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Les insultes homophobes portent dans leurs connotations des significations explicitement négatives. Mais si celles-ci ne sont pas toujours lues comme telles, alors l’homophobie, qui n’est théoriquement (ou juridiquement) pas tolérée... more
Les insultes homophobes portent dans leurs connotations des significations explicitement négatives. Mais si celles-ci ne sont pas toujours lues comme telles, alors l’homophobie, qui n’est théoriquement (ou juridiquement) pas tolérée socialement, ne peut alors être contrée. Comment le signe annihile-t-il cette lecture tout en produisant un effet d’oppression sur l’entourage ? Ce qui est en jeu, c’est ce qui arrive ou pas à entrer dans la définition d’homophobie et comment cela confère un pouvoir au langage. En nous basant sur les propos de Bastien-Charlebois, nous proposons dans un premier temps de voir les possibilités d’analyse permises par le concept d’homophobie. Dans un deuxième temps, nous regarderons le fonctionnement de la langue à partir d’une situation où l’interprétation a échoué à identifier le caractère négatif des propos. Nous en tirerons finalement des conclusions sur le pouvoir des mots et le sens à donner à ces différentes interprétations à partir de des travaux de B...
Cet article s’intéresse à la réception du terme queer par les journaux québécois, plus particulièrement entre 2010 et 2012. Il y est d’abord question d’une mise en contexte de son apparition aux États-Unis, puis d’une tentative de... more
Cet article s’intéresse à la réception du terme queer par les journaux québécois, plus particulièrement entre 2010 et 2012. Il y est d’abord question d’une mise en contexte de son apparition aux États-Unis, puis d’une tentative de traduction par le mouvement jeunesse LGBT au début des années 2000. La proposition d’utiliser « allosexuel » comme terme parapluie pour la diversité sexuelle éliminait plusieurs des aspects politiques de la théorie américaine. Dans les journaux grand public du Québec et dans la presse gaie, le queer conserve une certaine ambigüité selon qu’on le trouve comme nom propre ou qu’on lui attribue des valeurs stylistiques, spatiales et identitaires. Il sert également de marqueur générationnel, comme on peut le voir dans le cas du concours Queer of the Year.
Les insultes homophobes portent dans leurs connotations des significations explicitement négatives. Mais si celles-ci ne sont pas toujours lues comme telles, alors l'homophobie, qui n'est théoriquement (ou juridiquement) pas tolérée... more
Les insultes homophobes portent dans leurs connotations des significations explicitement négatives. Mais si celles-ci ne sont pas toujours lues comme telles, alors l'homophobie, qui n'est théoriquement (ou juridiquement) pas tolérée socialement, ne peut alors être contrée. Comment le signe annihile-t-il cette lecture tout en produisant un effet d'oppression sur l'entourage? Ce qui est en jeu, c'est ce qui arrive ou pas à entrer dans la définition d'homophobie et comment cela confère un pouvoir au langage. En nous basant sur les propos de Bastien-Charlebois, nous proposons dans un premier temps de voir les possibilités d'analyse permises par le concept d'homophobie. Dans un deuxième temps, nous regarderons le fonctionnement de la langue à partir d'une situation où l'interprétation a échoué à identifier le caractère négatif des propos. Nous en tirerons finalement des conclusions sur le pouvoir des mots et le sens à donner à ces différentes interprétations à partir de des travaux de Barthes sur le mythe et de Butler sur la performativité.

