héritiers de traditions plurielles, animés par des idées nouvelles et travaillés par divers mouvements culturels, inventent l’avenir de sociétés en plein bouleversement.

Table des matières

Préface. Les jeunesses arabes dans tous leurs états
François Burgat

Introduction. Déconstruire les stéréotypes : portraits croisés de jeunes Arabes
Laurent Bonnefoy et Myriam Catusse

Partie I. VIVRE SON ÉPOQUE

Introduction / Vivre son époque

1. « Fonce, brûle tes pneus ! » La fureur de vivre des joyriders saoudiens
Pascal Ménoret

2. « Histoire de voir le temps passer ». Les hittistes algériens
Loïc Le Pape

3. Autour d’un café. Sociabilité des jeunes à Abu Dhabi
Laure Assaf

4.Du feuilleton télé à la Web-série. Les jeunes générations arabes changent de format
Yves Gonzalez-Quijano

5. Les buya. Subversion des normes de genre en Arabie saoudite
Amélie Le Renard

6. Du djihad à l’extase soufie. Cheminements politico-religieux en Syrie prérévolutionnaire
Thomas Pierret

7. À la faculté de Lab‘us. Le salafisme comme sous-culture étudiante au Yémen
Laurent Bonnefoy

8. « Un homme, un vrai ! ». Halima, une femme rebelle à Gafsa (Tunisie)
Amin Allal

9. Supporters à distance. Les fans du Barça et du Real en Palestine
Abaher El Sakka

10. Des commentaires en arabe… ou en tigrinya ? Fan de football recherche diffusion télévisée gratuite
Mahfoud Amara et Laurent Bonnefoy

Partie 2.  ENRACINER L’AVENIR

Introduction / Enraciner l’avenir

11. Boire à Hamra. Une jeunesse nostalgique à Beyrouth ?
Nicolas Dot-Pouillard

12. La fin d’un monde ? Jeux de saisons à Lejnan (Algérie)
Mohand Akli Hadibi

13. Retrouver Bagdad. Une jeunesse en quête de « normalité »
Zahra Ali et Laurent Bonnefoy

14. Deux frères. Famille et hospitalité à Karak (Jordanie)
Christine Jungen

15. Dans les cafés de Massada Street à Haïfa. Une « mixité » ambiguë pour les Palestiniens d’Israël
Mariangela Gasparotto

16. À l’ombre de la khayma. Résistance culturelle et politique des jeunes Sahraouis à Dakhla
Victoria Veguilla Del Moral

17. Récréation, recréation, résistance. Quels rôles pour la dabké en Palestine ?
Xavier Guignard

18. Taranim et vidéos-clips. L’Église égyptienne mise à nue par ses enfants ?
Laure Guirguis

19. « Mon identité devient claire comme le soleil ». Le théâtre dans les écoles chiites du Liban
Catherine Le Thomas

Partie 3. SE CONSTRUIRE SOI-MÊME

Introduction / Se construire soi-même

20. « Une chambre à soi ». Une jeunesse en quête d’intimité
Anne-Marie Filaire

21. Être une fille autrement ? Self-défense féminine au Caire
Perrine Lachenal

22. Chewing alone ? Transformation des modes de consommation du qat au Yémen
Marine Poirier

23. Les vacances en Europe. Univers familial, univers familier des « Golfiens »
Claire Beaugrand

24. À SOS Bab-el-Oued. Rappeurs et rockeurs entre intégration et transgression
Layla Baamara

25. Sortir du camp. Pérégrinations de jeunes réfugiés palestiniens au Liban
Nicolas Puig

26. « Rainbow street »
Diversité, cloisonnement et affirmation de la jeunesse à Amman (Jordanie)
Cyril Roussel

27. Brahim. Autopsie d’un suicide en Kabylie
Kamel Chachoua

28. « Bnat lycée dayrin sexy ». De l’amusement à la prostitution à Tanger (Maroc)
Mériam Cheikh

Partie 4. PRENDRE LA PAROLE

Introduction / Prendre la parole

29. « Sale journée pour Ammar ». Quand des blogueurs tunisiens s’attaquent à la censure
Romain Lecomte

30. Un nouveau monde social ? Les jeunes activistes syriens et les réseaux sociaux sur Internet
Enrico De Angelis

31. Stand up. La jeunesse saoudienne entre en scène... sur YouTube !
Yves Gonzalez-Quijano

32. Le Café de Jadu. Un lieu d’émancipation « révolutionnaire » en Libye
Arthur Quesnay

33. Du consumérisme à l’engagement. Le sursaut de jeunes sunnites au Bahreïn pour « défendre leur pays »
Claire Beaugrand

34. Les murs prennent la parole. Street art révolutionnaire au Yémen
Anahi Alviso-Marino

35. L’art sous occupation. « Le jeune artiste de l’année » (Palestine)
Marion Slitine

36. « L’instinct du rap ». Le rap palestinien, contenus politiques et explorations artistiques
Nicolas Puig

37. Du rock au Maroc. Quelle place dans la nouvelle scène urbaine casablancaise ?
Dominique Caubet et Catherine Miller

38. Alexandrins en fusion. Itinéraire de musiciens égyptiens, des milieux alternatifs à la révolution
Youssef El Chazli

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The events that shook Egypt early in 2011, since named the “Egyptian Revolution”, raise many questions. One of these interrogations is to understand how a population largely considered as apathetic and depoliticized, participated... more
The events that shook Egypt early in 2011, since named the “Egyptian Revolution”, raise many questions. One of these interrogations is to understand how a population largely considered as apathetic and depoliticized, participated massively in street demonstrations. It is possible to safely consider that there is nothing particularly “revolutionary” in seeing experienced activists mobilize for the hundredth time. Nevertheless, revealing the mechanisms behind what pushed tens of thousands of Egyptians that had never participated in politics before to take the streets is paramount. This article tackles this issue by studying a localized mobilization of young Caireners during the “January uprising”.
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Le « moment révolutionnaire » égyptien s'inscrit dans une évolution des rapports de force entre les différentes composantes du champ politique national. Nous assistons donc à une révolte contre les formes d'autorité qui dominaient... more
Le « moment révolutionnaire » égyptien s'inscrit dans une évolution des rapports de force entre les différentes composantes du champ politique national. Nous assistons donc à une révolte contre les formes d'autorité qui dominaient les différents niveaux de l'espace politique et de la société. Révolte qui donne lieu à une recomposition du champ politique bien plus qu'à un changement définitif de l'ancien régime. Dans un contexte général de prise de parole publique, la révolte a mis en scène les « jeunes » contre l'ancien système ; « Jeunes » dont le mouvement s'est construit tant sur la revendication des manifestants que sur le discours des autorités. Parler de jeunesse ne doit pas pour autant induire en erreur. Même si force est de constater que l'étincelle de la mobilisation est partie des nouvelles formations politiques, dites « jeunes », plutôt que de l'opposition traditionnelle et plus âgée, se contenter d'une division simpliste fondée sur...
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From the Arab Spring uprisings to the anti-racist demonstrations spreading across the U.S. and the globe today, waves of mass protest are often seen as ephemeral moments of anger. They typically are judged to be a success or failure... more
From the Arab Spring uprisings to the anti-racist demonstrations spreading across the U.S. and the globe today, waves of mass protest are often seen as ephemeral moments of anger. They typically are judged to be a success or failure based on the extent to which they produce direct political change. In this Brief, Youssef El Chazli uses Egypt’s 2011 revolution to highlight the often-overlooked effects that participation in mass protests has on individuals' lives after they leave the streets. He argues that participating in mass public protests forced many Egyptians to examine their private lives and beliefs and question what was normal and what was possible in other spheres of life, including friendship circles, family, and the workplace. Although mass protests may subside, they shape participants on issues related to gender, parenting, and professional careers. These effects are easy to overlook yet can increase the propensity for long-term social, political, and cultural change.
The killing of an African-American man, George Floyd, by police in Minneapolis on May 25 triggered a wave of protests and acts of civil disobedience throughout the United States. These protests were accompanied by demonstrations of... more
The killing of an African-American man, George Floyd, by police in Minneapolis on May 25 triggered a wave of protests and acts of civil disobedience throughout the United States. These protests were accompanied by demonstrations of solidarity across the globe. In this Crown Conversation, we asked three members of the Crown Center research team—Hayal Akarsu, Junior Research Fellow; Yazan Doughan, Neubauer Junior Research Fellow; and Youssef El Chazli, Junior Research Fellow—to reflect on how their research on related topics in Turkey, Jordan, and Egypt sheds light on aspects of this global moment of mobilization, demand for police reform, and reexamination of racial and social inequalities.
Que sont devenus les jeunes révolutionnaires portés sur le devant de la scène médiatique en 2011 ? Issus du terreau fertile de la décennie 2000-2010, ils ont été le visage d’une révolution aujourd’hui enterrée par le régime d’al-Sissi. Il... more
Que sont devenus les jeunes révolutionnaires portés sur le devant de la scène médiatique en 2011 ? Issus du terreau fertile de la décennie 2000-2010, ils ont été le visage d’une révolution aujourd’hui enterrée par le régime d’al-Sissi. Il y a ceux qui ont été contraints de partir, ceux qui sont allés grossir le rang des « martyrs » de la révolution et ceux qui croupissent en prison. Parmi ces derniers, Mahienour El Masry.
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Après des décennies de domination de la production culturelle dans le monde arabe, le poids de l’Egypte s’est peu à peu amenuisé dès la fin des années 1970, laissant une place de plus en plus centrale aux pays du Golfe, ou encore, au... more
Après des décennies de domination de la production culturelle dans le monde arabe, le poids de l’Egypte s’est peu à peu amenuisé dès la fin des années 1970, laissant une place de plus en plus centrale aux pays du Golfe, ou encore, au Liban. Cependant, nombre d’auteurs ont souligné un renouveau culturel et artistique dans le pays, notamment dans les années qui ont précédé le soulèvement révolutionnaire de 2011, et la période qui a suivi. En effet, entre 2005 et aujourd’hui, les villes principales d’Egypte (le Caire et Alexandrie) ont connu une multiplication des lieux et événements culturels se développant à la marge des circuits et institutions officiels. S’inscrivant dans des milieux sociaux et groupes affinitaires particuliers, ce phénomène a pris une dimension nouvelle du fait du contexte politique tout à fait inédit que l’Egypte traverse depuis début 2011 .
Dès le milieu des années 2000, un « milieu de l’art indépendant » (wasat al-fan al-mustaqil) commence ainsi à prendre forme en Égypte, au Caire et à Alexandrie principalement. En relative rupture avec les générations antérieures, ce milieu puise dans des références culturelles diverses (du Rock à la musique populaire égyptienne). Évoluant autour de certains lieux (le centre culturel El-Sawy, la Bibliotheca Alexandrina, etc.), d’événements (SOS Music Festival) et d’institutions (Al-Mawrid al-thaqāfī, Gudran for Arts and Development, etc.), ce milieu sera fortement bouleversé par les mobilisations révolutionnaires qui touchent l’Égypte et la région dès le début de l’année 2011. Les productions culturelles qui essaiment alors sous l’étiquette de l’art révolutionnaire (al-fann al-thawrī) acquièrent un nouveau public, incomparablement plus important, dans le contexte de mobilisation sociale générale et deviennent de plus en plus légitimes et visibles publiquement. Si nombres d’initiatives ont tenté de documenter ces pratiques culturelles liées à la révolution, nous manquons d’analyses sociologiques tentant de lier les trajectoires des acteurs du milieu culturel, les dynamiques collectives de ce champ et de ses sous champs, et l’analyse interne des productions. L’objet du projet de recherche que nous avons initié il y a quelques mois est de contribuer à cette sociologie à partir de l’exploration du cas de la musique « indépendante » (mustaqill) et « alternative » (badīl). En retraçant les initiatives culturelles de la décennie 2005-2015, les différents lieux et réseaux par lesquels transitent ces acteurs, les vocabulaires musicaux déployés dans les productions étudiées, nous souhaitons procéder à une analyse qui n’isole pas les productions culturelles de leurs contextes de création, mais ne le réduit pas, par la même, à un simple produit de ce même contexte.
Dans les pages qui suivent, nous proposons quelques premiers éléments de contribution à cette sociologie des milieux de la musique indépendante . Pour rendre compte de ces dynamiques, nous restituerons, d’une part, la genèse des milieux de l’art indépendant dans la période prérévolutionnaire et, d’autre part, nous reviendrons sur les dynamiques présidant à l’autonomisation de cet espace dans l’après 2011.
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Abstract. In this talk, I argue in favour of integrating “digital threads and traces” in the analysis of social change, with a focus on phenomena such as politicization, commitment, and radicalization, especially in “revolutionary”... more
Abstract. In this talk, I argue in favour of integrating “digital threads and traces” in the analysis of social change, with a focus on phenomena such as politicization, commitment, and radicalization, especially in “revolutionary” contexts. I argue that using this data can help us better understand these processes, but also, provide more potent arguments and evidence. Firstly, I briefly summarize the debate on the study of social media in qualitative social sciences and the call on ethnographers to fully integrate digital traces in their research protocols. Secondly, based on my doctoral dissertation, I present how we can use digital traces to understand "paths" to revolutionary activism. Thirdly, I make the case for the use of what I call “simultaneous sources,” outlining their epistemological value, especially for the study of change. Finally, I sketch out some of the limitations to these approaches.
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Paper presented at the Social Movements in Russia and the World Today International Conference, St. Petersburg, June 2015.
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