Abstract : The connotations of homophobic insults have explicit negative meanings. Though, if those insults are not read or perceived as homophobic, then the discrimination they spread – although comdemned by actual society's (legal) standards-can not be counter. How does the sign avoid this reading while still producing oppression? At stake here is what gets in the definition of homophobia and how this confers power to the language. Summering up the work of Bastien-Charlebois, we first see the limits of the term " homophobia " itself. Secondly, we look at a situation where the interpretation failed to identify the negative aspects of the meaning. Then we use Barthes's concept of myth and Butler's performativity to extrapolate on the power of the words.
Le présent article cherche donc à mettre de l’avant que l’opposition entre queers et radicales est bien plus de l’ordre de conflits politiques locaux qu’elle n’est liée aux théories elles-mêmes. En effet, il s’est développé dans les... more
Le présent article cherche donc à mettre de l’avant que l’opposition entre queers et radicales est bien plus de l’ordre de conflits politiques locaux qu’elle n’est liée aux théories elles-mêmes. En effet, il s’est développé dans les dernières années une approche matérialiste queer qui rapproche grandement les deux positions au-delà de leur lutte pour s’établir comme sujet politique légitime du féminisme. Ce matérialisme queer propose d’autres alternatives que l’éternelle tension entre pro-sexe et anti-sexe, division provenant des feminist sex wars des années 1980. C’est pour cette raison que j’aimerais mettre de l’avant des travaux d’intellectuels-les qui utilisent cette approche du matérialisme queer pour relire des objets d’étude au cœur du litige des feminist sex wars, soit la pornographie et le BDSM, et montrer par là que les positions queer, loin de faire l’apologie inconditionnelle de ces manifestations, intègrent diverses dimensions critiques face à celles-ci.
L’homonationalisme est un concept fortement utilisé par la théorie queer afin de penser l’utilisation de l’homosexualité à des fins nationalistes, justifiant le plus souvent des actions colonialistes et racistes (comme le pink... more
L’homonationalisme  est  un  concept  fortement  utilisé  par  la  théorie queer  afin  de  penser l’utilisation de l’homosexualité à des fins nationalistes, justifiant le plus souvent des actions colonialistes et racistes (comme le pink washing d’Israël ou le retrait de la politique Don’t Ask Don’t tell aux États-Unis). Ce concept a pu prendre essor avec la reconnaissance sociale de plus en plus grande de l’homosexualité dans les sociétés occidentales qui permet aux gais d’être considérés comme de véritables citoyens de l’État. Si on applique cette notion à la littérature, cela donne lieu à l’utilisation de l’orientation sexuelle comme moteur narratif pour entretenir un discours  valorisant  la  nation.    Au  Québec,  le  rapport  des  intellectuels  et  des  artistes  à l’homosexualité s’est exprimé de diverses façons depuis les années 1960, allant de l’invention de la figure du fédéraste (Schwartzwald), ce francophone-traitre se prostituant avec les Canadiens-anglais, à l’homosexuel victime représentant la situation asservie du Québec (Jeu).  C’est ainsi que Victor-Lévy Beaulieu peut faire figure de précurseur avec la publication en 1973 de Oh Miami Miami Miami, où le personnage principal s’épanouit dans sa relation homosexuelle, lui permettant d’articuler sa relation au territoire américain et de rêver d’un pays francophone métissé.  Il s’agit là d’une transformation du rapport de l’auteur à la sexualité, alors que son roman Race  de  monde  (1968)  rejetait  toute  association  possible  entre  les  hopémodés (représentant d’une certaine culture française) et son narrateur. Les événements ayant lieu au début des années 1970 peuvent servir d’explication à ce changement rapide de position. C’est donc sous l’angle de la sociocritique et de la narratologie que nous désirons étudier le rapport à l’homosexualité dans ces deux romans de Victor-Lévy Beaulieu.
Cet article s’intéresse à la réception du terme queer par les journaux québécois, plus particulièrement entre 2010 et 2012. Il y est d’abord question d’une mise en contexte de son apparition aux États-Unis, puis d’une tentative de... more
Cet article s’intéresse à la réception du terme queer par les journaux québécois, plus particulièrement entre 2010 et 2012. Il y est d’abord question d’une mise en contexte de son apparition aux États-Unis, puis d’une tentative de traduction par le mouvement jeunesse LGBT au début des années 2000. La proposition d’utiliser « allosexuel » comme terme parapluie pour la diversité sexuelle éliminait plusieurs des aspects politiques de la théorie américaine. Dans les journaux grand public du Québec et dans la presse gaie, le queer conserve une certaine ambigüité selon qu’on le trouve comme nom propre ou qu’on lui attribue des valeurs stylistiques, spatiales et identitaires. Il sert également de marqueur générationnel, comme on peut le voir dans le cas du concours Queer of the Year.
Research Interests:
Conférence dans le cadre de Action! Imaginaire de la performance et de la performativité dans la théorie, l’art et la société. Journée d’étude organisée par RADICAL / Figura, Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire . Montréal,... more
Conférence dans le cadre de Action! Imaginaire de la performance et de la performativité dans la théorie, l’art et la société. Journée d’étude organisée par RADICAL / Figura, Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire . Montréal, Université du Québec à Montréal, 6 février 2014.

Résumé : Dans les théories du genre, l’introduction du concept de performativité par Judith Butler est souvent considérée comme un tournant épistémologique. Les théories queers s’en sont rapidement emparées pour parler de la fluidité des identités et développer le gender fucking. Plusieurs féministes ont rejeté cette conception de la performativité comme un pur jeu textuel n’ayant pas de base matérielle. Cependant, il faut faire attention avec cette critique qui souvent amalgame les notions de constructions sociales avec intangilité et futilité, comme si les constructions ne pouvaient produire d’effets réels. Comme le souligne Claire Hemming dans Why stories matter?, le nom de la théoricienne est fréquemment utilisé comme raccourci narratif pour convoquer un contexte théorique (le post-structuralisme) sans s’engager dans la théorie même de l’auteure.  Judith Butler réfutera  d’ailleurs ces affirmations de textualisme dans Ces corps qui comptent et Défaire le genre pour mettre de l’avant comment la répétition des normes façonne les corps. Ces livres représentent pour Marie-Hélène Bourcier une deuxième Butler qui aurait renié le potentiel subversif de sa propre théorie. C’est à partir de cette différenciation des deux Butler que cette communication envisage d’observer l’usage de la performativité dans les théories queers contemporaines. Réussissent-elles à s’échapper d’une conception réductrice de la performativité comme synonyme de construction? Comment retravaillent-elles le concept à partir des différentes critiques qui lui ont été émises? Pour y répondre, je m’intéresserai aux actes du colloque international Queering paradigms dont les trois premières éditions ont paru chez Peter Lang (2010, 2011, 2013).

Pour citer cette conférence :
Laprade, Bruno. 2014. « D'une Butler à l'autre: quelle évolution pour la performativité "queer"? ». Dans le cadre de Action! Imaginaire de la performance et de la performativité dans la théorie, l’art et la société. Journée d’étude organisée par RADICAL / Figura, Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire . Montréal, Université du Québec à Montréal, 6 février 2014. Document audio. En ligne sur le site de l’Observatoire de l’imaginaire contemporain. <http://oic.uqam.ca/fr/communications/dune-butler-a-lautre-quelle-evolution-pour-la-performativite-queer>. Consulté le 8 avril 2014.
Research Interests: